arnaudus a écrit 4653 commentaires

  • [^] # Re: ou comment faire croire qu'on va améliorer les choses.

    Posté par  . En réponse au message Petite Quenelle du jour. Évalué à 2. Dernière modification le 19 février 2013 à 16:03.

    Merci. Ce qui me parait clair, c'est que le pifomètre du gouvernement est réglé de la même manière que le pifomètre de ceux qui prétendent voir un lien de cause à effet entre les allocations et la natalité. Après tout, la plupart du temps, les politiques de natalité ont au moins le mérite d'être un peu cohérentes : dans les pays où il y a une dépense publique importante dans les maternelles et les places en crèche, il y a aussi un paquet d'aides sociales sur les congés parentaux et les allocations familiales. Essayer de comprendre le rôle relatif de ces incitations est très complexe, sans compter que l'effet est probablement synergique.

    Par ailleurs, le fond du problème est l'imposition des allocations. Si les allocations familiales peuvent compenser en grande partie la perte de pouvoir d'achat dans un foyer modeste, elles ne le feront jamais dans une famille aisée. Si on raisonne de manière rationelle, les allocs ne peuvent pas être un critère incitatif pour les ménages aisés—les soumettre à l'impôt sur le revenu ne peut donc pas remettre en cause la politique de natalité.

    D'une manière générale, toute allocation "plate" ou toute taxe à taux fixe (TVA, prélèvement libératoire sur les revenus du capital) est socialement injuste, et redistribue l'argent des pauvres vers les riches.

  • [^] # Re: ou comment faire croire qu'on va améliorer les choses.

    Posté par  . En réponse au message Petite Quenelle du jour. Évalué à 2.

    le fait que ces allocations soient sans conditions de ressources est une des raisons qui expliquent la "forte" natalité en France

    Tu dois pouvoir te permettre de dire ça parce que tu as investi dans un pifomètre professionnel avec sonde digitale auciculaire hydrolique, qui remplace avantageusement la technique dite "du petit doigt mouillé".

    Parce que ce genre de trucs, c'est globalement du pipeau. 1) ce n'est pas dit du tout que les allocations encouragent la natalité (la natalité est bien plus élevée dans les pays sans allocations), et 2) ce n'est pas dit du tout que la prise en compte de conditions de ressources affecte le processus, puisqu'a priori, l'argent est un problème principalement pour les gens qui n'en n'ont pas. Si tu es dans la tranche des 14% (jusqu'à 2150€ net par mois, quand même), tes allocs passeraient de 400€ à 344€. Tu es en train de me dire que la décision de faire un enfant se joue à ça?

  • # Notoriété dans la communauté scientifique

    Posté par  . En réponse au journal Python va devoir muer ?. Évalué à 3.

    S'il y a un truc qui peut impressionner les juges, c'est l'utilisation de python dans la littérature scientifique. Une petite recherche dans pubmed avec

    ((((python[Title/Abstract]) NOT python[Author]) NOT snake) NOT reptile) NOT Pythonidae

    retourne 478 résultats, pour lesquels il faut retirer encore quelques trucs qui parlent de serpents (ça, c'est le mauvais côté de prendre des noms à la con). Au final, à la louche, plus de 400 papiers scientifiques qui parlent de python dans le domaine biomédical.

  • [^] # Re: À moitié plein ou à moitié vide?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Opera Ice, nouveau brouteur à l'interface innovante, avec du Webkit dedans. Évalué à 1.

    Quand j'installe un paquet debian, ça veut dire que quelqu'un maintient le paquet, que le mainteneur a recompilé et testé l'appli, que si plus personne ne s 'en occuppe elle sera retirée du serveur. Bref, quand on installe un programme, il a passé un certain mombre de filtres de qualité. Aprés, ça ne veut pas forcément dire que c'est une bonne application et qu'elle n'est pas bugguée, mais ça veut dire que quelqu'un a cru bon de passer plusieurs heures de son temps pour en faire un paquet.

