Big Pete a écrit 1267 commentaires

  • [^] # Re: CloudFlare vend de la protection anti DDOS

    Posté par  . En réponse au journal L'Internet en feu (merci à Jules Verne). Évalué à 3. Dernière modification le 14 février 2014 à 17:19.

    Je crois que les chiffres sont trompeurs en raison du caractère distribué de l'attaque, qui est non seulement distribué du coté de l'émetteur, mais aussi du coté de la cible.

    Je vais tenter de faire un calcul simple et sûrement faux pour illustrer et expliquer ce que je pense :

    Cloudflare a 24 centres de données réparti dans le monde (disons, 24 points de présence) Ces 24 points sont sûrement connectés localement aux réseaux régionaux (fournisseurs d’accès, hébergeurs etc …). Et y annonce les mêmes plages d’adresses, même si elles correspondent a des infrastructures différentes, mais qui fournissent le même service (En faisant par exemple du BGP anycast). C'est d'ailleurs ce système qu'ils mettent en avant dans leur offre de service anti-DDOS.

    Quand ils annoncent 400 Gb/s de débit sur l'attaque, ils doivent faire la somme des débits sur l'ensemble des points de présence. Ce qui fait une moyenne d'environ 16 Gb/s par point de présence. Ce qui semble déjà plus "normal", même si ça reste énorme.

    Si on considère qu'une machine utilisé en réflecteur ntp a une capacité de 100Mb/s, il en faut donc 160 par secteur. (en moyenne) et donc (en gros) 3840 en tout. Ce qui ne semble pas déconnant vu le nombre de serveur NTP potentiellement vulnérables et le facteur d'amplification.

    Ils ont publié dans l'article suivant la liste des sources du DDOS par AS. Si on en fait la somme on tombe sur 4529 sources avec une moyenne de débit de 87Mb/s par serveurs. Ça semble aller dans le sens de ce raisonnement.

    Surtout si on compare la carte de leurs points de présences avec celle des source de l'attaque dans l'article que je cite précédemment.

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: CloudFlare vend de la protection anti DDOS

    Posté par  . En réponse au journal L'Internet en feu (merci à Jules Verne). Évalué à 2. Dernière modification le 14 février 2014 à 11:58.

    Bah oui, je sais, mais la remarque de Stéphane portait sur le fait que l'attaquant cherchait à passer des pare-feux. C'est peut-être que des script-kiddies au final (comment on peut dire ça en français ? Un gone à recettes ? ) Par ce que du coup, ça fait une signature super simple pour déployer des filtres en amont de la cible.

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: CloudFlare vend de la protection anti DDOS

    Posté par  . En réponse au journal L'Internet en feu (merci à Jules Verne). Évalué à 1.

    Les pare-feux mal foutu alors. L'attaque est en UDP si je ne m'abuse et ouvrir UDP/80 pour faire passer du http, c'est pas terrible, même si on ne veux pas faire de suivi de connexion, (ce qui n'est pas forcément déconnant), on peux se contenter d'ouvrir le TCP/80, non ?

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: CloudFlare vend de la protection anti DDOS

    Posté par  . En réponse au journal L'Internet en feu (merci à Jules Verne). Évalué à 2.

    Une fois que tu as choppé le zombie, à toi l'analyse de celui-ci pour trouver le C&C qui a piloté le zombie pour lui demander de flooder la victime (via reflection NTP).

    Sauf si le pilotage de ton armée de zombies se fait via un réseau pair à pair. Comme c'est décrit ici par exemple : https://www.usenix.org/legacy/events/hotbots07/tech/full_papers/grizzard/grizzard_html/

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Refaire la config

    Posté par  . En réponse au journal L'apocalypse arrive. Évalué à 1.

    Je pense que du coup, c'est que chacun a son avis et n'en démord pas. Le /127 pour un lien point-à-point a semble-t-il été populaire au début, puis a été déconseillé par la RFC 3627, puis a re-été « autorisé » par la RFC6164. Je pense que vu cet historique, le consensus n'est toujours pas complètement atteint :-)

    Il me semble que l'utilisation des /127 pour des liaisons point à point vise à contourner un problème de sécurité potentiel sur les routeurs ; en scannant l'espace d'adressage d'un réseau point à point en /64 porté par un routeur et en déclenchant à répétition le mécanisme de découverte de ses voisins, cela pourrait mener à épuiser un certain nombre de ces ressources (mémoire,cpu, etc),

    Le détail de tout ça est dans la RFC 6583

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • # C'est moi le roi de la route !

