Éric a écrit 4850 commentaires

  • [^] # Re: mouais

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal A propos de la recherche d'emploi. Évalué à 3.

    > En informatique, personne (oui, personne) n'est à même de faire un planning s'il n'a pas déjà développé.

    L'erreur n'est pas là, l'erreur c'est de laisser le CdP faire seul l'estimation. Son boulot c'est d'organiser, pas de juger (ni la qualité, ni le temps passer). C'est un facilitateur, pas un controleur ou un expert.

    Après il y a effectivement des idiots qui considèrent que leur boulot c'est faire la feuille la plus complexe sous MS project. Mais je peux te dire que dans mes expériences, les deux meilleurs CdP avec qui j'ai travaillé n'étaient pas informaticiens.

    (et de même, il n'y a pas besoin d'être médecin pour être directeur d'hopital ou ministre de la santé, de savoir repasser pour gérer le planning et l'organisation d'un pressing, etc.)
  • # mouais

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal A propos de la recherche d'emploi. Évalué à 6.

    Des gens avec une expertise en sortant d'école, il y en a. Plus d'un.
    Inversement le gros de la masse des SSII, même après 5 ou 7 ans, je leur refuse le qualificatif d'expert.

    Alors certes, le jeune sortant d'école n'a pas fait une migration d'un projet de CVS à Mercurial aussi grosse que celle de Mozilla, mais ça ne l'empêche pas de connaitre son sujet sur le bout des doigts et dans les détails, peut être même plus que le consultant qui fait des migrations depuis trois ans mais qui n'a aucune curiosités intellectuelle et dont la réussite c'est surtout la partie management/politique/rapports.

    J'aurai même tendance à ajouter que sauf projet bien spécifique, l'expérience qu'on gagne au jour le jour en société est très loin de permettre d'acquérir un statut d'expert. Pour ça il faut de la curiosité, jouer, découvrir, et ça on le fait aussi bien (voire mieux) en tant qu'étudiant.


    Perso en sortant d'école j'avais je crois deux lignes "expert" sur mon CV. Avec ce que je vois autour de moi, même dans des sociétés considérées comme ayant un excellent niveau technique, je considère encore qu'elle étaient justifiées.

    Après c'est sur que ce même qualificatif d'expert n'a pas la même valeur pour quelqu'un sorti d'école et pour quelqu'un qui a 10 ans d'expérience. Mais pour cela as tu vraiment besoin qu'on te le marque en gros sur le CV ?

    Je préfère quelqu'un qui sait mettre en valeur son expertise, fut-elle à son échelle, que quelqu'un qui marque être faussement débutant sur tout et qui finalement ne me permet absolument pas de juger de ses compétences. (même si comme toi, sur le C, un niveau d'expert demande de sacrées connaissances, il a intérêt à le justifier. Sur subversion ça me choque beaucoup moins)


    Puis bon, quand de l'autre côté les annonces demandent des stagiaires avec 10 ans d'expérience sur des technologies sorties il y a tout juste 5 ans, AMHA le biais il n'est pas dans le CV que tu viens de lire.



    Quant au chef de projet, tu nous fais une superbe boulette à la française. Le chef de projet n'a pas à être développeur expert ou avoir 5 ans d'expérience en dev. Dans l'idéal il pourrait même ne rien y connaitre (mais c'est effectivement plus difficile après). Ce n'est simplement pas le même métier. L'expression des besoins, l'organisation, la planification, l'animation de projet, la relation client, le reporting, ce sont des tâches à part entière, qui n'ont rien à voir avec le développement en C.

    S'il y a un truc que je reproche à l'industrie logicielle française, c'est bien cette légende qui veut que chef de projet soit l'évolution du développeur expérimenté. Ca fait baisser le niveau des dev (qui une fois expérimentés aspirent tous à passer CdP pour monter dans l'échelle sociale qu'on leur impose) et le niveau de CdP (qui voient du coup passer des dev dont ce n'est pas le métier et qui font mal le boulot)
  • [^] # Re: Le rapport avec la choucroute ??

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Mandriva lance Click'n Backup, sa nouvelle sauvegarde en ligne.. Évalué à 2.

