arnaudus a écrit 5317 commentaires

  • [^] # Re: Mouais...

    Posté par  . En réponse au journal Des panneaux solaires low-tech, ça existe ? Ils ont peut-être été inventés en… 1900 !. Évalué à 5.

    Ça ne sert à rien de faire de l'ironie, c'est exactement ce que j'ai écris. Il faut aussi noter que c'est la règlementation qui impose aux entreprises de réaliser les tests en amont de la commercialisation, c'est donc normal que les données proviennent de l'industrie elle-même. C'est comme pour les traitements pharma.

    Il existe plus de 200 000 publications scientifiques sur le glyphosate, ça serait quand même surprenant que toutes soient sponsorisées par Bayer…

    Je ne l'ai pas précisé, mais j'aurais dû : la toxicité du glyphosate sur les milieux aquatiques est largement avérée; son utilisation est interdite à proximité des zones humides. Ce n'est pas du tout de ça que j'évoquais plus haut, c'est plutôt les conséquences sur la santé humaine qui sont peu documentées et suffisamment équivoques pour ne pas justifier une interdiction.

  • [^] # Re: Mouais...

    Posté par  . En réponse au journal Des panneaux solaires low-tech, ça existe ? Ils ont peut-être été inventés en… 1900 !. Évalué à 7.

    Et comment tu sais toi si l'insulteur n'a pas lui-même ou chez ses proches des gens qui ont un ou des cancers alors qu'ils ne fument pas.

    La causalité entre les cancers des non-fumeurs et les trajets domicile-travail semble ténue, surtout quand on ne sait pas le type de véhicule… Mais de toutes manières, je ne vois pas en quoi ça donnerait le droit d'insulter les gens.

    On sait qu'ils tuent. Mais t'as toujours un pseudo-scientiste pour t'expliquer que non c'est pas prouvé que c'est telle ou telle molécule (glyphosate pas exemple).

    Tiens, c'est bizarre. Quand la communauté scientifique dit que le réchauffement climatique est réel et d'origine anthropique, c'est bien. Quand elle dit que le glyphosate est probablement sans grand danger, c'est des pourris pseudo-scientifiques. Du coup, le raisonnement scientifique est bien ou inacceptable selon si les résultats correspondent à une hypothèse préconçue?

    Par exemple, j'ai un scoop: "les pesticides" désignent des milliers de molécules différentes. Elles n'ont rien de particulier d'ailleurs par rapport aux autres molécules de synthèse, on pourrait les appeler "médicaments pour plantes". Certains pesticides sont très toxiques pour l'Homme et l'environnement, d'autres sont moyennement toxiques, et d'autres sont très peu toxiques. Du coup, il faut les évaluer un par un, et ajuster les normes en fonction de ces résultats. Il s'avère que pour le glyphosate, c'est plutôt "peu toxique". Moins par exemple que les sels de cuivre de la bouillie Bordelaise. Alors on fait quoi? Pourquoi ne pas consacrer ses efforts à faire interdire une molécule plus toxique? Simplement parce que c'est devenu un combat symbolique. Certains n'ont rien à faire de savoir si le glyphosate est toxique ou non. Ils ont décidé qu'il fallait qu'il soit interdit parce que c'est Bayer, parce que c'est chimique, parce que c'est très utilisé en agriculture intensive, etc. Mauvaise pioche, ce produit là est loin d'être le plus dangereux. Mais pas grave, le but n'est pas d'être efficace, le but est de mener des combats symboliques et de ne pas perdre la face. Ce qui va arriver est assez prévisible : des instances européennes vont émettre des recommandations basées sur des avis d'expert (et les recommandations vont être de continuer à utiliser ce produit, parce qu'elles seront basées sur des données et des résultats scientifiques), et les militants vont pouvoir hurler à la dictature capitalisto-libérale, puisque de toutes manières ça va conforter leur hypothèse de départ. Jamais ils n'accepteront l'idée qu'une telle décision a été prise sur la base de données scientifiques, puisque c'est une possibilité qu'ils n'ont même pas considérée.

  • [^] # Re: Mouais...

    Posté par  . En réponse au journal Des panneaux solaires low-tech, ça existe ? Ils ont peut-être été inventés en… 1900 !. Évalué à 9.

    Mater les connards de ton genre c'est la base pour la liberté.

    J'ai comme l'intuition que les insultes risquent fort de brider ta liberté d'expression sur ce site.

    J'espère aussi que les gens comme toi ne sont pas assez nombreux pour avoir un poids politique suffisant pour "mater les connards" avec qui vous n'êtes pas d'accord, parce que j'ai un peu l'impression que votre conception de la liberté ne s'applique qu'à ceux qui sont d'accord avec vous. Du coup, j'ai le droit aussi de décider qui est un connard ou pas, ou c'est un droit divin qui n'est accessible qu'à une poignée d'élus? En plus du rôle de Grand Décideur de ce qui est confortable ou pas, tu souhaites cumuler avec le rôle de Grand Décideur de qui est un connard? Ça va te faire beaucoup de travail.

  • [^] # Re: Mouais...

    Posté par  . En réponse au journal Des panneaux solaires low-tech, ça existe ? Ils ont peut-être été inventés en… 1900 !. Évalué à 0. Dernière modification le 25 octobre 2021 à 13:18.

    Où sont ces fameux OGM écolomagiques

    Je pense qu'il a été bien démontré que certains OGM Bt avaient un impact écologique et de santé publique positif (moins de pesticides et moins de mycotoxines dans les produits alimentaires).

    Le cas du Golden rice est quand même un bon exemple d'un "bon" OGM, qui pourrait sauver des millions de vie.

    En pharmacie et médecine, on ne compte même plus le nombre de médicaments produits par des bactéries ou levures modifiées (je pense que même les anti-OGM excluent ça des OGM à interdire, mais à la base il n'y a pas de différence).

