Journal Bon anniversaire à mon Linux

Posté par  . Licence CC By‑SA.
51
22
sept.
2024

Il y a exactement 20 ans, le jour de mon anniversaire, j'ai décidé de me faire un cadeau original et peu cher (du moins je le pensais à l'époque, mais il m'a coûté pas mal de temps ensuite).

Ce cadeau, c'était m'installer Linux comme OS principal.
J'ai gardé quelques temps un windows 2000 en multiboot, mais rapidement je ne l'ai plus utilisé.

J'ai commencé par une Slackware. Une distribution légère, et plutôt robuste. Je ne l'ai jamais cassée, et pourtant j'en ai fait des conneries (jamais de « rm -rf / », cependant).

Les débuts furent compliqué. J'avais tâté de Linux sur une machine dédiée: mon vieux pentium 90 qui avait 96Mo de RAM, 300Mo de disque, et qui arrivait à jouer un mp3 quasiment sans grésillement avec xmms.
J'utilisais également une Slackware sur cette machine.
J'avais tenté une Debian, mais j'ai réussi à la casser je ne sais pas comment. En la passant en unstable pour enlarger ma distribution, je crois.

Malgré tout, décider de passer Linux comme OS sur ma machine principale ne fut pas aisé. Je m'étais bien fait les dents sur le Linux du P90 que j'avais emmené lors d'une année loin de chez moi, hébergé dans un centre de formation. Cependant, je ne faisais pas grand chose avec (un peu de script, écouter de la musique, un peu de programmation, de la configuration et le test de tous les windows managers de cette époque). Quand j'avais un courrier à taper, je le tapais éventuellement depuis Linux, mais il était mis en page et imprimé depuis un windows du centre de formation.

Je suis donc arrivé la fleur au fusil en pensant les choses plus faciles qu'elles ne l'étaient en réalité.
Je me souviens curieusement avoir passé beaucoup de temps à faire fonctionner le midi (il n'y avait pas jack à l'époque).
Pourtant , ce n'est pas ce qui m'a le plus occupé. Je crois que ALSA commençait à pointer le bout de son museau compliqué, pour remplacer OSS (ce qui est bien dommage, si vous voulez mon avis. OSS était beaucoup plus simple à configurer et programmer).

J'ai ensuite continué quelques années en apprenant des choses ici et là.
Avec Internet, c'était de plus en plus facile.
J'avais aussi un ami Linuxien de la première heure qui m'a beaucoup aidé (merci Fred).
J'ai rencontré des écueils insolubles.
Notamment ce changement de machine, où j'avais achété une carte mère QDI.
Je me souviens encore du nom de cette daube. Traumatisé par QDI.
Le son grésillait à mort sauf quand le CPU était occupé à 100%.
J'ai tout tenté, y compris retirer toutes les cartes du bus (SCSI, réseau … sauf la carte graphique et la carte son). Ça grésillait moins, mais ça grésillait encore.
Je l'ai finalement revendue à un Windosien , avec le deal suivant: « si le son grésille quand tu as installé Windows, je te reprends le matériel ».
Ça a très bien fonctionné pour lui, il devait y avoir un patch dans le driver de la CM pour Windows.

Après quelques années de Slackware, je suis passé à la Gentoo.
Je me souviens l'avoir utilisée trois ou quatre ans.
C'était génial de pouvoir compiler tous ces programmes avec les optimisations du proc et sans dépendances inutiles. Mon lecteur PDF avait pris un méchant coup de fouet en utilisant quelques flags de compilation.
Mais c'était surtout le fait de n'installer que le strict nécessaire qui était intéressant (les distribs où il faut installer XOrg sur un serveur car une lib l'a en dépendance d'une autre lib …)
J'ai appris à me servir des caches de compilation, de la compilation distribuée … malgré tout, les « emerge world » prenaient leur temps, même en reprenant en binaires certains paquets, trop lourds à compiler (comme Firefox).
J'ai arrêté après avoir passé une semaine à mettre à jour un système, qui s'est retrouvé presque aussitôt à mettre à jour suite à un changement de la libjpeg.
Ragequit !

Et passage sous Arch, vers 2012.
Toujours lors de mon anniversaire. Les traditions ont la vie dure.