    L'argument pourrait se valoir, mais là un logiciel client qui doit de toutes façons s'identifier et se connecter à leur serveur, le fait qu'il soit libre ou pas ne change rien à leur capacité de récupérer des sous. Par contre l'éventuel besoin d'adaptation du logiciel pour lui faire faire des choses spécifiques lui il est toujours présent.
  • [^] # Re: La vision Stallmanienne du ND et NC

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal De la paranoïa du NC et de l'égoïsme du ND. Évalué à 3.

    > Bah oui, comme tout le monde, tu sélectionnes arbitrairement les autorités qui t'arrange le plus au départ, en espérant qu'elle te conviennent sur le long terme.

    Je sélectionne les autorités qui sont les plus naturelles : celle qui gère le sens des mots, celle qui gère les concepts, et celle qui gère les usages de la communauté. Si tu en as d'autres, je te laisse proposer, mais dans toutes ces discussions, tu n'as pu mettre en lumière qu'une seule autre autorité, la FSF.

    Je l'admet aussi, mais le minimum que je puisse faire c'est lui donner les mêmes limites qu'elle se donne elle-même : le logiciel, rien que le logiciel.

    Toi tu te payes le luxe de dire "il faut suivre ce qu'a dit la FSF" puis "mais uniquement ces quatre items là, pas quand elle nomme la GFDL comme libre". Comme "choix arbitraire qui arrange le plus au départ", tu te poses là justement.

    Tout ce que tu fais c'est invoquer une "communauté du libre", sans bien définir qui l'incarne et où en trouver des écrits clairs à ce propos, à part un implicite "ce sont ceux qui pensent comme moi sur le libre" (malgré le fait que je pensais être de cette communauté sans avoir du tout le même avis que toi sur la question).
  • [^] # Re: La vision Stallmanienne du ND et NC

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal De la paranoïa du NC et de l'égoïsme du ND. Évalué à 2.

    D'où le "Si" en début de ma phrase ;)

    Mais je suis content qu'on se rejoigne, parce que si j'ai répondu ça, regarde plus haut tes messages dans le même fil, c'est justement parce que tu affirmais que la définition était claire (et qu'en gros on racontait n'importe quoi à essayer d'adapter la définition à l'art).

    Donc voilà, si vraiment tu veux te lier à une définition objective fixe, tu en as une (qui a défaut d'être objective, est certainement celle qui a le plus d'autorité sur la question). Elle ne confirme pas tes affirmations.

    Si tu souhaites toi même adapter la chose (ou laisser le soin à une entité précise le droit d'adapter), alors laisses aussi aux autres la possibilité d'adapter eux aussi cette notion, éventuellement avec d'autres choix que toi.
  • [^] # Re: La vision Stallmanienne du ND et NC

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal De la paranoïa du NC et de l'égoïsme du ND. Évalué à 2.

    Oui, tant que tu restes dans le général.

    Mais après :
    - ai-je le droit de faire une fausse affirmation en sachant qu'elle est fausse et qu'elle aura des conséquences ?
    - ai-je le droit de faire de la publicité à une critique non constructive d'un homme ou d'une société ?
    - ai-je le droit de commenter une décision de justice et dire que c'est de la merde ?
    - ai-je le droit de faire du négationisme ?
    - ai-je le droit d'insulter quelqu'un ou de tenir des propos injurieux ?
    - ai-je le droit de clamer ma religion et la bonne parole dans des institutions publiques représentatives du peuple ?
    - ai-je le droit d'exprimer mon opinion dans la rue en pleine nuit ?
    - ai-je le droit de répéter une oeuvre originale pour exprimer ma pensée ?

    Si je répond non à une ou plusieurs de ces questions est-ce qu'on respecte encore ma libre expression ? Comment ce fait-ce que des pays dont on affirme tous qu'ils respectent la libre expression ne répondent pas la même chose à ces différentes questions ?


    Pour le libre adapté au logiciel, à l'art ou à quoi que ce soit, c'est bien la même chose. Avoir le droit de poser des conditions de redistribution (SA) tout en "restant libre" ne tombe pas sous le sens comme ça, c'est un vrai choix de départ qui n'est pas automatique. Le NC ou le ND (ou leur absence) ne tombent pas non plus forcément sous le sens, suivant le contexte et l'application.