    Posté par  . En réponse au journal L'apocalypse d'Internet?. Évalué à 10.

    Les 1% les plus riches pourraient désormais contrôler pour toujours ce que nous voyons sur le web. C'est l'apocalypse de l'Internet tel que nous le connaissons. C'est la fin de la promesse démocratique de l'autoroute de l'information pour tous qu'avaient imaginée les pionniers du world wide web.

    Le problème est là. L'autoroute. L’autoroute n'a rien de démocratique. C'est une concession d'un bien public a une corporation privée qui décide ensuite, où tu dois faire le plein, ce que tu trouvera dans ton sandwich et ton café a 2€ d'autoroute. Certes, c'est rapide et sécurisé. Mais c'est un autoroute où tout le monde fonce tout droit sans réfléchir, ivre de vitesse.

    Brefle, les pionniers du world wide truc doivent se réveiller et réinventer la petite route de l'information, la départementale digitale, le chemin de traverse numérique et quitter ces autoroutes à la con.

    Que peut-on faire à part acheter plein de T-Shirt April et Quadrature du net au Fosdem ?

    Réécouter les nones troppo ?

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Moi aussi

    Posté par  . En réponse au journal Le féminisme me gonfle. Évalué à 10. Dernière modification le 22 janvier 2014 à 19:41.

    la guitare, […], évoque plutôt une image masculine alors que le piano est plutôt neutre et la flûte féminine

    Ceci me semble être une conception sexiste tout court. En quoi un instrument serait-il plus féminin ou masculin. Il n'y a pas de genres liés à la musique. Par contre, on a longtemps dénié aux femmes le droit de faire, composer ou jouer de la musique, ne serait-ce pas là l'origine de ce qui te fait voir les choses comme ça ?

    Si je puis me permettre, ce point de vue sur la nature sexuelle de la guitare mérite un certain développement.

    Sexiste ou pas sexiste, je laisse le jugement "moral" de coté, car sur le fond, y a pas de raison qu'une femme ne joue pas aussi bien de la guitare ou du trombone à coulisse qu'un homme. Mais bon, la guitare présente certaines caractéristiques qui en font un outil de séduction assez efficace lorsque l'on est un mec. Ce qui historiquement, depuis les mélodieuses sérénades du moyen age jusqu'aux riffs endiablés des guitar-heros du rock ne sait jamais démenti.

    Sur le fond sociologique, à vue de nez, je dirais que les mecs ont souvent besoin de montrer leur talents pour épater les filles, alors que le contraire est moins évident. Je ne dis pas que les mecs ne peuvent pas être séduit par le talent des nanas, mais cela semble moins nécessaire au processus de séduction lui-même, la mise en avant avec plus ou moins de gouts de certains attributs typiquement féminins suffit généralement à assurer le coup. Il est à noté que tout les talents n'ont pas la même efficacité du point de vue de la séduction masculine. Celui, par exemple, d'écrire des programmes informatiques simples, élégants et efficaces résolvant des problèmes intéressants et complexes est beaucoup moins efficace que ceux consistant à manier avec virtuosité une guitare ou une planche de surf. Petite précision à l'usage du geek naïf qui trainerait dans le coin et qui pourrait subir quelques déconvenues en tentant le coup.

