arnaudus a écrit 4597 commentaires

  • [^] # Re: Parole de Président

    Posté par  . En réponse au lien Emmanuel Macron : “Je suis un grand admirateur de Gérard Depardieu” - LaLibre.be. Évalué à 10.

    "Je dis ce que mes électeurs ont envie d'entendre sur des sujets de plus ou moins moindre importance mais qui déclenchent souvent un vote"

    Mouais, sauf que je ne suis pas sûr du tout que ses électeurs ont envie d'entendre ça… Ça ne coûte pas grand chose de "séparer l'homme de l'artiste" et d'avoir "confiance dans la justice de son pays".

    Il faut d'ailleurs même se demander s'il y a bien quelqu'un qui a envie d'entendre ça, et ça m'étonnerait que des conseillers lui ont dit "vas-y, ça vaut le coup de prendre des coups dans cette histoire". J'aimerais bien savoir ce qui se dit lors du debrief… "Sur Depardieu, vous n'auriez pas dû dire ça" "Ah bon?" "Bah oui, c'est pas très bon d'associer son image à un type accusé de viol" "Pourtant pour Darmanin…" "Darmanin il fait propre sur lui, il ne ressemble pas physiquement à un porc" "Mais Depardieu il a du talent, alors que Darmanin…" "Darmanin vous en aurez besoin dans 3 ans, alors que Depardieu, non" "Ah OK, on va publier un démenti pour dire que je compatis avec les victimes… c'est qui les victimes?" "Des actrices, pas très connues" "Si elles sont pas connues, il vaut mieux ne pas faire de démenti alors."

  • # Pourquoi les jeunes sont-ils de plus en plus jeunes?

    Posté par  . En réponse au sondage Depuis quand suivez vous LinuxFr.org ?. Évalué à 10.

    Tiens, mon stagiaire n'était pas né quand j'ai créé un compte sur Linuxfr. Pourtant c'était pas il y a très longtemps.

  • [^] # Re: Victimisation

    Posté par  . En réponse au journal Gérer les démarcheurs téléphoniques. Évalué à 1.

    Blague à part si on constate qu'il n'y a pas assez de travail pour tout le monde, faut peut être penser à mieux le répartir, plutôt que de le garder jalousement.

    Ça n'est pas très dur de trouver des contre-arguments quand même, parce que considérer le travail comme un gateau qu'on partage, c'est pas seulement hyper-simpliste, c'est juste une analogie foireuse.

    Mais dans le fond, la baisse des salaires par la limitation du temps de travail reste une possibilité théorique pour gérer la décroissance. C'est juste que très peu de gens, sur le principe, accepteraient de partager leurs revenus contre une baisse de leur temps de travail; il s'agirait donc d'une réforme subie qui entrainerait un apauvrissement général de la population. J'ai peur qu'une grande majorité préfèrerait un apauvrissement spécifique, parce qu'ils ont l'espoir que ça ne les touche pas.

  • [^] # Re: Victimisation

    Posté par  . En réponse au journal Gérer les démarcheurs téléphoniques. Évalué à 5.

    Oui, les informaticiens responsables de la non gestion de pole emploi

    Je ne comprends pas où tu veux en venir. Tu penses que les informaticiens du monde entier sont collectivement responsables du mauvais fonctionnement des systèmes informatiques à Pole emploi?

    Si tu veux dire que certains informaticiens sont responsables des pratiques ridicules du micro-trading par exemple, alors oui, évidemment. Cette responsabilité est partagée avec les décideurs qui mettent ça en place, des bourses qui encouragent la pratique, et des politiques qui ne sont pas foutus de taxer les transactions financières.

    Plus concrètement, certains informaticiens sont directement ou indirectement responsables de cette stupide mode des Bitcoins, avec les absurdités financières et écologiques qui vont avec. Mais ça n'est pas tout à fait la même chose, parce que beaucoup d'entre eux sont sincèrement persuadés que c'est un progrès, c'est quand même assez différent des "téléconseillers" qui eux sont tout à fait conscients qu'ils enrichissent un patron aux dépens de pauvres gens.

    L'indignation sélective est rarement bonne conseillère. La haine n'engendre que la haine.

    Il faudrait s'indigner contre la totalité de l'humanité, donc? Ou contre personne? Ou contre des individus au hasard? Mon argument, c'est qu'évidemment, il serait logique de s'indigner plus contre les enflures qui s'enrichissent par le démarchage téléphonique que contre les armées de travailleurs pauvres qui exécutent les basses tâches, mais que l'existence de ces enflures n'exonère pas ceux qui obéissent à leurs ordres.

    Après, ça ne justifie pas les débordements. Il serait idiot de prétendre qu'il est légitime de menacer ou insulter les téléconseillers. Mais ils peuvent entendre ce qu'on a à leur dire, même si c'est désagréable. "Vous me faites chier" ne me semble pas déplacé. "Je sais que vous faites ce boulot pour gagner votre vie, mais il y a plein d'autres manières honnêtes de gagner sa vie" non plus. De toutes manières, j'imagine que le système considère même qu'une partie de leur travail consiste à encaisser la mauvaise humeur créee uniquement par leur activité.

