Je ne suis pas sur de comprendre ce que tu veux dire.
Les 4 points que j'ai cités sont tous à la fois des changement de paradigme, mais également des ajouts de fonctionnalité.
Par exemple, krunner peut être tout aussi bien vu comme un changement de paradigme, vu qu'il est directement lié à l'aspect sémantique du bureau, que comme un outil avec des fonctionnalités supplémentaires.
Autre exemple, l'aspect sémantique peut être vu comme la fonctionnalité de pouvoir rajouter un tag à un fichier et d'utiliser ce tag pour la recherche de fichiers.
Autre exemple, l'aspect plasmoid peut être vu comme la fonctionnalité de pouvoir ajouter des widgets sur le bureau (mais aussi comme le changement de paradigme selon lequel le bureau n'est plus une collection passive de fichiers et lanceurs, mais un endroit sur lequel se trouve les outils de base pour travailler).
Évidemment, il est toujours possible de trouver des fonctionnalités manquantes à certains logiciels, et ce qu'ils soient libres ou proprios.
Du coup, j'ai un peu du mal à comprendre ce qu'apporte l'exemple de l'édition collaborative de LibreOffice.
En quoi l'absence de cette fonctionnalité est un preuve plus importante du défaut d'innovation du libre que l'absence de la fonctionnalité "permet de lancer un logiciel en tapant uniquement les 3 premières lettres d'un mot clé associé" pour un logiciel non libre tel que le lanceur de windows 7 (si je ne m'abuse) ?
(en d'autres termes: en quoi mes exemples se limitent à l'interface ou l'ergonomie ?)
Il y a des éléments avec lesquels il faut tenir compte lorsqu'on compare "l'innovation sous linux vs. la copie".
Au final, tout ces éléments font que l'innovation sous Linux ne sera pas utilisée et/ou pas remarquée.
Ce n'est pas un hasard si Gnome ou KDE ont eu autant de succès il y a quelques années. Ces deux bureaux étaient relativement similaire à celui de Windows. Il y avait d'autres bureaux plus innovants, avec des usages différents. Mais Gnome/KDE ont eu du succès justement parce qu'ils ressemblaient au bureau de Windows.
Ce n'est pas parce que sous Linux, on copie uniquement Windows. Mais c'est parce que beaucoup des utilisateurs de Linux (en particulier quand ils viennent "du grand public") veulent retrouver ce qu'ils connaissent déjà. Et donc, forcément, cela favorise les copies.
Un autre élément est que pour être reconnu en tant qu'innovation, celle-ci doit dans un premier temps être imposée.
Par exemple, imagine Facebook fait selon les principes du libre: on se serait retrouvé avec plein de site exploitant le protocole ouvert, et jamais tu n'aurais dit "voilà encore une innovation du libre", mais ça aurait été juste une évolution générale du web.
Imagine OpenOffice ayant introduit les rubans. Évidemment, personne n'aurait apprécié et OpenOffice aurait perdu plein d'utilisateurs, au point d'éventuellement disparaitre. Si OpenOffice est un succès, c'est parce qu'il ressemblait à MSWord. Si qlq'un avait introduit les rubans sous Linux, ça serait totalement passé inaperçu (et p-e que ça a déjà été fait. Au fait, KWord innove en utilisant le concept de "cadres". Évidemment, quand on parle d'innovation de l'interface de traitement de texte, tout le monde pense aux rubans et supposent que rien n'est fait dans le libre alors que cette approche par cadre est tout aussi innovante).
De manière amusante, lorsque KDE introduit un bureau basé sur les plasmoïds en 2008, c'est "juste un bureau normal avec des widgets", lorsque Windows introduit les tuiles dynamiques en 2011, c'est une innovation. Lorsque le libre innove, on se rattache à ce qui existe déjà dans le proprio et qui est plus connu. Lorsque le proprio innove, comme il impose l'innovation, les gens ressentent la fracture que cet usage implique et ensuite en conclut que c'est une innovation.
Bref, le bureau sous Linux n'innove pas moins, mais c'est beaucoup moins visible car il laisse le choix à l'utilisateur d'utiliser le bureau comme il le veut.
Quelques exemples d'innovations libres, centré sur KDE qui est le bureau que j'utilise:
- les lanceurs par défaut hérité de Gnome-Do et quicksilver. Windows adopte cela seulement maintenant alors que ça existe sous KDE depuis le début de KDE4.
- le bureau basé sur les plasmoïds de KDE4. C'est le premier bureau à ma connaissance à changer la vision "le bureau est un bureau avec fichiers et lanceurs". Le bureau de KDE4 n'a ni dossier ni lanceur, sauf si on y ajoute des plasmoïds qui font ça (et en général, c'est ce que font les utilisateurs, ce qui prouve mon premier point), et se base sur la possibilité d'y placer des outils effectuant différentes tâches.
- le bureau sémantique. De nouveau, KDE est le seul à ma connaissance. De nouveau, la majorité des utilisateurs de KDE ne l'utilise pas, et diront ensuite que Windows innove lorsque Windows le fera.
- les activités sous KDE4. Celles-ci permettent de travailler totalement différemment de l'approche habituelle et pousse plus loin le concept de bureau virtuel. De nouveau, peu utilisé.
Euh ?
Je ne fais pas du tout, mais pas du tout, mon calimero.
(et je ne trouve pas du tout la physique mal représentée, je ne vois pas où tu as été cherché ça. J'ai juste fait une lapalisade: si personne ne fait d'action qui "remercie" le physicien, alors le physicien n'est pas remercié. Cela ne veut en rien dire que le prix Nobel est le seul remerciement qui existe. Simplement, c'en est un parmi d'autre)
Je dis juste: au lieu de voir le prix Nobel de physique comme un truc dont la motivation est de soutenir un chercheur, on peut voir le prix Nobel de physique comme un truc dont la motivation est de donner une récompense sociale (c-à-d qui va au delà d'une restriction au groupe des physiciens, mais qui concerne leur rôle dans la société) au progrès fait dans un domaine.
Cette deuxième vision fait que ton commentaire n'est plus pertinent: si le récipiendaire du prix Nobel n'est qu'une "excuse" pour le prix Nobel, alors, on s'en fout de le donner à un vieux.
Ce que je veux dire, c'est:
sans le prix Nobel de physique (et tout les autres prix du genre), les physiciens travaillent dans leur coin, personne "hors physique" ne leur dit rien et "socialement", c-à-d dans la société en général (et pas dans le groupe des physicien), ils ne sont jamais remerciés lorsqu'ils font des avancées.
Pour moi, l'intérêt du prix Nobel de physique est surtout là.
On s'en fout du récipiendaire, on s'en fout du prix monétaire (sauf que celui-ci traduit l'importance sociale, car plus la société trouve que la physique n'est pas importante, plus le prix sera bas), on s'en fout de ce que ça apporte à l'individu qui reçoit le prix.
Ce qui est important, c'est qu'à un moment, on a des "non-physiciens" qui disent à des physiciens que le succès de leur travail est quelque chose que la société doit applaudir.
Le récipiendaire dans le cas du prix Nobel de physique n'est pas important.
Dans le cas de la physique, il est très très difficile de trouver un "jeune" pour lui donner un prix de type Nobel (car soit il faut du temps pour que l'avancée se révèle pertinente, soit il faut du temps et de l'expérience pour devenir chef de projet).
Par contre, il l'est dans les prix "internes" dont on ne parle pas publiquement, et qui sont suffisamment nombreux.
Aucun physicien ne prétend jamais qu'une théorie est vraie. Ça, c'est du ressort de la philosophie, pas de la science (et la science, au contraire, pousse à conclure que ces théories ont beaucoup de chance d'être incorrectes: les théories tout autant sures d'il y a 100 ans ont été par la suite réfutées, pourquoi penser que ça serait différent aujourd'hui).
Par contre, ce qui est intéressant, c'est de récompenser ceux qui ont fait avancer les choses.
La gravitation de Newton était fausse, mais a été indispensable pour arriver là où on en est (qui est sans doute également faux).
Je pense que les récipiendaires des prix Nobel de physique n'en ont rien à foutre de l'utilité pour eux d'un tel prix. Par contre, l'utilité, c'est de dire que faire avancer la science est quelque chose qui mérite une récompense sociale (pas pour les individus, mais en tant que projet social), et le prix Nobel de physique a plus d'utilité pour son rôle social que pour ce qu'il apporte individuelle au récipiendaire.
Le prix Nobel de physique est rendu quand la contribution s'avère pertinente.
Par exemple, Higgs et Englert avaient respectivement 35 et 32 ans quand ils ont développé la théorie qui leur a valu le prix Nobel alors qu'ils avaient alors > 80 ans.
Leur donner le prix Nobel avant aurait été stupide, vu que rien ne prouvait que leur contribution était plus importante que la centaine d'autres théories de l'époque qui se sont par la suite avérées ne pas correspondre aux observations.
Personnellement, un prix pour aider une carrière, je trouve ça stupide: si tu es bon, tu es bon, tu n'as pas besoin de prix pour ça (et j'ai l'impression qu'en France, on préfère parfois un candidat ayant reçu un prix mais étant moins bon qu'un autre, juste parce qu'on se base plus sur le prix que sur le potentiel du candidat).
Je pense qu'on voit aussi certains ne plus trop se fouler après avoir obtenu un bon poste suite à un prix.
Aujourd'hui ils ne le sont pas tout simplement parce que ce genre de démarche demande du temps et de l'énergie, pour un résultat en général très peu valorisant.
Le fait que les électeurs ne changeront pas est illustré par certains faits.
Par exemple, dans les universités belges, il y a des assemblées d'étudiants, où ceux-ci ont un poids énorme dans les décisions prises, qui sont des décisions ayant un impact direct sur tout les étudiants.
Pourtant, c'est une victoire quand les élections dépassent les 20% de participations.
On a donc une situation où les étudiants universitaires (qui est en plus une population en général intéressée à s'investir et à débattre) sont mis exactement dans une position où ils peuvent accéder à tout ce qu'ils veulent niveau participation, sur des sujets qui les concernent directement, tels que comment sera gérer l'argent de leur inscription.
Et pourtant, la majorité ne le fait pas.
