Ça marche aussi quand les enfants sont réveillés, et jouent de façon vocale juste à côté (c'est à dire au fond du jardin à 50m), le volume sonore ambiant ne permet pas de comprendre ce qui se dit, et les sous-titres sauvent donc des vies.
En tout cas l'émission est - encore une fois - très intéressante !
Des problèmes, si tu t'en tiens à ma description succincte, il y en a pléthore.
Comme indiqué, ce n'est pas réfléchi, pas chiffré, pas construit.
Le rôle du Parlement Européen serait justement de décider de ce qui relève de sa compétence, au delà des évidences.
Quid de l'éducation ? Aujourd'hui, en France, il y a un programme commun, et l'enseignement privé sous contrat doit le respecter, donc a priori l'enseignement est le même partout (ou au moins a la même base).
C'est en soi une bonne chose, avec l'ascenseur social (aussi cassé soit-il), un lissage de disparités entre les régions, mais que tu aies été au lycée dans la Creuse ou dans un lycée standard à Paris tu as les mêmes chances pour tes études supérieures partout en France (mettons de côté les Henri IV et autres Louis-le-Grand).
Comment conserver cette équité au niveau d'une Europe disparate ?
Construire un socle commun inter-langues, et laisser de la marge ?
Ne laisser que de la marge ?
Voir apparaître des socles linguistiques qui reprendraient les programmes communs des anciens pays ? (Chose qui pourrait se faire assez naturellement, au moins au début)
L'éducation de 3 à 16 ans est-elle du domaine du bien commun de l'Europe, ou de la compétence des régions, et à quel point les région ont de la marge de manœuvre ? Est-ce anti-anarchique d'avoir un socle commun ? Ou de simplement laisser la compétence à l'Europe, les adultes s'organisant anarchiquement au niveau des régions, mais les enfants étant protégés par leur statut de « pas encore assez matures pour faire tous leurs propres choix ».
Y'a-t-il une réponse anarchique à cette question ?
Ne risque-t-on pas une bureaucratie, ce qui serait un aveu d'échec..?
Bref, de vraies questions sans réponses simples.
Et de fait, celle de l'équité entre les régions, de la participation de régions riches aux budgets des régions pauvres, se pose. Mais si une région fait le choix de n'avoir aucune industrie, aucune production franchement rentable, donc de ne pas être riche, en quoi les autres devraient aider ? À quel point ?
D'où l'idée que le réseau ferroviaire soit de la compétence Européenne, et l'énergie aussi, probablement d'autres domaines, histoire d'assurer un minimum vital partout, quels que soient les choix par ailleurs, et d'assurer la capacité de déplacement des gens d'une région à une autre, pour éviter les enclaves.
Mais n'est-ce pas injuste de faire peser le poids de ces infrastructures Européennes sur le dos des régions plus riches ?
Ou alors est-ce si important que ça ?
Parce que la Lozère contribue très peu au budget de l'état (il y a moins d'habitants en Lozère que dans un arrondissement Parisien), pourtant ses infrastructures sont entretenues au même niveau que d'autres départements.
Tout ça rogne sur une vraie anarchie où chaque région ferait comme elle l'entend, mais certain domaines ne peuvent pas être efficaces s'ils ne sont pas mutualisés, il faut aussi être pragmatiques et pas suicidaires.
Et puis les enjeux planétaires, c'est en commun qu'il faut les affronter.
Donc on met de côté une anarchie globale au niveau des personnes elles-mêmes, on la veut au niveau des régions.
Une région de 2 millions d'habitants c'est assez grand pour accomplir des choses, mais suffisamment petit pour expérimenter d'autres choses. Systèmes de gouvernance, organisation de l'espace rural/urbain, ou sauvage, zéro pollution, réduction drastique de la consommation d'énergie sans perte significative de la qualité de vie : on peut tenter des choses qui vont fonctionner, ou rater !
Elle m'impose de ne pas pouvoir redistribuer ma version modifiée de son œuvre alors que ça ne lui bloquerait aucune liberté fondamentale
Tu lui as demandé ?
Un texte peut être distribué sous plusieurs licences, ça se fait pour du logiciel, je ne vois pas pourquoi ça ne se ferait pas pour une autre œuvre de l'esprit.
Mais là je taquine, en vrai je ne vois pas quel est le problème de se positionner quelque part sur le chemin, étant donné qu'on ne vit pas en anarchie et qu'on ne peut pas aujourd'hui vivre l'anarchie comme on le voudrait. Et chacun ses choix pour manger, se loger, et vivre sa vie.
par exemple que l'humain n'est pas forcément un gentil qui veut toujours aider son voisin
Oui, l'anarchie est une utopie pour être humains ayant un peu évolués.
À titre personnel, je ne crois pas qu'on puisse, dans un délai raisonnable (car je ne m'avancerait pas sur ce qu'on fera dans cent ou mille ans, si on a réussi à survivre jusque là), mettre en place une république anarchique à la taille de la France.
Par contre les structures anarchiques (ce qui n'est pas non plus un oxymore), ça existe. Même a moyennement grande échelle.
Ça existe, à l'intérieur de notre société, mais sans lien dur avec celle-ci, c'est à dire que ça pourrait fonctionner pareil en monarchie.
Par exemple une fédération d'associations, avec un cadre général porté par la fédération elle-même, mais où chacune des associations est libre dans son fonctionnement interne, sans regard extérieur. La fédération n'ayant aucun rôle d'autorité, uniquement un rôle de cohésion, et un outil pour porter une voix commune.
Prends les antennes locales de la Croix Rouge par exemple, en dehors des contraintes légales (par exemple si l'antenne propose une formation de premiers secours, elle doit avoir une vraie valeur, pas être n'importe quoi), elles sont libres de leur organisation. Faire ou non du social, du secourisme, des formations, aider les uns mais pas les autres, ne servir à rien, ou au contraire être visibles et recruter au maximum, etc.
C'est une organisation anarchique, car il n'y a pas - contrairement au Parti par exemple - d'ordres venant « d'en haut », le bureau est élu localement comme pour n'importe quelle association autonome, sans droit de regard de la fédération nationale.
La seule contrainte ? Si tu veux le nom « Croix Rouge » tu respectes les valeurs de celle-ci.
Après, l'antenne locale peut être organisée en tyrannie, en démocratie, en anarchie aussi, chacun ses choix, en tout cas ça n'est pas contraint par une autorité de la fédération.
Bref, l'anarchie, ça fonctionne, très bien, mais pas encore au niveau d'un état. Plutôt au niveau de communautés.
Je plussois donc au maximum cette assertion : dans un pays où on peut avoir des opinions politiques différentes, l'usage (ou le soutien) de la violence est montrer qu'on ne cherche pas spécialement à vivre ensemble contrairement à ce qu'on affiche.
Je ne peux qu'être d'accord.
Et c'est bien de là que vient mon message initial : « t'façon la violence c'est pas anarchiste. »
Parce que je crois en une anarchie d'humains de bonne volonté, et qu'elle ne devrait jamais être contrainte ; ça serait tellement contraire au principe même…
En fait je crois en une forme d'anarchie assez complexe…
* Attention Utopie, probablement bourrée de défaut, et pas réfléchie jusqu'au bout.
-> Une Europe éclatée en entités de quelques millions d'habitants au plus (avec possible exception pour les mégapoles).
-> Chacune d'entre elles représentée au Parlement Européen.
-> Chacune libre - dans le cadre de l'Europe et donc en particulier du respect des droits de l'Humain - de s'organiser comme elle le souhaite.
-> Tous européens, aucune frontière, donc liberté totale d'aller voir ailleurs (on y est déjà dans un gros sous-ensemble de l'UE).
En gros, on éclate les pays, pour construire des régions, et ce sont les régions qui siègent au parlement européen. Peut-être entre 200 et 400 régions (donc en moyenne entre 1 et 2,5 millions d'habitants par région, au vu de l'UE actuelle).
L'Europe est en charge des infrastructures communes, comme l'armée bien sûr (et malheureusement), mais probablement aussi l'énergie, et le réseau ferroviaire.
Ensuite chaque région est libre de s'organiser.
