arnaudus a écrit 5521 commentaires

  • [^] # Re: Arguments

    Posté par  . En réponse au journal Finalement, la loi renseignement, c'est du pipi de chat.... Évalué à 2.

    Donc il faut de bons gros arguments contre.

    Il n'y en a pas tant que ça. En particulier, les arguments sur les assurances et les secrets médicaux ne fonctionnent pas, l'identification ADN se fonde sur un barcode qui ne contient aucune info "biologique". Il faut quand même imaginer l'avantage d'une base de données ADN : fini les problèmes d'usurpation d'identité, par exemple. J'ai l'impression qu'on ne peut pas se battre sur tous les fronts en même temps ; l'ADN ne révèle rien de la vie privée, et n'est pas fondamentalement différent des empreintes qu'on donne déja pour faire une carte d'identité…

  • [^] # Re: Pas très propre, mais assez standard, je pense.

    Posté par  . En réponse au journal Ayé, j'ai fermé mon compte PayPal. Évalué à 3.

    Ces histoires me font de plus en plus songer à la nécessité d'une législation condamnant de telles pratiques.

    Quelles pratioques? Il n'y a manifestement rien d'illégal là-dedans. On te dit "À moins que la loi de votre pays prévoie le contraire, cette clause s'applique". Je ne vois rien de particulièrement choquant, il est strictement impossible d'écrire un texte dans toutes les langues valable dans tous les pays du monde, à moins de l'adapter (et dans ce cas, les utilisateurs de différents pays auront des conditions différentes, ce qui est en pratique ingérable (tu voyages aux US, tu lis tes mails sur Google, quelles loi sur la conservation des données s'applique? Celles des US ou celles de la France, où tu as ouvert ton compte et accepté les conditions?)

    Rendre les textes courts dans un monde juridique aussi complexe, c'est impossible. Déja, essayer d'écrire des licences susceptibles de tenir dans la plupart des cas, c'est un défi assez costaud. Là, tu es simplement en train de dire "ouhlala, la relativité restreinte est bien complexe, il faudrait rendre les bouquins de physique plus courts et intelligibles". C'est la quadrature du cercle :
    * Soit tu rends les textes courts et intelligibles, et ils restent très génériques. En particulier, ils ne peuvent pas être contractuels ; on pourrait rendre par exemple obligatoire un tableau avec des pictogrammes : "L'entreprise peut stocker vos données personnelles oui/non, l'entreprise peut revendre vos données personnelles oui/non", etc. Mais tous les détails et les nuances seront reportées dans des pages techniques, parce que la réalité est toujours plus complexe que oui/non.
    * Soit tu rends les textes précis, opposables, et exempts de clauses illégales : ça t'impose d'écrire des documents de plusieurs pages dans plusieurs langues pour chaque pays, à réviser à chaque changement de législation. Ça représenterait un coût assez faramineux, un risque pour les entreprises (failles dans certaines versions), et un casse-tête logistique (comment gérer des pratiques différentes sur l'utilisation des données avec des serveurs centralisés?).

  • # Pas très propre, mais assez standard, je pense.

    Posté par  . En réponse au journal Ayé, j'ai fermé mon compte PayPal. Évalué à 8.

    Je ne sais pas ce que vous en pensez

    J'ai du mal à y voir quelque chose d'inadmissible. Il faudrait contacter un juriste pour plus de détails, mais:

    • un droit non exclusif : ça c'est ok pour l'utilisateur, on garde le droit de faire ce qu'on veut avec le contenu publié
    • mondial : difficile à trouver à redire, de part sa nature, internet est mondial
    • perpétuel, irrévocable : c'est la différence classique entre le droit Anglo-saxon et le droit Français, une telle cession est impossible en France, l'auteur peut toujours revenir sur sa décision de publier son œuvre, il faut cependant qu'il offre un dédommagement.
    • libre de redevance : pas surprenant, ils veulent le contenu gratuitement
    • cessible : c'est peut-être le plus gênant, c'est comme une licence libre, tu perds le contrôle de ton contenu, qui devient "libre" pour tous les partenaires de PayPal.

