arnaudus a écrit 5520 commentaires

  • [^] # Re: Tu peu même élargir ...

    Posté par  . En réponse au journal C'est lundi : Mon expérience Linux ou l'utopie devient réalité extatique. Évalué à 6.

    Il existe deux grandes raisons objectives pour utiliser un logiciel proprio dans une distro libre: 1) il n'existe pas d'équivalent libre de qualité comparable (typiquement : drivers), ou 2) les équivalents libres ne sont pas compatibles avec le propriétaire, qui bénéficie d'un effet "réseau" (typiquement: Skype). Dans les deux cas, l'utilisation d'une brique proprio est le seul compromis raisonnable pour pouivoir encore utiliser un système à 99% libre.

  • [^] # Re: Chezmoicamarche

    Posté par  . En réponse au journal C'est lundi : Mon expérience Linux ou l'utopie devient réalité extatique. Évalué à 7.

    Bien sûr, mes contacts pro utilisent Pidgin et bien d'autres. En fait, je n'utilise Skype que parce que j'aime bien installer des trucs prorio Microsoft sur ma bécane, et que le logo est joli.

  • # Chezmoicamarche

    Posté par  . En réponse au journal C'est lundi : Mon expérience Linux ou l'utopie devient réalité extatique. Évalué à 10.

    Pour aller dans la même direction, pour contrer un peu la sur-représentation des commentaires négatifs dans les avis des utilisateurs, je ne crois pas me souvenir avoir jamais eu de problème de son depuis qu'Ubuntu est passé à pulseaudio. Ce passage a d'ailleurs permi chez moi de faire fonctionner le binaire Skype, qui ne détectait pas le micro avant.

    J'ai certainement eu de la chance de passer entre les bugs, mais je pense que c'est important de savoir que ça arrive.

    Le seul point négatif, c'est que je n'ai aucune idée de comment ça marche, puisque je n'ai jamais eu à le réparer…

  • [^] # Re: le contat fait foi

    Posté par  . En réponse au message clauses de mobilité. Évalué à 5.

    C'est courant, mais ça n'est pas forcément vrai. Le problème est évidemment que le contrat écrit a une force de preuve beaucoup plus grande, mais si par exemple il y avait de nombreux témoins lors de la promesse orale, la promesse a valeur de contrat (le contrat n'a pas besoin d'être écrit pour être valide).

    Par contre, si évidemment on signe un contrat écrit qui contredit des promesses faites auparavant à l'oral, ça va s'interpréter comme une renoncement volontaire à une clause du contrat exprimée verbalement.

  • [^] # Re: moufles ?

    Posté par  . En réponse au journal Affaire Netzpolitik. Évalué à 8. Dernière modification le 07 août 2015 à 19:48.

    Je vais essayer d'expliquer ça à mon compilateur la prochaine fois. C'est vrai, quoi, c'est de sa faute toutes ces "Syntax errors", il n'a qu'à faire un effort!

    Non sans dec, je suis en complet désaccord avec toi. L'orthographe est la politesse de l'écrit. Quand tu fais plein de fautes, non-seulement tu prouves que tu t'es curé les doigts de pieds à l'école au lieu d'écouter ce qu'on te racontait (et il n'y a pas vraiment de raison que ça soit différent pour l'histoire, les maths, ou n'importe quoi d'autre), mais qu'en plus, tu comptes sur tes interlocuteurs pour remettre les lettres à leur place parce que tu as la flemme de le faire toi-même.

    Regarde, c'est exactement ce qui s'est passé là : journal truffé de fautes, quelqu'un a dû prendre quelques minutes pour les lister, et quelqu'un d'autre pour les corriger dans la dépêche. Tu trouves ça poli? Moi je trouve que c'est une attitude de fumiste. Dans toute communication, l'émetteur doit faire l'effort d'envoyer un message qui respecte un certain nombre de règles afin d'optimiser les chances de compréhension.

    Le fonctionnement d'une société repose sur des règles. On commence une conversation en se disant "bonjour" et en se serrant la main. On pourrait très bien commencer en montrant son cul ou en se fourrant les doigts dans le nez, mais on ne le fait pas. Si tu rencontres quelqu'un et qu'il te montre son cul, tu ne vas pas te dire "tiens, je vais essayer de creuser pour voir si ce mec a quelque chose d'intéressant à dire". Et si tu es un patron et que tu dois embaucher quelqu'un, tu vas choisir des gens qui maitrisent bien ce genre de règles sociales, parce que tu ne voudrais pas d'un commercial qui salue les clients en montrant son cul. Bah voila, c'est pareil pour l'orthographe.