    Mon expérience avec Fdroid, c'est que c'est principalement un vasre bac à sable qui ne subit aucun contrôle qualité. Je relate simplement mon expérience, j'ai connu un nombre tellement grand de "ah tiens je vais installer ça—c'est quoi cette merde --
    je désinstalle" que je me met à dire du mal de Fdroid même quand le sujet de la discussion n'a rien à voir. Libre à vous de considérer que ce n'est pas un retour d'expérience intéressant…

  • [^] # Re: À moitié plein ou à moitié vide?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Opera Ice, nouveau brouteur à l'interface innovante, avec du Webkit dedans. Évalué à 2.

    Quel est le problème avec FDroid ?

    L'absence totale de contrôle qualité. C'est complètement contre-productif d'inclure n'importe quel bout de code en version bêta—après tout, ça peut très bien être libre ET endommager mes données, voire le matériel: certains trucs que j'ai installés faisaient clignotter l'écran à mort, ou bloquaient le son à fond sur une fréquence fort désagréable. Le Google Play store a quand même l'avantage d'indiquer l'avis des précédents pigeons et de trier les réponses sur cette base là.

  • [^] # Re: À moitié plein ou à moitié vide?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Opera Ice, nouveau brouteur à l'interface innovante, avec du Webkit dedans. Évalué à 1.

    JUNOS (basé sur FreeBSD),

    Basé sur FreeBSD mais pas libre.

    RouterOS (Linux), ExtremeOS (Linux)

    Basé sur Linux mais avec pas mal de logiciel proprio dedans.

    Oui, donc exactement la même chose que pour Android ou Opera, non?

  • [^] # Re: À moitié plein ou à moitié vide?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Opera Ice, nouveau brouteur à l'interface innovante, avec du Webkit dedans. Évalué à 5.

    OUi, bon, ça se voit que je ne m'y connais pas en routeurs, c'est ça? :-) Sur Wikipédia (http://en.wikipedia.org/wiki/Network_operating_system), on a une liste d'OS pour routeurs, dont JUNOS (basé sur FreeBSD), RouterOS (Linux), ExtremeOS (Linux). Bon, après, ils ont peut-être des parts de marché ridicules, auquel cas je vous présente toutes mes confuses.

  • # À moitié plein ou à moitié vide?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Opera Ice, nouveau brouteur à l'interface innovante, avec du Webkit dedans. Évalué à 10.

    C'est dingue à quel point l'avenir n'est pas prévisible. Il y a 10 ans, quand on se posait des questions sur l'avenir du libre, on était vraiment dans l'optique du bug #1 d'Ubuntu : Microsoft Windows possède une hégémonie sur les systèmes d'exploitation, le libre doit décoller sur le bureau, etc.

    10 ans après, le libre a enregistré des succès incroyables, mais pas où on s'attendait. Le marché des serveurs/routeurs est toujours très majoritairement libre, et c'est super. Les PC sont toujours Windows, rien n'a changé, Ubuntu a eu tendance à bouffer les parts de marché des autres distributions, mais pas celles de Windows. Les licences libres ont un succès incroyable, avec l'essort de Wikipédia et des publications scientifiques sous Creative Commons. Nos maisons et nos poches sont maintenant truffées de gadjets technologiques (box ADSL, téléphones, tablettes, et bientôt électroménager, appareils photo…) dont la plupart font tourner des noyaux Linux. Et on le voit encore ici, les parts de marché des logiciels libres sur plein de plateformes ont tendance à augmenter.

    Il est donc indéniable que les logiciels libres sont en train de gagner une bataille, mais étrangement, malgré la protection de la licence, la liberté des utilisateurs n'a absolument pas progressé. Il n'y a rien de plus fermé qu'une TrucBox ou qu'un smartphone Android ; les navigateurs internets sont basés sur des briques libres, mais l'utilisateur ne peut pas les modifier, les étudier, ni les recompiler. Il y a très très peu de logiciels libres dans les "stores" (non svp, ne parlez pas d'Fdroid :-) ), et le pire de tout, le logiciel n'a jamais été aussi lié au matériel. La durée de vie des appareils est tellement courte que le concept même de mise à jour disparait ; les plateformes sont tellement diverses qu'il est impossible de fournir des binaires universels.