    • dans toute la mesure autorisée de la loi applicable, vous renoncez à vos droits moraux : les droits moraux étant incessibles en droit Français, pas vraiment d'inquiétude sur ce plan. En gros, ils ne veulent pas être poursuivis pour ce qu'ils auront fait des contenus, même si ça ne te plait pas.

    C'est pas spécialement propre, mais j'ai peur que ça soit à peu près standard.

  • # Anticipation

    Posté par  . En réponse à la dépêche GNU Hurd 0.6. Évalué à 10.

    GNU Hurd peut s’exécuter sur les processeurs 32 bits de la famille x86. Une version 64 bits (x86_64) est en cours de développement.

    À mon avis, ils devraient plutôt commencer à développer la version 256 bits, histoire d'être sûrs qu'il existe encore quelques processeurs fonctionnels dans les musées qui peuvent faire tourner la version beta…

  • # Les fichiers du disque dur?

    Posté par  . En réponse au message ubuntu. Évalué à 5. Dernière modification le 23 avril 2015 à 13:13.

    Il doit manquer un lien ou une information quelque part, parce que je ne comprends pas vraiment de quoi il s'agit. Si on a un accès physique à la machine, il est évident qu'on peut récupérer les fichiers qui ne sont pas chiffrés, il suffit de booter avec un live CD ou de démonter le disque pour le lire sur une autre machine… Jusqu'ici, rien de particulier, c'est le principe des fichiers sur un disque dur.

    Mais peut-être la question fait-elle référence au fait que sous Ubuntu, par défaut, les /home sont en 662 par défaut, lisibles du "monde entier". Ce n'est pas forcément un super idée du point de vue de la confidentialité, surtout s'il y a un compte "guest", mais c'est un choix qui se défend, le système pouvant servir à une utilisation familiale ou professionnelle. Cependant, par défaut, on ne peut pas faire grand chose de l'extérieur (pas de serveur ssh installé, par exemple). Encore une fois, il faut donc un accès physique à la machine pour pouvoir lire les fichiers.

    Il y a actuellement en première page une dépèche sur les correcteurs de grammaire, j'encourage notre poseur de question à y jeter un œil :-)

  • [^] # Re: IA

    Posté par  . En réponse à la dépêche Grammalecte, correcteur grammatical. Évalué à 4. Dernière modification le 22 avril 2015 à 13:19.

    J'imagine qu'on est un peu à la frontière entre la recherche et les solutions vraiment fonctionnelles, et je suis conscient que, dans une certaine mesure, certaines solutions peuvent être inapplicables. Cependant, je ne pense pas qu'une base de données d'expressions prenne forcément beaucoup de place: une fois le vocabulaire indexé, il suffit de construire une base de données d'enchainements de mots, et ça fait beaucoup, beaucoup moins de combinaisons qu'on pourrait estimer par une analyse mathématique. Un correcteur basé sur des constructions grammaticales comme le tien doit déja, j'imagine, avoir une telle base, histoire de ne pas mettre du rouge partout sur les expressions non-grammaticales ("il faut raison garder", "autant que faire se peut", "entre quatre-z-yeux", etc). Il est clair que "est aller" n'est pas une expression correcte, alors que "est conseiller" l'est ; plutôt que d'essayer de construire une bdd hyper-complexe sur les catégories grammaticales des mots (verbe transitif sauf au passé simple dans l'expression xxx, sauf s'il y a un attribut du sujet), ma flemmardise naturelle me pousserait à concevoir une bdd automatiquement en analysant des textes, quitte à éventuellement limiter la taille de la base quand on la distribue. Rien que la liste des doublets de mots possibles corrigerait, à mon avis pifométrique, une majorité des erreurs de grammaire. D'ailleurs, tous les exemples que tu as cités seraient corrigés avec une bdd de doublets de mots corrects : le coup des "erreurs materiels", le coup de "est aller", etc. Et une telle base prendrait que dalle en espace disque (probablement moins que l'index des mots).

