Tu ne peux pas imaginer, j'ai l'impression, le nombre de personnes aisées qui bougent et n'ont pas spécialement envie de menottes de ce type
C'est justement ça la clé : en effet, pour louer des logements agréables et changer souvent, il faut être aisé, et avoir de gros revenus.
D'ailleurs, il y a une catégorie qui n'est pas présente dans le calcul, c'est le combo revenus modestes / gros apport (> 20%). Impossible de louer aussi bien qu'on achète dans une situation comme celle-là.
Je voudrais quand même nuancer : en location, on peut changer la tapisserie et même bien plus que ça
Tu fais à peu près ce que tu veux si tu remets en état. Le problème c'est que les frais de déco et d'entretient sont normalement à la charge du propriétaire, et qu'il manque donc deux fois les coûts de déco dans le calcul de la rentabilité (faire la déco alors que ça n'est pas dans tes charges, et remettre en état au moment du départ).
Il y a un truc qui me taraude… Si tu penses, contre la majorité des gens qui selon toi est stupide et/ou mal informée, qu'il est plus confortable et plus rentable de vivre en tant que locataire qu'en tant que propriétaire… pourquoi ne gardes-tu pas l'information pour toi et ne laisses-tu pas les gens faire ce qu'ils veulent?
En effet, si c'était vrai, la part du locatif augmenterait : tout le monde vendrait pour louer, ce qui créerait de la concurrence sur le marché locatif, et mécaniquement, l'augmentation des loyers. Le mec qui a la bonne stratégie dans une situation d'offre/demande, par définition, il ne la dévoile jamais, et il fait tout pour rester le seul à en profiter!
Sur le fond, je pense qu'il faut être soit idiot, soit économiste pour croire que les deux situations sont socialement et psychologiquement comparables. Une résidence principale n'est pas un placement, pour la simple raison qu'on y vit, et que son état et son statut contribue au bonheur individuel. Être propriétaire, c'est comme avoir les droits root sur sa bécane. C'est peut-être plus rentable de ramener le soir le portable de sa boîte plutôt que d'en acheter un à soi, mais tu n'as pas le droit de faire apt-get install cheminee ou apt-get remove tapisserie-old. Vivre en situation d'inconfort perpétuel, de passer sa vie à demander à l'admin si c'est possible d'installer ci ou ça, d'attendre 3 jours pour relancer un service planté, tout ça pour gagner un peu d'argent, ça existe, et ça a un nom : ça s'appelle l'avarice.
Alors moi j'ai un super-truc à vous faire partager, avec une anayse financière sérieuse pour prouver mes dires : il est plus rentable de payer une prostituée plutôt qu'une partenaire permanente. Vous pouvez changer quand vous voulez, quand elle vieillit vous en prenez une autre, elle veut toujours bien coucher avec vous, et vous aurez vos week-ends de libres au lieu d'aller voir le vieux oncle gâteux. Vous préférez vous bouchez les oreilles pour ne pas entendre ma vérité, bande de gros nazes! Ma vie est donc bien meilleure que la vôtre!
Sauf qu'on aura toujours besoin de langage comme C/C++ pour implémenter des trucs qui doivent aller vite, comme les interpréteurs de langage haut niveau ou des compilateurs. Chacun son domaine.
C'est exactement ce que je disais à la fin de mon commentaire. Ceci dit, je pense qu'il reste une tendance à surutiliser le C++ dans des domaines où il n'est pas vraiment adapté—typiquement, clients "lourds" pour bureau, interfaces graphiques, etc. Une partie significative des petits jeux débiles livrés avec Gnome par exemple sont en C ou en C++, et je pense que c'est pareil sur toutes les plateformes.
j'ai toujours autant de mal à comprendre les templates dès qu'ils sont un peu subtils comme ici.
Bah, autant dire que le C++ est imbittable, ce qui est probablement vrai. Ça fait quelques années que j'ai tendance à utiliser systématiquement des langages de haut niveau, et quand je vois des trucs comme ça, c'est clair que je n'ai aucune envie d'y retourner :-)
Mais bon, il y a plus imbittable que le code C++: les erreurs retournées par le compilateur, avec un petit bonus quand la STL est impliquée et qu'il faut scroller dans le terminal pour retrouver le début de la dernière erreur…
Après, imbittable ne veut pas dire inutile. En plus, la "bittabilité" est culturelle, le chinois est probablement aussi imbittable pour un européen que le français l'est pour un Chinois.
R est très lent en comparaison avec à peu près tout ses concurrents…
Seulement si on ne sait pas coder en R. C'est sûr que si ton code est truffé de boucles for et de fonctions récursives, tu peux aller te faire un café avant d'avoir tes résultats, mais il faut un minimum connaitre les paradigmes de chaque langage pour être efficace.
Qu’aucun individu n’échappe à une surveillance plus efficace que ce qu’aurait pu rêver le KGB en son temps, c’est tout autre chose.
Que ça ne soit pas agréable, c'est clair. Ce qui fait peur, c'est le potentiel du système. Mais quelle est la différence avec une vague technophobie conservatrice, du genre "c'était mieux avant"? Avant, un flic devait planquer 24/24 pour suivre un type suspect. Maintenant, le flic peut suivre 50 types suspects d'un coup. Ça a un nom, ça s'appelle un gain de productivité. C'est équivalent aux robots dans les usines d'assemblage automobile.
Alors oui, on pourrait vouloir que la police et la justice soient des administrations à part qui n'ont pas le droit de chercher des gains de productivité : une base de données d'empreintes digitales, par exemple, est aussi liberticide qu'un fichier ADN, ou que le fichier des condamnations passées. Les informations collectées par la DCRI pourraient très bien être manuscrites et ne pas être croisées avec les fichiers de police. Mais voila, il y a quand même des arguments à la fois budgétaires et administratifs pour admettre que l'efficacité des services de l'État dépend de l'informatisation des données et du traitement automatisé de toutes les informations reçues par la police, la justice, et le renseignement. En tant que citoyen, on est tous doublement confrontés à ce problème : à la fois à la présence des caméras, mais aussi au manque d'efficacité des services de l'État.