    Les bases existent, mais ce que je nie c'est que les gens doivent prendre *tes* bases et *tes* axiomes. Les seuls que je reconnais comme relativement communs sont soit ceux du dico (qui est là pour ça), soit ceux des philosophes (pour peu qu'il y ait un consensus, ce qui n'arrive jamais), soit ceux de la loi (pour peu que tout le monde la trouve bien faite, ce qui est rare, et toujours localisé à une culture précise). Pour le logiciel (et uniquement celui-ci), j'admet même la définition de la FSF vu son acceptation dans le milieu.
    Pour ce qui est du "libre", je ne vois aucune de ces trois bases (FSF exclue vu qu'elle ne parle que du logiciel) qui confère spécifiquement du "libre" à la GPL en la refusant à la GFDL (par exemple, avec du ND)
  • [^] # Re: La vision Stallmanienne du ND et NC

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal De la paranoïa du NC et de l'égoïsme du ND. Évalué à 2.

    Plus bas tu as la définition de l'académie. Ce n'est pas "un dictionnaire" mais justement "l'autorité". S'il y en a une qui peut donner le sens des termes, c'est bien elle (et ni toi ni moi).

    Son rôle a justement été de fixer le sens des mots (pas de l'inventer) pour éviter ce genre de débats. Si ta définition ne cadre pas avec la définition de l'académie, soit tu as tort, soit la notion subit des glissements dans le sens avec l'époque, la culture, et les communauté.

    Dans les deux cas donner des leçons en prenant comme base ta définition semble déplacé.
  • [^] # Re: La vision Stallmanienne du ND et NC

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal De la paranoïa du NC et de l'égoïsme du ND. Évalué à 2.

    Si tu voulais chipoter tu te rappellerais que les sciences sont un art, et que si on parle de "beaux arts" c'est justement pour les différencier des arts techniques, dont la théorisation est aussi appelée science.
  • [^] # Re: La vision Stallmanienne du ND et NC

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal De la paranoïa du NC et de l'égoïsme du ND. Évalué à 2.

    "logiciel libre" a une définition (et encore, je devrais dire "la FSF en a fait une définition qui est assez communément respectée par le milieu") mais non ce n'est pas "licence libre".
    Dans les faits :
    - sur le site gnu.org, qui est celui qui publie la définition en question, tu remarqueras que les sections listant les "licences libres" listent en fait toujours les "free software licence", ce qui est bien différent
    - à l'inverse tu as sur le même site des "free documentation licence", ou au moins une (la GFDL), qui contien(en)t des sections ND donc qui ne seraient pas des "licence libre" suivant ta propre définition

    > Je vais pas commencer à dire, la libre expression, c'est quand tu as le droit de dire ce que tu veux, sauf ce qui m'arrange pas.

    Non, mais tu peux tracer la ligne différemment, est-ce que ça veut dire que tu peux tout dire, ou ça veut dire que tu peux tout exprimer, ou que tu peux tout dire sauf certaines choses qui portent trop atteintes aux autres, ou que tu peux tout dire sauf ce qui porte atteinte aux autres ou qui n'est pas vrai, etc.

    Chaque pays, chaque culture, a sa propre interprétation de ce qu'est la libre expression. Et toi tu crois arriver avec la définition objective ?

    > on ne dit pas oui et amen à tout ce qu'il dit

    Oulà, ça devient d'autant plus complexe. Donc tu ne te bases forcément pas sur toutes les déclarations de RMS. Qui est ce "on" dans ta phrase ? comment tu le définis ? qui détermine ce que toi tu crois être une "licence libre" ?

    Moi je vois juste que tu viens justement de dire que plusieurs gens ou communautés respectables ont justement des avis différents sur ce qu'est le libre ou pas, et que toi tu t'arroges le droit de juger qui a objectivement tort ou raison ... et que maintenant tu viens ici en affirmant que certains ont tort ou raison, en fonction de ce que tu as décidé dans ton coin (avec éventuellement le groupe qui a ton avis).

    > La GFDL n'est pas libre quand il y a section invariante, c'est par exemple la conclusion de communautés du libre comme celle du projet comme debian.

    Donc l'association qui a définit ce qu'est le logiciel libre, qui a fait les "licences libres" les plus valorisées dans le milieu, qualifie de "free [documentation] licence" une licence avec un ND. Toi te te contentes de dire que "ben non c'est pas libre".

    Quelles communautés ? tu en cites une seule : Debian. Sauf que Debian c'est encore plus petit que la FSF au niveau portée. La FSF et le logiciel libre sont déjà une communauté bien réduite, tu viens de dire que c'est encore un sous groupuscule qui a la vérité objective sur ce qu'est une licence libre".