    Ces véhicules autonomes non polluants?

    "Non-polluant" c'est vague, mais dans un monde où l'urgence est de diminuer la production de GES (CO2 et méthane), les véhicules électriques semblent quand même en voie de remplacer les thermiques. Après, "autonome", je ne vois pas trop l'intéret (baisser les accidents?).

    Ces centrales à fusion sans danger?

    C'est dur et on ne sait même pas si c'est possible. C'est clair que c'est une technologie qui va arriver trop tard par rapport à la problématique du changement climatique. Mais les avancées technologies, ça ne se décrète pas, et ça ne s'achète même pas. Quand on investit en R&D, on augmente les chances d'accélérer la mise au point d'une technologie ou la découverte d'un truc potentiellement utile, mais ça n'est jamais garanti.

    Il faut aussi que les technophiles se posent des questions sur les origines de cette phobie

    Est-ce que le problème ne vient pas d'une communication abusive? Je ne crois pas qu'aucun gouvernement n'a jamais promis quoi que ce soit sur les OGM ou les voitures autonomes. C'est de la com' industrielle, de la publicité. Musk dit qu'il va envoyer des gens sur Mars d'ici 5 ans, tout le monde sait que c'est impossible. Tu ne peux pas faire un groupe "technophiles" et leur donner la responsabilité de toutes les promesses futuristes non-tenues.

    Pour ma part, je n'ai jamais mis en avant une technologie qui n'existait pas, c'est bien trop dangereux. La discussion tournait autour des panneaux solaires, et mon premier commentaire, c'était que la technologie photovoltaïque était daubée de toutes manières, quels que soient les progrès technologiques, et que ça n'était pas une voie à suivre. L'objectif n'est pas de ne rien changer tout en priant pour que les industriels inventent des technologies non-polluantes et nous sortent de ce bordel magiquement. Les technologies dont j'ai parlé (OGM et nucléaire civil) existent et pourraient rendre de grands services écologiques et économiques, la seule raison qui expliquent leur sous-utilisation était une opposition de principe (idéologique) basée sur des conceptions irrationnelles ou erronées (ou grandement exagérées), et c'est ça que j'ai du mal à accepter. Le gars qui a apporté le premier du feu dans la grotte, il a dû foutre le feu à pas mal de trucs, et pourtant, on n'a pas banni le feu pour toujours. Chaque technologie comporte des risques ou des limitations, et l'objectif est de les utiliser pour le mieux tout en contrôlant les risques. Or, pour les OGM, on n'a jamais accepté le principe de pouvoir les utiliser. Si on a un agriculteur qui veut cultiver un OGM, des intermédiaires qui veulent le vendre, et des consommateurs qui veulent l'acheter, bah non, ça n'est pas possible. Sur quel risque pour la société une telle interdiction est-elle basée? N'est-ce pas complètement disproportionné?

  • [^] # Re: Mouais...

    Posté par  . En réponse au journal Des panneaux solaires low-tech, ça existe ? Ils ont peut-être été inventés en… 1900 !. Évalué à 2.

    Y'a quand même du boulot à faire dans les mentalités pour faire comprendre que passer 2h/j dans une boîte en ferraille à respirer des particules fines c'est pas du confort.

    Du coup, pour savoir ce qui est du confort ou pas, on demande à qui? À toi? Au Grand Décideur de ce qui est du confort et de ce qui ne l'est pas?

    Quand on doit aller d'un point A à un point B distant de plusieurs dizaines de kilomètres, la bagnole est plus confortable que la marche à pied, que le vélo, que les transports en commun, et que la calèche à cheval. Du coup, pragmatiquement, oui, c'est confortable pour moi.

    Et dans un pays libre, excuse-moi, j'aime bien l'idée que c'est moi qui décide ce que je trouve confortable. Toi tu peux te déplacer en charette tirée par un âne ou en chaise à porteur si tu veux, tu as le droit d'avoir tes propres exigences. Mais en ce qui concerne mon confort, c'est moi qui décide. Tu as un problème avec ça?

    C'est le problème du capitalisme moderne, il fait de la bouillie avec le cerveau des gens.

    Il me semble surtout faire de la bouillie avec celui des gens qui prétendent s'y opposer. Parce que là, à part insulter ceux qui ne sont pas d'accord avec toi, tu n'avances aucun argument.

    Et désolé de te dire ça, mais quand on s'abaisses à insulter les autres, en général, on a rarement raison. C'est le dernier recours pour essayer de ne pas perdre la face quand on a tort. Après, ça sera quoi? La violence?

  • [^] # Re: Mouais...

    Posté par  . En réponse au journal Des panneaux solaires low-tech, ça existe ? Ils ont peut-être été inventés en… 1900 !. Évalué à 2.

    Du coup pour le discours pro-sciences difficile d'être moins crédible…

    Tu es en train d'insinuer qu'un discours anti-sciences est potentiellement crédible?

  • [^] # Re: Mouais...

    Posté par  . En réponse au journal Des panneaux solaires low-tech, ça existe ? Ils ont peut-être été inventés en… 1900 !. Évalué à 2.

    C'est un mensonge éhonté. On envoie en Russie du matériel radioactif pour qu'il y soit recyclé, parce qu'on ne dispose pas (plus) de cette technologie en France.

    Comme je le disais plus haut, certains mouvements écologistes mentent en permanence sur le nucléaire, diffusent le doute et la peur en permanence. Pourquoi mentir si on pense avoir raison? Il n'y a qu'une explication, dans ce genre de situation, on ment parce qu'il ne reste plus que ça pour défendre une idée qui n'est défendable par aucun argument rationnel.

  • [^] # Re: Mouais...

    Posté par  . En réponse au journal Des panneaux solaires low-tech, ça existe ? Ils ont peut-être été inventés en… 1900 !. Évalué à 8.

