arnaudus a écrit 4649 commentaires

  • [^] # Re: Oui mais non

    Posté par  . En réponse au journal Les dangers du Wifi enfin prouvés !. Évalué à 10. Dernière modification le 29 mai 2013 à 18:26.

    la critique porte sur les ondes pulsées, dont le wifi en fait partie. Les problèmes sur la santé proviendrait de cette pulsation, qui perturbe certains organes, dont le cerveau.

    La critique s'est "magiquement" transformée vers les ondes pulsées quand il s'est avéré que l'intensité et la longueur d'onde utilisées pour le wifi ne pouvait pas avoir d'effet biologique crédible étant donné les avancées de la science. C'est le raisonnement de type "oui mais", classique en pseudo-sciences. "Il n'y a pas de réchauffement climatique" -> données qui prouvent le contraire. "OK, ça réchauffe, mais ça n'est pas dû au CO2" -> données qui prouvent le contraire. "OK, c'est lié au CO2, mais les variations du CO2 ne sont pas anthropiques" -> données qui prouvent le contraire. "OK c'est anthropique mais le réchauffement c'est pas si grave que ça"… Jusqu'où on va, là? Si c'est pas les ondes pulsées, ça sera autre chose?

    à l'instar des hormones, certaines substances peuvent avoir un très fort impact à petite voire très petite dose, et très peu d'impact à forte dose.

    Une dose-réponse non-monotone? Ah ouais, c'est super-méga courant comme truc. Et je n'ai jamais entendu parler de ça pour un phénomène physique. La sensibilité max à une stimulation intermédiaire, c'est un truc inventé par Bayrou? :-) On est dans le gloubiboulga scientifique complet, là. Aucun rapport avec les ondes électromagnétiques, et ça rejoint ce que j'ai écrit plus haut : et si le wifi en fait était dangereux en fonction du message binaire? Genre si t'as que des 111111, c'est pas toxique, si t'as que des 000000, ça va aussi, mais que tu choppes des cancers du cerveau si tu transmets beaucoup de JPEG de Jean-Paul Belmondo en slip, chose qui n'a jamais été testé par les scientifiques?

    D'ailleurs c'est désormais considéré par l'OMS comme une maladie physiologique et non psychologique.

    Désinformation. Les symptomes de la maladie psychosomatique sont reconnus, car une maladie psychosomatique est réelle. Ça ne veut pas dire du tout que les causes psychologiques de la maladie ont une base scientifique.

    Pour avoir un tel raisonnement, il faut soit être d'une naïveté confondante, soit ne pas avoir suivi l'évolution de l'industrie du XXème siècle : amiante, vache folle, produits phytosanitaire, aspartame, OGM, bisphénol A ça ne te dit rien ?

    Bon, alors déja, aspartame et OGM n'ont rien du tout à faire dans la liste (aucune toxicité démontrée de manière irréfutable), ce qui montre bien que tu assimiles des trucs qui n'ont rien à voir. Ça prouve aussi que tu n'as pas lu ce que j'ai écrit : l'histoire de l'industrie est également remplie d'inventions qu'on a accusé à tort d'être extrêmement dangereuses, et qui ne le sont pas (ou très peu). Ça prouve aussi qu'on ne peut pas savoir à l'avance si une technologie présente un risque. Soit on devient Amiche et on n'accepte aucune technologie, soit on accepte tout et qu'on retire du marché quand la toxicité est démontrée. Je pense que malheureusement, il n'existe pas d'intermédiaire, puisque les tests de toxicité classiques ne sont pas assez puissants pour détecter des effets faibles mais réels (type bisphénol), ou des effets décalés dans le temps (type cigarette).

    ce sont des peurs irrationnelles, par des illuminés. OK bel argument. Je te retourne la pareil : les pro-wifi ne sont tous que des capitalistes assassinateur d'enfant, prêt à tout pour faire du bénef.

    Absolument pas. Tu ne peux pas retourner l'argument : on ne peut pas prouver l'absence d'effet. Tant qu'on ne peut pas prouver de manière convaincante un lien de causalité entre le wifi et la santé dans les conditions réelles d'utilisation, alors jusqu'à preuve du contraire, le wifi ne pose pas de problème de santé publique. Ce n'est pas être capitaliste de prétendre ça, c'est simplement comprendre la signification de la démarche scientifique.

