scylla a écrit 159 commentaires

  • [^] # Re: Utilité de LateX ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche LyX 1.5.0 est sorti. Évalué à 9.

    Dur de résister à une si belle opinion sans réagir. Alors l'écriture de gros rapports avec plein d'équations sous OOo comparé à sous LaTeX, c'est comme faire de la ligne de commande sous Windows 98 comparé à sous zsh : on peut y arriver, mais il faut aimer souffrir.
  • [^] # Re: Saisine

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le projet de loi DADVSI adopté. Évalué à 3.

    La décision dudit conseil a le mérite d'être claire : pourquoi adoucir un texte de merde ? Autant être franc. http://maitre-eolas.fr/2006/07/27/408(...)
  • [^] # Re: who who ?!

    Posté par  . En réponse au journal Vidéos de cours de Don Knuth. Évalué à 6.

    Traduction de sa mini-biographie [http://www-cs-staff.stanford.edu/~knuth/vita.html] :
    Ma principale réalisation a été d'écrire The Art of Computer Programming, un travail toujours en cours qui vise à organiser et résumer ce qui est connu du vaste domaine informatique et à lui donner des fondations mathématiques et historiques solides. (Les trois volumes publiés à ce jour ont été traduits dans de nombreuses langues et plus d'un million de copies ont été vendues.) En tant que chercheur en informatique, je suis plus ou moins le « père » de plusieurs sous-domaines appelés l'analyse algorithmique, l'analyse syntaxique LR(k) et LL(k), les grammaires attribuées, l'étude expérimentale des langages de programmation, et la programmation litérale. Mes résultats mathématiques les plus connus sont l'algorithme Knuth-Bendix pour les problèmes lexicaux, la correspondance Schensted-Knuth entre matrices et tableaux, et une analyse du big-bang qui se produit lors de l'évolution de graphes aléatoires. En tant que professeur universitaire j'ai introduit de nouveaux cours, notablement les mathématiques concrètes, et j'ai supervisé les thèses de vingt-huit excellents étudiants. Et en tant que programmeur, j'ai écrit les logiciels appelés TeX et METAFONT qui sont aujourd'hui utilisés pour la majorité des publications mathématiques et ont maintenant plus d'un million d'utilisateurs dans le monde.
  • [^] # Re: client vs server ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Interview de Richard Stallman. Évalué à 5.

    Mais cela rend le logiciel non-libre, car tu imposes une restriction.


    Non, cela rend le logiciel non GPL, pas non libre.

    Puis-je publier dès aujourd'hui sous Affero/GPL3 (et pas GPL2), sachant que je fais référence à une licence qui n'existe pas encore ?


    Non, tu peux publier sous license Affero, mais pas sous licence GPL 3 : comment un utilisateur pourrait-il connaître les droits donnés par une licence qui n'existe pas encore ?
  • [^] # Re: Que de blabla

    Posté par  . En réponse au journal ITunes + Tiger + Ogg = Niet.... Évalué à 3.

    ça sent à plein nez les installations et compilations à n'en plus finir

    Mieux vaut regarder cela comme un investissement à long terme : tu compiles pendant quelques heures pour avoir un sous-système fink avec KDElibs par exemple, mais par la suite tu n'auras aucune difficulté pour ajouter un autre logiciel libre. Si tu es un habitué de GNU/Linux ou *BSD, tu risques de trouver d'autres manques qu'amaroK à ton système MacOSX.
  • # Que de blabla

    Posté par  . En réponse au journal ITunes + Tiger + Ogg = Niet.... Évalué à 4.

    Alors j'en rajoute :

    Si tu aimes tant amaroK, tu n'as qu'à l'installer. Tu as même le choix des armes :
    fink - [http://fink.sourceforge.net/pdb/package.php/amarok(...)],
    pkgsrc - [ftp://ftp.netbsd.org/pub/NetBSD/packages/pkgsrc/audio/amarok/READM(...)],
    gcc - [http://amarok.kde.org/wiki/index.php/Requirements(...)].

    (Étonnamment, pas de darwinports, mais tu peux peut-être pallier à ce manque.)
  • # Pas de problème

    Posté par  . En réponse au journal Quelques reflexions sur les applis Linux. Évalué à 1.

    3) sinon, récupérer les sources, recompiler, installer [...]
    * le point 3 pose *toujours* problème [...]

