ploum a écrit 5841 commentaires

  • # Questions:

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Sortie de CentOS 6.1. Évalué à 1.

    Questions posées dans la news sur RedHat et que je trouve intéressantes:

    • En quoi le travail de CentOS est-il difficile ? Instinctivement, on pense juste à prendre les sources, virer les références à RedHat et recompiler. Où est la difficulté ?

    • Je vois que des paquets comme Firefox ou GNOME sont mis à jour. Donc c'est envisageable comme desktop, non ?

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  • [^] # Re: Au moins c'est clair

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Eva Joly contre Hadopi, Loppsi, Acta, et pour la promotion du logiciel libre. Évalué à 5.

    C'est super intéressant. Je trouve pas mal du tout l'idée de noter les candidats. Cela rend également le vote moins manichéen et la campagne moins bourrage de crâne.

    Pas mal du tout.

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  • [^] # Re: Au moins c'est clair

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Eva Joly contre Hadopi, Loppsi, Acta, et pour la promotion du logiciel libre. Évalué à 10.

    Moi je trouve que votre système politique est justement super. Au premier tour tu votes pour le candidat que tu préfères, au second tour tu votes pour le moins-pire (peste ou choléra).

    2002 en est la preuve justement: Un candidat "outsider" a été la surprise car les gens ont voté pour lui alors que les médias/sondages instituent déjà le premier tour comme une formalité et le système comme bi-parti.

    Après, que le candidat "outsider" ne soit pas vraiment en accord avec notre valeur, c'est tout à fait différent. (et, entre nous, tu penses vraiment qu'un Jospin qui se fait battre par Le Pen au premier tour aurait pu battre Chirac au second tour ?)

    J'aime beaucoup votre système à deux tours et je le trouve le meilleur point de vue simplicité/démocratie.

    Mais si les électeurs décident de se plier à la bi-partite imposée par les médias, effectivement, cela perd son utilité et devient comme les USA. Ce serait dommage.

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  • # Au moins c'est clair

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Eva Joly contre Hadopi, Loppsi, Acta, et pour la promotion du logiciel libre. Évalué à 10.

    Je ne suis pas Français mais, chez nous, c'est une tradition de suivre la politique de chez vous.

    Et, honnêtement, je n'ai pas du tout été convaincu par François Hollande, qui semble tourner autour du pot "Hadopi, c'est mal mais pas si mal que ça en fait, c'est même bien mais attention, je suis d'accord avec vous, c'est mal mais quand même".

    J'espère que les Français vont un peu créer la surprise et pas se laisser menés par les médias qui considèrent déjà François Hollande comme le prochain président (c'est assez impressionnant d'ailleurs de voir à quel point c'est direct et pas subtil pour deux sous).

    Et sinon, quel est l'état du parti pirate en France ?

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  • [^] # Re: Ben moi je suis pour

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal société de contrainte et informatique. Évalué à 2.

    Là, la réflexion devient vraiment intéressante. Effectivement, le progrès a une direction donnée par les hommes. Mais est-ce conscient ? Je pense plutôt que le progrès s'appuie d'une part sur les besoins et d'autres parts sur des facteurs beaucoup plus hasardeux (la boussole, l'imprimerie sont des progrès qui ont été reinventés plusieurs fois avant de s'imposer).

    Je pense que tu tiens une question essentielle: quel est "l'esprit" (ou la conscience) du progrès.

    (ce débat est passionnant)

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  • [^] # Re: Ben moi je suis pour

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal société de contrainte et informatique. Évalué à 2.

    J'ajoute que la définition du progrès comme "ce qui est bénéfique" entre également en contradiction avec les discours souhaitant une humanité sans progrès.

    La sagesse populaire a très bien pointé la complexité du phénomène avec l'adage « On n'arrête pas le progrès ! » qui est beaucoup plus profond et subtil que ce que l'on peut croire à première vue.

    Tout cela pour pointer que le discours des technophobes peut en fait se résumer à "je voudrais qu'il n'y aie que des évolutions bonnes". Le "bon" implique un jugement de valeur qui sous-entend "bon pour moi".

    La position défendue dans le lien ci-dessus et par des palanquées de gens à travers le monde est donc "j'aimerais que l'humanité ne fasse plus que des choses bonnes pour moi". Le tout est maquillé sous des phrases "progrès humain et non-technologique" mais l'idée est là. On est dans l'irrationnel et le nombrilisme. C'est tout à fait naturel, c'est humain mais, entre intellectuels, on peut bien le dire: c'est une position absurde qui ne résiste pas à l'analyse (et c'est ce qui m'amuse dans ce débat).