Ce n'est pas tout à fait l'installation d'origine, mais celle que j'ai refaite après la GMS (Grande Migration vers SystemD).
Depuis, je la trimballe de machine en machine, sans jamais réinstaller.
Je change beaucoup moins de machine, d'ailleurs.
J'ai lorgné un peu vers Nix qui m'a paru inutilement compliqué pour mes besoins. Je regarde plus sérieusement vers OpenBSD.
Mais avec l'âge, on devient un peu flemme, et je dois avouer qe je ne vois pas pourquoi je lacherais ma chère Arch.

Voilà, ce long texte pour vous dire que suis sous Arch !
Et que c'est mon anniversaire.

Alors, bon anniversaire moi-même, et bon anniversaire à mon Linux !

  • # belle histoire

    Posté par  . Évalué à 10 (+9/-0).

    Bon anniversaire c'était une belle lecture!

  • # Dolly

    Posté par  . Évalué à 5 (+3/-0).

    Depuis, je la trimballe de machine en machine, sans jamais réinstaller.

    J'ai mon install Arch depuis ~11 ans mais j'ai pu récupérer un portable "MCI Gamer truc" de 2017 avec bien plus de RAM (plus possible d'en rajouter dans le précédent) et un processeur plus récent donc j'ai changé de machine. J'ai étudié différentes solutions (dd, clonezilla, e2image,…) et puis je me suis dit que ça ne me ferait pas de tort de refaire une install Arch from scratch pour voir ce qui a bougé donc finalement j'ai fait des copies avec e2image pour pouvoir les monter et récupérer des trucs mais j'ai tout réinstallé à la main. La partie chiante c'est que j'avais fait pas mal de modifications genre déplacer /var/cache/pacman/ ou /var/lib/docker/ sur une autre partition (juste avec des liens symboliques) et vu que je voulais un schéma de partitionnement différent, mon image de / aurait eu des liens cassés.

    Bref, ma question : tu trimballes ton installation comment ?

    • [^] # Re: Dolly

      Posté par  . Évalué à 6 (+4/-0).

      Alors pour trimballer, je fais ça sans chichis et sans complexe:

      Boot sur la nouvelle machine avec la archinstall.

      Partitionnement du nouveau disque avec gdisk, puis formatage en EXT4, éventuellement création du raid quand c'est un serveur.

      Pour l'EFI, j'utilise systemd-boot qui est simple et a très bien fonctionné jusqu'à prérent. (le « secure boot » est désactivé).

      « tar cpf archive.tar / » côté source, avec les mount aliens désactivés (ça comprime même /proc et /sys, mais pas grave, ça sera écrasé lors du premier boot de la cible).

      « tar xpf » côté cible.

      J'ai déjà restauré un système avec rsync à travers ssh également, mais je préfère tar (je ne sais plus pourquoi, mais j'avais eu des problèmes de droits avec rsync il me semble).

      Éventuellement quelques petits détails matériels à ajuster.
      Par exemple corriger le nommage des interfaces dans /etc/udev/rules.d , car les MAC vont changer.

      Discussions en français sur la création de jeux videos : IRC freenode / #gamedev-fr

    • [^] # Re: Dolly

      Posté par  . Évalué à 5 (+3/-0). Dernière modification le 22 septembre 2024 à 15:42.

      Depuis, je la trimballe de machine en machine, sans jamais réinstaller.

      Idem pour moi, je n'ai installé Arch qu'une seule fois il y a 15 ans et ensuite, je l'ai copiée de machine en machine (tout bêtement avec MC) en modifiant quelques paramètres, dont les uuid, efi, fstab, grub, utilisateurs, éventuellement système de fichiers, avec un livecd et un chroot.

  • # Les histoires d'amour ne finissent pas toujours mal en général finalement

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 10 (+11/-0).

    Bon anniversaire, j'espère que tu as eu un bon gâteau (en supposant que tu aimes ça). En voilà un (j'aurais dû le décorer avec un manchot), au cas où.

    Gâteau 20 ans

    Et surtout, merci pour ce témoignage. J'aime bien lire ce genre de journal.

    « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

  • # je m'y retrouve un peu

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 6 (+5/-0). Dernière modification le 22 septembre 2024 à 14:15.

    Ma première découverte de Linux, c'est Debian en 2000 en école d'ingénieur. Assez vite j'ai mis un dual boot… mais j'ai lâché le dual boot progressivement en sortant d'etude.