Chaque habitant est européen, uniquement européen, une seule carte d'identité, une seule appartenance, on n'est pas européen et bourguignon, on n'est qu'européen vivant en Bourgogne.
Et je conçois aisément qu'on pourrait voir apparaître des théocratie régionales, des autocraties aussi, des régimes policiers au niveau d'une région. Mais avec la garantie supra-régionale que chacun puisse se déplacer librement, personne ne pourrait être prisonnier d'une telle région. Et elle aurait son mot à dire au Parlement Européen au même niveau que les autres. Si ça plaît à des gens de choisir de vivre ainsi, grand bien leur fasse, tant qu'ils ne peuvent pas l'imposer à leurs voisins.
On verrait émerger des organisations variées, différentes, on verrait des échecs dramatiques, et des réussites splendides, et peut-être de là pourrait émerger des mode de gouvernance dont on ne peut que rêver aujourd'hui. Et pourquoi pas des régions vraiment anarchiques.
Et l'organisation procède de l'Anarchie au niveau de la décentralisation régionale. Le Parlement Européen n'est autorité que dans les questions communes à l'ensemble du territoire : la défense, la non destruction de l'environnement, mais aussi le respect des Droits de l'Humain, donc une région ne pourrait pas instaurer la peine de mort par exemple.
On verrait aussi disparaître ce qui ralentit l'Europe aujourd'hui : la trop forte puissance de l'axe France-Allemagne, le désintérêt des populations pour les instances européennes, la difficulté à mettre d'accord l'unanimité des pays - bien sûr il n'y aurait pas d'unanimité des régions, mais une majorité confortable, 75% peut-être ? Et aussi une séparation plus claire entre les compétences Européennes et Régionales.
Voilà comment j'envisage une possibilité d'organisation anarchique à un niveau politique réel et applicable.
On voit qu'on est loin d'une autorité violente, du chaos, de la désorganisation, de la déstructuration même. Au contraire.
Mais on accepte de ne pas avoir toutes les réponses, de ne pas avoir une réponse définitive au mode de gouvernement, et de ne pas provoquer le changement par la violence.
Pour répondre aux deux commentaires précédents. Pour moi le cœur (vibrant !) de l'anarchisme c'est la règle suivante :
« La liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres »
C'est un beau principe, c'est flou, c'est interprétable à foison.
Mais tuer quelqu'un c'est clairement faire empiéter la liberté du tueur sur celle de la victime, ce n'est donc pas anarchiste.
Maintenant, tout mouvement politique, spirituel, sociétal, peut essayer de s'imposer face à d'autres mouvements en désaccord, voire en opposition.
A ce moment là, chacun peut dépasser les limites qu'il aurait pu se fixer et recourir à la violence. Évidemment une idéologie de « la raison du plus fort » va avoir recours naturellement à la violence, et sans se parjurer. D'un autre côté les manifestations pacifiques existent et ont des effets réels, on a donc la preuve, aussi, que le recours à la violence n'est pas un impératif.
L'anarchisme révolutionnaire, qui fut violent et terroriste, n'est pas en accord avec les principes de l'anarchie en elle-même, c'est plus sur le mode de « la fin justifie les moyens », ou « on ne fait pas d'omelette sans casser des œufs ».
À mon sens, c'est un peu comme tous les fanatismes, on prend une idée quelconque, qu'importe, et on l'utilise pour justifier la violence. Parce que au fond c'est la violence, et le pouvoir qu'elle donne, qu'on recherche.
Pour finir, je pense qu'une république anarchique n'est pas un oxymore.
Mais je n'ai jamais théorisé, même pour moi-même.
Je ne le ferais pas ici.
Ah, je n'ai pas lu le livre, mais étant anarchiste depuis avant ma naissance, sans jamais trop avoir su comment expliquer mon point de vue, ça peut m'aider :)
Yth, 100% non-violent, t'façon la violence c'est pas anarchiste.
Ce n'est pas FF qui ne passe pas acid3.
Lance avec un profil vierge et tu auras 100%.
Ce sont des addons qui bloquent des trucs et font baisser le test.
J'ai pareil ici sur un FF 102, 97% dans le profil général avec pas mal d'addons sécurité, vie privée et pratiques, mais 100% sur un profil vierge (mon profil vierge a quand même uBlock Origin, donc cet addon indispensable n'est pas bloquant).
Ça peut aussi être des paramètres de sécurité FF, par exemple activer le mode HTTPS-only fait passer à 99%.
Il y a une différence entre un « standard » ou une « bonne pratique » et dire « jetez vos trucs has-been et passez à ce truc top-moumoute moderne qui résout… un problème… peut-être ».
LSB n'a jamais été qu'un guide de bonne pratiques qui a été suivi jusqu'à un certain point par les gens qui voulaient bien le suivre.
Alors le monsieur il fait un billet d'humeur, bah je fais une réponse d'humeur, et parfois les mots sont un poil hyberboliques.
Et alors ?
Je n'essaie de convaincre personne, même pas l'auteur.
flatpack a une logique uniformisante : un gestionnaire de paquet unique en toutes circonstances, non ?
La logique hégémonique vient des gens qui disent qu'on devrait tout virer pour mettre ça à la place.
L'un sans l'autre, à la rigueur, je m'en fous, les deux c'est un brin agressif, hautain genre vous êtes tous has-been.
J'ai mis comme titre une citation du texte : « Unless the packager works around that ». Parlant de différents logiciels ayant besoin de différentes versions d'une dépendance.
On peut donc résumer à ça :
Dans l'enfer actuel des dépendances bordéliques de certaines applications graphiques modernes, le boulot du packager peut devenir compliqué, alors tout ce qui existait avant (le système de package traditionnel) c'est de la merde, faut gicler et utiliser flatpack (ou Nix, soyons ouverts d'esprits) !
Bon, sinon, historiquement, avoir plusieurs versions d'une même dépendance, ça a rarement été un gros problème.
Par exemple :
libpng.so -> libpng16.so
libpng14.so.14 -> libpng14.so.14.22.0
libpng14.so.14.22.0
libpng16.so -> libpng16.so.16.37.0
libpng16.so.16 -> libpng16.so.16.37.0
libpng16.so.16.37.0
Voilà, problème résolu.
Ou encore, les passages de qt4 à qt5 puis qt6, c'est toujours bien transparent, avec plusieurs versions installées en même temps, et chaque logiciel qui sait de laquelle il a besoin.
J'ai quand même envie de dire : « avant » les gens qui faisaient des bibliothèques (ou dépendances, appelez ça comme vous voulez), se foulaient à essayer de faire que ça marche, et qu'on puisse avoir assez facilement en parallèle deux versions différentes lors d'une rupture assez forte de l'api/abi. Ce qui n'a pas toujours été fait de façon propre, et qui a parfois été fait de façon tellement propre qu'on en a voulu aux auteurs de faire chier avec deux versions majeures d'un outil…
Aujourd'hui :
* On laisse faire le gestionnaire de spaghettis, qui tire les dépendances automagiquement, sans se poser de question, et puis comme ça marche pas, on invente des systèmes pour cloisonner tout ça parce que c'est devenu le bordel.
* Alors comme on met du bordel dans des petites boîtes, on se dit qu'un système composé de petites boîte, c'est propre et bien rangé.
* Et on a bien caché le bordel derrière les petites boîtes.
* Et on va considérer que la façon plus propre de faire d'« avant » c'est has-been, faut aller de l'avant et accepter d'avoir de la merde bien rangée.
En tant que vieux con, j'aime bien la sobriété d'avant : se faire chier à inventer des systèmes de bibliothèques partagées, chargées au lancement du programme si elles n'ont pas déjà été chargée par ailleurs, partager l'espace disque, et la mémoire système aussi, pour éviter d'avoir douze fois exactement la même chose, et donc de gaspiller des ressources pour rien.
Mais clairement ce n'est pas à la mode, et il faudrait tout conteneuriser, pour que chaque élément de notre OS embarque dans sa petite boîte l'intégralité de ses dépendances.
