Journal cherche nouveau boulot

Posté par  . Licence CC By‑SA.
32
12
sept.
2024

bonjour nal,
je suis en train de changer de boulot. Il est connu de dire qu'à plusieurs on est plus intelligent (ou qu'il y a moins de riz, un truc comme ça, je sais plus). Bref.

Sur linkedin, on me dit que y'a rien de mieux que les sociétés de placement (genre ESN, mais pas pareil), et que les ESN, si on accepte d'être traité comme un bout de viande à presser fort c'est pas si mal.
Or donc, j'ai aussi des amis qui me disent que le mieux du mieux c'est l'autoentreprenariat. Enfin, ils me disent plutôt qu'on pourra aller se boire une bière quand ils auront fini de remplir l'urssaf (dernier message de novembre 2023 j'espère que ça progresse).
Et enfin, certains autres disent que nan-nan, il faut viser la grosse grosse boite (pas informatique) et taper dans le service informatique, y'a des planques super (et c'est nostalgique, tu te retrouves à modifier des scripts perl sur un windows 2000 pour modifier le logiciel de compta des chauffeurs livreurs).
Et enfin, y'a le monde merveilleux de la startup remplie de jeunes bondissants et aux dents longues qui te promettent monts et merveilles (en fait un babyfoot) faut juste bosser 94h par semaine payée 27 car eh gars, la silicon valley s'est pas faite avec des mecs en short et en tongue (euh si?).

mon état:
fatigué avec des valises sous les yeux

Bref. Je suis à un carrefour et je me pose des question, et je m'en vais vous demander quelque chose, c'est de la psychologie inversée. Plutôt que de me dire que tel ou tel type de poste c'est super, dites moi plutôt pourquoi votre job c'est pourri, des fois, ça aide mieux à prendre une décision :-)

Je suis un gentil petit dev qui fait honnêtement son taf, je peux faire du C ou du python ou du js, j'ai même fait de l'admin sys, donc y'a pas trop de limites dans les boîtes que je peux joindre.

  • # Entre startup et grosse boite

    Posté par  . Évalué à 10 (+10/-0). Dernière modification le 12 septembre 2024 à 12:19.

    Il y a les boites petites ou relativement petites (moins 100 employés), idéalement sans investisseurs extérieurs. En plus si elles font du libre, ça peut être pas mal :-)

    Il y a également les assos ou les parcs naturels. Salaire probablement pas ouf, sens au travail probablement assez bon.

    Il y a peut-être aussi des postes dans le public, mais pour les devs ils doivent se faire plutôt rares.

    Bon courage, tiens nous au courant :-)

    • [^] # Re: Entre startup et grosse boite

      Posté par  . Évalué à 10 (+9/-1). Dernière modification le 12 septembre 2024 à 13:44.

      Il y a peut-être aussi des postes dans le public, mais pour les devs ils doivent se faire plutôt rares.

      Il y a plein de postes IT dans le public, mais bien sûr le salaire n'est pas du tout compétitif. Et il faut aussi faire de deuil de l'idée d'avoir un employeur qui sait ce qu'il fait, il faudra que tu comprennes tout seul ce pour quoi tu es payé, parce que personne ne va te l'expliquer.

      • [^] # Re: Entre startup et grosse boite

        Posté par  . Évalué à -10 (+7/-34).

        Et surtout, quand tu auras terminé ce sur quoi tu pouvais avancer, fais attention de ne pas t'endormir à moins que ce soit en tapant sur ton clavier pour faire croire que travailles (c'est pas cool pour les autres), et fais attention à ne pas t'intéresser au travail des autres, voir pire, de le faire à leur place, les blâmes ça part vite. Et ne va pas déranger ceux qui prennent 2h de pause café en leur disant que t'attends qu'ils aient terminé pour avancer, ce n'est que la 2ème de la journée après tout.

        • [^] # Re: Entre startup et grosse boite

          Posté par  . Évalué à 10 (+32/-3).

          Annonce sur Ebay: vends collection de clichés des années 1970 sur les fonctionnaires. Effet vintage garanti, vous pourrez revivre les discussions de bistro de vos grands parents. Des traces d'usures visibles (l'ensemble a beaucoup servi).

          • [^] # Re: Entre startup et grosse boite

            Posté par  . Évalué à 2 (+3/-3). Dernière modification le 12 septembre 2024 à 15:08.

            Ah ah xD

            « Vous aurez l'air de n'avoir jamais travaillé en tant que, avec ou rencontré de fonctionnaires de votre vie. Soignez votre image et montrez à votre entourage que vous maîtrisez votre bulle à la perfection. »

          • [^] # Re: Entre startup et grosse boite

            Posté par  . Évalué à -7 (+2/-11). Dernière modification le 12 septembre 2024 à 15:29.

            Cliché peut être, mais c'est du vécu.. et pas dans les 70.

            • [^] # Re: Entre startup et grosse boite

              Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 10 (+10/-3).

              Du vécu où ? Il faudrait parler de ces clichés dans les hôpitaux publics…

              « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

              • [^] # Re: Entre startup et grosse boite

                Posté par  . Évalué à 10 (+20/-2).

                Dans les collèges et les lycées aussi. Et puis en fait dans tous les services qui ne tiennent que parce que des gens ont la conscience professionnelle pour les tenir à flot malgré 20 ans de baisses d'effectifs, de baisses de salaire, et de baisses de moyens…

                De toutes manières, quand tu es agent de catégorie C dans la fonction publique territoriale, tu as le bas de la grille qui est sous le SMIC depuis 30 ans, et ton ancienneté ne compense même pas l'inflation. Je ne te raconte pas la motivation de ouf que tu dois avoir quand tu arrives à la cinquantaine…

                • [^] # Re: Entre startup et grosse boite

                  Posté par  . Évalué à 10 (+9/-1). Dernière modification le 12 septembre 2024 à 16:52.

                  Ouais, cette description semble plus réelle xD

                  Courage à nos fonctionnaires qui traînent ici, et aux autres, d'ailleurs.

                  On n'est (j'espère) pas une majorité à penser que vous êtes des glandeurs ou des glandeuses.

                  • [^] # Re: Entre startup et grosse boite

                    Posté par  . Évalué à 1 (+5/-6).

                    Wow, le raccourci.

                    Je n'ai jamais sous entendu par là que tous les fonctionnaires étaient dans ce cas. Visiblement, c'est sensible en France. Désolé pour ceux qui on eu cette impression.

                    J'ai eu la "chance" (faut croire que je suis tombé sur le seul cas unique et isolé) de connaître ce genre de fonctionnaires par contre, et en être dépendant c'est très frustrant.

                    A la base j'allais relater de mes expériences pro comme proposé par l'auteur du journal, toutes différentes et par manque de temps j'ai simplement complété celle qui était déjà présente. J'ai autant à dire sur les autres dans le privé. Mais c'est le seul endroit où tu te faisais taper dessus par la hiérarchie pour avoir fait quelque chose qui n'était pas sensé être fait par quelqu'un de ta fonction, malgré ton diplôme.

                    Bref, au revoir et merci pour le poisson.

                    • [^] # Re: Entre startup et grosse boite

                      Posté par  (Mastodon) . Évalué à 10 (+9/-2).

                      Je n'ai jamais sous entendu par là que tous les fonctionnaires étaient dans ce cas.

                      Non mais c'est bien de ça dont tu as parlé.

                      T'inquiètes, des gros branleurs de première classe dans le privé, j'en croise tous les jours. Et c'est souvent les premiers à taper sur les fonctionnaires d'ailleurs.

                      En théorie, la théorie et la pratique c'est pareil. En pratique c'est pas vrai.

                      • [^] # Re: Entre startup et grosse boite

                        Posté par  (Mastodon) . Évalué à 7 (+5/-0).

                        Ou sur leurs collègues.
                        J'ai connu le petit chef qui accuse son équipe de ses propres travers, et fais chier le monde sur au pif les horaires pointilleux, alors qu'il en glande pas une et que tu sais jamais trop quand il est là où pas.
                        Le genre de petit chef qui déteste le télétravail dans son équipe, parce qu'il y a droit un jour par semaine, et que pour lui ça signifie un jour de vacances.

                        Bref, y'en a partout, faut quitter l'équipe.
                        Celle-là, je l'ai quittée avec insultes, j'en suis pas spécialement fier, mais il m'avait salement poussé dans me retranchement, et j'ai vraiment pas apprécié qu'il remette en cause ma compétence et mon implication. Venant de lui, la goutte était trop massive… J'ai perdu le contrôle deux minutes, mais de toute façon c'était déjà fini, et tant mieux.

                        • Yth.
                    • [^] # Re: Entre startup et grosse boite

                      Posté par  . Évalué à 10 (+11/-2). Dernière modification le 12 septembre 2024 à 19:16.

                      Ne retournons pas le problème.

                      Je n'ai jamais sous entendu par là que tous les fonctionnaires étaient dans ce cas

                      Tu as bien fait le lien "c'est un branleur → c'est parce qu'il est fonctionnaire", me trompé-je ? Pourquoi ? Une raison particulière ?

                      Peut-être que ça n'a rien à voir avec le statut en fait. Pire, peut-être que tu lui avais pris la tête et que ça l'a mis en mode mauvaise volonté, de ce qu'on en sait.

                      Wow, le raccourci.

                      Quel raccourci ?

                      Je n'ai jamais sous entendu que tu sous-entendais que c'était le cas de tous les fonctionnaires. Tu élargis le propos. D'ailleurs, si on prend le chemin de jouer sur les mots et leur sens littéral, techniquement, je n'ai même pas parlé de toi. Bien sûr, ce serait malhonnête de ma part le faire.

                      Visiblement, c'est sensible en France

                      Ouais, ça devrait l'être. Plus que sensible, ça devrait être consensuel. Ces clichés sur les fonctionnaires, ça gave. Je suis entouré de fonctionnaires et ils ne les méritent pas. Je n'ai aucune envie d'être tolérant sur ce sujet. Donc oui, je prends moins de pincettes maintenant.

                      Peut-être que quand les gens auront compris que la fonction publique n'est pas en superbe forme non pas à cause de ces branleurs de fonctionnaires, mais plutôt à cause de toutes les mesures qui cassent la fonction publique, les gens voteront moins pour des trous du cul qui cassent la fonction publique. On a besoin que ces clichés aillent mourir en enfer.

                      • [^] # Re: Entre startup et grosse boite

                        Posté par  . Évalué à -1 (+1/-4).

                        Tu as bien fait le lien "c'est un branleur → c'est parce qu'il est fonctionnaire", me trompé-je ? Pourquoi ? Une raison particulière ?

                        Oui, tu te trompes. Le chemin a plutôt été "j'ai travaillé dans le public, j'suis tombé sur des branleurs (mais pas que), ils ont fait partie intégrante de ma mauvaise expérience là bas".
                        D'ailleurs, si tu relis mon message je mentionne 3 choses:
                        - l'ennui que j'ai eu, j'étais surqualifié pour ce que je faisais, une fois ma série de test effectuée, j'étais plus ou moins bloqué.. et pas moyen d'avoir autre chose à faire car en dehors de la fonction pour laquelle j'ai été embauché
                        - le fait qu'en dépassant mon rôle en m'attaquant à un peu de scripting pour aider une collègue qui devait se taper à la main des mise à jours dans une base de données, ça m'a été reproché par ma hiérarchie
                        - la 3ème expérience dont il est le sujet sur ce fil de discussion

                        La première chose que ça m'a évoqué , c'est plutôt le rappel de la rigidité de la fonction. Et pour être précis et éviter d'autres quiproquo, là où j'étais. J'espère que c'est moins le cas à d'autres endroits.

                        Je n'ai jamais sous entendu que tu sous-entendais que c'était le cas de tous les fonctionnaires.

                        Ah ? Alors où est le soucis ? Il me semblait que c'était justement le sujet de ce fil ? Petit conseil, Xanax et quelques semaines de repos.

                        Je n'ai aucune envie d'être tolérant sur ce sujet.

                        Ce n'est de l'intolérance. C'est ne pas essayer de comprendre le sujet initial et réagir au quart de tour à la première chose qui te vient à l'esprit. Vu ce que tu racontes, je suppose qu'avoir les nerfs à vif n'aide pas. Mais je doute très fort qu'envoyer au bûcher des gens et exhiber ta colère soit la meilleur façon d'aider les fonctionnaires que tu connais. Rappeler simplement que ce n'est pas le cas de tout le monde quand tu y vois un doute peut être beaucoup plus productif.

                    • [^] # Re: Entre startup et grosse boite

                      Posté par  . Évalué à 8 (+5/-0).

                      Je n'ai jamais sous entendu par là que tous les fonctionnaires étaient dans ce cas.

                      Alors pourquoi donner cette réponse sur le thread qui parle d'un IT dans le publique? Des putains de branleur j'en ai connu, y compris dans le privé (surtout même), les adeptes de la machine a cafés, d'aller de bureaux en bureaux; le lundi matin? production négative a discuter avec les collègues du WE, sauf pour le retours de vacances, là c'est le lundi entier qui part si ce n'est le mardi aussi.