    Sur le fond, c'est bien beau les discours relativistes, mais honnêtement, il y a quand même une sacrée corrélation entre la forme et le fond des messages. Ce que tu n'as pas l'air de comprendre, c'est que la société ne choisit pas l'orthographe comme une critère (ce qui serait évidemment problématique), elle choisit l'orthographe comme un proxy : un tri sur l'orthographe permet de repérer très rapidement les emails à foutre à la boîte à spam, les CV à mettre à la poubelle, les commentaires à moinsser, les sites web à éviter. C'est une question de probabilité : il y a peut-être quelques analphabètes qui ont des trucs originaux à écrire, mais en général, ça n'est pas le cas.

  • # Linux < Debian < KDE < Logiciel

    Posté par  . En réponse au journal Comment mon expérience Linux est en train de tourner au fiasco. Évalué à 10.

    En fait, j'ai surtout l'impression que tu mélanges beaucoup de choses : tu as plein de mauvais souvenirs (en langage moderne, on parlerait d'expérience utilisateur), et tu sembles avoir atteint un point où tu satures et tu ressors tout en bloc. Honnêtement, c'est imbittable, et je ne comprends pas le message que tu souhaites faire passer. Tu sembles également ne faire aucun effort pour écarter les biais cognitifs de ton retour d'expérience, et c'est aussi assez pénible.

    1) la mémoire est mauvaise conseillère, et il est très compliqué de comparer une expérience récente avec une expérience ancienne. On écarte certains souvenirs, surtout les mauvais, d'où l'impression de "c'était mieux avant". Pour ma part, j'ai aussi beaucoup évolué dans mes attentes ; si je pouvais passer une journée il y a 15 ans pour jouer avec les options du serveur X et trouver ça normal et intéressant, je ne pourrais plus supporter aujourd'hui un serveur graphique qui ne se lance plus. J'ai aussi l'impression qu'on se souvient très mal de la "rapidité" des ordinateurs d'antant. On a un peu tous l'impression que les logiciels actuels sont très lourds, et qu'ils ont ralenti par rapport aux logiciels équivalents d'il y a 10 ou 15 ans. Pour avoir retrouvé il y a peu du vieux matériel, c'est totalement faux. Il n'y a qu'à comparer le temps de démarrage, il faut quelques secondes actuellement pour lancer un linux, alors qu'il y a 15 ans, il fallait attendre plus d'une minute. Pareil pour les suites Office, les navigateurs, etc. Maintenant, on est un peu habitués à l'instatané, et dès qu'on attend 2 secondes avant d'avoir une fenêtre, on a l'impression que ça rame. D'ailleurs, les splash screens ont presque tous disparu, alors que c'était la norme il y a 15 ans : Netscape s'ouvrait avec un splashscreen, alors que Firefox s'ouvre dans la seconde. Si on ajoute le fait qu'on bosse tous avec des résolutions très supérieures (et donc, objectivement, les calculs de rendu augmentent avec le nombre de pixels), je ne suis pas certain que les logiciels modernes sont si lents.

    En ce qui concerne l'ergonomie, c'est pareil, la mémoire est mauvaise conseillère. Si tu as passé 2 ans à maitriser un outil peu intuitif, 10 ans après, tu ne te rappelleras plus de la quantité d'efforts que ça a nécéssité. Un exemple parmi tant d'autres, The Gimp. Très bon exemple d'un vieux logiciel toujours actif. Bah ça fait 15 ans que j'ai l'impression que mon cerveau n'est pas fait pour utiliser ce truc. Il est peut-être heureux que beaucoup de logiciels ont changé depuis une époque lointaine!

    2) Tu sembles avoir exploré une toute petite partie de l'écosystème Linux, et tu blâmes l'ensemble. Par exemple, un bureau qui a pas mal de succès actuellement, c'est l'interface Unity d'Ubuntu. Elle a plein de défauts, mais à l'utilisation je n'ai jamais vraiment ressenti la déchéance dont tu parles. Par contre, il faut bien avouer que KDE ne marche plus vraiment, ça fait une éternité que je n'ai pas vu quelqu'un sous KDE. Est-ce que ton expérience ne serait pas biaisée par le fait qu'il y a 10 ans, tu utilisais des outils entretenus par une grande communauté, alors que ces mêmes outils sont actuellement moins à la mode et que la taille de la communauté a beaucoup diminué?

    3) En ce qui concerne l'évolution des logiciels, il est tout à fait possible que les superbes logiciels auxquels tu fais référence ont simplement cessé d'évoluer à cause d'une base de code pas saine (en l'occurrence, je ne sais pas pour les cas particuliers que tu cites). D'une manière générale, je trouve qu'il est pei probable que des développeurs intelligents partent tête la première dans le développement de nouveaux outils alors que les anciens donnent satisfaction. Un fork ou une recréation de logiciel a forcément des causes sérieuses, et ces causes peuvent être un code obsolète, des dépendances obsolètes, des bugs impossibles à corriger, la nécessité de changer profondément l'architecture pour évoluer, etc. Bref, tu fais systèmétiquement l'hypothèse que les choix sont politiques ou commerciaux, et tu n'abordes jamais la possibilité de choix techniques rationnels.