Et sous prétexte que ce mode de fonctionnement permettrait d'isoler les différents outils les uns des autres, jusqu'au très bas niveau de l'OS, ça devrait améliorer la sécurité globale du système.
Franchement, je comprends l'argument pour un serveur sur lequel n'importe qui va essayer de faire tourner n'importe quoi n'importe comment.
Mais pour un poste de travail ?
Parce que l'exemple c'est un conflit de nom d'exécutable sur un logiciel pas terriblement libre d'édition de code !
Sous Slackware on a trois paquets dosbox différents, qui naturellement ont tous le même binaire dosbox.
Et ça fonctionne très bien : dosbox est la version stable officielle, dosbox-dev la version de développement à partir des sources (ça a été très utile il y a quelques années quand la dernière version stable avait plus de 8 ans), et dosbox-x, un fork avec des fonctionnalités différentes.
Franchement, le taf du packageur n'est pas mortel hein, renommer les binaires, ya plus complexe…
J'ai quand même envie de lui répondre : « tu te fous de la gueule de qui ? Sérieux ? ».
Mais en vrai, je crois qu'on ne parle pas tous de la même chose. Pas exactement en fait.
Parce qu'il faut bien comprendre à quoi sert une distribution, pourquoi il y en a plusieurs, pourquoi il y en a autant.
Une distribution : c'est une série de choix.
Voilà, c'est tout.
Une distribution ce n'est pas la possibilité de tout faire en toutes circonstances, selon tous les choix possibles et imaginable : elle fait des choix pour toi ta distribution.
Pas tous : tu peux largement la paramétrer, comme la langue, parfois l'environnement graphique (si tu choisis kubuntu c'est pour avoir KDE par exemple, pas pour utiliser Enlightenment).
La majorité des distribs ne te laissent pas le choix du système d'init (quel qu'il soit), ou du serveur audio. C'est pas si souvent qu'on peut basculer facilement entre X.org et Wayland, en général soit une distrib est restée sous X.org, soit elle est passée sous Wayland.
Des choix, que des choix fait pour toi, pour te simplifier la vie.
Un système via conteneurs type flatpak, ou mieux Nix, c'est s'affranchir de la distribution, c'est vouloir fonctionner partout en dehors de toute distribution, c'est faire des choix à la place de la distribution, et donc au final à ta place, puisque ces choix seront fait quelle que soit ta propre distribution.
C'est une logique hégémonique et uniformisante en réalité.
Et ça ne révolutionne strictement rien, il est toujours possible pour un logiciel d'embarquer ses propres versions de certaines bibliothèques, sans soucis, sans flatpak, le système de bibliothèque partagée a résolu ce problème depuis des décennies (cf LD_LIBRARY_PATH), et c'est un peu pour ça que des jeux proprios binaires assez vieux tournent encore, et sans flatpack ou conteneurs…
Bref, encore un type qui chouine sur la non uniformité de l'écosystème Linux, mais sans dire directement « à quoi ça sert d'avoir autant de distrib ? ».
Yth, ça sert à ce que je m'en fous de ton avis, j'utilise mon PC comme je veux, et ça te regarde exactement autant que ce qu'il se passe dans mon assiette, dans ma douche, ou dans mon lit.
Tu peux chiffrer la communication avec un outil comme stunnel.
C'est un bête tunnel SSL/TLS, ta socket locale se connecte localement à stunnel en clair, stunnel local se connecte à stunnel distant en chiffré, et stunnel distant se connecte à ta socket distante localement, en clair.
Et hop, rien ne circule en clair sur le réseau :)
Ça peut servir à faire du mySQL distant, chiffré, sans ouvrir mySQL sur le réseau par exemple.
Les seuls mails que je reçois avec une mise en page vraiment pétée sont ceux incluant des URLs à rallonge, et définis en tant que HTML.
Là, le client mail sur smartphone fait un rendu HTML et rétréci l'affichage pour t'afficher l'URL en entier, c'est illisible.
Le même en texte t'afficherait l'URL sur plusieurs lignes.
La coupure à 78 caractères n'est pas dans tous les mails textes, et va péter un peu la mise en page sur smartphone, tout en laissant lisible, mais bizarre. C'est moche, on est d'accord, gênant parfois.
Quand aux vrais mails enrichis de partout en HTML, très souvent sur smartphone, l'affichage est bien pété, parce que c'est loin d'être toujours pensé pour les écrans peu larges…
Les problèmes du HTML sont multiples, ceux du texte, bah il y en a un.
Alors des sites web avec un travail fait pour différencier le contenu intéressant du reste, une utilisation technique des balises HTML pour les personnes mal-voyantes, etc, oui, on est parfaitement d'accord.
Et du web pur-texte sans aucun système d'enrichissement du texte, même Gemtext/Gemini ne fait pas ça, ça n'aurait pas tellement de sens.
Mais qui va faire ça dans un email ?
Qui a déjà fait ça dans un email ?
Qui a déjà vu ça dans un email ?
Le HTML dans un email ça sert à :
- rajouter du *gras*, de l'/italique/, _souligner_, ou -barrer- ;
- mettre un peu de couleur ;
- faire des liens dont on ne voit pas directement l'URL, mais un texte plus propre et explicatif (idéal pour le phishing) ;
- intégrer une image au milieu du texte plutôt qu'en pièce jointe affichée à la fin du texte ;
- faire d'immondes publipostages ;
- rajouter des signatures de merde avec des images (en texte il y a l'ASCII-Art pour faire de la merde, ça prend autant de place mais moins d'octets, zéro partout, la balle au centre).
Y'a-t-il d'autres cas d'usage réellement utiles ou utilisés ?
Ah bah c'est une question facile ça :
Le format texte, c'est le seul des deux où tu vois directement ce que l'expéditeur a envoyé en entier, sans rien de caché, sans ressources externes qui pourraient foirer, sans dépendre d'un moteur de rendu.
Ou alors tu lis tes mails en HTML par le code source, là tu as le contrôle.
À la réception, tu contrôles vachement mieux ce que tu reçois quand tu le reçois au format texte !
C'est nettement plus simple pour les lecteurs d'écran pour personnes aveugles. Tu peux choisir tes couleurs (texte/fond) de façon générale et sans risquer qu'elles soient pourries, ce qui est utile pour les personnes mal-voyantes, ou atteintes de dyschromatopsie.
C'est lisible sur liseuse ebook connectée à internet, ça se lit aussi bien sur smartphone, écran large, ou notifications système.
Tu choisis si tu veux un affichage monospace ou avec la police que tu veux avec ligatures et tout, bref c'est du texte, tu en fais ce que tu veux.
Gérer du texte c'est toujours moins contraignant que de gérer de l'HTML.
Après, tu peux chipoter sur ces histoires de sauts de ligne, mais en pratique ça ne t'affectera que si ton affichage fait moins de 78 de large (ce qui peut arriver).
Après, si ton client mail gère les mails HTML, il gérera aussi bien les mails texte, avec les mêmes avantages que cités plus haut, donc clairement tu en fera « plus » avec un client mail qui gère le HTML.
En fait, on est en train de parler de mails presque uniquement textuels, envoyés et écrits par des gens pour des gens.
Alors que la critique du mail HTML vient plus des abus et détournements liés au fait qu'il a été jugé plus simple de mélanger client mail et moteur HTML pour faire du mail enrichi.
Je loue l'initiative de ne pas réimplémenter la roue (pourtant retaillée de nombreuses fois depuis avec les bbcode, markdown, et autres syntaxes web non-HTML pour du rendu HTML, mais ça n'est pas le sujet).
Par contre il convient de ne pas se voiler la face sur les conséquences…
Des publipostages souvent assimilables à du spam, lourds avec des traqueurs dans tous les coins, des failles de sécurité à gogo (au fil des âges, pas forcément aujourd'hui, on parle aussi du passif), et une possible perte totale de compatibilité avec le format texte initial (ici on parle de certains mails HTML totalement illisibles sur un client texte).
Après, c'est cool d'avoir du style, de la mise en page, des images etc, dans un mail.
Mais clairement, ça pose infiniment plus de problème que le texte pur.
Et, en pratique, on se passe très bien du HTML dans les mails, la plupart des gens ne voient pas d'autre différence que le fait que l'image lourdingue de leur signature saute lors de mes réponses.