    J'avais déjà évoqué cette absurdité ici: http://ploum.net/post/112-le-dernier-vaisseau

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  • [^] # Re: Ben moi je suis pour

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal société de contrainte et informatique. Évalué à 1.

    Effectivement, je ne voulais pas dire: choix de technologie plus ancienne = esprit faible.

    C'est plutôt: choix irrationnel de l'ancienneté = esprit faible.

    Si le choix d'une technologie plus ancienne se fait sur base de critêres objectifs (par exemple la NASA qui choisit des processeur 386 car ceux-ci ont été testés pendant 30ans), alors il s'agit d'un choix rationnel et cohérent.

    Une personne qui ne souhaite pas manger d'OGM en disant que l'effet sur le long terme n'est pas encore prouvé est rationnelle.

    Par contre, refuser la nouveauté par principe, dire devant un ordinateur "oulala, c'est compliqué je n'y arriverais jamais", c'est pour moi une faiblesse. Notons qu'on a tous nos faiblesses. Mais certains sont particulièrement notables pour refuser tout ce qui est nouveau, de près ou de loin, tout ce qui nécessite un effort pour être compris (la technologie, les étrangers, …)

    En ce qui concerne les religions, tu as raison, c'est beaucoup plus subtil que ça (et ce qui fait la force des religions). Disons que je pense que les changements rapides du monde sont un élément de plus qui pousse à se réfugier dans la superstition. Mais effectivement, tu le pointes bien, il y a de multiples facteurs.

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  • [^] # Re: Ben moi je suis pour

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal société de contrainte et informatique. Évalué à 4.

    "D'un côté une définition globale, où chaque "progrès" serait à balancer sur tout ses aspects afin de savoir s'il constitue une avancée bénéfique pour "l'homme". De l'autre une définition précise, où le progrès est évolution, sans notion de balance ni jugement."

    Je pense que la première n'est pas une définition. Si tu as une notion floue de "bénéfique", alors cela dépend du point de vue. Cela ne permet pas une discussion générale, cela devient juste une discussion d'opinion. Toute évolution peut être bénéfique et maléfique, selon la situation (personnelle, géographique, temporelle). Pire, cela tend également à entrer dans une classification manichéenne anthropocentriste.

    Et, bien que cela mérite de plus amples dévelopements, je pense que cette approche conduit finalement au résultat "toute évolution est négative" vu que, par exemple, inventer l'ampoule électrique met au chômage les fabriquants de bougie.

    Je pense que, pour construire une représentation générale (et non-liée à l'observateur), il faut utiliser des concepts qui sont indépendants. Le progrès est donc une évolution, comme tu le dis. Je le définis comme "la possibilité de faire des choses impossibles auparavant".

    Le problème c'est que, pour entrer dans ce genre de discussions, il faut s'abstraire de l'émotionnel irrationnel. On l'a bien vu plus haut avec ceux qui crient au scandale si on gère les malades dans les hopitaux comme des poulets dans un abattoirs. C'est une réaction purement irrationnelle qui vient d'un de l'émotion.

    Ici, j'ai l'impression que mon interlocuteur définit le progrès comme "ce que moi je trouve bien pour l'humanité". C'est purement émotionnel et irrationnel et ne permet donc pas la discussion générale sur le concept de progrès (après, le débat d'opinions est également intéressant mais sort de ce cadre).

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  • [^] # Re: Ben moi je suis pour

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal société de contrainte et informatique. Évalué à 3.

    "Il est tout à fait possible d'imaginer l'humanité sans progrès technologique."

    Cela signifie ne plus rien inventer, ne plus résoudre aucun problème. Quand un singe découvre qu'il peut utiliser un bout de bois pour fouiller une termitière, c'est un progrès technologique (qui accompagne la société, l'expérience ayant prouvé que les singes se transmettent ce savoir).

    Chaque ligne de code écrite est un progrès technologique.

    "Derrière ce que tu appelles le progrès, il y a toujours une décision politique et/ou sociale."

    Non. Pas du tout. Il y a un besoin. La politique peuvent tenter de freiner le progrès (le conservatisme) ou au contraire le pousser. Mais il sera toujours présent.

    "les Amish refuse de vivre dans un monde technologique".

