arnaudus a écrit 5258 commentaires

  • [^] # Re: "Au final, ce sont les fanboys qui ont dû être bien déçus…"

    Posté par  . En réponse au journal Et comme prévu, ça a fait... pffffuit. Évalué à 5.

    8,16kg/jante en tôle, 5,57kg/jante en alu de même dimension

    Le monsieur a dit "plus large et plus basse qu'il est sport". Il semble que les jantes alu 17'' soient plus lourdes que les jantes tôle 15'', donc c'est vrai : la plupart des gens qui montent des jantes alu les prennent en grande taille.

    Tu crois que la prius a des jantes asymétriques pour plaire aux kékés ?

    Je ne trouve aucune info sur les jantes asymétriques de la prius. La seule histoire de jantes que j'ai trouvé est le passage de 17 à 15'' pour avoir la prime écologique.

    Bref, non seulement ton ton est particulièrement désagréable, mais en plus tu te trompes.

    Pour être franc, le gars qui a un ton désagréable, c'est plutôt toi. Tu réponds à côté des questions et tu ne donnes pas d'infos fiables, tu n'arrêtes pas de dire que "ça n'est pas négligeable" alors que, visiblement, ça l'est. D'ailleurs, il semble qu'il y ait débat sur les sites de kékés pour justement les jantes alu, l'allègement des masses non suspendues n'a pas que des effets positifs sur la tenue de route et le confort, surtout quand la route est en mauvais état.

    Pour en revenir au débat initial, personne n'a jamais prétendu que ces "améliorations" n'avaient aucun impact. Elles ont juste un impact négligeable pour le commun des mortels. Sur les voitures de série, la tenue de route, la consommation, ou le refroidissement des freins, sont satisfaisants pour une utilisation normale du véhicule. À quoi peut bien servir d'alléger les masses non suspendues sur une Twingo? Un véhicule "normal" va au cours de sa vie consommer de 5000 à 10000€ de carburant. Pour rentabiliser un investissement de 100€, il faut un gain de consommation de 1 à 2%. Changer les jantes de série pour un alliage doit couter plusieurs centaines d'euros, je doute que le gain de consommation soit de l'ordre de 10%! (sans compter la fragilité accrue de ces jantes) De même que pour tous les bricolages, ailerons, poignées, et autres trucs de kékés. Ces améiolations sont donc motivées par des choix esthétiques et/ou sociaux, mais l'argument de la rationnalité ne tient pas, à mon avis.

    Si tu relis la discussion, j'essaye d'expliquer qu'il ne faut pas agresser les fanboys, parce que c'est inutile et que ça génère des réactions hyper-violentes d'autojustification. J'imagine que tu fais du tuning de bagnole et que tu t'es senti agressé par la comparaison. Mais est-ce que tu comprends l'analogie entre les mac et les jantes alliage? Personne n'a dit que les options les plus chères n'étaient pas associées à une meilleure qualité ; on dit juste que cette différence de qualité est marginale par rapport au produit et qu'elles ne peuvent justifier l'écart de prix ; c'est du luxe. On a le droit d'aimer le luxe, mais c'est malhonnête de le défendre agressivement vis-à-vis des gens qui font des choix rationnels sur le rapport qualité/prix.

  • [^] # Re: "Au final, ce sont les fanboys qui ont dû être bien déçus…"

    Posté par  . En réponse au journal Et comme prévu, ça a fait... pffffuit. Évalué à 7. Dernière modification le 11 septembre 2014 à 09:16.

    ??? Les dates sont tout à fait cohérentes. Les bases de l'homéopathies ont été posées par Samuel Hahnemann (1755-1843), au tout début du XIXe (1795 - 1810). L'hypothèse d'Avogadro a été énoncée en 1811, et diffusée lentement dans les années qui suivent. L'homéopathie a donc été conçue avant l'avènement de la théorie atomique, et à l'époque où la médecine était encore n'importe quoi.

    J'aurais du dire "début du 19e siècle" pour être précis, mais il n'y a rien de faux ou d'anachronique dans la présentation des faits.

  • [^] # Re: "Au final, ce sont les fanboys qui ont dû être bien déçus…"

    Posté par  . En réponse au journal Et comme prévu, ça a fait... pffffuit. Évalué à 8.

    Le poids, la capacité et la qualité des batteries, la qualité de l'écran, le boitier (unibody aluminium usiné vs plastique moulé) ne sont pas vraiment des facteurs négligeables.

    Sur une bagnole, tu peux prétendre que les jantes alu, la taille du réservoir, ou les airbags arrière latéraux ne sont pas des facteurs négligeables. Et pourtant, pour la majorité des utilisateurs, ils sont des facteurs négligeables. Et le gars qui se la pète partout parce qu'il a des jantes alu de série, t'as envie de le baffer : tant mieux pour lui s'il a tellement de pognon qu'il le dépense dans n'importe quoi, mais franchement, ça sent l'autojustification irrationnelle. "Ah comment je ne me suis pas fait avoir avec ma bagnole trois plus plus chère que la tienne, j'ai le pommeau du levier de vitesse en ronce de noyer". OK.