    Au départ c'était sioux, il fallait mettre un CD d'install et chaque update c'était en les découpant sur des disquettes…
    Mais avec internet et "apt" c'est vraiment devenu plus simple et stable. Déjà on pouvait rapidement trouvé une solution aux problèmes sur internet. Ensuite c'était plus simple d'installer les paquets avec apt que sous Windows, les soft étaient plus puissant et l'OS tournait mieux sur une vielle machine. Surtout la raison qui m'a fait basculer, c'est qu'avec mon budget il fallait tout pirater sous Windows à commencer par Windows XP pour pouvoir le réinstaller quand il commençait à ramer. Je voulais rester dans la légalité dans la mesure du possible.
    Alors le principal problème c'était la compatibilité des pilotes… pour un peu tout. Et à chaque mise à jour on stressait. J'espérais que la mise à jour corrige un problème c'était parfois le cas mais cela en rajoutait un nouveau (parfois seulement une configuration perdu type clavier qwerty) . Mais avec les années cela s'est amélioré et depuis 4-5 ans je n'ai plus un seul problème.

    PS je n'ai jamais été joueur alors c'était une attache à Windows en moins.

    Sous licence Creative common. Lisez, copiez, modifiez faites en ce que vous voulez.

  • # 25 ans pour moi !

    Posté par  . Évalué à 10 (+8/-0).

    Moi non plus je n'ai jamais été joueur ! Cela m'a grandement simplifié la vie !
    Et donc un très joyeux anniversaire @jseb !!!!

    Pour ma part, je fête mes 25 ans.

    Au début, bien entendu je n'avais guère les moyens financiers. Je récupérais un 286 et son windows 3.1 puis des 386 puis des 486 jusqu'au jour où j'ai pu m'acheter mon premier PC fixe un peu digne de ce nom avec un Pentium 133 (de mémoire) et ses 2 Go de ram.

    Dans les années 95 ou 96, un de mes amis qui travaillait chez IBM à Montpellier me parle de Linux. Je ne sais plus comment nous en étions venu à en parler mais à l'époque, alors toujours sous Windows, j'avais déjà ma connexion internet chez Magic OnLine avec son modem 28kbd puis 33Kbd et enfin l'US Robotics à 56Kbd qui faisait fax aussi.

    Je me souviens, au boulot nous utilisions la suite bureautique Lotus. J'ai donc acheté la suite Lotus chez Surcouf.

    Mais la curiosité me trottait dans l'esprit. Bien que non informaticien j'ai décidé d'acheter un livre sur Linux. Passé le premier chapitre j'étais déjà perdu. J'ai acheté un second livre : pareil en plus compliqué encore :-) Cela ne m'a pas découragé.

    Je suis allé voir un assembleur de mon quartier rue des Pyrénées à Paris à l'époque. J'ai fais monter un second disque dur dans le but d'installer un linux sans toucher à mon Windows encore à l'époque en version 95 ou 98.

    Et puis j'ai acheté chez mon marchand de journaux une revue Linux avec son CD d'installation. C'était Mandrake Linux. J'étais aussi rassuré car mon ami chez IBM me disait qu'ils étaient en train de faire des tests sur la Mandrake.

    J'ai mis le CDrom dans le lecteur et installé la Mandrake 5.3 ou 6.0 (je ne me souviens plus très bien mais c'était en 1999, sur le second disque dur.

    30mn plus tard j'étais sur "le cul" ! J'avais un double boot et j'avais un linux fonctionnel prêt à l'emploi avec sa suite bureautique et la suite Netscape pour naviguer sur le net et faire des courriels ! Juste pour dire que à tous ceux qui affirment qu'à cette époque installer un linux c'était "compliqué" est une affirmation fausse (de mon point de vue !).

    Alors oui bien entendu par la suite avec ma carte graphique ATi Radeon cela fût beaucoup plus compliqué et j'ai passé des soirées à essayer d'avoir un affichage qui fonctionne. Au début j'étais tout seul mais assez rapidement j'ai rejoint le forum de discussion de Mandrake, ce qui m'a beaucoup aidé.

    Et je n'ai jamais lâché ! Mon vieux Thinkpad x220i core i3 de récupération que j'utilise encore au quotidien est sous Mageia 9 / Gnome. Ce n'est pas un foudre de guerre mais le disque dur est formaté en LVM et entièrement chiffré à part /boot. J'arrive encore à écrire sur linuxFR :-)

    Mon PC fixe est depuis longtemps, en revanche sous debian mais le disque dur est en train de flancher et je procrastine a essayer de tenter de récupérer les données (j'ai une sauvegarde de ~80% mais pas tout) et de changer le disque dur.