Bref, "c'est parce qu'on ne les met pas en situation", c'est une réponse facile, mais très très peu réaliste.
Je pense pas que les électeurs soient aptes à juger de ça.
Entre un politicien A qui a pris des décisions stupides en période de bonne conjoncture et qui termine avec un budget positif et un politicien B qui a pris des décisions intelligentes en période de mauvaise conjoncture et qui a évité le pire mais a terminé avec un budget négatif, les électeurs vont majoritairement dire que A a été bon et B a été mauvais.
Autre exemple: si le ministre du budget réduit de 50% le budget pour la recherche, est-ce que c'est une bonne idée ou une mauvaise idée.
C'est p-e une bonne idée: p-e que ce financement n'était pas utilisé à bon escient.
C'est p-e une mauvaise idée: p-e que ce financement était un très bon investissement qui aurait porté ses fruits 20 ans plus tard.
Les électeurs sont les premiers à ne même pas comprendre la complexité de ce genre de question et à tout ignorer des spécificités des secteurs financés.
Il existe une façon simple et objective de définir ce qui est un service au client ou pas. C'est d'ailleurs celle utilisée pour détecter la vente liée du lot: est-ce qu'il existe des compagnies à destination de ces clients qui ne font QUE ce service ?
Si c'est le cas, c'est que le service en lui-même est une activité rentable que demande le client (sinon, pourquoi aucune entreprise n'a pensé à exercer cette activité en se débarrassant des activités annexes, ce qui permet d'atteindre une plus grande portion d'utilisateurs ?).
Est-ce qu'il existe des entreprises qui ne font aucune vente, mais uniquement du transport vers les clients ? DHL, fedex, ups, …
Est-ce qu'il existe des entreprises qui ne font que des magasins de livres à destination du grand public, mais dont les vendeurs de livres sont des employés d'une autre compagnie ? (pareil pour l'emballage cadeau, pareil pour les conseils, …)
Le bourrage de crane du lobby des libraires fonctionne à fond…
Ahah, que répondre à ça :)
"si tu n'es pas d'accord avec moi, c'est que tu as eu le cerveau lavé par les illuminati du livres qui viennent chez toi pendant que tu dors."
sinon ils auraient simplement eu besoin de les traîner devant les tribunaux.
Sans doute qu'ils sont plus malins que ce que tu crois. L'esprit de la loi est avant tout une question de juste milieu, et pour TOUTE loi, on peut pinailler et prétendre qu'untel ne respecte pas l'esprit de la loi. En d'autres termes, si l'État attaque dès que l'esprit de la loi n'est pas respecté, cela veut dire que tout ne peut absolument rien faire sans avoir peur que l'État t'attaque.
Ce que fait l'État ici, c'est: "Ok, on n'était pas clair. Là, on clarifie, mais qu'on ne vous y reprenne plus", ce qui est justement raisonnable et intelligent.
Tu trouves ça fou. Je vais te dire une loi universelle sur les entreprises (et les hommes en fait): si un bouton existe, il existera alors toujours quelqu'un pour appuyer dessus.
Exactement. Voilà pourquoi ce qui a été fait est malin: que tu fasses n'importe quelle loi, tu ne peux jamais penser à toutes les possibilités (surtout les possibilités qui apparaitront 20 ans plus tard), mieux vaut un système où on patch qu'un système où on ne fait rien du tout parce qu'on risque de se faire critiqué pour ne pas avoir pensé à une situation difficilement concevable.
C'est bien le rôle de l'État que de faire en sorte de limiter le nombre et les effets des boutons à disposition des entreprises pour protéger l'intérêt général.
Exactement. À l'époque, en 1981, la situation d'Amazon était difficilement imaginable. Et il faut être de mauvaise foi ou stupide pour prétendre qu'à l'époque, le législateur a été stupide de ne pas penser à absolument tout y compris dans les délires les plus fous.
Quelqu'un de malin dirait plutôt: on fait une loi qui convient le mieux pour la situation actuelle et quelques possibles situations futures, mais on sait très bien qu'il y a une grande chance que dans 30 ans, on doive ajouter quelque chose. Et quand on en aura besoin, on le fera.
Le fait que certains sont choqués par cette procédure ne fait que me donner l'impression que ceux-là parlent sans avoir compris la réalité.
On s'en fout des frais de port jusqu'au magasin ou du loyer du magasin: ce ne sont pas des services au client, ce sont des frais de fonctionnement.
Les frais de port sont des services au client: le client ne doit pas se déplacer.
Si tu prenais comme exemple une librairie qui fait également restaurant et qui offre le repas gratuit en échange de l'un achat de certains livres, alors, oui, il y aurait un problème.
je dois bien payer mon livre chez Amazon pas moins cher que chez le libraire
Non, tu paies le même prix, mais pas pour la même chose: tu as un service supplémentaire.
Pourquoi ne pas dire: à l'achat d'un livre, vous avez un deuxième livre gratuit. Selon toi, ça ne change rien à la décote, alors que c'est clairement le cas.
Mais comme dit par ailleurs, la discussion pour toi n'est pas une question de logique, c'est une question d'idéologie. Il existe une hypothèse parfaitement raisonnable où l'État s'en contre-fout des libraires, et ne fait ça que par logique de la loi de 1981 (ce qui est la chose la plus logique à faire). Toi, tu tiens absolument à y voir un complot d'aristocrates qui boivent du champagne achetés avec nos impôts. C'est TON problème.
Moi, tout ce que je remarque (cf. mon premier commentaire), c'est qu'il y a ici un groupe qui semble perdre tout aussi rapidement son sens critique quand il s'agit de politique que certain féministe lorsqu'il s'agit d'employer "mansplaining" (désolé, c'est plus fort que moi de de nouveau montrer à quel point tu illustres parfaitement "la paille dans l'œil du voisin").
C'était juste des chiffres imaginaires pour expliquer le mécanisme du calcul qui illustre le loophole utilisé par Amazon pour respecter la lettre de la loi, mais pas l'esprit de la loi.
Tu noteras également que le résultat est 35% de décote !
Refaisons le calcul avec 1€, et ça fait une décote de 15% au lieu des 5% légaux.
(au final, peu importe ce que tu utilises comme frais de port, on voit qu'il y a toujours une décote supérieure à celle légale)
C'est fou à quel point beaucoup de gens ont une vision totalement délirante de la loi et de son fonctionnement. Ce sont les mêmes qui ensuite rigolent quand Mme Michu fait un truc stupide avec son ordinateur, pourtant bien moins ridicule. Au moins, Mme Michu ne prétend pas ensuite que son avis est pertinent.
Dans la loi, la "lettre" et l'"esprit" sont deux aspects différenciés (fait donc une recherche là-dessus). Ce qui compte, au final, c'est l'esprit de la loi, dont l'interprétation est laissée au juge (et à ses pairs, ce qui évite très facilement les abus).
Violer l'esprit de la loi est lui-même condamnable.
Donc, lorsqu'on dit "Si quelqu'un réussit à truander "légalement" en trouvant des défauts dans la loi", il s'agit bel et bien d'un truand: le fait d'exploiter des défauts dans la loi fait de lui un individu condamnable, et donc un truand.
En d'autres termes: appliquer une loi à la lettre mais pas selon son esprit, c'est être un truand. Ici, le législateur a reconnu qu'Amazon appliquait à la lettre mais pas à l'esprit. C'est donc bel et bien "le problème d'Amazon", vu que Amazon a commit un acte légalement condamnable.
Euh… Justement, cette loi "anti-amazon" corrige l'erreur faite par l'État.
La loi qui a été contournée date de 1981. À l'époque, un service de vente par correspondance si globalisé et avec des frais de fonctionnement relativement faible était difficilement imaginable.
L'"erreur" était donc totalement raisonnable, et il faut vraiment être de mauvaise foi (ou être un peu con) pour prétendre que c'est blâmable.
X = "le prix du livre est fixé par l'éditeur, mais on peut pratiquer une décote de 5% sur ce prix, mais pas plus"
Ce que faisait Amazon était le suivant:
pour un livre de par exemple 10€, avec un frais de port qui coute en pratique disons 3€ à Amazon, Amazon pratiquait le prix total suivant: 9.5€.
Il disait: frais de port gratuit + décote de 5%
En réalité, cela correspond à des frais de port complet (3€) + une décote de 35% sur le prix du livre.
En d'autres termes: Amazon pratiquait une décote plus importante que ce qui est imposé par la loi, mais camouflait ça dans les frais de port gratuit.
Maintenant, avec la nouvelle loi, les 5% ne s'applique que sur les frais de port pour Amazon (et ces frais ne peuvent plus être gratuit).
Donc, avec des frais de port de 0.01€, le prix total vaut 10.01€, ce qui n'est plus un problème, car 10.01 > 9.5.
Personnellement, quand je vois cette loi, voici juste ce que je vois:
- l'État dit "si vous vendez des livres, vous faites X"
- les vendeurs de livres disent: "nous, on fait X, mais Amazon a trouvé une astuce pour contourner X et donc, en pratique, ne fait pas X".
- l'État dit "on rajoute une loi qui évite qu'on contourne X"
Seulement, voilà, les geeks ont tôt fait de crier à l'infamie de l'État qui se plie aux 4 volontés d'un lobby dépassé.
Et si la réalité était plus simple: l'État n'en a RIEN À FOUTRE de sauver les libraires. Par contre, quand les libraires disent que Amazon contourne X, ils ont raison. Du coup, l'État n'a pas beaucoup d'argument à avancer pour justifier ne rien faire. Alors, l'État fait son petit patch (avec les habituels discours creux pour rassurer les libraires râleurs), qu'il sait inutile, mais qui au moins permet d'empêcher un vrai contournement et de faire arrêter de râler les libraires.
Pendant ce temps-là, bien conforme à la pensée "tous pourris" dominante, les geeks n'arrivent pas à analyser la situation autrement que par un complot des lobbys et un échec du gouvernement.
(C'est évidemment pas forcément la vérité. Ce qui me choque, c'est que personne n'a émis cette hypothèse, ce qui prouve à quel point les geeks sont enfoncés dans le schéma de pensée "tous pourris" et que ça déforme fortement leur réflexion vu qu'ils n'ont même pas été conscient qu'ils passaient à côté d'autres hypothèses)
J'aimerais reprendre l'idée à laquelle tu réponds d'une autre manière.