    Ça c'est les promesses des vendeurs d'OGM, on attend toujours des études indépendantes sur la non nocivité des OGM.

    C'est totalement absurde. Il y a des milliers d'études réalisées sur des centaines d'OGM, nombre d'entre elles sont le fait d'organismes de recherche et d'université indépendants. Il n'y a de toutes manières aucune raison théorique pour imaginer que les OGM, de manière générale, auraient un effet systématique sur la santé. Par exemple, un OGM qui syntéhtise une vitamine (comme le golden rice) ne peut avoir aucun autre effet que d'augmenter la prise orale de vitamine. Quelqu'un qui prétend le contraire n'a aucune idée de ce qu'est un OGM.

    Quels scientifiques ?

    La méthode scientifique n'est pas une question de personnes, et prétendre que le consensus scientifique dépend de l'obédience des personnes qui publient les résultats est un préjugé complètement délétère au débat. Bien sûr, les conflits d'intérêt existent, et bien sûr, certains groupes de pression (entreprises ou ONG) font de gros efforts politiques ou économiques pour trouver des experts qui penchent de leur côté. Mais ça, c'est pour l'affichage, le lobbying, et BFM-TV. La réalité scientifique est très différente, et une grande partie des équipes de recherche sont honnêtes et cherchent réellement à déterminer si les effets recherchés existent ou non.

    Le déni des résultats scientifiques est une rhétorique de l'extrême, et c'est souvent celle de ceux qui nient la réalité. Souvent de "bonne foi" d'ailleurs : ces personnes sont typiquement sur des raisonnements de type "cherry picking" et "faites votre recherche vous-mêmes" (déni de l'expertise), et imaginent que les autres fonctionnent de la même manière (puisque c'est le seul raisonnement qu'ils connaissent).

    C'est facile de dire que c'est le seul truc efficace quand la majorité de la recherche s'est passée là,

    De la recherche publique. De toutes manières, on peut sortir toutes les explications historiques qu'on veut, le nucléaire est le plus efficace actuellement. Rien n'empêche d'investir en R&D dans d'autres sources d'énergie (d'ailleurs c'est ce qui est fait, puisque 40% de l'investissement public est consacré aux énergies renouvelables, qui représentent 13% de l'énergie consommée en France…).

    quid des risques ? si faible soient-ils, est-on prêt à les prendre à tout prix ?

    Je ne comprends pas cette question. On parle de gestion des risques, ou bien c'est juste une manière de distiller une peur irrationnelle?

    Les risques liés au réchauffement climatiques sont énormes, globaux, et certains. Les risques liés au nucléaire sont faibles, locaux, et hypothétiques. Bien sûr qu'une centrale peut péter, mais ça n'empêche personne de raisonnable de dormir. Les conséquences d'un accident nucléaire civil sont locales, et les risques pour la santé des habitants sont réduits; il y a probablement beaucoup de sites industriels qui sont bien plus dangereux qu'une centrale nucléaire.

    quid des déchets ?

    Personnellement, j'aime bien l'idée de les diluer dans l'océan (les effets seraient négligeables par rapport à la radioactivité naturelle), mais ça n'est pas très écolo-friendly :-) L'enfouissement me semble une bonne solution, compatible avec la trouille collective de la radioactivité.

    Sans dec, pourquoi les gens ont-ils si peur de la radioactivité? C'est à cause des usages militaires? La radioactivité, il y en a partout; des rayonnements, on en mange dans les régions granitiques, quand on prend l'avion, et un peu tous les jours pour plein de raisons. À moins d'une exposition majeure (manipulation de produits radioactifs…), la radioactivité d'origine artificielle dans l'environnement est vraiment faible; les doses autorisées pour les travailleurs du nucléaire sont raisonnables, et il n'y a aucune raison d'avoir cette peur panique du moindre atome radioactif. C'est comme tout, il faut surveiller, faire des études épidémiologiques, réajuster les seuils d'exposition si besoin, mais les précautions autour des déchets (par exemple sur les déchets faiblement radioactifs) semblent vraiment disproportionnées. Et ça, c'est probablement dû au lobbying intensif des "marchands de peur". Parce qu'en parallèle, de nombreuses molécules cancérigènes restent sur le marché et exposent la population à des doses toxiques sans que personne ne s'en émeuve (à commencer par l'éthanol, par exemple), parce qu'on a tellement l'habitude d'avoir de tels produits dans son environnement, son assiette, ou dans son verre, qu'on ne voit pas le danger. Le récent débat sur la règlementation de l'huile essentielle de lavande est typique : "comment, interdire un produit naturel, ça ne va pas? On ne va pas commencer à interdire tout ce qui peut potentiellement causer un risque. Par contre, les variétés crées par mutagénèse devraient être interdites! On ne sait jamais, principe de précaution."

  • [^] # Re: Mouais...

    Posté par  . En réponse au journal Des panneaux solaires low-tech, ça existe ? Ils ont peut-être été inventés en… 1900 !. Évalué à 10.

    Sûr du contraire, en fait : le coût du démantèlement est (bien sûr) intégré au coût des centrales. Même s'il était mal estimé, les conséquences sur le prix de l'électricité resteraient raisonnables (source: https://new.sfen.org/vos-questions/le-cout-de-production-de-lelectricite-inclut-il-le-cout-du-demantelement-des-centrales-et-la-gestion-a-long-terme-des-dechets/).

    À mon avis, la fronde idéologique contre la technologie nucléaire est une erreur monumentale de la part des écolos (sous l'influence de Greenpeace) depuis 30 ou 40 ans; ils se sont trompés d'ennemi, et on va le payer très très cher en terme de réchauffement climatique. Il n'est pas trop tard pour faire demi-tour, mais pour ça il faudrait accepter de remettre en question les dogmes au sein de mouvements très idéologisés.