    Comme tout cela n'est que de bons souvenirs j'ai pu un peu mélanger les choses, mais dans les grandes lignes c'est cela. J'ai complètement délaissé Windows au point que je serais presque quasi incapable de m'en servir dans les dernières versions.

    Linux et la lecture des licences des logiciels libres fût dans mon métier de juriste une révolution car à partir de ce moment là j'ai compris qu'il était possible de faire les choses "autrement", de remettre de l'éthique et de "l'humain" au centre des choses.

    • [^] # Re: 25 ans pour moi !

      Posté par  . Évalué à 4 (+2/-0).

      Bien que non informaticien j'ai décidé d'acheter un livre sur Linux

      Je suis allé voir un assembleur

      l'assembleur ce n'est pas le plus évident quand on débute en informatique ! Le Basic est plus facile :)

      Blague à part, je me retrouve un peu dans vos témoignages… j'ai découvert Linux à la fac vers 1998 / 1999, au travers de magazines qui offraient des CDrom avec Mandrake. C'était vraiment bien parce qu'à l'époque on n'avait pas internet facilement, ou tout du moins pas une connexion et une bande passante permettant de récupérer des iso.

      J'avais même acheté un SuSE 6.2 en boîte. J'aimais beaucoup, ça fonctionnait plutôt bien, et je m'essayais à découvrir les commandes d'emacs dans le manuel livré avec la SuSE. Par contre en mauvais souvenir, c'était d'arriver à faire fonctionner ces fichus modem speedtouch de chez orange.

      Je suis retourné épisodiquement à Linux, d'abord en double boot (le problème modem mentionné plus haut rendait l'utilisation un peu aléatoire), et ensuite vers 2003 j'ai installé une knoppix version MiB (Michel, si tu nous lis, merci…) qui a fini par devenir mon OS principal.

      Puis au fil des années Debian, OpenSuse, FreeBSD, Archlinux pour finir par Mint.

      « Le pouvoir des Tripodes dépendait de la résignation des hommes à l'esclavage. » -- John Christopher

      • [^] # Re: 25 ans pour moi !

        Posté par  . Évalué à 4 (+2/-0).

        "Archlinux pour finir par Mint" c'est original. J'ai fait le contraire (Debian > Mandrake > Ubuntu > Re-Debian > Gentoo > Mint > Arch) dans l'intervalle.
        Qu'est-ce qui t'a fait passer de Arch à Mint ?

        • [^] # Re: 25 ans pour moi !

          Posté par  . Évalué à 5 (+3/-0).

          à l'époque sur le modèle des BSD on avait un rc.local qui permettait de configurer simplement à peu près tout, et puis au moment de l'arrivée de systemd arch a été un des premiers à s'engoufrer là dedans, il y a eu trop de changements dans la distribution qui ne me convenaient plus, et finalement Linux Mint me semble maintenant correspondre le plus à ce que j'attends d'une distribution.

          Enfin, installant de plus en plus du bureau linux auprès de mes proches (près d'une trentaine sur les 5 dernières années), c'est encore mieux s'ils peuvent avoir quelque chose de simple, sans trop de maintenance et que j'utilise moi-même au quotidien. Mate est sobre tout en restant élégant et intuitif, c'est ce que j'installe partout.

          « Le pouvoir des Tripodes dépendait de la résignation des hommes à l'esclavage. » -- John Christopher

          • [^] # Re: 25 ans pour moi !

            Posté par  (Mastodon) . Évalué à 5 (+2/-0).

            Mais du coup pourquoi ne t'es tu pas tourné vers guix ou nixos dont la configuration déclarative et centralisée est ce qui se rapproche le plus du rc.local?

    • [^] # 19 pour moi, faudra que je pense à poster l'an prochain !

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3 (+0/-0).

      Bon 20è et 25è à chacun !

      Moi l'aventure a démarré avec Ubuntu 5.10
      https://libre-ouvert.tuxfamily.org/?article219/joyeux-anniversaire-a-moi-10-ans-de-gnu-linux

  • # mon expérience

    Posté par  (Mastodon) . Évalué à 8 (+5/-0). Dernière modification le 23 septembre 2024 à 01:36.