On a un mécanisme. Ce mécanisme, c'est: on a une impression inconscience des individus. Cette impression est sexiste. Il y en a qui se laissent baser sur cette impression plus facilement que d'autres (et c'est pour ça que certains ont l'air plus sexiste), mais on est tous plongé dedans. Homme comme femme, d'ailleurs.
Cette impression fait que, en gros, on a un biais dans le choix de nos dirigeants: à caractéristiques identiques, une femme convaincra moins qu'un homme (en gros, on se retrouve avec un biais "femme forte", par rapport aux dirigeants hommes où on en trouve des beaucoup moins fort (qui a dit Hollande ?)).
Vu que ce biais affecte tout le monde, il affecte aussi les femmes: elles assimilent également inconsciemment que la norme d'une femme en politique est d'avoir un certain degré de caractère. Du coup, ça influence également inconsciemment ses propres choix, aussi bien au niveau du vote que du choix de carrière.
Du coup, ce qu'on constate, c'est qu'en niant qu'il existe dans l'inconscient des "caractéristiques masculines et féminines" (mais pourquoi ce serait sexiste de pointer un fait, du moment que ce fait n'est pas considéré comme naturel à ces caractéristiques ?), on renforce ces caractéristiques, car le cercle se perpétue.
Si Tatcher a effectivement été "individuellement féministe" en se libérant elle-même, elle a d'un côté prouvé que certaines femmes peuvent avoir du caractère (ce que même les sexistes conscients savent), mais également que: 1) c'est rare (et donc ça renforce l'a priori sexiste comme quoi les femmes ont naturellement moins de caractères), 2) c'est une caractéristique à avoir pour qu'une femme puisse gouverner (et renforce donc l'a priori sexiste comme quoi une femme qui dirige doit prouver qu'elle a un fort caractère).
Au final, comme tu le dis, le problème est en amont. La question est: les hommes et les femmes de 40 ans ont grandi avec les valeurs d'il y a 40 ans.
Alors, on fait quoi ? On les laisse faire ce qu'ils veulent. Sauf que s'ils font ce qu'ils veulent (par exemple, ne pas aller en politique pour une femme parce qu'il y a le ménage à faire), ça éduque les enfants d'aujourd'hui avec ces mêmes valeurs.
Bref: les enfants d'aujourd'hui acquièrent leur valeur avec des faits tels que "Tatcher était au pouvoir", et ce de manière inconsciente bien plus efficacement qu'on le croit. Dire "au fait, sachez que toi aussi, petite fille, tu peux faire de la politique" ne changera rien à ça.
La politique n'est pas fondamentalement masculine, mais la politique de notre société actuelle l'est, et le sera pour longtemps, vu que tout les politiciens d'aujourd'hui ont une conception inconsciente de la femme en politique qu'ils reproduisent et qui sert à définir la conception inconsciente de la prochaine génération.
(évidemment, les choses changent petit à petit. c'est juste pour pointer que "il suffit de dire aux petites filles qu'ils peuvent ne pas faire le ménage et faire de la politique", c'est pas une bonne solution)
Posté par j-c_32 .
En réponse au journal Point BZH.
Évalué à 6.
C'est toi qui parle d'AOP.
Oui, dans le sens large du terme, incluant donc l'équivalent américain.
Et ça va les emmerder comment ? S'ils ne veulent pas faire de site, ça ne change rien pour eux, s'ils ont déjà un site, ils ne vont pas le migrer, au pire demander un domaine pendant la période de réservation.
Ça va dévier une partie des clients vers un site qu'ils ne contrôlent pas.
Quand Mme Michu clique sur le premier lien chateau-machin-truc et clique sur la bannière clignotante "achetez du vin" (qui évidemment renvoie vers l'achat de la piquette du type, à la manière de ces trucs clignotants "download"), c'est chateau-machin-truc qui y a tout à perdre.
Sans compter la mauvaise pub d'un service merdique et des prix gonflés.
Si c'était pas un problème, pourquoi diable penses-tu que les entreprises ont en général plusieurs domaines dans des TLD différents ?
On dirait que tu ne connais rien du tout à internet.
Parce que tu crois qu'une vérification va leur simplifier la vie ? C'est tout le contraire, s'ils veulent un nom de domaine qui appliquerait ce genre de vérification, il leur faudra tellement de procédure que ça les ferra bien chier. Et ils râleront que c'est chiant de créer un site.
Mais bordel, pourquoi diable feront-ils un site en .vin, vu que ça ne les intéresse pas ?
Tu comprends ce que je dis: ils disent juste: "nous, on s'en contre-fout, de .vin, sauf qu'avec vos conneries, nos clients potentiels vont se faire avoir par des squatteurs et c'est NOTRE argent et NOTRE réputation qu'on perd. Alors, soit vous n'ouvrez pas .vin, soit vous garantissez qu'ils ne seront pas squatté".
Franchement, en quoi c'est dur à comprendre ?
Vu que ce n'est pas l'ICANN qui gèrent le TLD, ils n'ont pas à le faire. Mais en pratique, ça ne se règle pas d'une seule façon. Il y a la demande de céder le nom, la menace de passer en justice, la mise devant la justice… Ce n'est pas une entité privée qui s'occupe de vérifier ça en cas de conflit, c'est la justice. Et ça tombe bien, pour le droit des marques, il y a des accords internationnaux qui facilitent ça, contrairement au régime des AOP.
C'est exactement ce que je dis:
à l'heure actuelle: les vignerons n'ont rien à faire.
avec cette connerie de .vin: les vignerons devront se faire chier à aller en justice pour baquer les squatteurs supplémentaires qui ont été CRÉÉ de toutes pièces par l'ICANN parce que l'ICANN a choisi de faire les .vin.
Tout ça parce que 2-3 geeks ne veulent pas qu'on "freine le super progrès d'internet" et refusent de réfléchir 2 secondes.
Ce qui me tuent, c'est que si ça avait été "l'état français veut créer un nouveau TLD pour les vins, mais les vignerons y voient plus d'inconvénients que d'avantage", tout ceux qui critiquent les vignerons ici critiqueraient "cet idiot d'état qui ne sait même pas ce qu'il fait".
Après, c'est bien de critiquer l'état français, mais on a celui qu'on mérite: si on est assez con pour faire ça, 'faut pas espérer ne pas être pris pour un con.
Sauf que l'ICANN ne vient rien faire chez les vignerons. S'ils ne font rien, ça ne changera rien pour eux.
Si: ils créent un TLD spécialement prévus pour que des squatteurs viennent dévier les clients des vignerons (ce qui a un impact sur leur bénéfice et leur réputation).
Posté par j-c_32 .
En réponse au journal Point BZH.
Évalué à 3.
Ce qui fait qu'il faut produire du vin dans l'union européenne, c'est vachement réducteur pour un domaine Internet. Si on veut un truc européen, il y a déjà le .eu.
Si je ne m'abuse, les types qui râlent sont aussi les producteurs américains. Donc, non.
Pas plus que pour un .com ou un .turlutte
Exactement, chateau-machin-truc.com qui n'appartient pas aux producteurs de chateau-machin-truc ne devrait pas exister. L'ICANN est pas foutue d'éviter ça. Et là, on rajoute de la merde juste pour rajouter de la merde.
Je rappelle que les vignerons n'ont aucune utilité de ce nouveau TLD. Ce nouveau TLD ne servira qu'à emmerder les vignerons avec des profiteurs de domaine.
Ce que disent les vignerons, c'est: soit vous faites rien, soit vous vous démerdez pour que vos conneries n'aient pas d'impact sur nous.
Et comment tu vérifie ? Tu fais une procédure qui dure 3 mois pour réserver un nom de domaine pour être sûr que le type vend bien du vin appelé comme ça ? Question boulot inutile, ça se pose là. Comment tu prouve qu'un type au Chili, en Côte d'Ivoire ou au Vietnam ne fait pas du vin qui s'appelle chateau-machin-truc. Comment tu gère le cas du gars qui veut faire un site de classement de vin qui s'appelle rate.vin et qui devra se battre contre un vigneron qui créera sont vin 2 ans plus tard et qui l'appelera Chateau Rate.
Donc, là, t'es en train de dire que l'ICANN ne peut de toutes façons pas régler les conflits (ben oui, parce que si chateau-machin-truc français voit le domaine pris, d'après toi, il y aura dans 100% des cas une demande de résolution des conflits. 'faut être cohérent: soit ça pose pas de problème avec le système actuel et 100% des cas difficiles seront vérifiés par l'ICANN, soit ça pose problème avec le système actuel).
La vérification, c'est le problème de l'ICANN: si elle sait pas vérifier, ben elle ne crée pas de nouveau TLD et puis c'est tout, vu que les seuls qui veulent ce nouveau TLD sont les squatteurs.
Tout ce que dit les vignerons, c'est: soit vous faites rien, soit vous vous bougez le cul pour que vos conneries ne nous rende pas inutilement la vie plus difficile.
On s'adapte bien quand les gens postent des trucs stupides.
Donc si demain, l'ICANN décidait de déposer comme ça 4 tonnes de fumier devant chez toi, et que tu disais: "mais pourquoi ? si vous voulez vraiment déposer du fumier, faites le à un endroit qui ne me dérange pas", là, on pourrait te répondre: "ta gueule et adapte-toi" ?
Posté par j-c_32 .
En réponse au journal Point BZH.
Évalué à 2.
Justement, il y a déjà le problème.
Sauf que pour le .com, on ne va pas demander que l'entreprise prouve qu'elle est commerciale. Pour le .com, le problème ne peut pas être facilement résolu.
Pareil pour le .org (pas hyper compliqué pour le squatteur de se revendiquer organisation) ou .eu (il suffit de revendiquer des activités en europe).
Pour le .vin, là, il y a une bonne façon pratique de faire: dire que .vin, c'est pour les entreprises de production de vin reconnue (et comme tu le dis, c'est déjà le cas, sauf que par défaut, n'importe qui peut prendre le domaine avant que l'entreprise lésée intervienne, ce qui est le problème).