    Je me demande si on n'a pas été naïfs de croire qu'une licence, un simple texte juridique, pouvait être assez puissante pour imposer un modèle alternatif aux distributeurs et aux fabriquants.

  • [^] # Re: Ils peuvent toujours scanner...

    Posté par  . En réponse au journal You've been Scroogled!. Évalué à 10.

    La Poste sait que tu as reçu une lettre, mais comment ferait-elle pour connaître ton correspondant ?

    La plupart du temps, c'est marqué dessus (enveloppe à logo, ou adresse du correspondant au verso).

    encore ça m'étonnerais qu'elle perde du temps à noter ce genre de détail.

    La force de Google c'est bien de traiter automatiquement toutes ces données… Mais d'un autre côté, il y a fort à penser que ces données ne sont lues et analysées que par des logiciels, pas par des êtres humains. Au contraire, le facteur est un être humain, quantitativement, il a accès à moins de données, mais en pratique, ça n'est pas du tout la même chose d'avoir un traitement automatisé ou un traitement manuel des données.

    Quoi qu'il en soit, je ne voulais pas particulièrement défendre Google, mais simplement insister sur le fait que les violations de la "vie privée", ça arrive tous les jours, et ça arrivait déja tous les jours bien avant Internet. Dans tous les petits villages, tous les petits vieux sont au courant des moindres faits et gestes des voisins, sans que personne n'ait jamais crié à la violation des droits. Dans toutes les banques, les employés peuvent éditer votre compte, regarder combien vous gagnez, qui vous paye, où vous faites vos courses. Au boulot, le service informatique peut lire vos mails et scanner vos répertoires. Les gens peuvent passer dans la rue et vous voir rentrer chez vous, savoir quelle voiture vous conduisez, savoir à quelle heure vous partez le matin. On ne peut pas préserver complètement sa vie privée, il y a une grosse partie de vos activités privées qui sont et qui resteront toujours publiques. Ce qu'a apporté Google ou Facebook, c'est simplement la collecte massive de ces données, leur traitement automatisé, et leur revente à des tiers. Ça reste certes une différence quantitative avec le monde d'avant, mais pas une différence qualitative. Je trouve qu'il est donc assez malsain de pleurer sur sa vie privée perdue. Personnellement, je me fous que des bots cherchent des mots-clé dans mes emails, je préfère largement ça à mon facteur qui lit les cartes postales, ou à toutes ces entreprises qui revendent mon numéro de téléphone.

  • [^] # Re: Ils peuvent toujours scanner...

    Posté par  . En réponse au journal You've been Scroogled!. Évalué à 7.

    Mouais, d'un autre coté, La Poste aussi connait tes correspondants, si tu reçois tel ou tel journal, à quelle banque tu es, qui est ton employeur… Et en plus c'est payant. Et si par malheur tu oublies un jour de cocher la petite case magique, La Poste ne se gène pas pour t'envoyer des milliards de pubs, de SMS, et de coups de téléphone pour te vendre des fenêtres ou des cuisines….

  • [^] # Re: Style de marche

    Posté par  . En réponse au journal Bleuette, un robot hexapode libre. Évalué à 2.

    La vraie question, c'est "est-ce qu'il marche plus vite qu'au début", non? :-) Je suis sûr qu'il y a moyen de peaufiner pour rendre la marche plus efficace (temps de pause, léger décalage entre les pattes, etc).

  • [^] # Re: Que feriez vous à ma place ?

    Posté par  . En réponse au journal Des règles de vie en communauté, Internet, vitrine de soi, et la « vie privée ». Évalué à 0.