Tu veux dire que ça se comporte comme prévu, c'est à dire qu'un retour à la ligne est un retour à la ligne ?
C'est tout l'intérêt du format texte.
Après, si tu veux laisser le client destinataire gérer la mise en page c'est aussi assez facile, tu règles ton propre éditeur local à la largeur qui te convient, et tu ne sautes pas de ligne en fin de ligne, seulement en fin de paragraphe.
Et chez le client, ça sautera naturellement les lignes en fonction de la largeur de son propre affichage.
C'est sûr que si tu sautes une ligne pour rester sous 80 de large (ou 78), et que le destinataire avec un écran peu large n'en met que 50, ça va lui faire des lignes à 50 puis 30 coupées avant la fin avant de retourner à 50 puis 30, moche et bizarre.
Mais c'est comme les « sites webs optimisés pour le 1024x768 », tu forces la mise en page, donc tu ne laisses pas faire le client, donc ça foire.
T'as tout pareil avec un ordre de grandeur en plus en HTML hein, et depuis toujours, alors même que ça a été pensé à l'origine pour régler ce problème précis et laisser la gestion de la mise en page au client !
Bref, faire du mail textuel ça fonctionne, et on pourrait faire du texte enrichi, mais il aurait fallut un sous-ensemble assez strict du HTML dès l'origine pour que ça fonctionne bien.
Là on a des clients lourds qui intègrent un moteur de rendu HTML (ou plutôt l'inverse : un moteur de rendu HTML utilisé comme client mail, comme les webmails ou même thunderbird), ce qui est salement overkill pour de la transmission de texte enrichi.
… plus sérieusement, ici le sujet ce sont les logiciels libres.
Un lien youtube qui ne concerne pas, de manière générale, les logiciels libres, ça nécessite autre chose que juste un lien et un titre.
En fait ça nécessite un journal, que tu décrives de quoi il s'agit et pourquoi c'est une bonne chose à ton idée.
En l'état c'est juste du spam :(
Et du spam sur youtube en plus !
Return-Path: <expéditeur>
Delivered-To: <destinataire>
Received: from <machine client>
by <serveur SMTP et du blabla>
for <destinataire>;
Tue, 30 Aug 2022 09:50:58 +0000 (UTC)
Date: Tue, 30 Aug 2022 11:50:57 +0200
From: <expéditeur>
To: <destinataire>
Subject: Sujet
Message-Id: <un ID de message>
Organization: <organisation, configurée dans le client mail>
X-Mailer: Sylpheed 3.7.0 (GTK+ 2.24.33; x86_64-slackware-linux-gnu)
Mime-Version: 1.0
Content-Type: text/plain; charset=US-ASCII
Content-Transfer-Encoding: 7bit
Corps
Du
Message
Voilà à quoi ça ressemble et ya pas de base64 dedans.
Il s'agit d'un dump caviardé du mail tel que reçu sur le serveur final (auto-mailé via SMTP perso, donc ya qu'un seul SMTP dans la boucle).
Pas de raison d'encoder en base64, le texte, bah c'est du texte et voilà.
Les entêtes c'est « Entete: », une par ligne.
Tu sautes une ligne et le contenu texte commence, sans rien de plus.
Si tu as des accents, donc que le US-ASCII ne suffit pas, ça change tout seul la fin comme ça :
Content-Type: text/plain; charset=UTF-8
Content-Transfer-Encoding: 8bit
Ùn méssâgë ên UTF-8
Quand même il ne faut pas confondre HTML et liens.
C'est quand même devenu assez standard de détecter les liens dans du texte et de les rendre cliquable.
Que ce soit avec des logiciels de chat, ou des clients mail textuels, où même la console texte de ton Linux préféré, et j'en passe, on n'a vraiment pas besoin de gérer les mails en HTML pour avoir des liens sur lesquels il suffit de cliquer comme partout ailleurs.
Le mail en HTML n'apporte pas les liens, ni les liens cliquables, mais tout le reste : les CSS, les ressources externes, les rendus foireux, etc.
Sylpheed ou claws-mail, sont des clients mails très efficaces mais qui de base ne font que du texte.
J'utilise personnellement Sylpheed, et je ne parlerai pas des différences avec Claws.
Si tu reçois un mail en HTML pur, il est transformé en texte, parfois avec plus ou moins de succès, mais en général c'est lisible sauf pour les publipostages bien pourris.
De toute façon Sylpheed n'affiche que du texte.
Les liens sont correctement pris en compte et cliquable, que le mail soit texte ou qu'on ait une balise A du HTML (dans ce cas il affiche bien le contenu de la balise, et on clique vers son HREF, comme un lien classique).
Ensuite on peut voir la liste des pièces jointes, et les mails texte et HTML sont présentées comme des pièces jointes particulières, donc si tu as un mail avec les deux versions, tu peux afficher l'une ou l'autre (et parfois avoir dans la version texte : ton client gère pas le HTML, dégage s'il-te-plaît).
Mais aussi, comme avec n'importe quelle pièce jointe, tu peux l'ouvrir dans un outil externe, et donc ouvrir ton mail en HTML dans un vrai navigateur web, si vraiment tu en as besoin.
Dans la très grande majorité des cas, tout fonctionne au poil. Les seuls mails posant des soucis étant les publipostage souvent très surchargés en HTML, et régulièrement sans version texte associée (aaah, les promos GoG…). Ou les mails pro à la con genre réunion Teams, ou ticket Jira, qui sont aussi assez généralement mal foutus (mais lisible, en général on voit bien les liens, et on peut cliquer sur le truc important sans lire le contenu généré et inutile)…
Et au final, vivre dans un monde où ton client mail ne gère pas plus le HTML que ça, bah ça marche pas mal. C'est toujours rapide parce qu'il n'y a jamais de rendu web, et donc les ressources externes (un des vrais drames des mails en HTML), bah il ne cherche même pas à savoir, ça ne sert à rien.
En ce qui concerne la réponse en haut ou en bas, franchement ça dépend.
Si c'est une conversation standard en texte, en général je simplifie le message reçu en ne gardant que ce à quoi je réponds, et je poste en dessous, mais ce sont des efforts, il faut que la conversation mérite toute cette attention.
S'il s'agit d'une discussion de groupe où tout le monde réponds au dessus, je fais comme tout le monde et je réponds au dessus.
Et si c'est une réponse express, je réponds en dessous sans dire bonjour ni rien en mode Crocker.
Bref, c'est pas si difficile le mail en texte, mais je conseille d'utiliser un outil qui ne fait que ça.
Je trouve le côté bâtard de Thunderbird assez pénible, et lourd, quand on l'utilise en mode pur texte et pas HTML (bâtard parce qu'on utilise un outil pensé pour rendre du HTML mais en fallback texte).
# Joli
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au lien Org-mode, exportation LaTeX et Minted . Évalué à 2.
Le rendu est nickel.
Plus j'arpente les méandres d'org-mode plus j'apprécie !
[^] # Re: Bravo
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal CPU Ex0194 Surdité. Évalué à 3.
Ça marche aussi quand les enfants sont réveillés, et jouent de façon vocale juste à côté (c'est à dire au fond du jardin à 50m), le volume sonore ambiant ne permet pas de comprendre ce qui se dit, et les sous-titres sauvent donc des vies.
En tout cas l'émission est - encore une fois - très intéressante !
[^] # Re: Vive l'anarchie libre !
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal J'ai lu "Comment je suis devenue anarchiste" d'Isabelle Attard. Évalué à 4.
Des problèmes, si tu t'en tiens à ma description succincte, il y en a pléthore.
Comme indiqué, ce n'est pas réfléchi, pas chiffré, pas construit.
Le rôle du Parlement Européen serait justement de décider de ce qui relève de sa compétence, au delà des évidences.
Quid de l'éducation ? Aujourd'hui, en France, il y a un programme commun, et l'enseignement privé sous contrat doit le respecter, donc a priori l'enseignement est le même partout (ou au moins a la même base).