    Moi je n'ai pas installé Linux à mon anniversaire, mais sur mon premier PC rien qu'à moi quand j'ai eu 18 ans en 1998 donc.

    Mon père avait récemment upgradé pour un modèle plus puissant, donc j'ai récupéré le pentium 90 familial (overclocké à 100mhz). Je me suis vite rendu que win98 ça n'allait pas le faire niveau perf et stabilité et j'avais vu le bureau enlightenment de mon grand frère, je me suis donc tout d'abord renseigné sur le sujet, ai participé à un concours je ne sais plus où…et ai gagné la version boîte de la Mandrake. C'était classe, plusieurs CD pour avoir toute les logiciels dispos dès le début, et un manuel qui était très complet, parfait pour un débutant.

    Comme l'auteur du journal, chez moi tout à marché parfaitement dès le premier jour. J'attribue ça à 3 raisons:

    1. mon matériel avait déjà quelques années, sa carte graphique Matrox Millenium et sa Sound Blaster était bien supportées.

    2. je fais partie de ces gens qui, contrairement aux teubés de mon époque et des suivantes, sait lire un manuel et notemment la page informant du matériel requis et/ou supporté

    3. je vivais dans une des premières villes françaises à avoir une couverture cable, donc pas de winmodem à configurer.

    J'ai connu la Slackware, mais après la Mandrake et mon stage d'IUT où j'ai du configurer des serveurs sous slackware et décidé de l'adopter à la maison. Je suis longtemps resté dessus…avant de switcher sous FreeBSD pendant 2-3 ans (branche 4.x) puis Ubuntu quand j'ai été déçu de la branche 5.x de FreeBSD puis OpenSolaris pour revenir à Debian puis Fedora.

    • [^] # Re: mon expérience

      Posté par  (Mastodon) . Évalué à 5 (+2/-0).

      Je n'ai pas précisé mais j'ai testé pléthore d'autres distribs, je ne mentionne que celles que j'ai utilisé pendant plusieurs années.

      J'ai oublié de mentionner que j'ai un jour acheté un netbook HP mininote 2133 qui venait préinstallé avec une Suse Enterprise, ce qui m'a poussé à utiliser openSuse quelques mois par curiosité une fois que le driver libre openchrome fut disponible[1]. Ce netbook est d'ailleurs la machine qui m'a intéressé aux gestionnaires de fenêtres pavant de par sa taille et résolution limitée.

      [1] la Suse Enterprise venait avec un pilote proprio et via n'a pas continué à fournir des drivers pour les versions suivantes. C'était une bombe à retardement, même pour ceux prêts à payer une licence pro.

  • # 20 ans aussi ici...

    Posté par  . Évalué à 7 (+6/-0).

    … Mais ma première expérience n'a pas été terrible, j'ai installé une Mandrake 9.2 en 2003 trouvée dans un bureau de presse.

    Et je suis tombé sur un problème qui a littéralement tué mon lecteur CD ! J'ai retrouvé une trace ici : https://www.clubic.com/actualite-10066-mandrake-9-2-naime-pas-les-lecteurs-cd-lg-maj.html

    Je n'ai été au courant de ce truc que des années après, j'ai cru que mon lecteur était simplement mort pendant l'installation, la faute à pas de chance.

    Changement de lecteur et un professeur de mon école d'informatique m'a amené 6 ou 7 cd (de mémoire) de Debian Woody, et depuis, c'est 20 ans de Debian !

    Merci pour ton journal, c'est toujours sympa de se rappeler et de lire ce genre de vieux souvenirs ;)

  • # NixOS

    Posté par  . Évalué à 2 (+1/-0).

    Justement si tu es un peu fainéant, retourne tester NixOS. Ok au début tu vas passer un peu de temps à peaufiner ton fichier de configuration. Mais ensuite c'est terminé. Tu pourras installer autant de machine que tu veux à l'aide de ton fichier de conf clé en main ;)

  • # 25 ans de Linux !

    Posté par  (Mastodon) . Évalué à 9 (+7/-0).