    Ça n'est d'ailleurs pas le seul combat foireux qu'ils mènent; leur croisade contre les OGM est assez anachronique (et va jusqu'à poser des paradoxes profonds, par exemple pour les OGM résistants qui augmenteraient les rendements de l'agriculture biologique, ou les OGM "vitaminés" qui sauveraient des vies dans les pays en voie de développement). D'une manière plus générale, l'écologie de "bon sens" et d'appel à la nature est un naufrage : en refusant l'analyse scientifique des conséquences globales de la règlementation, elle mène à une dégradation de l'environnement. Lutter contre l'augmentation des rendements agricoles par exemple est contre-productif, puisqu'elle encourage l'augmentation des surfaces cultivées; lutter contre la construction de retenues d'eau encourage les prélèvements dans les rivières (et empêche la création de zones humides), lutter contre l'urbanisation empêche la construction de nouveaux logements aux normes environnementales, lutter contre la densification des centres urbains encourage l'étalement urbain, etc.

    Patrick Moore, l'un des co-fondateur de Greenpeace, a dit du monstre qu'il avait contribué à créer que "les écologistes sont à l'environnement ce que les ivrognes sont à l'œnologie". C'est cruel, mais tellement vrai… L'écologie politique a suivi une lente spirale vers la technophobie et pour certains membres vers le refus des approches scientifiques. Une fois le refus de la démarche scientifique acté, il n'y a plus de limite à ce qu'on peut se permettre de raconter au nom de l'écologie. Pour revenir à cette histoire de coût du nucléaire, les écologistes diffusent à peu près n'importe quel mensonge qui va dans leur sens, y compris des légendes absurdes sur l'exportation des déchets nucléaires, sur le coût du nucléaire, sur la sécurité des centrales… L'objectif serait de tout faire pour dire que le nucléaire coûte beaucoup plus que les chiffres officiels, quitte à piocher dans les arguments du complot. Évidemment, tout ça pour ne pas admettre que les énergies renouvelables sont coûteuses et anecdotiques dans le mix énergétique (en plus d'être délétères pour le climat). Et quand l'argument du coût ne tient pas, il faut raconter que le nucléaire est plus dangereux que les chiffres officiels. Et quand les chiffres contredisent ces idées, et bien on commence à mentir; c'est bien connu, la réalité, c'est chiant et ça ne fait rien que s'opposer au bien-être de l'humanité.

  • [^] # Re: Mouais...

    Posté par  . En réponse au journal Des panneaux solaires low-tech, ça existe ? Ils ont peut-être été inventés en… 1900 !. Évalué à 2.

    Le problème de la droite, c'est qu'elle ne comprend rien…

    Mouais. 1) Tu politises une question qui ne suit absolument pas le clivage traditionnel, 2) accuser des gens avec qui tu n'es pas d'accord de ne rien comprendre, ça n'a jamais été le début d'une discussion constructive.

    Quand il n'y aura plus d'énergie fossile, la désintox sera brutale, très brutale.

    Sauf si d'ici là on a construit les centrales nucléaires qui vont bien.

    Au passage, jamais il n'y aura de désintox brutale aux énergies fossiles. C'est absurde, on connait bien la situation: il existe de grandes réserves d'énergies fossiles qui ne sont pas économiquement exploitables actuellement. Du fait de la montée des prix, ces gisements deviendront exploitables, et de nouvelles ressources seront disponibles. Bien sûr, les prix monteront, c'est d'ailleurs ce qui se passe actuellement. Il pourra y avoir des chocs boursiers, comme aujourd'hui, le temps que l'offre s'adapte à la demande. Mais il n'y aura pas de sevrage rapide.

    Couvrir les besoins énergétiques actuels avec du renouvelable, c'est pas possible, tout le monde le sait

    Bah merci, on est d'accord là-dessus.

    Soit on diminue fortement la consommation

    OK, tu commences. Moi je n'ai pas envie de diminuer ma consommation électrique* quand il existe des solutions technologiques pour produire de l'électricité bon marché, solutions technologiques que certains refusent à cause de peurs irrationnelles. Je ne comprends pas ce problème idéologique avec le confort; tout le monde n'a pas à partager ce désir masochiste.

    De toutes manières, le chauffage représente quoi, 25% de la conso électrique totale? La plus grande part de la conso, c'est le secteur industriel, le plus gros client d'EDF c'est la SNCF par exemple. Du coup, en isolant parfaitement tous les logements et en modifiant tous les systèmes de production d'eau chaude, à un coût très important, tu peux espérer diminuer la conso totale de quoi, 15, 20%?

    • Sauf le chauffage, évidemment. Le chauffage électrique est une absurdité, dans le sens om on transforme une énergie "noble" en chaleur, qui est en général un sous-produit non-désiré. Ceci dit, un logement chauffé par une autre source reste toujours chauffé partiellement pas l'électricité, puisque tous les appareils électriques chauffent. En hiver, aucun appareil en veille ne "gâche" de l'électricité. J'aimerais bien par exemple avoir le bilan thermique des maisons passives, je me demande si elles ne sont pas chauffées principalement à l'électricité!
  • [^] # Re: Mouais...

    Posté par  . En réponse au journal Des panneaux solaires low-tech, ça existe ? Ils ont peut-être été inventés en… 1900 !. Évalué à 10.

    J'avoue en avoir un peu marre de lire partout ce mot "complotiste" utilisé à tort ou abusivement

    Sauf que je ne pense pas l'avoir utilité abusivement du tout. Je parlais des gens qui étaient convaincus qu'il existait des technologies révolutionnaires (type moteur à eau—sisi, un moteur qui produit de l'énergie mécanique juste avec de l'eau) connues des industrielles, mais pas développées pour ne pas nuire aux marges ou aux revenus des entreprises. Il s'agit exactement d'une théorie complotiste, dans le sens étymologique : on explique une apparente contradiction (ici, avec une prémisse complètement absurde) par l'existence d'un complot (entre industriels ou politiques).

