Michel Rocard vient de nous quitter. Son implication décisive lors de débats sur la directive européenne a permis le rejet des brevets logiciels.
Ce petit extrait d'une émission d'Arte montre un discours bref mais extrêmement puissant de Michel Rocard. Il résume parfaitement la situation.
Pour comprendre l'implication de Michel Rocard, il faut remonter aux RMLL de 2002 à Bordeaux où le problème de la brevetabilité des logiciels avait été évoqué.
Gilles Savary alors député européen, avait suggéré d'envoyer quelqu'un à Strasbourg pour rencontrer Michel Rocard. L'ABUL avait payé le voyage aller à François Pellegrini et l'université son retour… François a raconté n'avoir encore jamais rencontré quelqu'un qui comprenne aussi vite. Michel Rocard, qui n'avait aucune connaissance en informatique, a immédiatement saisi les enjeux et a lui dit : il ne faut pas lutter contre mais inverser le sens de chaque article.
La lutte a été longue mais aux RMLL de 2006 où Michel Rocard était présent, on annonçait la fin des velléités de brevetabilité des logiciels. Sans son implication, l'issue n'aurait sans doute pas été la même.
On peut aussi mentionner sa présence aux Linux Days en 2009 ou sa préface d'un ouvrage de F. Pellegrini et S. Canevet sur le droit des logiciels.
Quelques réactions concernant ses engagements contre la brevetabilité du logiciel et pour les logiciels libres :