    Reste que si tu regardes bien, le coeur de Debian ne dit pas "libre" ou "pas libre" mais "respecte les lignes de conduites définies par le projet". Ils sont beaucoup moins globaux que toi. Ils ont définit des règles pour leur propre projet et les appliquent pour eux même (en fait même pas, ça leur permet juste de classifier/séparer en free/non-free mais c'est un autre débat/troll)

    Tu montres justement toi même combien il y a matière à débat et à interprétation.
  • [^] # Re: La vision Stallmanienne du ND et NC

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal De la paranoïa du NC et de l'égoïsme du ND. Évalué à 1.

    Il faut faire dégonfler les chevilles.

    Le logiciel libre c'est connu (en tant que tel) par un microcosme. Mais vas parler de "elle est libre ta musique ?" à quelqu'un au hasard, il va soit se demander si elle est libre de tout droit, soit se demander si il a le droit de la redistribuer.

    Quant aux clauses de type NC, il y en avait bien avant Creative Commons. Le "diffusable sans revente" ça a de tout temps été vachement courant.

    La liberté n'est pas née avec le logiciel.

    Refuser à d'autres le terme de libre parce que un groupe d'informaticiens minoritaires (oui, c'est ce qu'on est) a tenté de définir ce que ça devait selon eux donné appliqué au logiciel, c'est quand même vachement osé


    D'ailleurs ça me fait d'autant plus rigoler que la FSF elle même utilise le terme "libre" avec une clause ND (la GFDL) quand elle l'utilise sur autre chose que du logiciel. Bordel, c'est eux qui ont définit ce que sont ces quatre libertés du logiciel libre. Si même eux concoivent le mot "libre" sur une oeuvre non logicielle qui a une clause de non modification, vous ne pouvez pas un peu dégonfler vos chevilles et accepter que tout ne tourne pas dans la vie autour du logiciel libre, même quand on parle de liberté ?
  • [^] # Re: La vision Stallmanienne du ND et NC

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal De la paranoïa du NC et de l'égoïsme du ND. Évalué à 2.

    > Oh mon dieu! Des dizaines de SSLL vendent du libre sans reverser un sou aux projets upstream!

    "mal" ? non puisqu'en le faisant ils respectent les intentions de l'auteur. Maintenant pas mal de gens pourraient trouver ça "pas top".

    Mais surtout, attention à faire une distinction entre ce qui est diffusé au grand public (dont le prix est faible car on espère beaucoup de ventes) et ce qui reste sur une diffusion limitée, soit orientée service (ce que je te donne a peu de chance d'être réutilisé ailleurs en masse et de me casser mon marché) soit orientée B2B (où tu donnes les droits à ton client mais pour que lui les utilise sachant qu'il y a très peu de chances qu'il rediffuse ou que s'il est sensé le faire il te paiera dès le départ de quoi financer tout ton travail).

    Le cas des SSLL est dans la seconde catégorie, et ça change beaucoup de choses.
  • [^] # Re: NC en photo

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal De la paranoïa du NC et de l'égoïsme du ND. Évalué à 5.

    > La notion "libre" a un sens

    Dictionnaire de l'académie française :
    III. En parlant de choses :
    1: Qui n'est pas lié à un autre élément ou à un autre phénomène, qui n'en dépend pas. Chute libre
    2: Qui n'offre pas d'obstacle, pas d'empêchement.
    3: Qui peut s'exercer sans entrave, qui n'est pas soumis à restriction.
    4: Qui n'est pas soumis à des règles, à des contraintes définies, qui relève d'un libre choix.

    Soit on prend ça au pied de la lettre (dans le sens libertaire) et les logiciels libres de la FSF ne sont pas libres (clairement, ils sont soumis à des conditions, on restreint ce que je peux faire avec, principalement sur la redistribution).

    Soit on prend ça au niveau du principe d'exécution et d'utilisation simple, et dans ce cas le NC (qui ne sert que pour la diffusion) est tout aussi libre que la GPL.

    La FSF s'est justement fait sa propre définition, tu ne peux pas l'utiliser et en même temps nier le droit aux autres de faire la même adaptation mais sur un autre domaine.