    Pour en revenir à l'instrument lui-même, il s’avère que plusieurs facteurs lui ont permis d'être l'instrument préféré du mâle séducteur. Les femmes n'aiment pas la guitare plutôt qu'autre chose, ce qu'elles semble apprécier, c'est qu'on chante pour les séduire. Hors la guitare fait partie des instruments qui par leur nature se prête particulièrement bien à l'accompagnement du chant. Le saxophone peut aussi faire l'affaire, mais on peut pas faire les deux en même temps. Le piano est très bien aussi, mais beaucoup moins pratique à trimbaler sous le balcon de la demoiselle ou sur la plage. La guitare électrique associé au rock'n'roll permet aussi de se trémousser avec l'instrument de façon suggestive tout en chantant, ce qui permet d'accentuer l'effet recherché auprès d'un certain public, et dans ce cas, il n'est même pas nécessaire d'avoir du talent. Par contre, on évitera la cornemuse ou l’accordéon, sauf dans des cas très particuliers. Le ukulélé est n'a considéré que si on souhaite prendre l'avion. Le violon aussi, mais c'est dur, le violon. L’orchestre symphonique est terriblement efficace, mais demande des compétences élevées en management et gestion du personnel, sans compter les couts logistiques, et présente le risque de ce faire piquer la vedette par ce foutu premier violon (dans ce cas choisir une femme).

    Il est évident qu'une partie de la pensée féministe tendrait à remettre à plat tout ça. Est-ce que les femmes devraient se laisser séduire beaucoup plus facilement par des types sans talents particuliers mais plutôt bien foutus et entreprenant et, qu'à contrario, les mecs devraient être beaucoup plus regardant sur les talents des nanas et pas se laisser si facilement tourneboulé par la première blonde à forte poitrine venue ? C'est bien possible que ça finisse par s'équilibrer avec le temps. Mais bon, y a encore un peu de boulot, quand même.

    Note pour les guitaristes offusqués ou ceux qui aurait lu trop vite : non, je ne pense pas que la guitare (ou la musique en général) ne soit qu'un instrument de séduction, mais il faut avouer que s'en ait un efficace (si vous avez un tant soit peu de talent et que vous avez jamais essayé, vous passez à coté d'un truc). Pour preuve, je vous renvois à la biographie de Franck Zappa (Zappa par Zappa, page 167 de l'édition française, ISBN 2-84187-226-3) où il traite de l’anthropologie du groupe de rock'n'roll. Je ne peux point reproduire le texte ici, par pour des raisons de droits d'auteurs mais ça parle de fellations et autres choses inconvenantes qui pourrait choquer le lecteur non averti. Si vous pensez que Zappa a dit beaucoup de conneries vous n'avez pas complètement tord, mais, en tout cas, c’était un sacrément bon guitariste.

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Que dire de plus ?

    Posté par  . En réponse au journal Le féminisme me gonfle. Évalué à 10.

    Ils brulaient les dictionnaires les moyen-ageux ? Déjà que ça devait être super chaud d'en choper vu qu'il faillait une abbaye de moines copistes complète pendant une plombe (300 hj me souffle mon chef de projet préféré, grosses mailles, hein) pour en faire une copie, si en plus ils les brulaient, c'est franchement pas malin.

    ça m'étonne moins qu'ils se soient mis à faire de la bière, du coup, les moines.

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Et si ce jugement était correct ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche La fin de la neutralité du net ?. Évalué à 2.

    Chez les opérateurs, pour être précis, la facturation de la BP se fait au 95e centile mesurée sur des échantillons de 5 min, et comme expliqué aussi sur wikipedia 95e_centile, elle est assortie de la garantie que le fournisseur aura la capacité pour passer 95% du trafic, quelque soit la période. c'est sensé permette une facturation assez juste en prenant en compte le fait que le fournisseur met à disposition une capacité de bande passante tout en prenant en compte quand même l'utilisation réelle par le client de cette capacité.

    Pour être franc, je ne sais pas si en pratique, ce type de facturation est réellement efficace ou si il est critiqué ou critiquable. Mais, bon, c'est comme ça que ça se passe en général.

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Et si ce jugement était correct ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche La fin de la neutralité du net ?. Évalué à 4.

    Toi tu parles de 'Quality of Service', ce que d'après moi un bon FAI mets de toute façon en place sans ce demandant s'il respect la neutralité, et qui n'est pas un sujet à débattre.