                      Un admins sys qui fout rien dans leur bureau (voir joue a WoW) et ne répondent pas aux besoins des gens qui travaille, c'est pas dans le publique que j'ai vu ça.

                      Mais c'est le seul endroit où tu te faisais taper dessus par la hiérarchie pour avoir fait quelque chose qui n'était pas sensé être fait par quelqu'un de ta fonction, malgré ton diplôme.

                      La encore tu fais erreur, avoir empiété sur le travail d'une autre équipe, ça peut remonter très haut. Avoir détourné du temps de ton projet à un autre (même si tu l'a fait pendant une compilation)… C'est un problème d'égo, de politique et de gens mal lunés.

                      J'ai aussi eu l'ordre de branler par mon patron lorsqu'une tâche que j'avais évalué 1 mois de dev (donc avec mise au point, tests et autre 3 mois au total) a été vendu pour 6, avec interdiction de dire ou montrer au client que j'avais fini. Alors il n'a pas dit ça en ces termes, mais je ne devais pas finir en avance (et c'était lorsque j'étais presta)… Et comme j'étais chez le client…

                      faut croire que je suis tombé sur le seul cas unique et isolé

                      Non y'en a partout, que ce soit des emplois de complaisance (le maire achète des votes comme ça avec un travail pas trop chiant mais que dégage si la couleur de la mairie change), que ce soit le pote du frère du patron dans le privé ou la personne qui est indispensable par ses relations ou ses compétence (et qui prends bien soin de les garder propre à elle)

                      Visiblement, c'est sensible en France.

                      Oui car ces clichés sont répétés a l'envie et qu'au final ça fait beaucoup de mal à la profession,
                      1) parce que ça attire des gens qui pensent qu'ils vont être payé a branler
                      2) fait fuir les gens qui ne veulent pas bosser dans une tel ambiance délétère
                      3) fait fuir les gens qui ne veulent pas dire à leur pote qu'ils sont cheminots (par exemple).
                      4) ont des salaires bas car dans l'imaginaire collectifs c'est tous des branleurs, et donc que leur accorder des augmentations ça passe mal dans l'opinion…

                      Et au final on se retrouve avec des métiers qui ne recrutent plus (profs, cheminots, chauffeur de bus…). Où les gens qui sont en poste, sont maintenu contre vents et marrés parce que on a personne d'autres, on baisse les exigences

                      Il ne faut pas décorner les boeufs avant d'avoir semé le vent

                      • [^] # Re: Entre startup et grosse boite

                        Posté par  . Évalué à 3 (+3/-2). Dernière modification le 13 septembre 2024 à 12:16.

                        Alors pourquoi donner cette réponse sur le thread qui parle d'un IT dans le publique?

                        Parce que c'est là que je l'ai vécu, pas dans le privé ! Je ne vais pas modifier mon expérience juste pour éviter de froisser certains un peu frileux. J'aurais pu déblatérer sur mes autres expériences dans le privé, j'ai répondu rapidement sur celle dans le publique parce qu'il y avait un fil commencé à ce sujet en me disant que j'allais raconter le reste plus tard… j'avoue que vu la toxicité des réponses ça m'a vachement refroidi de continuer à contribuer à la discussion.

                        [edit] Et pour compléter, je ne vais pas non plus râler parce que quelqu'un dit du mal de sa boite privée sous prétexte que ça ne se passe pas comme ça chez moi. Si je ne m'abuse, l'idée c'était de relater des expériences, pas de dresser un tableau de ce que tu vas d'office vivre dans chaque cas de figure.

                        La encore tu fais erreur, avoir empiété sur le travail d'une autre équipe, ça peut remonter très haut.

                        On est pas du tout dans le même cas de figure. J'avais fini mes tâches, j'attendais que ceux en amont de leur travail terminent pour pouvoir faire quelque chose. J'étais dans une équipe qui n'automatisait rien, on était 2 à être dédié au test d'une application, trop. Après avoir automatisé la plupart du boulot, ben on se tourne les pouces. Donc j'aidais comme je pouvais autour de moi. Il n'y a pas eu de temps détourné, juste pas assez de travail. Mon collègue passait son temps sur à participer aux débats sur l'actu sur les sites des journaux, moi j'allais voir ce que je pouvais faire pour aider autour de moi..

                        Non y'en a partout

                        Fais attention, j'ai pris cher pour moins que ça ;) Mais oui, je m'en doute, c'était du sarcasme en réponse aux réponses que j'ai eu.

                        Oui car ces clichés sont répétés a l'envie et qu'au final ça fait beaucoup de mal à la profession,

                        On est d'accord qu'il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier, mais faut il pour autant taire quand ça arrive ? Je ne pense pas que faire l'autruche et fermer les yeux soit une bonne chose pour autant. Ça renforce l'idée que tout est blanc ou noir et clive ceux qui se penchent sur la question. Au final tu te retrouve avec un groupe qui dit que ça n'arrive jamais, et un groupe qui dit qu'ils sont tous pareils. Bref, ça ne fait rien avancer ..

                        Ceci dit, j'avoue que je n'avais aucunement pensé à ce cliché en écrivant. Sans doute parce que je n'ai pas eu l'occasion de voir ce genre de reflexion autour de moi depuis au moins 15 ans. Et pourtant, c'est pas faute d'être entouré de fonctionnaires.

                        • [^] # Re: Entre startup et grosse boite

                          Posté par  . Évalué à 6 (+4/-0). Dernière modification le 13 septembre 2024 à 12:41.

                          Ceci dit, j'avoue que je n'avais aucunement pensé à ce cliché en écrivant

                          Dans ta première intervention, ce n'était pas clair que tu relatais une situation précise.

                          Il n'y a pas de contexte particulier, tu ne parles pas du tout de toi. Tu as écrit un truc qui ressemble comme deux goûtes d'eau à ce qu'on sort en général sur les fonctionnaires.

                          Je veux bien croire à une maladresse, mais c'est ça qui a énervé les gens je pense, en tout cas moi. Ton compte existe depuis 2005, tu connais la vie, tu sais comment les choses fonctionnent, ça ne devrait pas t'étonner. Sur internet, on n'a pas la personne dans son contexte, on n'a que le message spécifique qu'elle a écrit pour juger, à moins d'aller fouiller l'historique.

                          En attendant, même avec l'historique, le message véhicule de fait un cliché et à aucun moment tu as dit "oups pardon, ce n'était pas mon attention" quand tu as vu les réactions, tu as plutôt réagit en mode "ouh là là, c'est sensible comme sujet ici dit donc". Ça ajoute de l'huile sur le feu. Ça ne devrait pas t'étonner non plus pourtant, que le sujet est « sensible ». Je veux bien croire qu'encore une fois, c'était de la maladresse parce que quand on se sent attaqué, on ne réagit pas toujours super bien, c'est humain. J'espère juste que ce n'est pas plutôt du damage control.

                          faut il pour autant taire quand ça arrive ?

                          Non, évidemment, mais tout est une question de présentation.

                          • [^] # Re: Entre startup et grosse boite

                            Posté par  . Évalué à 1 (+1/-2).

                            Dans ta première intervention, ce n'était pas clair que tu relatais une situation précise.

                            Ensuite ma seconde intervention pas longtemps après c'était de dire que c'était du vécu.. ça n'a pas empêché le fil de continuer dans le même sens sans que personne ne se pose de question.
                            Mais je suis d'accord que ma première pouvait prêter à confusion.

                            Sur internet, on n'a pas la personne dans son contexte, on n'a que le message spécifique qu'elle a écrit pour juger, à moins d'aller fouiller l'historique.

                            Et l'auteur demande quand même:

                            dites moi plutôt pourquoi votre job c'est pourri, des fois, ça aide mieux à prendre une décision :-)

                            Pourquoi est-ce que le premier reflex ce n'est pas de regarder justement le contexte qui est disponible directement à côté de ce message pour voir si on a pas raté quelque chose AVANT de s'enflammer ?

                            à aucun moment tu as dit "oups pardon, ce n'était pas mon attention" quand tu as vu les réactions, tu as plutôt réagit en mode "ouh là là, c'est sensible comme sujet ici dit donc".

                            Texto:

                            Je n'ai jamais sous entendu par là que tous les fonctionnaires étaient dans ce cas. Visiblement, c'est sensible en France. Désolé pour ceux qui on eu cette impression.

                            Tu as les 2 exactement au même endroit.

                            J'veux bien avoir été maladroit dans mon premier message, bien que je n'avais aucune idée de la sensibilité du sujet avant d'en voir le résultat, autant pour le reste c'est pas vraiment moi qui doit me remettre en question.

                            • [^] # Re: Entre startup et grosse boite

                              Posté par  . Évalué à 5 (+4/-1). Dernière modification le 13 septembre 2024 à 17:26.

                              ça n'a pas empêché le fil de continuer dans le même sens sans que personne ne se pose de question

                              Faut dire que tu n'avais pas beaucoup développé, donc ça restait très générique.

                              autant pour le reste c'est pas vraiment moi qui doit me remettre en question.

                              À cet instant, ton premier message a été moinsé par 23 personnes sur 29 qui ont voté et ce deuxième par 7 personnes sur les 8 qui ont voté (et je n'ai pas moinsé). Plus les autres réponses. Ce n'est pas juste moi.

                              Ensuite le passage que tu cites n'a pas convaincu tout le monde. En ce qui me concerne, c'est pour la raison suivante : bien sûr que tu n'as pas dit que tous les fonctionnaires étaient des glandeurs, je crois que personne n'a eu cette impression (ça réduit donc le nombre de personnes visées par les excuses à 0), littéralement personne ne dit ça, c'est une affirmation très forte, il suffit de citer un fonctionnaire pas glandeur pour la faire tomber ce qui est trivial. Ce n'est pas ce qu'on te reprochait. Si je dois m'excuser de quelque chose sans conviction, je vais typiquement moi-même affirmer quelque chose non engageant comme ça. Malheureusement, sur cette phrase, j'entends facilement une suite comme "mais bon, il y en a quand même un sacré paquet". Et oui, tu ne l'as pas écrite, c'est totalement de l'extrapolation de ma part, mais donc effectivement, ce passage n'a pas aidé. Le problème c'est qu'il y a un passif de gros lourdauds qui aiment casser du fonctionnaire et c'est difficile de faire abstraction de ce passif.

                              Allez bref. Désolé pour les mauvaises compréhensions et la flameware. Il y a eu mauvaise compréhension, c'est passé, je crois qu'on est tombés d'accords, on peut passer à autre chose et aller de l'avant.

                              • [^] # Re: Entre startup et grosse boite

                                Posté par  . Évalué à 1 (+1/-2).

                                Je vais juste rebondir là dessus,

                                À cet instant, ton premier message a été moinsé par 23 personnes sur 29 qui ont voté et ce deuxième par 7 personnes sur les 8 qui ont voté (et je n'ai pas moinsé). Plus les autres réponses. Ce n'est pas juste moi.

                                Mouais, en réalité les votes positifs sont arrivés vers la fin. Une fois qu'un post est moinssé un trop gros nombre de fois ça remonte rarement et quand tu ne peux pas changer ton vote, ça n'aide pas. Bref, j'suis pas convaincu par ton explication.

                                Encore une fois, il suffit de lire mon commentaire et la première réponse pour ne pas se poser de question et moinser sans ou avant de lire la suite du thread.

                                Allez bref. Désolé pour les mauvaises compréhensions et la flameware. Il y a eu mauvaise compréhension, c'est passé, je crois qu'on est tombés d'accords, on peut passer à autre chose et aller de l'avant.

                                Merci

                                • [^] # Re: Entre startup et grosse boite

                                  Posté par  . Évalué à 2 (+1/-1).

                                  quand tu ne peux pas changer ton vote, ça n'aide pas

                                  c'est pas faux

                                  • [^] # Re: Entre startup et grosse boite

                                    Posté par  . Évalué à 2 (+2/-1).

                                    Juste pour rebondir sur la notation :

                                    Pour Elfir3 : il me semble que personne ne lit un fil en entier, et attend d'être sûr qu'il n'y aura plus de commentaires après pour pertinenter ou inutiler : en l'état, en particulier ici, tes deux premiers commentaires n'étaient clairement pas assez explicites sur le fait que tu ne faisais pas de généralisation sur les fonctionnaires : c'est ce qui a été perçu par tes lecteurs, qui ont exprimé leur avis sur cette perception.
                                    Mais ces "notes" ne portent que sur ces commentaires et seulement sur eux : toutes tes interventions ultérieures n'ont pas subi de moinssage systématique : il ne faut donc pas t'en formaliser outre mesure.

                                    Et donc, pour :

                                    quand tu ne peux pas changer ton vote, ça n'aide pas

                                    la notation ne porte à mon sens que sur le commentaire : s'il y a un besoin de justification/développement/reformulation à posteriori, c'est bien qu'il y avait un souci dans le commentaire initial.

                                    • [^] # Re: Entre startup et grosse boite

                                      Posté par  . Évalué à 0 (+0/-2). Dernière modification le 16 septembre 2024 à 10:35.