C'est en soi une bonne chose, avec l'ascenseur social (aussi cassé soit-il), un lissage de disparités entre les régions, mais que tu aies été au lycée dans la Creuse ou dans un lycée standard à Paris tu as les mêmes chances pour tes études supérieures partout en France (mettons de côté les Henri IV et autres Louis-le-Grand).
Comment conserver cette équité au niveau d'une Europe disparate ?
Construire un socle commun inter-langues, et laisser de la marge ?
Ne laisser que de la marge ?
Voir apparaître des socles linguistiques qui reprendraient les programmes communs des anciens pays ? (Chose qui pourrait se faire assez naturellement, au moins au début)
L'éducation de 3 à 16 ans est-elle du domaine du bien commun de l'Europe, ou de la compétence des régions, et à quel point les région ont de la marge de manœuvre ? Est-ce anti-anarchique d'avoir un socle commun ? Ou de simplement laisser la compétence à l'Europe, les adultes s'organisant anarchiquement au niveau des régions, mais les enfants étant protégés par leur statut de « pas encore assez matures pour faire tous leurs propres choix ».
Y'a-t-il une réponse anarchique à cette question ?
Ne risque-t-on pas une bureaucratie, ce qui serait un aveu d'échec..?
Bref, de vraies questions sans réponses simples.
Et de fait, celle de l'équité entre les régions, de la participation de régions riches aux budgets des régions pauvres, se pose. Mais si une région fait le choix de n'avoir aucune industrie, aucune production franchement rentable, donc de ne pas être riche, en quoi les autres devraient aider ? À quel point ?
D'où l'idée que le réseau ferroviaire soit de la compétence Européenne, et l'énergie aussi, probablement d'autres domaines, histoire d'assurer un minimum vital partout, quels que soient les choix par ailleurs, et d'assurer la capacité de déplacement des gens d'une région à une autre, pour éviter les enclaves.
Mais n'est-ce pas injuste de faire peser le poids de ces infrastructures Européennes sur le dos des régions plus riches ?
Ou alors est-ce si important que ça ?
Parce que la Lozère contribue très peu au budget de l'état (il y a moins d'habitants en Lozère que dans un arrondissement Parisien), pourtant ses infrastructures sont entretenues au même niveau que d'autres départements.
Tout ça rogne sur une vraie anarchie où chaque région ferait comme elle l'entend, mais certain domaines ne peuvent pas être efficaces s'ils ne sont pas mutualisés, il faut aussi être pragmatiques et pas suicidaires.
Et puis les enjeux planétaires, c'est en commun qu'il faut les affronter.
Donc on met de côté une anarchie globale au niveau des personnes elles-mêmes, on la veut au niveau des régions.
Une région de 2 millions d'habitants c'est assez grand pour accomplir des choses, mais suffisamment petit pour expérimenter d'autres choses. Systèmes de gouvernance, organisation de l'espace rural/urbain, ou sauvage, zéro pollution, réduction drastique de la consommation d'énergie sans perte significative de la qualité de vie : on peut tenter des choses qui vont fonctionner, ou rater !
[^] # Re: Vive l'anarchie libre !
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal J'ai lu "Comment je suis devenue anarchiste" d'Isabelle Attard. Évalué à 9.
Tu lui as demandé ?
Un texte peut être distribué sous plusieurs licences, ça se fait pour du logiciel, je ne vois pas pourquoi ça ne se ferait pas pour une autre œuvre de l'esprit.
Mais là je taquine, en vrai je ne vois pas quel est le problème de se positionner quelque part sur le chemin, étant donné qu'on ne vit pas en anarchie et qu'on ne peut pas aujourd'hui vivre l'anarchie comme on le voudrait. Et chacun ses choix pour manger, se loger, et vivre sa vie.
Oui, l'anarchie est une utopie pour être humains ayant un peu évolués.
À titre personnel, je ne crois pas qu'on puisse, dans un délai raisonnable (car je ne m'avancerait pas sur ce qu'on fera dans cent ou mille ans, si on a réussi à survivre jusque là), mettre en place une république anarchique à la taille de la France.
Par contre les structures anarchiques (ce qui n'est pas non plus un oxymore), ça existe. Même a moyennement grande échelle.
Ça existe, à l'intérieur de notre société, mais sans lien dur avec celle-ci, c'est à dire que ça pourrait fonctionner pareil en monarchie.
Par exemple une fédération d'associations, avec un cadre général porté par la fédération elle-même, mais où chacune des associations est libre dans son fonctionnement interne, sans regard extérieur. La fédération n'ayant aucun rôle d'autorité, uniquement un rôle de cohésion, et un outil pour porter une voix commune.
Prends les antennes locales de la Croix Rouge par exemple, en dehors des contraintes légales (par exemple si l'antenne propose une formation de premiers secours, elle doit avoir une vraie valeur, pas être n'importe quoi), elles sont libres de leur organisation. Faire ou non du social, du secourisme, des formations, aider les uns mais pas les autres, ne servir à rien, ou au contraire être visibles et recruter au maximum, etc.
C'est une organisation anarchique, car il n'y a pas - contrairement au Parti par exemple - d'ordres venant « d'en haut », le bureau est élu localement comme pour n'importe quelle association autonome, sans droit de regard de la fédération nationale.
La seule contrainte ? Si tu veux le nom « Croix Rouge » tu respectes les valeurs de celle-ci.
Après, l'antenne locale peut être organisée en tyrannie, en démocratie, en anarchie aussi, chacun ses choix, en tout cas ça n'est pas contraint par une autorité de la fédération.
Bref, l'anarchie, ça fonctionne, très bien, mais pas encore au niveau d'un état. Plutôt au niveau de communautés.
Je ne peux qu'être d'accord.
Et c'est bien de là que vient mon message initial : « t'façon la violence c'est pas anarchiste. »
Parce que je crois en une anarchie d'humains de bonne volonté, et qu'elle ne devrait jamais être contrainte ; ça serait tellement contraire au principe même…
En fait je crois en une forme d'anarchie assez complexe…
* Attention Utopie, probablement bourrée de défaut, et pas réfléchie jusqu'au bout.
-> Une Europe éclatée en entités de quelques millions d'habitants au plus (avec possible exception pour les mégapoles).
-> Chacune d'entre elles représentée au Parlement Européen.
-> Chacune libre - dans le cadre de l'Europe et donc en particulier du respect des droits de l'Humain - de s'organiser comme elle le souhaite.
-> Tous européens, aucune frontière, donc liberté totale d'aller voir ailleurs (on y est déjà dans un gros sous-ensemble de l'UE).
En gros, on éclate les pays, pour construire des régions, et ce sont les régions qui siègent au parlement européen. Peut-être entre 200 et 400 régions (donc en moyenne entre 1 et 2,5 millions d'habitants par région, au vu de l'UE actuelle).
L'Europe est en charge des infrastructures communes, comme l'armée bien sûr (et malheureusement), mais probablement aussi l'énergie, et le réseau ferroviaire.
Ensuite chaque région est libre de s'organiser.
Chaque habitant est européen, uniquement européen, une seule carte d'identité, une seule appartenance, on n'est pas européen et bourguignon, on n'est qu'européen vivant en Bourgogne.
Et je conçois aisément qu'on pourrait voir apparaître des théocratie régionales, des autocraties aussi, des régimes policiers au niveau d'une région. Mais avec la garantie supra-régionale que chacun puisse se déplacer librement, personne ne pourrait être prisonnier d'une telle région. Et elle aurait son mot à dire au Parlement Européen au même niveau que les autres. Si ça plaît à des gens de choisir de vivre ainsi, grand bien leur fasse, tant qu'ils ne peuvent pas l'imposer à leurs voisins.
On verrait émerger des organisations variées, différentes, on verrait des échecs dramatiques, et des réussites splendides, et peut-être de là pourrait émerger des mode de gouvernance dont on ne peut que rêver aujourd'hui. Et pourquoi pas des régions vraiment anarchiques.
Et l'organisation procède de l'Anarchie au niveau de la décentralisation régionale. Le Parlement Européen n'est autorité que dans les questions communes à l'ensemble du territoire : la défense, la non destruction de l'environnement, mais aussi le respect des Droits de l'Humain, donc une région ne pourrait pas instaurer la peine de mort par exemple.