    Ha si si, y a de quoi débattre ! La QoS à ce niveau, c'est l’administration de la pénurie, ou comment gérer les dommages quand y a pas assez de bande passante. Il y a une excellente présentation de George Huston au RIPE 2012 sur le sujet ici : https://ripe65.ripe.net/presentations/67-2012-09-25-qos.pdf

    En général, pour expliquer le concept de "pourquoi ça ne marche pas la QoS" quand on des problèmes de congestion sur un réseau, je fais une analogie avec les embouteillages. La QoS, c'est le gyrophare et la sirène des véhicules de police et de secours, ça leur permet de remonter les files de véhicules lorsqu'il y a de la congestion (et c'est très bien). Mais est-ce que ça résout le problème de congestion ? Imaginons un gyrophare sur chaque véhicule et on a la réponse à la question.

    Il faut augmenter la bande passante et optimiser les applications pour qu'elle en consomment moins (CDN/P2P, 2 roues (pour les embouteillages, hein !) etc …). Note que c'est ce que devrait faire les "bon" FAI plutôt que de la QoS. Mais ça plus coûte plus cher, c'est la le problème. Et comme l'argent vient de l'usager, si le FAI augmente trop les prix, il va aller voir ailleurs.

    Quand à savoir si cela à un rapport avec le débat sur la neutralité du net, la prez ci-dessus répond à la question, et je partage le point de vue de l'auteur : Oui. Elle permet en proposant plusieurs classes de services aux fournisseurs de contenu de leur demander de payer pour. Ce qui est le nerf de la guerre de ces problèmes de neutralité, il me semble.

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Énergie: Mauvais combat

    Posté par  . En réponse au journal Bruce Perens contre le chiffrement systématique. Évalué à 3. Dernière modification le 07 décembre 2013 à 11:49.

    C'est pas si simple, car il faut ensuite refroidir l'eau qui est passée dans les machines, et si l'on utilise des échangeurs eau/air : retour à la case départ. C'est intéressant lorsque l'on veut avoir une grande densité de machines dans un espace contraint, mais ce n'est pas forcément si évident que ça en terme d'efficacité énergétique.

    Certains datacenters utilisent même directement l'air extérieur (sans passer par un système de climatisation, ou seulement pour une petite partie de l'année) pour refroidir les machines. Mais il faut de la place et déplacer de grands volumes d'air, qu'il faut filtrer voire déshumidifié.

    L'idéal, c'est bien entendu d'être prêt de la mer ou d'une rivière, c'est ce que l'on fait généralement pour les centrales électriques et toutes les industries qui ont ce type de besoin. L'impact écologique peut alors être important, au moins localement en réchauffant l'eau naturelle. Alors qu'au niveau atmosphérique, ça reste souvent négligeable, surtout qu'il est assez simple d'utiliser l'air sortant du datacenter pour réchauffer les tekos qui bossent dans les bureaux à coté. Cette techno est généralement utilisée dans des régions froides.

    Donc l'idée générale, c'est plutôt d'adapter la technique de refroidissement à l'environnement du datacenter, que de se focaliser sur une technique en particulier.

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: I love you

    Posté par  . En réponse au journal sauter l'airgap avec des ultrasons. Évalué à 2.

    C'est utilisé, mais sous l'eau ;) (ça marche mieux l'acoustique longue distance sous l'eau).

    http://www.dosits.org/people/communications/transmitdataunderwater/

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Précision qui m'intérroge

    Posté par  . En réponse au journal Tintin tombera-t-il un jour dans le domaine public ?. Évalué à 6. Dernière modification le 24 octobre 2013 à 01:13.

    Je ne suis pas sur que la Castafiore en porte-jarretelle soit un ajout indispensable à l’œuvre d'Hergé, mais chacun son truc, hein.

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Ascencion

    Posté par  . En réponse au journal Tintin tombera-t-il un jour dans le domaine public ?. Évalué à 1. Dernière modification le 24 octobre 2013 à 00:55.

    Génial la métaphore. Une fois le truc élevé dans le domaine public tel le ballon qui romps sa ficelle, il devient inaccessible et le môme, (ouais, le petit truc relou de l'autre coté de la ficelle), lui, il est tout triste.

    Alors que la pluie qui tombe des cieux telle les œuvres dans le domaine public fertilise les sols et permet la renaissance des cultures.

    (Et provoque aussi des inondations. Tout ceux qui font de la QoS sur leur Seedbox savent de quoi je parle).

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Ne jamais attribuer à la malveillance ce que la stupidité suffit à expliquer.