    En plus, l'argument du capitalisme n'a aucun sens. Le wifi est plutôt une plaie pour les opérateurs, car il permet très facilement de mutualiser les accès à Internet et à se passer de connexion filaire, qui est facilement facturable à chaque individu. S'il y avait moyen de désactiver les bornes wifi gratuites par des campagnes d'info, ça serait fait depuis longtemps je pense, pas besoin de créer Hadœpi pour dissuader les gens de partager leur accès Internet…

  • [^] # Re: Oui mais non

    Posté par  . En réponse au journal Les dangers du Wifi enfin prouvés !. Évalué à 10.

    Et quand on s'intéresse un peu au sujet, il y a bien un truc qui est évident : la question des effets sur la santé est loin d'être tranchée, malheureusement.

    Le truc évident qui ressort de la littérature, c'est que si effet il y a (et effet il y a certainement, car tout a un effet sur un organisme biologique), alors cet effet est trop faible pour être mesuré de manière reproductible par les études en laboratoire, et par les études épidémiologiques. Plus le temps passe et plus les échantillons dans les études grandissent (plusieurs millions de personnes dans les dernières études sur les réseaux GSM) et plus l'effet détectable se réduit : si on ne détecte toujours pas, c'est qu'il est plus petit que ça. Pour les GSM, ça commence à en devenir gênant, parce qu'on n'a toujours rien, et que l'hypothèse d'un effet négligeable devient de plus en plus plausible.

    En ce qui concerne le wifi, le raisonnement est biaisé dès le début. Les émissions des appareils wifi sont faibles comparées à d'autres émissions radioélectriques qu'on subit au quotidien : GSM justement, TV/radio pour ceux qui habitent près des émetteurs, appareils électroménagers, etc. Aucune de ces sources n'est connue pour avoir un effet majeur sur la santé, il semble donc extrêmement douteux de se focaliser sur le wifi : là commence l'obscurantisme, on accuse sans raison une technologie récente alors que des gens bossent 8h par jour à 1m de fours micro-ondes pas forcément bien isolés depuis 30 ans sans que ça ne pose aucun problème.

    Il reste quoi? Des manifestations psychosomatiques contre des installations qui ne sont pas en service, un "principe de précaution" scientifiquement inapplicable, et des allumés qui braillent partout contre les "ondes" et qui foutent la trouille à tout le monde? Alors oui, je suis désolé, mais avoir peur de la freebox du voisin parce qu'elle émet des ondes wifi, c'est être un rigolo qui ne comprend rien à la démarche scientifique. L'histoire fourmille d'exemples similaires sur la peur irrationnelle des nouvelles technologies (train, téléphone…), et au moins autant d'exemples de technologies qui ne faisaient peur à pas grand monde mais qui se sont avérées extrêmement dangereuses (radioactivité). L'histoire montre également qu'on est tout à fait capables d'accepter un risque en contrepartie de l'utilisation d'une technologie, typiquement, l'automobile. Le jour où les routeurs wifi tuerons autant d'enfants que les bagnoles, on pourra peut-être s'inquiéter de leur présence dans les maisons, mais en attendant, ne peut-on pas se contenter de profiter du confort que ça amène et arrêter d'avoir peur de son ombre sans aucune raison?

  • [^] # Re: Oui mais non

    Posté par  . En réponse au journal Les dangers du Wifi enfin prouvés !. Évalué à 6.

    Il n'y aura qu'un intérêt scientifique, ce dont la plupart des gens se foutent éperdument. Quelqu'un qui croit que les routeurs wifi émettent des mauvaises ondes ne va pas s'intéresser à la littérature scientifique, je dirais même que c'est tautologique : s'il s'y intéressait, il ne serait pas favorable à une hypothèse qui repose principalement sur la superstition.

  • [^] # Re: Oui mais non

    Posté par  . En réponse au journal Les dangers du Wifi enfin prouvés !. Évalué à 10.

    C'est une forme de biais de publication.