    Oh que oui. Je pense qu'il faut reformuler : de nombreuses personnes considèrent que Facebook est obligatoire. Par exemple, des gens qui ne savent pas garder contact sans Facebook. Dans ce cas, il est possible de les perdre de vue, mais est-ce particulièrement gênant? Tu dis simplement "ah bah je n'ai aps de page Facebook, contacte-moi par email" et puis voila.

    Après, il y a deux facettes au côté pro. Si tu as un boulot stable, autant utiliser le site web de ton employeur s'il le prévoit, non? Photo, email, téléphone, éventuellement CV ou champ de compétences, projet, spécialités, etc etc. Si par contre tu cherches du boulot, autant s'héberber une petite page web quelque part. Mais je ne vois pas vraiment le lien avec Facebook ou G+, qui sont avant tout des jouets pour le temps libre, pas des outils pro.

  • [^] # Re: reseau TOR

    Posté par  . En réponse au message Proxy anonymisant simple à configurer. Évalué à 1.

    Bah je ne voudrais pas m'engager trop, parce que je ne connais pas le système, mais ça n'est pas du tout ce que je comprends d'après la FAQ de Tor. Pour l'instant, Tor est une sorte de P2P entre serveurs et routeurs, pas entre PC derrière des connexions ADSL. Du coup, à moins de créer un nœud Tor, tu ne fais qu'encombrer le système.

  • [^] # Re: reseau TOR

    Posté par  . En réponse au message Proxy anonymisant simple à configurer. Évalué à 3.

    D'après la page que tu cites:

    However, many Tor users cannot be good relays — for example, some Tor clients operate from behind restrictive firewalls, connect via modem, or otherwise aren't in a position where they can relay traffic.

    the main remaining platform is Windows, and we're mostly there.

    Tor doesn't work very well when relays have asymmetric bandwidth (e.g. cable or DSL).

    En gros, les relais TOR, c'est principalement des gros trucs, des routeurs, des serveurs, bref, pas des PC derrière une box. J'ai l'impression qu'ils voudraient changer, mais ça n'a pas l'air encore fonctionnel.

  • [^] # Re: reseau TOR

    Posté par  . En réponse au message Proxy anonymisant simple à configurer. Évalué à 2.

    J'ai toujours entendu dire qu'il fallait préserver Tor pour les opposants Chinois, c'est à dire les gens qui avaient réellement besoin de protéger leur activité sur Internet, et que les occidentaux parano qui veulent passer à travers les mailles pourtant lâches d'Hadœpi avaient tout à fait les moyens de se payer des VPN ou autres trucs privés. Bref, jouer le jeu, et payer le coût réel d'une connexion privée pour sa sécurité quand c'est juste une question de confort.

  • # Mon enchère : 0$

    Posté par  . En réponse au message Ordinateur portable Acer Aspire 3003LM à vendre à Montréal. Évalué à 2.

    Euhhhh… Mon évaluation du prix de la machine, c'est 0$. Ça serait déja bien que quelqu'un te le reprenne et en ait l'utilité. Sérieusement, c'est moche de jeter des trucs, mais ta machine est obsolète, elle n'est pas assez ancienne pour un collectionneur, et elle n'est pas loin d'être équivalente à un gadget Android chinois qui pèse 50 fois moins lourd, au même prix, avec en prime une batterie et un téléphone :-)

  • [^] # Re: Style de marche

    Posté par  . En réponse au journal Bleuette, un robot hexapode libre. Évalué à 3.

    Si tu as un simulateur, tu peux même faire tourner les algos génétiques dont on parlait en dessous pour optimiser la marche ou d'autres processus.

  • [^] # Re: Style de marche

    Posté par  . En réponse au journal Bleuette, un robot hexapode libre. Évalué à 4. Dernière modification le 30 janvier 2013 à 14:11.

    Tu simplifies beaucoup trop, on est loin du compte, les pattes sont légèrement désynchronisées

    Non, sérieusement, je n'ai pas l'impression. Le truc, c'est que le mouvement de retour est continu (tu montes et tu descends tout en avançant la patte), donc c'est clair qu'en fait, le mouvement est plutôt continu. Par contre, les pattes ne sont absolument pas désynchronisées.