  • # Victimisation

    Posté par  . En réponse au journal Gérer les démarcheurs téléphoniques. Évalué à 10.

    On ne devient pas démarcheur téléphonique par passion, mais plutôt par nécessité.

    Si tu veux dire que quand on gueule sur le démarcheur, on ne s'adresse pas à la personne qui a décidé que son business model nécessitait de déranger des dizaines de milliers de personnes, alors oui, on est d'accord. Mais le misérabilisme, ça ne me plait pas. C'est exactement le même raisonnement qui dit que les gens qui travaillent pour un fabiquant d'armes le font par nécessité, que les responsables des licenciements aux RH n'aiment pas leur boulot plus que ça, que les flics qui détruisent les tentes des SDF le font pour obéir aux ordres, etc. Tu ne peux pas te dédouaner de "filsdeputeries" quotidiennes parce que tu ne fais que suivre des ordres et obéir à un patron. En tant qu'être humain, tu fais des choix librement. Le libre arbitre, ça n'est pas que tes choix n'ont pas de conséquences: il est probable que tu gagnes en effet plus d'argent en vendant des armes qu'en élevant des chèvres bio. Il est donc tout à fait possible que le démarchage téléphonique te semble à un moment la seule option raisonnable qui te permet de gagner ta vie tout en optimisant tout un tas de contraintes qui ne sont personnelles (télétravail, horaires, etc). Mais non, à ma connaissance, il n'y a jamais une équipe de quatre gros costaux qui te menacent de te casser les genoux si tu n'acceptes pas de travailler pour un call center. Quand tu fais ça, c'est au moins que ça ne te pose pas de problèmes moraux, que tu peux te regarder dans une glace alors que dans la journée tu as vendu des objets trop chers à des gens crédules (et souvent profité de leur faiblesse) qui n'avaient pas demandé à être appelés, que pour ça tu as dérangé des centaines de personnes, que tu les as interrompues dans leur travail, alors qu'elles étaient en train de lire une histoire à leurs gamins, que tu as détourné leur attention quand elles étaient en train de conduire, que tu refuses de donner le SIRET de ton employeur parce qu'on t'a interdit de le faire, etc. Tout ça a des conséquences, et tu acceptes, pour des raisons qui t'appartiennent, d'être un maillon de la chaine.

    Donc non, je ne suis pas d'accord. Les téléconseillers méritent de se faire engueuler, de se faire raccrocher au nez, de se faire foutre d'eux par des mécontents qui font exprès de leur faire perdre leur temps. Ils ont accepté d'être des nuisibles dans la société, et doivent en payer les conséquences. Le fait d'être en première ligne leur fait bien sûr payer un prix supérieur à ceux qui sont vraiment responsables, mais ça ne les dédouane pas de leur responsabilité.

  • [^] # Re: Vision idéalisé du privé

    Posté par  . En réponse au lien L’intelligence artificielle à l’assaut des emplois publics. Évalué à 2.

    une fois le seuil atteint de dose reçue ils ne peuvent plus travailler en milieu nucléaire.

    Mais du coup, ils n'en meurent pas, ce qui est exactement le but recherché, non? Le nucléaire est dangereux, mais les règles existantes réduisent le risque. Ce qui compte, c'est le risque, pas le danger.

    Par le passé il y a bien eu quelques accidents, dont le lien entre la cause de décès des années plus tard est difficile à faire reconnaître

    Ça n'exclut donc pas qu'il n'y a peut-être pas de lien de cause à effet, du coup. Je ne suis pas en train de dire que ce n'est pas vrai, puisqu'on sait que l'exposition à de hautes doses de radiation est mauvais pour la santé, mais il faudrait au moins pouvoir prouver que le taux de décès chez les travailleurs du nucléaire est supérieur à celle des autres travailleurs, une fois les covariables prises en compte.

    C'est pas la peine de parler de peur, c'est ridicule.

    Mais c'est pourtant exactement la base de ton raisonnement. 1) le nucléaire civil émet un peu d'éléments radioactifs (c'est inévitable), mais les quantités sont limitées et surveillées; pourtant, les arguments avancés ne sont pas quantitatifs: "il y a du tritium dans les eaux rejetées" (OK, mais à la limite du seuil de détection, et complètement absorbé dans la radioactivité naturelle), "il y a des seuils de rejets dûs aux fuites "OK, mais l'existence de seuils ne prouve pas le rejet, et les seuils sont extrêmement bas); 2) les dangers liés à la radioactivité artificielle sont largement surestimés (à comparer à l'exposition aux radiations lors des voyages en avion, ou à la radioactivité naturelle. Au final, le risque de vivre à côté d'une centrale est très limité. Bien sûr il y a eu des accidents par le passé, et il y en aura donc dans le futur. Bien sûr il y a parfois des incidents d'exploitation. Mais les externalités sur la santé et sur l'environnement, objectivement, diffèrent par plusieurs ordres de grandeur entre les différentes sources d'énergie. Les centrales thermiques représentent environ 4% des émissions de CO2 en France (30 Mtonnes sur 700); en faisant l'hypothèse grossière que toutes les sources de carbone polluent de la même manière, ça fait 4% de la pollution atmosphérique dûe à la production d'électricité, soit 4% de 47000 morts = 2000 morts à peu près. Ça représente 9% de l'électricité produite, donc un peu plus de 40 TWh, soit 50 morts par TWh. Le nucléaire, c'est 300 TWh. Est-ce qu'il y a 15000 morts du nucléaire par an? Je ne crois pas. Disons même qu'il y en a 15 (c'est plus que le chiffre officiel, qui doit être 0). Ça voudrait dire que le nucléaire est 1000 fois moins dangereux que le thermique pour produire de l'électricité. Et c'est sans compter les morts dûes au changement climatique! Avec le changement climatique, on devrait passer à quoi, 100000 fois moins dangereux?

