C'est juste rigolo de voir que les gens semblent tellement persuadés qu'ils auront des problèmes avec Linux qu'ils se renseignent même quand tout marche, au cas où il y aurait quand même des problèmes :-D
C'est vrai uniquement dans le cas où tu visites les mêmes sites que la majorité des clients de ton FAI.
Bah non, si on en croit le document, les requêtes du résolveur ont l'IP du résolveur comme source : le résolveur récupère la réponse, met à jour son cache, et te répond directement. Du coup, toutes les communications avec les autres serveurs DNS sont anonymisées, à moins que tu sois le seul client de ton FAI…
D'après justement le document "DNS privacy considerations", seul le résolveur connait ton adresse IP. Le reste du monde discute avec ton résolveur, ils ne peuvent pas remonter jusqu'à toi, à moins que tu héberges ton propre résolveur.
Je fais une fixation sur le FAI parce que c'est la configuration "naturelle" quand on parle de vie privée: tu es chez toi, derrière ta box configurée par défaut, et tu ne veux pas qu'un tiers sache ce que tu fais sur Internet. Cette situation semble assez peu risquée, puisque pas grand chose ne fuite vers l'extérieur, à moins que tu n'aies choisi volontairement d'interroger des résolveurs publics (mais là, il faut assumer).
Je ne prétends pas que le DNS ne pose aucun problème, mais je trouve ça finalement assez secondaire par rapport aux vrais problèmes de vie privée, notamment du fait du tracking permanent via des cookies ou Google Analytics. Comme il a été remarqué plus haut, toute visite de page web déclenche des dizaines de requêtes DNS, il n'y a aucun moyen de savoir s'il s'agit de sites dont tu as tapé le nom, un lien sur lequel tu as cliqué par inadvertance (comme par exemple le site de fesses dont le nom a été pris pour exemple dans cette discussion, que j'ai visité en m'attendant à un lien humouristique, alors que non), ou simplement une publicité qui s'est affichée sans ton consentement. Les DNS sont résolus par différents niveaux de cache, tu n'es donc jamais sûr de collecter un aperçu exhaustif de ce que les gens visitent. Et si tes résolveurs sont locaux ou chez ton FAI, tes requêtes ne sortent jamais avec des données nominatives.
Après, j'ai peut être complètement loupé la partie inquiétante, ou alors je ne visite que des sites qui ne posent problème à personne…
Certes, mais quelles infos sortent de la boucle de confiance toi + FAI? Ce qui sort du navigateur, c'est forcément très informatif sur ce que tu gladouilles sur Internet. Quelqu'un qui écoute entre moi et mon FAI sait exactement ce que je fais, à qui j'envoie des mails, quels sites je visite, etc. Le trafic DNS, c'est de la gnognotte si tu est avant le FAI.
Et, même si on fait confiance au résolveur utilisé, on peut être inquiet des gens sur le trajet qui écoutent (le trafic DNS étant en clair, c'est trivial).
Des gens qui écoutent le trafic entre toi et ton FAI? Je ne vois pas comment tu peux te prémunir contre ça. Autant tu peux chiffrer le contenu, mais je ne vois pas comment tu peux cacher qui tu es et ce que tu veux voir à ton FAI. C'est comme si tu voulais commander une pizza sans donner ton adresse…
A moins que tu ne penses que tous les scientifiques présent soient complices
Pas nécessairement, mais le protocole est tellement foireux que le concept de "validation indépendante" est risible. Le protocole est simple : Rossi se pointe avec son appareil, il le branche au courant pour le "mettre en route", les autres ne font que regarder et monitorer les sorties. Et Rossi débranche son truc et se barre avec. Personne ne manipule le truc, ni rien ; et l'appareil reste branché pendant tout le test au courant, par les fils qui ont permis de le "démarrer". Et le protocole de mesure de l'énergie semble complètement folklorique, il ne correspond à aucune procédure communément considérée comme acceptable dans les labos.
On a deux possibilités : (i) Rossi a inventé une machine magique qui contredit toutes les lois de la physique. (ii) l'appareil est une résistance sophistiquée de 2kW qui est restée branchée au courant de manière frauduleuse, avec ou sans la complicité des scientifiques présents.
J'attends avec impatience le premier prototype vendu, et la tronche du pigeon qui l'aura acheté :-)
D'après ce que j'ai vaguement compris, il faut quand même aller chercher loin pour aller chercher des problèmes de vie privée avec les requêtes DNS. D'une part, il faut considérer qu'une requête DNS est privée (ça contient peu d'information, quand même, et surtout, ça n'est pas nominatif). D'autre part, les requêtes qui sortent du serveur de cache (voire du cache de Firefox) doivent être hyper-minoritaires—du coup, pas de quoi constituer une base de données exhaustive, loin de là. Enfin, je n'ai pas compris en quoi ça concernait les gens qui n'hébergent pas leur serveur DNS chez eux. En particulier, il est fait référence à ceux qui utilisent un serveur DNS qui n'est pas celui de leur FAI, mais du coup c'est normal que ce serveur reçoive des données, il faut forcément lui faire confiance.
Peut-être le problème vient-il de la définition de la vie privée sur Internet. L'utilisation d'internet impose l'envoi d'informations : je veux voir tel site, voici mon mot de passe, je veux envoyer un email à l'utilisateur machin sur le serveur truc, etc. Est ce que "je veux connaire l'IP du serveur connu comme www.google.com" est une donnée privée? C'est une donnée, OK, ça peut être utilisé de manière pas forcément réglo, OK, mais est-ce pour autant une donnée privée? On l'a volontairement transmise à un tiers, quand même.