    Posté par  . En réponse au journal Obsolescence programmée ou pas ?. Évalué à 10.

    Un peu de mise en perspective ne pouvant pas faire de mal, si je puis me permettre :

    Stockage de données sur disque, États-Unis, 1970, 16 Mo.

    16 Mo

    Stockage de données sur disque, Mexique, 1479, moins d'1 Ko, a vue de nez.

    Disque Aztèque

    (Note que certains prétendent que la lecture et l’écriture des données nécessitait le sacrifice d'un certains nombre de vierges, et que ce n'était pas pratique, mais au moins, les ayants-droits pouvaient dormir tranquille).

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Selon l'utilisation...

    Posté par  . En réponse au journal Obsolescence programmée ou pas ?. Évalué à 1.

    A priori synology a intégré l'outil pour désactivé l'idle3 des WD Green a partir de la version 1922 du DSM. Cf http://forum.synology.com/enu/viewtopic.php?f=124&t=41515

    Chez moi j'ai du Samsung sur un nas DS411 et pas de souci de coté.

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Un peu fort...

    Posté par  . En réponse au journal D'après Vidberg, la contrefaçon c'est le vol. Évalué à 2.

    Oui, on part sur le légal, mais voila : ta vision de l'interêt général n'a rien à faire la, pour vivre ensemble (c'est à dire pas comme toi tu souhaites imposer que les autres vivent)

    C'est effectivement le noeud du problème dans notre échange, néanmoins, tu ne peux pas évacuer l’intérêt général aussi facilement. Tu semble le réduire à une vision très restrictive que j'en aurais, c'est à dire mon intérêt particulier que j'aurais à imposer aux autres ma façon de voir. Ce n'est pas comme ça que je perçois l’intérêt général. Je n'impose rien à personne, justement. (Mon expérience éducative est un contre-exemple, mais dans le contexte scolaire, le recours systématique à la règle et à la surveillance omniprésente est nécessaire, car on a affaire à des mômes).

    Je pense donc, en tant qu'adulte, que l'on peut trouver un terrain d’entente avec les autres de manière à concilier nos intérêts particuliers, qui deviennent, de fait, l’intérêt général, et ce, sans passer systématiquement par le terrain légal.

    C'est que j’entends par savoir-vivre. Et ce qui me fait penser que de toute façon, le terrain légal est une fuite en avant face à ce que je perçois comme une incapacité grandissante à concilier nos intérêts particuliers, c'est qu'au final, le fait qu'une personne respecte ou non les règles, loi et divers codes dans le cadre de ses actions quotidiennes, est bien liée à sa volonté de concilier ses intérêts particuliers à l’intérêt général. En l'absence de cette volonté, le seul moyen qu'il reste au cadre légal pour contraindre le particulier à le respecter c'est la multiplication des dispositifs de contrôle, de police et de répression. (Par exemple, la volonté d'intégrer des DRM dans HTML5 ou Hadopi procèdent de cette fuite en avant, amha)

    Un bon exemple de ce phénomène est visible dans le sport, comme dans le football. La possibilité de tricher sans être vu par l'arbitre, la télé ou le public fait désormais partie intégrante du jeu, au point où l'arbitrage vidéo est régulièrement mis sur le tapis pour endiguer le phénomène. De même le dopage et son cortège de contrôles est du même ressort. La multiplication des dispositifs de contrôles et de répression automatisés sur le réseau routier et la volonté de les intégré dans les véhicules itou. Ou encore les caméras de surveillance. Bref, au train où ça va, faute de savoir vivre ensemble, on aura effectivement un flic sur le dos quoiqu'on fasse. Ce qui est le comble pour une société qui proclame l'émancipation de l'individu comme une des ses valeurs les plus fortes.

    Note bien que je n'ai pas de solution, et je ne prétend même pas qu'il en ai une, je pense juste que le recours systématique au cadre légal est utopique.

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Un peu fort...

    Posté par  . En réponse au journal D'après Vidberg, la contrefaçon c'est le vol. Évalué à 5. Dernière modification le 10 octobre 2013 à 11:03.

    Ou est-ce que le "c'est chiant le légal" ne marche que quand ça te convient?