Ou ne pas ajouter .vin (apparemment, les vignerons n'en ont pas besoin. Du coup, c'est juste les forcer à se casser le cul,et payer, juste parce que les squatteurs veulent tenter leur chance).
Par ailleurs, tu dis une chose et son contraire: tu dis qu'il y a actuellement du squattage et qu'il y a actuellement des méthodes qui font que le squattage n'est pas possible/facile.
Les faits sont là: il y a du squattage sur .com, .org, … donc, il y aura du squattage sur .vin. Squattage qui peut être résolus si l'entreprise légitime intervient. Sauf qu'on peut très bien décider que pour .vin, l'usage des noms des AOP sont réservés aux AOP, ce qui est totalement logique pour un domaine en .vin (ce qui évite de devoir demander à l'entreprise légitime d'intervenir).
J'avoue que je ne comprends pas votre problème. Vous trouvez normal que chateau-machin-truc.vin appartienne à qlq'un qui n'a rien à voir avec le vin chateau-machin-truc ? Quel est l'intérêt, à part défendre une situation où des connards en profitent ? Quel est l'intérêt, à part créer plus de boulot inutile aux vignerons, qui ne leur rapporteront rien et peut éventuellement leur faire perdre quelque chose ?
Ça me dérange aussi cette impression que quand une personne non informaticienne critique un truc informatique, il y a toujours des informaticiens pour les prendre de haut (du genre: ils n'ont qu'à s'adapter à internet même quand internet fait des choses stupides).
Posté par j-c_32 .
En réponse au journal Point BZH.
Évalué à 2.
Merci pour le document (de 48 pages en anglais, le truc que tout bon vigneron connaît naturellement par cœur sinon c'est qu'un idiot qui ne s'est pas sorti les doigts du cul), apparemment, c'est moins foireux que je le pensais.
Reste que si une entreprise illégitime obtient le nom de domaine (parce que l'entreprise légitime ne s'est pas "sorti les doigts du cul"), l'entreprise légitime est forcée d'être rackettée (ou de se casser le cul et la tirelire pour régler le conflit).
Autre élément: l'entreprise légitime peut ne pas avoir l'intérêt ou les finances pour lancer un site web immédiatement. En d'autres termes, avec ta solution, toutes les entreprises légitimes sont forcées d'acheter leur domaine sans quoi ils subiront les effets négatifs d'un site profitant de leur renommée.
L'excuse "ils avaient qu'à y penser avant" me parait le résultat d'une mentalité puante: résoudre le problème se fait en 3 secondes et demi: l'ICANN vérifie que l'entreprise est d’appellation contrôlée (si elle n'est pas capable de faire ça, c'est qu'elle n'est de toutes façons pas capable de résoudre les conflits).
Tes autres solutions sont bien moins réalistes (cf. avant, + quid des entreprises pas encore connues d'une éventuelle association de vignerons ? le but n'est pas de défendre les petits intérêts des membres de l'association uniquement, mais d'éviter des situations absurdes).
Bref, la situation est effectivement absurde: oui, il y aura sûrement des entreprises légitimes qui se feront avoir par des entreprises illégitimes. Changer facilement les choses pour que ça n'arrive est du gagnant-gagnant, l'attitude des vignerons (même si je ne suis pas fan de leur capacité à râler) me parait plus intelligente et plus légitime que la tienne.
Posté par j-c_32 .
En réponse au journal Point BZH.
Évalué à 10.
Dernière modification le 27 juin 2014 à 13:22.
Tu donnes la réponse dans ta question, en disant "si qlq'un peut passer par là premier".
Le problème n'est pas que les vignerons sont lents, ils peuvent être très très rapides. Sauf que si qlq'un a été plus rapide qu'eux (et il y en aura sûrement), cela implique pour eux d'au mieux payer la taxe du troll qui s'est installé sur le pont qu'ils ont construit.
En gros, c'est une grosse loterie, similaire à ces jeux télévisés "le premier appel est le gagnant": dès que les portes s'ouvriront, tout le monde se ruera et le gagnant sera l'un d'eux pris au hasard.
À l'heure actuelle, tenter sa chance ne coute rien, ce qui implique que pour 1 compagnie légitime pour ce domaine, il y en aura ~1000 illégitimes dont le but est de gagner du fric sur le dos de la compagnie légitime, et la compagnie légitime aurait donc 1 chance sur 1000 de ne pas se faire avoir, même si elle s'est "sortie les doigts du cul".
C'est le fait que ce fonctionnement clairement malhonnête (pas au sens de la loi, mais au sens de la morale et de la logique) soit accepté qui est dénoncé.
Ce n'est pas une question de démonstration mais de méthode scientifique.
La méthode scientifique dit par exemple que entre une théorie complexe qui décrit très très bien les choses et une théorie simple qui décrit très très bien les choses, la théorie complexe est fausse et la théorie simple est vraie (jusqu'à preuve du contraire, évidemment).
C'est la méthode scientifique qui écarte Dieu, pas le résultat d'une démonstration.
Si on prends 10 communautés, leur « valeur » (économique, morale, whatever…) allant de 1 à 10. Si on les regroupe dans une seule communauté on peut légitimement imaginer que cette communauté aura une valeur de 5. Ce sera donc « par le bas » pour les communautés qui scoraient à 6, 7, 8, 9 et 10 individuellement, mais ce sera « par le haut » pour les cinq autres qui étaient à 1, 2, 3, 4 et 5…
Qu'est-ce que tu racontes ?
D'abord, pour celui qui a la valeur 1, la meilleure valeur est 1 et la moins bonne est 10 (sinon, il adopterait la 10).
Par exemple, un européen considérera que l'idéal au niveau de la vie privée, c'est d'en conserver une partie, mais également d'accepter de la confier aux proches: trop dévoiler sa vie privée est mal, pas la dévoiler c'est anti-social et donc mal également.
Autre aspect: un individu peut considérer que son aspect physique en maillot de bain relève plus de sa vie privée que son compte en banque. Est-ce mieux ou moins bien ? Personne ne peut le dire.
Ce qu'on peut dire par contre, c'est que le type qui a la valeur 1 et qui est forcé d'aller en 5 sera malheureux, tandis que celui qui a la valeur 10 et qui est forcé d'aller en 5 sera malheureux.
Bref, il ne faut pas tenter de classer les valeurs. Les valeurs sont subjectives et aucune n'est plus importante que l'autre. Ce qui compte, c'est qu'une communauté qui aime la valeur X puisse tendre le plus vers cette valeur X tant que ça reste qlq chose qui n'impacte directement que elle, car c'est avec cette valeur X que cette communauté est heureuse. Et ce que cette valeur soit, sur ton échelle, 1, 2, 3, … 9 ou 10.
Une autre façon de voir, c'est avec les couleurs:
- la communauté A aime le bleu, alors, elle crée un système bleu
- la communauté B aime le rouge, alors, elle crée un système rouge
- la communauté C aime le jaune, alors, elle crée un système jaune
Toi, tu arrives et tu forces toutes ces communautés à vivre sous une même couleur qui est la moyenne de toute: gris.
Du coup, on se retrouve avec chaque communauté ayant une couleur non optimale.
Pourquoi tu parles d' « optimisation », je ne saisi pas.
Le but des législation, c'est, pour une communauté donnée, mettre en place un système qui tend le plus vers l'idéal que souhaite cette communauté (qui ne correspond pas forcément à l'idéal individuel). Les lois sont donc la recherche du meilleur compromis vers cet idéal, une optimisation pour l'atteindre.
Oui. Je pense même que les problèmes ont commencé quand un individu (ou un groupe d'individu) a décrété qu'ici c'était à lui, comme tu le vois j'accorde peu de légitimité au concept de « propriété privée »
Tu noteras que la notion de propriété n'a pas grand chose à voir avec la notion de communauté. Si il y a des différences culturelles, ce n'est pas parce qu'on a interdit aux gens de voyager, mais parce que l'héritage culturel chinois a toujours été très fort en Chine, simplement parce que la majorité des gens en Chine sont des chinois qui ont choisi de ne pas voyager alors que personne ne les a forcé. Au point qu'après quelques générations, les enfants d'une famille d'immigrés en Chine sont culturellement plus chinois qu'autre chose.
Ce n'est pas un problème de propriété, c'est un problème de diffusion: à moins de forcer des exodes massifs (mais pourquoi serait-ce une bonne chose), il restera toujours des différences culturelles.
Ce n'est pas sale. C'est très bien la multiculturalité. Moi, j'aime les légumes, toi, tu aimes les fruits, et bien chacun mange ce qu'il lui plait plutôt que de chercher à obtenir un seul plat de tomates.
On le voit d'ailleurs sur internet: ce n'est pas un hasard si les réseaux sociaux (ou les usages de ces réseaux sociaux) sont différents entre groupes culturellement différents. Jamais internet ne fera que les comportements tels que décrits par maclag disparaitront, car il n'y a aucune raison qu'ils disparaissent, ils ne sont pas moins bien ou mieux que d'autres.
Sinon, tu passes à côté de ce que je veux dire: tout les problèmes que tu attribues à l'existence de frontières ont été observés en situation d'absence de frontières (par exemple à l'intérieur d'un même pays). Du coup, dire que la cause principal sont les frontières ne tient pas vraiment la route.
Je pense que ce qui est important c'est après consultation d'un juge
Houlàlà, je n'aimerais pas habiter dans ta tête, à toi.
Si tu es contre les frontières, tu dois être contre le blocage, qu'il y ait juge ou pas juge.
C'est le blocage qui "remet les frontières" à internet. L'absence de juge permet juste d'aller plus vite (et de faire plein de gaffes, consciemment ou non, voilà pourquoi je suis contre), mais ne change absolument rien au principe sur le plan des frontières.
(de manière amusante, si tu dis maintenant que c'est la vitesse qui fait que c'est dangereux, tu utilises le même argument que les majors quand on leur dit que le piratage existait déjà sur cassette audio)
[^] # Re: Les innovations du bureau sont forcément pas visibles
Posté par j-c_32 . En réponse au journal Disruptive innovation comme y disent aux states. Évalué à 1.