L'acharnement devient réellement ridicule. Le principe d'une gouvernance, même quand elle est collective, c'est de se mettre d'accord sur un système de prise de décision, et de s'y soumettre. J'imagine que ces personnes sont sincères et qu'elles pensent réellement agir pour le bien de Debian, mais il est évident qu'elles se trompent. Mieux vaut tous aller dans la même direction, même si elle n'est pas forcément la meilleure, plutôt que de risquer de déchirer une communauté.
Sur le fond, on sent quand même la rage du conservatisme. Ça doit faire peur de devoir apprendre quelque chose de nouveau à un stade avancé de sa carrière ; les jeunes pigent plus vite, et seront plus efficaces. On perd son expertise et son expérience. Mais c'est quand même moche de réagir de manière aussi violente, et finalement, aussi puérile.
Je ne vois pas de problème avec le raisonnement. Faire plus ou moins de requêtes change le coût par requête, mais pas le coût total. Du coup, se casser le cul à diminuer le nombre de requêtes ne change rien, ça va augmenter le coût par requête, mais ça ne va sauver aucun bébé phoque.
Je suis biologiste, il faudrait demander à un astrophysicien! D'après mes vagues connaissances, big bang -> hydrogène seulement, qui se condense pour former la première génération d'étoiles. Quelques milliards d'années plus tard, ces étoiles explosent en répartissant les premiers éléments (jusqu'au fer), qui se recondensent pour former des planètes et de nouvelles étoiles. Rebelotte, deuxième génération d'étoile, quelques milliards d'années, et boum, nouvelle explosion qui cette fois disperse des éléments plus lourds, dont l'Uranium. Rebelotte, planètes (dont la Terre), étoiles (dont le Soleil).
Du coup, l'uranium provient au minimum d'une étoile de deuxième génération, big bang + 8 Mrds d'années.
pour la theorie du big bang il font ou leur experience ?
L'inscription à l'Université est gratuite. Il existe des centaines d'excellents bouquins sur la question. On peut se documenter avant de raconter n'importe quoi.
l'economie n'est pas une science (pas repetable ) ?
Une réponse simple et amusante pourrait être : "en effet". Une réponse plus nuancée pourrait vous encourager à lire des livres compliqués avec des mots et pas beaucoup d'images, que vous ne lirez probablement jamais, mais qui pourraient pourtant vous éviter de voir le monde avec 14 pixels de résolution.
aucun article bidon n'a passé le comtie de relecture ?
Grandiose exemple de raisonnement fallacieux. Soit E = un travail est de nature scientifique, et P = le travail a été publié dans une revue scientifique, on vous dit que non(P) => non(E), et vous pensez que "Il existe au moins un non(E) vérifiant P" est en contradiction avec la première assertion. Visiblement, vous confondez "non(P) => non(E)" avec "P => E".
À mon avis, le plus gros fake, c'est quand même de dire que la seule modification observée a été dans le rapport des isotopes des composants du "machin" (nickel, et je ne sais plus quoi). L'hydrogène s'est donc magiquement transformé en nickel dans le dispositif. Très impressionnant :-)
Je ne sais pas ce qui est le plus triste. Qu'il y ait des allumés capables de monter des gros canulars, ça a toujours été. Parfois, ils sont réellement fous, dans le sens où ils pensent vraiment être des génies, et qu'ils occultent complètement la partie canular. Mais qu'il existe des gens "normaux" qui y croient, ça dépasse mon entendement. L'argument déployé, si j'ai bien compris, c'est que les gens ayant une certaine éducation en physique ont été "intoxiqués" par un discours officiel, et que par conséquent ils ne peuvent pas comprendre ce qui se passe dans ces dispositifs magiques. Du coup, les seuls capables de comprendre sont des gens qui n'y connaissent rien. Ça me parait tellement caricatural que je me demande s'il est réellement possible de croire que ce "raisonnement" puisse constituer un argument sérieux.
On se demande bien pourquoi les scientifiques se cassent le cul à mettre en place des protocoles répétables et à publier dans des revues à comité de lecture, alors que, c'est bien connu, la science progresse principalement grâce à des génies qui font des réactions nucléaires dans leur garage :-)
Il est peut-être possible que je ne consulte que quelques sites de qualité sans pub, ou qu'Adblock me donne un aperçu faussé de la situation, mais justement, je trouve qu'en général, moins il y a de pub, plus le site est de qualité. Wikipédia, archives de listes de diffusion, quelques blogs, xkcd, linuxfr, archives d'articles scientifiques (y compris Google scholar, car Google a justement le «bon goût» de cibler une annonce discrète pour ne pas gaver l'écran de pubs), etc. Il y a aussi tous les sites de l'État (pour consulter un texte de loi ou les données de l'INSEE, c'est vraiment super).
Il y a vraiment des annonceurs capables de payer 20 centimes d'euro pour une visite, avec très probablement un énorme taux de "fausses visites"? ("merde, j'ai cliqué où sans faire exprès?")
Quand on prend un gros site marchand (amazon), je trouve à la louche une estimation à 600 millions de visites par mois, pour un CA d'environ 2 milliards de dollars par mois, ce qui fait qu'une visite rapporte 4$ en moyenne (en CA). Avec une marge brute annoncée de l'ordre de 1.5%, ça voudrait dire qu'Amazon paye 0.20€ pour faire 0.06€ de bénef… Mouais.