    Tu t'es fais une idée de ce que peut être la liberté associée à un bien immatériel, tu a créé (ou plutot réutilisé une telle création) ta définition. Attends toi que tous n'aient simplement pas ton avis. Ta définition n'est pas "la définition objective". Elle (celle de la FSF) n'a d'ailleurs jamais été faite pour ça.
  • [^] # Re: Pour la flexibilité

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal De la paranoïa du NC et de l'égoïsme du ND. Évalué à 4.

    Évidemment que la frontière entre les deux est lache.Certaines oeuvres pourraient être présentes à plusieurs titres, et dans ce cas c'est probablement l'intention de l'auteur qui révèle la catégorie. Dans d'autres cas indéniablement l'oeuvre appartient aux deux catégories et la limiter à une seule est réducteur.

    Maintenant ça ne veut pas dire qu'il n'existe pas deux démarches différentes, sur lesquelles on peut avoir des raisonnements différents au niveau de la diffusion. Mon navigateur web est clairement utilitaire, certains de mes textes sont clairement expressifs.

    Tout n'est pas soit noir (logiciel) ou blanc (expression, art), mais le fait qu'il existe du gris ne veut pas dire non plus qu'on ne doit prendre en compte que la couleur noire.

    > Un jeu vidéo peut-il être considéré comme une œuvre d'art ? sans doute…

    Peut être, je ne souhaite pas me prononcer sans y avoir réfléchi. Mais certains projets ont trouvé une réponse à cette problématique en séparant le moteur (utilitaire) des données (artistiques), avec des licences différentes.
  • [^] # Re: Pour la flexibilité

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal De la paranoïa du NC et de l'égoïsme du ND. Évalué à 2.

    Je crois que une partie de l'incompréhension est là. Tu considères comme un fait qu'il n'y a aucune différence d'esprit entre un logiciel et un texte ou une photo.

    C'est pour ma part une affirmation que je trouve erronée. Un logiciel est pour moi plus proche d'une clef à molette que d'une photo (mis à part le côté immatériel).

    L'oeuvre artistique comme une photo traduit un sentiment, une opinion, une idée, une expression. Le logiciel est là pour "servir à".

    Qu'on modifie mon outil, qu'on l'adapte, ça me parait tout à fait souhaitable. Qu'on adapte ou qu'on modifie mon propre sentiment, ma propre expression, là c'est un choix. Personnellement je n'utilise pas le ND, mais je peux comprendre que ça le soit pour des oeuvres.
    La démarche est la même pour le NC, je n'ai pas le même ressenti sur un outil ou une opinion. Je n'ai pas l'impression de priver la liberté de quelqu'un si je lui interdit de monnayer l'expression de mes sentiments, qui contient un peu de moi.

    ils font juste remarquer que c'est tout sauf libre

    Non, même ça je ne suis pas forcément d'accord. Je nie toute autorité à la FSF pour définir ce qui est libre ou pas. J'admet éventuellement les critères de la FSF comme définition courante pour le logiciel, mais absolument pas plus (d'autant que la FSF elle même ne parle que de *logiciel* libre et met du ND dans sa licence GFDL)

    Mais encore plus je nie toute autorité à quiconque d'utiliser les critères de *logiciel* libre de la FSF pour donner un sens à la liberté dans un tout autre contexte.

    Tu peux faire remarquer que ça ne respecte pas les critères que la FSF souhaite appliquer aux logiciels. Là tu auras mon soutien.
    Mais dis que "ce n'est pas libre" en faisant référence à autre chose que du logiciel, là forcément tu outrepasse franchement le factuel pour entrer dans l'opinion. Ne t'étonnes pas qu'il y ait des opinions divergentes.
  • [^] # Re: Moauis

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal De la paranoïa du NC et de l'égoïsme du ND. Évalué à 2.

    Certes, pouvoir prouver qu'on a fait une recherche raisonnable doit couter des sous (quoi qu'on puisse définir un autre critère, par exemple envoyer un recommandé à une adresse spécifique écrite et mise à jour sur une page web). Ce n'est pas parfait mais c'est un "mieux" énorme par rapport à la situation actuelle (c'est à dire "rien").
    C'est une possibilité de plus, au pire tu ne t'en sers pas.

    Pour le % automatique je me range à ta remarque, c'est peut être une mauvaise idée.
  • [^] # Re: Moauis

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal De la paranoïa du NC et de l'égoïsme du ND. Évalué à 2.