    Si tu as 2h à consacrer au projet, n'hésite surtout pas… ;)

    Sans le robot sous le nez, ça parait quand même assez compliqué, mais j'avoue que c'est un truc que je n'ai jamais fait, et c'est clair que je trouve ça rigolo…

    Pour chaque patte, le cycle est assez simple. Il faut faire quelque chose comme:

    départ: FRONT,DOWN
    puis: BACK,DOWN
    puis: HMID,UP
    et retour au départ

    Si je comprends bien comment marche le truc, j'imagine que quelque chose comme ça pourrait faire l'affaire dans un premier temps:
    (tu n'as pas précisé l'ordre des servos, je suis parti de "arrière gauche - arrière droit - milieu gauche - milieu droit - avant-gauche - avant-droit, mais il faut changer pour l'ordre réel)

        {
            DELAY_MIN,
            {
                FRONT, BACK, BACK, FRONT, HMID, HMID, 
                DOWN, DOWN, DOWN, DOWN, UP, DOWN
            },
            NULL
        },
        {
            DELAY_MIN,
            {
                HMID, HMID, HMID, HMID, FRONT, BACK, 
                DOWN, UP, UP, DOWN, DOWN, DOWN
            },
            NULL
        },
        {
            DELAY_MIN,
            {
                BACK, FRONT, FRONT, BACK, HMID, HMID, 
                DOWN, DOWN, DOWN, DOWN, DOWN, UP
            },
            NULL
        },
        {
            DELAY_MIN,
            {
                HMID, HMID, HMID, HMID, BACK, FRONT, 
                UP, DOWN, DOWN, UP, DOWN, DOWN
            },
            NULL
        }
    
    

    Je suis aussi parti du principe qu'il était théoriquemnt impossible de casser le robot, même si on faisait n'importe quoi :-)

    Sur ce, je retourne travailler pour de vrai :-)

  • [^] # Re: Style de marche

    Posté par  . En réponse au journal Bleuette, un robot hexapode libre. Évalué à 4. Dernière modification le 30 janvier 2013 à 13:01.

    la manière de gérer les pattes (une commence à bougé alors que l'autre n'a pas fini son mouvement précédent) n'est pour le moment pas possible facilement avec le code actuel.

    Certes, mais ça montre simplement un problème d'implémentation, non? Chaque patte a un mouvement très simple:

    t0: Bas, Avant -> t1: Bas, Arrière -> t2: Haut, Arrière -> t3: Haut, Avant.

    Les pattes sont synchronisées de la manière suivante :

    Arrière-gauche = Milieu-droit = t0
    Arrière-droit = Milieu-gauche = t1
    Avant-droit = t2
    Avant-gauche = t3
    (à peu de choses près, il y a peut-être besoin d'un peu plus de précision).

    Bref, c'est quand même très simple.

    Ce qui est marrant, c'est qu'on n'a pas du tout la même définition de ce qui est simple et complexe : à mes yeux, la construction du robot semble extrêmement complexe. Par contre, le faire marcher comme un insecte me semble hyper-simple (il y en a pour quoi, deux heures pour coder, déboggage compris?), et je pense que je n'aurais même pas eu l'idée d'"inventer" un style de marche "boiteux" une patte après l'autre (par exemple, l'idée de faire marcher un cheval une patte après l'autre est absurde, il n'avancerait jamais, il faut que chaque patte ait un cycle, et décaler les cycles).

  • [^] # Re: algorithmes plus efficace pour la gestion des pattes

    Posté par  . En réponse au journal Bleuette, un robot hexapode libre. Évalué à 6.

    Je pense que c'est exactement ça. La base du programme en elle-même est hyper-simple (une petite journée de developpement pour quelqu'un qui a l'habitude). C'est vraiment l'évaluation des combinaisons génétiques qui est très, très complexe.