Quand on prend un portail internet (yahoo), on a 1500 millions de visites mensuelles, pour 400 millions de CA mensuel. Si yahoo fait tout son chiffre sur ses services web, ça voudrait dire que Yahoo paye 0.20€ pour une visite qui lui rapporte 0.30€ (ou que 60% du CA part dans la pub).
Il y a vraiment des gens qui payent autant pour une visite sur un site web? Qu'est-ce que ça peut leur rapporter?
Et pourquoi donc ? J'ai toujours trouvé surprenant que les gens soient prêt a mettre 10 euros pour un magazine, et trouvent aberrant de payer du contenu web
Ce n'est pas la bonne comparaison. Imagine juste que chez le marchand de journaux, tu aies 5 magazines gratuits sur le jardinage, et un magazine payant à 10€. En feuilletant les magazines, tu ne vois pas de différences majeures ; un peu plus de pub ici, un peu plus de pages là, etc. Tu trouves qu'il est rationnel de payer celui à 10€? Parce que même s'il est un peu mieux que les autres et qu'il n'a pas de pubs, tu auras plus d'infos et plus d'éléments de comparaison avec les quatre magazines gratuits.
Je ne dis pas que c'est juste ou que c'est viable économiquement, mais le fait est que la plupart des sites de qualité sont gratuits. Le modèle qui consiste à faire payer en échange d'un contenu de qualité est donc mort. La situation serait différente si les sites gratuits étaient pourris, mais ça n'est pas le cas. Il se pourrait même bien que les trucs payants soient plutôt des arnaques.
Aujourd'hui vivre de son site sans publicité me semble assez utopique,
Bah oui, mais vivre de son site avec publicité est utopique. Tu vas peut-être réussir à dégager deux ou trois ronds, mais tu ne vas jamais réussir à tirer assez de revenu pour en vivre, encore moins pour embaucher des gens pour faire vivre le site. Et en plus tu vas pourrir ton site par rapport aux concurrents qui n'ont pas de pub.
Bah, même si j'ai inversé les ordres de grandeur, ça fait 0.10€ le clic, et 0.1% de taux de clic, soit 1€ pour 10 000 visiteurs. Ça ne change pas la conclusion : il te faut un traffic de malade pour faire de l'argent avec un site.
Ce que j'essayais d'expliquer, c'est que "ou rien" est probablement la meilleure alternative pour fournir un tel service. Avec de la pub, tu vas pourrir l'expérience utilisateur, tu vas "utiliser" tes visiteurs comme des vecteurs de revenu, tu vas consommer des ressources et de la bande passante pour afficher des trucs dont les gens ne veulent pas sur leurs écrans.
Pour vivre d'un site web dont on s'occuppe à plein temps, il faut générer, quoi, 4000 ou 5000€ de pub par mois? À 0.01€ le clic, et un taux de clic de 1%, il te faut des dizaines de millions de visiteurs. Je dirais que c'est simple : tu ne peux pas espérer vivre d'un tel site par la pub. Comme je le disais plus haut, il faut inventer ton propre business model : fournir une prestation haut de gamme pour des abonnés payants? Développer le site à perte, mais le valoriser en cas de succès auprès d'un employeur? Vendre du service? Si je savais faire ça, je le ferais déja :-) Mais la situation telle que je la vois, c'est que la pub va te rapporter 3€56 par mois, et que pour ça tu vas pourrir la charte graphique de ton site, perdre de nombreux visiteurs qui vont se dire "ah d'accord" en tombant sur la page d'accueil et passer leur chemin, et gâcher l'idée de départ.
J'ai l'impression que c'est surtout l'idée de rentabiliser un site internet qui est douteuse. Quand on regarde ce qui existe en sites de qualité, on a 1) quelques géants rentables qui offrent un service unique à leurs utilisateurs (Google?), 2) de nombreux sites de type "bulle économique" qui n'ont pas vraiment de business model sur du moyen terme, et qui spéculent sur leur gigantesque base d'uitilisateurs qu'on espère bien rentabiliser un jour (Facebook, Twitter, Dailymotion, etc), 3) de nombreux prestataires qui fournissent des sites de qualité (variable) gratuitement en tant que vitrine d'une activité lucrative (journaux, télévision, grandes entreprises, etc), ce qui est presque de l'auto-publicité (finalement pas malsaine), et 4) des sites développés à perte avec les moyens du bord, sans modèle économique, dans le seul objectif de fournir une prestation de qualité (Wikipédia, linuxfr :-) ) ou de satisfaire son ego (blogs).
On parle souvent ironiquement du manque de business model stable et crédible du logiciel libre, mais c'est le même problème pour Internet : à part quelques cas particuliers très spécifiques et non-reproductibles, c'est plutôt foireux et éphémère. On est dans une situation de concurrence mondialisée, où une partie significative des acteurs vendent à perte, ou sont dans une situation de monopole inattaquable. Bien sûr, c'est toujours possible d'avoir une idée géniale en rupture avec la totalité de ce qui se fait, et d'avoir en plus le génie commercial nécéessaire pour la rentabiliser. Mais franchement, fournir du contenu moyen, et y coller des publicités, ça me semble totalement irréaliste.
Tu peut dire ça avec tout. On survie à à peut prêt tout grâce à notre adaptation à l'environnement.
