Tim Berners-Lee est à l'origine du Web : en 1980, en tant que consultant pour le
CERN, il développe la notion de lien hypertexte ; dix ans plus tard, il réalise la jonction avec Internet, pour donner naissance au World Wide Web. En 1994, face à l'apparition de plusieurs versions propriétaires d'HTML, incompatibles entre elles, il fonde au
MIT le World Wide Web Consortium (W3C) afin de définir les standards du Web.
Au début 2000, après quatre versions du langage HTML, le W3C tente d'imposer plus de rigueur avec la mise au point du standard
XHTML, fondé sur le langage
XML. L'objectif est aussi de faciliter la délivrance d'un même contenu sur des plateforme variées (ordinateurs, téléphones portables, ...) et d'offrir la possibilité d'étendre le langage (par exemple avec
MathML pour les formules mathématiques ou
SVG pour le dessin vectoriel).
Mais le XHTML n'est pas adopté par la majorité des développeurs web. Pire : faute de support par le principal navigateur du marché (Internet Explorer), le XHTML déployé n'a souvent d'XHTML que le nom, étant en fait interprété par le navigateur comme une variante d'HTML, et non comme du XML. Les discussions sur XHTML 2 s'enlisent et une partie des acteurs du marché (dont la fondation Mozilla, Opera et Apple) fondent un groupe de travail séparé, le
WHAT WG, pour réfléchir à une alternative, parfois appelée (X)HTML 5.
Le 27 octobre dernier, Tim Berners-Lee, toujours membre du W3C annonce un changement de cap radical : création de trois groupes de travail, dont deux qui travailleront en synergie sur (x)HTML et les améliorations à y apporter, le dernier continuant à développer séparément XHTML 2. Les réactions sont variées, mais toutes saluent une remise en question qu'il était plus que temps d'effectuer (voir la suite de l'article).