    C'est plutôt un biais de la représentation médiatique de la démarche scientifique. Les médias sont, de manière générale, totalement incapables de véhiculer la moindre découverte scientifique correctement. Le dialogue entre scientifiques et journalistes est très difficile, au point où la plupart des scientifiques ne veulent plus parler aux journalistes, et vice-versa. Trop de différences culturelles et méthodologiques.

    Malheureusement, ce n'est pas une telle situation qui va remédier au problème du dialogue inexistant entre les experts scientifiques et le grand public.

  • [^] # Re: Tu réponds déjà indirectement à ta question

    Posté par  . En réponse au message Compiler en statique, est-ce vraiment un problème ?. Évalué à 4.

    Bah évidemment que si, il y a des problèmes, autrement les distributions ne s'emm… pas à fournir des bibliothèques, vu le bordel que ça met. Au hasard:

    • Les bugs et mises à jour de sécurité dans les bibliothèques peuvent être corrigés sans toucher le logiciel
    • L'utilisateur ne télécharge que ce dont il a besoin
    • La RAM est partagée entre toutes les applis qui utilisent les mêmes bibliothèques
    • Ca oblige à ce que le code suive une certaine discipline
    • Ca facilite la lisibilité des licences (pas besoin par exemple de publier un code sous GPL accompagné du code des bibliothèques sous d'autres licences).
    • Ca dissuade de faire trop de dépendances à des trucs pas forcément utiles et ça fait réfléchir un peu sur la légitimité de s'embarquer à long terme avec un projet dont on ne connait pas grand chose.

    Au vu de ma faible expérience, ce qui fout le caca, c'est les bibliothèques peu utilisées : il n'y a pas de pression de la communauté pour intégrer les dernières versions dans les distributions, les mainteneurs ne sont pas forcément très dispo, etc. Du coup, on est dépendent des choix techniques des mainteneurs des paquets, choix qui ne sont pas forcément judicieux et qui peuvent ressembler à des rustines pas propres (par exemple, pour glew sous Ubuntu, la distrib reste sous 1.8 parce qu'il y a apparemment un bug quelque part avec la 1.9 et que la correction du bug n'a pas l'air d'être une priorité).

  • [^] # Re: Mir et Wayland ne sont pas comparables

    Posté par  . En réponse au journal Mir est peut-être une hérésie mais.... Évalué à 7.

    Au final, cela me fait toujours penser au gens qui me sortent que OS X tourne niquel sur leurs MAC. Logique étant donné qu'il est optimisé pour un et un seul type d'architecture.

    Ouh, je sens une certaine logique fallacieuse derrière le raisonnement. Il faut garder à l'esprit que le but ultime d'un système informatique est justement de "tourner niquel", en prenant en compte le fait que les ressources pour le mettre au point sont nécessairement limitées. De là, on a plusieurs stratégies, soit on développe un truc général en essayant de factoriser les ressources (ce qui est développé pour Linux fonctionnera aussi pour BSD, etc), soit on divise les ressources et qu'on bosse sur chaque système indépendamment. Mais tourner de travers sur plusieurs systèmes n'est pas, de mon point de vue, une alternative crédible à tourner nickel pour une architecture. Si pour avoir un système de haute qualité il faut une Ubuntu optimisée pour Nvidia/Intel, alors c'est cette direction qu'il faut prendre, non?

  • [^] # Re: Dommage...

    Posté par  . En réponse au journal 1.5 Milliards dépensés par l'État dans du non libre. Évalué à 10.

    En tout cas, ce néologisme Stallmannien a fait couler beaucoup d'octets, ce qui signifie certainement qu'il représente un réel problème. Mon interprétation de la chose, c'est dans le mensonge qui entoure l'achat d'une licence logicielle, et la signification de l'acte d'achat. Jusqu'à récemment dans l'histoire du commerce, quand on achète quelque chose, on en a l'usus, l'abusus, et le fructus. Avec les logiciels (ainsi que la musique ou les films), on paye le prix fort tout en étant dépossédés de ces caractéristiques essentielles de ce qui définit la propriété.