    Ah, les bons souvenirs 😃
    Mon premier PC était bricolé avec du matos de récupération, quelques pièces d'occase, et un peu de hasard.
    Un K6-2 350 underclocké à 333, parce que la carte mère devait être genre à 250, mais qu'on pouvait faire varier avec des jumpers.
    Donc CM overclockée.
    Une carte SIS intégrée, sisi, dont je configurai, dans le BIOS, la quantité de RAM prise sur la RAM système et dédiée à cette carte vidéo…

    On est en 1999, windows 98 squatte, assez mal, le matos étant n'importe quoi, l'OS fait n'importe quoi.
    Et là paf, un pote me parle de Linux.
    Ni une ni deux, je déniche le marchand de journaux, et j'essaye tout.
    Suse, Mandrake, Debian, Redhat.
    Toutes s'essayent déjà à la configuration automagique, et certaines y arrivent presque, et au lieu de se planter sauvagement, réussissent à afficher X, avec des images et tout.
    Mais toujours des artefacts, des dechirures, des bugs graphiques.

    Là dessus sort la Slackware 7.0.
    contrairement à toutes les autres, rien à faire de X, tu installes en mode texte et sans souris, et quand c'est fini, tu démarres en mode texte avec tes 6 consoles.
    Déjà le bonheur : je quitte Microsoft qui m'horripilait avec sa manie de vouloir toujours savoir mieux que moi ce que je veux, pour enfin une distrib qui ne prétend rien, me file les clefs et me laisse me démerder.

    Les clefs sous Slackwaare, c'est un répertoire /etc/ avec des fichiers de conf bourrés de documentation.
    C'est suffisant pour découvrir xf86config et enfin démarrer X.
    Qui marche nickel, après quelques tâtonnements. Je n'ai pas eu la conf aisée au début, mais j'ai appris plein de trucs.
    Et quelle joie, quelle claque aussi, de découvrir gnome 1, avec enlightenment 0.16, bim, je venais d'entrer dans le futur !

    Et là, encore en double boot, car je suis joueur, je constate, que la musique marche mieux sous Linux, j'ai une SB live et je peux avoir plusieurs programmes qui l'utilisent en même temps. Pas une évidence à l'époque.
    Je découvre aussi la version Linux d'UT, plus tard, les perfs et la stabilité sont sans appel, adieu le double boot, d'autant plus que XMMS fonctionne au poil en tâche de fond.

    Au même moment, on doit être en 2001/2002, et wine grandit.
    Le produit phare alors, pour wine, c'est Starcraft.
    Et ça tournait au poil avec la bonne version de wine - et deux ou trois jours de prise de tête - ou même avec un windows sous VMware ou qemu, je ne sais plus.

    Depuis je n'ai jamais ressenti l'envie de tester vraiment une autre distrib, j'aime trop la liberté, la totale absence de volonté de choisir quoi que ce soit à ma place. Elle me donne toujours les clés et me laisse faire ce que je veux, comme je veux.
    Et ya toujours pas systemd, parce que ça n'apporte rien.
    Et en fin d'install elle démarre toujours avec ses 6 consoles texte, et il faut toujours commencer à modifier la conf pour démarrer un environnement graphique.

    Et ce qui est sûr, c'est que jamais je n'ai regretté quoi que ce soit du monde microsoft.

    Aujourd'hui j'ai encore un vieux portable de 2006 qui tourne quotidiennement. Un serveur ARM de 2005 ou 2006 aussi, mais il ne sert presque plus et il va prendre sa retraite.

    • Yth.
  • # Infidélité

    Posté par  . Évalué à 4 (+3/-0).

    Pourquoi ne pas être resté avec la Slackware ?

    Je suis du genre fidèle, mais alors, d'une constance inamovible :-)
    J'ai connu Linux en 1993, avec la SLS
    C'était sur un Compaq 386dx20, que j'ai gardé longtemps… Je suis rapidement passé sur son héritière : la Slackware.
    Comme l'indique le lien ci-dessus :
    "Patrick J. Volkerding a décidé de modifier SLS en la nettoyant et en la paramétrant mieux. Une fois fini, il a appelé Slackware le résultat de son travail."
    La Slackware dérive directement de la SLS, qui n'existe plus depuis (très) longtemps. Alors que cette bonne vieille Slack (la plus ancienne distribution Linux encore active, suivie de peu par Debian) est toujours là, résistant encore et toujours à l'envahisseur systemd, ce qui en fait pour moi un critère de choix majeur ;-)

    Un temps, lorsque j'étais membre actif d'un club informatique au début de ce siècle, j'ai installé en parallèle la Mandrake, plus facile d'accès pour les novices.