                                      il me semble que personne ne lit un fil en entier, et attend d'être sûr qu'il n'y aura plus de commentaires après pour pertinenter ou inutiler

                                      Attention aux généralisations ;-)

                                      Je ne suis pas convaincu. Certains se plaignent parfois de leur note ce qui fait remonter leur message. Ça m'arrive aussi de lire un thread de ne pas voter, et puis de me dire que mon vote pourrait changer quelque chose parce que j'ai lu quelque chose plus loin. On doit trouver de tout.

                                      la notation ne porte à mon sens que sur le commentaire : s'il y a un besoin de justification/développement/reformulation à posteriori, c'est bien qu'il y avait un souci dans le commentaire initial.

                                      Pas nécessairement. Ce serait vrai si tous les lecteurs partaient avec le même bagage, et ce n'est simple de s'adapter à une audience aussi large que l'audience LinuxFR. Et surtout ça évolue avec le temps, c'était plus calme et posé par le passé. Tout n'étais pas rose pour autant, mais le clivage général et la dégaine à la Lucky Luke qu'on peut voir globalement ailleurs touche aussi ce site.

                                      Un commentaire peut aussi être mal compris parce qu'un commentaire juste après influe sur la manière de le percevoir. On peut trouver des messages qui ont été moinssés et qui sont remontés après un message de demande d'explication de l'auteur (on perd l'information de votes positifs/négatifs après un certain temps, pas simple de les retrouver). Donc le ou les messages qui suivent peuvent avoir un impact sur la note.

                                      Je n'essaie pas d'expliquer les raisons pour mon commentaire, même si pour moi elles en font aussi partie.

                                      [edit] Petite note supplémentaire, citer un nom dans un commentaire n'est pas une bonne idée, ça fait du boulot en plus pour les admin en cas de demande d'anonymisation du compte. Pourquoi ne pas répondre directement à mon message?

                                      • [^] # Re: Entre startup et grosse boite

                                        Posté par  . Évalué à 1 (+1/-1).

                                        citer un nom dans un commentaire n'est pas une bonne idée,[…]

                                        effectivement, mea culpa.
                                        J'avais pris cette liberté car mon raisonnement s'articulait sur les deux précédents commentaires.

                                        Pour le reste, je ne cherchais pas à affirmer une généralité, les points que tu soulèves sont pertinents. Je voulais juste proposer une grille de lecture qui permette d'accepter plus sereinement la mauvaise note d'un commentaire :

                                        il ne faut donc pas t'en formaliser outre mesure.

        • [^] # Re: Entre startup et grosse boite

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10 (+13/-0).

          Ce comportement se retrouve dans beaucoup de grosses boites (donc dans le privé).

          S'il y a un problème, il y a une solution; s'il n'y a pas de solution, c'est qu'il n'y a pas de problème.

          • [^] # Re: Entre startup et grosse boite

            Posté par  (Mastodon) . Évalué à 9 (+6/-0).

            Pas plus tard que la semaine dernière, j'appelle un grand constructeur automobile français dont le nom commence par R pour faire réparer un bout de carrosserie. Le standard me bascule sur l'atelier carrosserie, ça décroche pas. Je rappelle, le standard me bascule à nouveau sur l'atelier carrosserie, ça ne décroche toujours pas. Je rappelle le standard en expliquant que ça ne répond pas et là, il me dit : «ouais, ça ferme à 18h00, ils doivent être en train de préparer la fermeture». Il était 17h30…

            • [^] # Re: Entre startup et grosse boite

              Posté par  . Évalué à 9 (+7/-0).

              Quelle idée aussi d'acheter une Reugeot…

              Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

            • [^] # Re: Entre startup et grosse boite

              Posté par  . Évalué à 10 (+11/-0).

              il me dit : «ouais, ça ferme à 18h00, ils doivent être en train de préparer la fermeture». Il était 17h30…

              Typiquement le genre d'exemple où ça peut être de la faute de la direction et pas des salariés. Parce que bien sûr il y a des tâches à effectuer avant la fermeture, pas juste baisser le rideau, mais la direction a dit que ça ferme à 18H sans tenir compte de ces tâches. Et si ils devaient répondre jusqu'à 18h bin ils partiraient à 18H30 (demi-heure supp non payée bien sûr).

              • [^] # Re: Entre startup et grosse boite

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3 (+1/-0).

                C'est toujours un problème de DNS organisationnel. Et dans un système hiérarchique, ça veut dire que c'est un problème de la direction.

                pertinent adj. Approprié : qui se rapporte exactement à ce dont il est question.

    • [^] # Re: Entre startup et grosse boite

      Posté par  . Évalué à 3 (+1/-0).

      Salaire probablement pas ouf,

      malheureusement, je crains que ça soit un de mes premiers critères. Je veux bien faire du perl si je suis payé 5000 par mois (et je déteste vraiment perl).

      Bon courage, tiens nous au courant :-)

      je viens de répondre à une boîte indienne sur linkedin. Ca va pas le faire (c'est vraiment un truc ou j'y connais rien), mais bon. Là j'ai un "ingénieur d'affaire" (enfin, c'est ce qu'il annonce être il a une cravate et une coupe de cheveux ou y'a pas un poil qui dépasse) qui me ping, je vais bien voir ce qu'il dit.

      • [^] # Re: Entre startup et grosse boite

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10 (+11/-0).

        je viens de répondre à une boîte indienne sur linkedin. Ca va pas le faire (c'est vraiment un truc ou j'y connais rien), mais bon. Là j'ai un "ingénieur d'affaire" (enfin, c'est ce qu'il annonce être il a une cravate et une coupe de cheveux ou y'a pas un poil qui dépasse) qui me ping, je vais bien voir ce qu'il dit.

        J'ai bien envie de te dire de le faire dans l'autre sens :
        1. liste des boîtes qui te plaisent.
        2. liste des gens avec qui tu t'entends bien, demande leur ou ils travaillent, ajoute ça à la liste précédente.
        3. contacte directement les gens qui seraient tes futurs collègues dans ces boîtes, prend la température.
        4. si ça sent bon, postule.
        5. profit.

      • [^] # Re: Entre startup et grosse boite

        Posté par  . Évalué à 4 (+2/-1). Dernière modification le 12 septembre 2024 à 16:15.

        Je veux bien faire du perl si je suis payé 5000 par mois (et je déteste vraiment perl).

        Tu peux être fonctionnaire pour deux fois moins, je ne vois pas pourquoi tu hésites.

        • [^] # Re: Entre startup et grosse boite

          Posté par  . Évalué à 4 (+2/-0).

          en vrai, il y a quoi qui paye +5000 par mois?

          • [^] # Re: Entre startup et grosse boite

            Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4 (+1/-0).

            Un nouveau métier dans l'IA qui devrait être le métier le plus recherché dans les deux années à venir ?

            (je suis sceptique)

            « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

          • [^] # Re: Entre startup et grosse boite

            Posté par  (Mastodon) . Évalué à 4 (+1/-0).

            en salarié ? pas grand chose en effet.

            en freelance, oui c'est déjà bcp plus possible (et je parle salaire net après charges) mais c'est moins facile d'accès (faut un carnet d'adresse, faut être dans un domaine un peu recherché etc.)

            En théorie, la théorie et la pratique c'est pareil. En pratique c'est pas vrai.

          • [^] # Re: Entre startup et grosse boite

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4 (+2/-0).

            En vrai, qui compte par mois ?

            À Google UK et Suisse j'ai toujours été au dessus de 60 000 EUR-équivalent (c'était en GBP, CHF et USD évidemment) par an. Même en temps que SRE L3. Dans l'administration fédérale suisse (où je suis maintenant) il n'y a rien en dessous de 65'793 CHF (presque 70 000 EUR) par an apparemment.

            pertinent adj. Approprié : qui se rapporte exactement à ce dont il est question.

            • [^] # Re: Entre startup et grosse boite

              Posté par  . Évalué à 2 (+3/-2). Dernière modification le 13 septembre 2024 à 10:47.

              les professions dites "précaires" comptent par mois, car il s'agit de personnes n'ayant pas eu ""l'instruction"" (ou simplement ne s'étant pas renseignées) pour évaluer en k€/an car… changent trop souvent d'activité pro, d'entreprise.
              Egalement ceux ne jurant que par le net reçu sur le compte bancaire.

              il y a également que celui qui raisonne en /mois est sur la plus petite tranche de période, et bien souvent la personne qui compte les sous restants en fin de mois, qui stresse à l'idée d'être dans le rouge. Un CSP+/Cadre/ingé ne compte jamais par mois (jamais vu d'étudiants/JD le faire), une personne dans un boulot alimentaire le fera quasi systématiquement, de mon expérience.

              alors que pourtant, sur le marché du travail, le vrai thermomètre est en k€brut/an, fixe+variable. Celui qui compte par mois ne sait généralement pas ce qu'est un variable, car trop bas dans la hiérarchie. Triste, mais vrai.

            • [^] # Re: Entre startup et grosse boite

              Posté par  . Évalué à 10 (+7/-0).

              En vrai, qui compte par mois ?

              Euh, ça m'inquiète ton truc, j'ai toujours compté par mois :-) Tu payes ton loyer par mois, les traites de ton crédit par mois, tes abonnements etc. par mois, et tu reçois ton salaire par mois. J'ai l'impression que le compte par an, c'est seulement pour les haut salaires, non?

              Par contre, comparer entre pays, c'est très très difficile. Ça dépend des prélèvements avant/après, et du niveau de service public (si tu payes l'hôpital et l'université dans ton salaire ou pas, si l'assurance maladie, chômage, et retraite est comprise…).

              • [^] # Re: Entre startup et grosse boite

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2 (+0/-0).

                J'ai l'impression que le compte par an, c'est seulement pour les haut salaires, non?

                Je pensais que cette partie du fil se focalisait sur comment obtenir un haut salaire ? Une autre manière de voir ça c'est de se dire que compter par mois c'est un truc pour les bas salaires…

                Mais en fait les trois boulots que j'avais en Angleterre étaient annoncés par an aussi (et les deux premiers étaient en dessous de 40kGBP). Donc c'est peut-être aussi lié au pays.

                Par contre, comparer entre pays, c'est très très difficile

                Faut se renseigner un peu mais c'est pas si difficile. J'ai trouvé Numbeo et le pwc Worldwide Tax Summaries forts utiles pour ça. Puis parler aux gens qui ont vécu dans les deux pays.

                J'ai travaillé en Belgique, Royaume-Uni et Suisse avec une augmentation de salaire et du coût de la vie à chaque déménagement et, de mon expérience, l'augmentation de salaire compensait largement celle du coût de la vie à chaque fois. Un truc que les gens ne semblent pas comprendre c'est que si ton salaire et tes dépensent augmentent de 50%, ton « surplus » augmente aussi de 50% (i.e. tu peux augmenter tes dépenses ou tes économies encore plus).

                Quand j'étais en Angleterre (circa 2012, avant Google, payé à ~40kGBP IIRC) j'ai considéré la France pendant un moment. Les offres que j'ai vues ne m'auraient vraisemblablement pas permis de garder le même train de vie et j'aurais sans doute pas pu prendre les plusieurs congés sabbatiques (2x plus d'un an en ~15 ans de carrière) et passer à 3 jours par semaine comme je l'ai fait depuis.

                pertinent adj. Approprié : qui se rapporte exactement à ce dont il est question.

              • [^] # Re: Entre startup et grosse boite

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2 (+0/-0).

                Tu payes ton loyer par mois, les traites de ton crédit par mois, tes abonnements etc. par mois

                Alors pour les abonnements et les assurances, j'en ai de plus en plus par an et je trouve ça bien plus pratique. Je reçois la partie fixe de mon salaire par mois mais dans plusieurs des boulots que j'ai eu, il y a une partie variable significative qui tombe entre 1 et 4 fois par an.

                pertinent adj. Approprié : qui se rapporte exactement à ce dont il est question.

          • [^] # Re: Entre startup et grosse boite

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6 (+5/-0).

            5000 par mois, faut juste avoir une compétence particulière un peu rare.
            Je suis salarié à plus de 5000 par mois en province pour faire du dev en RPG/400 (du GAP3, même pas de l'ILE).
            Bon, faut aimer ces vielles technos, les écrans verts, la programmation où une ligne de code correspond à une ancienne carte perforée des débuts de l'informatique, essayer de comprendre du code écrit il y a 40 ans… mais moi j'aime la fiabilité de ce système et son côté gestion pure de la donnée, sans fioritures autour.

            Ca fait 30 ans que j'entends que les as/400 vont disparaître, mais il y en a toujours plein (autant? dur à dire). Les devs partent en retraite, et comme ce n'est pas bling-bling, ça n'intéresse pas les jeunes. Donc les devs RPG deviennent des denrées rares et courtisées.

          • [^] # Re: Entre startup et grosse boite

            Posté par  . Évalué à 3 (+1/-0).

            J'ai eu un moment un poste en CDI à +5000 par mois (en net, bien sûr), j'étais en gros directeur informatique, mais avec une équipe de un ou deux. Il y avait des trucs vraiment passionnants et hyper variés (du dev, de l'infra, du réseau, de la sécu, du support, déboucher les chiottes1, du viiiiiiiieux code Perl2…).