Exactement. C'est pour ça que la remarque de départ est absurde : nous sommes adaptés pour survivre et nous reproduire dans un environnement donné. Ce n'est donc pas l'environnement qui est spécialement pratique pour notre survie. Je ne sais plus où j'avais lu un jour la remarque de quelqu'un qui trouvait que c'était quand même un coup de bol que la lumière visible ne soit pas absorbée par l'atmosphère :-) Il parait que Candide revient à la mode, c'est le coup de Pangloss et des lunettes.
L'atmosphère est un très bon exemple : elle contient une bonne proportion de dioxygène, qui est, selon tous les critères chimiques, un gaz très toxique. L'oxygène est un déchet de la photosynthèse, il a des propriétés franchement hostiles, notamment celle d'oxyder un peu n'importe quoi, et de générer tout un tas de radicaux libres. C'est juste parce qu'on y est adaptés qu'on le voit comme une ressource. D'ailleurs, on dépense beaucoup d'énergie à tenter de prévenir ses effets néfastes sur notre métabolisme.
Bref, c'est débile de dire qu'on a de la chance de vivre en orbite autour d'une bombe à fusion et de vivre entouré d'un gaz extrêmement oxydant. Il s'agit juste des conditions en vigueur sur notre planète, et qu'on est issus d'une lignée de millions d'ancêtres qui y ont tous sans aucune exception vécu assez longtemps pour s'y reproduire. Si le soleil se mettait à balancer dix fois plus d'énergie, nul doute que la vie s'y adapterait. Cependant, l'adaptation a des limites ; à ma connaissance, aucune forme de vie n'utilise de rayonnements de haute énergie, il s'agit d'une conséquence néfaste du soleil sans aucune contrepartie.
C'est clair, personne ne meurt de cancers de la peau.
Non, sans blague, si on survit à peu près correctement en étant bombardés en permanence par le rayonnement électromagnétique d'un énorme réacteur à fusion, c'est simplement parce qu'on est adaptés à notre environnement. D'une part, on a une peau, qui prend tout dans la tronche et qui arrête les rayonnements les plus dangereux. D'ailleurs, les populations qui s'en prennent le plus ont une peau blindée de mélanine, qui leur donne en plus le droit de se noyer en Méditerrannée dans l'indifférence générale. D'autre part, on dispose d'une machinerie de réparation de l'ADN hyper-efficace, qui fait qu'on est capables de réparer tout plein d'erreurs sans que ça ne se voie trop, ou de zigouiller les cellules déconnantes avant que ça ne soit trop grave (ooh je pêle, c'est rigolo), et ça, jusqu'à ce qu'on s'en soit pris tellement dans la tronche pendant des dizaines d'années que le système commence à dérailler.
D'ailleurs, ça marche aussi pour se protéger des agressions chimiques et biologiques. Ça veut pas dire que c'est sain, c'est juste qu'on est à peu près capables de survivre dans cet environnement agressif, parce que si on ne l'était pas, on aurait disparu depuis longtemps…
C'est un problème de vie privée si ton voisin ou si le gendarme Dupont peut, sans accord d'un juge, voir facilement qui a publié
J'ai peut-être une approche très terre à terre de la vie privée, mais à mon avis, dès qu'on parle de "publication", on sort du domaine de la vie privée. Par définition, "publier" veut dire "rendre public", donc à partir de là, on ne parle plus de vie privée.
On peut certainement discuter de ce que veut dire "publier" quand on partage quelque chose avec un cercle d'amis, mais on sait tous que les "amis Facebook" englobent bien plus qu'un cercle familial.
Et je ne pense pas que la liberté d'expression s'accorde bien avec l'anonymat. La liberté d'expression, c'est le droit de dire ce qu'on veut, pas nécessairement le droit de le faire en douce. Par exemple, il existe un certain nombre de professions soumises au droit de réserve ; c'est une limitation de la liberté d'expression, qui n'a aucun sens si la liberté d'expression suppose l'anonymat. Si tu veux dire quelque chose mais que tu n'assumes pas, la liberté de garder le silence est aussi tout à fait pertinente.
[^] # Re: Pilotes intégrés...
Posté par arnaudus . En réponse au message Pilote ordinateur Hp dv7 portable. Évalué à 3.
C'est juste rigolo de voir que les gens semblent tellement persuadés qu'ils auront des problèmes avec Linux qu'ils se renseignent même quand tout marche, au cas où il y aurait quand même des problèmes :-D
[^] # Re: Qui est au courant ?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Création du groupe de travail IETF sur « DNS et vie privée ». Évalué à 2.
Mouais, si l'attaquant a accès à tes requêtes HTTP, je ne vois pas tellement ce qu'il a à faire de tes requêtes DNS…
[^] # Re: Qui est au courant ?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Création du groupe de travail IETF sur « DNS et vie privée ». Évalué à 2.
Bah non, si on en croit le document, les requêtes du résolveur ont l'IP du résolveur comme source : le résolveur récupère la réponse, met à jour son cache, et te répond directement. Du coup, toutes les communications avec les autres serveurs DNS sont anonymisées, à moins que tu sois le seul client de ton FAI…
[^] # Re: Qui est au courant ?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Création du groupe de travail IETF sur « DNS et vie privée ». Évalué à 3.
D'après justement le document "DNS privacy considerations", seul le résolveur connait ton adresse IP. Le reste du monde discute avec ton résolveur, ils ne peuvent pas remonter jusqu'à toi, à moins que tu héberges ton propre résolveur.