    Par exemple, la capacité des batteries. Je pense que c'est un bon exemple, parce que c'est un argument de vente. Pourtant, qui peut rationnellement investir dans des batteries performantes? Les gens qui voyagent beaucoup et qui bossent dans les transports. OK. Ça représente quelle proportion des utilisateurs de portables? Personnellement, le portable me sert d'aller d'un lieu civilisé (avec de l'électricité) à un autre lieu civilisé. Quand la batterie est vide, je branche le bouzin. Beaucoup de portables ne bougent jamais, ou servent à travailler à la maison. Bref, la tenue de la batterie, en pratique, est un point assez mineur pour une majorité d'utilisateurs, parce que travailler à un bureau avec ou sans le jus, c'est pareil.

    Apple pourrait serir des diamants autour du touchpad que ça n'améliorerait pas la qualité du produit. Dans un mac, c'est la même chose que dans un PC, à peu de choses près. Et ces peu de choses ne coutent pas 500€. Les produits mac sont plutôt haut de gamme, bien intégrés, au design sympa. Mais ils sont chers, ce sont des produits de luxe, et la stratégie commerciale de la marque repose énormément sur la publicité que leur font leurs propres clients. C'est bien de satisfaire ses clients, c'est assez rare comme stratégie, d'ailleurs, ça fait plaisir. Mais je me demande jusqu'où va la manipulation psychologique chez Apple ; il semble quand même que les clients sont conditionnés à tel point qu'ils ont une croyance quasi-religieuse dans la qualité des produits. Et vu de l'extérieur, quand on n'est pas conditionné, cette différence de qualité ne saute pas aux yeux…

  • [^] # Re: "Au final, ce sont les fanboys qui ont dû être bien déçus…"

    Posté par  . En réponse au journal Et comme prévu, ça a fait... pffffuit. Évalué à 3.

    Je viens de faire un tour sur Amazon, parce que je ne connais pas vraiment les prix des portables. J'ai trouvé un macbook air 13'' i5 1.4GHz 128Gi 4Go RAM carte Intel à 949€ ; à config équivalente un HP 14'' i5 1.6 GHz DD 500Go carte Nvidia (donc, à priori, légèrement meilleur), à 591€ avec Windows. C'est vraiment l'écart de prix "normal", environ d'un facteur 2 pour une config équivalente.

    Bien sûr, le boitier n'est pas le même, l'autonomie est probablement différente, etc. En général, les PC sont blindés de ports alors que les mac sont pauvres (même pas d'ethernet sur les petits!), on ne peut pas comparer la moindre résistance. Quoi qu'il en soit, je doute que les composants invisibles sur la config de la machine expliquent un écart de prix de quasiment 100% : le prix du mac inclut le prix du luxe, c'est comme comparer une classe A à une 208 : deux bagnoles de même taille, quasiment avec les mêmes fonctions (moteur, embrayage, portes, peinture, bref, des modèles différents du même truc de base), avec une différence de prix d'un facteur 2. Le gars qui achète la classe A va dire à tout le monde qu'elle est de meilleure qualité, ce qui est peut-être vrai, mais cette différence marginale ne peut pas être justifiée par l'écart de prix.

  • [^] # Re: "Au final, ce sont les fanboys qui ont dû être bien déçus…"

    Posté par  . En réponse au journal Et comme prévu, ça a fait... pffffuit. Évalué à 10.

    Oh le vilain troll ;-)

    Ça n'est pas très sain d'appeler toute discussion potentiellement conflicuelle un "troll". Le cas de l'homéopathie est très intéressant en histoire des sciences et des pseudosciences.

    L'homéopathie émerge au 19e siècle, comme une pratique médicale comme une autre. À l'époque, de toutes manières, la médecine était à peu près du grand n'importe quoi, donc toutes les approches se valaient bien. L'homéopathie se définit par opposition à l'allopathie. Le principe de l'allopathie est de soigner en donnant au malade une substance qui s'oppose au symptpôme qu'on veut traiter (par exemple, pour soigner l'hypertension, on donne une substance qui diminue la tension). Au contraire, l'homéopathie consiste à donner une substance ayant le même effet que le symptôme, mais à des doses très faibles. Par exemple, la quinine est un poison qui provoque une fièvre intense, mais si on en donne très peu à quelqu'un qui a une crise de palu, ça fait baisser la fièvre. Le principe observé avec la quinine est donc étendu à tous les symptômes ; pour soigner quelque chose, on donne un poison ayant le même effet, mais à une dose très très très inférieure.

    Avec le recul, l'idée initiale semble bizarroïde, mais pourquoi pas. Sauf que badaboum, progrès de la science en chimie, nombre d'Avogadro, et tout ça : les dilutions couramment employées dans la pratique de l'homéopathie impliquent nécessairement l'absence de molécules actives dans les remèdes. À partir de là, l'homéopathie tombe du côté de la pseudo-science, et on l'associe à un discours mystique (par exemple, la dilution s'accompagne d'une mystérieuse "dynamisation", qui semble reposer sur un principe assez semblable à l'eau bénite ; on fait un truc-machin magique et ça soigne à peu près tous les maux). La mémoire de l'eau ou autres idées loufoques ne sont que des péripéties récentes à une longue histoire pseudoscientifique. D'ailleurs, en règle générale, l'homéopathie vient avec un "pack spécial" regroupant aussi l'acuponcture, les machins chinois avec les méridiens, etc., basés sur la trilogie : "pratique ancestrale - explication mystique non vérifiable scientifiquement - rejet de la médecine scientifique". Avec derrière, souvent, une culture scientifique très lacunaire—je me suis aperçu par exemple qu'une grande partie des gens qui se soignent par homéopathie ne connaisssent pas les bases mêmes de cette "médecine" (principe des contraires, dynamisation, etc), et même que beaucoup confodent l'homéopathie avec la médecine par les plantes—du coup, c'est clair, la discussion ne peut pas aller très loin.