            Mais… pendant toutes les années où j'y étais, je n'ai jamais pu éteindre mon téléphone la nuit, le week-end, en vacances… J'emportais mon ordi avec moi en vacances, et en général j'avais bien un appel ou deux bien urgent (alarme ou problème technique), car l'équipe IT était toute petite et j'étais devenu un SPOF (par ma faute sans doute, d'ailleurs). Et petite équipe veut dire pas possible de mettre en place de vraies astreintes. C'était un peu usant et j'ai fini par partir.

            Là j'ai un taf bien moins payé mais quand je suis pas au boulot, ben je suis pas au boulot. Je l'apprécie à sa juste valeur.


            1. pour 5000 balles t'es pas obligé de sourire :) 

            2. mais j'aime bien Perl <3 

      • [^] # Re: Entre startup et grosse boite

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2 (+0/-0).

        Salaire probablement pas ouf,
        malheureusement, je crains que ça soit un de mes premiers critères

        Bah alors soit la finance, soit la big tech. Bien penser à changer de boite tous les 12-24 mois pour continuer d'augmenter son salairetotal compensation.

        pertinent adj. Approprié : qui se rapporte exactement à ce dont il est question.

        • [^] # Re: Entre startup et grosse boite

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2 (+0/-0).

          Dans la big tech, quand tu atteins un certain niveau, je ne pense pas qu'il faille changer tous les 12-24 mois. T'as beaucoup plus intérêt à rester, et à bénéficier des stocks qui s' accumulent (et puis il y a plein de problèmes à résoudre de toute façon).

          • [^] # Re: Entre startup et grosse boite

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2 (+0/-0). Dernière modification le 16 septembre 2024 à 22:17.

            Il ne « faut » rien du tout. Tu peux certainement être payé très correctement en mode « vest and rest » et te faire ton trou en interne. Mais si le but est de maximiser ta paie, tu peux certainement obtenir une augmentation supplémentaire en changeant régulièrement. Les autres boîtes Big Tech qui débauchent sont bien au courant des stocks et, si elles sont suffisamment demandeuses, n'ont pas de problème à trouver un arrangement pour compenser ce qui n'a pas encore « vesté ».

            pertinent adj. Approprié : qui se rapporte exactement à ce dont il est question.

  • # Question existentielle s'il en est

    Posté par  . Évalué à 10 (+31/-0).

    Avertissement, vous avez demandé de la déception et de la rancœur, ça tombe bien, j'en suis plein ! Prenez un café (ou un chewing gum si vous vous appelez Émile).

    J'ai commencé par deux petites boîtes.
    Sans rentrer dans les détails, la première était pas mal, mais très petite, pleine de fumeurs, et essentiellement importatrice de matos pour des revendeurs/installateurs; j'y étais à la fois responsable du service informatique (ah ah, 7ième employé et seul informaticien !) et dév/formateur sur une gamme de produits. Cerise sur le gâteau, c'était à côté de La Défense; et Paris, c'est p'têt bien quand on est touriste, mais quand on bosse, c'est une purge.
    La seconde, un peu plus grosse, mini SSII à produits et projets, pressurait ses dév comme pas possible, genre 2 jours sur un produit, 1 jour sur un projet, 3 jours sur un produit; avec le chef des dév qui déterminé l'emploi du temps après une discussion sur un coin de bureau. Au bout d'un moment, on double notre estimation, mais ça suffit jamais, retard permanent, horaires de tarés. Au point que ça n'est que 2 ou 3 mois après en être sorti que je m'en suis rendu compte. Peut-être mon premier burn out, chacun ayant son contexte et sa forme propre.

    Ont suivi +/- 10 ans et 3 SSII. Oui, je suis vieux, je dis encore SSII et ANPE ! Je confirme la sensation d'être "bout de viande à presser fort". Mais avec le recul, je réalise que dans ce contexte, j'avais un contact avec mes pairs, chose que j'ai perdu sans m'en rendre compte plus tard. C'était précieux. Dommage.
    Bon, c'est pas tout rose, en plus d'être essoré, c'est souvent de la route, de la route, de la route, 70, 80, 110 km aller jusqu'au client. Estimation : 250000 km / 10 ans, une petite partie avec un pot de yaourt de service, et 200000 sur une caisse perso neuve au départ. Y'a des frais, c'est pas toujours dégueux, sauf quand on se fait arnaquer par Altran Europe et leurs magouilles :
    - tu commences même sans contrat de travail : NON !
    - des frais sans justificatif, mais avec justificatif quand même, sinon on paye pas. Mais ? c'était pas le deal !
    - et aussi l'arnaque à l'imposition des étrangers (boîte belge employant des français, espagnols, etc; et bénéficiant en théorie d'avantage employé et employeur; ils m'ont sérieusement amputé mes derniers salaires avec leurs conneries, sommes que j'ai pu heureusement réclamer au fisc belge)

    Là-dessus, on a chassé ma tête, et je me suis retrouvé dans l'empire Mulliez. Situation étrange où, au début, on se rend compte que les chinois ne donneront jamais accès aux outils qui nous auraient permis de faire ce pour quoi j'ai été embauché.
    S'ensuit un montage d'une petite R&D, mais vraiment petite : moi, seul codeur + un ingé électronique + au début ingé acousticien. C'est là que j'ai perdu le contact avec mes pairs : sur ma spécialité, j'étais seul, et pas très social en plus.
    Plus quelques projets pirates pour aider les gars du labo.
    Plus un projet con comme un pied de chaise, mais essentiel au fonctionnement du labo++ et que les devops étaient incapables de résoudre.
    Plus … Le début de la fin …
    On a pu faire notre métier, et le concrétiser une et une seule fois par la commercialisation de 2 produits. Avant : on se cherche. Après : quelques années de vasouillage, jusqu'au "mais, ça fait un an qu'elle est morte la R&D". J'aurais aimé qu'on me prévienne avant parce que ça crevait pas les yeux, même si ça sentait pas bon.
    C'est ce qui arrive quand on bosse, qu'on fait les choses (qu'on ne les fait pas faire …) et qu'on est pas branché sur radio moquette, parce que l'interface PC <--> moquette n'existe pas à ma connaissance.
    Bref, rupture conventionnelle (RC). Je pourrais continuer à m'apitoyer sur mon sort, mais on va tous avoir une pensée pour les 200 à 250, minimum, autres collègues touchés par le manque d'ambition (à part l'argent) de cette boîte. Et pour lesquels ça s'est terminé en RC, démission, licenciement, abandon de poste (du temps où ça ne déglinguait pas encore les droits au chômage), dépression et burn out … Un de ces pu**** de gâchis de talents, hallucinant.

    Et me voilà vieux, au chômage, dégoûté de tout, ne prenant du plaisir qu'en filant un coup de main à un pote pour le montage de sa startup, ayant foiré un entretien pour la première fois il y a un an (m'en fout, j'aurais dit non, le chef ressemblait à celui de ma seconde boîte …).
    J'ai pas été embauché à chacun de mes entretiens, mais pour la première fois, celui-ci c'est mal passé. Avec en conclusion : "vous ne savez pas vous vendre". Si j'avais été plus à l'aise à l'oral, j'aurais répondu : "je code, je fais des choses concrètes moi, j'ai pas fait d'école de commerce". Je doute d'être encore recrutable par des RH "moderne", en particulier quand leurs tests disent sur un page que je peux être informaticien, et sur la suivante, que je ne peux pas.

    Paniquez pas, je suis un privilégié, il existe bien bien pire que mon cas : mes parents ont pris soin de moi jusqu'à leur mort, j'ai toujours été économe, je suis pas endetté, ma femme aussi à un pactole Mulliez, au point qu'on se demande si on a pas assez d'économie pour vivre jusqu'à la mort, avant même la retraite à 60, non 62, non 64, non 65, non 67 … Au pire, on déménagera en Chine, avant que ça pête en Europe.

    Pour revenir sur la mort de cette R&D, et la recherche interne qui a suivi : j'ai vu les devops, front et back office, toussa. Mouais, quand est-ce qu'ils codent ? J'ai surtout vu des gens qui cliquent sur des dashboards et des outils en pagaille, et juste une petite ligne par-ci par-là de temps en temps. Tout ça dans un service de 70-80 personnes, mais 10 % d'internes, le reste en SSII. Un monde de petits et de grands chefs qui font faire… J'ai peur que les boîtes qui cherchent des gens pour faire les choses soient très rares, ou particulières (petites PME ? Startup ?). Les grosses comme ma dernière sont confortables, faut reconnaître, mais avec des chefs qui changent souvent, les politiques changent aussi, et la première préoccupation, c'est le chiffre d'affaires pour les dividendes des actionnaires. On est toujours à la merci d'une n-ième restructuration, prévisible ou non.

    Bon, assez déblatéré en vrac, tout mélangé ! Une très bonne journée !

    (oui, j'écris comme on parle, même si je pourrais faire ça en bon français, m'en fout. Et j'ai probablement pas corrigé toutes les fautes… Quoi, qu'est-ce qu'y'a, qu'est-ce tu va faire ;-) )

  • # bien sûr ça dépend

    Posté par  . Évalué à 6 (+6/-1). Dernière modification le 12 septembre 2024 à 13:45.

    Hello

    Je dirais que ça dépend de ton état d'esprit. Il y a des gens pour qui le salariat convient. Je fais mes heures, j'accepte ce qu'on me demande de faire dans rechigner, je joue avec les règles et je les applique à la lettre. Voire si la boîte est grosse je me syndique.

    Et puis y'a les gens comme moi. Qui ouvrent trop grand leur grande gueule, qui disent au management qu'ils sont totalement incompétent. Et bien sûr ça se termine mal. Mais avec un chèque conséquent et 2ans de chômage pendant lesquels j'ai créé ma boîte. Je fais ce que je faisais avant mais comme moi je l'entends. Et ça marche. J'ai juste mis mon CV sur malt et j'arrive à choper 1 ou 2 nouveau client par an. On grossit tranquillement mais c'est cool. Je ne gagne pas mieux ma vie qu'avant. Mais j'ai un bureau sympa que j'ai choisi, je fais qq notes de frais (internet, téléphone ce genre de truc) et je peux renouveler mon matos tout les 3/4 ans sans problème.

    Un warning énorme cependant. Monter une boîte n'est pas du tout à la portée de n'importe qui. Et je le vois tous les jours. Pour y arriver, ça va faire 10ans, je me suis associé à quelqu'un qui savait monter une boîte, à quelqu'un déjà introduit dans ce monde la. Qui sait parler à un banquier et faire payer un client qui paye pas.

    Bref. Ça n'a rien de simple. Mais aujourd'hui il n'y a plus rien de simple …

    Mon conseil au final, fait une rupture conventionnelle, dis à l'ANPE que tu montes une boîte, comme ça il te laisseront tranquille, prend des vacances pendant 6mois, repose toi et prend du recul, puis monte une auto entreprise et inscrit toi sur malt.fr. Vois si ça te convient. Sinon cherche du taf salarié.

    • [^] # Re: bien sûr ça dépend

      Posté par  . Évalué à 2 (+1/-0). Dernière modification le 13 septembre 2024 à 10:53.

      j'ai créé ma boîte. Je fais ce que je faisais avant mais comme moi je l'entends. Et ça marche. J'ai juste mis mon CV sur malt et j'arrive à choper 1 ou 2 nouveau client par an.
      Un warning énorme cependant. Monter une boîte n'est pas du tout à la portée de n'importe qui.

      il y a une différence énorme, entre celui qui perd son boulot et qui :
      - monte "sa petite activité" en étant ""freelance"" (donc indépendant), avec 1 ou 2 clients maxi et qui ne comporte que lui dans sa boite, que j'appellerais le "consultant" ou l'indépendant.
      - celui qui investit un certain capital, lève un peu d'argent, lance une vraie affaire, et surtout, différence notable : chef d'entreprise, il embauche du personnel, a des subordonnées, des salariés.

      Il est évident qu'une reconversion salarié <=>autoentrepreneur/indépendant n'est pas de la chefferie d'entreprise.
      diriger une entreprise, c'est avant tout avoir des salariés, des subordonnés, de la gestion d'équipe : le mot d'ordre, c'est que le chef d'entreprise est loin d'être seul dans sa boite, contrairement à moult étudiants """chefs d'entreprise""" qui sont seuls dans leur sasu pour faire du uber eats ou autre activité qui dépend entièrement que d'un seul client, ne prennent presque aucune décision (car qu'un seul client) et qui six mois après pointent à l'ANPE.

      la différence, à mon sens, est flagrante. Chef d'entreprise, c'est par dessus tout avoir des salariés.

      • [^] # Re: bien sûr ça dépend

        Posté par  . Évalué à 3 (+2/-0).

        Même en étant indépendant la partie gestion d'entreprise n'est vraiment pas à négliger. Collecter la tva, remplir les ursaff, déclarer ses impôts, gérer sa relation cliente, savoir quel type de structure, si je me salarie ou si je me paye en dividende. Il y a beaucoup de chose à savoir et à faire et ce n'est pas anodin. En tous les cas moi j'en aurais été incapable.