    Dans le fond, je pense que tu ne peux pas nier les problèmes que posent, pour l'indépendance de l'État et pour ses finances, l'achat de licences logicielles qui ne se traduisent pas par un transfert effectif de la propriété vers l'État.

    Dans le fond, "privateur" fait partie d'une rhétorique militante et bien identifiable, mais ça ne veut pas forcément dire que le concept est vide de sens. Et ça ne veut pas dire que son utilisation est souhaitable, puisque comme tu le fait remarquer, elle donne trop clairement une tonalité politique à un texte.

  • [^] # Re:Libertéde choix de qui ?

    Posté par  . En réponse au journal Adblock maintenant installé par défaut sur Debian 7 : bonne chose ou initiative malheureuse ?. Évalué à 6.

    L'offre, c'est le contenu du site en échange de la présence de publicité.

    Non, ça, c'est ce que certaines personnes voudraient que le web soit, mais ce n'est pas ce que le web est. L'offre, c'est la mise à disposition d'un certain nombre de données sur un serveur à l'accès public. Les utilisateurs peuvent consulter ces informations avec le logiciel qu'ils souhaitent, le système d'exploitation qu'ils souhaitent, dans les conditions qu'ils souhaitent. Le rendu de la page HTML tel que souhaité par le fournisseur de contenu est une suggestion, mais rien n'oblige l'utilisateur à afficher la page de cette manière, et ce, quelles que soient les chartres, conditions, et trucs totalement indicatifs que l'éditeur pourrait mettre en pied de page.

  • [^] # Re:Libertéde choix de qui ?

    Posté par  . En réponse au journal Adblock maintenant installé par défaut sur Debian 7 : bonne chose ou initiative malheureuse ?. Évalué à 10.

    Boarf, je pense que cette position est indéfendable de toutes manières. Si tu lis dans le métro, tu ne regardes pas les pubs, donc tu prives la RATP d'un revenu durement mérité? Dans notre société moderne, je ne peux pas comprendre comment on ne peut pas concevoir la relation annonceur - consommateur comme un rapport de force. S'il existe quelques pigeons qui veulent se griller le cerveau en regardant de la pub volontairement, ça les regarde, mais je ne comprends pas comment on peut imaginer empêcher le consommateur de se protéger de la publicité par tous les moyens techniques qu'il souhaite.

    Adblock n'est d'ailleurs qu'une étape dans l'escalade technologique. Depuis très longtemps il existe des enregistreurs TV qui coupent les pubs, des TV qui coupent le son lors des pubs, des logiciels qui bloquent les publicités dans les applications pour smartphone, etc.

  • [^] # Re: Liberté de choix de qui ?

    Posté par  . En réponse au journal Adblock maintenant installé par défaut sur Debian 7 : bonne chose ou initiative malheureuse ?. Évalué à 6.

    Je ne comprends pas : quand tu regardes un truc à la télé et que tu zappes pendant les pubs, c'est la même chose : tu ne regardes que ce qui t'intéresse. Selon toi, ça serait une violation de l'échange entre la chaîne de TV et toi?

    De mon point de vue, ce n'est pas un échange, c'est un rapport de force. L'utilisateur veut une bonne qualité, que ça lui coûte le moins cher possible, et que ça soit le moins intrusif possible. L'opérateur veut faire de l'argent, essaye d'attirer les clients en proposant un contenu, et essaye de les forcer à regarder le maximum de publicités. Dans ce rapport de force, tous les coups sont permis. L'opérateur tente de cibler les pubs, de les rendre agressives, de les masquer au maximum, d'empêcher l'utilisation du site pendant quelques secondes, etc. Bref, il pousse le vice au maximum, en évitant le point où l'utilisateur irait voir ailleurs. De son côté, l'utilisateur a tout à fait la légitimité de se défendre avec les outils techniques qu'il souhaite. Je ne vois pas le problème.

  • [^] # Re: Pas facile

    Posté par  . En réponse au journal OpenStreetMap : pourquoi vous devriez l'utiliser. Évalué à 6.