Je fais une fixation sur le FAI parce que c'est la configuration "naturelle" quand on parle de vie privée: tu es chez toi, derrière ta box configurée par défaut, et tu ne veux pas qu'un tiers sache ce que tu fais sur Internet. Cette situation semble assez peu risquée, puisque pas grand chose ne fuite vers l'extérieur, à moins que tu n'aies choisi volontairement d'interroger des résolveurs publics (mais là, il faut assumer).
Je ne prétends pas que le DNS ne pose aucun problème, mais je trouve ça finalement assez secondaire par rapport aux vrais problèmes de vie privée, notamment du fait du tracking permanent via des cookies ou Google Analytics. Comme il a été remarqué plus haut, toute visite de page web déclenche des dizaines de requêtes DNS, il n'y a aucun moyen de savoir s'il s'agit de sites dont tu as tapé le nom, un lien sur lequel tu as cliqué par inadvertance (comme par exemple le site de fesses dont le nom a été pris pour exemple dans cette discussion, que j'ai visité en m'attendant à un lien humouristique, alors que non), ou simplement une publicité qui s'est affichée sans ton consentement. Les DNS sont résolus par différents niveaux de cache, tu n'es donc jamais sûr de collecter un aperçu exhaustif de ce que les gens visitent. Et si tes résolveurs sont locaux ou chez ton FAI, tes requêtes ne sortent jamais avec des données nominatives.
Après, j'ai peut être complètement loupé la partie inquiétante, ou alors je ne visite que des sites qui ne posent problème à personne…
[^] # Re: Qui est au courant ?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Création du groupe de travail IETF sur « DNS et vie privée ». Évalué à 2.
Certes, mais quelles infos sortent de la boucle de confiance toi + FAI? Ce qui sort du navigateur, c'est forcément très informatif sur ce que tu gladouilles sur Internet. Quelqu'un qui écoute entre moi et mon FAI sait exactement ce que je fais, à qui j'envoie des mails, quels sites je visite, etc. Le trafic DNS, c'est de la gnognotte si tu est avant le FAI.
[^] # Re: Qui est au courant ?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Création du groupe de travail IETF sur « DNS et vie privée ». Évalué à -1.
Des gens qui écoutent le trafic entre toi et ton FAI? Je ne vois pas comment tu peux te prémunir contre ça. Autant tu peux chiffrer le contenu, mais je ne vois pas comment tu peux cacher qui tu es et ce que tu veux voir à ton FAI. C'est comme si tu voulais commander une pizza sans donner ton adresse…
[^] # Re: Magic happens.
Posté par arnaudus . En réponse au journal Douche froide pour la fusion. Évalué à 5. Dernière modification le 20 octobre 2014 à 16:11.
Pas nécessairement, mais le protocole est tellement foireux que le concept de "validation indépendante" est risible. Le protocole est simple : Rossi se pointe avec son appareil, il le branche au courant pour le "mettre en route", les autres ne font que regarder et monitorer les sorties. Et Rossi débranche son truc et se barre avec. Personne ne manipule le truc, ni rien ; et l'appareil reste branché pendant tout le test au courant, par les fils qui ont permis de le "démarrer". Et le protocole de mesure de l'énergie semble complètement folklorique, il ne correspond à aucune procédure communément considérée comme acceptable dans les labos.
On a deux possibilités : (i) Rossi a inventé une machine magique qui contredit toutes les lois de la physique. (ii) l'appareil est une résistance sophistiquée de 2kW qui est restée branchée au courant de manière frauduleuse, avec ou sans la complicité des scientifiques présents.
J'attends avec impatience le premier prototype vendu, et la tronche du pigeon qui l'aura acheté :-)
[^] # Re: Qui est au courant ?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Création du groupe de travail IETF sur « DNS et vie privée ». Évalué à 5.
D'après ce que j'ai vaguement compris, il faut quand même aller chercher loin pour aller chercher des problèmes de vie privée avec les requêtes DNS. D'une part, il faut considérer qu'une requête DNS est privée (ça contient peu d'information, quand même, et surtout, ça n'est pas nominatif). D'autre part, les requêtes qui sortent du serveur de cache (voire du cache de Firefox) doivent être hyper-minoritaires—du coup, pas de quoi constituer une base de données exhaustive, loin de là. Enfin, je n'ai pas compris en quoi ça concernait les gens qui n'hébergent pas leur serveur DNS chez eux. En particulier, il est fait référence à ceux qui utilisent un serveur DNS qui n'est pas celui de leur FAI, mais du coup c'est normal que ce serveur reçoive des données, il faut forcément lui faire confiance.
Peut-être le problème vient-il de la définition de la vie privée sur Internet. L'utilisation d'internet impose l'envoi d'informations : je veux voir tel site, voici mon mot de passe, je veux envoyer un email à l'utilisateur machin sur le serveur truc, etc. Est ce que "je veux connaire l'IP du serveur connu comme www.google.com" est une donnée privée? C'est une donnée, OK, ça peut être utilisé de manière pas forcément réglo, OK, mais est-ce pour autant une donnée privée? On l'a volontairement transmise à un tiers, quand même.
[^] # Re: Oubli ?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Un fork de Debian à cause de systemd ?. Évalué à 5.