        • [^] # Re: bien sûr ça dépend

          Posté par  (Mastodon) . Évalué à 5 (+2/-0).

          En tous les cas moi j'en aurais été incapable.

          Moi aussi. C'est pour ça que j'ai un comptable (120€/mois + 500€/an pour la signature des comptes). Et bien sûr c'est une charge déductible.

          En théorie, la théorie et la pratique c'est pareil. En pratique c'est pas vrai.

        • [^] # Re: bien sûr ça dépend

          Posté par  (Mastodon) . Évalué à 4 (+1/-0). Dernière modification le 13 septembre 2024 à 14:31.

          En général tu délègue cette partie. C'est juste un petit budget en plus par an à prendre en compte.

  • # Ca dépend

    Posté par  . Évalué à 6 (+5/-0). Dernière modification le 12 septembre 2024 à 14:03.

    Je dirais ça dépend ce que tu recherche, être planqué ? te faire plaisir techniquement ?
    Je vais partir de la 2ème option. Déjà il faut partir du principe que quelque soit la boite ça va dépendre fortement de ton chef…
    Tu peux être dans une super boite, si ton chef c'est un con, voir pire un toxique, exemple j'ai le souvenir d'un qui voulait imposer le chronométrage de chaque tâches effectuées dans la journée dans un environnement ITIL et que ça fasse bien 8h en fin de journée bien sûr.. Dans ce cas là c'est cassos.

    Difficile à prévoir en entretien mais je dirais qu'il faut imposer tes critères. Exemple PC Linux obligatoire pour bosser. Quel gestionnaire de documentation ils utilisent ? (Sharepoint + DocX ? cassos), quel gestionnaire de code (forge) ? gestionnaire de password ? etc. Ca permet de filtrer pas mal les boites de merde.

    De mon expérience les grands comptes tu vas gérer de l'informatique préhistorique avec des technos bien pourries (CFT, $U, …). Et les ESN vont te placer chez leurs grands comptes.
    Reste les start-up voir quelques PME, dans ce cas il y a à boire et à manger.
    Je dirais que s'ils font pas de CA et donc financé par investisseurs etc, ça sent pas très bon. Mais par contre tu peux souvent te faire plaisir avec des technos modernes.

    Par contre positionne toi entre dev ou admin, tu ne feras pas les 2 sauf les boites ou il faut aussi nettoyer les WC…

    • [^] # Re: Ca dépend

      Posté par  . Évalué à 5 (+3/-0).

      De mon expérience les grands comptes tu vas gérer de l'informatique préhistorique avec des technos bien pourries (CFT, $U, …). Et les ESN vont te placer chez leurs grands comptes.

      C'est pas vrai. Ca dépend beaucoup du service dans lequel tu tombes. Je suis en ESN depuis 2000, et les technos les plus intéressantes auxquelles j'ai touché se trouvaient sur des grands comptes (banque, télécom, distribution). Mais j'ai aussi eu des propositions de emission pourries sur ces fameux grands comptes, à l'époque ou on voulait tout segmenter et découper les responsabilités pour copier le modèle du travail à la chaine.

      Les petites structures n'ont pas forcément les moyens d'investir dans ces technos, et tu te retrouves parfois à faire du bricolage pour économiser 3 francs 6 sous ( je sais on retrouve ça aussi sur les grands comptes avec de gros moyens). Mais ça peut être également intéressant de faire beaucoup avec peu de moyens, pour peu que le chef accepte le fait qu'on ne peut pas faire non plus de miracles.

      Du coup pour ma part j'évite les aprioris sur les grands comptes : je préfère voir au cas par cas.

      • [^] # Re: Ca dépend

        Posté par  . Évalué à 5 (+4/-0).

        J'ai du mal à voir des technos intéressante dans les banques, télécom et distribution. Déjà le plus souvent on va t'obliger à utiliser un PC Windows (Linux ? lol) sur lequel tu n'est pas admin. Et si tu as besoin d'utiliser un logiciel particulier, soit c'est mort, soit au mieux il faut faire un ticket au service qui l'installera dans la semaine si tu as de la chance.
        Ne parlons même pas du reste, par exemple faire des docx dans lequel tu expliqueras au services de prod ce qu'il faut faire pour installer/configurer tel service. Tu n'as pas accès aux serveurs… ou alors via un putty moisi vers des VM de dev en Centos 6 ou 7.

        Bref chacun sa vision des technos "intéressantes" hein, mais ça m'intéresse d'avoir tes exemples.

        • [^] # Re: Ca dépend

          Posté par  . Évalué à 3 (+1/-0).

          Tout dépend ou tu te trouves : pour ma part je me suis trouvé à faire du K8s et de l'openshift en banque. J'ai des collègues qui se sont reztrouvézs à faire du stockage sur du matériel que tu ne trouveras jamais en PME, ou qui ont eu à gérer des serveurs High End que tu ne trouveras jamais en start-up. Après ça dépend de ce que tu veux faire, et des compromis que tu es prêt à accepter (pour le Linux, j'ai déjà pu négocier l'(installation d'une VM dans un virtualbox sur mon PC windows par exemple).

          Et si tu as besoin d'utiliser un logiciel particulier, soit c'est mort, soit au mieux il faut faire un ticket au service qui l'installera dans la semaine si tu as de la chance.

          c'est pas propre à la banque ou aux grands comptes …. et lors de ma dernière mission, j'avais la possibilité d'installer les softs libres qui me plaisaient sur mon PC. De plus, déjà en interne un store avec plein de trucs libres sympa. Mais quand j'ai eu mon Linux sur Virtualbox, je n'en ai plus eu autant besoin.

          Ne parlons même pas du reste, par exemple faire des docx dans lequel tu expliqueras au services de prod ce qu'il faut faire pour installer/configurer tel service.

          Ca ce n'est pas propre à la banque ou aux grands comptes : je suis actuellement dans une moyenne entreprise qui fonctionne comme ça.

          Tu n'as pas accès aux serveurs… ou alors via un putty moisi vers des VM de dev en Centos 6 ou 7.

          Dans ma dernière mission en banque, j'y avais accès - via un putty moisi sur mon windows ou via un ssh standard depuis mon virtualbox. Cela dit sur un serveur … comment veux-tu y accéder ? Normalement tout se fait via ansible/terraform/.puppet and co ..

        • [^] # Re: Ca dépend

          Posté par  . Évalué à 5 (+4/-1).

          Quand tu es dans un environnent qui demande un haut niveau de sécurité et de cloisonnement (genre banque, télécoms, la sécurité sociale…), c'est normal de ne pas être admin de sa machine ou de ne pas pouvoir désactiver l'antivirus car il te gratte 20% de perf.

          Par exemple, serais-tu prêt à assumer les conséquences, si ta machine servait de point d'entrée pour une attaque, car tu as délibérément contourné la sécurité de ton poste de travail ?

          • [^] # Re: Ca dépend

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8 (+6/-0).

            Quand tu es dans un environnent [sic] qui demande un haut niveau de sécurité et de cloisonnement, l'infrastructure est censée être organisée de manière à ce que la compromission d'un poste ne permette pas de faire grand chose d'intéressant pour un attaquant.

            serais-tu prêt à assumer les conséquences, si ta machine servait de point d'entrée pour une attaque, car tu as délibérément contourné la sécurité de ton poste de travail

            Et pendant ce temps on n'inquiète pas la personne qui a décidé que le poste de travail serait inutilisable sans contourner la « sécurité » du dit poste ?

            pertinent adj. Approprié : qui se rapporte exactement à ce dont il est question.

            • [^] # Re: Ca dépend

              Posté par  . Évalué à 4 (+3/-1).

              Contraignant, oui, ça existe. Inutilisable, ça n'existe pas (sinon c'est idiot de fournir un ordi alors qu'un carton à pizza ou une brique suffirait).

              Beaucoup d'attaques réussies passent par la compromission du poste de travail. Partant de là, on ne peut pas renvoyer la balle aux "responsables de la sécu", et en faire les gardiens du temple. C'est réellement une responsabilité partagée1. Les malwares sont très sophistiqués, et l'équilibre des forces est injuste : tu peux investir beaucoup de temps et d'argent pour sécuriser un truc, et au final, tu as toujours des malins (ou des mafias) qui te pètent ton truc pour 10% des investissements que tu as fait.

              Mais oui, la "sécurité", qui est un truc abstrait tant que tout va bien, et qui fait mauvais ménage avec la liberté de mouvement qu'on souhaite avoir en tant qu'humain. C'est pour ça que c'est un équilibre entre praticité et sécurité.

              Pour revenir sur cette notion :

              l'infrastructure est censée être organisée de manière à ce que la compromission d'un poste […]

              Il suffit de considérer que les postes de travail font partie de l'infrastructure. Ce n'est pas vrai partout, mais c'est suffisamment vrai pour que ce soit un problème.


              1. pour faire un parallèle, tu irais dire à des pompiers ou à l'aménagement du territoire qu'ils sont nuls car avec un simple mégot tu peux incendier des hectares de forêt ? 

  • # C'est pas si pourri.

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10 (+13/-0).

    dites moi plutôt pourquoi votre job c'est pourri

    C'est vraiment parce que je suis caché derrière l'anonymat d'Internet :D

    Tu demandes ce qui est pourri, alors je vais te sortir les trucs négatifs des dernières boîtes où j'ai travaillé, mais en fait ce n'étaient pas du tout de mauvaises boîtes.

    Le premier départ était une combinaison de lassitude et de passage à une techno nulle. Enfin, la techno faisait sens pour ce que faisait la boîte mais moi ça me déprimait de lancer des outils qui mettaient ma machine à genoux pour remplir des formulaires. Je n'avais clairement pas envie de devenir un pro de cet outil, ce qui marquait une divergence entre les besoins de la boîte et mes envies. Sans rancune, je suis parti. En dehors de ce point la boîte a toujours été top, les collègues agréables et les patrons accessibles. On m'a grandement amené à m'améliorer techniquement et humainement là-bas. Très bon cadre de travail.

    Dans la boîte suivante, d'où s'est fait le second départ, je n'étais simplement pas en phase avec la boîte. L'ambiance ne me correspondait pas et j'étais en désaccord avec nos méthodes de travail ; j'avais l'impression d'être dans une impasse et le fait d'être arrivé au début du Covid n'a pas aidé à créer des connexions avec les collègues. J'ai pas mal regretté le côté humain de la boîte précédente. Sans rancune, je suis parti. L'orga a changé quelques mois après, si j'avais su je serais sans doute resté. En dehors du désaccord sur les aspects sociaux je dois dire que la boîte était top : un excellent niveau technique, des outils que j'apprécie, et la possibilité de contribuer à des logiciels libres. Je ne suis pas resté longtemps et j'ai pourtant eu l'impression d'avoir beaucoup appris et d'avoir été tiré vers le haut.

    Dans ma boîte actuelle, je ne suis pas parti. Techniquement c'est super et j'ai pas mal de libertés sur les sujets que je veux traiter. Humainement c'est bien sans plus, les gens sont globalement agréables mais il y a une tendance au sarcasme qui met parfois une sale ambiance, plus une poignée de personnes avec qui il est difficile de discuter. La boîte est relativement grande, et internationale, ce qui veut dire que les chefs changent, les objectifs changent, les méthodes sont lourdes, il n'y a jamais assez de sous, et ça powerpointe grave. C'est parfois très fatiguant de devoir interagir avec 2000 personnes pour changer une virgule. La base de code a pas loin de 25 ans, parfois ça fait mail aux yeux, alors je refactore, je perds 10% en perf, et je remets comme c'était :D J'apprends encore beaucoup de choses et les sujets traités sont très stimulants. L'un dans l'autre, c'est plutôt pas mal. Sans rancune, je suis resté.

    J'aimerais bien bosser dans une boîte techniquement top, avec des humains sympas et inspirants, et garder mon niveau de vie actuel ; mais je n'ai accès qu'à des boîtes qui existent. À toi de voir sur quels critères tu mets le plus de poids.

  • # Les grosses boites peuvent avoir des moyens

    Posté par  . Évalué à 8 (+6/-0).

    Et enfin, certains autres disent que nan-nan, il faut viser la grosse grosse boite (pas informatique) et taper dans le service informatique, y'a des planques super (et c'est nostalgique, tu te retrouves à modifier des scripts perl sur un windows 2000 pour modifier le logiciel de compta des chauffeurs livreurs).

    Arf. Je voulais répondre "J'ai visé la grosse grosse boite, via une superbe opportunité, il y a 11 ans. Non seulement c'est pas la planque, mais en plus j'y ai fait, et fais toujours, des choses extraordinaires que je n'aurais probablement pas fait ailleurs (mais oui, on doit aussi gérer de la dette technique, parfois). Après 15 ans de SSII/ESN, tel que décrit dans ta première partie."

    Mais vu que tu veux que je te dise à quel point c'est pourri: on ne m'autorise pas à ne pas me déconnecter malgré l'iPhone qu'on m'a fourni, on me refuse de mélanger taf et vie privée, on nous force à bosser avec des technos récentes et à les éprouver alors que je suis d'une nature conservatrice, on me force à parler une autre langue avec des gens venant d'ailleurs, on m'oblige à aller régulièrement dans d'autres pays rencontrer ces gens (obligé de se lever tôt pour prendre le train, pfff), y'a trop de frites à la cantine, … Bref, c'est la merde.