  • [^] # Re: c'est quoi la gestion hotelliere ?

    Posté par  . En réponse au message Gestion hotellière!. Évalué à 2.

    Pour les plannigs, j'imagine quand même que l'idéal serait de pouvoir éditer les factures à partir du planning (qui a occuppé combien de chambres pour combien de jours…), ce qui nécessite une solution intégrée…

  • # IA

    Posté par  . En réponse à la dépêche Grammalecte, correcteur grammatical. Évalué à 10.

    J'imagine que des millions de personnes y ont pensé avant, mais au vu des problèmes très difficiles que posent les correcteurs de grammaire "algorithmiques", est-ce qu'il ne serait pas plus efficace d'utiliser des IA connectées à des bases de données et entrainées sur un corpus lexical représentatif de la langue (des milliers de livres, par exemple) pour détecter les erreurs, indiquer les tournures douteuses, et lever les ambiguités? La différence entre "Il est conseiller à la mairie" et "Il est aller à la mairie", c'est surtout un rapport de 10000:1 sur Google, par exemple. C'est comme ça que notre cerveau fonctionne, les bouts de phrase semblent "naturels" quand on les a lus des centaines de fois. Si, au moment de l'analyse syntaxique de la phrase, il était possible de se concentrer sur les tournures inhabituelles, ça permettrait de réduire énormément le taux de faux positifs.

  • [^] # Re: La réponse d

    Posté par  . En réponse au message GPL. Évalué à 5.

    ça risque de devenir ingérable

    Je pense que tu surestimes énormément la quantité de gens qui seraient susceptibles de demander les sources…

  • # Essayer de faire la mise à jour à la main

    Posté par  . En réponse au message Probleme mise à jour. Évalué à 6.

    Pour avoir un peu plus d'informations, il faudrait avoir les messages d'erreurs obtenus lors de la mise à jour.

    1) ouvrir un terminal (Ctrl-T devrait faire l'affaire)

    2) taper "sudo apt-get update", puis son mot de passe pour donner les droits d'admin

    3) si ça s'est bien passé, "sudo apt-get upgrade"

    4) si ça se passe mal, il devrait "dire" des trucs.

  • [^] # Re: Vote publique

    Posté par  . En réponse au journal "La machine à voter que tout le monde peut tripatouiller". Évalué à 10.

    Le token n'étant pas nominatif

    Grâce aux boîtes noires installées chez le FAI, on saura qu'à 13h37, l'IP xxx.xxx.xxx.xxx qui correspond à l'abonnement de Monsieur Tartempion habitant au 36 rue du bambou qui fuit a voté pour notre très aimé Président depuis son smartphone sous Android, associé à l'adresse gerard.tartempion@gmail.com . On peut donc vérifier très facilement que le vote n'a pas été acheté et que c'est bien Monsieur Tartempion qui a voté.

    D'ailleurs, jacqueline.tartempion@gmail.com a voté depuis sa tablette à 17h23, mais pas pour le même candidat que Monsieur. Quelle cachottière, elle avait "liké" sur Facebook la page du parti de notre président!

  • [^] # Re: Le démantelement, je n'y crois pas.

    Posté par  . En réponse au journal Démantèlement du plus gros éditeur de distributions Linux pour bientôt ?. Évalué à -4.

    En même temps, les lois antitrust et autres machins du même genre me semblent assez contradictoires avec le principe de l'économie de marché. En Europe, on pleurniche parce qu'on n'arrive pas à faire émerger des grandes entreprises, et en même temps, on envoie un signal fort pour expliquer que quand une entreprise a trop de succès, il faut la démanteler ou l'obliger à maintenir les parts de marché de ses concurrents, ce qui est profondément débile pour une entreprise.

    Si on veut être cohérent, il faut empêcher la création de grandes entreprises multiactivités. Mais là, ça ressemble vraiment à une sorte de vengeance : on aimerait bien faire comme les ricains, mais on n'y arrive pas, donc on va essayer de trouver un moyen d'em*** les boites américaines pour faire de la place pour les notres.