    Non, même si mon nom n'apparait pas. Mon texte est un texte d'opinion, son rôle c'est servir une idée. Le voir détourner c'est quelque chose qu'en tant qu'auteur je ne souhaite pas. Charge à celui qui veut faire passer une autre idée de faire son texte à lui.

    Le cas de l'enrichissement est en effet important, mais en fait seul l'auteur peut réellement juger s'il s'agit d'un enrichissement qui traduit sa pensée initiale ou d'un détournement. À partir du moment où seul l'auteur peut juger, alors ça n'a rien à faire dans la licence, autant qu'on demande une exception/autre licence pour chaque oeuvre.


    Mais encore une fois je ne dis pas que le ND est adapté à tout et encore moins qu'il faut le mettre partout. Un auteur peut tout à fait vouloir que son oeuvre soit enrichie plus tard. Dans ce cas il suffit de ne pas mettre le ND
  • [^] # Re: NC en photo

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal De la paranoïa du NC et de l'égoïsme du ND. Évalué à 7.

    Et même si ça arrivais, c'est pas vraiment un soucis, l'œuvre est diffusé, le savoir circule, reste sous licence libre, ton nom est sur le bouquin ainsi que la licence, la presse se tournera donc vers toi et tu pourras faire un appel au don.

    Ca c'est la légende du copyleft. En pratique quand quelqu'un ne souhaite pas diffuser, il ne va pas changer d'avis avec lune licence en copyleft. Soit il décide de ne finalement pas utiliser le contenu copyleft pour le refaire dans son coin, soit il se place dans un contexte ou la redifusion est peu probable.

    En pratique la vente de contenu libre se fait très majoritairement à des entreprises. Et là quand l'achat n'est pas fait dès le départ pour l'améliorer et le revendre, il est peu probable que les modifications circulent un jour.

    ou bien dénoncer la grosse société en public ce qui l'obligera à te reverser une partie pour protéger son image de marque

    Chouette, menaces et pressions pour obtenir quelque chose qu'ils ne sont pas obligés de faire par la licence ? Si c'est ça ta conception du libre, je préfère franchement l'optique des NC, eux au moins ils sont francs.

    Si vous autorisez quelqu'un à ne pas reverser ses modifs en public (c'est à dire soit la réserver à ses propres clients qui ne la reistribueront probablement pas soit les garder pour lui) alors respectez l'autorisation que vous donnez vous même. C'est le minimum.

    Là ça fait un peu j'engueule tous ceux qui ne donnent pas tous les droits que j'ai imaginé mais j'engueule aussi ceux qui s'en servent.
  • [^] # Re: NC en photo

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal De la paranoïa du NC et de l'égoïsme du ND. Évalué à 5.

    J'y penserai quand je revendrai des logiciels libres. Pour l'instant ça n'a jamais été le cas.
    Mais en même temps je n'ai encore jamais mis de NC à un logiciel. Peut être que tu ne vois pas pourquoi je fais ce tri mais au moins mon tri est cohérent.

    Mais moi je vois uns très grosse différence : le logiciel est utilitaire. La morale ou l'éthique attachée à la diffusion d'un outil (ce pourquoi il est libre) n'a pour moi aucune relation avec la diffusion artistique.


    > Donc pourquoi vouloir obliger (en mettant -NC) quelque chose aux autrse que tu ne respectes déjà pas pour toi?

    J'ai toujours respecté les NC.
    Savoir si on fait du NC ou pas est un choix et un droit de l'auteur. Si l'auteur *choisit* de ne pas indiquer le NC, alors je respecte tout à fait la volonté de l'auteur et je m'en accomode très bien. Je ne dis pas qu'il faut mettre du NC partout et sur tout, mais que ça peut avoir du sens, suivant le contexte, l'oeuvre, et l'auteur.
  • [^] # Re: NC en photo

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal De la paranoïa du NC et de l'égoïsme du ND. Évalué à 2.

    > Car pour le moment, j'ai plutôt l'impression que les personnes faisant du -NC pour leurs
    > oeuvres ne font jamais de code libre vu l'argumentation fournie pour le -NC qui est tout à
    > fait retranscriptible au code logiciel...

    Je vais me faire critiquer mais si on créé une licence NC bien foutue et prenant en compte les cas spécifiques aux logiciels (on fait de l'argent en publiant ou en vendant une photo, donc en l'exploitant directement ; mais quid du logiciel qui fait tourner une plateforme commerciale, est-il couvert par la NC ? le devrait-il ?) au moins j'étudierai la question sérieusement pour certaines choses.