    Donc voila. Je confirme l'irrationnalité de la peur des centrales nucléaires. Ce n'est pas "des soucis contre d'autres soucis". C'est "des inquiétudes potentielles contre des dizaines de milliers de morts", et la perpétuation de ces raisonnements mensongers par les partis soi-disant écologistes est mortifère.

  • [^] # Re: Vision idéalisé du privé

    Posté par  . En réponse au lien L’intelligence artificielle à l’assaut des emplois publics. Évalué à 3.

    Non, mais tu te rends compte, les centrales nucléaires rejettent des trucs! Ça fait peur! OK, c'est de l'eau chaude, mais ça sort de centrales nucléaires! C'est certain qu'il y a des atomes dans ce que ça rejette!

    Ça me fait penser à une discussion sur les rejets de tritium qu'on a eue sur ce site il y a quelques mois (https://linuxfr.org/users/maderios--2/liens/contamination-radioactive-du-milieu-aquatique-par-les-rejets-de-la-centrale-nucleaire-de-golfech). Il m'a fallu littéralement des heures pour aller retrouver la source, une association qui avait dosé le tritium dans l'eau d'une rivière en aval d'une centrale, pour retrouver une radioactivité 1000 fois inférieure à celle de l'eau de mer.

    Ça confirme exactement le décalage entre le risque réel et le risque perçu de l'activité nucléaire. Tu as plus de trucs cancérigènes dans une clope que si tu bois toute ta vie l'eau qui sort du tuyau d'une centrale, mais c'est pas grave: tu mets des liens Wikipédia sur "Radiations", "Iode", etc., et tu expliques bien que c'est radioactif, c'est pas naturel, c'est dangereux, d'ailleurs les portes des centrales sont pleines d'autocollants qui font peur. Surtout pas donner de chiffres, de morts par an (0), de comparaison avec la radioactivité naturelle, non non. C'est radioactif, ça fait peur, et si tu n'as pas peur, c'est que tu es inconscient.

    L'ignorance peut peut-être expliquer en partie ce comportement. Beaucoup ignorent le fonctionnement d'une centrale, ils ne savent peut-être pas que l'eau rejetée vient du circuit de refroidissement, et que la radioactivité n'est pas réellement "contagieuse"? L'eau, même irradiée, ne devient pas radioactive, et tant que les éléments radioactifs ne migrent pas, l'eau de refroidissement n'est pas un déchet nucléaire.

  • [^] # Re: Vision idéalisé du privé

    Posté par  . En réponse au lien L’intelligence artificielle à l’assaut des emplois publics. Évalué à 1. Dernière modification le 12 décembre 2023 à 18:08.

    Quoiqu'on en dise, les déchets radioactifs ont une durée de vie très longue

    Certes, mais les précautions pour les stocker sont aussi exagérément sécurisées. Il y a une différence entre rejeter des déchets radioactifs dans une rivière et les enfouir à 500m de profondeur dans des containers munis de 47 couches étanches. Ces précautions ne sont pas liées au niveau de risque; autrement il faudrait vider les cendriers des fumeurs avec une combinaison étanche et brûler les gants après.

    13 événements "hors échelle" ces 10 dernières années.

    C'est toujours une histoire de rapport bénéfice risque. C'est bien parce qu'il y a moins de un mort par an dans le monde à cause des centrales nucléaires qu'on va décompter les "incidents", ou la possibilité de morts dans le futur. Le nucléaire civil est une technologie dangereuse, mais le risque est très faible dans l'absolu, et infinitésimal quand on le compare aux externalités des autres sources d'énergie.

    Ça va peut-être changer avec les petites centrales gérées par le privé par contre, mais ça, c'est bien parce que l'opinion publique a empêché l'établissement de politiques publiques d'investissement dans le nucléaire à long terme.

  • [^] # Re: Vision idéalisé du privé

    Posté par  . En réponse au lien L’intelligence artificielle à l’assaut des emplois publics. Évalué à 3.