On verrait aussi disparaître ce qui ralentit l'Europe aujourd'hui : la trop forte puissance de l'axe France-Allemagne, le désintérêt des populations pour les instances européennes, la difficulté à mettre d'accord l'unanimité des pays - bien sûr il n'y aurait pas d'unanimité des régions, mais une majorité confortable, 75% peut-être ? Et aussi une séparation plus claire entre les compétences Européennes et Régionales.
Voilà comment j'envisage une possibilité d'organisation anarchique à un niveau politique réel et applicable.
On voit qu'on est loin d'une autorité violente, du chaos, de la désorganisation, de la déstructuration même. Au contraire.
Mais on accepte de ne pas avoir toutes les réponses, de ne pas avoir une réponse définitive au mode de gouvernement, et de ne pas provoquer le changement par la violence.
[^] # Re: Vive l'anarchie libre !
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal J'ai lu "Comment je suis devenue anarchiste" d'Isabelle Attard. Évalué à 7.
La violence, ce n'est pas pacifiste non plus.
Et pourtant :
https://www.liberation.fr/france/2016/05/19/manifs-je-suis-pour-le-pacifisme-et-la-violence_1453866/
https://ricochets.cc/Face-a-un-systeme-brutal-et-verrouille-le-pacifisme-assume-est-parfois-oblige-d-etre-violent.html
Mais alors…
Le monde serait-il non-binaire ?
Gris, comme on dit ?
Est-il vraiment abusif de confondre exemple et généralité ?
Tout serait tellement plus simple…
[^] # Re: Vive l'anarchie libre !
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal J'ai lu "Comment je suis devenue anarchiste" d'Isabelle Attard. Évalué à 3.
Pour répondre aux deux commentaires précédents.
Pour moi le cœur (vibrant !) de l'anarchisme c'est la règle suivante :
« La liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres »
C'est un beau principe, c'est flou, c'est interprétable à foison.
Mais tuer quelqu'un c'est clairement faire empiéter la liberté du tueur sur celle de la victime, ce n'est donc pas anarchiste.
Maintenant, tout mouvement politique, spirituel, sociétal, peut essayer de s'imposer face à d'autres mouvements en désaccord, voire en opposition.
A ce moment là, chacun peut dépasser les limites qu'il aurait pu se fixer et recourir à la violence. Évidemment une idéologie de « la raison du plus fort » va avoir recours naturellement à la violence, et sans se parjurer. D'un autre côté les manifestations pacifiques existent et ont des effets réels, on a donc la preuve, aussi, que le recours à la violence n'est pas un impératif.
L'anarchisme révolutionnaire, qui fut violent et terroriste, n'est pas en accord avec les principes de l'anarchie en elle-même, c'est plus sur le mode de « la fin justifie les moyens », ou « on ne fait pas d'omelette sans casser des œufs ».
À mon sens, c'est un peu comme tous les fanatismes, on prend une idée quelconque, qu'importe, et on l'utilise pour justifier la violence. Parce que au fond c'est la violence, et le pouvoir qu'elle donne, qu'on recherche.
Pour finir, je pense qu'une république anarchique n'est pas un oxymore.
Mais je n'ai jamais théorisé, même pour moi-même.
Je ne le ferais pas ici.
# Vive l'anarchie libre !
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal J'ai lu "Comment je suis devenue anarchiste" d'Isabelle Attard. Évalué à 6.
Ah, je n'ai pas lu le livre, mais étant anarchiste depuis avant ma naissance, sans jamais trop avoir su comment expliquer mon point de vue, ça peut m'aider :)
[^] # Re: Moteur!
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au lien Ladybird: un nouveau brouteur multiplateforme. Évalué à 9. Dernière modification le 14 septembre 2022 à 08:46.
Ce n'est pas FF qui ne passe pas acid3.
Lance avec un profil vierge et tu auras 100%.
Ce sont des addons qui bloquent des trucs et font baisser le test.
J'ai pareil ici sur un FF 102, 97% dans le profil général avec pas mal d'addons sécurité, vie privée et pratiques, mais 100% sur un profil vierge (mon profil vierge a quand même uBlock Origin, donc cet addon indispensable n'est pas bloquant).
Ça peut aussi être des paramètres de sécurité FF, par exemple activer le mode HTTPS-only fait passer à 99%.
[^] # Re: Unless the packager works around that
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au lien Traditional Packaging is not Suitable for Modern Applications. Évalué à 5.
Il y a une différence entre un « standard » ou une « bonne pratique » et dire « jetez vos trucs has-been et passez à ce truc top-moumoute moderne qui résout… un problème… peut-être ».
LSB n'a jamais été qu'un guide de bonne pratiques qui a été suivi jusqu'à un certain point par les gens qui voulaient bien le suivre.
Alors le monsieur il fait un billet d'humeur, bah je fais une réponse d'humeur, et parfois les mots sont un poil hyberboliques.
Et alors ?
Je n'essaie de convaincre personne, même pas l'auteur.
[^] # Re: Unless the packager works around that
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au lien Traditional Packaging is not Suitable for Modern Applications. Évalué à 4. Dernière modification le 13 septembre 2022 à 08:55.
flatpack a une logique uniformisante : un gestionnaire de paquet unique en toutes circonstances, non ?
La logique hégémonique vient des gens qui disent qu'on devrait tout virer pour mettre ça à la place.
L'un sans l'autre, à la rigueur, je m'en fous, les deux c'est un brin agressif, hautain genre vous êtes tous has-been.
[^] # Re: Unless the packager works around that
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au lien Traditional Packaging is not Suitable for Modern Applications. Évalué à 2.
Je dirais juste que ça fait longtemps qu'il n'y a plus eu de Core Dumped.
# Unless the packager works around that
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au lien Traditional Packaging is not Suitable for Modern Applications. Évalué à 10. Dernière modification le 11 septembre 2022 à 19:03.
J'ai mis comme titre une citation du texte : « Unless the packager works around that ». Parlant de différents logiciels ayant besoin de différentes versions d'une dépendance.
On peut donc résumer à ça :
Dans l'enfer actuel des dépendances bordéliques de certaines applications graphiques modernes, le boulot du packager peut devenir compliqué, alors tout ce qui existait avant (le système de package traditionnel) c'est de la merde, faut gicler et utiliser flatpack (ou Nix, soyons ouverts d'esprits) !
Bon, sinon, historiquement, avoir plusieurs versions d'une même dépendance, ça a rarement été un gros problème.
Par exemple :
libpng.so -> libpng16.so
libpng14.so.14 -> libpng14.so.14.22.0
libpng14.so.14.22.0
libpng16.so -> libpng16.so.16.37.0
libpng16.so.16 -> libpng16.so.16.37.0
libpng16.so.16.37.0
Voilà, problème résolu.
Ou encore, les passages de qt4 à qt5 puis qt6, c'est toujours bien transparent, avec plusieurs versions installées en même temps, et chaque logiciel qui sait de laquelle il a besoin.
J'ai quand même envie de dire : « avant » les gens qui faisaient des bibliothèques (ou dépendances, appelez ça comme vous voulez), se foulaient à essayer de faire que ça marche, et qu'on puisse avoir assez facilement en parallèle deux versions différentes lors d'une rupture assez forte de l'api/abi. Ce qui n'a pas toujours été fait de façon propre, et qui a parfois été fait de façon tellement propre qu'on en a voulu aux auteurs de faire chier avec deux versions majeures d'un outil…
Aujourd'hui :
* On laisse faire le gestionnaire de spaghettis, qui tire les dépendances automagiquement, sans se poser de question, et puis comme ça marche pas, on invente des systèmes pour cloisonner tout ça parce que c'est devenu le bordel.
* Alors comme on met du bordel dans des petites boîtes, on se dit qu'un système composé de petites boîte, c'est propre et bien rangé.
* Et on a bien caché le bordel derrière les petites boîtes.
* Et on va considérer que la façon plus propre de faire d'« avant » c'est has-been, faut aller de l'avant et accepter d'avoir de la merde bien rangée.