  • [^] # Re: Contexte

    Posté par  . En réponse au message Vos Commandes super cool !. Évalué à 1.

    Compiler soi-même un virus avant de l'exécuter, c'est quand même vachement plus cool que de télécharger un bête binaire. Ça m'étonnerait que les protections antivirus puissent voir un quelconque danger dans un fichier .c.

  • [^] # Re: Il y a connerie et connerie

    Posté par  . En réponse au journal [Charlie] robot war. Évalué à 6.

    Ergo l'homme veut la machine à son image…
    Non ?

    Le fait que l'homme souhaite la machine à son image n'implique pas qu'elle le soit, bien au contraire!

    D'une part, on est très très très loin de pouvoir créer des interfaces similaires à un contact humain. À ma connaissance, plus une interface est "pseudo-intelligente", moins elle est utile. On reparle du bonhomme-trombone de Microsoft-Office?

    D'autre part, d'après mon expérience, les interface les plus utiles sont celles qui sont bien conçues, intuitives, mais surtout, "mécaniques" (une action mène toujours au même résultat). Les machins adaptatifs qui essayent de deviner ce dont tu as besoin génèrent beaucoup de frustration et au final sont inutiles. Autrement dit, quand on veut des outils (et un robot reste un outil), on ne veut pas quelque chose qui fonctionne comme un humain, et c'est à mon avis une erreur d'aller dans cette direction.

    D'ailleurs, je ne suis pas certain que les concepteurs de ces objets (ordinateurs, smartphones…) aient en tête le bonheur et l'efficacité des utilisateurs. La plupart du temps, les interfaces sont conçues pour qu'on ne puisse pas éviter la pub, ni installer des logiciels non-adoubés par le constructeur, ni utiliser une fonction de l'objet qui ne soit pas autorisée par constructeur… Bref, tant qu'on achètera des bidules électroniques fabriqués par des gens qui souhaitent continuer à se faire du pognon après la vente de l'objet, le logiciel ne va jamais évoluer vers les besoins de l'utilisateurs.

    Mais bon, sur le fond, je maintiens que la connerie de l'homme et la connerie du bidule-phone électronique sont toutes deux incommensurables, mais qu'elles n'ont pas les mêmes causes ni les mêmes conséquences, et que leur comparaison n'est absolument pas pertinente.

  • # Il y a connerie et connerie

    Posté par  . En réponse au journal [Charlie] robot war. Évalué à 9. Dernière modification le 07 août 2015 à 14:37.

    Il suffit d'essayer de faire fonctionner un ordinateur ou un téléphone portable pour s'en convaincre.: le robot est con. Comment, d'ailleurs, pourrait-il en être autrement, puisque l'homme l'a voulu, et persiste à le vouloir, à son image.

    Je suis d'accord sur le premier point : un robot (un logiciel) est con. Il est con au sens mathématique : il va faire ce qu'il est programmé pour faire (au bugs près), mais il va le faire de manière aveugle et mécanique. Quand un humain va se dire "merde, je suis en train d'effacer mes photos de vacances, stop stop stop", le programme ne va pas se poser de question. De même manière, un soldat peut se dire "merde, je suis en train de buter des gamins", pas un robot.

    Par contre, je ne suis absolument pas d'accord avec la raison invoquée, le fait que l'Homme fait l'ordinateur, le programme, ou le robot, à son image. C'est même totalement faux. D'une part, le fonctionnement d'un ordinateur ou d'un robot est fondamentalement différent de celui d'un cerveau ou d'un corps humain, mais en plus, tout l'objectif de l'intelligence artificielle est d'essayer de contourner ces différences de fonctionnement pour qu'un ordinateur puisse au moins en apparence mimer le comportement humain. La chose est tellement difficile qu'on arrive à peine à parvenir au début d'une ébauche d'un tel résultat. J'aurais donc tendance à dire qu'au contraire, l'Homme et le robot sont cons pour des raisons diamétralement opposées : l'Homme est con parce que son cerveau est trop imparfait et irrationnel (intuition fantaisiste, biais cognitifs, dysfonctionnements émotionnels, raisonnements analogues sur des situations différentes, etc), alors que le robot est con parce que c'est une machine à calculer.

    Du coup, je ne vois pas l'intéret d'un raisonnement basé sur une telle erreur dans les prémisses.

  • [^] # Re: moufles ?