    D'ailleurs, ce genre de système a toujours tendance à trouver des failles dans le programme d'évaluation, et finit toujours par optimiser la fonction d'évaluation sans optimiser le processus sous-jacent. Par exemple, agrandir le robot plutôt que d'améliorer la marche, des trucs comme ça. Il faut donc sans arrêt procéder par essai et erreur pour empêcher le truc de tricher—c'est aussi très instructif pour comprendre comment marche l'évolution, qui passe son temps à bricoler des solutions à partir de trucs pas faits pour ça.

    Les algorithmes génétiques permettent d'atteindre des solutions fonctionnelles, par contre, elles risquent d'être décevantes par rapport à une solution d'ingéniérie bien pensée : ça ne sera pas forcément élégant, ni efficace, si simple.

  • [^] # Re: Peu étonnant

    Posté par  . En réponse au journal L'ADN, le stockage de demain. Évalué à 5. Dernière modification le 29 janvier 2013 à 16:21.

    Le problème de la sélection de groupe, ce n'est évidemment pas l'avantage à vivre en groupe, mais plutôt la capacité à développer des caractères qui sont favorables au groupe mais défavorable à l'individu. L'exemple typique, c'est l'individu qui crie quand il voir un prédateur : il aide les autres membres du groupe à se cacher, mais en faisant ça il se rend super-visible. D'un point de vue strictement Darwinien, ce comportement devrait être contre-sélectionné et donc disparaitre.

    Pour expliquer son maintien, il y a deux cadres théoriques : la sélection de groupe (les groupes d'individus sont en compétition les uns avec les autres, et un caractère défavorable à l'individu peut se maintenir s'il est compensé par une hausse de "fitness" du groupe), et la sélection par parentèle (les groupes sont constitués d'individus apparentés, et la baisse de fitness de l'individu altruiste est compensée par la hausse de fitness pour les individus qui portent les mêmes gènes, selon l'équation bien connue : soi = 2 enfants = 2 frères = 4 petits-enfants = 8 cousins, etc). Donc en gros, ça vaut le coup de se sacrifier si tu sauves 9 cousins.

    Actuellement, il n'y a pas vraiment de consensus sur l'influence réelle de la sélection de groupe, qui est souvent incluse dans les modèles de fitness inclusive. Dans la plupart des espèces, les groupes sont trop volatiles pour qu'une réelle sélection de groupe s'installe (les individus bougent sans arrêt, notamment pour éviter la consanguinité), et si les groupes sont stables, il y a tellement de consanguinité que la sélection par parentèle devient une explication beaucoup plus simple. Au final, il est probable que ces modèles représentent la même réalité, et que la sélection de groupe n'a pas réellement de pouvoir explicatif.

  • # Style de marche

    Posté par  . En réponse au journal Bleuette, un robot hexapode libre. Évalué à 6.

    Il est rigolo, ce robot. Je n'ai aucune idée de la manière dont ça se programme ; il y a une API ou un truc comme ça, on utilise le langage qu'on veut, ou c'est complètement contraint?

    Pour le "style" de marche, je me demande pourquoi il ne marche pas comme un insecte (par exemple http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=UZg7Q2js2UE#!). J'ai l'impression que la marche de l'insecte est plus rapide et surtout plus "lisse" que les grands coups de pattes, mais peut-être est-ce juste difficile de reproduire ce mouvement?

  • [^] # Re: Peu étonnant

    Posté par  . En réponse au journal L'ADN, le stockage de demain. Évalué à 7.

    Le meilleur compromis "nombre / qualité" des petits ?

    Valeur sélective = nombre de descendants viables et fertiles = fécondité x fertilité x survie

    On ne peut pas non plus faire comme si la biologie évolutive n'était pas une discipline scientifique exitant depuis 150 ans et forte de dizaines de milliers de chercheurs…

    Comment cadrent les phènomènes "de groupe" comme les envols massifs de grillons ou les suicides collectifs de crabes? Comment tu considères les effets d'altruisme ?