    Le légal n'est pas chiant (enfin ça ce discute, mais ce n'est pas son principal problème, à mon avis), il est juste très complexe. Je trouve la GPL très astucieuse de ce point de vue, on voit qu'elle a été pensée par un informaticien, chez qui trouver des solutions simple et élégante a des problème complexe est un peu le sommet l'art. Manque de pot, ce n'est pas la règle dans le domaine juridique. D'ailleurs la valeur légale de la GPL par rapport aux diverses juridictions internationales est un sujet en soi.

    Le problème est justement qu'avec des trucs comme ça, la merde tu te la prend en pleine face quand l'autre a envie de te faire chier. Cet exemple ne te suffit pas?

    Ce que je retire de cet exemple est différent de ta propre perception du problème. Je pense que Martin Vidberg aurait fait mieux d'éviter porter le problème tel quel sur la place publique. Il pouvait assez aisément contacter l'auteur du tract, et lui expliquer pourquoi il ne souhaitait pas être repris dans ce type de publication, et ensuite, peut-être publier un billet d'ordre plus général, sans forcément mettre à l'index l'auteur du tract, mais où il réaffirmerai son souhait de ne pas être repris dans ce cadre.

    Je ne me suis pas renseigné sur la loi actuelle et sur ce qu'elle autorise, mais si tu n'as pas ue autorisation spécifique pour confisquer, ça s'appelle du vol, oui. Comment veux-tu faire respecter l'ordre si toi-même viole la loi?

    Oula ! En tant que surveillant de collège, mon job est de faire respecter le règlement intérieur dudit collège :

    La vie dans l'établissement
    Modalités de surveillance des élèves
    - usage du téléphone mobile (interdiction durant les activités d'enseignement et dans les lieux prévus par le règlement intérieur au collège en application de l'article L. 511-5 du code de l'Éducation) ;
    - usage de certains biens personnels (lecteur « MP3 », « smartphone », etc.).

    http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=57068

    La confiscation de l'objet n'est pas assimilable à du vol en l'état. L’élève reste propriétaire de l'objet, l'objet lui juste rendu inutilisable durant son séjour dans les lieux couvert par le présent règlement par une procédure disciplinaire de soustraction d'usage par enfermement dans le dispositif de rétention prévu à cet effet dans le bocal des pions.

    (Si tu kiffe le légal, ça devrait te plaire, je crois que j'ai juste un peu merdé sur la fin).

    Désolé, mais la tu perds toute crédibilité.

    Ouais, je sais, c'est mon problème. C'est pour ça que j'ai stoppé très vite mon expérience dans l'éducation. J'aurais fini alcoolique ou en prison pour avoir mis une beigne à un de ces petits cons.

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Un peu fort...

    Posté par  . En réponse au journal D'après Vidberg, la contrefaçon c'est le vol. Évalué à 6. Dernière modification le 09 octobre 2013 à 23:36.

    Je vois ce que tu veux dire et j'ai, malheureusement, une très légère tendance à l'emphase quand j'écris.

    Mais même si on se ne va pas en justice pour un oui ou pour un non, il reste, néanmoins, que le terrain légal est loin d'être une jolie prairie doucement bercée par une petite brise printanière dans lequel s'ébattent joyeusement de gentils petits juristes. C'est plutôt un champ de mine.

    Rien que pour acheter le moindre bidule sur internet, si on veut s'assurer de bien rester sur le terrain légal, il faut lire et accepter des conditions générales de ventes qui sont, au pauvre et innocent consommateur que je suis, l'équivalent juridique du manuel d'utilisation de bash à Mme Michu.

    Bref, je n'y comprend pas grand chose. (Pas au manuel de bash, ça, ça va. Encore qu'il y a des trucs vraiment tordus là-dedans…) Comme j'ai autre chose à faire, je coche, ne sachant point quel pacte maléfique j'ai pu ainsi signé. Auquel cas, si je voulais retrouver une certaine sérénité, et savoir sur quoi je m'engage et si ces conditions sont légales ou pas, il faudrait que je soumette le point à un avocat spécialisé, ce qui risque de rendre le coût d'acquisition du dit bidule bien au delà de mes finances. Et elles ne sont pas aussi fournie que celle du dit avocat. Bon tu me diras, doit bien y avoir l'équivalent de la communauté du libre en matière de droit… et en se renseignant un peu, c'est peut-être jouable, enfin, en attendant, je coche et j’achète. J'ai sûrement tord.