    À mon avis, il doit y avoir pas mal d'études de sociologie là-dessus. Le nucléaire n'est pas le seul facteur de risque pour lequel la balance risque perçu / risque réel est ridiculement déséquilibrée (lignes à haute tension, vaccins, ondes Hertziennes…).

    Pour le nucléaire, il y a probablement une combinaison de facteurs: association avec les bombes nucléaires, technologie mal comprise (impossible à faire chez soi à petite échelle), risque invisible… Mais surtout, lobbying intense des mouvements écologistes du XXe siècle (la lutte contre le nucléaire, c'est la raison d'être de Greenpeace, qui, à ma connaissance, n'a toujours pas clairement changé ses priorités).

    Dans la même ligne, il y a l'opposition de principe aux OGM. Technologie mal comprise, appel à la nature, et encore une fois, élément clé du programme des partis écolo. Résultat, l'opinion est contre, mais personne ne sait vraiment pourquoi.

  • [^] # Re: est-ce une si mauvaise chose ?

    Posté par  . En réponse au lien L’intelligence artificielle à l’assaut des emplois publics. Évalué à 2.

    Je ne pense pas que personne de sensé ne lise le code de la fonction publique :-) En interne, il n'y a aucune formation, donc les fonctionnaires ne savent pas grand chose de leurs droits et devoirs. En plus, c'est hyper complexe, parce que ça dépend du type de fonction publique (État, territoriale, hospitalière), de la catégorie de personnel, de son ministère de rattachement, et de règles locales.

    Bref, sont encore plus à plaindre que je ne l’aurais cru.

    Là aussi, ça va aussi dépendre énormément de quel boulot on parle. Pour simplifier, à l'hôpital, c'est la misère; dans la fonction publique territoriale, ça peut être atroce (à cause du contact avec les élus), dans les gros ministères (type éducation nationale), c'est l'usine (ton n+1 ne connait même pas ton nom). Par contre, certains services administratifs sont plus tranquilles (quand tu n'as pas de contacts avec le public, les élus, ou les autres agents publiques), par contre c'est souvent le domaine des petits chefs, et c'est un monde bizarre où la bureaucratie se suffit à elle même. Mais dans l'ensemble, ça dépend énormément de l'ambiance dans ton service; il y a par exemple des endroits où les initiatives personnelles et le sens du service sont récompensés, et d'autres où ça n'est pas du tout le cas (c'est ça qui crée les ambiances typiques de "fonctionnaires"). Niveau salaire et évolution de carrière, c'est naze à peu près partout. Pour compenser, le statut est souvent protecteur; par exemple, la possibilité de prendre une "disponibilité" comme mentionné plus haut (une sorte de congé sans solde avec l'assurance de retrouver son poste à son retour), c'est plutôt pas mal. Pour les gens qui n'ont pas beaucoup d'estime d'eux-mêmes, on peut aussi envisager une carrière longue, plate et linéaire sans trop se donner de mal.

  • [^] # Re: est-ce une si mauvaise chose ?

    Posté par  . En réponse au lien L’intelligence artificielle à l’assaut des emplois publics. Évalué à 3.

    Ce n’est pas la première fois que j’entends cela, et ça m’a toujours laissé perplexe.

    C'est bizarre, hein? Quand tu es fonctionnaire, tu n'as pas de contrat de travail. Tu es affecté à un service, et il faut donc que l'État te retire de ton poste, tu ne peux pas décider de ne plus être fonctionnaire.

    Tu peux bien sûr abandonner ton poste, ce qui te vaudra d'être radié. Ça n'est pas un délit, donc tu ne risques probablement pas grand chose, mais je pense que tu ne peux plus jamais redevenir fonctionnaire. Il ne faut pas non plus tenter le diable, il n'y a pas de Prud'Hommes pour les fonctionnaires; l'administration a un avantage écrasant et décide d'à peu près tout, y compris de maltraiter ses agents. Ton recours c'est le tribunal administratif, donc il ne faut pas être près de la retraite si tu veux un jugement de ton vivant.

    J’en fais quoi moi de sa « nécessité de service » si je démissionne pour m’occuper de mon cancer ou d’une parenté mourante ou parce-que je suis en burn-out ?

    Quand tu es malade, tu ne démissionnes pas, tu as une série de situations en fonction de la durée de ta maladie (plein traitement, puis 50%, puis 0% mais tu restes fonctionnaire, etc). Pour faire le tour du monde ou t'occupper de quelqu'un, le bon statut c'est la disponibilité (ça te permet de retrouver ton poste à ton retour).

    Pour la rupture conventionnelle, je crois que c'est quasiment impossible à obtenir (c'est systématiquement refusé, puisqu'il y a des indemnités à la clé).

  • [^] # Re: est-ce une si mauvaise chose ?

    Posté par  . En réponse au lien L’intelligence artificielle à l’assaut des emplois publics. Évalué à 3.