    La seule protection des données de noms de rue est liée à la protection sur les bases de données (droits voisins aux droits d'auteur). Il ne s'agit pas de droits d'auteur (enfin pas vraiment). C'est la structure de la base de données qui est protégée (la manière dont les noms de rue sont stockés et retrouvés), pas son contenu. C'est le même principe que pour l'annuaire téléphonique, les numéros et les adresses individuellement ne sont pas protégés, mais c'est leur aggrégation dans une base qui l'est. Entre autres, ça rend illicite l'aspiration d'une partie subtantielle de la base—en gros, les requêtes automatiques. Il est donc interdit de créer un bot qui aspire la base de google maps, mais par contre, bien évidemment, consulter les cartes ne rend pas les noms de rue propriété de Google! :-) Et heureusement, puisque ces bases de données sont largement consultés, y compris par les contributeurs de Wikipédia, par exemple.

  • [^] # Re: Mais garde l'info pour toi!

    Posté par  . En réponse au journal L'immobilier, c'était mieux avant !. Évalué à 2.

    Tu ne peux pas imaginer, j'ai l'impression, le nombre de personnes aisées qui bougent et n'ont pas spécialement envie de menottes de ce type

    C'est justement ça la clé : en effet, pour louer des logements agréables et changer souvent, il faut être aisé, et avoir de gros revenus.

    D'ailleurs, il y a une catégorie qui n'est pas présente dans le calcul, c'est le combo revenus modestes / gros apport (> 20%). Impossible de louer aussi bien qu'on achète dans une situation comme celle-là.

  • [^] # Re: Mais garde l'info pour toi!

    Posté par  . En réponse au journal L'immobilier, c'était mieux avant !. Évalué à 2.

    Je voudrais quand même nuancer : en location, on peut changer la tapisserie et même bien plus que ça

    Tu fais à peu près ce que tu veux si tu remets en état. Le problème c'est que les frais de déco et d'entretient sont normalement à la charge du propriétaire, et qu'il manque donc deux fois les coûts de déco dans le calcul de la rentabilité (faire la déco alors que ça n'est pas dans tes charges, et remettre en état au moment du départ).

  • # Mais garde l'info pour toi!

    Posté par  . En réponse au journal L'immobilier, c'était mieux avant !. Évalué à 9.

    Il y a un truc qui me taraude… Si tu penses, contre la majorité des gens qui selon toi est stupide et/ou mal informée, qu'il est plus confortable et plus rentable de vivre en tant que locataire qu'en tant que propriétaire… pourquoi ne gardes-tu pas l'information pour toi et ne laisses-tu pas les gens faire ce qu'ils veulent?

    En effet, si c'était vrai, la part du locatif augmenterait : tout le monde vendrait pour louer, ce qui créerait de la concurrence sur le marché locatif, et mécaniquement, l'augmentation des loyers. Le mec qui a la bonne stratégie dans une situation d'offre/demande, par définition, il ne la dévoile jamais, et il fait tout pour rester le seul à en profiter!

    Sur le fond, je pense qu'il faut être soit idiot, soit économiste pour croire que les deux situations sont socialement et psychologiquement comparables. Une résidence principale n'est pas un placement, pour la simple raison qu'on y vit, et que son état et son statut contribue au bonheur individuel. Être propriétaire, c'est comme avoir les droits root sur sa bécane. C'est peut-être plus rentable de ramener le soir le portable de sa boîte plutôt que d'en acheter un à soi, mais tu n'as pas le droit de faire apt-get install cheminee ou apt-get remove tapisserie-old. Vivre en situation d'inconfort perpétuel, de passer sa vie à demander à l'admin si c'est possible d'installer ci ou ça, d'attendre 3 jours pour relancer un service planté, tout ça pour gagner un peu d'argent, ça existe, et ça a un nom : ça s'appelle l'avarice.

    Alors moi j'ai un super-truc à vous faire partager, avec une anayse financière sérieuse pour prouver mes dires : il est plus rentable de payer une prostituée plutôt qu'une partenaire permanente. Vous pouvez changer quand vous voulez, quand elle vieillit vous en prenez une autre, elle veut toujours bien coucher avec vous, et vous aurez vos week-ends de libres au lieu d'aller voir le vieux oncle gâteux. Vous préférez vous bouchez les oreilles pour ne pas entendre ma vérité, bande de gros nazes! Ma vie est donc bien meilleure que la vôtre!