    Ça n'a vraiment rien à voir avec un argument d'autorité envers des opinions divergentes. Je qualifie de complotiste ce qui relève d'un raisonnement faisant appel à la théorie du complot, c'est tout. Au passage, je ne nie pas qu'il puisse exister des complots (il y a donc probablement des explications "complotistes" qui sont justes), mais étonnamment les vrais complots intéressent peu les gens qui commentent l'actualité.

  • [^] # Re: Mouais...

    Posté par  . En réponse au journal Des panneaux solaires low-tech, ça existe ? Ils ont peut-être été inventés en… 1900 !. Évalué à 10.

    Et puis, au passage : vous connaissez un exemple de technologie inventée, maitrisée, puis abandonnée des industriels pour la remplacer par une techno plus coûteuse et moins fiable? À chaque fois que j'entends parler d'une telle "légende indsustrielle", ça s'avère venir d'une sphère plus ou moins complotiste (moteur à eau, mouvement perpétuel…) ou d'une arnaque commerciale (nous vous vendons notre procédé exclusif inventé par les Mayas d'Afrique du Sud…).

  • # Mouais...

    Posté par  . En réponse au journal Des panneaux solaires low-tech, ça existe ? Ils ont peut-être été inventés en… 1900 !. Évalué à 10.

    Au mieux, il s'agit d'une découverte intéressante en histoire des sciences, mais aucun intérêt technologique puisqu'il existe déja des panneaux solaires basés sur ce principe. Il faut aussi bien imaginer qu'en 1900, éclairer un logement, c'est au mieux une ampoule de 40W. À ce jeu là, je peux te trouver une solution novatrice et écologique à base de vélo d'appartement et de dynamo.

    Il ne faut pas quand même négliger les problèmes de rendement avec les panneaux solaires. Moins de rendement, c'est plus de surface à artificialiser et à nettoyer régulièrement, plus de panneaux à fabriquer et à transporter, etc. Comme en moyenne annuelle, tu reçois 340W.m-2 au max, et qu'une maison de 100m2 consomme en moyenne dans les 2kW, Pour 50m2 de panneaux (la moitié du toit en exposition sud), le rendement mini théorique pour l'auto-consommation est > 12%, ce qui n'est déja pas ridicule pour un panneau solaire (et ça suppose un stockage sans perte pour la nuit et pour l'hiver, donc pas réaliste du tout). En pratique, tu ne couvriras jamais tes besoins.

    En fait, le solaire n'est déja pas une solution très crédible, ni écologiquement, ni économiquement. Quand un panneau neuf et propre, bien exposé, te produit environ 300kWh par an et par m2, soit quelques dizaines d'euros d'électricité par an, ton retour sur investissement est du même ordre de grandeur que la durée de vie du panneau, ça sent le sapin : le moindre pépin et tu es en négatif, sans compter l'entretien, et en supposant que les m2 sont gratuits. Soyons réalistes: s'il était possible de ne pas perdre de l'argent en produisant son électricité solaire, le marché regorgerait des milliers de boîtes cherchant à louer des surfaces de toiture pour produire leur propre jus. Or, les boîtes existantes cherchent à te vendre des panneaux et te promettant un retour sur investissement; ça veut bien dire ce que ça veut dire.

  • [^] # Re: Volonté

    Posté par  . En réponse au lien Canon poursuivi pour la désactivation du scanner quand leurs imprimantes manquent d'encre. Évalué à 6.

    Il y a les associations de consommateurs, en France, qui peuvent jouer ce rôle.

    C'est clair qu'on ne peut pas rentrer dans ses frais avec les dommages qu'on peut obtenir en France, puisqu'au mieux, on peut espérer se faire rembourser le produit.

    Après, il ne faut pas se leurrer : l'espace qui est laissé aux entreprises en France et en Europe pour faire de la micro-arnaque (pratiques commerciales trompeuses, abus de faiblesse sur les personnes agées, clauses manifestement illégales dans les contrats, vente liée, etc) est dans une certaine mesure volontaire : les moyens de la répression des fraudes sont très faibles et concentrés sur les domaines où un préjudice corporel est possible (typiquement, dans l'industrie agro-alimentaire). Le business model de certaines entreprises est malheureusement basé sur la non-rentabilité des actions en justice, j'imagine que pour certains c'est un coût à payer pour maintenir l'activité économique dans les domaines où la marge est faible.

    Il y a aussi de nombreux cas où la justice est incapable de produire une jurisprudence cohérente, ce qui arrange beaucoup de monde. Un bon exemble par exemple est l'utilisation abusive du code de la propriété intellectuelle pour protéger des oeuvres qui ne sont pas éligibles à la protection. Typiquement, les livres de photos de tableaux du domaine public vendus par les musées, et tous les produits dérivés (cartes postales, etc). Un autre exemple est la vente liée OS-ordinateur, avec des procédures qui se terminent par un résultat aléatoire sans aucune raison (peut-être en raison de la familiarité du juge avec l'outil informatique?). Ces cas seraient faciles à résoudre en clarifiant la loi, sauf que tellement d'intérêts économiques sont en jeu que tout est fait pour rester dans cette situation, au détriment bien sûr du consommateur. D'ailleurs, toutes ces situations sont toujours au détriment du consommateur, et c'est ça qui montre que c'est bien une volonté politique (quand il existe une incertitude qui pourrait être au détriment d'une entreprise, le problème est en général très vite réglé).

  • [^] # Re: email, maildir, offline, etc.

    Posté par  . En réponse au journal Un réseau offline "delay-tolerant" avec NNCP. Évalué à 5.