Le jour où tu auras besoin que la police fasse une enquête pour telle ou telle raison, tu ne vas pas aller dire aux flics de ne pas utiliser les images de surveillance : ça fait partie des outils disponibles pour la police et la justice, ce n'est pas un outil magique, mais le fait qu'il existe et surtout que sa généralisation est inéluctable rend toute lutte complètement stupide. Le vrai combat, c'est celui qui consiste à encadrer les croisements des données : assermentation des agents autorisés, enregistrement de toutes les consultations, besoin de l'autorisation du juge pour interroger la base, etc. On pourrait par exemple imaginer un système fermé où les caméras publiques tournent, enregistrent, mais ne sont consultables que de manière centralisée et seulement dans un cadre légal bien défini. Si la démocratie était mise en danger par l'évolution technologique, c'est qu'elle ne serait pas bien solide.
Il y a un truc qui me semble de plus en plus clair : la question n'est plus du tout de lutter contre les caméras, mais c'est plutôt de comprendre comment on peut vivre avec. En effet, l'évolution de la technologie et des mentalités fait que, respectivement, c'est complètement impossible, et en plus personne ne comprendrait quelles sont les raisons qui peuvent bien motiver une telle lutte.
Ce qu'il faut comprendre, c'est que, quelque part, ça a toujours existé. Les cams s'appelaient des "yeux", les cartes sd "la mémoire", et les réseaux sociaux, "radio moquette". On voyait le voisin qui sortait de chez sa maitresse en douce, et patati patata, en deux jours tout le village était au courant.
Par ailleurs, la filature dans l'espace public n'est pas illégale : combien de femmes volages ou de petits escrocs se sont pait pincer par des photos venant de détectives privés? À partir du moment où on sort de chez soi, les autres peuvent nous voir, nous filmer, et nous photographier. La vie privée dans l'espace public n'est pas du tout la même chose que la vie privée dans l'espace privé.
En gros, quelqu'un d'assez motivé pour s'intéresser à la vie privée de quelqu'un via un réseau de caméras et en croisant les infos avec d'autres sources de données pourra toujours le faire, et souvent plus facilement, par une surveillance réelle. On sait à quelle heure vous sortez de chez vous grâce à la cam publique? Certes, mais tout le monde peut le savoir aussi, en se planquant dans une voiture. On pourrait même vous suivre! Bref, ça ne change rien. On change de médium, mais absolument pas de degré dans la violation potentielle de la vie privée. La prolifération des données doit d'ailleurs rendre la tâche particulièrement difficile, on a vraiment un effet aiguille / botte de foin. Je me demande si, finalement, les "défenseurs de la vie privée" ne regardent pas un peu trop la télé, et ne s'inquièteraient pas pour des risques potentiels qui n'ont pas d'existence réelle.
Laisse tomber. Je ne comprends pas pourquoi tu t'acharnes à discuter avec des mal-comprenants. Dans la vraie vie, il n'oserait jamais prendre les gens pour des cons comme ça. Il pense que derrière un écran, c'est légitime.
L'électrosensitivité est une maladie psychosomatique. C'est une maladie réelle : les patients atteints de troubles psychosomatiques souffrent pour de vrai! Mais elle n'est pas liée aux ondes électromagnétique, elle est liée à la peur irrationnelle des ondes électromagnétiques.
Pour guérir l'agoraphobie, on ne décrète pas l'interdiction des foules. Je ne vois pas pourquoi ça ne serait pas pareil pour l'électrosensibilité. Sans compter que ce débat idiot fait peur aux gens qui n'ont pas le bagage technique pour lire la littérature spécialisée.
Je crois que tu ne comprends pas : il cherche une preuve de l'absence d'effet. On a beau lui dire que c'est stupide et qu'il se cache derrière un raisonnement pseudoscientifique pour justifier ses angoisses irrationnelles, ce n'est pas ça qui va le faire changer d'avis.
Clairement, la charge de la preuve est sur ceux qui prétendent que les "ondes" sont nocives.
Les ondes radio, TV, etc. n'ont jamais été accusées sérieusement, malgré plus de 50 ans de données.
Les puissances en jeu pour le wifi sont très inférieures au GSM. Il semble très difficile de mesurer un effet significatif pour le GSM, donc en toute logique ça doit être encore plus dur pour le wifi.
L'électrosensibilité et autres gênes se sont avérées, jusqu'à preuve du contraire, complètement psychosomatiques (ressenti quand les antennes sont éteintes, pas de ressenti quand le sujet ignore la présence d'un routeur wifi, etc).
Donc, voila l'état de l'art scientifique : rien, ou très peu d'effets détectés. Personne ne dit qu'il n'y a pas d'effets du tout, ou que les effets n'apparaissent pas après 40 ans d'utilisation, mais en tout état de cause, selon les connaissances scientifiques actuelles, la conclusion la plus parcimonieuse est que les effets sont mineurs, voire inexistants. Les gens qui prétendent le contraire doivent apporter des preuves (ou alors, ils assument d'être des guignols).
Bien évidemment, lorsque je parle d'"ondes", je ne parle pas pas du son ou de la lumière
Euh, tu sais réellement ce qu'est une onde électromagnétique? Non, parce que j'ai du mal à comprendre le raisonnement. Le plus simple serait de donner l'intervalle de longueur d'ondes qui définit ta vision des "ondes"…
C'est un chouilla plus complexe. Pour avoir un gros doute, il faut une conjonction de facteurs : des données préliminaires qui suggèrent quelque chose (genre, une augmentation du taux de cancer en parallèle de l'utilisation d'une technologie) ; il faut aussi avoir une idée des mécanismes en jeu, ainsi que l'existence d'un produit proche dont les dangers sont avérés (les fumées d'échappement à rapprocher du tabac, un médicament A à rapprocher d'un médicament B, etc). Il faut aussi que les bénéfices ne soient pas considérés comme intrinsèquement supérieurs à n'importe quel effet secondaire (est-ce que l'utilisation d'un défibrilateur est mise en doute?).