Je ne suis pas sur de comprendre ce que tu veux dire.
Les 4 points que j'ai cités sont tous à la fois des changement de paradigme, mais également des ajouts de fonctionnalité.
Par exemple, krunner peut être tout aussi bien vu comme un changement de paradigme, vu qu'il est directement lié à l'aspect sémantique du bureau, que comme un outil avec des fonctionnalités supplémentaires.
Autre exemple, l'aspect sémantique peut être vu comme la fonctionnalité de pouvoir rajouter un tag à un fichier et d'utiliser ce tag pour la recherche de fichiers.
Autre exemple, l'aspect plasmoid peut être vu comme la fonctionnalité de pouvoir ajouter des widgets sur le bureau (mais aussi comme le changement de paradigme selon lequel le bureau n'est plus une collection passive de fichiers et lanceurs, mais un endroit sur lequel se trouve les outils de base pour travailler).
Évidemment, il est toujours possible de trouver des fonctionnalités manquantes à certains logiciels, et ce qu'ils soient libres ou proprios.
Du coup, j'ai un peu du mal à comprendre ce qu'apporte l'exemple de l'édition collaborative de LibreOffice.
En quoi l'absence de cette fonctionnalité est un preuve plus importante du défaut d'innovation du libre que l'absence de la fonctionnalité "permet de lancer un logiciel en tapant uniquement les 3 premières lettres d'un mot clé associé" pour un logiciel non libre tel que le lanceur de windows 7 (si je ne m'abuse) ?
(en d'autres termes: en quoi mes exemples se limitent à l'interface ou l'ergonomie ?)
# Les innovations du bureau sont forcément pas visibles
Posté par j-c_32 . En réponse au journal Disruptive innovation comme y disent aux states. Évalué à 10.
Il y a des éléments avec lesquels il faut tenir compte lorsqu'on compare "l'innovation sous linux vs. la copie".
Au final, tout ces éléments font que l'innovation sous Linux ne sera pas utilisée et/ou pas remarquée.
Ce n'est pas un hasard si Gnome ou KDE ont eu autant de succès il y a quelques années. Ces deux bureaux étaient relativement similaire à celui de Windows. Il y avait d'autres bureaux plus innovants, avec des usages différents. Mais Gnome/KDE ont eu du succès justement parce qu'ils ressemblaient au bureau de Windows.
Ce n'est pas parce que sous Linux, on copie uniquement Windows. Mais c'est parce que beaucoup des utilisateurs de Linux (en particulier quand ils viennent "du grand public") veulent retrouver ce qu'ils connaissent déjà. Et donc, forcément, cela favorise les copies.
Un autre élément est que pour être reconnu en tant qu'innovation, celle-ci doit dans un premier temps être imposée.
Par exemple, imagine Facebook fait selon les principes du libre: on se serait retrouvé avec plein de site exploitant le protocole ouvert, et jamais tu n'aurais dit "voilà encore une innovation du libre", mais ça aurait été juste une évolution générale du web.
Imagine OpenOffice ayant introduit les rubans. Évidemment, personne n'aurait apprécié et OpenOffice aurait perdu plein d'utilisateurs, au point d'éventuellement disparaitre. Si OpenOffice est un succès, c'est parce qu'il ressemblait à MSWord. Si qlq'un avait introduit les rubans sous Linux, ça serait totalement passé inaperçu (et p-e que ça a déjà été fait. Au fait, KWord innove en utilisant le concept de "cadres". Évidemment, quand on parle d'innovation de l'interface de traitement de texte, tout le monde pense aux rubans et supposent que rien n'est fait dans le libre alors que cette approche par cadre est tout aussi innovante).
De manière amusante, lorsque KDE introduit un bureau basé sur les plasmoïds en 2008, c'est "juste un bureau normal avec des widgets", lorsque Windows introduit les tuiles dynamiques en 2011, c'est une innovation. Lorsque le libre innove, on se rattache à ce qui existe déjà dans le proprio et qui est plus connu. Lorsque le proprio innove, comme il impose l'innovation, les gens ressentent la fracture que cet usage implique et ensuite en conclut que c'est une innovation.
Bref, le bureau sous Linux n'innove pas moins, mais c'est beaucoup moins visible car il laisse le choix à l'utilisateur d'utiliser le bureau comme il le veut.
Quelques exemples d'innovations libres, centré sur KDE qui est le bureau que j'utilise:
- les lanceurs par défaut hérité de Gnome-Do et quicksilver. Windows adopte cela seulement maintenant alors que ça existe sous KDE depuis le début de KDE4.
- le bureau basé sur les plasmoïds de KDE4. C'est le premier bureau à ma connaissance à changer la vision "le bureau est un bureau avec fichiers et lanceurs". Le bureau de KDE4 n'a ni dossier ni lanceur, sauf si on y ajoute des plasmoïds qui font ça (et en général, c'est ce que font les utilisateurs, ce qui prouve mon premier point), et se base sur la possibilité d'y placer des outils effectuant différentes tâches.
- le bureau sémantique. De nouveau, KDE est le seul à ma connaissance. De nouveau, la majorité des utilisateurs de KDE ne l'utilise pas, et diront ensuite que Windows innove lorsque Windows le fera.
- les activités sous KDE4. Celles-ci permettent de travailler totalement différemment de l'approche habituelle et pousse plus loin le concept de bureau virtuel. De nouveau, peu utilisé.
[^] # Re: Limite d'âge
Posté par j-c_32 . En réponse au journal Médailles Fields en vue. Évalué à 3.
Euh ?
Je ne fais pas du tout, mais pas du tout, mon calimero.
(et je ne trouve pas du tout la physique mal représentée, je ne vois pas où tu as été cherché ça. J'ai juste fait une lapalisade: si personne ne fait d'action qui "remercie" le physicien, alors le physicien n'est pas remercié. Cela ne veut en rien dire que le prix Nobel est le seul remerciement qui existe. Simplement, c'en est un parmi d'autre)
Je dis juste: au lieu de voir le prix Nobel de physique comme un truc dont la motivation est de soutenir un chercheur, on peut voir le prix Nobel de physique comme un truc dont la motivation est de donner une récompense sociale (c-à-d qui va au delà d'une restriction au groupe des physiciens, mais qui concerne leur rôle dans la société) au progrès fait dans un domaine.
Cette deuxième vision fait que ton commentaire n'est plus pertinent: si le récipiendaire du prix Nobel n'est qu'une "excuse" pour le prix Nobel, alors, on s'en fout de le donner à un vieux.
[^] # Re: Limite d'âge
Posté par j-c_32 . En réponse au journal Médailles Fields en vue. Évalué à 6.
Je me suis mal exprimé.
Ce que je veux dire, c'est:
sans le prix Nobel de physique (et tout les autres prix du genre), les physiciens travaillent dans leur coin, personne "hors physique" ne leur dit rien et "socialement", c-à-d dans la société en général (et pas dans le groupe des physicien), ils ne sont jamais remerciés lorsqu'ils font des avancées.
Pour moi, l'intérêt du prix Nobel de physique est surtout là.
On s'en fout du récipiendaire, on s'en fout du prix monétaire (sauf que celui-ci traduit l'importance sociale, car plus la société trouve que la physique n'est pas importante, plus le prix sera bas), on s'en fout de ce que ça apporte à l'individu qui reçoit le prix.
Ce qui est important, c'est qu'à un moment, on a des "non-physiciens" qui disent à des physiciens que le succès de leur travail est quelque chose que la société doit applaudir.
Le récipiendaire dans le cas du prix Nobel de physique n'est pas important.
Dans le cas de la physique, il est très très difficile de trouver un "jeune" pour lui donner un prix de type Nobel (car soit il faut du temps pour que l'avancée se révèle pertinente, soit il faut du temps et de l'expérience pour devenir chef de projet).
Par contre, il l'est dans les prix "internes" dont on ne parle pas publiquement, et qui sont suffisamment nombreux.
[^] # Re: Limite d'âge
Posté par j-c_32 . En réponse au journal Médailles Fields en vue. Évalué à 3.
Aucun physicien ne prétend jamais qu'une théorie est vraie. Ça, c'est du ressort de la philosophie, pas de la science (et la science, au contraire, pousse à conclure que ces théories ont beaucoup de chance d'être incorrectes: les théories tout autant sures d'il y a 100 ans ont été par la suite réfutées, pourquoi penser que ça serait différent aujourd'hui).
Par contre, ce qui est intéressant, c'est de récompenser ceux qui ont fait avancer les choses.
La gravitation de Newton était fausse, mais a été indispensable pour arriver là où on en est (qui est sans doute également faux).
Je pense que les récipiendaires des prix Nobel de physique n'en ont rien à foutre de l'utilité pour eux d'un tel prix. Par contre, l'utilité, c'est de dire que faire avancer la science est quelque chose qui mérite une récompense sociale (pas pour les individus, mais en tant que projet social), et le prix Nobel de physique a plus d'utilité pour son rôle social que pour ce qu'il apporte individuelle au récipiendaire.
[^] # Re: Limite d'âge
Posté par j-c_32 . En réponse au journal Médailles Fields en vue. Évalué à 1.
Le prix Nobel de physique est rendu quand la contribution s'avère pertinente.
Par exemple, Higgs et Englert avaient respectivement 35 et 32 ans quand ils ont développé la théorie qui leur a valu le prix Nobel alors qu'ils avaient alors > 80 ans.
Leur donner le prix Nobel avant aurait été stupide, vu que rien ne prouvait que leur contribution était plus importante que la centaine d'autres théories de l'époque qui se sont par la suite avérées ne pas correspondre aux observations.
Personnellement, un prix pour aider une carrière, je trouve ça stupide: si tu es bon, tu es bon, tu n'as pas besoin de prix pour ça (et j'ai l'impression qu'en France, on préfère parfois un candidat ayant reçu un prix mais étant moins bon qu'un autre, juste parce qu'on se base plus sur le prix que sur le potentiel du candidat).
Je pense qu'on voit aussi certains ne plus trop se fouler après avoir obtenu un bon poste suite à un prix.
[^] # Re: Eviter le monopole
Posté par j-c_32 . En réponse au journal La France ridiculisée par Amazon. Évalué à 1.