    Et les serveurs mails gèrent bien l'accès discontinu avec une tolérance de base de 4h il me semble, avant de te renvoyer un message d'indiquant que pour le moment ça rate, et jusque 7j avant abandon.
    C’est utile pour gérer le cas de déconnexion intempestive mais cela suppose une connexion au moins régulière. La déconnexion est vue comme une exception.

    Euh… Je ne vois pas trop ce que tu voudrais. Tu ne pourras jamais faire la différence entre un serveur qui se connecte une fois tous les 36 du mois et un serveur qui ne se connectera plus jamais. Du coup, tu fais quoi avec tes mails quand le serveur de destination n'est pas joignable? Il faut bien à un moment prévenir l'expéditeur que le mail n'est pas arrivé.

    De toutes manières, autant je peux comprendre qu'il soit prévu qu'un client mail ne soit pas connecté 100% du temps, autant un serveur mail… Ça sert vraiment à quelque chose de mettre en place un serveur mail pour un seul utilisateur? Du genre, tu héberges ton serveur sur ton ordinateur portable, et paf, il arrive en ligne quand tu démarres la machine? Dès que tu as un deuxième utilisateur du serveur sur une autre machine, il ne va jamais réussir à relever ses mails, c'est infernal.

    Du coup, ce qui est important, c'est de gérer la déconnexion des clients, pas des serveurs. Un serveur déconnecté, c'est une panne.

  • [^] # Re: Vive les paywalls et autres conneries

    Posté par  . En réponse au lien It’s Time to Stop Paying for a VPN. Évalué à 10.

    Non, mais ça pose problème de balancer un lien vers un paywall dans la section "liens", sans aucune commentaire. On ne sait pas de quoi ça parle, donc pour la discussion ça va être compliqué.

    Je trouve qu'il faudrait quand même donner un minimum de contexte pour les liens. Si ça oblige à cliquer pour savoir si le sujet est intéressant ou non, c'est contre-productif.

  • [^] # Re: Gros flou?

    Posté par  . En réponse au message Les citoyens européens sont-ils assujettis aux lois restrictives américaines ?. Évalué à 4.

    Je ne suis pas du tout de la partie, mais j'imagine que ça dépend des conséquences de l'annulation de la clause. Par exemple, sur un contrat de prêt, si une clause impose un remboursement en bitcoin, c'est illégal. Quand cette clause saute, il n'y a plus de conditions de remboursement, ça serait absurde de considérer que le prêt ne doit plus être remboursé.

    Mais je crois bien que le cas général, c'est que la clause est réputée 'non-écrite'. C'est un équilibre juste : un contrat peut contenir des centaines de clauses, il y a forcément quelques unes dans le tas qui sont problématiques. S'il suffisait d'en trouver une seule à contester pour faire tomber la totalité du contrat, ça serait assez facile de casser des contrats qu'on trouve désavantageux a posteriori.

    Ça veut aussi dire qu'il n'y a pas toujours besoin d'aller au tribunal, et c'est une bonne chose. Si tu penses qu'une clause est illégale, tu ne la respectes pas, l'autre partie peut aussi après analyse penser que ça ne vaut pas le coup de te l'imposer et en rester là. Le reste du contrat engage toujours les deux parties.

  • # Gros flou?

    Posté par  . En réponse au message Les citoyens européens sont-ils assujettis aux lois restrictives américaines ?. Évalué à 4.

    J'imagine que seul un juriste spécialisé pourrait te renseigner, parce que j'ai l'impression que la question est très technique.

    Ce qui me surprend le plus, c'est que certains de ces éléments semblent faire partie de la licence (par exemple "Vous ne pourrez pas fournir le logiciel Fedora ou ses informations techniques à des individus ou des entités qui se situent dans ces pays ou sujettes à ces restrictions", qui règlemente la distribution du logiciel—même s'il est douteux que cette clause soit légale; ma compréhension serait par exemple que si on distribue une version modifiée du logiciel, il est nécessaire de filtrer les IP d'un certain nombre de pays, ce qui en pratique me semble infaisable, surtout si on n'a pas le contrôle du serveur). Par contre, d'autre éléments ne font pas partie de la licence; il s'agit plus généralement de rappels à la loi US.

    Après, le droit américain est assez étrange parfois, et beaucoup de licences semblent devoir rappeler des choses élémentaires, peut-être simplement comme une protection juridique des développeurs (du style "il est interdit d'utiliser ce logiciel pour espionner sa voisine sous sa douche"). En Europe, je n'ai jamais vu ça (quand on achète un couteau, il n'y a pas de notice "interdit de tuer quelqu'un avec"), il semble assez logique que l'utilisateur est l'unique responsable de ce qu'il fait avec le logiciel.

    Naïvement, je partirais du principe qu'un citoyen Européen ne peut pas être contraint par le droit US. Ce qui n'est pas clair, c'est si ces clauses qui font partie de la licence n'engagent quand même pas l'utilisateur. En France en tout cas, une clause illicite dans un contrat est réputée caduque : si dans ton contrat EDF il est écrit "le courant sera coupé les soirs de pleine lune si le client ne fournit pas un certificat de non-loup-garou", le client n'a pas à fournir le certificat et peut attaquer le fournisseur en cas de coupure puisque cette clause illicite (discrimination, j'imagine) "disparait" du contrat (les autres clauses s'appliquent).

    Je ne sais pas si une clause engageant un citoyen à respecter les lois d'un autre État est illégale ou non. Peut-être pas.

  • [^] # Re: La disposition la plus courante dans ton pays

    Posté par  . En réponse au message Retour d'expérience sur les dispositions de claviers ?. Évalué à 3.