    Posté par  . En réponse au journal Affaire Netzpolitik. Évalué à 10.

    La forme est condamnable, mais je suis assez d'accord sur le fond. La question n'est pas celle d'un supposé élitisme, n'importe qui peut venir s'exprimer sur les forums, ils sont ouverts. Ce que j'aime bien sur linuxfr, (aussi ce que j'appréciais sur Wikipédia à une certaine époque), c'est que les intervenants ne sont pas un échantillon aléatoire de la faune internaute traditionnelle. La plupart des journaux ou dépêches sont écrites par des gens plus compétents, plus cultivés, plus drôles, et/ou plus engagés que moi, et j'ai l'impression d'apprendre quelque chose, en plus d'apprécier le temps passé à mouler.

    Du coup, un journal bookmark HS qui ressemble à un commentaire dans Youtube, il y a plein d'autres endroits sur le net où on peut trouver ça. Jusqu'ici, d'ailleurs, on discute de la forme du journal, et pas du fond, ce qui prouve bien que si le journal n'avait pas existé, ça n'aurait pas changé la face du monde.

    Si tu es mainteneur de logiciel et qu'on t'envoie un patch bourré de fautes de frappe qui ne compile même pas, tu ne vas pas admettre des arguments comme "ah oui mais le gars ne sait coder qu'en Visual Basic" ou "le niveau scolaire diminue". Tu vas lui dire gentiment de t'envoyer un patch correct. Ici, les fautes ont été corrigées, il s'est pris une petite vanne pas bien méchante, c'est la meilleure solution pour que le prochain journal soit relu avec un peu plus d'attention, non?

  • [^] # Re: moufles ?

    Posté par  . En réponse au journal Affaire Netzpolitik. Évalué à 8.

    Contrairement à ce que tu as l'air de supposer, les étrangers dont le français n'est pas la mangue maternelle ne font pas de fautes d'homophonie (confondre "a" et "à", "manger" et "mangé", "se" et "ce", etc), ils ont tendance à faire des fautes de grammaire, de genre, ou utiliser des tournures correctes mais pas idiomatiques.

    Le français écrit est un terrible révélateur du milieu social et culturel.

  • [^] # Re: C'est partout pareil

    Posté par  . En réponse au journal François Hollande visite 42, non mais allô quoi.... Évalué à 6.

    c'est uniquement parce qu'il veut bien le reconnaitre.

    Ça n'a aucun sens de dire ça. Une décision de justice n'a de valeur que parce que l'État veut bien le reconnaitre, un député n'a de pouvoir que parce que l'État veut bien le reconnaitre, un passeport n'a de valeur que parce que l'État veut bien le reconnaitre… Bref, oui, c'est ce qu'on appelle un diplôme "officiel" ; tu as un bout de papier avec un tampon dessus, et ce tampon est une garantie par l'État que ce diplôme valide bien une formation qui suit certains critères.

    Évidemment, ça ne te garantit pas de trouver du boulot, ou même que la formation est de qualité (dans une certaine mesure).

  • [^] # Re: Censure

    Posté par  . En réponse au journal hacked Team : qui vit par l’épée périra par l’épée. Évalué à 8.

    cette entreprise est dans une zone tres tres floues legalement parlant

    Mouais, et alors? Faire quelque chose d'illégal (ou de pas très clair) n'entraine pas de déchéance de droits, normalement. Par exemple, un texte qui incite à la haine raciale est toujours couvert par des droits d'auteur. J'ai l'impression qu'on est largement au-delà de la protection légitime du lanceur d'alerte ; on voudrait que cette entreprise perde immédiatement tous ses droits parce qu'on la soupçonne d'avoir peut-être fait quelque chose qui pourrait être illégal dans certains pays. Tout ça me semble nettement excessif.

    Sans compter que cette boîte n'existe virtuellement plus. Elle a dû perdre 99% de sa valeur en quelques heures, et s'est suicidée en expliquant à ses clients qu'il fallait immédiatement cesser d'utiliser ses produits. On peut passer à autre chose, peut-être?

    L'honneur est sauf. Ça confirme qu'il ne faut jamais faire confiance à du code non-auditable pour les questions de sécurité. Il ne faut jamais compter sur la sécurité par le secret car les secrets finissent tous par être dévoilés. Ça confirme que beaucoup de logiciels sont truffés de backdoors et qu'il ne faut pas les utiliser. Bref, ça confirme ce que beaucoup de partisans du logiciel libre affirment depuis longtemps, et c'est très bien. S'il y a de l'énergie à eépenser, c'est bien sur les solutions libres alternatives et sur les arguments à affiner pour convaincre nos dirigeants de ne jamais confier quoi que ce soit à de telles entreprises. Continuer à balancer en ricanant des graviers sur la bête morte, je ne vois pas l'intérêt.