    Dire à quelqu'un "pour le prix de ton mac tu aurais pu avoir un PC deux fois plus puissant avec des composants de qualité similaire", c'est comme d'essayer d'expliquer qu'il n'y a pas de principe actif dans les granules homéopathiques. Tu peux aussi tenter de rigoler au nez d'un fondamentaliste en lui demandant pourquoi il passe une partie de sa vie à genoux à demander des conseils à un ami invisible, ou d'expliquer à la mémé du coin que si son chien avait la parole, il ne dirait que "manger", "pipi", "caca", et "sortir", et que le reste n'est qu'une extrapolation anthropomorphique due à la solitude. Ce genre de remarques est insultant et totalement inutile, mais les bases cognitives derrière tout ça sont probablement similaires. D'ailleurs, je me demande si des gens ne pourraient pas s'égorger mutuellement pour ces histoires de mac après quelques générations de traditions familiales extrêmistes.

  • # "Au final, ce sont les fanboys qui ont dû être bien déçus…"

    Posté par  . En réponse au journal Et comme prévu, ça a fait... pffffuit. Évalué à 10. Dernière modification le 10 septembre 2014 à 10:50.

    Mais non, un fanboy a la foi, il ne peut pas être déçu.

    Il ne faut pas être trop dur avec les gens qui savent encore trouver à s'enthousiasmer dans notre monde dépressif et monotone. Les gens qui ont un Mac, un iPhone, des macTrucs et des machins Apple partout bénéficient d'une sorte d'effet placébo ; ils ne ressentent pas la douleur, ils ne voient pas les pannes ni les défauts. Comme l'effet placébo, il faut payer un bras du matos ordinaire pour pouvoir s'auto-persuader que ses machins électroniques sont largement meilleurs que les autres et qu'on vit dans un monde extraordinaire où les bugs n'existent pas. Mais qu'on leur foute la paix : l'effet placébo, ça marche. Ça va servir à quoi de leur expliquer que leurs granules ne contiennent que du sucre ordinaire? À les rendre aussi malheureux que nous autres pauvres mortels qui voyons bien que les disques dur des mac explosent aussi souvent que ceux des PC, et qu'à prix identique on trouve bien plus puissant chez la concurrence?

    Tant qu'ils ne font de mal à personne, s'ils sont heureux avec leurs gadgets ruineux, et qu'ils ne saoulent pas trop tout le monde en partageant leur bonheur d'avoir l'exclusivité de porter une montre moche qui peut même donner l'heure si on appuie là, et puis là, et euuuhhhh ah non, voila c'était comme ça qu'il faut faire, bah autant les laisser vivre, non?

  • [^] # Re: Free paie pour son insolence

    Posté par  . En réponse au journal Orange attaque Free pour son offre de replay. Évalué à 2.

    Voir en dessous. La loi parle de prélèvement, pas d'amende. La loi n'impose donc pas le seuil de logements sociaux, elle ne fait qu'imposer une pénalité aux communes qui ne le respectent pas.

    Ceci dit, je n'ai jamais compris si on avait le droit de faire quelque chose d'illégal si on assumait la sanction. A-t-on le droit de ne pas payer le parking si on paye les amendes? A-t-on le droit de buter quelqu'un en échange de 20 ans de prison? Qu'est-ce que ça veut dire, en fait, "avoir le droit"?

  • [^] # Re: Free paie pour son insolence

    Posté par  . En réponse au journal Orange attaque Free pour son offre de replay. Évalué à 3.

    Eh, ça ne sert à rien de mettre des pointeurs qui n'apportent pas la réponse, alors qu'il était facile d'aller un peu plus loin et de trouver l'article L.302-7 :

    A compter du 1er janvier 2002, il est effectué chaque année un prélèvement sur les ressources fiscales des communes visées à l'article L. 302-5, à l'exception de celles qui bénéficient de la dotation de solidarité urbaine et de cohésion sociale prévue par l'article L. 2334-15 du code général des collectivités territoriales lorsque le nombre des logements sociaux y excède 15 % des résidences principales.

    Donc la réponse y est. Il s'agit d'un prélèvement, donc ça n'est pas une amende, et la situation n'est donc pas illégale.

  • [^] # Re: Free paie pour son insolence

    Posté par  . En réponse au journal Orange attaque Free pour son offre de replay. Évalué à 2.

    Tu es certain qu'il est illégal de ne pas construire de logements sociaux? Si c'était vrai, le préfet pourrait forcer la commune à en construire. J'ai plutôt l'impression que si tu n'en construis pas, la commune doit verser une amende, mais je ne suis pas certain qu'il soit illégal de mener une politique qui prévoit de payer ces amendes.

    Ceci dit, il existe de nombreux tracts politiques qui font des promesses illégales, mais on peut les comprendre en général comme des promesses à faire quelque chose pour changer la loi.