  • [^] # Re: un inconvénient des templates

    Posté par  . En réponse au journal Visiteurs en C++. Évalué à 2.

    Sauf qu'on aura toujours besoin de langage comme C/C++ pour implémenter des trucs qui doivent aller vite, comme les interpréteurs de langage haut niveau ou des compilateurs. Chacun son domaine.

    C'est exactement ce que je disais à la fin de mon commentaire. Ceci dit, je pense qu'il reste une tendance à surutiliser le C++ dans des domaines où il n'est pas vraiment adapté—typiquement, clients "lourds" pour bureau, interfaces graphiques, etc. Une partie significative des petits jeux débiles livrés avec Gnome par exemple sont en C ou en C++, et je pense que c'est pareil sur toutes les plateformes.

  • [^] # Re: un inconvénient des templates

    Posté par  . En réponse au journal Visiteurs en C++. Évalué à 0.

    j'ai toujours autant de mal à comprendre les templates dès qu'ils sont un peu subtils comme ici.

    Bah, autant dire que le C++ est imbittable, ce qui est probablement vrai. Ça fait quelques années que j'ai tendance à utiliser systématiquement des langages de haut niveau, et quand je vois des trucs comme ça, c'est clair que je n'ai aucune envie d'y retourner :-)

    Mais bon, il y a plus imbittable que le code C++: les erreurs retournées par le compilateur, avec un petit bonus quand la STL est impliquée et qu'il faut scroller dans le terminal pour retrouver le début de la dernière erreur…

    Après, imbittable ne veut pas dire inutile. En plus, la "bittabilité" est culturelle, le chinois est probablement aussi imbittable pour un européen que le français l'est pour un Chinois.

  • [^] # Re: Utilisation

    Posté par  . En réponse à la dépêche Sortie de R version 3.0.0. Évalué à 2.

    R est très lent en comparaison avec à peu près tout ses concurrents…

    Seulement si on ne sait pas coder en R. C'est sûr que si ton code est truffé de boucles for et de fonctions récursives, tu peux aller te faire un café avant d'avoir tes résultats, mais il faut un minimum connaitre les paradigmes de chaque langage pour être efficace.

  • [^] # Re: Peur de son ombre?

    Posté par  . En réponse au journal Des webcams ouvertes. Évalué à 3.

    Qu’aucun individu n’échappe à une surveillance plus efficace que ce qu’aurait pu rêver le KGB en son temps, c’est tout autre chose.

    Que ça ne soit pas agréable, c'est clair. Ce qui fait peur, c'est le potentiel du système. Mais quelle est la différence avec une vague technophobie conservatrice, du genre "c'était mieux avant"? Avant, un flic devait planquer 24/24 pour suivre un type suspect. Maintenant, le flic peut suivre 50 types suspects d'un coup. Ça a un nom, ça s'appelle un gain de productivité. C'est équivalent aux robots dans les usines d'assemblage automobile.

    Alors oui, on pourrait vouloir que la police et la justice soient des administrations à part qui n'ont pas le droit de chercher des gains de productivité : une base de données d'empreintes digitales, par exemple, est aussi liberticide qu'un fichier ADN, ou que le fichier des condamnations passées. Les informations collectées par la DCRI pourraient très bien être manuscrites et ne pas être croisées avec les fichiers de police. Mais voila, il y a quand même des arguments à la fois budgétaires et administratifs pour admettre que l'efficacité des services de l'État dépend de l'informatisation des données et du traitement automatisé de toutes les informations reçues par la police, la justice, et le renseignement. En tant que citoyen, on est tous doublement confrontés à ce problème : à la fois à la présence des caméras, mais aussi au manque d'efficacité des services de l'État.