Un exemple typique de ce qui ne devrait pas être alarmant pour la santé : les OGM. Pas de données préliminaires (les animaux d'élevage bouffent de l'OGM toute leur vie, les éleveurs le sauraient si tout le monde claquait prématurément), pas de mécanismes suggérés (de l'ADN, il y en a déja plein, dont à part un effet toxique de la protéine en elle-même…), et pas d'exemple de technologie proche problématique (la sélection variétale n'est pas particulièrement dangereuse, l'hybridation entre espèces proches non plus…).
Bref, dans un monde aux ressources limitées, on ne peut pas étudier en détail toutes les technologies. On ne peut que focaliser que sur quelques unes d'entre elles qui sont potentiellement problématiques, quitte à faire des erreurs (c'est d'ailleurs comme ça qu'on apprend). Si on mettait un moratoire sur tout ce qui sortait de l'industrie, on finirait par bloquer l'innovation sans aucune raison.
Pour casser du WEP, ça dépend beaucoup de la carte wifi.
Oui, c'est clair, j'ai exagéré. Je ne voulais pas dire que le WEP était sûr, je voulais réagir contre l'idée que si tu mets une clé WEP, tous les voisins vont passer par chez toi. Craquer une clé WEP demande du matos, de la chance, de la volonté ; c'est un truc pour amateur éclairé. Il serait d'ailleurs assez intéressant de mettre une clé WEP sur un accès wiki et de vérifier à quelle fréquence la clé est craquée dans une zone urbaine "normale". Intuitivement, je dirais "pas très souvent", et surtout, de manière occasionnelle seulement (un geek de passage dans un hôtel voisin où le wifi est payant, etc). Mais je demande à voir.
le WEP se casse en quelques minutes, voir quelques heures.
En théorie. Parce qu'en pratique, je n'ai jamais réussi à collecter assez de paquets.
le WPA/WPA2 se casse par des attaques par dictionnaire, ou par force brute
Idem: chiche.
En gros, tu dis que le FBI ou la CIA peut casser ton réseau si c'est nécessaire. Bah oui, mais franchement, ils peuvent aussi écouter tes conversations téléphoniques, te suivre 24/24, savoir ce que tu fais à chaque minute de ta vie en y mettant les moyens humains et technologiques qui vont bien.
Par contre, dire que tu n'as pas le wifi parce que c'est une technologie fragile, c'est hyper-débile. Si tu es parano, tu changes ton mot de passe toutes les semaines, tu y mets des chiffres et des caractères spéciaux, et tu surveilles ton traffic quand tu ne l'utilises pas. Si quelqu'un arrive quand même à craquer ton réseau, c'est qu'il a aussi mis 50 mini-caméras dans toutes les pièces de ton appart, et qu'il écoute ton trafic chez ton fournisseur d'accès, parce que c'est 100 fois plus facile.
C'est normal (et plutôt sain) d'être méfiant. On peut être méfiant et rationnel, par exemple, on sait que les pesticides sont dangereux et on peut très bien prétendre qu'il est préférable de manger "bio". On peut aussi remettre en question le rapport bénéfice-risques de certains vaccins.
Le problème, c'est quand la méfiance devient maladive, et se mélange avec la technophobie. Par exemple, on sait que les téléphones portables ne sont pas des tueurs en série : si effet sur la santé il y a, il est trop faible ou trop décalé dans le temps pour être mesuré par les études existantes. Ça veut dire qu'il faut plus d'études bien sûr, et qu'il serait mieux de connaitre les effets à long terme avec exactitude, mais en attendant, en tout état de cause, il n'y a aucune raison de supprimer les antennes-relais.
Je commence à en avoir assez du discours débile sur "X a des effets sur la santé" : la pilule, le téléphone, le vaccin contre la grippe, le wifi, le verre de pif chez la femme enceinte… Évidemment que X a un effet, tout ce qu'on mange, qu'on respire, qu'on touche ; toutes les technologies et tous les éléments naturels influencent d'une manière ou d'une autre la biochimie de l'organisme. Ce qu'on veut savoir, c'est quel effet, et si le risque est disproportionné par rapport aux avantages. Avec les discours manichéens et les principes de précaution qui n'ont aucune signification scientifique, on infantilise les citoyens et on les enferme dans une logique quasi-religieuse : ça c'est le Bien, ça c'est le Mal. Zut à la fin, les Cro-Magnon vivaient 20 ans en moyenne, si on tape les 80 à l'heure actuelle, c'est grâce aux médicaments, grâce aux vaccins, grâce à la technologie, grâce aux rayons X des radios et à la radiothérapie, grâce aux transports rapides, grâce aux matériaux qui permettent de construire des maisons isolées et chauffées… la nature, c'est les prédateurs, les parasites, les maladies, la mortalité infantile, les blessures mal soignées, le froid, la faim, l'ignorance, les guerres avec les voisins. Le cro-Magnon, il aurait certainement aimé avoir un smartphone avec wifi pour savoir comment on fait du feu et comment on soigne une fracture, et je pense qu'il préfèrerait largement les lasagnes au cheval plutôt que les racines de chicorée bio.
Je trouve justement que c'est un bon argument : on a une technologie qui a des avantages, et on y associe un risque supposé, voire imaginaire. La question de l'exposition au risque est légitime, puisque si on y est exposé même si on n'utilise pas la technologie, il y a moins de raisons de la boycotter.
Ceci dit, appliquer un raisonnement rationnel à une peur irrationnelle est en pratique impossible. Si les gens qui avaient peur des ondes avaient la moindre idée des principes physiques en jeu, ils n'auraient plus peur des ondes. Là où ça ne va plus, c'est quand on cède à leurs névroses pour éviter le conflit, puisque ça revient à privilégier les croyances aux faits.