Justement, dans les pays où le vote est obligatoire (par exemple, la Belgique), il n'y a pas réellement plus d'implication de la part des citoyens.
[^] # Re: Eviter le monopole
Posté par j-c_32 . En réponse au journal La France ridiculisée par Amazon. Évalué à 2.
Aujourd'hui ils ne le sont pas tout simplement parce que ce genre de démarche demande du temps et de l'énergie, pour un résultat en général très peu valorisant.
Le fait que les électeurs ne changeront pas est illustré par certains faits.
Par exemple, dans les universités belges, il y a des assemblées d'étudiants, où ceux-ci ont un poids énorme dans les décisions prises, qui sont des décisions ayant un impact direct sur tout les étudiants.
Pourtant, c'est une victoire quand les élections dépassent les 20% de participations.
On a donc une situation où les étudiants universitaires (qui est en plus une population en général intéressée à s'investir et à débattre) sont mis exactement dans une position où ils peuvent accéder à tout ce qu'ils veulent niveau participation, sur des sujets qui les concernent directement, tels que comment sera gérer l'argent de leur inscription.
Et pourtant, la majorité ne le fait pas.
Bref, "c'est parce qu'on ne les met pas en situation", c'est une réponse facile, mais très très peu réaliste.
[^] # Re: Eviter le monopole
Posté par j-c_32 . En réponse au journal La France ridiculisée par Amazon. Évalué à 7.
Je pense pas que les électeurs soient aptes à juger de ça.
Entre un politicien A qui a pris des décisions stupides en période de bonne conjoncture et qui termine avec un budget positif et un politicien B qui a pris des décisions intelligentes en période de mauvaise conjoncture et qui a évité le pire mais a terminé avec un budget négatif, les électeurs vont majoritairement dire que A a été bon et B a été mauvais.
Autre exemple: si le ministre du budget réduit de 50% le budget pour la recherche, est-ce que c'est une bonne idée ou une mauvaise idée.
C'est p-e une bonne idée: p-e que ce financement n'était pas utilisé à bon escient.
C'est p-e une mauvaise idée: p-e que ce financement était un très bon investissement qui aurait porté ses fruits 20 ans plus tard.
Les électeurs sont les premiers à ne même pas comprendre la complexité de ce genre de question et à tout ignorer des spécificités des secteurs financés.
[^] # Re: Et si tout les geeks ne comprenaient tout simplement pas ?
Posté par j-c_32 . En réponse au journal La France ridiculisée par Amazon. Évalué à 6.
Il existe une façon simple et objective de définir ce qui est un service au client ou pas. C'est d'ailleurs celle utilisée pour détecter la vente liée du lot: est-ce qu'il existe des compagnies à destination de ces clients qui ne font QUE ce service ?
Si c'est le cas, c'est que le service en lui-même est une activité rentable que demande le client (sinon, pourquoi aucune entreprise n'a pensé à exercer cette activité en se débarrassant des activités annexes, ce qui permet d'atteindre une plus grande portion d'utilisateurs ?).
Est-ce qu'il existe des entreprises qui ne font aucune vente, mais uniquement du transport vers les clients ? DHL, fedex, ups, …
Est-ce qu'il existe des entreprises qui ne font que des magasins de livres à destination du grand public, mais dont les vendeurs de livres sont des employés d'une autre compagnie ? (pareil pour l'emballage cadeau, pareil pour les conseils, …)
Ahah, que répondre à ça :)
"si tu n'es pas d'accord avec moi, c'est que tu as eu le cerveau lavé par les illuminati du livres qui viennent chez toi pendant que tu dors."
[^] # Re: Et si tout les geeks ne comprenaient tout simplement pas ?
Posté par j-c_32 . En réponse au journal La France ridiculisée par Amazon. Évalué à 6.
Sans doute qu'ils sont plus malins que ce que tu crois. L'esprit de la loi est avant tout une question de juste milieu, et pour TOUTE loi, on peut pinailler et prétendre qu'untel ne respecte pas l'esprit de la loi. En d'autres termes, si l'État attaque dès que l'esprit de la loi n'est pas respecté, cela veut dire que tout ne peut absolument rien faire sans avoir peur que l'État t'attaque.
Ce que fait l'État ici, c'est: "Ok, on n'était pas clair. Là, on clarifie, mais qu'on ne vous y reprenne plus", ce qui est justement raisonnable et intelligent.
Exactement. Voilà pourquoi ce qui a été fait est malin: que tu fasses n'importe quelle loi, tu ne peux jamais penser à toutes les possibilités (surtout les possibilités qui apparaitront 20 ans plus tard), mieux vaut un système où on patch qu'un système où on ne fait rien du tout parce qu'on risque de se faire critiqué pour ne pas avoir pensé à une situation difficilement concevable.
Exactement. À l'époque, en 1981, la situation d'Amazon était difficilement imaginable. Et il faut être de mauvaise foi ou stupide pour prétendre qu'à l'époque, le législateur a été stupide de ne pas penser à absolument tout y compris dans les délires les plus fous.
Quelqu'un de malin dirait plutôt: on fait une loi qui convient le mieux pour la situation actuelle et quelques possibles situations futures, mais on sait très bien qu'il y a une grande chance que dans 30 ans, on doive ajouter quelque chose. Et quand on en aura besoin, on le fera.
Le fait que certains sont choqués par cette procédure ne fait que me donner l'impression que ceux-là parlent sans avoir compris la réalité.
[^] # Re: Et si tout les geeks ne comprenaient tout simplement pas ?
Posté par j-c_32 . En réponse au journal La France ridiculisée par Amazon. Évalué à 2.
On s'en fout des frais de port jusqu'au magasin ou du loyer du magasin: ce ne sont pas des services au client, ce sont des frais de fonctionnement.
Les frais de port sont des services au client: le client ne doit pas se déplacer.
Si tu prenais comme exemple une librairie qui fait également restaurant et qui offre le repas gratuit en échange de l'un achat de certains livres, alors, oui, il y aurait un problème.
Non, tu paies le même prix, mais pas pour la même chose: tu as un service supplémentaire.
Pourquoi ne pas dire: à l'achat d'un livre, vous avez un deuxième livre gratuit. Selon toi, ça ne change rien à la décote, alors que c'est clairement le cas.
Mais comme dit par ailleurs, la discussion pour toi n'est pas une question de logique, c'est une question d'idéologie. Il existe une hypothèse parfaitement raisonnable où l'État s'en contre-fout des libraires, et ne fait ça que par logique de la loi de 1981 (ce qui est la chose la plus logique à faire). Toi, tu tiens absolument à y voir un complot d'aristocrates qui boivent du champagne achetés avec nos impôts. C'est TON problème.
Moi, tout ce que je remarque (cf. mon premier commentaire), c'est qu'il y a ici un groupe qui semble perdre tout aussi rapidement son sens critique quand il s'agit de politique que certain féministe lorsqu'il s'agit d'employer "mansplaining" (désolé, c'est plus fort que moi de de nouveau montrer à quel point tu illustres parfaitement "la paille dans l'œil du voisin").
[^] # Re: Et si tout les geeks ne comprenaient tout simplement pas ?
Posté par j-c_32 . En réponse au journal La France ridiculisée par Amazon. Évalué à 1.
C'était juste des chiffres imaginaires pour expliquer le mécanisme du calcul qui illustre le loophole utilisé par Amazon pour respecter la lettre de la loi, mais pas l'esprit de la loi.
Tu noteras également que le résultat est 35% de décote !
Refaisons le calcul avec 1€, et ça fait une décote de 15% au lieu des 5% légaux.
(au final, peu importe ce que tu utilises comme frais de port, on voit qu'il y a toujours une décote supérieure à celle légale)
[^] # Re: Et si tout les geeks ne comprenaient tout simplement pas ?
Posté par j-c_32 . En réponse au journal La France ridiculisée par Amazon. Évalué à 1.
C'est fou à quel point beaucoup de gens ont une vision totalement délirante de la loi et de son fonctionnement. Ce sont les mêmes qui ensuite rigolent quand Mme Michu fait un truc stupide avec son ordinateur, pourtant bien moins ridicule. Au moins, Mme Michu ne prétend pas ensuite que son avis est pertinent.
Dans la loi, la "lettre" et l'"esprit" sont deux aspects différenciés (fait donc une recherche là-dessus). Ce qui compte, au final, c'est l'esprit de la loi, dont l'interprétation est laissée au juge (et à ses pairs, ce qui évite très facilement les abus).
Violer l'esprit de la loi est lui-même condamnable.
Donc, lorsqu'on dit "Si quelqu'un réussit à truander "légalement" en trouvant des défauts dans la loi", il s'agit bel et bien d'un truand: le fait d'exploiter des défauts dans la loi fait de lui un individu condamnable, et donc un truand.
En d'autres termes: appliquer une loi à la lettre mais pas selon son esprit, c'est être un truand. Ici, le législateur a reconnu qu'Amazon appliquait à la lettre mais pas à l'esprit. C'est donc bel et bien "le problème d'Amazon", vu que Amazon a commit un acte légalement condamnable.
[^] # Re: Et si tout les geeks ne comprenaient tout simplement pas ?
Posté par j-c_32 . En réponse au journal La France ridiculisée par Amazon. Évalué à 5.
Euh… Justement, cette loi "anti-amazon" corrige l'erreur faite par l'État.
La loi qui a été contournée date de 1981. À l'époque, un service de vente par correspondance si globalisé et avec des frais de fonctionnement relativement faible était difficilement imaginable.
L'"erreur" était donc totalement raisonnable, et il faut vraiment être de mauvaise foi (ou être un peu con) pour prétendre que c'est blâmable.
[^] # Re: Et si tout les geeks ne comprenaient tout simplement pas ?
Posté par j-c_32 . En réponse au journal La France ridiculisée par Amazon. Évalué à 2.
X = "le prix du livre est fixé par l'éditeur, mais on peut pratiquer une décote de 5% sur ce prix, mais pas plus"
Ce que faisait Amazon était le suivant:
pour un livre de par exemple 10€, avec un frais de port qui coute en pratique disons 3€ à Amazon, Amazon pratiquait le prix total suivant: 9.5€.