L'acharnement devient réellement ridicule. Le principe d'une gouvernance, même quand elle est collective, c'est de se mettre d'accord sur un système de prise de décision, et de s'y soumettre. J'imagine que ces personnes sont sincères et qu'elles pensent réellement agir pour le bien de Debian, mais il est évident qu'elles se trompent. Mieux vaut tous aller dans la même direction, même si elle n'est pas forcément la meilleure, plutôt que de risquer de déchirer une communauté.
Sur le fond, on sent quand même la rage du conservatisme. Ça doit faire peur de devoir apprendre quelque chose de nouveau à un stade avancé de sa carrière ; les jeunes pigent plus vite, et seront plus efficaces. On perd son expertise et son expérience. Mais c'est quand même moche de réagir de manière aussi violente, et finalement, aussi puérile.
[^] # Re: Ça ne change rien de ne pas rechercher :)
Posté par arnaudus . En réponse au journal Rechercher au plus juste, ça sauve des bébés morses ! Et toi ?. Évalué à 3.
Je ne vois pas de problème avec le raisonnement. Faire plus ou moins de requêtes change le coût par requête, mais pas le coût total. Du coup, se casser le cul à diminuer le nombre de requêtes ne change rien, ça va augmenter le coût par requête, mais ça ne va sauver aucun bébé phoque.
[^] # Re: La seule énergie propre : celle que l'on ne consomme pas
Posté par arnaudus . En réponse au journal Douche froide pour la fusion. Évalué à 8.
Je suis biologiste, il faudrait demander à un astrophysicien! D'après mes vagues connaissances, big bang -> hydrogène seulement, qui se condense pour former la première génération d'étoiles. Quelques milliards d'années plus tard, ces étoiles explosent en répartissant les premiers éléments (jusqu'au fer), qui se recondensent pour former des planètes et de nouvelles étoiles. Rebelotte, deuxième génération d'étoile, quelques milliards d'années, et boum, nouvelle explosion qui cette fois disperse des éléments plus lourds, dont l'Uranium. Rebelotte, planètes (dont la Terre), étoiles (dont le Soleil).
Du coup, l'uranium provient au minimum d'une étoile de deuxième génération, big bang + 8 Mrds d'années.
[^] # Re: La seule énergie propre : celle que l'on ne consomme pas
Posté par arnaudus . En réponse au journal Douche froide pour la fusion. Évalué à 5.
De longues heures de lecture au coin du feu s'imposent…
[^] # Re: Mouvement perpétuel
Posté par arnaudus . En réponse au journal Douche froide pour la fusion. Évalué à 10.
L'inscription à l'Université est gratuite. Il existe des centaines d'excellents bouquins sur la question. On peut se documenter avant de raconter n'importe quoi.
Une réponse simple et amusante pourrait être : "en effet". Une réponse plus nuancée pourrait vous encourager à lire des livres compliqués avec des mots et pas beaucoup d'images, que vous ne lirez probablement jamais, mais qui pourraient pourtant vous éviter de voir le monde avec 14 pixels de résolution.
Grandiose exemple de raisonnement fallacieux. Soit E = un travail est de nature scientifique, et P = le travail a été publié dans une revue scientifique, on vous dit que non(P) => non(E), et vous pensez que "Il existe au moins un non(E) vérifiant P" est en contradiction avec la première assertion. Visiblement, vous confondez "non(P) => non(E)" avec "P => E".
[^] # Re: Magic happens.
Posté par arnaudus . En réponse au journal Douche froide pour la fusion. Évalué à 10.
À mon avis, le plus gros fake, c'est quand même de dire que la seule modification observée a été dans le rapport des isotopes des composants du "machin" (nickel, et je ne sais plus quoi). L'hydrogène s'est donc magiquement transformé en nickel dans le dispositif. Très impressionnant :-)
Je ne sais pas ce qui est le plus triste. Qu'il y ait des allumés capables de monter des gros canulars, ça a toujours été. Parfois, ils sont réellement fous, dans le sens où ils pensent vraiment être des génies, et qu'ils occultent complètement la partie canular. Mais qu'il existe des gens "normaux" qui y croient, ça dépasse mon entendement. L'argument déployé, si j'ai bien compris, c'est que les gens ayant une certaine éducation en physique ont été "intoxiqués" par un discours officiel, et que par conséquent ils ne peuvent pas comprendre ce qui se passe dans ces dispositifs magiques. Du coup, les seuls capables de comprendre sont des gens qui n'y connaissent rien. Ça me parait tellement caricatural que je me demande s'il est réellement possible de croire que ce "raisonnement" puisse constituer un argument sérieux.
# Mouvement perpétuel
Posté par arnaudus . En réponse au journal Douche froide pour la fusion. Évalué à 10.
On se demande bien pourquoi les scientifiques se cassent le cul à mettre en place des protocoles répétables et à publier dans des revues à comité de lecture, alors que, c'est bien connu, la science progresse principalement grâce à des génies qui font des réactions nucléaires dans leur garage :-)
[^] # Re: Rentabilité
Posté par arnaudus . En réponse au journal La publicité "propre" ça existe ?. Évalué à 2.
Il est peut-être possible que je ne consulte que quelques sites de qualité sans pub, ou qu'Adblock me donne un aperçu faussé de la situation, mais justement, je trouve qu'en général, moins il y a de pub, plus le site est de qualité. Wikipédia, archives de listes de diffusion, quelques blogs, xkcd, linuxfr, archives d'articles scientifiques (y compris Google scholar, car Google a justement le «bon goût» de cibler une annonce discrète pour ne pas gaver l'écran de pubs), etc. Il y a aussi tous les sites de l'État (pour consulter un texte de loi ou les données de l'INSEE, c'est vraiment super).