  • [^] # Re: Censure

    Posté par  . En réponse au journal hacked Team : qui vit par l’épée périra par l’épée. Évalué à 10.

    "Censure", ouais, n'importe quoi. Envoyer un email pour dissuader quelqu'un de faire quelque chose de manifestement illégal n'a rien à voir avec de la censure.

    1) Les données ont été obtenues par une intrusion dans un serveur informatique. Fournir ces données s'apparente à du recel.
    2) Visiblement, le gars n'a pas été baillonné par des barbouzes officieux. Il a reçu un email lui demandant de cesser de faire quelque chose, avec probablement la mention de poursuites judiciaires probables s'il ne le faisait pas. Or, il faut bien se mettre dans la tête que la mention de poursuites judiciaires, ça n'est pas une menace. C'est pareil que de dire "j'appelle les flics", "on se retrouve aux Prud'hommes", ou "je raconte ton histoire au Canard Enchaîné". On ne peut pas menacer quelqu'un d'exercer un droit.

    Le problème avec une telle utilisation excessive, c'est qu'au final on a l'impression qu'il n'y a plus de différences entre les démocraties occidentales et les dictatures. Nos pays ont clairement des problèmes, ces problèmes sont parfois graves, mais c'est insulter les gens qui vivent dans de vraies dictatures que de prétendre qu'on subit la censure, les procédures arbitraires, la torture, l'esclavage, ou je ne sais quoi.

  • [^] # Re: Méthodologie

    Posté par  . En réponse au message Mémoire de fin d'études sur l'art contemporain-besoin d'aide. Évalué à 4.

    Questionnaire débile, il n'y a aucune définition, et je n'ai pas passé la page 2 (il semble que certaines questions soient obligatoires, aucun intérêt). Je me demande bien comment il va être possible de tirer quelque chose de pertinent d'un tel sondage biaisé dans tous les sens.

  • [^] # Re: Numérique

    Posté par  . En réponse au message Mémoire de fin d'études sur l'art contemporain-besoin d'aide. Évalué à 7.

    Je suis totalement d'accord, mais note que l'horrible anglicisme "digital" figure dans beaucoup de dictionnaires. Ce qui n'est pas une raison pour l'utiliser.

    L'étymologie du truc est d'ailleurs assez marrante, puisque les "digits" correspondent bien aux chiffres (de 1 à 10, du coup) que l'on compte sur les doigts. Je trouve que "numérique" est intrinsèquement supérieur à "digital", puisqu'il évite la confusion chiffre/nombre.

    Ce que les gens semblent ignorer, c'est que la plupart des anglicismes sont le fait de gens qui parlent très mal anglais, et qui utilisent ce genre de trucs pour compenser. Quand on maitrise correctement les deux langues, on sait très bien quels mots sont français et quels mots sont anglais.

  • [^] # Re: Respect de la vie privée != anonymat

    Posté par  . En réponse au journal Le réseau Tor a besoin de vous !. Évalué à -2. Dernière modification le 25 juin 2015 à 18:43.

    si demain les flics contrôlaient systématiquement l'identité (et noter leur passage) des personnes se rendant à une antenne "Les Républicains", il me semble que ça râlerai sévère.

    Jusqu'à preuve du contraire, les flics ne contrôlent pas l'identité de tous les gens qui vont sur linuxfr, par exemple. Je ne comprends pas où tu veux en venir, ni surtout en quoi le problème est différent de la vie de tous les jours. On ne se ballade pas avec nos noms dans les paquets. On est identifiés par une adresse IP, qui identifie éventuellement un ordinateur ou une adresse, mais certainement pas un individu. Je trouve que c'est très similaire au type d'identification possible avec une plaque d'immatriculation : il faut consulter une base de données pour avoir l'association avec un nom, et il n'y a aucune preuve formelle que le nom qui sorte soit celui de la personne. Or, les plaques d'immatriculation sont déja contrôlées et relevées très régulièrement, ne serait-ce qu'aux péages, aux stations service, etc. Et si tu penses que les renseignements intérieurs se privent de relever les immatriculations sur les parkings ou lors des manifs, haha. Donc bon, c'est pareil.

    En ayant les moyens de suivre une personne sur la toile, elle permet de voire ses centres d'intérêt, ce qui facilite la corruption ou les pression à exercer sur cette personne.

    Comme quand on suit une personne dans la rue avec un détective privé. Si l'objectif est de corrompre ou de faire pression, ça n'est pas le coût de la collecte des renseignements qui va faire une différence.

    Il ne s'agit pas de se protéger des dérives de son propre pays, mais aussi des pays prétendument ami.