De toutes manières, le rasoir d'Hanlon (ou le nom qu'on veut bien lui donner) ne postule absolument pas que le monde est angélique. Par exemple, le rasoir d'Hanlon ne permet pas de trancher à l'avance sur si oui ou non les taxis chinois sont munis de micros. L'application du principe se fait a posteriori, quand on a deux hypothèses pour expliquer une observation : soit les gens en cause sont incompétents, soit ils sont super-machiavéliques et ils ont tout calculé, y compris le fait qu'on les prenne pour des andouilles. Et dans ce genre de cas, le rasoir tranche : la deuxième hypothèse doit être rejetée, à moins bien sûr que des faits la soutiennent. Dans le cas présent, aucun fait ne soutient la possibilité d'une DGRI machiavélique : l'objectif semblait d'être depuis le début de ne pas ébruiter une erreur faite il y a des années sur l'autorisation d'un reportage télé dans une zone militaire sensible. Une série d'incompétences sur plusieurs années a entrainé la mise en lumière des informations qui justement n'auraient pas dû être divulguées. Je ne vois pas par quel raisonnement tordu on peut soutenir, vu l'état des faits, l'hypothèse du plan machiavélique.
rasoir d'Hanlon: « Ne jamais attribuer à la malveillance ce que la stupidité suffit à expliquer. » Ça se vérifie très bien dans les faits, il n'y a que dans les livres et les séries TV où les gens échafaudent des plans à étages multiples.
Bah, si c'est une vraie question, je dirais 1) les milliers de paquets contribués, et 2) R c'est R tout court, pas R + machin + truc + bidule. Dans le cœur de R, tu as les fonctions graphiques, les analyses statistiques courantes (régressions linéaires, ACP, anova…), les nombres aléatoires, etc.
Après, c'est évident qu'avec des bibliothèques, on peut faire de l'algèbre linéaire en C ou créer des PDF en perl. L'avantage d'utiliser un outil conçu pour une tâche principale est la simplicité de prise en main, et l'efficacité. Si je veux savoir à quoi ressemble la courbe y=x log(x+1), j'ouvre un terminal, je tape "R", puis :
curve(x*log(x+1), xlim=c(-2,2))
Après, je connais plus R que python, et j'imagine qu'il y a beaucoup de situations où il n'est pas nécessaire d'apprendre un nouveau langage quand on sait déja faire avec ce qu'on a.
En tout cas, R est à mon avis un excellent outil pédagogique pour débuter la programmation.
Je ne connais pas scilab, donc c'est difficile de faire une comparaison :-) Apparemment, scilab est dans l'esprit proche de matlab, qui est un concurrent "officiel" de R. J'ai l'impression que matlab/scilab sont un peu plus orientés "calcul numérique", mais j'imagine qu'on peut faire avec l'un ce qu'on fait avec l'autre.
Par exemple, R n'est probablement pas le meilleur choix pour du calcul numérique intensif. Par contre, il existe de nombreuses bibliothèques qui permettent d'interfacer R avec des outils adaptés, comme ADMB, ou Jags (pour des trucs Bayesiens). Personnellement, je me sers de R comme d'une boite à outils multifonctions : calculatrice scientifique, shell, manipulation de données, manipulation de fichiers, production de graphiques, production de tables en Latex, simulations stochastiques, et outil de scriptage générique. Évidemment, on peut toujours trouver plus adapté ; par exemple, pour convertir un format de fichier dans un autre format, mieux vaudrait utiliser perl, pour appeler une série d'exécutables externes, mieux vaut utiliser bash, etc. Mais l'utilisation d'un seul langage est quand même pratique.
En tout cas, je trouve R magique pour la production scientifique. Avec un seul script, je lis les données brutes, les analyse, produit les figures et les tables. Un coup de Latex, et l'article entier est recompilé. Si on veut à la dernière minute changer quelque chose dans l'analyse, ça prend 2 minutes de tout refaire, y compris les figures (évidemment, si ça change les résultats, il faut réécrire l'article, ce que R ne sait pas encore faire :-) ).
Bah, je ne suis pas sûr qu'il existe une traduction satisfaisante. Pour moi, { et } sont des crochets ou des parenthèses en forme d'accolades, mais ce ne sont pas des accolades à proprement parler (une accolade sert à accoler des trucs sur plusieurs lignes).
En plus, en maths classiques, les crochets ont souvent une sémantique de parenthèses, comme dans x(x+y[x+2]), par exemple, du coup, je n'ai pas de problème à les appeler "parenthèses carrées", ou quelque chose comme ça.
mais il y a beaucoup de situations ou le "for" est incontournable.
Mouais, en fait, le "for" de R est un "foreach", c'est dans ce contexte qu'il peut être pratique (je conviens que "proscrire" était trop fort). Mais dans les faits, il est quand même difficile de trouver des cas où il est incontournable. Personnellement, je m'en sers souvent quand il n'y a pas de problème de performance, car ça reste très lisible. Il n'y a qu'une situation où je n'arrive pas à m'en passer (et où je ne pense pas qu'on puisse optimiser), c'est quelque chose comme:
x <-0for(i in 1:100)
x <- do.something(i,x)
pour quelqu'un qui débute et qui a des bases dans des langage plus conventionnels, elles permettent de faire ces 1ere armes, puis de les remplacer progressivement quand elles ne sont pas nécessaires.
Ah oui, clairement. On peut coder à la C en R, puis progressivement progresser dans les idiomes propres au langage. Ceci dit, je trouve qu'on manque beaucoup de ressources sur "comment faire ci ou ça proprement en R". Comme il n'y a pas de style conventionnel en R et que la plupart des utilisateurs sont des bricoleurs (pas péjoratif), il est très difficile de savoir si on fait les choses correctement ou pas, et ça ralentit pas mal la progression. Sans compter que l'interpréteur est peut-être un peu trop sympa.
[^] # Re: Mais garde l'info pour toi!
Posté par arnaudus . En réponse au journal L'immobilier, c'était mieux avant !. Évalué à 2.
C'est justement ça la clé : en effet, pour louer des logements agréables et changer souvent, il faut être aisé, et avoir de gros revenus.