    Le point 3 ne pose pas tant de problèmes que ça : puisque tu utilises Fedora, il suffit de t'astreindre à toujours installer les versions '-dev' de tes paquets précompilés. Sans vouloir faire dans le troll veulu, séparer les headers et la documentation de la partie exécutable, et ne pas les installer par défaut m'a toujours hérissé le poil ; bref, vive la slackware. :P
  • [^] # Re: Risques réels autours des formats brevetés

    Posté par  . En réponse à la dépêche Quelques réflexions autour des brevets logiciels. Évalué à 1.

    ça fait plaisir aux industriels et que ça nous gêne pas


    Je dirais plutôt que, dans ce cas, on ne peut pas faire sans les industriels, et que nous sommes bien contraints de jouer selon leurs règles.

    Il n'y a qu'à voir les difficultés rencontrées par le projet OpenGraphics dont on a parlé récemment [https://linuxfr.org/2005/05/04/18867.html(...)] : sans le soutien d'un industriel, l'avenir paraît assez sombre...
  • [^] # Re: Risques réels autours des formats brevetés

    Posté par  . En réponse à la dépêche Quelques réflexions autour des brevets logiciels. Évalué à 1.

    sous prétexte qu'un individu peut faire une invention, tu considères que les grands "labos" de recherche ne peuvent pas protéger leur recherche par les brevets


    L'idée serait plutôt que dans le cas d'un logiciel, si un individu peut développer une idée et l'implémenter en pratique, c'est que les coûts associés sont très faibles.
    Je nie justement que les sommes investies en R&D dans le logiciel soient équivalentes de celles investies dans une industrie matérielle quand elles sont mises en rapport avec le nombre de réalisations : les réalisations matérielles sont beacoup plus lourdes. Peut-on comparer les frais de fonctionnement d'un laboratoire en physique des matériaux et un laboratoire en informatique ? Franchement non, les infrastructures informatiques sont en gros les mêmes dans les deux cas, mais la recherche sur les matériaux nécessite en plus des sites équipés spécialement.

    Du fait de la relative facilité de prototypage d'une idée logicielle, il me semble extrêmement tentant de transformer n'importe quelle idée plus ou moins nouvelle en un brevet qui rassurera les actionnaires sur l'utilité des fonds alloués à la R&D. Les travers des brevets sont beaucoup moins flagrants quand les investissements nécessaires sont réels.

    Enfin, je ne peux que soutenir qu'effectivement mettre une propriété sur des inventions est un exercice délicat. Cela me semble tolérable dans le domaine matériel en général, et totalement intolérable dans le cas du logiciel ou du vivant.
  • [^] # Re: D'où sorte les fonds de l'INRIA ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Microsoft et l'INRIA vont créer un laboratoire commun à Orsay (91). Évalué à 3.

    Pour information, dans une entreprise on te demande que ça marche, le pourquoi ou le comment ça marche, c'est secondaire.


    Le problème avec cette attitude, c'est que ça pourrait souvent marcher mieux : par exemple, on pourrait éviter les cas où ça ne marche mal voire pas du tout, optimiser ses solutions, les réutiliser pour des problèmes voisins. Forcément, si tu ne te demandes pas pourquoi et comment ça marche, ce genre de choses ne va pas te tomber dessus.

    Dans un environnement compétitif, se contenter de ce qui marche juste, c'est prendre le risque que quelqu'un vienne avec quelque chose qui marche vraiment.
  • [^] # Re: Risques réels autours des formats brevetés

    Posté par  . En réponse à la dépêche Quelques réflexions autour des brevets logiciels. Évalué à 5.

    Ce qui signifie que pour utiliser une voiture qui gère ce type de signaux, il faut une voiture d'un constructeur ayant payé des royalties pour utiliser le brevet. Et ça ne choque pas plus que ça en général...


    Peut-être parce qu'il y a peu de chances pour que quelqu'un décide de développer, mettre au point et distribuer un système de guidage concurrent dans son coin. Et peu de chances pour qu'il enfreigne un brevet stupide sur la possibilité de moduler les ondes radios utilisées pour le guidage sans même le savoir. Et encore moins de chances pour qu'il n'ait pas les moyens de payer les licences pour la distribution de son produit.

    Tu ne trouves pas ça choquant de devoir payer une licence si ton système d'exploitation pour téléphone active des fonctions différentes selon la rapidité et le nombre de clics sur une touche ?
  • [^] # Re: Copyright des editeurs ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche L'INRIA lance son Archive Ouverte. Évalué à 2.