    Ils le font, pourtant. Ce n'est juste qu'une hypocrisie réactionnaire. Quand ils cultivent la terre, ils utilisent la technologie. Les vêtements sont technologiques. Alors leur technologie est plus ancienne mais elle est technologique quand même. Dans 100 ans, les amish utiliseront la technologie d'aujourd'hui, refusant le SmartMind de l'époque et préférant le "bon vieux smartphone".

    En fait, le réel problème est que beaucoup de gens se sentent dépassés par le progrès et le réflexe est la politique de l'autruche et d'utiliser une technologie plus ancienne.

    La technologie évoluait habituellement sur des durées de l'ordre des générations. Du coup, les gens ne constataient pas vraiment les changements. Maintenant que les effets de la technologie se font sentir d'une année à l'autre, les esprits faibles se réfugient dans "ce qui ne change pas": les technologies anciennes, les religions. Mais en fait, si, ça change. Juste plus lentement. Dans les sociétés, on garde WinXP "parce que ça marche" (alors qu'en fait non, la réelle raison est "on connait les problèmes, on vit avec et on préfère ça que qqch de mieux).

    Le nom même de "conservateur" le dit très bien: on veut garder l'ancien juste pour le principe de garder l'ancien.

    Tu diras que je porte un jugement de valeur mais je le maintiens: j'estime que le conservatisme (que ce soit politique ou religieux) est la marque d'une faiblesse, d'une incapacité à s'adapter. Un exemple frappant: pour beaucoup de gens, l'ordinateur n'est pas un progrès. Cela complique tout, ils doivent apprendre des choses, alors qu'avant il suffisait d'aller à la banque et de discutter avec le guichetier. L'ordinateur est un progrès, c'est indéniable.

    Les progrès doivent être domptés et nous servir, cela ne sert à rien de les nier.

    "Pour moi, un smartphone, ce n'est pas un progrès"

    Relis mes autres commentaires. Le smartphone est un progrès. Point barre. Il n'y a pas de discussion. Que toi tu penses qu'il aie plus de désavantages que d'avantages sur un aspect précis de la vie est autre chose. Mais c'est un progrès. Il permet de faire des choses qui étaient impossibles avant donc c'est un progrès. Il résout des problèmes donc c'est un progrès.

    Ce genre de réflexion me fait rire. Je propose à chacun de faire un stage au moyen-âge juste pour voir si on y vivait mieux.

    Idées similaires:
    http://ploum.net/post/183-conserver-la-tradition-du-changement-mais-pas-trop
    http://ploum.net/post/215-heureusement-ils-sont-fondamentalement-betes-et-je-suis-leur-chef

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  • [^] # Re: Ben moi je suis pour

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal société de contrainte et informatique. Évalué à 1.

    "on a le droit d'imposer notre façon de vivre parce qu'on est les plus fort."

    Où ai-je dit ça ? J'ai dit que le choc de deux cultures est toujours un problème mais que ce choc est inéluctable.

    "Si des peuplades ont envie de vivre avec des plumes dans le cul et qu'on ne vienne pas les faire chier, c'est quand même bien leur droit. "

    Tout à fait. Mais, dans la plupart des cas, les jeunes de ces peuplades là n'ont pas envie, eux de continuer à vivre avec des plumes dans le cul. Ils bavent littéralement devant notre confort.

    Après, ils arrivent souvent que ces jeunes, inexpérimentés et naïfs, se fassent exploiter par des crapules. Ils en viennent donc à regretter leur petite jungle d'antan. Mais est-ce que tu penses vraiment qu'on force les gens à suivre notre mode de vie ? Oui. Les religieux (encore récemment illustré très subtilement dans "Des dieux et des hommes"). Les fous qui tentent d'imposer leur mode de vie sont les religieux, pas les occidentaux.

    "Ils ont le droit de considérer que ta façon de vivre, c'est de la merde et c'est une regression. Question de point de vue. Et pourquoi le tien serait supérieur au sien sous prétexte que tu en as une plus grosse que lui ? Les esclavagistes n'avaient pas un autre discours que le tien. Affligeant..."

    Oui, mais à part pour faire plaisir à un reporter de Géo, ils ne le font pas. La raison est très simple: on n'a beau idéaliser la nature, avoir à bouffer tous les jours, vivre jusque 75 ans et avoir des loisirs, c'est l'apanage du progrès technologique.