    L'évolution de l'altruisme a donné lieu à des milliers de publications scientifiques. Les modèles de sélection de groupe/sélection par parentèle remplissent les étagères des bibliothèques de sciences.

    considérer que la vie est un processus de recherche naturel de ces solutions

    La sélection naturelle est un mécanisme d'optimisation de la valeur sélective des individus, et c'est tout. Absolument rien dans le processus de sélection naturelle ne favorise les équilibres.

    Bref je mets un peu en garde contre les visions un peu trop simplistes genre "la vie c'est si / fait ça" qui prennent rarement en compte le phénomène dans toute sa globalité.

    Justement, c'est bien ce que je te reproche : tu attribues des trucs à "la vie", alors qu'il n'existe pas de mécanisme biologique qui fait quoi que ce soit à ce niveau. L'évolution peut être adaptative (sélection naturelle) ou non-adaptative (dérive génétique, accumulation de mutations, etc). La sélection naturelle peut s'exercer à différents niveaux : entre gènes, entre cellules, entre individus, peut-être entre "groupes", et peu probablement entre écosystèmes. Parmi ces niveaux, la sélection interindividuelle (sélection "Darwinienne") est très probablement le moteur majeur de l'évolution des caractères physiologiques, morphologiques, et comportementaux (la quantité de preuves expérimentales est assez édifiante). Les autres niveaux de sélection peuvent jouer à la marge, ou alors pour des caractères moins visibles (taille du génome, par exemple), qui semblent moins affecter la survie et la reproduction des individus. Certains niveaux de sélection (typiquement, les niveaux "supérieurs" à l'individu, comme le groupe, la population, l'espèce, l'écosystème) n'ont jamais vraiment été confirmés expérimentalement ; certains modèles les rend possible dans certaines conditions, mais ça ne veut pas dire qu'ils jouent un rôle significatif dans l'évolution.

    Bref, si on veut résumer les mécanismes de l'évolution, c'est une optimisation locale d'une fonction (la valeur sélective) qui dépend des gènes et de l'environnement. Parfois, l'optimum implique un état d'équilibre, parfois (probablement plus souvent) non. Par contre, ce qui est certain, c'est que le phénomène est "myope", il favorise les solutions les plus performantes à court terme, et n'a aucun moyen d'éviter les "culs de sacs évolutifs", y compris les catastrophes (type extinction ou destruction d'une ressource).

  • [^] # Re: Conditions d'utilisation du site

    Posté par  . En réponse au journal L'Opendata dans les Hauts de Seine. Évalué à 5.

    Est-ce que vous auriez une idée de la motivation de ce genre de clause d'une façon générale

    L'ignorance et la stupidité me semblent pointer parmi les raisons les plus vraisemblables. Sans compter qu'évidemment de telles clauses n'ont absolument aucune base juridique, il n'y a donc aucune raison de les respecter.

  • [^] # Re: Peu étonnant

    Posté par  . En réponse au journal L'ADN, le stockage de demain. Évalué à 5.

    Par exemple un super prédateur n'a pas trop intérêt à devenir trop efficace

    Mais si! C'est une incompréhension courante mais très importante de la sélection naturelle. La sélection optimise la survie et la reproduction des individus par rapport aux autres individus de leur espèce. Il n'existe rien qui ressemble à de la sélection pour la survie de l'espèce. Autrement dit, si un individu se reproduit mieux en décimant ses proies, il va le faire, et tout le monde finira par mourir.

    Évidemment, la plupart des espèces qu'on observe dans les écosystèmes qu'on n'a pas encore trop perturbés semblent à l'équilibre. C'est simplement parce que celles qui n'étaient pas à l'équilibre ont disparu… Les écosystèmes ont une certaine tendance à s'équilibrer, il est vrai, notamment à cause de nombreux phénomènes liés à la densité-dépendance, et à cause de la co-évolution (les proies s'adaptent également). Il n'empêche que l'équilibre n'est pas le "but" de la sélection naturelle, il arrive simplement parfois que le processus de sélection s'arrête à un équilibre—c'est un état final comme un autre.