    Par contre je vois au moins un élément majeur qui me permet de faire immédiatement la distinction entre une photo et un logiciel et de n'avoir aucun problème à ajouter un NC sur une photo : le logiciel est utilitaire, la photo est un but en soi.
  • [^] # Re: NC en photo

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal De la paranoïa du NC et de l'égoïsme du ND. Évalué à 6.

    Dans le monde du "logiciel libre" non. Quoi que c'est principalement parce que tout le monde parle de "logiciel libre" en faisant référence à la FSF (mais ne pas oublier que d'autres visions existent, comme celle des BSDistes). Je ne trouverai pas malsain que d'autres personnes puissent se faire une autre idée de ce qu'est la notion de liberté associée au logiciel (après tout GNU aussi met des contraintes dans ses licences, le copyleft en est une).

    Par contre dans le journal au départ on parle aussi visiblement d'autres contenus que le logiciel (puisque notre auteur de départ parle d'interprète je suppose qu'il envisageait au moins la musique). Là je ne vois aucune raison de s'enchaîner à la vision de la FSF.

    En fait c'est même l'inverse, je vois une très bonne raison de ne pas s'enchaîner à la vision de la FSF quand on sort du logiciel. La vision de la FSF est faite en donnant un point de vue utilitaire au logiciel. Il s'agit de redonner le contrôle de l'outil à celui qui l'utilise et de ne pas être soumis l'outil (l'histoire originelle de l'imprimante avec RMS le montre bien). Or justement, d'aspect utilitaire à une chanson (par exemple), il n'y en a pas. Et du coup il n'est pas inconcevable d'adapter la notion de liberté autrement.

    Donc que non, effectivement, il est hors de question d'associer les NC ou ND au "monde du logiciel libre", mais je nie le droit à quiconque de parler au nom du "monde du libre". La FSF n'a pas le monopole de la liberté, et n'a aucune légitimité pour en donner une définition. La liberté appartient à tous.
  • [^] # Re: NC en photo

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal De la paranoïa du NC et de l'égoïsme du ND. Évalué à 3.

    En même temps, quand quelqu'un gagne des sous en revendant le travail d'autrui (ce qui est le cas des magazines avec CD) ça ne me semble pas totalement illogique qu'ils reversent quelque chose à l'auteur si ce dernier le demande.
  • # Moauis

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal De la paranoïa du NC et de l'égoïsme du ND. Évalué à 5.

    Il ne faut pas employer ça à toutes les sauces mais ces licences ont aussi leur rôle.

    Par exemple pour du texte d'opinion, le ND n'est pas totalement dénué de sens. Modifier ce texte peut être fait en en dénaturant son sens. Quelqu'un a déjà de toutes façons le droit de refaire un texte similaire, avec les mêmes arguments, mais ce texte là a un sens précis, que je ne souhaite pas voir détourner;

    Pour le NC c'est simplement "si quelqu'un en fait des sous, vu qu'il utilise mon travail, il est naturel que j'ai ma part". Peu importe que ce soit la multinationale ou l'interprète à qui ça permet de manger.
    Et si tout ceci n'est que pure fiction de ma part, c'est que finalement personne ne fera de sous dessus et qu'au final le NC ne gênera personne.

    Le seul défaut du NC c'est de qualifier ce qui est commercial ou pas. Un site avec de la publicité ? l'inclusion dans un magazine payant qui couvre ses frais ? S'il y avait des clauses plus claires sur ce terrain, moi j'utiliserai beaucoup plus le NC justement.


    En fait contrairement à toi c'est plutôt le SA qui me parait avoir le moins de sens. Je reprendrai l'argument que tu donnes sur le NC. Si quelqu'un ne partage pas ça te diminue quoi à toi ? Au final ça ne change rien pour toi, rien pour ta personne, et les autres sont toujours capable d'aller chercher ta propre version et de la rediffuser s'ils le souhaitent. C'est facile vu que justement on cite ton nom et ta source avec le "BY".

    Attention, je ne dis pas que le SA est à éviter, loin de là, mais c'est la partie la plus idéologique, et au final celle qui a le moins d'effet au final.