  • [^] # Re: Free paie pour son insolence

    Posté par  . En réponse au journal Orange attaque Free pour son offre de replay. Évalué à 4.

    Sans compter que ce n'est pas parce que beaucoup hurlent à l'inégibilité que c'est intelligent. Pour les délits financiers, la fraude électorale, ou pour des abus de biens sociaux, il est logique de se poser la question. Pour le reste, ça ne concerne pas vraiment les gens.

  • [^] # Re: C'est bien le but du HTTPS "d'aveugler" les communications non ?

    Posté par  . En réponse au journal Dominique Loiselet, Blue Coat : « généraliser le HTTPS va rendre la sécurité aveugle ». Évalué à 10. Dernière modification le 02 septembre 2014 à 16:11.

    « Enfin, il faut prendre en compte l’aspect légal. On ne peut pas tout déchiffrer, en particulier dans un pays comme la France ».

    Ça me semble totalement paradoxal ce truc. Soit sa technique de vente est le FUD, il raconte aux entreprises qu'elles sont entièrement responsables des conneries des employés, et que la surveillance à la mode Allemagne de l'Est est imposée par la loi. Soit il admet que la loi protège les salariés, et que l'entreprise ne peut être mise en cause en cas de problème. Mais utiliser les deux arguments, c'est se tirer une balle dans le pied.

    D'une manière générale, je pense que la situation n'est pas si complexe que ça.
    1) on ne peut pas se prémunir des fautes lourdes des employés. Si quelqu'un veut faire sortir un truc critique de l'entreprise, il le fera, quoi qu'on fasse. Les mesures réseau ne vont que gêner les 99.99% d'employés honnêtes.
    2) on ne peut pas empêcher les employés de glander. C'est juste impossible. Si on leur coupe Internet, ils vont consulter Facebook de leur smartphone. Si on leur coupe de smartphone ils vont glander à la machine à café. Si on leur retire la machine à café ils vont planter la tête du DRH sur une pique, et c'est bien fait.
    3) si on est un patron réac, et que les employés n'ont pas besoin d'internet, bah on ne leur donne pas internet. C'est aussi con que ça.
    4) si les employés ont besoin d'internet, bah on leur donne et on les laisse bosser.

    Je pense qu'il est important de réaliser que les "décideurs" sont souvent sous l'influence de crétins qui les baratinent, dans tous les sens. Un gusse du service info va venir expliquer que c'est très très grave d'avoir un wifi d'accès souple, ou qu'il faut à tout prix bloquer le https ; un juriste va venir expliquer que le patron va aller en prison si quelqu'un de la boite télécharge des films, etc. Mais sérieusement, pourquoi faut-il toujours faire chier tout le monde avec certitude pour éviter un risque purement virtuel et hypothétique avec des mesures totalement inefficaces?

  • [^] # Re: Séparateur de chiffre

    Posté par  . En réponse au journal C++14. Évalué à 9.

    Ah non, certainement pas. On dit «un espace» pour parler d'un blanc, et «une espace» pour désigner le caractère d'imprimerie. Hors d'un traitement de texte, je ne vois pas l'intérêt d'écrire «une espace».

  • [^] # Re: Séparateur de chiffre

    Posté par  . En réponse au journal C++14. Évalué à 3. Dernière modification le 01 septembre 2014 à 16:40.

    D'une manière générale, on peut se poser la question de la pertinence du recyclage des caractères pour des sémantiques totalement différentes. En C++ par exemple, les caractères < et > ont au moins quatre sémantiques (la comparaison, les opérateurs de flux << et >>, les décalages de bits comme en C, et les templates). Et parfois, ça coince, comme par exemple pour les vector<vector<int> > qui ne compilent pas sans le disgracieux espace entre les deux >.

    Évidemment, ça ne présente de problèmes que pour les débutants, et les débutants auront de toutes manières beaucoup d'autres trucs à régler. Bon, les éditeurs de code vont aussi devoir revoir leurs règles de coloration syntaxique, mais c'est assez mineur. En pratique, ça n'a donc pas énormément d'effet, mais ça superpose des trucs peu intuitifs à d'autres trucs peu intuitifs, et ça manque d'élégance au final.

  • [^] # Re: Séparateur de chiffre

    Posté par  . En réponse au journal C++14. Évalué à 5.

    … alors que l'apostrophe va rendre le parsing tellement plus facile :-)

  • [^] # Re: un simple avis

    Posté par  . En réponse à la dépêche Nouveautés chez Prof Tux. Évalué à 4.

    Bah, il y a vraiment deux aspects que tu ne dois pas mélanger : tu fais des tutoriels pour aider les associations à utiliser des logiciels libres. C'est pas parfait, mais c'est pas grave : ça part d'un bon esprit, ça peut aider des gens, et ça peut être amélioré. En plus, c'est libre. De quoi plaire à tout le monde ici.

    Le seul hic, c'est que tu en demandes de l'argent. Ce n'est pas mal de vouloir faire de l'argent. Le libre manque de business models qui fonctionnent, donc tout le monde a le droit d'essayer des trucs nouveaux.