    Cette discussion me rappelle quand j'ai été surveillant de collège. Les ado étaient toujours entrain de demander si ils avaient le droit ou pas de faire ceci ou cela, et si on avait le malheur de les punir, ils étaient toujours à menacer de porter plainte pour un oui ou pour un non. Par exemple, si on leur confisquait leur téléphone portable. Alors, toute la difficulté était de leur faire comprendre que pour vivre en société, l'idée n'est pas seulement de se demander si on a le droit ou pas de faire quelque chose, (du genre utiliser le téléphone en classe) même si cela a bien entendu son importance (surtout pour des ados), mais d'être attentif aux autres et à agir dans l’intérêt général, et que si tout le monde agit ainsi, les choses vont naturellement mieux, et que le recours à la règle pour résoudre les conflits reste marginal. Car il est bien évident qu'il faut des règles claires et faire en sorte que tout le monde les comprenne et les applique, mais ce qui fera de eux des adultes, c'est avant tout leur capacité à l'être parmi les autres, et qu'on aura beau écrire toutes les lois et les règlement que l'on veut, sans cette qualité, il n'est tout simplement pas possible de vivre en société. Bon, pour être franc, cela n'a pas été de la tarte de leur faire passer ça, et de ce que j'entends par ci, par là, ça semble de plus en plus compliqué.

    Au delà de ça, je pense réellement qu'il y a une certaine fuite en avant à vouloir ramener tout problème de société à une question légale, une fuite en avant face à une incapacité à vivre ensemble de plus en plus en forte, que je mets volontiers sur le dos d'un individualisme lui-même provoqué par la société de consommation. La force de ce modèle de société réside dans sa capacité à émanciper l'individu, mais c'est aussi, paradoxalement, ce qui semble l'affaiblir.

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Un peu fort...

    Posté par  . En réponse au journal D'après Vidberg, la contrefaçon c'est le vol. Évalué à 4.

    Ramenez tout sur le terrain légal, ou sinon vous prendrez mal un jour.

    Ben ce n'est pas ma conception de la vie en société. Je n'ai pas envie d'avoir un flic et un avocat sur le dos en permanence pour contrôler si tout ce que je fais est "légal". On sait de moins en moins vivre ensemble. Je pense qu'on a suffisamment de moyen de communication, et qu'on est suffisamment intelligent pour résoudre et prévenir nos petits conflits sans faire appel à tout cet arsenal. Simplement en utilisant notre bon sens et notre savoir-vivre.

    D'ailleurs, dans le fil de commentaires du blog, l'auteur du tract s'est manifesté, lui a fait des excuses et lui a proposé de retirer le tract de la circulation. Quand à Martin Vidberg, il a corrigé son titre et il a précisé son propos en disant que c'était le contexte politique, qui lui pose problème, c'est à dire l'utilisation de son travail dans le cadre de la propagande officielle d'un parti.

    Ben, je pense qu'ils sont assez grand pour régler leur problème, et que la justice à déjà assez de boulot comme ça.

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Un peu fort...

    Posté par  . En réponse au journal D'après Vidberg, la contrefaçon c'est le vol. Évalué à 6.

    Je pense que c'est un peu comme si un copain te prêtait sa maison depuis plusieurs années quand il partait en vacances, et qu'un jour, il t'explique qu'il va porter plainte pour vol parce que tu y as amené un ami communiste. Il ne te dit pas "désolé, je ne te la prêterai plus", il te dit "tu me l'as volée". C'est quand même vachement violent, parce que ça témoigne bien que dans sa tête, il ne te la prêtait pas vraiment, contrairement à ce que tu croyais.

    En même temps, si le pote y a organisé une réunion de la cellule locale du parti, et que ça sent encore le pastis et la clope, y a moyen d'être en pétard.

    Note que dans l'histoire, notre dessinateur de patates n'a jamais dis qu'il porterait plainte, il a juste écrit un article de blog manifestant son agacement, s'exprimant sur le coup de manière un peu caricaturale (ma foi, pour un dessinateur de presse, ça peut se comprendre).