    Le jour où tu auras besoin que la police fasse une enquête pour telle ou telle raison, tu ne vas pas aller dire aux flics de ne pas utiliser les images de surveillance : ça fait partie des outils disponibles pour la police et la justice, ce n'est pas un outil magique, mais le fait qu'il existe et surtout que sa généralisation est inéluctable rend toute lutte complètement stupide. Le vrai combat, c'est celui qui consiste à encadrer les croisements des données : assermentation des agents autorisés, enregistrement de toutes les consultations, besoin de l'autorisation du juge pour interroger la base, etc. On pourrait par exemple imaginer un système fermé où les caméras publiques tournent, enregistrent, mais ne sont consultables que de manière centralisée et seulement dans un cadre légal bien défini. Si la démocratie était mise en danger par l'évolution technologique, c'est qu'elle ne serait pas bien solide.

  • # Peur de son ombre?

    Posté par  . En réponse au journal Des webcams ouvertes. Évalué à 2.

    Il y a un truc qui me semble de plus en plus clair : la question n'est plus du tout de lutter contre les caméras, mais c'est plutôt de comprendre comment on peut vivre avec. En effet, l'évolution de la technologie et des mentalités fait que, respectivement, c'est complètement impossible, et en plus personne ne comprendrait quelles sont les raisons qui peuvent bien motiver une telle lutte.

    Ce qu'il faut comprendre, c'est que, quelque part, ça a toujours existé. Les cams s'appelaient des "yeux", les cartes sd "la mémoire", et les réseaux sociaux, "radio moquette". On voyait le voisin qui sortait de chez sa maitresse en douce, et patati patata, en deux jours tout le village était au courant.

    Par ailleurs, la filature dans l'espace public n'est pas illégale : combien de femmes volages ou de petits escrocs se sont pait pincer par des photos venant de détectives privés? À partir du moment où on sort de chez soi, les autres peuvent nous voir, nous filmer, et nous photographier. La vie privée dans l'espace public n'est pas du tout la même chose que la vie privée dans l'espace privé.

    En gros, quelqu'un d'assez motivé pour s'intéresser à la vie privée de quelqu'un via un réseau de caméras et en croisant les infos avec d'autres sources de données pourra toujours le faire, et souvent plus facilement, par une surveillance réelle. On sait à quelle heure vous sortez de chez vous grâce à la cam publique? Certes, mais tout le monde peut le savoir aussi, en se planquant dans une voiture. On pourrait même vous suivre! Bref, ça ne change rien. On change de médium, mais absolument pas de degré dans la violation potentielle de la vie privée. La prolifération des données doit d'ailleurs rendre la tâche particulièrement difficile, on a vraiment un effet aiguille / botte de foin. Je me demande si, finalement, les "défenseurs de la vie privée" ne regardent pas un peu trop la télé, et ne s'inquièteraient pas pour des risques potentiels qui n'ont pas d'existence réelle.

  • [^] # Re: Parce que

    Posté par  . En réponse au journal Une tablette avec RJ45 ?. Évalué à 3.

    Laisse tomber. Je ne comprends pas pourquoi tu t'acharnes à discuter avec des mal-comprenants. Dans la vraie vie, il n'oserait jamais prendre les gens pour des cons comme ça. Il pense que derrière un écran, c'est légitime.

  • [^] # Re: Parce que

    Posté par  . En réponse au journal Une tablette avec RJ45 ?. Évalué à 6.

    L'électrosensitivité est une maladie psychosomatique. C'est une maladie réelle : les patients atteints de troubles psychosomatiques souffrent pour de vrai! Mais elle n'est pas liée aux ondes électromagnétique, elle est liée à la peur irrationnelle des ondes électromagnétiques.

    Pour guérir l'agoraphobie, on ne décrète pas l'interdiction des foules. Je ne vois pas pourquoi ça ne serait pas pareil pour l'électrosensibilité. Sans compter que ce débat idiot fait peur aux gens qui n'ont pas le bagage technique pour lire la littérature spécialisée.

  • [^] # Re: Parce que

    Posté par  . En réponse au journal Une tablette avec RJ45 ?. Évalué à 3.

    Je crois que tu ne comprends pas : il cherche une preuve de l'absence d'effet. On a beau lui dire que c'est stupide et qu'il se cache derrière un raisonnement pseudoscientifique pour justifier ses angoisses irrationnelles, ce n'est pas ça qui va le faire changer d'avis.

    Clairement, la charge de la preuve est sur ceux qui prétendent que les "ondes" sont nocives.