    Et encore, démissionner, étrangement, ça n'est pas forcément possible dans la fonction publique. Par exemple, l'éducation nationale a tendance à refuser les démissions des profs, pour nécessité de service. J'imagine qu'un chef de service véreux peut avoir tendance à bloquer la démission de ses subordonnés, histoire qu'ils n'aillent pas raconter partout ce qu'ils savent…

    Évidemment, l'abandon de poste reste possible, mais il faut être bien certain de ne plus jamais vouloir bosser pour l'administration publique.

  • [^] # Re: est-ce une si mauvaise chose ?

    Posté par  . En réponse au lien L’intelligence artificielle à l’assaut des emplois publics. Évalué à 3.

    Ben non, et bravo pour l'agressivité et les insultes larvées.

    Je ne t'ai certainement pas insulté. Et oui, balancer n'importe quoi dans une discussion argumentée, c'est agaçant. Genre, le "droit de retrait" : c'était bien n'importe quoi.

    Par exemple, le devoir de désobéissance à l'armée

    Pour les fonctionnaires, la loi ne prévoit qu'un droit: "Article L121-10 du code de la fonction publique:

    L'agent public doit se conformer aux instructions de son supérieur hiérarchique, sauf dans le cas où l'ordre donné est manifestement illégal et de nature à compromettre gravement un intérêt public."

    Pour les militaires (qui ne sont pas des fonctionnaires), Le code des armées (L4122) est plus clair:
    "Le subordonné ne doit pas exécuter un ordre prescrivant d’accomplir un acte manifestement illégal ou contraire aux règles du droit international applicable dans les conflits armés et aux conventions internationales régulièrement ratifiées ou approuvées.
    Lorsque le motif d’illégalité a été invoqué à tort pour ne pas exécuter un ordre, le subordonné est passible de sanctions pénales et disciplinaires pour refus d’obéissance. "

    Par exemple, les gendarmes (des militaires) qui ont cramé les fameuses paillottes Corses ont été condamnés alors qu'ils agissaient sous les ordres de leur hiérarchie, parce qu'ils ne pouvaient pas ignorer que l'ordre était illégal.

    Pour le reste, la jurisprudence est constante, et insiste sur le fait que pour désobéir, les deux éléments doivent être présents: 1) l'ordre doit être manifestement illégal, et 2) de nature à compromettre gravement un intérêt public. Par exemple, détourner de l'argent public, ça rentre là-dedans. Déplacer un clodo, étrangement, non, puisque ça ne menace pas un intérêt public (l'intérêt public, c'est l'intérêt de l'administration, donc le fonctionnaire a le droit de refuser un ordre de son n+1 s'il estime que le n+2 ne serait pas d'accord, en gros). Il semble s'y rajouter un élément de causalité directe, c'est à dire qu'on ne peut pas désobéir si on n'est pas celui à qui on a demandé un acte illégal (par exemple, on ne peut pas désobéir à l'ordre d'envoyer un email qui demande à quelqu'un d'autre de faire quelque chose d'illégal).

    En cas d'ordre illégal qui ne menace pas gravement un intérêt public, le fonctionnaire a le devoir d'avertir le procureur, par contre. La presse, par contre, c'est strictement interdit (devoir de réserve).

    En tout cas, rien à voir avec la fermeture de guichets à la préfecture. La seule possibilité pour un fonctionnaire de ne pas obéir à un ordre pour une question éthique, c'est de démissionner. Si le chef de service dit "fermez les guichets, ils passeront la nuit dans la rue", ça n'est pas illégal, et il n'y a pas de moyen de s'y opposer sans risquer une sanction administrative. Le droit de retrait, la clause de conscience, ou le devoir de désobéissance des militaires n'ont rien à voir avec ça. Le devoir de réserve implique qu'on n'a pas le droit d'en parler (sauf aux représentants syndicaux).

  • [^] # Re: est-ce une si mauvaise chose ?

    Posté par  . En réponse au lien L’intelligence artificielle à l’assaut des emplois publics. Évalué à 4.

    Bon, tu racontes un peu n'importe quoi, tu es au courant? Tu balances des mots au hasard en espérant qu'ils s'appliquent magiquement à la situation.

    La clause de conscience, c'est une rupture du contrat de travail qui permet dans quelques professions de négocier son départ. En gros, on invoque la clause de conscience pour justifier que la rupture des obligations du contrat de travail ne constitue pas une faute, et donc qu'on est dans le cadre d'une démission et pas d'un licenciement.

    Il semble que dans la jurisprudence, on ne trouve que des cas concernant les médecins et les journalistes. À ma connaissance, rien n'est prévu dans la fonction publique, même hospitalière.

  • [^] # Re: est-ce une si mauvaise chose ?

    Posté par  . En réponse au lien L’intelligence artificielle à l’assaut des emplois publics. Évalué à 5.

    Tout à fait, décret n°85-603 du 10 juin 1985: un agent peut quitter son poste en cas de danger grave et imminent pour sa santé.

    Ça fait vachement avancer la discussion :-)

  • [^] # Re: est-ce une si mauvaise chose ?

    Posté par  . En réponse au lien L’intelligence artificielle à l’assaut des emplois publics. Évalué à 4.

    "Je suivais les ordres" n'est pas une excuse.