    La plupart des éditeurs acceptent l'archivage public par l'auteur ou l'institution [http://romeo.eprints.org/(...)]. De toute manière, les éditeurs seraient bien mal avisés de s'en prendre aux auteurs et aux institutions, qui
    1) produisent les articles gratuitement,
    2) relisent les articles des autres gratuitement,
    3) achètent les journaux très cher ensuite.
  • [^] # Re: *BSD et les applications tierses

    Posté par  . En réponse à la dépêche PC-BSD : Un système FreeBSD pour le grand public. Évalué à 0.

    D'ailleurs il est possible d'utiliser les ports NetBSD sur d'autres architectures/kernels ; utile en environnement hétérogène MacOSX/Linux/BSD par exemple pour retrouver les mêmes logiciels sur toutes ses machines.
  • [^] # Re: GPL pour tous.

    Posté par  . En réponse à la dépêche [débat] Pourquoi Sun rejette la GPL. Évalué à 0.

    Pas tout à fait puisque l'auteur peut changer la license.
  • [^] # Re: Plus d'infos concernant le format ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Vers un accès libre aux résultats de la recherche…. Évalué à 1.

    Je crois avoir lu quelque part que l'archivage respecterait le standard OAI [http://www.openarchives.org/(...)], dont une des implémentations connues est GNU EPrints [http://www.eprints.org/(...)]. Ce serait étonnant si ça n'était pas le cas.

    Bref, dans ce système, ce n'est pas tant le format de la publication elle-même qui est standardisé, que les méta-informations entourant ladite publication : auteurs, versions, thèmes, mots-clefs etc. Ceci pour faciliter la recherche d'une publication.

    En général, l'archivage est en PostScript ou en PDF.
  • # Le rapport du parlement anglais

    Posté par  . En réponse à la dépêche Vers un accès libre aux résultats de la recherche…. Évalué à 1.

    Le lien ne marche pas très fort, alors que le rapport est très intéressant : Bonne lecture.
  • [^] # Re: Toujours les langues

    Posté par  . En réponse à la dépêche Vers un accès libre aux résultats de la recherche…. Évalué à 2.

    Pas de problème de lire un article en anglais ? Peut être, mais il me faut, en gros, tout de même au moins deux fois plus de temps pour lire un article scientifique en anglais qu'un article en français, sans parler des éventuelles erreurs de compréhension.


    Pour le plaisir de te contredire, je peux t'assurer que dans des domaines de recherche totalement dominés par les anglophones (au hasard dans l'informatique), il peut se produire la situation inverse : les gens (moi par exemple) se sont formés en lisant des articles et des livres en anglais, et quand ils doivent lire un article sur un sujet qu'ils connaissent mais en français, ils sont perdus, parce qu'ils ne connaissent pas le vocabulaire technique.

    On sépare d'ailleurs traditionnellement les filières scientifiques des filières littéraires (bac S et bac L). Un scientifique, sauf exception, n'est pas spécialement doué en langues, car un esprit scientifique procède par déduction logique, alors que l'apprentissage d'un langue procède par anihilation de reflexes

    L'apprentissage d'une langue se fait comme tout apprentissage par l'acquisition de réflexes. L'habitude d'utiliser la langue crée les réflexes utiles. Tu peux leur reprocher de ne pas suivre une logique à laquelle tu es habitué, mais il n'y a rien à annihiler.
    La séparation en filières peut aussi être interprétée comme le résultat d'une certaine pression sociale et éducative qui habituerait les enfants à raisonner d'une certaine façon dès leur plus jeune âge. La répartition selon les sexes dans ces filières me donne en tout cas cette impression.

    Pour les afficianos de l'esperanto, c'est gentil mais utiliser une langue que vraiment personne ne comprend ni n'utilise, ça ne va rien améliorer. Ne me dites pas que c'est une langue simple que n'importe qui peut maîtriser rapidement, cela n'est potentiellement vrai que pour les latins. Bref, ça ne ferait que déplacer le problème.
  • # Le français et l'informatique

    Posté par  . En réponse à la dépêche La langue française dans l'aventure informatique. Évalué à 3.

    La défense du français est une très belle chose, mais elle me paraît parfois difficile. Dans le cadre de l'informatique en particulier, qui est une science largement dominée par l'industrie et la recherche anglo-saxone, j'ai régulièrement le sentiment que les initiatives de support de la langue française arrivent après la bataille.