En tant que vieux con, j'aime bien la sobriété d'avant : se faire chier à inventer des systèmes de bibliothèques partagées, chargées au lancement du programme si elles n'ont pas déjà été chargée par ailleurs, partager l'espace disque, et la mémoire système aussi, pour éviter d'avoir douze fois exactement la même chose, et donc de gaspiller des ressources pour rien.
Mais clairement ce n'est pas à la mode, et il faudrait tout conteneuriser, pour que chaque élément de notre OS embarque dans sa petite boîte l'intégralité de ses dépendances.
Et sous prétexte que ce mode de fonctionnement permettrait d'isoler les différents outils les uns des autres, jusqu'au très bas niveau de l'OS, ça devrait améliorer la sécurité globale du système.
Franchement, je comprends l'argument pour un serveur sur lequel n'importe qui va essayer de faire tourner n'importe quoi n'importe comment.
Mais pour un poste de travail ?
Parce que l'exemple c'est un conflit de nom d'exécutable sur un logiciel pas terriblement libre d'édition de code !
Sous Slackware on a trois paquets dosbox différents, qui naturellement ont tous le même binaire dosbox.
Et ça fonctionne très bien : dosbox est la version stable officielle, dosbox-dev la version de développement à partir des sources (ça a été très utile il y a quelques années quand la dernière version stable avait plus de 8 ans), et dosbox-x, un fork avec des fonctionnalités différentes.
Franchement, le taf du packageur n'est pas mortel hein, renommer les binaires, ya plus complexe…
J'ai quand même envie de lui répondre : « tu te fous de la gueule de qui ? Sérieux ? ».
Mais en vrai, je crois qu'on ne parle pas tous de la même chose. Pas exactement en fait.
Parce qu'il faut bien comprendre à quoi sert une distribution, pourquoi il y en a plusieurs, pourquoi il y en a autant.
Une distribution : c'est une série de choix.
Voilà, c'est tout.
Une distribution ce n'est pas la possibilité de tout faire en toutes circonstances, selon tous les choix possibles et imaginable : elle fait des choix pour toi ta distribution.
Pas tous : tu peux largement la paramétrer, comme la langue, parfois l'environnement graphique (si tu choisis kubuntu c'est pour avoir KDE par exemple, pas pour utiliser Enlightenment).
La majorité des distribs ne te laissent pas le choix du système d'init (quel qu'il soit), ou du serveur audio. C'est pas si souvent qu'on peut basculer facilement entre X.org et Wayland, en général soit une distrib est restée sous X.org, soit elle est passée sous Wayland.
Des choix, que des choix fait pour toi, pour te simplifier la vie.
Un système via conteneurs type flatpak, ou mieux Nix, c'est s'affranchir de la distribution, c'est vouloir fonctionner partout en dehors de toute distribution, c'est faire des choix à la place de la distribution, et donc au final à ta place, puisque ces choix seront fait quelle que soit ta propre distribution.
C'est une logique hégémonique et uniformisante en réalité.
Et ça ne révolutionne strictement rien, il est toujours possible pour un logiciel d'embarquer ses propres versions de certaines bibliothèques, sans soucis, sans flatpak, le système de bibliothèque partagée a résolu ce problème depuis des décennies (cf LD_LIBRARY_PATH), et c'est un peu pour ça que des jeux proprios binaires assez vieux tournent encore, et sans flatpack ou conteneurs…
Bref, encore un type qui chouine sur la non uniformité de l'écosystème Linux, mais sans dire directement « à quoi ça sert d'avoir autant de distrib ? ».
[^] # Re: Pourquoi ne pas avoir choisit Intel ??
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au lien La NASA sélectionne RISC-V. Évalué à 7.
La chaleur est importante : comme elle ne s'évacue pas dans le vide, elle s'accumule, et pshiiiit…
[^] # Re: Nan mais...
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au lien Le retour d'e-penser. Évalué à 3.
Lapin ! Compris ?
[^] # Re: Réseau local sûr
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse à la dépêche Oubliez les web services, utilisez des tubes nommés. Évalué à 10.
Tu peux chiffrer la communication avec un outil comme stunnel.
C'est un bête tunnel SSL/TLS, ta socket locale se connecte localement à stunnel en clair, stunnel local se connecte à stunnel distant en chiffré, et stunnel distant se connecte à ta socket distante localement, en clair.
Et hop, rien ne circule en clair sur le réseau :)
Ça peut servir à faire du mySQL distant, chiffré, sans ouvrir mySQL sur le réseau par exemple.
[^] # Re: vraiment?
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal "Use plaintext email" ? Vraiment ?. Évalué à 4.
Les seuls mails que je reçois avec une mise en page vraiment pétée sont ceux incluant des URLs à rallonge, et définis en tant que HTML.
Là, le client mail sur smartphone fait un rendu HTML et rétréci l'affichage pour t'afficher l'URL en entier, c'est illisible.
Le même en texte t'afficherait l'URL sur plusieurs lignes.
La coupure à 78 caractères n'est pas dans tous les mails textes, et va péter un peu la mise en page sur smartphone, tout en laissant lisible, mais bizarre. C'est moche, on est d'accord, gênant parfois.
Quand aux vrais mails enrichis de partout en HTML, très souvent sur smartphone, l'affichage est bien pété, parce que c'est loin d'être toujours pensé pour les écrans peu larges…
Les problèmes du HTML sont multiples, ceux du texte, bah il y en a un.
[^] # Re: vraiment?
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal "Use plaintext email" ? Vraiment ?. Évalué à 5.
Alors des sites web avec un travail fait pour différencier le contenu intéressant du reste, une utilisation technique des balises HTML pour les personnes mal-voyantes, etc, oui, on est parfaitement d'accord.
Et du web pur-texte sans aucun système d'enrichissement du texte, même Gemtext/Gemini ne fait pas ça, ça n'aurait pas tellement de sens.
Mais qui va faire ça dans un email ?
Qui a déjà fait ça dans un email ?
Qui a déjà vu ça dans un email ?
Le HTML dans un email ça sert à :
- rajouter
du *gras*, de l'/italique/, _souligner_, ou -barrer-
;- mettre un peu de couleur ;
- faire des liens dont on ne voit pas directement l'URL, mais un texte plus propre et explicatif (idéal pour le phishing) ;
- intégrer une image au milieu du texte plutôt qu'en pièce jointe affichée à la fin du texte ;
- faire d'immondes publipostages ;
- rajouter des signatures de merde avec des images (en texte il y a l'ASCII-Art pour faire de la merde, ça prend autant de place mais moins d'octets, zéro partout, la balle au centre).
Y'a-t-il d'autres cas d'usage réellement utiles ou utilisés ?
[^] # Re: vraiment?
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal "Use plaintext email" ? Vraiment ?. Évalué à 3.
Ah bah c'est une question facile ça :
Le format texte, c'est le seul des deux où tu vois directement ce que l'expéditeur a envoyé en entier, sans rien de caché, sans ressources externes qui pourraient foirer, sans dépendre d'un moteur de rendu.
Ou alors tu lis tes mails en HTML par le code source, là tu as le contrôle.
À la réception, tu contrôles vachement mieux ce que tu reçois quand tu le reçois au format texte !
C'est nettement plus simple pour les lecteurs d'écran pour personnes aveugles. Tu peux choisir tes couleurs (texte/fond) de façon générale et sans risquer qu'elles soient pourries, ce qui est utile pour les personnes mal-voyantes, ou atteintes de dyschromatopsie.
C'est lisible sur liseuse ebook connectée à internet, ça se lit aussi bien sur smartphone, écran large, ou notifications système.
Tu choisis si tu veux un affichage monospace ou avec la police que tu veux avec ligatures et tout, bref c'est du texte, tu en fais ce que tu veux.
Gérer du texte c'est toujours moins contraignant que de gérer de l'HTML.
Après, tu peux chipoter sur ces histoires de sauts de ligne, mais en pratique ça ne t'affectera que si ton affichage fait moins de 78 de large (ce qui peut arriver).
Après, si ton client mail gère les mails HTML, il gérera aussi bien les mails texte, avec les mêmes avantages que cités plus haut, donc clairement tu en fera « plus » avec un client mail qui gère le HTML.