    Sauf que voila, les prix que tu demandes sont totalement hors de proportion avec, d'une part, la qualité et l'originalité des documents, et d'autres part, avec ce qui se fait sur le marché. Quelque part, quand tu postes une dépêche ici, tu demandes une sorte d'aval de la communauté. Je ne peux parler qu'en mon nom, c'est peut-être injuste, je n'ai regardé qu'un seul des tutoriels gratuits, donc il y a plein de biais, etc. Je suis peut-être un vieux con qui se mêle de ce qui ne le regarde pas, mais tu essayes de vendre des billets de blogs au même prix que des ouvrages professionnels. C'est normal de soulever le problème, non?

  • [^] # Re: un simple avis

    Posté par  . En réponse à la dépêche Nouveautés chez Prof Tux. Évalué à 5.

    Et pour finir (et après j'arrête, l'objectif n'est pas non plus de doucher les bonnes volontés), après avoir parcouru le document gratuit intitulé "FACINUX", je me permets de confirmer ce qui a été dit ci-dessus quant à la qualité des tutoriels (enfin, de celui que je viens de lire, en tout cas). Honnêtement, ça ne vaut pas le temps passé à enregistrer un compte et donner son adresse email. Je trouve personnellement qu'il y a même un problème à vendre ces tutoriels, car objectivement, les gens les achèteraient très largement au dessus de leur valeur. Il faudrait être certain qu'ils le font en connaissance de cause, parce qu'il pourrait également s'agir de gens un peu naïfs, et c'est quand même limite. Je sais bien qu'en France, les prix sont libres, mais ça ne permet pas non plus de vendre des documents à un prix objectivement très supérieur à sa valeur intrinsèque.

  • [^] # Re: un simple avis

    Posté par  . En réponse à la dépêche Nouveautés chez Prof Tux. Évalué à 7.

    Plus j'y pense, et plus je pense que 5€ le document électronique de quelques pages, c'est très bizarre. Admettons que 0.1% des gens intéressés par le libre soient prêts à investir 5€ dans de la doc pour chaque logiciel utilisé, ils vont vouloir un truc professionnel, relu, fiable, mis en page, etc. Je viens de regarder sur Amazon, on peut avoir un kindle "installer Libre Office" pour 3.5$ pour 165 pages, fourni par un éditeur professionnel. Sans vouloir être méchant, je pense que la valeur d'un tutoriel de quelques pages, même sérieux, proposé par un amateur, et mis sous licence libre, est de l'ordre de quelques centimes d'euros. Autant le proposer en libre téléchargement, afin d'avoir une base de lecteurs infiniment plus large, et donc une source de commentaires et de retours pour améliorer le document, à mon avis.

  • [^] # Re: un simple avis

    Posté par  . En réponse à la dépêche Nouveautés chez Prof Tux. Évalué à 6.

    D'une manière générale, je pense que peu de libristes iraient acheter un tutoriel. Une doc exhaustive, éventuellement, du service, éventuellement, mais un tuto, même bien fait, on trouve ça facilement, ou on se débrouille sans.

    Par ailleurs, je trouve que ça pose un sérieux problème quant à la qualité exigée. Quand on télécharge un truc gratuit, c'est parfois pourri, imprécis, ou pas à jour, et c'est un problème. Si on paye 5€ pour un document, il faut qu'il soit impeccable.

    Enfin, si ces tutoriels étaient d'une qualité extraordinaire, je pense qu'ils se retrouveraient très rapidement librement téléchargeables un peu partout, vu qu'ils sont en plus sous licence libre.

  • [^] # Re: ?

    Posté par  . En réponse au journal Vote électronique : on continue avec Java. Évalué à 3.

    Plusieurs milliers de personnes se retrouvent alors à préserver leurs intérêt contre ceux de plusieurs millions sans qu'il y ait complot.

    Ce n'est pas pour faire l'avocat du diable, mais l'antithèse souvent proposée est l'intérêt national et/ou l'éthique.

    Le problème à la mode est par exemple celui de la dette et du pouvoir considérable du monde de la finance sur la politique économique des États. Un point de vue (qui est en général considéré comme d'extrême gauche) serait de prétendre que la dette est illégitime, que rembourser la dette de l'État nuit à des millions de gens, et que les politiques qui soutiennent le remboursement sont corrompus et défendent les intérêts des industriels et des financiers en trahissant le peuple. Je pense que c'est un bon exemple du type de "complot ouvert" auquel tu fais référence.

    D'un autre côté, il existe des arguments contraires. D'une part, une question d'éthique : l'État, en tant qu'entité représentative de ses citoyens, s'est engagé à rembourser. Éthiquement, il est anormal de ne pas tenir parole, en tant qu'individu ou en tant que collectivité. Soit on avait prévu de ne pas rembourser dès le début, et c'est de l'escroquerie, soit on s'est fait avoir sur les conditions du remboursement, et c'est de la stupidité, mais ça n'est pas une excuse pour ne pas tenir parole. D'autre part, il y a l'argument de l'intérêt national : si on arrête de rembourser, on ne pourra plus emprunter. Même si ça nous soulagera sur du court terme, on finira par le regretter sur le long terme. Et même si les gens qui prennent ces décisions seront morts d'ici qu'on en paye les conséquences (voire si on sera tous morts), ça n'est pas une raison pour ne pas le faire : c'est l'intérêt national qui peut pousser à prendre des décisions impopulaires (contre les intérêts du peuple actuel), mais en faveur de "la nation".