Il disait: frais de port gratuit + décote de 5%
En réalité, cela correspond à des frais de port complet (3€) + une décote de 35% sur le prix du livre.
En d'autres termes: Amazon pratiquait une décote plus importante que ce qui est imposé par la loi, mais camouflait ça dans les frais de port gratuit.
Maintenant, avec la nouvelle loi, les 5% ne s'applique que sur les frais de port pour Amazon (et ces frais ne peuvent plus être gratuit).
Donc, avec des frais de port de 0.01€, le prix total vaut 10.01€, ce qui n'est plus un problème, car 10.01 > 9.5.
# Et si tout les geeks ne comprenaient tout simplement pas ?
Posté par j-c_32 . En réponse au journal La France ridiculisée par Amazon. Évalué à 4.
Personnellement, quand je vois cette loi, voici juste ce que je vois:
- l'État dit "si vous vendez des livres, vous faites X"
- les vendeurs de livres disent: "nous, on fait X, mais Amazon a trouvé une astuce pour contourner X et donc, en pratique, ne fait pas X".
- l'État dit "on rajoute une loi qui évite qu'on contourne X"
Seulement, voilà, les geeks ont tôt fait de crier à l'infamie de l'État qui se plie aux 4 volontés d'un lobby dépassé.
Et si la réalité était plus simple: l'État n'en a RIEN À FOUTRE de sauver les libraires. Par contre, quand les libraires disent que Amazon contourne X, ils ont raison. Du coup, l'État n'a pas beaucoup d'argument à avancer pour justifier ne rien faire. Alors, l'État fait son petit patch (avec les habituels discours creux pour rassurer les libraires râleurs), qu'il sait inutile, mais qui au moins permet d'empêcher un vrai contournement et de faire arrêter de râler les libraires.
Pendant ce temps-là, bien conforme à la pensée "tous pourris" dominante, les geeks n'arrivent pas à analyser la situation autrement que par un complot des lobbys et un échec du gouvernement.
(C'est évidemment pas forcément la vérité. Ce qui me choque, c'est que personne n'a émis cette hypothèse, ce qui prouve à quel point les geeks sont enfoncés dans le schéma de pensée "tous pourris" et que ça déforme fortement leur réflexion vu qu'ils n'ont même pas été conscient qu'ils passaient à côté d'autres hypothèses)
[^] # Re: Comment démontrer le contraire et point barre ?
Posté par j-c_32 . En réponse au journal The Ping Pong Theory of Tech World Sexism. Évalué à 5.
J'aimerais reprendre l'idée à laquelle tu réponds d'une autre manière.
On a un mécanisme. Ce mécanisme, c'est: on a une impression inconscience des individus. Cette impression est sexiste. Il y en a qui se laissent baser sur cette impression plus facilement que d'autres (et c'est pour ça que certains ont l'air plus sexiste), mais on est tous plongé dedans. Homme comme femme, d'ailleurs.
Cette impression fait que, en gros, on a un biais dans le choix de nos dirigeants: à caractéristiques identiques, une femme convaincra moins qu'un homme (en gros, on se retrouve avec un biais "femme forte", par rapport aux dirigeants hommes où on en trouve des beaucoup moins fort (qui a dit Hollande ?)).
Vu que ce biais affecte tout le monde, il affecte aussi les femmes: elles assimilent également inconsciemment que la norme d'une femme en politique est d'avoir un certain degré de caractère. Du coup, ça influence également inconsciemment ses propres choix, aussi bien au niveau du vote que du choix de carrière.
Du coup, ce qu'on constate, c'est qu'en niant qu'il existe dans l'inconscient des "caractéristiques masculines et féminines" (mais pourquoi ce serait sexiste de pointer un fait, du moment que ce fait n'est pas considéré comme naturel à ces caractéristiques ?), on renforce ces caractéristiques, car le cercle se perpétue.
Si Tatcher a effectivement été "individuellement féministe" en se libérant elle-même, elle a d'un côté prouvé que certaines femmes peuvent avoir du caractère (ce que même les sexistes conscients savent), mais également que: 1) c'est rare (et donc ça renforce l'a priori sexiste comme quoi les femmes ont naturellement moins de caractères), 2) c'est une caractéristique à avoir pour qu'une femme puisse gouverner (et renforce donc l'a priori sexiste comme quoi une femme qui dirige doit prouver qu'elle a un fort caractère).
Au final, comme tu le dis, le problème est en amont. La question est: les hommes et les femmes de 40 ans ont grandi avec les valeurs d'il y a 40 ans.
Alors, on fait quoi ? On les laisse faire ce qu'ils veulent. Sauf que s'ils font ce qu'ils veulent (par exemple, ne pas aller en politique pour une femme parce qu'il y a le ménage à faire), ça éduque les enfants d'aujourd'hui avec ces mêmes valeurs.
Bref: les enfants d'aujourd'hui acquièrent leur valeur avec des faits tels que "Tatcher était au pouvoir", et ce de manière inconsciente bien plus efficacement qu'on le croit. Dire "au fait, sachez que toi aussi, petite fille, tu peux faire de la politique" ne changera rien à ça.
La politique n'est pas fondamentalement masculine, mais la politique de notre société actuelle l'est, et le sera pour longtemps, vu que tout les politiciens d'aujourd'hui ont une conception inconsciente de la femme en politique qu'ils reproduisent et qui sert à définir la conception inconsciente de la prochaine génération.
(évidemment, les choses changent petit à petit. c'est juste pour pointer que "il suffit de dire aux petites filles qu'ils peuvent ne pas faire le ménage et faire de la politique", c'est pas une bonne solution)
[^] # Re: .vin et .wine
Posté par j-c_32 . En réponse au journal Point BZH. Évalué à 6.
Oui, dans le sens large du terme, incluant donc l'équivalent américain.
Ça va dévier une partie des clients vers un site qu'ils ne contrôlent pas.
Quand Mme Michu clique sur le premier lien chateau-machin-truc et clique sur la bannière clignotante "achetez du vin" (qui évidemment renvoie vers l'achat de la piquette du type, à la manière de ces trucs clignotants "download"), c'est chateau-machin-truc qui y a tout à perdre.
Sans compter la mauvaise pub d'un service merdique et des prix gonflés.
Si c'était pas un problème, pourquoi diable penses-tu que les entreprises ont en général plusieurs domaines dans des TLD différents ?
On dirait que tu ne connais rien du tout à internet.
Mais bordel, pourquoi diable feront-ils un site en .vin, vu que ça ne les intéresse pas ?
Tu comprends ce que je dis: ils disent juste: "nous, on s'en contre-fout, de .vin, sauf qu'avec vos conneries, nos clients potentiels vont se faire avoir par des squatteurs et c'est NOTRE argent et NOTRE réputation qu'on perd. Alors, soit vous n'ouvrez pas .vin, soit vous garantissez qu'ils ne seront pas squatté".
Franchement, en quoi c'est dur à comprendre ?
C'est exactement ce que je dis:
à l'heure actuelle: les vignerons n'ont rien à faire.
avec cette connerie de .vin: les vignerons devront se faire chier à aller en justice pour baquer les squatteurs supplémentaires qui ont été CRÉÉ de toutes pièces par l'ICANN parce que l'ICANN a choisi de faire les .vin.
Tout ça parce que 2-3 geeks ne veulent pas qu'on "freine le super progrès d'internet" et refusent de réfléchir 2 secondes.
Ce qui me tuent, c'est que si ça avait été "l'état français veut créer un nouveau TLD pour les vins, mais les vignerons y voient plus d'inconvénients que d'avantage", tout ceux qui critiquent les vignerons ici critiqueraient "cet idiot d'état qui ne sait même pas ce qu'il fait".
Après, c'est bien de critiquer l'état français, mais on a celui qu'on mérite: si on est assez con pour faire ça, 'faut pas espérer ne pas être pris pour un con.
Si: ils créent un TLD spécialement prévus pour que des squatteurs viennent dévier les clients des vignerons (ce qui a un impact sur leur bénéfice et leur réputation).
[^] # Re: .vin et .wine
Posté par j-c_32 . En réponse au journal Point BZH. Évalué à 3.
Si je ne m'abuse, les types qui râlent sont aussi les producteurs américains. Donc, non.
Exactement, chateau-machin-truc.com qui n'appartient pas aux producteurs de chateau-machin-truc ne devrait pas exister. L'ICANN est pas foutue d'éviter ça. Et là, on rajoute de la merde juste pour rajouter de la merde.
Je rappelle que les vignerons n'ont aucune utilité de ce nouveau TLD. Ce nouveau TLD ne servira qu'à emmerder les vignerons avec des profiteurs de domaine.
Ce que disent les vignerons, c'est: soit vous faites rien, soit vous vous démerdez pour que vos conneries n'aient pas d'impact sur nous.
Donc, là, t'es en train de dire que l'ICANN ne peut de toutes façons pas régler les conflits (ben oui, parce que si chateau-machin-truc français voit le domaine pris, d'après toi, il y aura dans 100% des cas une demande de résolution des conflits. 'faut être cohérent: soit ça pose pas de problème avec le système actuel et 100% des cas difficiles seront vérifiés par l'ICANN, soit ça pose problème avec le système actuel).
La vérification, c'est le problème de l'ICANN: si elle sait pas vérifier, ben elle ne crée pas de nouveau TLD et puis c'est tout, vu que les seuls qui veulent ce nouveau TLD sont les squatteurs.
Tout ce que dit les vignerons, c'est: soit vous faites rien, soit vous vous bougez le cul pour que vos conneries ne nous rende pas inutilement la vie plus difficile.
Donc si demain, l'ICANN décidait de déposer comme ça 4 tonnes de fumier devant chez toi, et que tu disais: "mais pourquoi ? si vous voulez vraiment déposer du fumier, faites le à un endroit qui ne me dérange pas", là, on pourrait te répondre: "ta gueule et adapte-toi" ?
[^] # Re: .vin et .wine
Posté par j-c_32 . En réponse au journal Point BZH. Évalué à 2.
Justement, il y a déjà le problème.