[^] # Re: Rentabilité
Posté par arnaudus . En réponse au journal La publicité "propre" ça existe ?. Évalué à 3.
Il y a vraiment des annonceurs capables de payer 20 centimes d'euro pour une visite, avec très probablement un énorme taux de "fausses visites"? ("merde, j'ai cliqué où sans faire exprès?")
Quand on prend un gros site marchand (amazon), je trouve à la louche une estimation à 600 millions de visites par mois, pour un CA d'environ 2 milliards de dollars par mois, ce qui fait qu'une visite rapporte 4$ en moyenne (en CA). Avec une marge brute annoncée de l'ordre de 1.5%, ça voudrait dire qu'Amazon paye 0.20€ pour faire 0.06€ de bénef… Mouais.
Quand on prend un portail internet (yahoo), on a 1500 millions de visites mensuelles, pour 400 millions de CA mensuel. Si yahoo fait tout son chiffre sur ses services web, ça voudrait dire que Yahoo paye 0.20€ pour une visite qui lui rapporte 0.30€ (ou que 60% du CA part dans la pub).
Il y a vraiment des gens qui payent autant pour une visite sur un site web? Qu'est-ce que ça peut leur rapporter?
[^] # Re: Hmm
Posté par arnaudus . En réponse au journal La fin du double Irish ?... Non, je déconne !. Évalué à 6.
Bah, tu as les chiffres au dessus, et tu peux vérifier que les affirmations sont factuelles.
[^] # Re: Rentabilité
Posté par arnaudus . En réponse au journal La publicité "propre" ça existe ?. Évalué à 8.
Ce n'est pas la bonne comparaison. Imagine juste que chez le marchand de journaux, tu aies 5 magazines gratuits sur le jardinage, et un magazine payant à 10€. En feuilletant les magazines, tu ne vois pas de différences majeures ; un peu plus de pub ici, un peu plus de pages là, etc. Tu trouves qu'il est rationnel de payer celui à 10€? Parce que même s'il est un peu mieux que les autres et qu'il n'a pas de pubs, tu auras plus d'infos et plus d'éléments de comparaison avec les quatre magazines gratuits.
Je ne dis pas que c'est juste ou que c'est viable économiquement, mais le fait est que la plupart des sites de qualité sont gratuits. Le modèle qui consiste à faire payer en échange d'un contenu de qualité est donc mort. La situation serait différente si les sites gratuits étaient pourris, mais ça n'est pas le cas. Il se pourrait même bien que les trucs payants soient plutôt des arnaques.
Bah oui, mais vivre de son site avec publicité est utopique. Tu vas peut-être réussir à dégager deux ou trois ronds, mais tu ne vas jamais réussir à tirer assez de revenu pour en vivre, encore moins pour embaucher des gens pour faire vivre le site. Et en plus tu vas pourrir ton site par rapport aux concurrents qui n'ont pas de pub.
[^] # Re: Rentabilité
Posté par arnaudus . En réponse au journal La publicité "propre" ça existe ?. Évalué à 6.
Bah, même si j'ai inversé les ordres de grandeur, ça fait 0.10€ le clic, et 0.1% de taux de clic, soit 1€ pour 10 000 visiteurs. Ça ne change pas la conclusion : il te faut un traffic de malade pour faire de l'argent avec un site.
[^] # Re: Rentabilité
Posté par arnaudus . En réponse au journal La publicité "propre" ça existe ?. Évalué à 10.
Ce que j'essayais d'expliquer, c'est que "ou rien" est probablement la meilleure alternative pour fournir un tel service. Avec de la pub, tu vas pourrir l'expérience utilisateur, tu vas "utiliser" tes visiteurs comme des vecteurs de revenu, tu vas consommer des ressources et de la bande passante pour afficher des trucs dont les gens ne veulent pas sur leurs écrans.
Pour vivre d'un site web dont on s'occuppe à plein temps, il faut générer, quoi, 4000 ou 5000€ de pub par mois? À 0.01€ le clic, et un taux de clic de 1%, il te faut des dizaines de millions de visiteurs. Je dirais que c'est simple : tu ne peux pas espérer vivre d'un tel site par la pub. Comme je le disais plus haut, il faut inventer ton propre business model : fournir une prestation haut de gamme pour des abonnés payants? Développer le site à perte, mais le valoriser en cas de succès auprès d'un employeur? Vendre du service? Si je savais faire ça, je le ferais déja :-) Mais la situation telle que je la vois, c'est que la pub va te rapporter 3€56 par mois, et que pour ça tu vas pourrir la charte graphique de ton site, perdre de nombreux visiteurs qui vont se dire "ah d'accord" en tombant sur la page d'accueil et passer leur chemin, et gâcher l'idée de départ.
# Rentabilité
Posté par arnaudus . En réponse au journal La publicité "propre" ça existe ?. Évalué à 10.