    Au passage, il faut faire super gaffe avec cette idée d'agir "contre l'intérêt du peuple". Ça trahit une idéologie que je trouve insupportable : toute décision ne serait légitime que si elle se fait dans l'intérêt du peuple. C'est profondément malsain pour deux raisons : 1) le peuple est parfois très con ; par exemple, le peuple préfèrerait probablement parfois laisser crever des gens (SDF, réfugiés, etc) plutôt que de contribuer à une aide humanitaire ; or une telle contribution est légitime, et un gouvernement se doit d'agir contre la volonté du peuple quand le peuple est con ; 2) il n'est pas du tout dit que le peuple souhaite systématiquement agir en faveur de ses intérêts. Ça peut être noble (par exemple, accepter de payer plus d'impots pour une meilleure redistribution), ou ça peut être complètement con (par exemple, favoriser des situations de monopole ou de dépendance à une entreprise étrangère qui fournit des produits à la mode), mais je ne comprends pas l'idée saugrenue que la seule volonté d'un peuple serait de préserver ses intérêts? Avec de tels raisonnements, on finit par imposer n'importe quoi au peuple avec pour seul argument que c'est pour son bien.

  • [^] # Re: ?

    Posté par  . En réponse au journal Vote électronique : on continue avec Java. Évalué à 4.

    alternance ou pas. et rien ne dit qu'il serait obligatoire d'être dans la majorité que pour en bénéficier

    Je ne comprends pas le raisonnement. La mise en place démocratique des machines à voter nécessite l'accord de la majorité. Or, le raisonnement complotiste consiste à dire que si les élus votent en faveur des machines, ce n'est pas parce qu'ils sont stupides et qu'ils ne comprennent pas les risques, c'est parce qu'ils souhaitent frauder. Par conséquent, un complot visant à détourner la démocratie nécessite que la majorité des députés soient dans la combine, ainsi que les chefs de partis, le gouvernement, etc, et tout ça, sans qu'un seul membre de l'opposition ait le moindre doute. Ça, c'est du côté des politiques. Ensuite, il faut évidemment des complicités dans les services de l'État, dans les boites privées qui vont être impliquées dans le marché des machines à voter. Enfin, il faudra aussi évidemment contrôler les médias et les instituts de sondage, qui ne manqueraient pas de repérer les divergences entre les sondages et les résultats des élections. Et attention, il faut que tout ça soit fait de manière à ce que personne ne vende la mèche lors des périodes d'alternance, où l'autre parti est au pouvoir et contrôle les services de l'État.

    Sérieusement, j'ai l'impression encore une fois de discuter avec quelqu'un qui joue. Tu joues à te faire peur, alors qu'il me parait évident qu'il est totalement délirant d'imaginer un complot sur la base d'un tel scénario : ça ne tient pas une seconde, c'est mécaniquement, humainement, et logiquement impossible.

    Évidemment, ce qui est possible, c'est qu'un très faible nombre de personnes soutiennent les machines à voter pour tricher, et essayent de convaincre les autres en leur mentant. Mais on retombe alors dans l'hypothèse de l'incompétence ; les députés feraient leur choix parce qu'ils sont stupides et incompétents, ils seraient les victimes du complot et pas les instigateurs.

    comme à peu près tout ce n'est une question que de moyen.

    Non, ça ne marche pas comme ça—ou disons plutôt, que les moyens n'augmentent pas linéairement avec le nombre de personnes impliquées. Tu as un problème de taille, c'est qu'une part de la population est incorruptible. C'est une faible part—tu peux par exemple estimer la proportion réelle de résistants pendant une guerre, la proportion de médecins qui ne font pas de dépassements d'honoraires alors que leur cabinet est plein, la proportion de flics qui contactent l'IGPN au lieu de tremper dans les magouilles des collègues, etc. Mais dès que ton complot implique des dizaines de personnes, alors tu peux être certain qu'il n'est plus secret. Tu peux faire pression sur les familles, mais il te faut payer encore de nouvelles personnes, etc.

    Évidemment, il y a un truc que je ne peux pas prouver, c'est l'absence de gros complots tellement bien foutus que personne n'est au courant. Mais on ne peut pas prouver l'inexistance, donc ce n'est pas une faiblesse de mon argument. Par contre, tu devrais pouvoir argumenter tes propos en citant des gros complots "nationaux" ourdis par des politiques dans leur intérêt propre, et dévoilés seulement longtemps après. Je pense que ça n'existe pas—le seul cas ambigü serait celui de l'assassinat de JFK, mais ça serait potentiellement un complot majeur sur le plan politique, mais assez réduit en ce qui concerne les personnes impliquées, rien à voir avec le remplacement des urnes par des machines à voter.

  • [^] # Re: ?

    Posté par  . En réponse au journal Vote électronique : on continue avec Java. Évalué à 9.

    Je vais faire mon gros beauf mais rien que le fait de lire « grands partis de gouvernement » oriente définitivement mon jugement. Oui, on parle de gens carriéristes et obnubilés par leur personne, alors le bien commun dans tout ça, j'ai du mal à y croire.