    1. Les ondes radio, TV, etc. n'ont jamais été accusées sérieusement, malgré plus de 50 ans de données.
    2. Les puissances en jeu pour le wifi sont très inférieures au GSM. Il semble très difficile de mesurer un effet significatif pour le GSM, donc en toute logique ça doit être encore plus dur pour le wifi.
    3. L'électrosensibilité et autres gênes se sont avérées, jusqu'à preuve du contraire, complètement psychosomatiques (ressenti quand les antennes sont éteintes, pas de ressenti quand le sujet ignore la présence d'un routeur wifi, etc).

    Donc, voila l'état de l'art scientifique : rien, ou très peu d'effets détectés. Personne ne dit qu'il n'y a pas d'effets du tout, ou que les effets n'apparaissent pas après 40 ans d'utilisation, mais en tout état de cause, selon les connaissances scientifiques actuelles, la conclusion la plus parcimonieuse est que les effets sont mineurs, voire inexistants. Les gens qui prétendent le contraire doivent apporter des preuves (ou alors, ils assument d'être des guignols).

  • [^] # Re: Parce que

    Posté par  . En réponse au journal Une tablette avec RJ45 ?. Évalué à 4.

    Bien évidemment, lorsque je parle d'"ondes", je ne parle pas pas du son ou de la lumière

    Euh, tu sais réellement ce qu'est une onde électromagnétique? Non, parce que j'ai du mal à comprendre le raisonnement. Le plus simple serait de donner l'intervalle de longueur d'ondes qui définit ta vision des "ondes"…

  • [^] # Re: Parce que

    Posté par  . En réponse au journal Une tablette avec RJ45 ?. Évalué à 5.

    C'est un chouilla plus complexe. Pour avoir un gros doute, il faut une conjonction de facteurs : des données préliminaires qui suggèrent quelque chose (genre, une augmentation du taux de cancer en parallèle de l'utilisation d'une technologie) ; il faut aussi avoir une idée des mécanismes en jeu, ainsi que l'existence d'un produit proche dont les dangers sont avérés (les fumées d'échappement à rapprocher du tabac, un médicament A à rapprocher d'un médicament B, etc). Il faut aussi que les bénéfices ne soient pas considérés comme intrinsèquement supérieurs à n'importe quel effet secondaire (est-ce que l'utilisation d'un défibrilateur est mise en doute?).

    Un exemple typique de ce qui ne devrait pas être alarmant pour la santé : les OGM. Pas de données préliminaires (les animaux d'élevage bouffent de l'OGM toute leur vie, les éleveurs le sauraient si tout le monde claquait prématurément), pas de mécanismes suggérés (de l'ADN, il y en a déja plein, dont à part un effet toxique de la protéine en elle-même…), et pas d'exemple de technologie proche problématique (la sélection variétale n'est pas particulièrement dangereuse, l'hybridation entre espèces proches non plus…).

    Bref, dans un monde aux ressources limitées, on ne peut pas étudier en détail toutes les technologies. On ne peut que focaliser que sur quelques unes d'entre elles qui sont potentiellement problématiques, quitte à faire des erreurs (c'est d'ailleurs comme ça qu'on apprend). Si on mettait un moratoire sur tout ce qui sortait de l'industrie, on finirait par bloquer l'innovation sans aucune raison.

  • [^] # Re: Parce que

    Posté par  . En réponse au journal Une tablette avec RJ45 ?. Évalué à 2.

    Pour casser du WEP, ça dépend beaucoup de la carte wifi.

    Oui, c'est clair, j'ai exagéré. Je ne voulais pas dire que le WEP était sûr, je voulais réagir contre l'idée que si tu mets une clé WEP, tous les voisins vont passer par chez toi. Craquer une clé WEP demande du matos, de la chance, de la volonté ; c'est un truc pour amateur éclairé. Il serait d'ailleurs assez intéressant de mettre une clé WEP sur un accès wiki et de vérifier à quelle fréquence la clé est craquée dans une zone urbaine "normale". Intuitivement, je dirais "pas très souvent", et surtout, de manière occasionnelle seulement (un geek de passage dans un hôtel voisin où le wifi est payant, etc). Mais je demande à voir.