    Mais j'ai toujours utilisé la Slack en OS principal, j'avais même réussi à imposer au boulot lors d'un remplacement de PC, de conserver l'ancien à côté et j'y avais installé une Slackware sur laquelle je passais bien plus de temps que sur le Windows à côté (juste pour les outils spécifiques dont je ne trouvais pas d'équivalent Linux).

    Actuellement je suis en Slack 15.0 et comme on peut le voir sur le changelog :
    "Sat Sep 21 19:10:51 UTC 2024"
    il y a deux jours, elle bougeait encore :-)

    • [^] # Re: Infidélité

      Posté par  (Mastodon) . Évalué à 2 (+0/-0).

      Diantre, Slacker depuis six ans de plus que moi !
      Chapeau 😌

      En 93, j'apprenais le C sous DOS, avec un 386 SX 25.
      4Mo de RAM, 20Mo de disque dur !
      Et Monkey Island 2.
      7Mo d'installation.

      • Yth.
  • # Comment passer à linux en 1998

    Posté par  . Évalué à 4 (+4/-0).

    Il suffit que ton prof te donne un projet sur la crypto où il faut une lib d'opérations sur les chiffres de taille quelconque, dispo sur unix ou linux. Donc si tu ne veux pas rester à l'école pour finir ton projet, tu te fais faire un double boot et tu édites avec vi sans savoir quitter, juste sauver ;-)

  • # Un an de non-Linux

    Posté par  . Évalué à 0 (+0/-1).

    Eh bien, moi, en revanche, je fête mon anniversaire de l'abandon de Linux comme Desktop.

    J'ai été vraiment ravi d'abandonner Windows, vers 2000. Une révolution ! Parmi les meilleures décisions de ma vie !
    J'ai été très content de Linux pendant longtemps.

    J'ai utilisé beaucoup de distributions, dans le désordre :
    Mandrake (il y a longtemps), Fedora, Debian, Ubuntu (et dérivés), Gentoo, NixOS (je crois que c'est tout)

    Marre d'avoir des paquets trop vieux (ou trop récents), des problèmes de son, de PulseAudio, de messages abscons de Gnome-truc qui déconne, de chercher dans les forums, dans les logs, quel démon déconne, quelle solution (qui tiendra trois semaines ou trois mois) il faut appliquer, comment reconstruire l'initram parce que X, pourquoi les vidéos rament avec cette nouvelle version, comment installer le module Y… Et j'en oublie, avec les années.

    Bref, marre. Quand je rentre du boulot, j'ai envie que ça marche, que ma femme puisse basculer dans sa session sans que ça pète le son, Xorg, Wayland ou compagnie. Marre de chercher la différence entre l'upstream et la version de la distribution, les détails à la con… ça peut m'intéresser, mais au travail, pas sur ma machine principale, quand j'ai envie de pouvoir me servir de mon PC, parce que je dois scanner un papier, ou faire autre chose.

    Du coup, j'ai acheté un Mac. C'est cher, ce n'est pas libre, si jamais Bidule déconne, je ne peux pas réparer, sauf que ça marche, tout le temps, donc il n'y a pas Bidule à réparer. Ça marche, vraiment, tout le temps (j'utilise MacOS depuis longtemps au travail). Alors qu'avec Linux, je peux réparer, mais ça casse (ou j'en ai marre de voir les releases de paquets que je pourrai utiliser dans 16 mois).

    Du coup, je gagne beaucoup de temps libre, je peux faire autre chose, j'ai iTerm2 qui me permet de me connecter à des Linux… par SSH…

    • [^] # Re: Un an de non-Linux

      Posté par  (Mastodon) . Évalué à 7 (+4/-0). Dernière modification le 25 septembre 2024 à 11:10.

      Marre d'avoir des paquets trop vieux (ou trop récents), des problèmes de son, de PulseAudio, de messages abscons de Gnome-truc qui déconne, de chercher dans les forums, dans les logs, quel démon déconne, quelle solution (qui tiendra trois semaines ou trois mois) il faut appliquer, comment reconstruire l'initram parce que X, pourquoi les vidéos rament avec cette nouvelle version, comment installer le module Y… Et j'en oublie, avec les années.
      […]
      puisse basculer dans sa session sans que ça pète le son, Xorg, Wayland ou compagnie. Marre de chercher la différence entre l'upstream et la version de la distribution, les détails à la con…

      Ta description n'est pas représentative de l'usage normal d'un système Linux.