J'ai l'impression que c'est surtout l'idée de rentabiliser un site internet qui est douteuse. Quand on regarde ce qui existe en sites de qualité, on a 1) quelques géants rentables qui offrent un service unique à leurs utilisateurs (Google?), 2) de nombreux sites de type "bulle économique" qui n'ont pas vraiment de business model sur du moyen terme, et qui spéculent sur leur gigantesque base d'uitilisateurs qu'on espère bien rentabiliser un jour (Facebook, Twitter, Dailymotion, etc), 3) de nombreux prestataires qui fournissent des sites de qualité (variable) gratuitement en tant que vitrine d'une activité lucrative (journaux, télévision, grandes entreprises, etc), ce qui est presque de l'auto-publicité (finalement pas malsaine), et 4) des sites développés à perte avec les moyens du bord, sans modèle économique, dans le seul objectif de fournir une prestation de qualité (Wikipédia, linuxfr :-) ) ou de satisfaire son ego (blogs).
On parle souvent ironiquement du manque de business model stable et crédible du logiciel libre, mais c'est le même problème pour Internet : à part quelques cas particuliers très spécifiques et non-reproductibles, c'est plutôt foireux et éphémère. On est dans une situation de concurrence mondialisée, où une partie significative des acteurs vendent à perte, ou sont dans une situation de monopole inattaquable. Bien sûr, c'est toujours possible d'avoir une idée géniale en rupture avec la totalité de ce qui se fait, et d'avoir en plus le génie commercial nécéessaire pour la rentabiliser. Mais franchement, fournir du contenu moyen, et y coller des publicités, ça me semble totalement irréaliste.
[^] # Re: Écrans Nucléaires
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Sortie de Linux 3.17. Évalué à 10.
Exactement. C'est pour ça que la remarque de départ est absurde : nous sommes adaptés pour survivre et nous reproduire dans un environnement donné. Ce n'est donc pas l'environnement qui est spécialement pratique pour notre survie. Je ne sais plus où j'avais lu un jour la remarque de quelqu'un qui trouvait que c'était quand même un coup de bol que la lumière visible ne soit pas absorbée par l'atmosphère :-) Il parait que Candide revient à la mode, c'est le coup de Pangloss et des lunettes.
L'atmosphère est un très bon exemple : elle contient une bonne proportion de dioxygène, qui est, selon tous les critères chimiques, un gaz très toxique. L'oxygène est un déchet de la photosynthèse, il a des propriétés franchement hostiles, notamment celle d'oxyder un peu n'importe quoi, et de générer tout un tas de radicaux libres. C'est juste parce qu'on y est adaptés qu'on le voit comme une ressource. D'ailleurs, on dépense beaucoup d'énergie à tenter de prévenir ses effets néfastes sur notre métabolisme.
Bref, c'est débile de dire qu'on a de la chance de vivre en orbite autour d'une bombe à fusion et de vivre entouré d'un gaz extrêmement oxydant. Il s'agit juste des conditions en vigueur sur notre planète, et qu'on est issus d'une lignée de millions d'ancêtres qui y ont tous sans aucune exception vécu assez longtemps pour s'y reproduire. Si le soleil se mettait à balancer dix fois plus d'énergie, nul doute que la vie s'y adapterait. Cependant, l'adaptation a des limites ; à ma connaissance, aucune forme de vie n'utilise de rayonnements de haute énergie, il s'agit d'une conséquence néfaste du soleil sans aucune contrepartie.
[^] # Re: Écrans Nucléaires
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Sortie de Linux 3.17. Évalué à 10.
C'est clair, personne ne meurt de cancers de la peau.
Non, sans blague, si on survit à peu près correctement en étant bombardés en permanence par le rayonnement électromagnétique d'un énorme réacteur à fusion, c'est simplement parce qu'on est adaptés à notre environnement. D'une part, on a une peau, qui prend tout dans la tronche et qui arrête les rayonnements les plus dangereux. D'ailleurs, les populations qui s'en prennent le plus ont une peau blindée de mélanine, qui leur donne en plus le droit de se noyer en Méditerrannée dans l'indifférence générale. D'autre part, on dispose d'une machinerie de réparation de l'ADN hyper-efficace, qui fait qu'on est capables de réparer tout plein d'erreurs sans que ça ne se voie trop, ou de zigouiller les cellules déconnantes avant que ça ne soit trop grave (ooh je pêle, c'est rigolo), et ça, jusqu'à ce qu'on s'en soit pris tellement dans la tronche pendant des dizaines d'années que le système commence à dérailler.
D'ailleurs, ça marche aussi pour se protéger des agressions chimiques et biologiques. Ça veut pas dire que c'est sain, c'est juste qu'on est à peu près capables de survivre dans cet environnement agressif, parce que si on ne l'était pas, on aurait disparu depuis longtemps…
[^] # Re: Amusement ou dégoût ?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Diaspora : la plateforme préférée des terroristes. Évalué à 3.
J'ai peut-être une approche très terre à terre de la vie privée, mais à mon avis, dès qu'on parle de "publication", on sort du domaine de la vie privée. Par définition, "publier" veut dire "rendre public", donc à partir de là, on ne parle plus de vie privée.
On peut certainement discuter de ce que veut dire "publier" quand on partage quelque chose avec un cercle d'amis, mais on sait tous que les "amis Facebook" englobent bien plus qu'un cercle familial.
Et je ne pense pas que la liberté d'expression s'accorde bien avec l'anonymat. La liberté d'expression, c'est le droit de dire ce qu'on veut, pas nécessairement le droit de le faire en douce. Par exemple, il existe un certain nombre de professions soumises au droit de réserve ; c'est une limitation de la liberté d'expression, qui n'a aucun sens si la liberté d'expression suppose l'anonymat. Si tu veux dire quelque chose mais que tu n'assumes pas, la liberté de garder le silence est aussi tout à fait pertinente.