  • # Super job versus projet pourrave

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10 (+11/-0).

    Mon job est biclassé super/pourri :

    • je fais de l'architecture technique et fonctionnelle sur des sujets variés, le poste est intéressant, on privilégie l'opensource, les conditions de travail sont bonnes ;
    • depuis quelques temps nos clients ne nous commandent que des projets nuls et inutiles.

    Il y a quelque chose de pourri dans la startup nation.

    Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

  • # buts

    Posté par  (Mastodon) . Évalué à 10 (+10/-0).

    Je ne crois pas que tu puisses être stimulé techniquement et intellectuellement et être dans "une planque" où tu te la coules douce jusqu'à la retraite.

    Et la boite ni la situation parfaite n'existe pas. Faut juste savoir où est prêt à mettre le curseur entre intérêt pour l'activité demandée elle-même, l'intérêt moral/éthique/personnel pour la boite et/ou le domaine quand on est salarié, les possibles frustrations et toxicités, le niveau de salaire proposé, l'indépendance recherchée, le modèle de management…

    Je n'ai jamais été moins stimulé techniquement que quand j'ai travaillé pour des hôpitaux publiques, mais paradoxalement c'étaient les jobs où je me sentais personnellement le mieux à ma place car je travaillais "pour le bien commun". Actuellement mon travail est bien plus intéressant mais je travailles réellement pour des actionnaires et dans un domaine qui ne m'intéresse pas plus que ça, voire même que je désapprouve un peu. Du coup je ne suis pas sûr que je ferai long feu et j'irai probablement chercher ailleurs. C'est ce que j'ai toujours fais si je perdais un peu ma motivation où avait le sentiment de tourner en rond. Le truc c'est que j'arriverai bientôt à un âge où le jeunisme professionnel rendra peut-être mon profile moins attrayant, donc j'ai intérêt à pas trop me rater dans mes choix si je dois durer 10 voire 15 ans dans la même boite ou alors je devrais partir sur du freelance.

  • # Grande boite, petite boite

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10 (+9/-0).

    Mon précédent taf était dans le service informatique d'un groupe de près de 2000 employés. J'étais content qu'on me laisse une chance parce que c'était mon premier boulot dans le domaine après avoir longtemps cherché.

    La tâche principale était la maintenance, l'amélioration et la "modernisation" de l'ERP fait-maison, basé sur une vieille techno Microsoft et une interface web. Il fallait être créatif pour que les nouvelles fonctionnalités fonctionnent correctement sous Internet Explorer (Il y a deux ans, pas quinze) tout en migrant le code pour qu'il soit à terme compatible Edge. Je travaillais sur la prod avec gestion de version par copier-coller, d'ailleurs le code aussi était en mode WET. J'ai dû me créer mon propre client SQL basique pour avoir un aperçu de la base pour laquelle je devais écrire des requêtes. Tout ça coincé entre une borne de commande et une pile de cartons (on devait déménager bientôt)

    Je devais aussi gérer les diverses demandes des utilisateurs, collègues ou clients; souvent ces demandes étaient en dehors de mes compétences. Je ne pouvais pas vraiment me concentrer sur ce que je faisais, et avais du mal à avoir la "Big picture" du système, ce qui fait que j'oubliais vite ce que j'avais fait et on me le reprochait. Il n'y avait pas de documentation à laquelle se raccrocher. Je ne me sentais pas intégré dans l'équipe informatique.

    Mes derniers temps là bas ont fini par du micro-management, et j'ai démissionné.

    Aujourd'hui je suis dans une structure qui n'a rien à voir. On est une poignée dans une nouvelle équipe avec chacun des compétences différentes, dont 3 vraiment dans le domaine informatique. Mon avis compte sur les projets sur lesquels j'interviens, on me propose des tâches en adéquation avec mes compétences et on me fait confiance. J'ai pu choisir mon environnement de développement, mon matériel; le bureau est aéré et généralement calme, je ne suis pas interrompu.

    La contrepartie d'être dans une équipe restreinte c'est que c'est parfois compliqué de demander à un collègue "toi tu ferais ça comment ?", il y a donc un certain temps de réflexion, de recherche et de tests. Mais ça fonctionne pas mal.

    Un LUG en Lorraine : https://enunclic-cappel.fr

  • # Expérience d'un Junior

    Posté par  . Évalué à 4 (+3/-0).

    Pour avoir un peu de contexte : je suis sorti licence professionnelle en poche en août 2022.
    Et je suis rester dans la boîte où j'ai fait mon alternance.
    Nous sommes une dizaine d'employés dont 5 développeurs. Mes collègues les plus anciens ne sont pas vraiment amicaux.

    Du fait de la petite taille de l'entreprise mais d'un grand nombre de client, le SAV est un vrai enfer. Depuis peu, il a été choisi de répartir la charge de SAV sur chacun des développeurs (on fonctionne par niveau de capacité à aider).

    Les devs sont niveau 3 et prennent certains tickets sur des sujets qu'il ne maîtrise PAS DU TOUT.
    => j'estime qu'environ 16 heures sont perdues car le dev n'a pas pu apporter une plus-value.

    On a été embauché pour faire du développement, et on se retrouve à faire une bonne partie du SAV.

    Et avant le changement de fonctionnement ?
    C'était bien, pour ma part je n'avais que les tickets des clients qui me concernait (Bug d'un site, évolution). Et jamais de compta, ou de caisse.
    Mais un dév a fait un burn-out avec la masse du SAV. (il ne s'est pas arrêté, juste il a forcé le gérant à faire changer le fonctionnement).

    Alors je conseil, pour éviter que le job soit pourri, de te fier à ton instinct lors d'une période d'essai. Il y a tellement de cas où le job peut bien commencer puis se finir par ne pas être agréable.

    Amiralgaby#1847

    • [^] # Re: Expérience d'un Junior

      Posté par  . Évalué à 3 (+2/-0).

      Et je suis rester dans la boîte où j'ai fait mon alternance.
      c'est tellement devenu rarissime.. déjà qu'une alternance c'est minimum 6 mois de recherche (plus dur à trouver qu'un stage à l'étranger, qui est plus dur à trouver qu'un stage en france)

      et surtout conserver le poste.. 1 alternant sur 10 y a le droit aujourd'hui..

      Il y a tellement de cas où le job peut bien commencer puis se finir par ne pas être agréable.

      il faudrait surtout raisonner dans le sens contraire : quels sont les jobs qui restent agréables sur le long terme? à cause d'une tonne de facteurs, pour moi c'est impossible, et à la source de ce qui a donné le fameux "on entre plus dans une entreprise à 18 ou 22 ans pour en sortir à 60", qui est de l'époque moyennageuse.

  • # Jamais eu de job pourri

    Posté par  (Mastodon) . Évalué à 5 (+4/-0).

    Enfin si , le premier , gratte papier au service des impôts, puis de menuisier à magasinier jusqu'à directeur informatique adjoint c'était jamais pourri.
    Pas un long fleuve tranquille non plus hein.
    C'est pourri quand les gens autour de toi et éventuellement ta hiérarchie l'est. Et ça quelque soit le boulot et la taille de l'entreprise.

  • # État d’esprit

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 10 (+9/-0).

    Je pense personnellement qu’il faut changer d’état d’esprit par rapport au travail. Ce n’est pas un truc identitaire où tu dois absolument faire le bon choix.

    Le travail, ça se change comme on change de chemise. Envoyer des CVs, regarder les pages "recrutement" des entreprises qui ont l’air sympa, envoyer des canditatures spontanées, c’est un truc qu’un employé doit faire en permanence, pas juste quand il veut changer de boulot.

    J’ai reçu des réponses pour des supers boulot parfois 1 an après avoir envoyé une canditature spontanée ! J’ai également refusé des boulots auxquels j’avais postulé car, après réflexion, j’étais mieux là où j’étais depuis 2 ans. (bien sûr, dans mon refus, j’ai dit que j’avais déjà accepté une autre opportunité mais que je me réjouissais de potentiellement collaborer dans le futur). C’est aussi une très bonne technique de négociation : si tu as une offres pour un boulot mieux payé mais que ton actuel te plait mieux, tu vas voir les RH en leur disant : "j’ai une offre que j’hésite à accepter car c’est mieux payé. Vous me feriez une augmentation ?" (bon, faut être prêt à partir si on te dit non et d’accepter l’offre).

    Une entreprise peut te virer du jour au lendemain pour une raison quelconque mais toi, en tant qu’employé, t’as le droit de faire pareil. Y’a aucune loyauté qui tienne.

    Une fois que t’es dans cet état d’esprit, le choix du travail devient juste un moyen de subsistance "temporaire". Et si ce temporaire devient 10 ans parce que c’est cool, tant mieux. Génial ! Mais pars du principe que c’est pas l’objectif.

    Après, pour choisir, y’a des points hyper importants qu’on oublie souvent.

    • Déplacements/proximité : t’es prêt à déménager ? T’es prêt à faire des trajets ? Ou, au contraire, tu viens d’avoir des enfants et tu veux les réduire au minimum ?

    • Ambiance : tu veux bosser à fond avec des gens hyper motivés ? Tu veux plutôt avoir la paix ? Tu veux un cadre carré ou avoir toute liberté ? Tu cherches des collèges/potes ou bien au contraire une hiérarchie bien nette ?

    • Administratif : tu veux pas remplir de la paperasse ou bien, au contraire, tu trouves ça reposant de faire des trucs un peu con ?

    C’est con mais ce sont des critêres qui sont complètement perpendiculaires au contenu du travail lui même (techno utilisée, contact avec le client, etc) mais qui, souvent, sont primordiaux. En termes de qualité de vie, réduire le déplacement a un impact beaucoup plus fort qu’une augmentation de salaire très conséquente.

    Et la particularité de ces critêres c’est qu’il n’y a pas de bon/mauvais : c’est propre à chacun·e à un moment donné de la vie ! On cherche pas la même chose à 25 ans avec un diplôme tout frais qu’à 35 avec des gosses en bas âge qu’à 45 avec des travaux de rénovation de la baraque qu’à 55 avec des adolescents autonomes et un CV déjà fourni.

    Mes livres CC By-SA : https://ploum.net/livres.html

    • [^] # Re: État d’esprit

      Posté par  . Évalué à 5 (+4/-0).

      Ce n’est pas un truc identitaire où tu dois absolument faire le bon choix.

      bonjour,

      quel est votre projet professionnel?

      vous voulez faire quoi dans la vie?

      qu'est ce qui vous motiverait à vous lever le matin, et travailler toute votre vie?

      c'est ca pendant 15+ ans dès l'adolescence.. la personne qui ne veut pas de projet pro' est de facto exclue.

      • [^] # Re: État d’esprit

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9 (+7/-0).

        Il y a certes encore plein de recruteurs/RH/managers qui posent ce genre de questions à la con et il est utile d'avoir un narratif prêt pour chaque entretien d'embauche. Mais je pense qu'il est très utile d'être conscient que c'est qu'un narratif qu'on présente à l'employeur potentiel à un moment donné et qu'on n'a pas besoin de s'y tenir tout au long de sa vie.

        pertinent adj. Approprié : qui se rapporte exactement à ce dont il est question.

        • [^] # Re: État d’esprit

          Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 10 (+7/-0).

          Les femmes, selon leur âge ont droit à "avez-vous l'intention d'avoir des enfants".

          « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

          • [^] # Re: État d’esprit

            Posté par  (Mastodon) . Évalué à 5 (+2/-0).

            Une femme que je connais très bien (puisque je suis marié avec) était en concurrence sur un poste avec un gars. Le patron a choisi le gars, au prétexte que : «son mari a déjà un salaire». Dans une autre boîte, elle a aussi eu droit au coup des enfants, et on lui a refusé le poste pour ça (bon après vu l'ambiance toxique dans cette boîte, c'est sans doute pas plus mal).

            • [^] # Re: État d’esprit

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8 (+6/-0).

              J'ai été dans une session de coaching en groupe où l'instructeur recommandait aux femmes de répondre « non » si on leur demande si elles comptent avoir des enfants. La question étant illégale, elles peuvent tomber enceinte le lendemain sans que ça ne pose problème légalement. Après, c'est effectivement symptomatique d'une boîte a priori bien pourrie et si on a le choix, autant l'éviter.

              pertinent adj. Approprié : qui se rapporte exactement à ce dont il est question.

          • [^] # Re: État d’esprit

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4 (+2/-0).

            C'est pas interdit par la loi, de demander ça ?
            Ça l'est aux USA…

            • [^] # Re: État d’esprit

              Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 5 (+3/-0).

              Oui c'est bien sûr interdit.

              Mais ça ne suffit pas à empêcher les gens de demander, et quand tu es en recherche d'emploi, tu va peut-être éviter de menacer de porter plainte contre ton potentiel futur employeur pendant l'entretien d'embauche.

              Donc tu peux répondre:

              • Non
              • Ça vous regarde pas

              Et si tu répond "ça vous regarde pas", ça sera pris comme "c'est pas non".

