Depuis sa version 2.6.38, le noyau Linux est atteint d’une régression sur la consommation d’énergie. Sur certaines configurations matérielles, la consommation pouvait augmenter jusqu’à 25 %.
Suite à différents tests, notamment de la part de Michael Larabel de Phoronix (il s’en est d’ailleurs largement entretenu dans beaucoup d’articles), il a été identifié que c’était à la suite d’un correctif du noyau que la régression était apparue. La norme PCI Express a introduit l’ASPM (Active State Power Management), un moyen pour diminuer la consommation des périphériques, mais qui n’est pas toujours pris en charge.
C’est le BIOS qui est censé exposer au noyau la configuration, seulement ce n’est pas toujours fait, car les fabricants passent outre avec leur pilote Windows et ne s’en tracassent pas le moins du monde. Avant le noyau 2.6.38, l’option était activée sur toutes les configurations, mais comme cela peut poser de sérieux problèmes, la vérification du BIOS a été introduite… Et là, c’est le drame !
Un patch a été créé en se basant sur des explications de Microsoft concernant l’implémentation de l’ASPM dans Windows Vista, afin de détecter si réellement le système peut activer cette option sans risque. Et ça a l’air de fonctionner. Comme la fenêtre d’intégration pour le noyau 3.2 a été fermée, il faudra attendre le 3.3 avant de voir ce patch arriver.