    Si on prend pour exemple un logiciel libre cherchant à se créer une communauté de développeurs, il paraît raisonnable que l'équipe initiale, si elle ne peut compter sur le support d'une organisation francophone (entreprise, LUG, ...), aura tout intérêt à écrire code et commentaires en anglais. C'est d'ailleurs il me semble précisé dans les GNU coding standards.

    Tout cela pour illustrer le point suivant : une personne de langue française désirant lancer un projet informatique aura plus de facilités s'il est conduit en anglais. Et j'ai l'impression que cet état de fait rend difficile les initiatives qui visent à changer les choses. Si les français avaient été plus présents en informatique du temps de ses premiers balbutiements, les choses auraient pu être différentes.

    C'est un cercle vicieux : peu de travail informatique d'envergure en français, donc peu d'outils, de documentation, d'émulation en français, donc peu d'intérêt à travailler en français pour les informaticiens.

    Ma vision est certainement limitée, et je serai ravi qu'on me démontre mon erreur. Mais en attendant, en dehors du domaine éducatif, je travaille toujours en anglais.
  • # Où trouver xclip

    Posté par  . En réponse au message [Admin] Partager instantanément un screenshot. Évalué à 1.

    Ici [http://people.debian.org/~kims/xclip/(...)] pour les non-debianeux.
  • [^] # Re: Mac et les geeks

    Posté par  . En réponse au journal linus torvald et mac. Évalué à 2.

    Il est sans doute moins puissant que l'iBook, mais il est autrement mieux fourni : mémoire vive, mémoire vidéo, écran de meilleure résolution, WiFi, graveur DVD. En fait le seul point d'ombre c'est l'autonomie, qui n'est pas indiquée (et qui est de l'ordre de cinq heures sur un iBook). Ah oui et aussi Packard Bell, dans mon souvenir, ça pue.
  • [^] # Re: Les financements européens de la recherche^W^Wl'innovation

    Posté par  . En réponse au journal [Brevets] C'est quoi cordis ?. Évalué à 1.

    Je ne conteste pas la diversité des sujets financés. Mais les orientations sont clairement vers des thèmes à la mode (pour les STIC, [http://dbs.cordis.lu/fep-cgi/srchidadb?CALLER=FP6_PROJ&USR_SORT(...)] recense des projets qui tournent souvent autour des systèmes embarqués, du web, du P2P, ... ), et ce sont des projets appliqués qui en bénéficient. Normal, puisqu'on est dans une optique d'innovation, de compétitivité.
    Ça n'est pas très étonnant non plus que ce type de recherche débouche sur des brevets, puisque les départements R&D de grandes entreprises participent à pas mal de projets.

    Ce ne serait pas un problème si les États-membres comme la France ne rechignaient pas à financer la recherche fondamentale. Il faut bien que quelqu'un le fasse, ou bien il n'y aura rien à appliquer. La recherche fondamentale n'a pas d'intérêt immédiat, mais elle finit généralement par trouver une application.
    J'ai tendance à reprocher autre chose, c'est qu'une fois de plus on ne donne qu'aux riches : ceux qui travaillent dans des domaines appliqués ont de toute façon beaucoup de facilités pour trouver des crédits, auprès des grandes entreprises qui financent leur R&D à moindre coût justement.
    Enfin, je suis sans doute idéaliste, mais mon idée de la recherche n'est pas de faire profiter l'industrie européenne ou française en particulier par une valorisation et des brevets (et sans doute un peu tous les citoyens européens indirectement je veux bien l'imaginer), mais de profiter au plus grand nombre (directement). Une attitude qui devrait être compréhensible sur un site consacré aux logiciels libres.

    Comme je l'ai dit dans mon message précédent, il ne faut pas voir ça tout en noir, ces programmes sont bien sûr bénéfiques, mais je trouve qu'il y a matière à critiquer.
  • # Les financements européens de la recherche^W^Wl'innovation

    Posté par  . En réponse au journal [Brevets] C'est quoi cordis ?. Évalué à 4.

    Cordis, ce sont les financements européens de la recherche. Ou plutôt de la R&D. Enfin de l'innovation quoi. Bref c'est un site d'information sur le support de la R&D en Europe.