D'ailleurs, il y a une catégorie qui n'est pas présente dans le calcul, c'est le combo revenus modestes / gros apport (> 20%). Impossible de louer aussi bien qu'on achète dans une situation comme celle-là.
[^] # Re: Mais garde l'info pour toi!
Posté par arnaudus . En réponse au journal L'immobilier, c'était mieux avant !. Évalué à 2.
Tu fais à peu près ce que tu veux si tu remets en état. Le problème c'est que les frais de déco et d'entretient sont normalement à la charge du propriétaire, et qu'il manque donc deux fois les coûts de déco dans le calcul de la rentabilité (faire la déco alors que ça n'est pas dans tes charges, et remettre en état au moment du départ).
# Mais garde l'info pour toi!
Posté par arnaudus . En réponse au journal L'immobilier, c'était mieux avant !. Évalué à 9.
Il y a un truc qui me taraude… Si tu penses, contre la majorité des gens qui selon toi est stupide et/ou mal informée, qu'il est plus confortable et plus rentable de vivre en tant que locataire qu'en tant que propriétaire… pourquoi ne gardes-tu pas l'information pour toi et ne laisses-tu pas les gens faire ce qu'ils veulent?
En effet, si c'était vrai, la part du locatif augmenterait : tout le monde vendrait pour louer, ce qui créerait de la concurrence sur le marché locatif, et mécaniquement, l'augmentation des loyers. Le mec qui a la bonne stratégie dans une situation d'offre/demande, par définition, il ne la dévoile jamais, et il fait tout pour rester le seul à en profiter!
Sur le fond, je pense qu'il faut être soit idiot, soit économiste pour croire que les deux situations sont socialement et psychologiquement comparables. Une résidence principale n'est pas un placement, pour la simple raison qu'on y vit, et que son état et son statut contribue au bonheur individuel. Être propriétaire, c'est comme avoir les droits root sur sa bécane. C'est peut-être plus rentable de ramener le soir le portable de sa boîte plutôt que d'en acheter un à soi, mais tu n'as pas le droit de faire apt-get install cheminee ou apt-get remove tapisserie-old. Vivre en situation d'inconfort perpétuel, de passer sa vie à demander à l'admin si c'est possible d'installer ci ou ça, d'attendre 3 jours pour relancer un service planté, tout ça pour gagner un peu d'argent, ça existe, et ça a un nom : ça s'appelle l'avarice.
Alors moi j'ai un super-truc à vous faire partager, avec une anayse financière sérieuse pour prouver mes dires : il est plus rentable de payer une prostituée plutôt qu'une partenaire permanente. Vous pouvez changer quand vous voulez, quand elle vieillit vous en prenez une autre, elle veut toujours bien coucher avec vous, et vous aurez vos week-ends de libres au lieu d'aller voir le vieux oncle gâteux. Vous préférez vous bouchez les oreilles pour ne pas entendre ma vérité, bande de gros nazes! Ma vie est donc bien meilleure que la vôtre!
[^] # Re: un inconvénient des templates
Posté par arnaudus . En réponse au journal Visiteurs en C++. Évalué à 2.
C'est exactement ce que je disais à la fin de mon commentaire. Ceci dit, je pense qu'il reste une tendance à surutiliser le C++ dans des domaines où il n'est pas vraiment adapté—typiquement, clients "lourds" pour bureau, interfaces graphiques, etc. Une partie significative des petits jeux débiles livrés avec Gnome par exemple sont en C ou en C++, et je pense que c'est pareil sur toutes les plateformes.
[^] # Re: un inconvénient des templates
Posté par arnaudus . En réponse au journal Visiteurs en C++. Évalué à 0.
Bah, autant dire que le C++ est imbittable, ce qui est probablement vrai. Ça fait quelques années que j'ai tendance à utiliser systématiquement des langages de haut niveau, et quand je vois des trucs comme ça, c'est clair que je n'ai aucune envie d'y retourner :-)
Mais bon, il y a plus imbittable que le code C++: les erreurs retournées par le compilateur, avec un petit bonus quand la STL est impliquée et qu'il faut scroller dans le terminal pour retrouver le début de la dernière erreur…
Après, imbittable ne veut pas dire inutile. En plus, la "bittabilité" est culturelle, le chinois est probablement aussi imbittable pour un européen que le français l'est pour un Chinois.
[^] # Re: Utilisation
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Sortie de R version 3.0.0. Évalué à 2.
Seulement si on ne sait pas coder en R. C'est sûr que si ton code est truffé de boucles for et de fonctions récursives, tu peux aller te faire un café avant d'avoir tes résultats, mais il faut un minimum connaitre les paradigmes de chaque langage pour être efficace.
[^] # Re: Peur de son ombre?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Des webcams ouvertes. Évalué à 3.
Que ça ne soit pas agréable, c'est clair. Ce qui fait peur, c'est le potentiel du système. Mais quelle est la différence avec une vague technophobie conservatrice, du genre "c'était mieux avant"? Avant, un flic devait planquer 24/24 pour suivre un type suspect. Maintenant, le flic peut suivre 50 types suspects d'un coup. Ça a un nom, ça s'appelle un gain de productivité. C'est équivalent aux robots dans les usines d'assemblage automobile.
Alors oui, on pourrait vouloir que la police et la justice soient des administrations à part qui n'ont pas le droit de chercher des gains de productivité : une base de données d'empreintes digitales, par exemple, est aussi liberticide qu'un fichier ADN, ou que le fichier des condamnations passées. Les informations collectées par la DCRI pourraient très bien être manuscrites et ne pas être croisées avec les fichiers de police. Mais voila, il y a quand même des arguments à la fois budgétaires et administratifs pour admettre que l'efficacité des services de l'État dépend de l'informatisation des données et du traitement automatisé de toutes les informations reçues par la police, la justice, et le renseignement. En tant que citoyen, on est tous doublement confrontés à ce problème : à la fois à la présence des caméras, mais aussi au manque d'efficacité des services de l'État.