    Certains le refusent (et je trouve qu'ils ont entièrement le droit) mais je m'oppose à ce principe de culpabilisation des blancs qui seraient responsables de tous les malheurs du monde.

    "Si on a installé des dictateurs en Afrique, c'est souvent pour récupérer les ressources minières (uranium, pétrole) plus facilement pour notre mode de vie occidental. Si on chasse des peuplades avec des plumes dans le cul et les agriculteurs qui vivaient juste à côté en Indonésie, c'est pour planter des palmiers pour les agro-carburants de notre mode de vie occidental prétendument écologique. 90% des guerres actuellement dans le monde, c'est pour le contrôle de ressources profitant à notre mode de vie (Afghanistan et Irak compris). Il est beau le progrès mais il n'est pas pour tout le monde..."

    Tu mélanges tout. Ce n'est pas parce que j'utilise du nucléaire pour mon électricité qu'il y a des dictateurs en Afrique. C'est parce que certains ont trouvé profitable de le faire.

    Si tu estimes que ton gouvernement est responsable de ces dictateurs, change de gouvernement (je pense que tu vis en démocratie). Mais une chose est sûre: moi, je n'ai pas demandé à mettre un dictateur au Zimbabwe. Même indirectement. L'Uranium, il peut être extrait sans dictateur non ? Le pétrole, il peut être extrait sans les guerres.

    Mais comme ces éléments sont demandés, ils représentent des richesses. Et il y a des cons qui se battent pour ces richesses, et ce sont les trouffions qui en prennent plein la gueule, comme toujours.

    Je vais t'apprendre un truc mais, historiquement, 100% des guerres sont en fait des batailles de cons qui veulent s'approprier certaines richesses. Est-ce la faute de ceux qui consomment les richesses ? Quand il y avait des guerres tribales pour un point d'eau potable, accusait-on ceux qui boivent de l'eau d'encourager des guerres ?

    Quand je vois la bien pensance bobo qui dit partout que les petits noirs sont gentils, que les guerres c'est mal tout en roulant en voiture et en chargeant son smartphone à l'uranium, je me dis que tu as raison: je suis réac. Mais au moins, je suis honnête et pas hypocrite.

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  • [^] # Re: Ben moi je suis pour

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal société de contrainte et informatique. Évalué à 1.

    Je persiste et signe: il est impossible d'imaginer l'humanité sans progrès technologique. C'est la base même de notre espèce depuis Homo Abilis. Casser deux cailloux fut un des premiers progrès technologiques.

    Stopper le progrès techonologique revient à stopper toute créativité. Dieu merci, c'est impossible.

    Dire "le progrès technologique c'est mal" est donc d'une stupidité si flagrante, si affligeante que ça dénigre tout. Est-ce que la vie c'est bien ou mal ? La question est stupide en soi. La vie est un état de fait. Le progrès technologique, c'est pareil.

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  • [^] # Re: Ben moi je suis pour

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal société de contrainte et informatique. Évalué à 1.

    "Autrement dit, depuis que nous avons vaincu (plus ou moins) la faim chez nous, le nouveau problème important n'est pas notre vie privée, mais la faim, l'insécurité, la vie privée, tout simplement la liberté, d'autres peuples, qui sont directement menacés par notre modèle (dans le sens où, avant de faire notre connaissance, ils vivaient mieux qu'actuellement)."

    L'auto-flagellation de l'Occident, c'est très mode, mais désolé, je ne suis pas d'accord.

    Au prétexte que des peuplades avec des plumes dans le cul qui se soignent avec des plantes c'est très exotique, on dit que ces peuplades vivaient mieux sans nous.

    Ça c'est une vision de bon blanc.

    Alors, tout d'abord, ce qui a un effet négatif ce n'est pas notre mode de vie, c'est le choc entre deux cultures qui étaient isolées jusque là. Ce choc culturel, dû aux différences, s'est souvent traduit dans le sang. Et, de nouveau, il est inéluctable. On ne peut pas s'isoler, ce n'est juste plus tenable. Ce choc fait que chaque culture influence l'autre avec, le plus souvent, une dominante qui influence un peu plus (mais l'influence va dans les deux sens).

    À chaque changement de société, il y a des vieux pour se plaindre que les jeunes ne connaissent plus les traditions, qu'ils mettent des jeans au lieu de s'enfoncer des plumes dans le cul, etc. C'est dommage pour certaines choses (une langue qui s'oublie), c'est moins dommage pour d'autres (les rituels barbares par exemple) mais c'est un fait. Même dans une société isolée, les rites évoluent. C'est le progrès.