  • [^] # Re: ça ne vous fait pas penser au livre qui a le titre d'une année ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Manifestation à Paris contre le projet de loi sur le renseignement le 13 avril 2015. Évalué à 0.

    Non, le port d'arme est justifié par la constitution américaine par le fait qu'il faut que les citoyens puissent se défendre contre l'état

    Absolument pas. La constitution consacre le droit à constituer des milices armées. L'objectif de ces milices n'est pas précisé, et la jurisprudence a confirmé à de multiples reprises que c'est l'auto-défense qui justifie ce droit.

    Et si on trouve que les armurerie, ça fait jolie et qu'il faut adapter les lois pour les préserver ?

    Non, tu n'as pas compris mon argument, ou tu ne sais pas ce qu'est un raisonnement scientifique (ou tu ne considères pas que les sciences sociales font partie des sciences).

  • [^] # Re: ça ne vous fait pas penser au livre qui a le titre d'une année ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Manifestation à Paris contre le projet de loi sur le renseignement le 13 avril 2015. Évalué à 2.

    C'est l'argument du débat démocratique, mais ça n'est pas une vérité absolue. Par exemple, le port d'arme est justifié (du moins par la consititution américaine) par le droit constitutionnel à se défendre et protéger sa famille. Tu pourrais très bien mener tout un tas d'études scientifiques et sociologiques pour déterminer à quelle fréquence la possession d'une arme a permis à quelqu'un de protéger sa vie, la comparer avec la fréquence à laquelle un innocent est mort par accident, déterminer le niveau de formation nécessaire à faire passer le risque d'accident sous le risque de ne pas avoir d'arme pour la légitime défense, la dangerosité des armes en vente, etc. Au final, tu n'as plus besoin d'un vote démocratique, tu as une étude scientifique, éventuellement contradictoire en fonction des experts et des sources de données, qui va converger après discussions entre experts sur des préconisations précises (qui peut acheter quelle arme dans quelles conditions). Tu peux également coupler ça avec une étude économique sur les conséquences de la loi sur les armureries, des études internes sur les prédictions des coûts ou des économies supplémentaires pour la police, les soins médicaux des blessures par balle, sur les procès (moins ou plus d'affaires), etc. Ça peut prendre du temps, évdidemment, mais quand tu as tout ça, tu n'as plus besoin de vote, tu as juste à appliquer.

    Tu peux étendre ce type de raisonnements à quasiment toutes les lois. Les citoyens ne seraient alors plus responsables que de l'élection de l'exécutif, ainsi que des décisions concernant la constitution (puisque c'est la constitution qui sert d'axiome aux études scientifiques). Mais plus de législatif, puisque les lois seront décidées par des collèges d'experts sur la base de discussions scientifiques.

  • [^] # Re: ça ne vous fait pas penser au livre qui a le titre d'une année ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Manifestation à Paris contre le projet de loi sur le renseignement le 13 avril 2015. Évalué à 1.

    En même temps, c'est un peu leur boulot de donner leur avis sur des trucs qu'ils ne comprennent pas vraiment. À chaque projet de loi sur l'utilisation des pesticides, sur le réchauffement climatique, sur l'indexation du point de retraite, sur les besoins d'équipement de l'armée de terre, etc., ils ne sont pas experts du domaine. Ils se renseignent et se font conseiller ; la plupart du temps, des consignes de vote sont données par le parti, et puis voila.

    Si tu veux que les décisions soient prises par les experts du domaine, tu n'as pas vraiment besoin de démocratie représentative. C'est une démarche scientiste, qui, personnellement, ne me choque pas, mais qui semble être un repoussoir total pour la plupart des gens.