        • [^] # Re: État d’esprit

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7 (+6/-1).

          "il est utile d'avoir un narratif prêt pour chaque entretien d'embauche"
          C'est quoi la définition de cet adjectif utilisé de plus en plus couramment en tant que nom ? Si j'ai la bonne définition, il s'agirait simplement dans le cas présent d'avoir une histoire, un boniment à fourbir pour chaque entretien. Dans d'autres cas, le "narratif" est bon pour faire passer une pillule, faire adhérer un groupe, passer un message … Le monde n'est pas beau, ça je le sais depuis longtemps, mais être un bonimenteur semble être devenu cool grâce à un adjectif utilisé en tant que nom.

          • [^] # Re: État d’esprit

            Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3 (+1/-0).

            On peut le voir comme ça, mais on peut aussi le faire sans s'éloigner de la réalité. Il s'agit simplement, par exemple, de présenter son parcours professionel pas juste comme une suite d'emplois déconnectés les uns des autres, mais comme une continuité avec des raisons pour les changements.

            En gros, en partant de'un cv:

            • de 1826 à 1829: dévelopeur chez Machin Industries
            • de 1829 à 1835: chef de projet chez Truc et Compagnie

            en expliquant que il y avaxt peu de chances qu'un poste de cqef se libère chez Machin, et que ça twas décidé à aller voir chez Truc si c'était mieux. Ce qui permet d'enchaîner sur la suite du parcours: oui c'était mieux, mais maintenant ça ne l'est plus, ou alors c'est toujours bien mais tu as envie de devenir chef de chef de projet, ou toute autre raison.

            Si tu sais présenter ce genre d'explication sans préparation, tant mieux, mais sinon ça peut valoir le coup d'y réfléchir un peu en avance. Finalement, ça peut permettre de prendre un peu de hauteur sur un parcours professionel, et c'est plutôt intéressant (parce que les donées brutes, on les a déjà dans le cv, normalement le recruteur les a lues avant l'entretien et ce n'est pas la peine de juste les répéter).

            Alors oui, le "narratif" c'est une technique commerciale. Y'a pas de secret, dans un entretien d'embauche, une partie consiste à se vendre, en se présentant sous son meilleur jour. Et ça peut être fait de façon plus ou moins honnête, mais je ne vois pas trop l'intérêt de raconter n'importe quoi pour décrocher un job qui ne te convient pas?

            • [^] # Re: État d’esprit

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3 (+2/-1).

              Ma réaction porte sur cet usage, pas sur le fond, il faut bien "se vendre". Pour moi, cet usage inapproprié du mot "narratif" a le vent en poupe et chacun y met la définition qu'il veut, alors que si chacun avait son discours prêt pour chaque entretien d'embauche, il n'y aurait pas cette ombre d'entubage.

          • [^] # Re: État d’esprit

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3 (+1/-0).

            C'est quoi la définition de cet adjectif utilisé de plus en plus couramment en tant que nom ?

            Bon, du coup c'est sans doute un angliscisme en fait.
            La définition qui correspond quand j'utilise le mot en général se trouve sur Wiktionary : « A representation of an event or story in a way to promote a certain point of view. »

            pertinent adj. Approprié : qui se rapporte exactement à ce dont il est question.

            • [^] # Re: État d’esprit

              Posté par  . Évalué à 1 (+0/-1).

              Je l'ai toujours lu comme une contraction de "schémas narratif".

              https://linuxfr.org/users/barmic/journaux/y-en-a-marre-de-ce-gros-troll

    • [^] # Re: État d’esprit

      Posté par  . Évalué à -1 (+2/-6).

      c’est un truc qu’un employé doit faire en permanence, pas juste quand il veut changer de boulot.

      Alors autant je râle contre les RH qui postent sans donner les fourchettes de salaires, autant je trouve que la, il y'a aussi de l'abus. Tu fais perdre du temps au RH, potentiellement à des chefs de projets ou experts technique pour savoir si ton CV correspond, pour au final envoyer bouler le recruteur.

      Il ne faut pas décorner les boeufs avant d'avoir semé le vent

      • [^] # Re: État d’esprit

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7 (+5/-0).

        À partir du moment où on considère que le travail est un marché, il faut un mécanisme de découverte des prix. On peut dire que c'est de la merde de considérer le travail comme un marché mais à partir du moment où on est dedans, ça me semble un comportement tout à fait rationnel. Blame the game, not the player.

        De l'autre côté, ils ne s'en privent pas.

        pertinent adj. Approprié : qui se rapporte exactement à ce dont il est question.

        • [^] # Re: État d’esprit

          Posté par  . Évalué à 2 (+0/-1).

          De l'autre côté, ils ne s'en privent pas.

          Donc parce qu'ils font de la merde on fait pareille? De leur coté ils peuvent avoir exactement la même réaction.

          On peut dire que c'est de la merde de considérer le travail comme un marché mais à partir du moment où on est dedans, ça me semble un comportement tout à fait rationnel.

          J'ai pas dit qu'il fallait pas être à l'écoute, mais entre être à l'écoute et faire une démarche active (lettre de motivation, candidature spontanée) y'a une petite différence.

          Il ne faut pas décorner les boeufs avant d'avoir semé le vent

          • [^] # Re: État d’esprit

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2 (+0/-0).

            entre être à l'écoute et faire une démarche active (lettre de motivation, candidature spontanée) y'a une petite différence

            Sauf qu'en restant passif, tu n'aura jamais une bonne idée de ce que tu peux obtenir comme offre toi personnellement.

            Un autre point de vue / narratif que tu trouvera peut-être plus acceptable : je pense qu'environ personne ne refusera un job s'il est suffisamment attrayant. Tu penses avoir le meilleur boulot du monde, on peut toujours t'offrir mieux. Et généralement c'est pas une question d'argent (ou pas seulement). Donc le ploum< qui va passer des entretiens en mode « je teste juste le marché », il a des chances d'avoir une surprise et de se retrouver à accepter un job qui est bien plus prometteur que ce qu'il imaginait. S'il refuse, c'est juste que l'offre n'était pas assez intéressante et le recruteur a un signal sur lequel il peut agir, surtout si ploum< lui explique pourquoi son job actuel est mieux que l'offre qui lui est faite. C'est du temps perdu pour personne.

            pertinent adj. Approprié : qui se rapporte exactement à ce dont il est question.

      • [^] # Re: État d’esprit

        Posté par  . Évalué à 4 (+2/-0).

        Et la, a ce moment precis, j'ai verse une larmichette.

      • [^] # Re: État d’esprit

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4 (+3/-0).

        Tu fais perdre du temps au RH, potentiellement à des chefs de projets ou experts technique pour savoir si ton CV correspond, pour au final envoyer bouler le recruteur.

        Quand tu candidates, tu "perds ton temps" à envoyer des CV que tu adaptes à l'employeur visé, tu te fends de belles lettres de motivation sur mesure (ou bien tu corrige à minima ce que ton IA générative favorite t'a pondu), tu attend des réponses qui parfois ne viennent jamais, tu te rends à des entretiens, parfois à perpète, sans être remboursé de tes frais (la visio conférence à amélioré ce point), tu frises la crise de nerds quand tu dois avoir d'autres entretiens car tu es "en short list" pour la troisième ou quatrième fois, tu dois répondre un beau "merci de m'avoir informé" en cas de refus malgré ton seum pour éviter de te faire griller "au cas où", tu attends ton contrat de travail 2 ou 3 semaines alors que ta lettre de démission est prête depuis 3 mois…

        Je ne sais pas si tu as fait cette remarque parce que tu connais qq-un qui est RH et qui souffre dans ce métier souvent plus dur et désespérant qu'espéré, mais je ne pense pas que la vie des candidats à l'embauche soit moins frustrante et coûteuse, bien au contraire.

        • [^] # Re: État d’esprit

          Posté par  . Évalué à 4 (+1/-0).

          Non je fais cette remarque car justement le respect c'est dans les deux sens, mettre de fausse offres, ne pas répondre en temps et en heure, ne pas afficher le poste réel, faire passer 15 entretiens, c'est inadmissible, mais candidater pour envoyer bouler, c'est du même acabit; le fait qu'il y'ait plus de RH abusif n'est pas une excuse.

          Il ne faut pas décorner les boeufs avant d'avoir semé le vent

          • [^] # Re: État d’esprit

            Posté par  . Évalué à 4 (+2/-0).

            J'ai fait un test la semaine dernière. J'ai répondu à tous les recruteurs linkedin qui m'ont envoyé un mail les 3 derniers mois. Je dois tourner vers le 1% de réponse. C'est ouf.

            Genre:

            Recruteur: "bonjour octane, vous êtes beau grand fort, et votre linkedin fait trop envie, répondez moi qu'on cale un rendez vous, bisous".
            Octane: "bonjour monsieur recruteur, pouvez vous m'en dire un peu plus sur l'offre?"
            Recruteur: "…"
            Octane: "youhou.. ouhou.. ou… ou…. …."
            Recruteur: "…" (image du tumbleweed qui tourne dans un désert vide)

            Répété x100. C'est vraiment surprenant. Si j'en ai un qui m'a répondu, et on a vu que l'offre était inadapté.

            Bref.

    • [^] # Re: État d’esprit

      Posté par  . Évalué à 6 (+4/-0).

      On cherche pas la même chose à 25 ans avec un diplôme tout frais qu’à 35 avec des gosses en bas âge qu’à 45 avec des travaux de rénovation de la baraque qu’à 55 avec des adolescents autonomes et un CV déjà fourni.

      Si tu pouvais t'abstenir de balancer ma vie privée sur le net, merci 😂.

  • # Pourquoi c'est pourri

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 5 (+3/-0).

    Bon, mon job actuel, j'y suis depuis 10 ans, c'est que ça doit pas être si pourri que ça. Le seul truc embêtant en ce mome/t c'est que mon client construit des engins miniers, se dire que ce qu'on fait va servir à améliorer la productivité de l'extraction du charbon, ça n'est pas très compatible avec mon penchant écologiste. Mais c'est le jeu des ESN, on ne choisit pas direcement ses clients. À part ça, les collègues sont sympa, compétents et motivés, le projet est techniquement intéressant, on me laisse travailler comme je veux, et j'ai même le droit d'utiliser Linux sur mon PC.

    Du coup je vais plutôt parler des jobs précédents:

    Mon premier emploi était dans une petite entreprise (tout juste 10 salariés), une startup qui n'a pas vraiment décollé mais qui survit. C'était le premier emploi de tous les collègues et ils sortaient presque tous de la même formation, ce qui donnait une monoculture technique pas extraordinaire. Mais surtout, les délais imposés par l'équipe commerciale (qui faisait les plannings) étaient irréalistes et nous imposaient de développer trop rapidement des solutions propres à chaque client, au lieu de prendre un peu de temps pour factoriser les choses. On avait fait une roadmap avec des post-its sur un mur. Au bout d'un an, un seul post-it avaiù bougé. Au bout de 2 ans, les post-its ont été recouverts avec un tableau blanc pour faire autre chose. Je suis parti à ce moment là, marre de trourer en rond en réimplémentant plusieurs fois la même fonction pour plusieurs clients et de ne pas avancer sur les sujets de fond.

    Ensuite j'ai testé oe travailler pour un projet open source. Full télétravail, totale autonomie pour faire ce que je voulais. C'est bien, mais ça paye vraiment pas cher (l'association qui gère le projet n'avait pas beaucoup de sous). Et surtout, la personne qui faisait tourner l'association, relançait les donateurs, etc, a fini par partir. Les dernières factures ont été payées avec un ou deux mois de retard puis le contrat s'est arrêté quand il n'y avait plus de sous avec un préavis de 15 jours. Aujourd'hui je suis moins jeune et moins inconscient, je ne le referai pas sans des garanties plus solides.

    Enfin j'ai fait des missions dans mon ESN chez des clie/ts qui ont voulu m'embaucher. J'ai refusé pour les mêmes raisons à peu près: structures trop petites, qui ne mettent pas les moyens qui seraient nécessaires pour ce qu'elles veulent faire. Mais il y a certainement des projets où c'est l'inverse: trop de moyens pour faire une usine à gaz inutile. Je crois que là où je suis, l'équilibre est à peu près bon.

    • [^] # Re: Pourquoi c'est pourri

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2 (+1/-0). Dernière modification le 19 septembre 2024 à 11:29.

      Mais c'est le jeu des ESN, on ne choisit pas directement ses clients.

      C'est vrai, mais on a le droit de dire non. Le but de l'ESN est de faire correspondre les compétences dont elle dispose avec des besoins chez des clients (pour en tirer du profit).

      Tu as parfaitement le droit d'exprimer le fait que, toi, un client particulier, ne correspond pas à tes valeurs. Après, suivant la boite et la situation, la boite te proposera d'autres missions, ou bien elle te mettra la pression, voire même te menacera, mais le refus est toujours une option (même si en 20 ans d'ESNs diverses, ça ne m'est arrivé que quelques fois).