    Après, il est probable que les desiderata soient incompatibles. Pour les raccourcis clavier, on cherche plutôt la cohérence entre les environnements et l'accessibilité des combinaisons, pour taper vite on cherche l'efficacité (lettres fréquentes au centre du clavier, alternance droite-gauche, etc), pour programmer on veut les caractères spéciaux en accès direct…

    Le problème, c'est qu'en fonction de son boulot et de son organisation, on peut être amené à travailler sur de nombreuses machines. Si on prend quelqu'un qui fait de la maintenance, il va aller bricoler des postes client à longueur de journée, s'il n'est à l'aise que sur du Bépo ça va être un enfer.

    En fait, ce qui me surprend par exemple, c'est que tu parles de "revenir à l'Azerty", comme si tu arrivais à travailler uniquement sur du Bépo. J'ai l'impression qu'il y a peu d'environnements où c'est vraiment possible; dès que tu vas devoir montrer quelque chose à un collègue, utiliser un ordinateur public, taper un email urgent sur l'ordinateur de l'hôtel quand tu es en déplacement, ça va être une torture. En tout cas, moi j'ai appris sur de l'Azerty, je me suis mis au qwerty à l'étranger, et j'ai essayé de m'en tenir au qwerty après être revenu en France, et c'est juste une lutte de tous les jours dans un environnement Azerty.

    Attention hein, je ne parle pas de ne pas utiliser d'Azerty amélioré avec les œ et les É disponibles plus ou moins directement; ça me semble normal de personnaliser le ou les ordinateurs qu'on utilise le plus régulièrement. C'est juste qu'en ce qui me concerne, je préfèrerais largement qu'on se décide une bonne fois pour toute à placer les touches à un endroit donné, même si cet endroit est sous-optimal, plutôt que de remélanger tous les caractères spéciaux à chaque nouveau modèle de laptop. C'est comme la langue, je me fous complètement d'écrire Nénuphar ou Nénufar, mais on en prend un au pif et on s'y tient, même si c'est le "mauvais" pour plein de raisons.

  • # La disposition la plus courante dans ton pays

    Posté par  . En réponse au message Retour d'expérience sur les dispositions de claviers ?. Évalué à 8.

    C'est con, mais il y a probablement très peu de jobs pour lesquels une vitesse de frappe supérieure te fait gagner du temps. Même pour taper un commentaire dans ce site, on doit réfléchir à ce qu'on va écrire, relire le commentaire précédent, revenir en arrière… Au final, malgré une activité de rédaction, on va passer relativement peu de temps à taper, donc gagner 10% ou 20% de vitesse va avoir un effet marginal.

    Bien sûr, la question est différente si on recopier des textes ou on prend des notes à l'oral toute la journée (travail de saisie, et pas de rédaction). Mais est-ce que ce genre de boulot existe vraiment?

    Si c'est pour du code, il suffit probablement d'enregistrer une séance de deux heures de travail pour avoir une idée de la quantité de caractères tapés à la minute. Je pense que pour la plupart des gens, ça peut descendre à quelques caractères par minute, grand max. Du coup, faire des Ctrl-Alt pour accéder à quelques caractères spéciaux, on doit pouvoir gérer.

    Au contraire, changer de layout entre le boulot, le fixe, le portable, etc, c'est infernal. Déja c'est très agaçant de ne pas retrouver ses caractères spéciaux sur les claviers des portables… Si on ne retrouve même plus les lettres…

    J'ai fait pendant un moment Qwerty au boulot et Azerty à la maison, c'est possible, mais c'est pénible. Quand on est un peu fatigué, on se trompe; pour les mots de passe on se trompe, et au final il faut regarder le clavier, ce qui est quand même contre-productif.

    Donc voila, conseil de Boomer : les claviers grand public sont sous-optimaux, le clavier Azerty est mal conçu, mais quand on l'utilise tous les jours on va vite quand même. Si vous avez dans votre vie d'autres objectifs que de maitriser plusieurs layouts de claviers, choisir le plus courant permet quand même de minimiser ses efforts et maximiser sa productivité.

  • [^] # Re: Bon, bah c'est rassurant

    Posté par  . En réponse au lien Jurisprudence : retrait d’un article publié sur un site d’information (non). Évalué à 3.

    toute publicité (affichée ou non) est par nature un avis biaisé et crée des inégalités entre ceux qui disposent des moyens

    C'est peut-être là qu'il y a quelque chose à creuser. Toute publicité (publication d'informations sur un produit ou service commercial) devrait être associée à un auteur (personne physique ou juridique), et à une nomenclature stricte des liens d'intérêt (fabriquant, vendeur, client, concurrent, conflit avec l'entreprise, etc). Et ce, que ce soit pour une affiche 4x3 dans le métro ou dans un commentaire sur Internet. Ça permettrait par exemple de poursuivre des concurrents postant de faux avis pour publicité trompeuse, et sortir des problématiques de liberté d'expression/diffamation.

    Il pourrait être également obligatoire de fournir plusieurs sources d'avis sur les produits. Le même produit est souvent vendu par de nombreux distributeurs, pas de raison de ne voir que les avis émis sur le site du vendeur.

    Mais sur le fond, c'est vrai que le problème est difficile à résoudre. Les vendeurs et les commerciaux ont des moyens très simples d'empêcher ou de biaiser les avis publiés…

  • [^] # Re: Bon, bah c'est rassurant

    Posté par  . En réponse au lien Jurisprudence : retrait d’un article publié sur un site d’information (non). Évalué à 2.

    Tu ne peux pas comparer le résultat d'une enquête poussée, et un avis anonyme sur le restaurant du coin.

    Le problème des avis anonymes, c'est qu'ils sont 1) largement manipulés (par les vendeurs et/ou les concurrents), 2) extrêmement soumis aux fluctuations d'échantillonnage (Google maps fournit des notes pour les commerces de proximité dès le premier avis), 3) ils sont biaisés par les utilisateurs mécontents, 4) ils avantagent les gros acteurs sur les petits commerces (quand on dispose d'un service clientèle et de community managers, c'est plus facile que quand on ne sait même pas que de tels avis négatifs existent).