Le jour où tu auras besoin que la police fasse une enquête pour telle ou telle raison, tu ne vas pas aller dire aux flics de ne pas utiliser les images de surveillance : ça fait partie des outils disponibles pour la police et la justice, ce n'est pas un outil magique, mais le fait qu'il existe et surtout que sa généralisation est inéluctable rend toute lutte complètement stupide. Le vrai combat, c'est celui qui consiste à encadrer les croisements des données : assermentation des agents autorisés, enregistrement de toutes les consultations, besoin de l'autorisation du juge pour interroger la base, etc. On pourrait par exemple imaginer un système fermé où les caméras publiques tournent, enregistrent, mais ne sont consultables que de manière centralisée et seulement dans un cadre légal bien défini. Si la démocratie était mise en danger par l'évolution technologique, c'est qu'elle ne serait pas bien solide.
# Peur de son ombre?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Des webcams ouvertes. Évalué à 2.
Il y a un truc qui me semble de plus en plus clair : la question n'est plus du tout de lutter contre les caméras, mais c'est plutôt de comprendre comment on peut vivre avec. En effet, l'évolution de la technologie et des mentalités fait que, respectivement, c'est complètement impossible, et en plus personne ne comprendrait quelles sont les raisons qui peuvent bien motiver une telle lutte.
Ce qu'il faut comprendre, c'est que, quelque part, ça a toujours existé. Les cams s'appelaient des "yeux", les cartes sd "la mémoire", et les réseaux sociaux, "radio moquette". On voyait le voisin qui sortait de chez sa maitresse en douce, et patati patata, en deux jours tout le village était au courant.
Par ailleurs, la filature dans l'espace public n'est pas illégale : combien de femmes volages ou de petits escrocs se sont pait pincer par des photos venant de détectives privés? À partir du moment où on sort de chez soi, les autres peuvent nous voir, nous filmer, et nous photographier. La vie privée dans l'espace public n'est pas du tout la même chose que la vie privée dans l'espace privé.
En gros, quelqu'un d'assez motivé pour s'intéresser à la vie privée de quelqu'un via un réseau de caméras et en croisant les infos avec d'autres sources de données pourra toujours le faire, et souvent plus facilement, par une surveillance réelle. On sait à quelle heure vous sortez de chez vous grâce à la cam publique? Certes, mais tout le monde peut le savoir aussi, en se planquant dans une voiture. On pourrait même vous suivre! Bref, ça ne change rien. On change de médium, mais absolument pas de degré dans la violation potentielle de la vie privée. La prolifération des données doit d'ailleurs rendre la tâche particulièrement difficile, on a vraiment un effet aiguille / botte de foin. Je me demande si, finalement, les "défenseurs de la vie privée" ne regardent pas un peu trop la télé, et ne s'inquièteraient pas pour des risques potentiels qui n'ont pas d'existence réelle.
[^] # Re: Parce que
Posté par arnaudus . En réponse au journal Une tablette avec RJ45 ?. Évalué à 3.
Laisse tomber. Je ne comprends pas pourquoi tu t'acharnes à discuter avec des mal-comprenants. Dans la vraie vie, il n'oserait jamais prendre les gens pour des cons comme ça. Il pense que derrière un écran, c'est légitime.
[^] # Re: Parce que
Posté par arnaudus . En réponse au journal Une tablette avec RJ45 ?. Évalué à 6.
L'électrosensitivité est une maladie psychosomatique. C'est une maladie réelle : les patients atteints de troubles psychosomatiques souffrent pour de vrai! Mais elle n'est pas liée aux ondes électromagnétique, elle est liée à la peur irrationnelle des ondes électromagnétiques.
Pour guérir l'agoraphobie, on ne décrète pas l'interdiction des foules. Je ne vois pas pourquoi ça ne serait pas pareil pour l'électrosensibilité. Sans compter que ce débat idiot fait peur aux gens qui n'ont pas le bagage technique pour lire la littérature spécialisée.
[^] # Re: Parce que
Posté par arnaudus . En réponse au journal Une tablette avec RJ45 ?. Évalué à 3.
Je crois que tu ne comprends pas : il cherche une preuve de l'absence d'effet. On a beau lui dire que c'est stupide et qu'il se cache derrière un raisonnement pseudoscientifique pour justifier ses angoisses irrationnelles, ce n'est pas ça qui va le faire changer d'avis.
Clairement, la charge de la preuve est sur ceux qui prétendent que les "ondes" sont nocives.
Donc, voila l'état de l'art scientifique : rien, ou très peu d'effets détectés. Personne ne dit qu'il n'y a pas d'effets du tout, ou que les effets n'apparaissent pas après 40 ans d'utilisation, mais en tout état de cause, selon les connaissances scientifiques actuelles, la conclusion la plus parcimonieuse est que les effets sont mineurs, voire inexistants. Les gens qui prétendent le contraire doivent apporter des preuves (ou alors, ils assument d'être des guignols).
[^] # Re: Parce que
Posté par arnaudus . En réponse au journal Une tablette avec RJ45 ?. Évalué à 4.
Euh, tu sais réellement ce qu'est une onde électromagnétique? Non, parce que j'ai du mal à comprendre le raisonnement. Le plus simple serait de donner l'intervalle de longueur d'ondes qui définit ta vision des "ondes"…
[^] # Re: Parce que
Posté par arnaudus . En réponse au journal Une tablette avec RJ45 ?. Évalué à 5.
C'est un chouilla plus complexe. Pour avoir un gros doute, il faut une conjonction de facteurs : des données préliminaires qui suggèrent quelque chose (genre, une augmentation du taux de cancer en parallèle de l'utilisation d'une technologie) ; il faut aussi avoir une idée des mécanismes en jeu, ainsi que l'existence d'un produit proche dont les dangers sont avérés (les fumées d'échappement à rapprocher du tabac, un médicament A à rapprocher d'un médicament B, etc). Il faut aussi que les bénéfices ne soient pas considérés comme intrinsèquement supérieurs à n'importe quel effet secondaire (est-ce que l'utilisation d'un défibrilateur est mise en doute?).