    Bah vas-y, protège-toi de la NSA. Bon courage. Si tu veux mon avis, si la NSA veut savoir quelque chose sur toi, elle le sait déja. Et éventuellement, utiliser Tor pour aller lire tes emails sur Google t'a fait passer dans une catégorie plus surveillée que la moyenne.

    […] es gars qui voulaient récupérer son nom sont juste allé porté plainte au commissariat.

    J'ai pas tout compris, mais de toutes manières, il n'y a aucun rapport entre utiliser Tor et utiliser son vrai nom sur Facebook. Quant à la possibilité de porter plainte contre quelqu'un pour insulte, diffamation, ou n'importe quoi, c'est garanti par la constitution et la déclaration des droits de l'Homme. Tu n'as pas le droit d'essayer de te soustraire à la justice de ton pays ; si tu essayes de faire ça, c'est toi qui commences à partir en vrille. En tant que citoyen, je trouve ça inacceptable que des gens puissent décider, parce qu'ils le veulent, qu'ils s'arrogent le droit d'être inaccessibles à la justice. Ça n'est pas comme ça que ça marche, et surtout, ce n'est pas à toi de décider.

    Et on pourrait encore parler des chinois qui ont besoins de passer par tor pour pouvoir s'informer ou s'exprimer…

    Bah oui, et les bagnoles de série qui montent à 250 km/h sont utilisées par les gens qui respectent les limites de vitesse, les armes sont utilisées par les honnêtes citoyens pour se défendre, et les armoires à UV pour faire germer les courgettes. Trouver une utilisation marginale d'un truc massivement conçu pour une utilisation illicite ne peut pas justifier sérieusement son existence et son accès libre. Vu le débit quotidien sur Tor, les dissidents chinois devrait être bien bavards pour utiliser ne serait-ce que 1% du réseau…

    De toutes manières, je n'ai jamais pensé qu'il fallait fermer Tor. Mon argument, c'est juste que si on est sérieux et qu'on veut permettre aux dissidents et aux utilisateurs légitimes du service de l'employer dans de bonnes conditions, on a le devoir de faire en sorte de contrôler très rigoureusement l'utilisation du dispositif en sortie (par exemple, avec une whitelist de sites utiles à un dissident) et en entrée (ne prendre que les IP de pays où la liberté d'expression est compromise, par exemple).

  • [^] # Re: Respect de la vie privée != anonymat

    Posté par  . En réponse au journal Le réseau Tor a besoin de vous !. Évalué à 5.

    Je ne comprends pas l'objectif de ton message (c'est toujours le problème avec les citations hors-contexte) : je comprends que la déclaration des droits de l'Homme me donne raison, en insistant sur le fait que la liberté d'expression du citoyen est garantie, ainsi que le respect de sa vie privée, mais qu'il n'existe pas de droit à l'anonymat (au contraire d'ailleurs, il est explicitement dit que le Citoyen doit répondre de l'abus de la liberté d'expression).

    Après, ça me gênerait pas mal que les pseudos soient interdits sur les forums et autres espaces de discussion, mais quand on voit parfois la liste de commentaires manifestement illégaux sur de nombreux sites web (injures publiques, insultes, incitation à la haine, diffammation, menaces de mort), je trouverais tout à fait normal qu'il y ait significativement plus de poursuites judiciaires, mais pour ça, il faut pouvoir retrouver les auteurs de manière à ce qu'ils répondent de leurs actes, conformément à la déclaration des droits de l'Homme.

  • [^] # Re: Respect de la vie privée != anonymat

    Posté par  . En réponse au journal Le réseau Tor a besoin de vous !. Évalué à 2.

    Tu peux acheter des livres, envoyer du courier, faire tes courses, aller à l'hôtel, être interrogé par un journaliste de façon anonyme,

    En pratique, c'est vrai, mais pour certains cas, je ne pense pas que ça soit un droit. Quand tu achètes un livre, tu conclus un contrat de vente tacite avec le vendeur ; il faudrait demander l'avis d'un juriste, mais j'imagine que le vendeur est en droit de te demander ton identité (un contrat est conclu entre des personnes identifiées). D'ailleurs, si tu veux une facture (par exemple pour la ganrantie, etc), tu dois parfois donner ton nom. J'ai un exemple en tête, celui de l'histoire du téléphone que Nicolas Sarkozy avait acheté sous un faux nom. Le premier problème est évidemment celui de l'usurpation d'identité, mais il y avait aussi la question de la légalité du contrat de vente. D'après ce que j'ai compris, le fait de refiler un faux nom à ton opérateur télécom n'est pas illégal en soi (tu ne risques pas la prison), mais il annulle le contrat de vente (autrement dit, quand un commerçant te demande ton nom, en donner un faux annulle le contrat et donne tous les droits au commerçant).