    Personne n'a suggéré d'interdire l'expression des consommateurs sur une entreprise. Ce qu'on peut exiger, c'est que les plate-formes soient beaucoup plus transparentes, et pondèrent les notes de manière à pourrir la vie des tricheurs, afin d'améliorer la fiabilité des informations. Quand la plate-forme elle-même est dans une situation de conflit d'intérêt (par exemple, quand Amazon fournit les notes sur les produits qu'elle vend, avec forcément des marges différentes sur les différents produits), qui peut évaluer la fiabilité et l'honnêteté des informations?

    Dans l'affaire dont on parle, le point qui pose problème n'est pas l'avis en question, que la justice a considéré conforme à la liberté d'expression, mais le poids de cet avis sur les ventes de l'entreprise. J'imagine que même l'auteur de la critique ne pouvait imaginer qu'il ferait perdre des dizaines de milliers d'euros à une boîte, son but n'était pas de nuire à cette boîte mais plutôt d'informer les consommateurs, et de les rediriger vers d'autres produits de meilleure qualité. Mais dans tous les cas, le préjudice est avéré, et la relaxe ne repose que sur un fragile équilibre—la liberté d'expression n'est pas absolue. Il ne fait aucun doute qu'un petit détail (par exemple s'il existait un conflit préalable, même mineur, entre l'auteur de la critique et l'entreprise en question) aurait très bien pu faire basculer la décision.

  • # Bon, bah c'est rassurant

    Posté par  . En réponse au lien Jurisprudence : retrait d’un article publié sur un site d’information (non). Évalué à 3.

    Du coup, la justice fonctionne.

    C'est quand même un peu dommage qu'il soit si difficile de faire condamner une boîte pour procédure abusive. Il est quasiment impossible de prouver que la procédure a été intentée à des fins d'intimidation—il faudrait avoir des témoignages internes etc, c'est disproportionné. La justice considère (assez logiquement) qu'une procédure judiciaire, même sans réel fondement, n'est pas en elle-même un préjudice. Pourtant, la quantité de stress que ça peut procurer, surtout quand c'est un particulier qui est visé, reste très importante.

    C'est aussi un peu surprenant qu'une boîte sérieuse puisse mettre ses avocats sur une telle affaire, perdue d'avance.

    Il faudra peut-être un jour que la loi mette son nez dans ces histoires d'avis. Le problème, c'est que ça peut prendre des proportions énormes pour les entreprises, et il y a une disproportion entre la simplicité de poster un avis "2 étoiles, nul" et les conséquences financières pour la boîte. Un tel système n'a aucune fiabilité, vu les enjeux financiers, il semble évident que toutes les grosses boîtes influencent autant qu'elles peuvent les avis et les notes sur leurs produits, voire dénigrent les autres. Les plateformes ne font que peu d'efforts pour contrôler ça; c'est vraiment le far West.

  • [^] # Re: Diapason

    Posté par  . En réponse au journal "Corps Célestes", musique libre pseudo-classique. Évalué à 4.

    Alors la bombarde ne sonne pas faux en soi. Un exemple, les bagadou arrivent a faire sonner des dizaines de bombardes en même temps, tout en étant parfaitement nickel sur la justesse.

    Mouais, c'est une histoire de définition, en somme : c'est pas que ça joue faux, c'est que ça joue juste dans un tempérament spécifique à l'instrument, qui n'est pas le même dans les deux registres :-)

    En l’occurrence, sur l'enregistrement en question, c'est exactement ça, les deux instruments ont un tempérament non égal, et pas le même.

    Il y a des battements terribles à l'unison avec le biniou sur certaines notes de la gamme et pas sur d'autres, et j'ai l'impression que le registre aigü est trop grave sur la bombarde. Comme tu dis, quand on n'a pas l'habitude, on dirait que ça joue faux, mais ça m'étonnerait qu'on puisse de bonne foi affirmer que ça joue juste même quand on a l'habitude :)

    Après, la justesse sur les instruments à vent, c'est toujours compliqué, la géométrie des tubes et des trous fait qu'il est très difficile d'avoir une justesse parfaite et un timbre régulier dans tous les registres et dans toutes les dynamiques (remarque, la dynamique sur la bombarde, c'est ff ou fff :-) ), l'instrumentiste doit de toutes manières compenser. Ça n'est pas un hasard s'il a fallu ajouter des dizaines de clés au hautbois pour avoir un instrument qui puisse jouer avec un orchestre dans toutes les tonalités…

  • [^] # Re: Scénario d'exploitation malveillante

    Posté par  . En réponse au journal Détection d'inactivité dans Google Chrome. Évalué à 3.

    Je sais quand mon chef passe et ce qu'il a vu

    Bah non. Si tu fermes en 4e vitesse ta fenêtre de PrOn quand le chef passe, tu ne sais pas s'il l'a vu ou non. Tu ne sais pas s'il va le dire à son chef, s'il va essayer de te faire chanter, s'il va te conseiller un autre site.

    Au contraire, un système automatique conforme au droit du travail est documenté, et tu es officiellement prévenu de son fonctionnement. Il y a beaucoup moins d'inconnues avec un système automatique.

    Il y a des endroits où malgré les pires conditions du monde et le non respect flagrant du code du travail, rien ne se passera.

    Et du coup? Quand on sort de l'état de droit, tout est possible. Qu'est-ce qui se passe si on te force à te mettre à poil au travail, si on n'embauche que des femmes capables de montrer un certificat de stérilité, si l'informaticien lit les mails personnels, si le patron ne paye pas les cotisations sociales afichées sur la fiche de paye? Je ne vois pas ce que l'informatique change là-dessus. Des gains de productivité sur le harcèlement? Je ne pense pas que le coût du harcèlement par l'employeur soit réellement un facteur pris en compte; quand on en arrive là, il n'y a plus grand chose de rationnel.