    Note également que, la plupart du temps, les gens qui critiquent les députés ou les ministres pour leur manque de compréhension (réelle ou supposée) d'un problème complexe se permettent d'émettre des avis tout aussi péremptoires sur, au hasard, le moyen d'équilibrer les comptes de la sécu, comment diminuer le chômage, comment gérer nos relations diplomatiques avec la Syrie, ou faire de la prospective sur les programmes spatiaux européens. Du coup, des critiques comme "ces incompétents devraient démissionner car ils ne connaissent rien aux limites du DPI. D'ailleurs, ils n'y connaissent rien non plus en économie, puisqu'il suffirait de prendre de l'argent aux banques pour relancer l'économie" me laissent un peu dubitatifs…

  • [^] # Re: ça ne vous fait pas penser au livre qui a le titre d'une année ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Manifestation à Paris contre le projet de loi sur le renseignement le 13 avril 2015. Évalué à 7.

    Je pense surtout qu'ils n'ont qu'un interlocuteur majeur : les services de police et de renseignement. Si les mecs du renseignement leur expliquent qu'ils pourraient attrapper plus de terroristes, mais qu'il leur faut plus de moyens humains et légaux, ce genre d'arguments va passer largement devant tous les arguments sur la défense de la vie privée.

    D'une manière générale, les gouvernements auront toujours tendance à vouloir améliorer le contrôle qu'ils ont sur tout : l'économie, les services de l'État, les services de police, etc. Quelque part, ils sont aussi souvent accusés justement de n'avoir aucun outil de contrôle sur la plupart des choses, ce qui est vrai.

  • [^] # Re: variante

    Posté par  . En réponse au journal sous-developpeurs-SSII. Évalué à 4.

    Je vais le dire autrement. Comment est-ce que ça arrive à fonctionner ? Pourquoi les gens continuent de travailler pour l'État et pourquoi des nouveaux s'y engouffrent ?

    On peut trouver tout un tas de raisons, positives ou négatives. Déja, il y a des gens motivés par la vocation : urgentistes, chercheurs, enseignants, inspecteurs du travail ou de la répression des fraudes, policiers, militaires, etc. Tu peux les traiter comme tu veux, ils risquent de râler un peu, mais ils vont pour la plupart continuer à bosser. Tu peux même espérer qu'ils se déclarent grêvistes pour peser sur les statistiques tout en allant bosser (c'est la norme dans l'enseignement supérieur, par exemple) …

    Ensuite, il y a le piège des carrières. Très souvent, les métiers de la fonction publique sont hyper-spécifiques : que ce soit un assistant parlementaire, un prof de fac, ou un conseiller d'orientation, quitter la fonction publique revient à changer de métier, d'abandonner toute son expérience et sa carrière pour recommencer à zéro. Sans compter que le secteur privé est souvent très réticient à embaucher d'anciens fonctionnaires, et qu'une carrière dans le public est très difficile à valoriser.

    Évidemment, il y a aussi l'attrait de la continuité de l'emploi, qui reste quand même une valeur sûre dans un monde en crise. C'est moins critique pour certaines professions, pour lesquelles il existe une certaine fluidité (typiquement, développeur ou admin système), pour lesquels la fonction publique peut ne constituer qu'une étape dans une carrière, mais pour les postes moins qualifiés, la sécurité de l'emploi a une certaine valeur. À noter quand même que cette fameuse sécurité est souvent utilisée pour justifier les traitements immoraux ou illégitimes (mutations à répétition, pas de revalorisation des salaires, placardisations…).

  • [^] # Re: Choquant !

    Posté par  . En réponse au journal Bac et calculatrices programmables : la fin ?. Évalué à 4.

    quand tu pouvais programmer des "vraies" choses a côté.

    Ça ne t'es pas venu à l'esprit qu'à l'époque des premières calculatrices scientifiques, la plupart des lycéens n'avaient pas accès aux vraies choses à côté? Quand j'étais au lycée, les téléphones portables n'existaient pas, on ne savait pas qu'internet existait, et il n'y avait rien de programmable chez moi à part ma Texas Instrument.