    Le plus gros de ce support, c'est le programme-cadre sixième du nom [http://fp6.cordis.lu/fp6/home.cfm(...)] qui va permettre la création et le financement de projets européens. Ceux-ci regroupent des laboratoires et entreprises de plusieurs pays européens avec une thématique et un objectif.

    Dans les faits, c'est une source de revenus très importante pour les départements R&D d'entreprises et pour les équipes de recherche travaillant dans des domaines appliqués et hype. Et un peu aussi pour les équipes de recherche qui arrivent à force de contorsions lexicales et d'ambiguïtés syntaxiques à faire entrer leur travail dans le thème d'un projet.

    En revanche, pour la recherche fondamentale, il faudra repasser. Et puis comme on fait avancer l'innovation (et surtout pas la recherche, voir [http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3226,36-400852,0.html(...)] pour le mécontentement constant des chercheurs en France sur ce point), on va breveter aussi en passant pour valoriser ce travail de recherche.

    Tout n'est pas tout noir, heureusement. Par exemple j'avais vu des projets tournant autour des standards et de GNU/Linux se faire financer.
  • [^] # (HS) Re: Ah oui mais...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Démarche qualité et Logiciel Libre. Évalué à 2.


    Je suis un "accros" des :
    #ifdef DEBUG
    assert (....)
    #endif


    Gagne plein de lignes de code avec :
    #ifndef DEBUG
      #define NDEBUG
    #endif
  • [^] # Re: Un projet qui fait des émules

    Posté par  . En réponse à la dépêche Interview de Vivian Siegel (PLoS). Évalué à 1.

    Je me suis toujours demandé ce qui empêchait les chercheurs de créer leurs propres revues

    Je pense qu'en ce moment le système de publication est en train de changer. Il existe des sites Internet spécialisés possédant une ligne éditoriale à même de publier des articles pour peu que ceux-ci puissent toucher un large public (par exemple les articles d'IBM Developper Works [http://www-136.ibm.com/developerworks/(...)] qui ont assez souvent été cités sur linuxfr, mais on peut trouver de tels sites à propos de n'importe quel langage de programmation par exemple). Parallèlement, les blogs un tant soit peu techniques se multiplient et nourissent les échanges. Même l'écriture d'un article sur un domaine bien connu sur Wikipédia est intéressant pour la communauté scientifique.

    Mais quand on passe à un domaine plus spécialisé, où les seules personnes susceptibles d'être intéressées sont elles-même chercheurs, il ne reste plus que la publication dans une revue scientifique. D'ailleurs, quand un domaine acquiert suffisamment de visibilité, il n'est pas rare que les chercheurs qui ont été les premiers à explorer le domaine fondent ensemble une revue très spécialisée avec des délais de publication plus courts.

    Reste le problème de la valeur d'une publication. Publier dans une revue très spécialisée aura bien moins de poids que dans une revue plus générale, puisque celle-ci touche plus de monde et reçoit plus d'articles. Et la publication dans des médias alternatifs n'est pas reconnue comme une vraie publication, au mieux comme un travail de vulgarisation. C'est positif mais ça n'a pas la valeur d'un travail d'investigation.

    En fait, il n'y a aucune solution parfaite pour évaluer la qualité d'un travail de recherche. À défaut de mieux on considérera en général
    - la publication dans une revue prestigieuse ;
    - si le travail a été beaucoup cité ;
    - si le travail a eu une adoption large en dehors du petit monde de la recherche ;
    - si le travail a permis des applications commerciales.
    Clairement on ne peut voir à court terme que la publication dans une revue prestigieuse et l'argent rentré par des contrats avec des industriels, et c'est donc vers cela que se tournent avant tout les chercheurs.
  • # Un projet qui fait des émules

    Posté par  . En réponse à la dépêche Interview de Vivian Siegel (PLoS). Évalué à 2.

    Visiblement les éditeurs traditionnels ont pris note de la demande des chercheurs de voir leurs publications devenir librement accessibles. Voir par exemple Open Choice de Spinger Verlag [http://www.springeronline.com/sgw/cda/frontpage/0,11855,5-40359-0-0(...)].

    Mais il ne faut pas oublier de remercier EPrints [http://www.eprints.org(...)] d'avoir ouvert le feu en demandant aux éditeurs de laisser aux chercheurs le droit de diffuser leurs propres travaux, initiative largement suivie par les éditeurs [http://romeo.eprints.org/publishers.html(...)].

    Vive le libre accès à la Science !