Sauf que pour le .com, on ne va pas demander que l'entreprise prouve qu'elle est commerciale. Pour le .com, le problème ne peut pas être facilement résolu.
Pareil pour le .org (pas hyper compliqué pour le squatteur de se revendiquer organisation) ou .eu (il suffit de revendiquer des activités en europe).
Pour le .vin, là, il y a une bonne façon pratique de faire: dire que .vin, c'est pour les entreprises de production de vin reconnue (et comme tu le dis, c'est déjà le cas, sauf que par défaut, n'importe qui peut prendre le domaine avant que l'entreprise lésée intervienne, ce qui est le problème).
Ou ne pas ajouter .vin (apparemment, les vignerons n'en ont pas besoin. Du coup, c'est juste les forcer à se casser le cul,et payer, juste parce que les squatteurs veulent tenter leur chance).
Par ailleurs, tu dis une chose et son contraire: tu dis qu'il y a actuellement du squattage et qu'il y a actuellement des méthodes qui font que le squattage n'est pas possible/facile.
Les faits sont là: il y a du squattage sur .com, .org, … donc, il y aura du squattage sur .vin. Squattage qui peut être résolus si l'entreprise légitime intervient. Sauf qu'on peut très bien décider que pour .vin, l'usage des noms des AOP sont réservés aux AOP, ce qui est totalement logique pour un domaine en .vin (ce qui évite de devoir demander à l'entreprise légitime d'intervenir).
J'avoue que je ne comprends pas votre problème. Vous trouvez normal que chateau-machin-truc.vin appartienne à qlq'un qui n'a rien à voir avec le vin chateau-machin-truc ? Quel est l'intérêt, à part défendre une situation où des connards en profitent ? Quel est l'intérêt, à part créer plus de boulot inutile aux vignerons, qui ne leur rapporteront rien et peut éventuellement leur faire perdre quelque chose ?
Ça me dérange aussi cette impression que quand une personne non informaticienne critique un truc informatique, il y a toujours des informaticiens pour les prendre de haut (du genre: ils n'ont qu'à s'adapter à internet même quand internet fait des choses stupides).
[^] # Re: .vin et .wine
Posté par j-c_32 . En réponse au journal Point BZH. Évalué à 2.
Merci pour le document (de 48 pages en anglais, le truc que tout bon vigneron connaît naturellement par cœur sinon c'est qu'un idiot qui ne s'est pas sorti les doigts du cul), apparemment, c'est moins foireux que je le pensais.
Reste que si une entreprise illégitime obtient le nom de domaine (parce que l'entreprise légitime ne s'est pas "sorti les doigts du cul"), l'entreprise légitime est forcée d'être rackettée (ou de se casser le cul et la tirelire pour régler le conflit).
Autre élément: l'entreprise légitime peut ne pas avoir l'intérêt ou les finances pour lancer un site web immédiatement. En d'autres termes, avec ta solution, toutes les entreprises légitimes sont forcées d'acheter leur domaine sans quoi ils subiront les effets négatifs d'un site profitant de leur renommée.
L'excuse "ils avaient qu'à y penser avant" me parait le résultat d'une mentalité puante: résoudre le problème se fait en 3 secondes et demi: l'ICANN vérifie que l'entreprise est d’appellation contrôlée (si elle n'est pas capable de faire ça, c'est qu'elle n'est de toutes façons pas capable de résoudre les conflits).
Tes autres solutions sont bien moins réalistes (cf. avant, + quid des entreprises pas encore connues d'une éventuelle association de vignerons ? le but n'est pas de défendre les petits intérêts des membres de l'association uniquement, mais d'éviter des situations absurdes).
Bref, la situation est effectivement absurde: oui, il y aura sûrement des entreprises légitimes qui se feront avoir par des entreprises illégitimes. Changer facilement les choses pour que ça n'arrive est du gagnant-gagnant, l'attitude des vignerons (même si je ne suis pas fan de leur capacité à râler) me parait plus intelligente et plus légitime que la tienne.
[^] # Re: .vin et .wine
Posté par j-c_32 . En réponse au journal Point BZH. Évalué à 10. Dernière modification le 27 juin 2014 à 13:22.
Tu donnes la réponse dans ta question, en disant "si qlq'un peut passer par là premier".
Le problème n'est pas que les vignerons sont lents, ils peuvent être très très rapides. Sauf que si qlq'un a été plus rapide qu'eux (et il y en aura sûrement), cela implique pour eux d'au mieux payer la taxe du troll qui s'est installé sur le pont qu'ils ont construit.
En gros, c'est une grosse loterie, similaire à ces jeux télévisés "le premier appel est le gagnant": dès que les portes s'ouvriront, tout le monde se ruera et le gagnant sera l'un d'eux pris au hasard.
À l'heure actuelle, tenter sa chance ne coute rien, ce qui implique que pour 1 compagnie légitime pour ce domaine, il y en aura ~1000 illégitimes dont le but est de gagner du fric sur le dos de la compagnie légitime, et la compagnie légitime aurait donc 1 chance sur 1000 de ne pas se faire avoir, même si elle s'est "sortie les doigts du cul".
C'est le fait que ce fonctionnement clairement malhonnête (pas au sens de la loi, mais au sens de la morale et de la logique) soit accepté qui est dénoncé.
[^] # Re: La différence entre une secte et une religion ?
Posté par j-c_32 . En réponse au journal Manu se lance dans une croisade numérique contre les terroristes intégristes musulmans. Évalué à 5.
Ce n'est pas une question de démonstration mais de méthode scientifique.
La méthode scientifique dit par exemple que entre une théorie complexe qui décrit très très bien les choses et une théorie simple qui décrit très très bien les choses, la théorie complexe est fausse et la théorie simple est vraie (jusqu'à preuve du contraire, évidemment).
C'est la méthode scientifique qui écarte Dieu, pas le résultat d'une démonstration.
[^] # Re: Rasoir d'Hanlon
Posté par j-c_32 . En réponse au journal Manu se lance dans une croisade numérique contre les terroristes intégristes musulmans. Évalué à 1.
Qu'est-ce que tu racontes ?
D'abord, pour celui qui a la valeur 1, la meilleure valeur est 1 et la moins bonne est 10 (sinon, il adopterait la 10).
Par exemple, un européen considérera que l'idéal au niveau de la vie privée, c'est d'en conserver une partie, mais également d'accepter de la confier aux proches: trop dévoiler sa vie privée est mal, pas la dévoiler c'est anti-social et donc mal également.
Autre aspect: un individu peut considérer que son aspect physique en maillot de bain relève plus de sa vie privée que son compte en banque. Est-ce mieux ou moins bien ? Personne ne peut le dire.
Ce qu'on peut dire par contre, c'est que le type qui a la valeur 1 et qui est forcé d'aller en 5 sera malheureux, tandis que celui qui a la valeur 10 et qui est forcé d'aller en 5 sera malheureux.
Bref, il ne faut pas tenter de classer les valeurs. Les valeurs sont subjectives et aucune n'est plus importante que l'autre. Ce qui compte, c'est qu'une communauté qui aime la valeur X puisse tendre le plus vers cette valeur X tant que ça reste qlq chose qui n'impacte directement que elle, car c'est avec cette valeur X que cette communauté est heureuse. Et ce que cette valeur soit, sur ton échelle, 1, 2, 3, … 9 ou 10.
Une autre façon de voir, c'est avec les couleurs:
- la communauté A aime le bleu, alors, elle crée un système bleu
- la communauté B aime le rouge, alors, elle crée un système rouge
- la communauté C aime le jaune, alors, elle crée un système jaune
Toi, tu arrives et tu forces toutes ces communautés à vivre sous une même couleur qui est la moyenne de toute: gris.
Du coup, on se retrouve avec chaque communauté ayant une couleur non optimale.
Le but des législation, c'est, pour une communauté donnée, mettre en place un système qui tend le plus vers l'idéal que souhaite cette communauté (qui ne correspond pas forcément à l'idéal individuel). Les lois sont donc la recherche du meilleur compromis vers cet idéal, une optimisation pour l'atteindre.
Tu noteras que la notion de propriété n'a pas grand chose à voir avec la notion de communauté. Si il y a des différences culturelles, ce n'est pas parce qu'on a interdit aux gens de voyager, mais parce que l'héritage culturel chinois a toujours été très fort en Chine, simplement parce que la majorité des gens en Chine sont des chinois qui ont choisi de ne pas voyager alors que personne ne les a forcé. Au point qu'après quelques générations, les enfants d'une famille d'immigrés en Chine sont culturellement plus chinois qu'autre chose.
Ce n'est pas un problème de propriété, c'est un problème de diffusion: à moins de forcer des exodes massifs (mais pourquoi serait-ce une bonne chose), il restera toujours des différences culturelles.
Ce n'est pas sale. C'est très bien la multiculturalité. Moi, j'aime les légumes, toi, tu aimes les fruits, et bien chacun mange ce qu'il lui plait plutôt que de chercher à obtenir un seul plat de tomates.
On le voit d'ailleurs sur internet: ce n'est pas un hasard si les réseaux sociaux (ou les usages de ces réseaux sociaux) sont différents entre groupes culturellement différents. Jamais internet ne fera que les comportements tels que décrits par maclag disparaitront, car il n'y a aucune raison qu'ils disparaissent, ils ne sont pas moins bien ou mieux que d'autres.
Sinon, tu passes à côté de ce que je veux dire: tout les problèmes que tu attribues à l'existence de frontières ont été observés en situation d'absence de frontières (par exemple à l'intérieur d'un même pays). Du coup, dire que la cause principal sont les frontières ne tient pas vraiment la route.
Houlàlà, je n'aimerais pas habiter dans ta tête, à toi.
Si tu es contre les frontières, tu dois être contre le blocage, qu'il y ait juge ou pas juge.
C'est le blocage qui "remet les frontières" à internet. L'absence de juge permet juste d'aller plus vite (et de faire plein de gaffes, consciemment ou non, voilà pourquoi je suis contre), mais ne change absolument rien au principe sur le plan des frontières.
(de manière amusante, si tu dis maintenant que c'est la vitesse qui fait que c'est dangereux, tu utilises le même argument que les majors quand on leur dit que le piratage existait déjà sur cassette audio)