      Je crois que tu t'amusais volontairement à foutre la merde dans ton système et que tu reproches maintenant Linux de t'avoir laissé faire.

      Quand je rentre du boulot, j'ai envie que ça marche,

      Moi quand je démarre mon laptop pro chaque matin, j'ai aussi envie que ça marche sans me casser la tête. C'est justement pour ça qu'il est sous Linux.

      • [^] # Re: Un an de non-Linux

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3 (+1/-0).

        Moi quand je démarre mon laptop pro chaque matin, j'ai aussi envie que ça marche sans me casser la tête. C'est justement pour ça qu'il est sous Linux.

        Je ne saurais pas dire mieux. À part que je préfère Debian. J'ajouterais même que le portable de ma belle maman suit le même chemin, et que la seule opération que je fais dessus est une mise à jour tous les 2 ans environ depuis 10 ans.

        Adhérer à l'April, ça vous tente ?

        • [^] # Re: Un an de non-Linux

          Posté par  . Évalué à 1 (+0/-0).

          J'ai mis également une Debian à mon beau-père, et je reconnais que c'est solide comme un roc.

      • [^] # Re: Un an de non-Linux

        Posté par  . Évalué à 0 (+0/-1).

        Je n'ai pas envie de polémiquer, et je respecte ton point de vue quant au fait que ma description ne serait pas représentative de l'usage normal d'un système Linux, encore que je pense que la part de marché de Linux sur le desktop serait sensiblement supérieure s'il n'y avait pas les défauts que je pense que Linux a, usage normal y compris.

        linux no sound: Environ 51 700 000 résultats (0,18 secondes)
        "mac os" no sound: Environ 8 180 000 résultats (0,33 secondes)

        linux printer disappeared: Environ 17 500 000 résultats (0,27 secondes)
        "mac os" printer disappeared: Environ 1 090 000 résultats (0,17 secondes)

        linux boot failed: Environ 30 500 000 résultats (0,28 secondes)
        "mac os" boot failed: Environ 922 000 résultats (0,30 secondes)

        Ça vaut ce que ça vaut.

        Je crois que tu t'amusais volontairement à foutre la merde dans ton système et que tu reproches maintenant Linux de t'avoir laissé faire.

        Je crois que tu t'amuses volontairement à m'attribuer un comportement irrationnel, parce que je suis d'un avis différent du tien.

  • # Administrateur

    Posté par  . Évalué à 3 (+0/-0).

    jamais de « rm -rf / », cependant

    Tu sais ce qu’on dit des administrateurs Unix, et qui vaut pour tous les utilisateurs de système de type Unix-like comme Linux ?

    • [^] # Re: Administrateur

      Posté par  . Évalué à 2 (+0/-0).

      Il y a deux sortes d'admins *nix. Ceux qui ont déjà tapé rm -rf /, et ceux qui vont le faire.

      Par contre, avant de connaître les joies du make clean, j'ai déjà expérimenté rm * o . L'espace malencontreuse entre le joker et le suffixe objet. Mais j'avais déjà des backups … enfin … je crois.

      Ce qui nous amène à « il y a deux types de programmeurs : ceux qui ont des sauvegardes, et ceux qui vont bientôt s'y mettre ! »

      Discussions en français sur la création de jeux videos : IRC freenode / #gamedev-fr

      • [^] # Re: Administrateur

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2 (+0/-0).

        Le Makefile avec la cible suivante ça compte ?

        clean:
            rm -rf $(obj)/*
        

        avec la variable obj non définie /o\

        • [^] # Re: Administrateur

          Posté par  . Évalué à 2 (+0/-0).

          Je fais un truc du genre:

          find $(obj) -iname "*.o" -delete

          C'est beaucoup moins dangereux, si $(obj) n'existe pas.

          Discussions en français sur la création de jeux videos : IRC freenode / #gamedev-fr

      • [^] # Re: Administrateur

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2 (+0/-0).

        Je dois avouer que j'ai déjà grepé /dev/sda à la recherche des dernières versions du fichier source précieux que j'ai effacé par mégarde avant d'avoir commité/poussé. :)

        Adhérer à l'April, ça vous tente ?

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