    Et au passage, à l'époque, les réponses n'étaient pas non plus dans les questions suivantes au bac (même si le bac n'était pas difficile, on ne nous prenait pas encore pour des débiles profonds).

  • [^] # Re: Choquant !

    Posté par  . En réponse au journal Bac et calculatrices programmables : la fin ?. Évalué à 4.

    Finalement la valeur numérique est assez peu demandee et encore moins en exam.

    La calculatrice graphique sert dans toutes les matières scientifiques, et tu as plein d'applications numériques en biologie, chimie, et physique, qui nécessitent ces fonctions.

    Honnêtement, je pense que tes souvenirs sont très biaisés. Les applications numériques sont fréquentes, même en maths. Souvent, il y a des astuces, par exemple on te demande de calculer log(x-2)/x pour x=3, mais c'est bien pratique d'avoir une vraie calculatrice scientifique si on a pas vu l'astuce. Dans l'absolu, mener des études scientifiques sans calculatrice scientifique me semble relever plus du défi personnel que d'un acte rationnel.

  • [^] # Re: À boire et à manger

    Posté par  . En réponse au journal Bac et calculatrices programmables : la fin ?. Évalué à 2.

    Bah, overkill, on pourrait dire que qui peut le plus peut le moins, non? Est-ce que coder un petit utilitaire en C est overkill parce que C peut être utiliser pour coder un système d'exploitation?

    Je pense que ce qui est important, c'est de maitriser l'outil, pas d'utiliser 50 trucs comme tu le proposes. Personnellement, j'ai tendance à utiliser R comme un couteau suisse, pas forcément parce que c'est toujours l'outil le plus adapté, mais surtout parce que je n'ai pas à me plonger dans la doc pour faire quelque chose de simple. Ceci dit, je trouve quand même qu'il manque des outils simples de calcul symbolique sous Linux. Je me suis dernièrement bien pris la tête avec maxima, c'est quand même anti-ergonomique, et on retourne vite sous Wolfram…

  • [^] # Re: Choquant !

    Posté par  . En réponse au journal Bac et calculatrices programmables : la fin ?. Évalué à 8.

    Mouais, enfin la racine carrée, les logs et les exponentielles + fonctions trigo, c'est pas du luxe… À moins que tu n'aies fait Art Plastiques en études supérieures, il y a des trucs qui ne se calculent pas facilement avec les opérateurs de base!

  • [^] # Re: so 90's

    Posté par  . En réponse au journal Bac et calculatrices programmables : la fin ?. Évalué à 10.

    C'est comme si je voulais tester un adminsys en lui interdisant les pages man.

    Ça ne me semble pas totalement déconnant, dans certaines limites. Tu ne peux pas accepter de valider une formation ou un diplôme sur la base de métaconnaissances seulement. Parler anglais ce n'est pas seulement savoir dire "How do you say XXX in English?". Ne pas connaitre la dérivée de x2 est une lacune en maths. Ne pas savoir que l'accélération de la gravité est environ 10m/s/s ou que la vitesse de la lumière est de 300000km/s est une lacune en physique. Maitriser quelque chose, c'est 1) avoir un certain nombre de connaissances de base, et 2) savoir chercher efficacement les connaissances qu'il manque pour résoudre un problème complexe.

    Pour reprendre l'analogie avec ton admin sys, tu vas considérer comme positif qu'il aille dans le man de find si tu lui demandes de t'afficher la liste des fichiers lisibles par le groupe toto et modifiés la dernière fois le 14 juillet 2014. Par contre, si tu installes le mec devant le terminal, et qu'il commence par "man ls", "man cd", "man mkdir", "man adduser"…, tu vas (à raison) penser que son efficacité immédiate risque d'être un peu limitée…

  • # À boire et à manger

    Posté par  . En réponse au journal Bac et calculatrices programmables : la fin ?. Évalué à 10.

    1) Il n'est pas question de ne pas utiliser la calculette programmable au lycée. Juste question de ne pas l'autoriser au bac
    2) Il est prévu que les nouvelles calculatrices graphiques disposent d'un mode examen, qui coupe l'accès à la mémoire de la machine en faisant clignotter une petite LED—gadget, lobbys, etc., mais quand même.