    Bien sûr que ça l'est. Surtout quand on parle de fonctionnaires, puisque l'insubordination peut entrainer la révocation. Tu crois que l'État permet à ses agents de discuter les consignes et de ne suivre que les instructions qui leur plaisent? D'une manière générale, la responsabilité remonte les voies hiérarchiques (pour les délits, pas pour les crimes évidemment).

  • [^] # Re: Vision idéalisé du privé

    Posté par  . En réponse au lien L’intelligence artificielle à l’assaut des emplois publics. Évalué à 4.

    C'est la différence entre "mettre en place" et "réformer". Bien sûr, on peut mettre en place des services publics: on définit leurs objectifs, on pense à la manière d'optimiser leur fonctionnement, on recrute les gens qu'il faut. Ce dont je parle, c'est de réformer: on prend l'existant et on bricole pour… réduire les coûts, principalement. Ce qui dégrade la qualité des services en question, génère du mal-être pour les personnels, rajoute des couches administratives, et au final coûte plus cher.

    Tu connais un exemple de service public qui a été réformé avec succès? Je ne suis pas en train de dire que la privatisation soit beaucoup plus efficace, elle a juste le "mérite" de permettre la mort éventuelle du service (la Poste est en bonne voie).

  • [^] # Re: Vision idéalisé du privé

    Posté par  . En réponse au lien L’intelligence artificielle à l’assaut des emplois publics. Évalué à -2.

    C'est triste à dire, mais c'est vrai que c'est un peu rassurant quand au moins c'est clairement "pour l'argent". Il y a une sorte de cause rationnelle.

    Le public n'est même pas fichu de faire quelque chose pour l'argent; en général, les réformes et réorganisations coûtent cher et perdent de l'efficacité.

    La théorie favorite des syndicats, c'est que c'est volontaire afin de privatiser progressivement les services publics, mais c'est douteux : non seulement ça serait un plan à hyper-long terme (40 ou 50 ans?), ce qui semble improbable au vu de la myopie habituelle de nos dirigeants, mais en plus les syndicats sont directement ou indirectement responsables du bordel organisationnel (classiquement : le système de mutation dans l'éducation nationale).

    Je pense qu'il est simplement impossible de réformer quoi que ce soit quand les responsables des réformes ne sont pas compétents pour les mettre en place, quand les critères à optimiser sont multiples et mal définis, quand les contraintes légales et réglementaires sont démentielles, quand les services RH n'ont pas évolué depuis 50 ans, etc. Je pense que la meilleure analogie serait une entreprise qui est financée avec de l'argent qui n'est pas celui des actionnaires. Même si tout le monde est de bonne foi, quand ça n'est pas ton argent, ça change tout…

  • [^] # Re: est-ce une si mauvaise chose ?

    Posté par  . En réponse au lien L’intelligence artificielle à l’assaut des emplois publics. Évalué à 9.

    Ah, tu conclus que personne ne sera plus responsable

    Mais évidemment que personne n'est jamais responsable. Ça n'est pas propre à la fonction publique, c'est dans toutes les grosses structures. La prise de décision est diluée, personne ne sait plus qui a décidé des règles, "moi je ne fais qu'appliquer", "on m'a dit de faire comme ça", "ça vient d'en haut", et en haut, "on n'est pas au courant", "c'est géré au niveau local", "cette décision a été prise avant que j'arrive", etc.

    Le coup classique, c'est une décision de supprimer des postes, en laissant une flexibilité sur les postes à supprimer, et du coup le service est dégradé. Ceux qui ont décidé de supprimer des postes diront qu'ils n'ont jamais demandé de toucher aux services cruciaux et que la faute revient à un décideur local, quand le décideur local dira qu'il n'a fait que subir la baisse des effectifs et qu'il n'est pas responsable de la dégradation des services. Ça fait 40 ans que ça marche comme ça dans la fonction publique, c'est même le mode de fonctionnement par défaut : le PM arbitre les baisses des effectifs dans les différents ministères, qui répartissent entre administrations, sans jamais modifier leurs missions; les administrations coupent dans les services au public en maintenant les services internes (paye, gestion, etc., puisque qu'ils ne vont pas couper les services qui assurent leur propre fonctionnement), et les gens font la queue et doivent attendre 6 mois pour un passeport. Personne n'est en charge de s'assurer qu'on puisse obtenir un passeport rapidement, littéralement : ça n'est le travail de personne, il n'y a pas de "responsable".

  • [^] # Re: est-ce une si mauvaise chose ?

    Posté par  . En réponse au lien L’intelligence artificielle à l’assaut des emplois publics. Évalué à 4.

    Ton hypothèse d'un produit chimique super cool qui va rétablir l'écosystème local, c'est une lubie de tirage de cheveux

    Tu es réellement en train de nier le concept d'externalités positives?