Un exemple typique de ce qui ne devrait pas être alarmant pour la santé : les OGM. Pas de données préliminaires (les animaux d'élevage bouffent de l'OGM toute leur vie, les éleveurs le sauraient si tout le monde claquait prématurément), pas de mécanismes suggérés (de l'ADN, il y en a déja plein, dont à part un effet toxique de la protéine en elle-même…), et pas d'exemple de technologie proche problématique (la sélection variétale n'est pas particulièrement dangereuse, l'hybridation entre espèces proches non plus…).
Bref, dans un monde aux ressources limitées, on ne peut pas étudier en détail toutes les technologies. On ne peut que focaliser que sur quelques unes d'entre elles qui sont potentiellement problématiques, quitte à faire des erreurs (c'est d'ailleurs comme ça qu'on apprend). Si on mettait un moratoire sur tout ce qui sortait de l'industrie, on finirait par bloquer l'innovation sans aucune raison.
[^] # Re: Parce que
Posté par arnaudus . En réponse au journal Une tablette avec RJ45 ?. Évalué à 2.
Oui, c'est clair, j'ai exagéré. Je ne voulais pas dire que le WEP était sûr, je voulais réagir contre l'idée que si tu mets une clé WEP, tous les voisins vont passer par chez toi. Craquer une clé WEP demande du matos, de la chance, de la volonté ; c'est un truc pour amateur éclairé. Il serait d'ailleurs assez intéressant de mettre une clé WEP sur un accès wiki et de vérifier à quelle fréquence la clé est craquée dans une zone urbaine "normale". Intuitivement, je dirais "pas très souvent", et surtout, de manière occasionnelle seulement (un geek de passage dans un hôtel voisin où le wifi est payant, etc). Mais je demande à voir.
[^] # Re: Parce que
Posté par arnaudus . En réponse au journal Une tablette avec RJ45 ?. Évalué à 3.
En théorie. Parce qu'en pratique, je n'ai jamais réussi à collecter assez de paquets.
Idem: chiche.
En gros, tu dis que le FBI ou la CIA peut casser ton réseau si c'est nécessaire. Bah oui, mais franchement, ils peuvent aussi écouter tes conversations téléphoniques, te suivre 24/24, savoir ce que tu fais à chaque minute de ta vie en y mettant les moyens humains et technologiques qui vont bien.
Par contre, dire que tu n'as pas le wifi parce que c'est une technologie fragile, c'est hyper-débile. Si tu es parano, tu changes ton mot de passe toutes les semaines, tu y mets des chiffres et des caractères spéciaux, et tu surveilles ton traffic quand tu ne l'utilises pas. Si quelqu'un arrive quand même à craquer ton réseau, c'est qu'il a aussi mis 50 mini-caméras dans toutes les pièces de ton appart, et qu'il écoute ton trafic chez ton fournisseur d'accès, parce que c'est 100 fois plus facile.
[^] # Re: Parce que
Posté par arnaudus . En réponse au journal Une tablette avec RJ45 ?. Évalué à 10.
C'est normal (et plutôt sain) d'être méfiant. On peut être méfiant et rationnel, par exemple, on sait que les pesticides sont dangereux et on peut très bien prétendre qu'il est préférable de manger "bio". On peut aussi remettre en question le rapport bénéfice-risques de certains vaccins.
Le problème, c'est quand la méfiance devient maladive, et se mélange avec la technophobie. Par exemple, on sait que les téléphones portables ne sont pas des tueurs en série : si effet sur la santé il y a, il est trop faible ou trop décalé dans le temps pour être mesuré par les études existantes. Ça veut dire qu'il faut plus d'études bien sûr, et qu'il serait mieux de connaitre les effets à long terme avec exactitude, mais en attendant, en tout état de cause, il n'y a aucune raison de supprimer les antennes-relais.
Je commence à en avoir assez du discours débile sur "X a des effets sur la santé" : la pilule, le téléphone, le vaccin contre la grippe, le wifi, le verre de pif chez la femme enceinte… Évidemment que X a un effet, tout ce qu'on mange, qu'on respire, qu'on touche ; toutes les technologies et tous les éléments naturels influencent d'une manière ou d'une autre la biochimie de l'organisme. Ce qu'on veut savoir, c'est quel effet, et si le risque est disproportionné par rapport aux avantages. Avec les discours manichéens et les principes de précaution qui n'ont aucune signification scientifique, on infantilise les citoyens et on les enferme dans une logique quasi-religieuse : ça c'est le Bien, ça c'est le Mal. Zut à la fin, les Cro-Magnon vivaient 20 ans en moyenne, si on tape les 80 à l'heure actuelle, c'est grâce aux médicaments, grâce aux vaccins, grâce à la technologie, grâce aux rayons X des radios et à la radiothérapie, grâce aux transports rapides, grâce aux matériaux qui permettent de construire des maisons isolées et chauffées… la nature, c'est les prédateurs, les parasites, les maladies, la mortalité infantile, les blessures mal soignées, le froid, la faim, l'ignorance, les guerres avec les voisins. Le cro-Magnon, il aurait certainement aimé avoir un smartphone avec wifi pour savoir comment on fait du feu et comment on soigne une fracture, et je pense qu'il préfèrerait largement les lasagnes au cheval plutôt que les racines de chicorée bio.
[^] # Re: Parce que
Posté par arnaudus . En réponse au journal Une tablette avec RJ45 ?. Évalué à 3.
Je trouve justement que c'est un bon argument : on a une technologie qui a des avantages, et on y associe un risque supposé, voire imaginaire. La question de l'exposition au risque est légitime, puisque si on y est exposé même si on n'utilise pas la technologie, il y a moins de raisons de la boycotter.