    Lors d'une période troublée, on s'évertue toujours à dire que "c'était mieux" avant. Du coup, on accuse les "envahisseurs" d'imposer leur culture, on regrette que les jeunes préfèrent avoir l'eau courante, une espérance de vie à 70 ans, le chauffage central plutôt que de courir tout nu dans la savane en perdant toutes leurs dents à 30 ans.

    Donc non, je ne pense pas que l'occident aie "corrompu" des peuplades, laisse moi rigoler.

    Je t'invite à lire "La porte des mondes" de Silverberg. Il s'agit d'une uchronie où l'europe, ravagée à 75% par la peste noire (au lieu de 25%) n'a pas eu la force de conquérir le monde. Les mayas et les turcs se le partagent donc. Moralité: si ce n'avait pas été les européens, ça aurait été les autres et, dans tous les cas, c'est le choc des cultures qui fait du mal. La preuve, les USA et le Mexique sont des pays qui ne souffrent plus des ravages des conquistadors. Ils se sont appropriés le mix des cultures résultants.

    Enfin, une dernière référence. Dans "L'homme qui rétrécit", de Matheson, le héros qui lutte jour et nuit contre une araignée géante remarque que la loi de la jungle à quelque chose de reposant: finit les petits tracas, le stress quotidien. On se contente de survivre, de trouver à boire et à manger. Le reste n'existe tout simplement pas. Tout cela pour illustrer que la "qualité de vie" que nous, civilisés, affublons aux "sauvages" est surtout un idéal projeté, une forme de rejet de notre stress quotidien (sentiment sur lequel surfent les chaines de tv de reportages car c'est très vendeur).

    Mais, honnêtement, tu penses que ce serait un progrès pour le genre humain de retourner dans des huttes, à la merci du moindre prédateur, en ignorant de quoi sera fait le lendemain ?

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  • [^] # Re: Ben moi je suis pour

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal société de contrainte et informatique. Évalué à 4.

    "Le trading haute fréquence n'est pas un progrès, le deep packet inspection n'est pas un progrès"

    Bien sûr que si ce sont des progrès. Ils ont été inventés pour répondre à un besoin et sont donc, pour leurs utilisateurs, un réel progrès.

    Après, tu estimes peut-être que l'usage qui en est fait est nocif. C'est une autre histoire.

    La voiture est un progrès pourtant ça pollue. La bombe atomique a été un énorme progrès.

    Après, tu estimes peut-être que la bombe atomique n'a pas été utilisée à bon escient. Je te répondrais que, sans la bombe atomique, peut-être que le monde serait un charnier où les japonais, les américains et les russes continueraient à s'affronter au fusil. (Je n'en sais rien, je dit juste que ce n'est pas impossible).

    Le progrès est donc partout et, comme je le dis plus haut, inarrêtable. Après, selon certains points de vue, un progrès peut avoir plus de conséquences négatives que positives. Beaucoup critiquent Internet pour limiter les relations en face-à-face, pour isoler l'individu et pour le faire tendre à la procrastination (ce que je fait ici d'ailleurs). Est-ce qu'Internet est un progrès ? Oui bien sûr. Mais les conséquences d'un progrès dépendent du point de vue.

    Que le progrès technologique soit bien ou mal, c'est que question qui ne se pose pas (et qui est d'un manichéisme d'école primaire): le progrès est là, tout simplement.

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  • # Ben moi je suis pour

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal société de contrainte et informatique. Évalué à 9.

    "Les malades aux urgences sont des éléments de flux ou de stock – tout comme les automobilistes sur la route, les marchandises d’un entrepôt ou les gamins dans une cour de récréation."

    Oui, et ? Pourquoi ne serait-ce pas le cas ? Un automobiliste dans un embouteillage obéit ± aux mêmes lois qu'une molécule de fluide dans une canalisation donc pourquoi ne pas le gérer comme tel ?

    Moi, je suis pour. Je considère que chaque problème a une solution et que le rôle des ingénieurs est de développer des solutions.

    Ensuite, on peut se rendre compte que certaines solutions apportent de nouveaux problèmes. Et bien, eux aussi ils auront leur solution.

    Cette suite de problème -> solution -> problème -> solution est appelé le progrès.