    • Les agriculteurs qui font pousser des trucs qui fleurissent ne le font pas pour nourrir les abeilles
    • Les forestiers ne plantent pas des arbres pour séquestrer le CO2 ou prévenir l'érosion
    • Laisser les épaves de bateau au fond de l'eau n'a pas pour but de créer des îlots de biodiversité

    Bien sûr, les externalités négatives sont plus fréquentes, mais de là à dire qu'on n'a jamais vu d'externalités positives…

  • [^] # Re: est-ce une si mauvaise chose ?

    Posté par  . En réponse au lien L’intelligence artificielle à l’assaut des emplois publics. Évalué à 3.

    En tout cas, l'IA sera probablement cohérente, ce qui serait un grand bienfait. Par exemple, est-ce qu'une photo est acceptable pour un passeport, est-ce qu'une attestation est valide comme justificatif de domicile, etc. Ça éviterait de dépendre de l'humeur et de la rigidité du fonctionnaire de service.

    Ce qui est bizarre, c'est que j'étais convaincu que la surenchère paperassière qu'on connait depuis quelques dizaines d'années devait prendre fin, parce qu'on n'a matériellement plus le temps de gérer tous ces trucs, de lire les 47 pages de contrats pour chaque assurance de carte bancaire, etc. Je me disais naïvement que la seule solution était de réduire la paperasse. Mais une autre voie se dessine: on va laisser les ordinateurs faire la paperasse. On va rentrer une fois pour toutes une photo, son nom, et sa date de naissance, et on va avoir des logiciels qui vont remplir les formulaires CERFA, qui vont discuter avec les logiciels de l'administration quand il manque une pièce, et qui ne vont nous solliciter que pour les étapes qu'ils ne savent pas faire.

    Disons que c'est de la science fiction pour les particuliers, mais c'est évident que ça va devenir la norme pour les entreprises, qui vont automatiser la paperasse débile. Soit l'État ne réagit pas, et continue de payer des fonctionnaires humains pour analyser, imprimer, vérifier, et classer les formulaires remplis par des machines avec un ratio de 1:10000 en terme de productivité, soit l'État s'adapte et automatise le traitement, ce qui sera bien plus facile que de changer les milliers de lois et procédures qui réglementent la paperasse.

  • [^] # Re: est-ce une si mauvaise chose ?

    Posté par  . En réponse au lien L’intelligence artificielle à l’assaut des emplois publics. Évalué à 3. Dernière modification le 08 décembre 2023 à 16:34.

    Ben en fait, ça semble exactement la recette pour créer
    [une] situation [qui soit] faite exprès pour embêter/décourager les demandeurs…

    Est-ce que ça ne serait pas exactement une reformulation du paradoxe de l'"asymétrie de l'intention" en philosophie morale (je ne sais pas si ça a un vrai nom, j'ai entendu ça dans une vidéo de Mr Phi):

    • Une entreprise cherche à maximiser ses profits. Pour cela, elle rejette dans la rivière un produit qu'elle sait être toxique, qui va tuer les plantes et les poissons. Est-ce que les dirigeants de l'entreprise ont agi avec l'intention de détruire l'environnement? La réponse est "oui" pour la majorité des gens.

    • Une entreprise cherche à maximiser ses profits. Pour cela, elle rejette dans la rivière un produit qu'elle sait viser spécifiquement une espèce d'algue invasive qui est une plaie dans la région. Le rejet va faire disparaitre l'algue, ce qui va ramener les poissons et augmenter la diversité des plantes. Est-ce que les dirigeants de l'entreprise ont agi avec l'intention de sauver l'environnement? La réponse est "non" pour la majorité des gens, parce que l'entreprise a simplement cherché à maximiser ses profits (les bienfaits pour l'environnement étaient juste un effet corrélé).

    Même si j'aurais répondu comme "les gens", on voit bien qu'il y a un paradoxe logique dans notre intuition à associer une intention à une action, selon si cette action a des effets secondaires bénéfiques ou négatifs. Quand la réduction des effectifs de fonctionnaires entraine la dégradation de l'accueil des demandeurs d'asile, on va facilement conclure que c'est "fait exprès". Mais si la réduction des effectifs des fonctionnaires entraine la mise en place d'une interface AI qui va accélérer la prise en charge des demandes d'asile, jamais on ne pensera que la réduction du nombre de fonctionnaire a été "faite exprès" pour améliorer la prise en charge des migrants. Pourtant, il n'y a pas de raison objective pour que cette situation ne soit pas symétrique; soit on considère que les effets secondaires font partie de l'intention, soit on considère que les effets secondaires sont indépendants de l'intention. Mais ça ne peut pas être selon le sens des effets secondaires, ça n'est pas logique.

  • [^] # Re: est-ce une si mauvaise chose ?

    Posté par  . En réponse au lien L’intelligence artificielle à l’assaut des emplois publics. Évalué à 6.