      Et si tu as des compétences appréciées, tu peux également mettre la pression pour qu'on te propose des missions qui te correspondent (parceque c'est ce qu'on attend d'une ESN, après tout, c'est pour ça, l'administratif, et une certaine stabilité de l'emploi qu'on la laisse du bénéfice sur notre dos).

      L'autre option, c'est d'aller chercher toi-même tes missions pour ton ESN, mais là ça pose vraiment la question de ce que t'apporte cette ESN par rapport à une boite de portage ou autre.

  • # Tout est nul

    Posté par  . Évalué à 2 (+1/-0).

    Dans les grands groupes en géneral on délègue beaucoup à la sous traitance la partie technique du travail, le kiff pour un ingénieur, tout le monde le sait, étant de passer un max de temps en réunion et de micromanager des jeunes diplomés déjà blazés.
    Les ESN c'est pas si mal, mais tu ne peux rarement refuser une mission sous pretexte que le client participe à des activités qui compromettent la vie de tes enfants sur cette planète.
    De toute façon l'IA risque de foutre à la porte pas mal de gens dans l'IT (perso je me forme au résau en passant le CCNA de Cisco, IA ou pas y'aura toujours besoin de couillons humains pour brancher des armoires de brassage).
    Si tu es courageux et sans crédits/enfants sur le dos, bifurque et fais quelque chose de ta vie.

  • # petite boîte informatique

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2 (+1/-0). Dernière modification le 14 septembre 2024 à 08:34.

    J'ai travaillé 12 ans dans une petite société éditrice d'une suite logiciel pour Orange. Le problème c'est que l'on travaillait sans framework et de manière un peu atypique. Sous Linux, en script PHP, interface js/html, bdd MySql, C/C++ j'ai même fait pas mal de Python… mais cela fait un an que je suis au chômage car à chaque fois il y a toujours un truc qui bloque. Du php oui mis avec Symfony. Du C/C++ oui mais sans Qt non. Du Python sans Drupal cela m'intéresse pas, de l'administration système avec Docker mais sans orchestrateur passez votre chemin…

    Je déconseille une boite qui ne te case pas dans un poste reconnu… et pourtant le boulot était super bien payé et passionnant.

    J'en vient à créer ma "Startup".

    Sous licence Creative common. Lisez, copiez, modifiez faites en ce que vous voulez.

  • # En vrac

    Posté par  . Évalué à 10 (+8/-0).

    J'ai essayé ces status ci :

    • salarié en CDI
    • salarié en CDI placé par une SSII/ESN
    • intermittent du spectacle (CDD d'usage)
    • profession libérale (indep)
    • profession libérale placé par une SSII/ESN

    Pour faire court, en indep tu gagnes beaucoup plus qu'un interne, mais tu es un peu plus précaire. J'ai vu un cas ou les indep gagnaient en net le double des internes en CDI.

    L'ESN marge sur le dos du client, ce n'est pas ton problème mais perso j'avais trouvé ça un peu irritant à long terme.

    Concernant les BNC et encore plus les micro-BNC (autoentreprise), les formalités de l'URSSAF et des impôts sont très largement simplifiées en 2024 par-rapport à 2014, par exemple. On trouve des supers logiciels de compta qui font le café et transmettent les liasses à l’administration. Ce n'est plus trop un critère.

    Assez rapidement, tu ne penses plus à ton status juridique, et c'est le travail et son environnement qui importent.

    Dans les trucs nuls que j'ai eu :

    • Les heures supplémentaires pas payées (surtout dans le spectacle vivant, ou les budgets sont ric-rac).
    • Les réunions récurrentes qui débordent en temps alors qu'il n'y a rien à raconter.
    • Les réunions qui servent à lire aux autres le document que tu as envoyé la semaine d'avant.
    • Les injonctions contradictoires ("sécurise le système mais je garde mon mot de passe en trois caractères").
    • Les systèmes féodaux et le mépris des autres ("ok pour couper Internet à tout le monde, mais pas pour nous quand même").
    • L’entre-soi masculin, aka le boy's club (insupportable).
    • Les journées découpées en rondelles de 12 minutes de concentration.
    • les collègues qui veulent partir mais qui restent.
    • La gestion de licences de logiciels proprio (à se tirer une balle).
    • Les open spaces avec des voisins qui mettent de la musique sur des enceintes ou qui vapotent.
    • Trop de procédures.
    • Pas assez de procédures.

    Mais en général, sur le niveau technique, je me suis toujours amusé, et j'ai toujours réussi à apprendre des trucs. Et quand je commence à m'ennuyer, ben je change.

    Si tu as un peu de temps et de l'argent sur ton CPF, tu peux regarder des formations qui peuvent t'oxygéner. J'ai passé la certification Certified Ethical Hacker en début d'année avec cet argent, c'était une belle occasion d'apprendre plein de trucs et c'était rigolo.

    Pour choisir où je vais aller, je prend un carnet, je note les critères importants pour moi (genre pas de militaire, à portée de vélo, secteur d'activité, taille de l'entreprise ou de l'équipe, technos utilisées, variété des tâches, responsabilités, salaire, valeurs de l'entreprise, nouveau trucs que je peux apprendre en y allant…). Ensuite je regarde les annonces, et je laisse tomber certains critères en fonction de comment je le sent et de l'envie. Comme dit Ploum, contracter avec un employeur, ce n'est pas définitif, et logiquement tu changeras de temps en temps. Faut juste éviter d'avoir 10 périodes de 2 mois à la suite sur ton CV, ça fait peur aux recruteurs.

    Un dernier truc : beaucoup d'annonces se ressemblent et sont creuses, ce n'est pas toujours facile de s'y retrouver. Si un truc t'intrigue en bien, passe outre le style racoleur de l'annonce et passe un coup de fil ou envoie un mail.

    En espérant que ça te soit utile d'une manière ou d'une autre !

  • # Je galère...

    Posté par  . Évalué à 7 (+5/-0).

    J'ai quitté mon poste car, en tant que tech lead, je faisais beaucoup trop "la glue", ce qui est décris parfaitement dans ce blog https://www.noidea.dog/glue

    Après plusieurs années, j'étais usé et frustré à faire cela et voulais faire plus de technique. J'ai pris le risque malgré un bon salaire et d'excellentes conditions de travail et sachant que je devrais faire le deuil de certains acquis.

    Même si j'ai fait des choix peut-être discutables qui ont fait que certaines choses ont pris du temps (demande d'une formation France Travail, creation de structure d’indépendant), je galère depuis de nombreux mois à trouver quelque chose (en CDI ou freelance). Je n'ai pas trouvé de mission en autoindépendant (car je suis plus généraliste qu'expert et aussi avec un niveau front pas homogène avec mon expérience back) depuis plusieurs mois.

    Depuis septembre j'en reviens à accepter des entretiens avec des ESN alors que je préférais être chez un client final et même cela n'est pas très fructueux car comme le marché est tendu, ils ne veulent embaucher que sur mission (et pas sur profil) donc je passe des entretiens….

    Pour ne pas faciliter la chose, je m'aperçoit que plus le temps passe, plus des réflexes sont perdus où on a des trous de mémoire sur certains sujets en entretien.

    Donc je suis globalement dans le même mood et c'est assez stressant quand j'y pense (avec impact sur le sommeil) étant donné que jusqu'à présent je n'avais eu aucun blanc dans mon CV en 20 ans de carrière et ne pensait absolument pas être confronté à cela en quittant mon poste (même si je savais que je n'aimais pas recherche du boulot, j'avais peut-être sous-estimé ma détestation de çà et le travail requis).

    Mon mood du moment: donnez-moi un travail, je trouve cela beaucoup plus facile que d'en chercher un!

    • [^] # Re: Je galère...

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3 (+1/-0).

      aucun blanc dans mon CV en 20 ans de carrière

      Si ça peut te rassurer, j'ai plusieurs blancs de plusieurs mois dans mon CV et ça n'a pas l'air de faire peur aux recruteurs/RH. Faut juste avoir une jolie histoire (de préfèrence vraie) à leur raconter.

      pertinent adj. Approprié : qui se rapporte exactement à ce dont il est question.

  • # Expérience

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6 (+4/-0).

    Bon, il y a beaucoup de commentaires déjà mais je pose mon expérience si jamais tu prends le temps de tout lire. J'essaye de faire court :

    Les ESN. Moi je n'y arrive pas. C'est toujours le même principe, on te vend des merveilles et on te dit « on est pas comme les autres » mais en fait si. Quand tu demande un salaire on te dit c'est ok puis quand tu arrives au contrat il y a 3000€ de moins parce que « le package » avec les tickets restaurant, le transport et les primes ça monte bien au total demandé. En plus j'ai découvert un nouveau phénomène. Les indemnité journalières. Maintenant les ESN proposent un salaire de base bas et pour chaque jour travaillé te donne encore une somme. Ainsi tant que tu travailles tu es plutôt bien payé puis le mois où tu prends 3 semaines de vacances tu te retrouves avec 600€ de moins. Ah et puis le côté « on a une grille de notation pour les augmentations » qui prend en compte le fait que tu viennes aux afterwork plutôt que tes capacités techniques, j'ai du mal. Mis à part ça, quand tu es chez un client tu ressens très bien que tu es externe. Entre les tarifs plus cher en cantine, les remarques à la con (je cite « tu nous coute cher ») et la pression des collègues, moi j'aime vraiment pas. Pour me sentir bien au travail j'ai besoin d'une cohésion d'équipe.

    Les startups. J'en ai faite qu'une et c'était un cauchemar. Locaux terribles, des dossiers à remplir pour certifier le temps passé en développement histoire d'obtenir des subventions. Les gens bruyants et complètement immatures avec aucun avantage (ni CE, ni prime, ni intéressement). Plus jamais.

    Les grosses boites. J'en ai pas fait beaucoup mais tout est procédure. Le moindre développement se caractérise par des réunions, des process, des documents à remplir avec des tableaux excel fait maison et des macros à la con pour remplir des champs. Sérieux, quelle perte de temps. Avec malchance tu tombe aussi sur des vieilles techno de type TFS, SVN ou des environnements désuets avec des façon de coder des gens qui sont aussi agés que la boite et n'ont pas évolué. Quand on est technophile et passionné comme moi, dur.

    Pour conclure, rien est parfait et j'aime de moins en moins mon métier parce que je suis beaucoup trop exigeant envers moi même et les autres. Quand on cherche pas à faire autant dans la rigueur que moi ça m'énerve parce que pour moi c'est un métier de passion où on devrait être « fier » de voir et faire du beau code. Ça me rend triste de voir mes autres collègues aussi peu passionnés et s'amuser de voir que je code dans mon temps libre comme si j'étais un extraterrestre.

    En tout cas je t'invite à bien réflechir à ce qui te plait et t'anime car en fonction du type d'entreprise c'est pas du tout la même façon de penser. Le modèle startup est probablement celui qui est le plus proche de mes envies car souvent démarré par des passionnés, motivés et aimant les nouvelles technos. Je suis juste déçu d'avoir pu tomber dans une toxique.

    git is great because linus did it, mercurial is better because he didn't

    • [^] # Re: Expérience

      Posté par  . Évalué à 5 (+2/-0).

      Les ESN. Moi je n'y arrive pas. C'est toujours le même principe, on te vend des merveilles et on te dit « on est pas comme les autres »

      ça dépend de la taille, les petites peuvent être différente, mais après rachat elle deviennent comme les autres (vécu)

      Les indemnité journalières.

      C'est pas des indemnités journalières mais une prime, là encore toutes ne le font pas

      Ah et puis le côté « on a une grille de notation pour les augmentations » qui prend en compte le fait que tu viennes aux afterwork plutôt que tes capacités techniques, j'ai du mal.

      T'es jamais augmenté sur la technique, j'étais reconnu comme meilleurs techniquement chez le client par ma boite et le client, j'avais pas plus d'augmentation que les autres, plutôt moins même. Le client s'est même irrité de mon salaire et a augmenté ma facturation a condition que j'en ai une part… Part qui est évidemment arrivé en variable renouvelable tous les ans sur mon salaire, et lorsque l'entretien annuel a été décalé du fait de la boite, j'ai du râler pour récupérer les 3 mois manquant, ma manager a répondu "je vais voir ce que je peux faire", sous entendu, c'est pas gagné.

      Résultat des courses, elle a appris ma démission lorsque j'ai été remettre en main propre cette dernière. (J'étais embauché chez le client)

      Bon digression à part, ne sachant pas négocier le salaire (d'où l'absence d'augmentation), une je préfère grille sur laquelle je peux agir, même si c'est complètement débile.

      Les grosses boites. J'en ai pas fait beaucoup mais tout est procédure.

      C'est un peu le problème d'être passé interne j'ai moins de temps de dev et plus en palabre et management.

      Par contre le vécu chez le client (en tant que presta) n'était pas du tout le même (certes pas de subventions à la cantine), mais pour le reste j'étais plutôt bien intégré.

      Il ne faut pas décorner les boeufs avant d'avoir semé le vent

  • # Pas là en tout cas

    Posté par  . Évalué à 3 (+2/-1).

    "Je suis à un carrefour et je me pose des question"

    Ne va pas chez eux en tout cas, on en meurt ou on en reste idiot.

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