    Il faut quand même avouer que la calculatrice est un outil un peu anachronique, voire préhistorique, quand chaque élève a une machine 1000 fois plus puissante, connectée à Internet, dans la poche. La plupart des élèves n'utilisent pas les fonctions graphiques de la calculette, ils utilisent la mémoire pour stocker des informations qu'ils devraient connaitre, c'est quand même un détournement de l'objet (on peut discuter de l'intérêt d'apprendre, ou de l'intérêt d'interdire de faire des anti-sèches, mais bon, quand il existe des règles, autant faire en sorte qu'elles soient cohérentes).

    Personnellement, j'ai aussi appris à programmer dans l'espèce de proto-langage des Ti des années 1990, j'en garde une super expérience. Mais je pense qu'il y a une énorme différence avec maintenant : je programmais sur ma calculatrice parce que je n'avais pas d'ordinateur. En 2015, à quoi peut bien servir de programmer une calculatrice alors que n'importe qui a plusieurs ordinateurs à la maison? Portables, tablettes, smartphones, tous ces outils sont potentiellement bien meilleurs et plus faciles à prendre en main.

    Ce qu'il faudrait, ce sont des applications ludiques pour android, des outils logiciels, pour inciter les adolescents à une utilisation active de leurs appareils. Ça n'est pas seulement un intérêt technique pour former des geeks, je pense qu'il est fondammental d'apprendre aux gamins qu'un smartphone est un appareil qui leur obéit, qui fait ce qu'ils veulent, et seulement ce qu'ils veulent. Et ça, ça peut passer par la programmation. Je trouve inquiétant que les futurs citoyens soient tous très familiers avec les outils électroniques, mais soient aussi tous extrêmement passifs avec ces outils : on ne fait que ce que le concepteur de l'outil veut bien nous laisser faire ; quand le système est trop vieux (1 an?), on jette le matériel, et on accepte de n'avoir aucun contrôle (contrôle des informations entrant/sortant, privilèges d'administrateur) sur un appareil qui pourtant nous appartient. C'est totalement anormal.

  • [^] # Re: variante

    Posté par  . En réponse au journal sous-developpeurs-SSII. Évalué à 9.

    À un moment, c'était le sport dans l'éducation nationale : payer les gens du 1er spetembre au 30 juin, et les laisser dans la nature pendant deux mois. Ça permettait également de faire des trous dans la carrière, afin d'éviter d'être forcé de proposer un contrat perenne…

    D'une manière générale, l'État est probablement le plus gros fraudeur au code du travail en France, parfois grâce à des exceptions plus ou moins légales (dérogation aux droits du CDD, par exemple), parfois de manière tout à fait illégale. Mais comme il n'y a pas de prud'hommes, faire valoir tes droits nécessite 10 ans de procédure au tribunal administratif, qui n'a en fait aucun pouvoir réel. Il me semble que ça fait des années que l'INSERM a été condamné à réintégrer des CDD à répétition en CDI sous peine d'astreinte, et qu'ils ne vont signer aucun contrat sans payer aucune astreinte : l'État ne risque pas d'envoyer des huissiers à l'État…

  • [^] # Re: variante

    Posté par  . En réponse au journal sous-developpeurs-SSII. Évalué à 4.

    Ce qui t'échappe, c'est l'état de l'emploi scientifique en France, visiblement. Les gens préfèrent cotiser au chomage pendant 12 mois plutôt que pendant 18 mois, c'est aussi bête que ça. Et éventuellement d'avoir la chance de voir la fin du projet…

    Il ne faut pas oublier qu'il y a quelques années, avant que l'État ne commence à avoir peur de se faire condamner pour travail dissimulé, les gens se battaient pour faire des thèses non-financées. Du coup, être payé 1500€ par mois, c'est royal… Et ça permet surtout de rester dans la course pour rester compétitif dans les concours.