    Pour preuve: les problèmes actuels sont nettement moins grave que les problèmes du passé. Nous nous battons en effet pour la vie privée. Si j'agrée qu'il s'agisse d'une problèmatique importante, force est de constater qu'elle l'est car la majorité des problèmes plus importants ont été résolus dans nos contrées (la faim, les maladies dues au manque d'hygiène, un confort qui ne cesse d'augmenter, etc).

    Ne vous méprenez pas, je ne sous-entend pas par là qu'il faille délaisser ces combats. Au contraire !

    Ce que j'essaie de dire est que le progrès est inéluctable. On n'arrête pas le progrès. Il ne faut donc pas tenter de lutter contre le progrès avec de l'immobilisme mais, au contraire, prévoir, anticiper et surfer sur le progrès pour aller encore plus loin.

    Dans le cas qui nous occupe, je pense que la réelle inquiétude de ce monitoring est la surveillance généralisée (qui est déjà possible avec les GSM, c'est pas comme si ça changerait grand chose). Or, une solution existe pour éviter cela: la décentralisation ! Et à ce moment là, je t'invite à relire certains anciens journaux, car tout a été dit 100 fois (et bien mieux que par moi).

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  • [^] # Re: Troisième épisode de la saga

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Actualité autour d'Android. Évalué à 6.

    En effet. D'une manière générale, on peut réduire l'impression de fluidité à deux facteurs: la réactivité à l'input et aux FPS affichés à l'écran.

    Problème: comment mesurer les FPS? Ceux de l'écran ? Ceux de la carte graphique ? Ceux du serveur X ?

    Et là, soudain, tu rentres dans un monde de douleur où, pour te citer un simple exemple qui me vient en mémoire, un serveur X super performant paraissait saccadé car il n'était psa synchronisé avec la carte graphique. La carte graphique prenait donc ce qu'elle pouvait.

    Autre exemple: si tu as du 60fps. Es-tu sûr pour autant que chaque frame fasse 1/60ème de seconde? Et si 59frame se passait pendant 0,5s et puis une seule frame pour la seconde qui reste ?

    Tout cela, ce sont des exemples vécus. Et le gros problème c'est qu'il n'y a pas d'outils qui permettent de mesurer la "fluidité". Du coup, il faut des génies (genre rasterman) qui comprennent ce qu'ils font et qui construisent les outils de mesure ad-hoc pour chaque cas.

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  • [^] # Re: Troisième épisode de la saga

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Actualité autour d'Android. Évalué à 3.

    Ça pourrait être un problème d'optimisation logicielle. Et quand je dis que c'est subjectif c'est qu'on n'a pas encore trouvé de moyen de le "mesurer". Donc, c'est subjectif.

    On est tous plus ou moins d'accord sur X est plus fluide que Y. Mais c'est tout et, lorsque la différence n'est pas flagrante, on rentre dans la subjectivité pure. Mais je suis loin d'être un spécialiste, il faut en discutter avec Rasterman, c'est passionnant !

    Après, c'est sur que le hardware peut être un problème vu que chez Google, ils ne savent pas tester avec tout et que les constructeurs tendent à faire du moindre coût, toujours avec cette subjectivité: "On économise 0,1€ sur le processeur mais ça ce sent à peine". (le "à peine" pouvant être catastrophique)

    Au final, comparer les 2 systèmes sur du hardware différent (même pas équivalent), ça n'a aucun sens.

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  • # Généralisation

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal "Quand on prend les gens pour des idiots, ils deviennent des idiots" *. Évalué à 10.

    D'une manière générale, je suis d'accord avec le fait qu'infantiliser est contre productif.

    Prends 10 ingénieurs, explique leur ce que tu attends d'eux et les contraintes et laisse les se débrouiller. Si tes ingénieurs sont relativement bons, tu auras une solution à ton problème.

    Mais, malheureusement, il existe des ingénieurs pas bons. Ceux-là ne s'en sortiront pas. Du coup, plutôt que d'agir comme précédement, tu vas instaurer un système de pas-à-pas, avec des rapports pour suivre l'avancée du travail, avec beaucoup d'administratif. Et cela, bien entendu, va également s'appliquer aux bons ingénieurs.

    Au final, tu en oublieras d'expliquer ce que tu attends d'eux. Tu fonctionneras au jour le jour. Les ingénieurs n'àyant pas de vision du projet, ils fonctionneront très mal, seront inefficaces et démotivés. Ce qui t'encouragera à mettre encore plus de règles.