    Par contre, j'attends beaucoup des licences avec certaines clauses. Notamment :

    - une clause d'abandon de type "le contenu tombe dans le domaine public X années après la mort de l'auteur" où X est entre 0 et 5. Par défaut c'est 70, ce qui est énorme et problématique : difficile de savoir ce qu'il se passera dans 70 ans et si cette licence ne posera pas des problèmes, par exemple vis à vis d'une autre licence libre incompatible qui sera la "répandue" à cette époque.

    - une clause d'abandon de type "si l'auteur ou l'ayant droit n'est pas joignable après X mois et une recherche raisonnable, alors le contenu tombe dans le domaine public" (oui, c'est juste une version plus générique de la précédente). Ca résoudrait beaucoup de problèmes associées aux contraintes des licences (que ce soit pour la personne qui souhaite faire sauter un NC et qui a besoin de joindre l'ayant droit ou pour un changement de licence sur une oeuvre ou un projet avec plein d'auteurs).

    C'est une clause en particulier qui me parait *beaucoup* plus raisonnable que le "donnez moi vos copyrights" qui est actuellement utilisé sur les oeuvres et projets collaboratifs pour palier ce problème.

    - Eventuellement une clause de "demi NC" où un % de rémunération est arbitrairement fixé en fonction du bénéfice fait avec l'oeuvre (genre : si tu veux faire commerce et que le montant du bénéfice dépasse une certaine franchise, alors par défaut tu dois me reverser % du bénéfice fait grâce à l'oeuvre). On résout le problème de la multinationale comme de ton interprète qui travaille pour manger (sans empêcher de conclure un autre accord).
  • # Oui mais

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal SàT: un client jabber (et oui, encore !). Évalué à 1.

    C'est ce que fait Telepathy mais perso je n'ai pas bien vu l'intérêt.

    - Au lieu que chaque appli utilise une lib jabber, chaque appli va utiliser dbus avec une api ou un protocole propre à ton serveur local. Je ne vois pas bien où on gagne en simplicité.

    - Le fait d'avoir un proxy local toujours "up" avec plein de clients revient à refaire en local l'architecture de jabber : Le serveur Jabber sait déjà gérer les événements quand tu n'es pas connecté et te les renvoyer plus tard, pas besoin d'avoir un proxy local "toujours connecté" qui redispatche. De même ton serveur sait déjà gérer des clients multiples, pas besoin d'un proxy local là non plus.

    Le seul gain est celui que tu donnes, pouvoir cliquer sur le roaster d'une appli pour que ce soit une autre qui ouvre la fenetre de discussion. En pratique j'ai du mal à voir l'intérêt que ça aurait mais peu importe : ça va nécessiter de développer un mini protocole pour savoir passer un truc d'une appli à l'autre, ou dire à laquelle on destine quoi. Au final ça aurait pu être fait en n'implémentant que la couche dbus sur tes applications, que l'application qui gère le roaster sache envoyer un message "ouvre une conversation sur X" à celle qui gère les discussions. Chacun peut garder sa connexion directe au serveur jabber, tu n'as pas besoin d'avoir un proxy local jabber pour ça.

    Non parce que à force tu vas te rendre compte que ça serait même méga génial que ton petit proxy dbus puisse aussi converser avec une appli distante sur ton NAS par exemple. Là tu vas ouvrir ton proxy "local" au réseau. Au final tu auras juste recréé un nouveau serveur jabber, ou plutot un proxy.
  • [^] # Re: Délégation du droit de vote

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal HADOPI: mon député n'a pas voté.... pourtant.... Évalué à 3.

    Bof, si tu demandes clairement à ton voisin de voter "non" pour toi, sachant que ton vote sera individualisé du sien (il ne s'agit pas de faire compter son vote double), je le vois très mal appuyer sur le bouton "oui".

    Ca se verrait, et au pire il le ferait une fois avant d'être étalé par tous les autres pour manque de confiance. Au pire il dit "je ne le ferai pas". Le risque est limité.
  • [^] # Re: C'est moins grave que si …

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal HADOPI: mon député n'a pas voté.... pourtant.... Évalué à 4.

    Il faudrait relever et étiqueter tous ces députés qui disent blanc et votent noir. C'est presque ce qu'il y a de plus grave pour la démocratie (ceux qui ont voté pour Hadopi en soutenant la loi on peut penser qu'ils sont crétins mais au moins ils sont cohérents et fonctionnent sur le principe de notre démocratie).