    Qui a parlé de bien commun? Je dis juste qu'un système de fraude à la machine à voter à grande échelle ne peut pas constituer une stratégie viable pour les grands partis, du simple fait que le temps que le système soit mis en place, il y aura eu 3 alternances, et que la fraude pourra bénéficier autant à l'adversaire.

    Par ailleurs, je pense que "grands partis de gouvernement" est factuel : notre système politique est basé sur deux grands partis de gouvernement, un parti socio-démocrate, et un parti libéral-conservateur. Sur toute la Ve République, il en a été ainsi.

    En même temps, que la stupidité suffit à expliquer quelque chose ne signifie pas qu'il n'y ait pas malveillance.

    Le rasoir d'Hanlon permet de tracer une ligne claire entre le raisonnement sain et la paranoia complotiste. D'une manière générale, les gens adorent se faire des films sur des scénarios machiavéliques ourdis par des comploteurs macabres. Si les éboueurs n'ont pas pris la poubelle, c'est que le voisin l'a rentrée en douce puis l'a ressortie dans la journée pour nous faire chier. Si on n'a pas eu d'augmentation, c'est parce que la nana de la compta a colporté des rumeurs au chef de service parce qu'elle préférait que la cousine de sa nièce qui bosse au 2e étage ait une promotion. Si ça imprime pas, c'est que Microsoft paye des geeks traitres en douce pour qu'ils introduisent des bugs dans les drivers linux.

    Ça ne veut pas dire que les complots n'existent pas. Ça veut dire que dans la vraie vie, les complots sont rares, et ils sont en général puérilement grossiers. Et les complots à grande échelle sont impossible à mettre en place ; et même s'ils sont mis en place, ils seront rapidement visibles.

  • [^] # Re: pas un ticket de rationnement

    Posté par  . En réponse au journal Histoire des titres restaurant, ou comment les salaires furent placés sous DRM. Évalué à 10.

    Ca n'a donc RIEN à voir avec des tickets de rationnement. A part pour faire peur, ca n'a rien à faire ici.

    C'est parfaitement vrai ; ça n'a absolument rien à voir. Un ticket restaurant est un moyen de payement, une sorte de monnaie réservée à l'achat d'un type de bien particulier. On pourrait imaginer aussi des tickets rentrée scolaire, en alternative à l'allocation du même nom, qui éviteraient qu'une aide de l'État destinée à quelque chose de bien particulier puisse être utilisée pour acheter autre chose.

    Un ticket de rationnement n'est pas un moyen de payement. Il permet de limiter l'achat d'un type de bien indépendamment de l'argent qu'on a. Ça serait un peu l'équivalent à un quota max pour l'utilisation d'électricité, d'eau, ou d'essence, dans un monde où ces ressources deviendraient limitées.

    Mais bon, je ne vois pas pourquoi se limiter à ce détail du ticket de rationnement : le journal est écrit comme un édito, c'est un exercice de style qui consiste à développer une thèse, l'existence d'une analogie entre les DRM et les tickets restaurant, sans antithèse et sans synthèse. On y trouve des éléments intéressants, et ça stimule forcément la discussion, mais la limite de l'exercice est évidemment la faiblesse de l'analogie de départ.

    Pour les DRM, le contrôle porte sur le produit. On se sert d'argent (libre) pour acheter un produit, dont l'utilisation est limitée par le système. Pour les tickets restaurant, c'est le moyen de payement qui est sous contrôle. On transforme de l'argent (libre) en moyen de payement (propriétaire) qui permet d'acheter, sous des conditions restrictives, un produit (de la nourriture) dont on fait ce qu'on veut (comme la donner à un SDF, par exemple). On peut trouver ça problématique, sans pour autant soutenir que les DRM sont un système analogue, parce que c'est faux.

    L'antithèse serait simplement de voir les tickets restaurant comme ce qu'ils sont, c'est à dire à l'origine un outil de flexibilité vis-à-vis de la nécessité de fournir aux employés un moyen de se restaurer bon marché, subventionné par l'entreprise, à proximité du lieu de travail. En l'absence de restautant d'entreprise, on peut subventionner la restauration à l'extérieur, ou l'achat de produits destinés à être consommés immédiatement. Dans cette optique, les détournements (le don, l'utilisation pour un dîner entre amoureux, etc) sont problématiques, et brisent l'équité avec les salariés qui bénéficient d'une cantine—on ne peut pas donner une place de cantine à un SDF, ni sécher la cantine pour se payer un resto le soir. Après, que l'État délègue sa responsabilité à une boite privée monopolistique qui défend chèrement ses privilèges par un lobbying éhonté, c'est un autre problème, mais ce n'est pas directement lié au concept du ticket restaurant.

  • [^] # Re: ?

    Posté par  . En réponse au journal Vote électronique : on continue avec Java. Évalué à 10.

    Tu as le début d'un indice de preuve qui pourrait te faire penser que les grands partis de gouvernement auraient une telle arrière-pensée, ou tu violes allègrement le rasoir d'Hanlon? Le monde réel est déja assez anxiogène pour éviter de s'inventer des trucs comme ça pour se faire peur. Ça n'est pas un jeu, tu viens de sous-entendre que l'avis de Laurent Fabius sur le vote électronique est motivé par une volonté de fomenter une sorte de complot à très très long terme pour mettre en place en France un vote électronique dans le but de truquer les élections.