    Je ne pense pas que ça soit comme ça que ça se passe. La réalité, c'est que le ministère ne fournit le support de poste que pour 2 agents à temps plein au service cartes de séjour, par exemple, alors qu'il en faudrait 8. Ensuite, tu fournis par ordonnance des procédures peu claires, lentes, et complexes, qui obligent les agents en interne à décrypter et à interpréter les instructions, ce qui fait que les procédures semblent différentes dans chaque préfecture. Et voila, tu as les ingrédients pour la maltraitance institutionnelle du public: des gens qui font la queue 48h pour voir quelqu'un, des agents désabusés qui quittent le service dès que possible (on est ainsi sûrs de tomber sur des agents peu motivés ou peu formés), des gens qui arrivent avec un dossier complet mais sont refoulés parce que la liste des documents admis dans ce service diffère de la liste disponible sur le site du ministère, etc. Pas besoin d'un plan machiavélique, tout peut très bien s'expliquer par une dose de cynisme dans les hautes sphères, une structure administrative et bureaucratique rigide, un mode de gestion des RH qui décourage les bonnes volontés, et beaucoup d'incompétence à tous les niveaux.

    Après, évidemment, la mise en place d'une IA efficace, c'est dans un monde merveilleux ou magiquement on mettrait des gens compétents à cette tâche. Comme ça ne sera pas le cas, l'IA sera merdouillique au possible, avec une interface inutilisable, et personne derrière pour gérer les problèmes, remonter et corriger les bugs, ou même se sentir responsables du désastre.

  • [^] # Re: est-ce une si mauvaise chose ?

    Posté par  . En réponse au lien L’intelligence artificielle à l’assaut des emplois publics. Évalué à 6.

    Je pense également que c'est en théorie positif. On peut penser par exemple à ces milliers d'étrangers qui font la queue à partir de 2h du mat en préfecture, de la possibilité d'avoir accès à des conseils spécialisés auprès des impôts, du service urbanisme de la mairie, etc.

    Bien sûr, il y a des objections théoriques. La première est celle de la perte du contact humain. Mais c'est très théorique, vu qu'on a en réalité très peu de contacts humains quand on fait une démarche administrative, et que ces contacts sont assez souvent froids et désagréables. La deuxième objection est celle de la compétence, mais là encore, c'est très théorique : un système expert bien configuré doublé d'une interface capable de communiquer pourra fournir des informations très fiables et cohérentes, alors que l'interaction avec un vrai être humain est parfois aléatoire; les humains font des erreurs, ils sont parfois débutants, parfois distraits, parfois aigris et peu bienveillants, ils ont des biais en fonction du sexe, de l'âge, de l'accent des administrés, etc. La troisième objection est celle du droit, puisqu'en principe la réponse d'un agent peut engager l'administration. Mais là encore, c'est bien théorique, puisque les agents des administrations sont tout à fait formés pour ne jamais risquer d'être poursuivis (aucune réponse à l'écrit, même en interne, nier les erreurs jusqu'à l'absurde, etc). Je pense même que l'accès aux logs des réponses d'un système automatique serait un avantage pour plaider sa bonne foi.

    Pour ce qui est de l'emploi, il faut bien se rendre compte que la logique de l'emploi dans la fonction publique est décorrélée des besoins de main d'œuvre. Les transferts de compétences entre administrations se font sans transfert de personnel, l'évolution des supports de poste suit des considérations budgétaires et politiques qui ne sont pas liées à la quantité de travail des différents services. Quand on ne connait pas la fonction publique en France, c'est assez déroutant, et quand on la connait, c'est désespérant. En fait, une administration n'a pas de comptes à rendre en termes de qualité de service. Par exemple, si un service ne peut traiter que 50% des demandes, ça poserait problème dans n'importe quelle entreprise : les clients ne seraient pas satisfaits, il y aurait des recours en justice, l'image de l'entreprise serait dégradée, etc. Mais dans le service public, tout le monde s'en fout. Les agents s'en fichent pas mal et vont fermer leur guichet à 17h00 malgré la file qui dépasse encore dans la rue, le chef de service est évalué sur des critères administratifs et juridiques (par exemple, le taux d'erreur dans les formulaires transmis à d'autres services) et pas par son efficacité vis-à-vis de la demande, etc. Bref, comme le niveau d'emploi ne s'adapte pas aux besoins, il n'y a pas de craintes à avoir sur une baisse éventuelle de l'emploi public dû à une hausse de la productivité (les emplois publics diminueront indépendamment de la productivité, de toutes manières).

  • [^] # Re: Les années passent, rien ne change

    Posté par  . En réponse au journal On efface la communauté du libre. Évalué à -3. Dernière modification le 30 novembre 2023 à 09:44.

    Si les règles d'admissibilités étaient appliquées à la lettre, c'est 80% des pages qui disparaîtraient.

    refnec

    Rien si ce n'est de pouvoir faire régner l'arbitraire.

    Théorie du complot.

    d'en faire des victimes expiatoires sur l'hôtel de l'admissibilité.

    hôtel, (du latin hospitalis, hospitalier) vs autel, (du latin altare, table religieuse).

    Et quand je vois en argument "supprimer - ne semble plus avoir d'activité" on voit à quel point tout cela n'est qu'une vaste mascarade.

    Les avis ne sont pas des votes, la décision se fait en fonction des arguments et pas "au poids".