    Du coup, les exemples que tu cites prouve qu'en pratique, il reste possible de faire des petites choses de manière anonyme, mais ce n'est pas un droit. Typiquement, prend l'exemple du courrier : si tu postes une lettre anonyme et que le destinataire porte plainte contre X, la police va chercher l'auteur de la lettre, et tu risques des poursuites si on te retrouve (par exemple, par une caméra de surveillance près de la boite aux lettres). Autrement dit, la loi ne protège pas ton anonymat, et ne le garantit pas. J'imagine que La Poste pourrait très bien demander à ses clients de s'identifier d'une manière où d'une autre, mais que pour l'instant ça n'a que peu d'intérêt par rapport aux coûts financiers et d'image.

  • # Respect de la vie privée != anonymat

    Posté par  . En réponse au journal Le réseau Tor a besoin de vous !. Évalué à 5.

    Je deviens peut-être un vieux con, mais je ne comprend pas cette fixation sur l'anonymat. On est tous d'accord ici qu'il existe de vrais problèmes de respect de la vie privée sur Internet, à la fois du côté des acteurs privés (pour lesquels le danger viens de la quantité d'informations qui peuvent être inférées à partir de l'analyse en masse de données individuellement insignifiantes), et du côté des pouvoirs publics, qui s'arrogent plus ou moins légalement des capacités à surveiller les communications des citoyens.

    Cependant, dans une démocratie et dans un état de droit, l'anonymat n'est pas du tout un droit. L'anonymat est même quelque chose de nuisible, parce qu'une société ne peut fonctionner que si tous les citoyens sont susceptibles de rendre des comptes. Si on veut conduire une voiture, on ne peut pas rester anonyme, si on veut signer un contrat de travail, on ne peut pas rester anonyme, si on veut se faire soigner, on ne peut pas rester anonyme, etc. On a d'ailleurs le devoir de s'identifier quand les forces de l'ordre le demandent, et de toutes manières, on passe notre vie à donner notre nom, date de naissance, ou adresse, dès qu'on demande un service à l'État ou à une entreprise.

    Je ne vois donc pas par quel miracle Internet serait un endroit magique dans lequel l'anonymat serait un droit inaliénable. La loi devrait nous garantir le respect de notre vie privée, l'accès aux données personnelles nous concernant, elle devrait aussi garantir que l'administration ne puisse nous surveiller que dans des conditions strictes, sous le contrôle d'un juge, etc. Mais la loi devrait aussi faire en sorte que tout citoyen soit en mesure de rendre des comptes : de la même manière que la police peut retrouver l'identité d'un individu suspecté d'un délit de fuite à partir de sa plaque d'immatriculation, il me semble tout à fait légitime de retrouver l'identité d'un individu suspecté d'un délit quelconque (intrusion dans un serveur informatique par exemple) à partir de son adresse IP. Dans un tel contexte, l'utilisation d'un subterfuge pour masquer son adresse IP revient à circuler avec une fausse plaque, et est passible de poursuites judiciaires.

    À mon avis, le seul truc que les utilisateurs de Tor vont réussir à faire, c'est de rendre son utilisation illégale. Il me semble totalement irresponsable de mettre en place des noeuds de sortie Tor sans mettre en place des systèmes destinés à limiter les utilisations douteuses, voire franchement dégueulasses, du réseau. Et ça ne me choquerait pas du tout que les propriétaires des noeuds de sortie doivent répondre devant la justice : dans la plupart des pays démocratiques, quand on fournit un soutien logistique, financier, ou matériel à un crime ou un délit, on peut être accusé de complicité.

  • [^] # Re: Encore ?

    Posté par  . En réponse au journal L'État français retourne sa veste sur l'Open Data dans les transports. Évalué à 2.

    [Edit: je pense que c'est moi qui confond anarchisme et anarchie :-) ]

  • [^] # Re: Encore ?

    Posté par  . En réponse au journal L'État français retourne sa veste sur l'Open Data dans les transports. Évalué à 0.

    idéal Anarchiste, qui verrait la consécration du mandat impératif

    Il y a forcément parmi nous quelqu'un qui n'a pas compris ce qu'était l'anarchie :-)

  • [^] # Re: Encore ?

    Posté par  . En réponse au journal L'État français retourne sa veste sur l'Open Data dans les transports. Évalué à 3.

    Quand les députés ont indiqué que "une fois qu'ils ont été élus, ils n'ont aucun compte à rendre, et aucun devoir d'écouter ceux qui les ont élus", cela se positionne dans "dictature" ou "démocratie"

    En tout cas, c'est carrément l'esprit de la constitution. Nous vivons dans une démocratie représentative, les élus ne sont pas des délégués. En particulier, le mandat impératif est interdit.