[^] # Re: vraiment?
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal "Use plaintext email" ? Vraiment ?. Évalué à 3.
En fait, on est en train de parler de mails presque uniquement textuels, envoyés et écrits par des gens pour des gens.
Alors que la critique du mail HTML vient plus des abus et détournements liés au fait qu'il a été jugé plus simple de mélanger client mail et moteur HTML pour faire du mail enrichi.
Je loue l'initiative de ne pas réimplémenter la roue (pourtant retaillée de nombreuses fois depuis avec les bbcode, markdown, et autres syntaxes web non-HTML pour du rendu HTML, mais ça n'est pas le sujet).
Par contre il convient de ne pas se voiler la face sur les conséquences…
Des publipostages souvent assimilables à du spam, lourds avec des traqueurs dans tous les coins, des failles de sécurité à gogo (au fil des âges, pas forcément aujourd'hui, on parle aussi du passif), et une possible perte totale de compatibilité avec le format texte initial (ici on parle de certains mails HTML totalement illisibles sur un client texte).
Après, c'est cool d'avoir du style, de la mise en page, des images etc, dans un mail.
Mais clairement, ça pose infiniment plus de problème que le texte pur.
Et, en pratique, on se passe très bien du HTML dans les mails, la plupart des gens ne voient pas d'autre différence que le fait que l'image lourdingue de leur signature saute lors de mes réponses.
[^] # Re: Si je comprends
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au lien Cosmopolitan : la libc pour faire des exécutables multi OS (et même sans OS). Évalué à 2.
La compilation se fait en statique, si c'est bien fait ça te fait un gros binaire, mais ya pas de libs externes.
[^] # Re: vraiment?
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal "Use plaintext email" ? Vraiment ?. Évalué à 6.
Tu veux dire que ça se comporte comme prévu, c'est à dire qu'un retour à la ligne est un retour à la ligne ?
C'est tout l'intérêt du format texte.
Après, si tu veux laisser le client destinataire gérer la mise en page c'est aussi assez facile, tu règles ton propre éditeur local à la largeur qui te convient, et tu ne sautes pas de ligne en fin de ligne, seulement en fin de paragraphe.
Et chez le client, ça sautera naturellement les lignes en fonction de la largeur de son propre affichage.
C'est sûr que si tu sautes une ligne pour rester sous 80 de large (ou 78), et que le destinataire avec un écran peu large n'en met que 50, ça va lui faire des lignes à 50 puis 30 coupées avant la fin avant de retourner à 50 puis 30, moche et bizarre.
Mais c'est comme les « sites webs optimisés pour le 1024x768 », tu forces la mise en page, donc tu ne laisses pas faire le client, donc ça foire.
T'as tout pareil avec un ordre de grandeur en plus en HTML hein, et depuis toujours, alors même que ça a été pensé à l'origine pour régler ce problème précis et laisser la gestion de la mise en page au client !
Bref, faire du mail textuel ça fonctionne, et on pourrait faire du texte enrichi, mais il aurait fallut un sous-ensemble assez strict du HTML dès l'origine pour que ça fonctionne bien.
Là on a des clients lourds qui intègrent un moteur de rendu HTML (ou plutôt l'inverse : un moteur de rendu HTML utilisé comme client mail, comme les webmails ou même thunderbird), ce qui est salement overkill pour de la transmission de texte enrichi.
# Nan mais...
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au lien Le retour d'e-penser. Évalué à 7.
… plus sérieusement, ici le sujet ce sont les logiciels libres.
Un lien youtube qui ne concerne pas, de manière générale, les logiciels libres, ça nécessite autre chose que juste un lien et un titre.
En fait ça nécessite un journal, que tu décrives de quoi il s'agit et pourquoi c'est une bonne chose à ton idée.
En l'état c'est juste du spam :(
Et du spam sur youtube en plus !
[^] # Re: vraiment?
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal "Use plaintext email" ? Vraiment ?. Évalué à 2. Dernière modification le 30 août 2022 à 12:02.
Voilà à quoi ça ressemble et ya pas de base64 dedans.
Il s'agit d'un dump caviardé du mail tel que reçu sur le serveur final (auto-mailé via SMTP perso, donc ya qu'un seul SMTP dans la boucle).
Pas de raison d'encoder en base64, le texte, bah c'est du texte et voilà.
Les entêtes c'est « Entete: », une par ligne.
Tu sautes une ligne et le contenu texte commence, sans rien de plus.
Si tu as des accents, donc que le US-ASCII ne suffit pas, ça change tout seul la fin comme ça :
[^] # Re: vraiment?
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal "Use plaintext email" ? Vraiment ?. Évalué à 10.
Quand même il ne faut pas confondre HTML et liens.
C'est quand même devenu assez standard de détecter les liens dans du texte et de les rendre cliquable.
Que ce soit avec des logiciels de chat, ou des clients mail textuels, où même la console texte de ton Linux préféré, et j'en passe, on n'a vraiment pas besoin de gérer les mails en HTML pour avoir des liens sur lesquels il suffit de cliquer comme partout ailleurs.
Le mail en HTML n'apporte pas les liens, ni les liens cliquables, mais tout le reste : les CSS, les ressources externes, les rendus foireux, etc.
# Sylpheed
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal "Use plaintext email" ? Vraiment ?. Évalué à 10.
Sylpheed ou claws-mail, sont des clients mails très efficaces mais qui de base ne font que du texte.
J'utilise personnellement Sylpheed, et je ne parlerai pas des différences avec Claws.
Si tu reçois un mail en HTML pur, il est transformé en texte, parfois avec plus ou moins de succès, mais en général c'est lisible sauf pour les publipostages bien pourris.
De toute façon Sylpheed n'affiche que du texte.
Les liens sont correctement pris en compte et cliquable, que le mail soit texte ou qu'on ait une balise A du HTML (dans ce cas il affiche bien le contenu de la balise, et on clique vers son HREF, comme un lien classique).
Ensuite on peut voir la liste des pièces jointes, et les mails texte et HTML sont présentées comme des pièces jointes particulières, donc si tu as un mail avec les deux versions, tu peux afficher l'une ou l'autre (et parfois avoir dans la version texte : ton client gère pas le HTML, dégage s'il-te-plaît).
Mais aussi, comme avec n'importe quelle pièce jointe, tu peux l'ouvrir dans un outil externe, et donc ouvrir ton mail en HTML dans un vrai navigateur web, si vraiment tu en as besoin.
Dans la très grande majorité des cas, tout fonctionne au poil. Les seuls mails posant des soucis étant les publipostage souvent très surchargés en HTML, et régulièrement sans version texte associée (aaah, les promos GoG…). Ou les mails pro à la con genre réunion Teams, ou ticket Jira, qui sont aussi assez généralement mal foutus (mais lisible, en général on voit bien les liens, et on peut cliquer sur le truc important sans lire le contenu généré et inutile)…
Et au final, vivre dans un monde où ton client mail ne gère pas plus le HTML que ça, bah ça marche pas mal. C'est toujours rapide parce qu'il n'y a jamais de rendu web, et donc les ressources externes (un des vrais drames des mails en HTML), bah il ne cherche même pas à savoir, ça ne sert à rien.
En ce qui concerne la réponse en haut ou en bas, franchement ça dépend.
Si c'est une conversation standard en texte, en général je simplifie le message reçu en ne gardant que ce à quoi je réponds, et je poste en dessous, mais ce sont des efforts, il faut que la conversation mérite toute cette attention.
S'il s'agit d'une discussion de groupe où tout le monde réponds au dessus, je fais comme tout le monde et je réponds au dessus.
Et si c'est une réponse express, je réponds en dessous sans dire bonjour ni rien en mode Crocker.
Bref, c'est pas si difficile le mail en texte, mais je conseille d'utiliser un outil qui ne fait que ça.
Je trouve le côté bâtard de Thunderbird assez pénible, et lourd, quand on l'utilise en mode pur texte et pas HTML (bâtard parce qu'on utilise un outil pensé pour rendre du HTML mais en fallback texte).