    À mon avis, il suffit de dire que le vote électronique est dangereux car il offre une possibilité de fraude généralisée et qu'il prive le citoyen de la possibilité de contrôler la tenue des élections. C'est un argument suffisamment fort, pas besoin de s'inventer des complots qui ne tiennent pas la route—l'alternance est tellement ancrée dans la vie politique qu'il est certain que tout système de fraude institutionnel, le temps d'être mis en place, va bénéficier à l'opposition!

  • [^] # Re: ?

    Posté par  . En réponse au journal Vote électronique : on continue avec Java. Évalué à 10. Dernière modification le 18 août 2014 à 15:35.

    D'un autre côté, ça m'inquiéterait un peu que le ministre des affaires étrangères soit calé sur les différences entre les versions de java. Ça serait déja pas mal que les politiques comprennent que le vote électronique ne peut pas marcher (ça n'est pas un problème technique, c'est un problème logique, et c'est assez hallicinant que des lobbyistes-commerciaux arrivent systématiquement à les embobiner).

    Par contre, un clair manque de compétence des équipes techniques chargées de mettre en place le bidule. On sent bien le scénario : les politiques ne comprennent rien à la technique, mais ils ont été mis au courant par des personnes de confiance qu'ils sont passés pour des cons avec un système complètement obsolète. Ils en déduisent qu'il faut absolument se débarrasser de java, font ce retour vers le prestataire, qui les enfume : ouhlala mais ça va couter cher, nous on fait du java parce que c'est ce qu'il y a de meilleur, d'ailleurs dans le marché il y a marqué que ça doit être fait en java, et si on ne le fait pas en java, on va devoir le faire en flash et ça va poser plein d'autres problèmes, alors on va le faire en java puisque c'est ce que vous vouliez, hein? Et pof, on revient comme un con pour expliquer qu'en fait, ça sera quand même java.

    En fait, le pouvoir, ça n'est pas d'être ministre. Le pouvoir, c'est la connaissance. Quand on ne connait pas quelque chose, on est à la merci du premier crétin technophile venu. Ça n'est pas spécifique de l'informatique, c'est vrai partout. «Ahlala, il va falloir changer les freins des soupapes, c'est pas donné», «Ah mais non, les honoraires s'entendaient hors usufruit de la partie demanderesse, comme stipulé par la jurisprudence», «Non Monsieur, mon confrère a écrit "oeil droit", mais comme il vous a examiné avec un miroir optique ophtalmique, je vous ai opéré de l'oeil gauche, c'est contre lui qu'il faut vous retourner», etc.

    Le plus dur quand on est ministre, c'est qu'on sait forcément que quand on répète ce qu'on nous raconte, on est en permanence exposé au risque de raconter des conneries, et on n'a presque aucun moyen de le savoir. Il faut être complètement blindé, ou cynique, pour accepter un tel poste.

  • [^] # Re: Moi j'aime bien les notes

    Posté par  . En réponse à l’entrée du suivi Ne pas afficher les notes ni permettre de voter. Évalué à 7 (+0/-0).

    Pour la violence, ça me rappelle les débat sur la manière de Linus de commenter. Personnellement, ça me gênerai très fortement d'avoir quelqu'un comme ça dans une communauté à laquelle je participe.

    Linus est quelqu'un de brillant, de drôle, de pertinent, et de compétent. Tu es en train de dire que ça de gênerait d'avoir quelqu'un comme ça parce qu'il peut être méchant avec les gens qu'il n'aime pas?

    J'ai l'impression que le problème général, c'est que les gens intéressants sont rarement gentils. On a le droit de considérer que la gentillesse est une qualité (parfois, je ne suis pas certain, mais bon), mais de là à exiger que les membres d'une communauté soient tous gentils…

    mais je trouve que le récent journal donne à réfléchir.

    Je suis mal placé pour répondre parce que j'ai participé à la discussion en même temps, mais mon point de vue, c'est que les messages du contributeur en question étaient

    1) Hors-Sujet (il est en grande partie responsable de la dérive de la discussion),
    2) Factuellement totalement faux pour une partie d'entre eux,
    3) Très mal rédigés, à la limite de l'intellibilité,
    4) Totalement creux et dramatiquement naïfs pour les considérations générales.

    Du coup, j'ai systématiquement cliqué sur "inutile", et à plusieurs reprises j'ai répondu pour corriger les points factuellement faux. Je n'ai pas été très agréable, j'avoue, et je n'aurais pas dû le traiter de troll, car ce n'en est pas un. Ceci dit, il a pourri la discussion, il a écrit beaucoup de conneries, et il a démontré à plusieurs reprises sont incapacité à utiliser un moteur de recherche avant de raconter n'importe quoi.

    Je sais bien que, sur un forum de discussion, les deux consignes suivantes sont importantes : 1) soyez sympas les uns avec les autres, et 2) ne vous comportez pas comme un adolescent désocialisé mythomane. La vraie question, c'est peut-être ce qu'on juge le plus important : est-ce qu'on veut une ambiance de bistro, où tout le monde y va de sa connerie, et où l'objectif est juste de discuter en faisant semblant d'être copains, ou est-ce qu'on veut une discussion fiable, ce qui nécessite que les gens qui n'ont rien à dire se contentent de lire?