  • [^] # Re: navigation spatiale et combat

    Posté par  . En réponse au journal Oolite : un pare-feu dans l'espace. Évalué à 2.

    Non, c'est même un gros défaut de oolite à mon avis, la physique est même franchement débile (pas de gravité, pas d'inertie, ça se comporte comme un avion, en gros : on coupe les moteurs et ça ralentit, on remet les moteurs et on accèlère jusqu'à une vitesse max). On a une sorte d'hyperdrive qui ne fonctionne qu'à distance des autres vaisseaux, et qui n'arrête pas de se couper quand on en croise un, c'est assez énervant.

    Ça serait vraiment bien qu'il puisse exister un mode à la physique un tout petit peu plus réaliste, même éventuellement sans la gravité : au moins que le vaisseau respecte les règles de base de l'inertie, par exemple…

  • [^] # Re: OK, mais comparaison douteuse...

    Posté par  . En réponse au journal LibreOffice vs Apache OpenOffice. Évalué à 4.

    Si tu connaissais un peu le projet LibreOffice, tu n'aurais pas besoin de demander un lien pour accéder aux archives des listes de discussion et du bug-tracker et tu saurais ce qui s'est déjà dit sur le sujet qui t'intéresse.

    Si les gens de Libre Office sont tous aussi ouverts que toi, ça ne m'étonne pas que les utilisateurs ne passent pas beaucoup de temps à discuter le bout de gras avec eux.

    Sur le fond, je suis parfaitement d'accord avec Barret Michel: les styles tels qu'ils sont actuellement sont un outil de geek totalement contre-intuitif, pour plein de raisons : styles par défaut fantaisistes (c'est super important : on se demande "tiens, qu'est-ce que ça fait si je clique sur "titre 2", ah, c'est bleu souligné en rouge, Ctrl-Z et je passe à autre chose"), interface incompréhensible (mélange fond-forme, héritage dynamique / WTF), des dizaines de styles aux noms abscons proposés dans le styliste, etc). Honnêtement, de mon point de vue, ça passerait beaucoup mieux si tu disais "il y a eu beaucoup de travail fait sur LO, mais pour l'instant, on n'a pas eu beaucoup de temps pour s'attaquer aux styles". Au moins ça expliquerait l'ergonomie du truc. Là, quand tu écris, on a l'impression que le design actuel est issu de longues discussions et d'années de brainstorming, ça fout quand même un peu les jetons, parce que du point de vue utilisateur, c'est incompréhensible (d'ailleurs, ce n'est pas une nouveauté que peu de gens utilisent les styles, et que personne n'a l'idée de les utiliser sans une formation conséquente).

    Il y a un truc qu'il ne faut jamais oublier : quand on a passé longtemps à se former à un outil non-ergonomique, on devient totalement incapable d'en voir les défauts : on sait le manipuler, contourner les bugs, prévoir ses réactions, etc. Du coup, plus le temps passe, et plus on devient réticent à l'idée de le modifier en profondeur. À mon avis, c'est exatctement ce qui se passe pour le styliste de Libre Office : les devs ne réalisent pas le gouffre qu'il y a entre les utilisateurs débutants et les utilisateurs avancés, et ne voient pas l'intérêt de changer l'interface (au risque de perturber les utilisateurs avancés) pour la rendre utilisable sans formation (en caricaturant à peine, on devient capable d'utiliser les styles de LO quand on est déja à l'aise en Latex).

    Sur la forme, je trouve ça dommage d'être aussi agressif et d'utiliser l'argument fallacieux du bug tracker. Si tu as déja dans ta vie reporté un bug sur un projet que tu ne connais pas (et visiblement, tu sembles prétendre que tu le fais régulièrement), tu sais très bien que tu es souvent mal reçu, que le bug est classé sans suite, ou qu'on te demande de recompiler la version beta de GNOME avec les options de débuggage avant de valider ton bug. Entrer dans une communauté a un coût, que beaucoup de gens n'ont pas envie de payer. Si tu vas voir ton concessionnaire pour lui dire que la voiture que tu viens de lui acheter fonctionne bien, mais que tu trouves que le levier de vitesse a tendance à heurter ton genou quand tu passes la marche arrière, tu ne t'attends pas à ce qu'il te foute dehors en te gueulant d'aller te plaindre aux ingénieurs japonais. Les expériences des utilisateurs reportées sur les forums généralistes sont probablement les meilleurs témoignages, les moins biaisés, les moins influencés par la communauté. Si la communauté LO les méprise comme tu le fais et préfère se regarder le nombril parmi les élus qui ont compris comment utiliser le styliste, tant pis pour elle.