    C'est d'ailleurs, un des points que j'ai retenu de cette histoire, je pense que l'on a un peu trop tendance à tout ramener sur le terrain légal et de sortir le dico de juriste pour pinailler alors qu'au final, si on regarde bien, c'est aussi une question de savoir-vivre et de politesse. Si j'utilise le travail de quelqu'un, c'est quand même plus correct de lui demander si il est d'accord. D'un autre coté, c'est la rançon du succès d'être repris, et on devrait plutôt être content d'être populaire. Bref, beaucoup de raffut pour pas grand chose, des tords un peu des deux cotés, et un bel appât à troll.

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Seul les cons ne changent pas d'avis.

    Posté par  . En réponse au journal D'après Vidberg, la contrefaçon c'est le vol. Évalué à 10.

    C'est un viol de son monopole de reproduction, et pas plus.

    Encore un mari jaloux.

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Seul les cons ne changent pas d'avis.

    Posté par  . En réponse au journal D'après Vidberg, la contrefaçon c'est le vol. Évalué à 10. Dernière modification le 09 octobre 2013 à 13:30.

    C'est plus correct de parler de violation de ses droits que de viol, à mon avis.
    Remarque, d'un coté ça peut être pas mal. Par exemple, le p2p pourrait être qualifié de viol collectif du droit d'auteur.

    Bon, sur ce, je vais boire un sandwich et manger une bière.

    Bon ap.

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Je confirme

    Posté par  . En réponse au journal Régime faible en glucide. Évalué à 1.

    Même constat chez moi, à condition que je supprime aussi l'alcool (sous n'importe quelle forme). Pour les céréales, il ne faut pas tout supprimer, mais limiter, et privilégier les apports en glucides complexes, c'est à dire les céréales non raffinées, dites complètes, il a des risques associé aux carences en ces nutriments. C'est pour ça que manger du régulièrement du riz (complet) n'est pas déconnant.

    Cela dit le Programme National Nutrition Santé (gloire à lui) n'a pas la même opinion que les glucidosceptiques (dont je fait parti, mais du coté des modérés).

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: en France, c'etait mieux avant...

    Posté par  . En réponse au journal Armée Suisse, modèle ou pas ?. Évalué à 2.

    Mouais, je ne suis pas sur que ces valeurs là soit aussi "morale" qu'on le pense, enfin … C'est particulièrement vrai, par exemple, pour les gangs de motards criminalisés, dont l'origine remonte justement à la démobilisation après la seconde guerre mondiale et le Vietnam aux USA. On y retrouve d'ailleurs une organisation hiérarchique de type militaire avec même un code vestimentaire et des éléments indiquant son rang et où la fraternité, la camaraderie et le respect des règles du groupe sont fondamentales. Il y a comme une fascination pour ce type d'organisation, un individu qui ce sent "perdu" dans la société peux y trouver une place et donner du sens à sa vie. On retrouve quasiment la même chose dans les gangs et les organisations criminelles organisées comme la mafia.

    Dans l'armée, il y a (ou il devrait y avoir) une valeur fondamentale qui malheureusement n'a pas autant la côte que le coté "fraternité et camaraderie", c'est le sens du devoir envers la nation. C'est ce qui forme le lien avec la société civile que le militaire est sensé protéger. Mais cette valeur n'a plus trop la côte de nos jours, c'est que mal comprise, ou plutôt, prise sans l'adhésion aussi à des valeurs humanistes, elle peux dériver vers un nationalisme à tendance réactionnaire du fait qu'il y a un problème plus profond, c'est que le concept de nation lui-même a du plomb dans l'aile avec la mondialisation. La société se transforme et ce qui a pu marcher en terme d'intégration par le service militaire il y 50 ans dans "la France du Général de Gaulle", ce n'est pas du tout sûr que ça fonctionne aujourd'hui.

    Bref, à mon mon avis, c'est une fausse piste, voire même une piste dangereuse en ce qui concerne le problème de l'intégration des jeunes dans la société.

    De nos jours, c'est plutôt l'entreprise qui intègre socialement. (Ou qui désintègre, d'ailleurs …)

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.