    Les ingénieurs crétins ont beau avoir disparu de l'équipe, ton process est tel que rien ne peut en sortir, ce qui renforce le process.

    Au final, parce que t'as pris les gens pour des cons, ils agissent comme tels. Si tu leur fait confiance, dans 90% des cas, ils se surpassent.

    Après, ma généralisation n'est pas applicable au code de la route car les 10% de crétins sont aussi sur les routes.

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  • [^] # Re: Troisième épisode de la saga

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Actualité autour d'Android. Évalué à 6.

    Le gros problème est que la fluidité est entièrement subjective et qu'il n'y a pas un indicateur précis.

    Beaucoup se concentrent sur les FPS. J'en ai pas mal discuté avec Rasterman (de E17) et il a réussi à me montrer des interfaces plus fluides qui avaient moins de FPS. Du coup, c'est très difficile pour de gérer un travail d'optimisation.

    C'est un domaine extrèmement complexe car subjectif, qui fait lui-même appel à ce qu'il y a de probablement le plus technique dans la couche logiciel actuelle (à savoir le rendu graphique, X.org sous Linux).

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  • [^] # Re: compromis à quel point ?

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Petite réflexion sur le futur du desktop. Évalué à 5.

    Si, c'est la même chose. Sinon, tu vas devoir définir la "difficulté" et à partir de quand considère-t'on qu'une distribution est "suffisament difficile" pour être libre ?

    C'est complètement absurde et des arguties d'intégristes.

    En termes idéologiques, la seule chose qui est importante est "Est-il possible d'installer des composants propriétaires sans s'en rendre compte ?".

    Comme cette question est absurde pour une énorme majorité d'utilsateurs (qui veulent avant tout que ça marche et pour qui, la notion de logiciel libre n'est pas spécialement importante/comprise/connue), Ubuntu a inversé les rôles: on peut demander explicitement à n'utiliser que des logiciels libres, ce qui revient à dire qu'on sait à quoi on s'engage.

    Mes livres CC By-SA : https://ploum.net/livres.html

  • [^] # Re: unity pas glop

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Petite réflexion sur le futur du desktop. Évalué à 4.

    Miroir, ô miroir, dis moi ce que réserve l'avenir !
    http://fedoraproject.org/wiki/Features/Gnome_shell_software_rendering

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  • # Scummvm

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au sondage vous et les jeux vidéos (sur quoi vous jouez ?). Évalué à 9.

    Perso, je joue aux abandon-wares qui tournent sur Scummvm. Cela me rappelle ma jeunesse ;-)

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  • [^] # Re: Utilisation desktop?

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Red Hat Enterprise Linux 6.2 : virtualisation, performances et anniversaire !. Évalué à 4.

    "L'installation elle même demande pas mal de temps, parce qu'il ne supporte pas nativement le matériel moderne. Pour le wifi, il suffit de recompiler un noyau récent, par contre pour gérer les chipsets Intel intégrés GMA 945, il m'a fallu recompiler depuis les sources un X.org récent, Mesa, et pas mal de dépendances, et puis KMS dans le noyau."

    Pour moi, ce genre de choses n'est plus pensable pour une utilisation desktop. Hormis la perte de temps effarante, cela signifie que tu n'as pas les mises à jour du noyau, de X.org et de tout le reste !

    Autant faire un LFS à ce moment là.

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  • [^] # Re: Réel ?

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Petite réflexion sur le futur du desktop. Évalué à 10.

    Je sais pas trop justement. Disons qu'il est assez désagréable dans les bugs reports, qu'il n'écoute pas tout ce qui ne convient pas à sa vision, que sa présentation au Guadec 2010 était pour moi du pur branlage de nouille (slides noirs avec des mots blanc genre "hope" "infinity") et on ne sait pas trop ce qu'il fait exactement.

    Alan Day, par exemple, est super sympa, produit des mockups sans arrêt et en discute beaucoup avec les utilisateurs.

    Mais c'est vrai que, pour une raison que j'ignore, McCann est beaucoup plus "visible".

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  • [^] # Re: Réel ?

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Petite réflexion sur le futur du desktop. Évalué à 2.

    McCann c'est quand même un cas à part hein.

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  • [^] # Re: Utilisation desktop?

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Red Hat Enterprise Linux 6.2 : virtualisation, performances et anniversaire !. Évalué à 2.

    La réponse à cette question m'intéresse très fortement.

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