Ceci dit, appliquer un raisonnement rationnel à une peur irrationnelle est en pratique impossible. Si les gens qui avaient peur des ondes avaient la moindre idée des principes physiques en jeu, ils n'auraient plus peur des ondes. Là où ça ne va plus, c'est quand on cède à leurs névroses pour éviter le conflit, puisque ça revient à privilégier les croyances aux faits.
[^] # Re: Rigolo
Posté par arnaudus . En réponse au journal Administrateur Wikipédia sous pression de la DCRI. Évalué à 4. Dernière modification le 08 avril 2013 à 11:46.
De toutes manières, le rasoir d'Hanlon (ou le nom qu'on veut bien lui donner) ne postule absolument pas que le monde est angélique. Par exemple, le rasoir d'Hanlon ne permet pas de trancher à l'avance sur si oui ou non les taxis chinois sont munis de micros. L'application du principe se fait a posteriori, quand on a deux hypothèses pour expliquer une observation : soit les gens en cause sont incompétents, soit ils sont super-machiavéliques et ils ont tout calculé, y compris le fait qu'on les prenne pour des andouilles. Et dans ce genre de cas, le rasoir tranche : la deuxième hypothèse doit être rejetée, à moins bien sûr que des faits la soutiennent. Dans le cas présent, aucun fait ne soutient la possibilité d'une DGRI machiavélique : l'objectif semblait d'être depuis le début de ne pas ébruiter une erreur faite il y a des années sur l'autorisation d'un reportage télé dans une zone militaire sensible. Une série d'incompétences sur plusieurs années a entrainé la mise en lumière des informations qui justement n'auraient pas dû être divulguées. Je ne vois pas par quel raisonnement tordu on peut soutenir, vu l'état des faits, l'hypothèse du plan machiavélique.
[^] # Re: Rigolo
Posté par arnaudus . En réponse au journal Administrateur Wikipédia sous pression de la DCRI. Évalué à 6.
rasoir d'Hanlon: « Ne jamais attribuer à la malveillance ce que la stupidité suffit à expliquer. » Ça se vérifie très bien dans les faits, il n'y a que dans les livres et les séries TV où les gens échafaudent des plans à étages multiples.
[^] # Re: grammar nazi
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Sortie de R version 3.0.0. Évalué à 2.
Il y a un lien quelques milliers de pixels plus haut dans la discussion : http://linuxfr.org/nodes/97618/comments/1442509 .
[^] # Re: Utilisation
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Sortie de R version 3.0.0. Évalué à 3.
Bah, si c'est une vraie question, je dirais 1) les milliers de paquets contribués, et 2) R c'est R tout court, pas R + machin + truc + bidule. Dans le cœur de R, tu as les fonctions graphiques, les analyses statistiques courantes (régressions linéaires, ACP, anova…), les nombres aléatoires, etc.
Après, c'est évident qu'avec des bibliothèques, on peut faire de l'algèbre linéaire en C ou créer des PDF en perl. L'avantage d'utiliser un outil conçu pour une tâche principale est la simplicité de prise en main, et l'efficacité. Si je veux savoir à quoi ressemble la courbe y=x log(x+1), j'ouvre un terminal, je tape "R", puis :
Après, je connais plus R que python, et j'imagine qu'il y a beaucoup de situations où il n'est pas nécessaire d'apprendre un nouveau langage quand on sait déja faire avec ce qu'on a.
En tout cas, R est à mon avis un excellent outil pédagogique pour débuter la programmation.
[^] # Re: Avocat du Diable ?
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Sortie de R version 3.0.0. Évalué à 2.
Apparemment, R a quelques fonctions "fonctionnelles" dans la syntaxe de base :
J'avoue que je ne sais pas m'en servir et qu'elles pourraient très bien correspondre au besoin exprimé plus haut.
[^] # Re: grammar nazi
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Sortie de R version 3.0.0. Évalué à 6.
Je ne connais pas scilab, donc c'est difficile de faire une comparaison :-) Apparemment, scilab est dans l'esprit proche de matlab, qui est un concurrent "officiel" de R. J'ai l'impression que matlab/scilab sont un peu plus orientés "calcul numérique", mais j'imagine qu'on peut faire avec l'un ce qu'on fait avec l'autre.
Par exemple, R n'est probablement pas le meilleur choix pour du calcul numérique intensif. Par contre, il existe de nombreuses bibliothèques qui permettent d'interfacer R avec des outils adaptés, comme ADMB, ou Jags (pour des trucs Bayesiens). Personnellement, je me sers de R comme d'une boite à outils multifonctions : calculatrice scientifique, shell, manipulation de données, manipulation de fichiers, production de graphiques, production de tables en Latex, simulations stochastiques, et outil de scriptage générique. Évidemment, on peut toujours trouver plus adapté ; par exemple, pour convertir un format de fichier dans un autre format, mieux vaudrait utiliser perl, pour appeler une série d'exécutables externes, mieux vaut utiliser bash, etc. Mais l'utilisation d'un seul langage est quand même pratique.
En tout cas, je trouve R magique pour la production scientifique. Avec un seul script, je lis les données brutes, les analyse, produit les figures et les tables. Un coup de Latex, et l'article entier est recompilé. Si on veut à la dernière minute changer quelque chose dans l'analyse, ça prend 2 minutes de tout refaire, y compris les figures (évidemment, si ça change les résultats, il faut réécrire l'article, ce que R ne sait pas encore faire :-) ).
[^] # Re: grammar nazi
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Sortie de R version 3.0.0. Évalué à -1.
Bah, je ne suis pas sûr qu'il existe une traduction satisfaisante. Pour moi, { et } sont des crochets ou des parenthèses en forme d'accolades, mais ce ne sont pas des accolades à proprement parler (une accolade sert à accoler des trucs sur plusieurs lignes).
En plus, en maths classiques, les crochets ont souvent une sémantique de parenthèses, comme dans x(x+y[x+2]), par exemple, du coup, je n'ai pas de problème à les appeler "parenthèses carrées", ou quelque chose comme ça.
[^] # Re: Avocat du Diable ?
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Sortie de R version 3.0.0. Évalué à 3.
Mouais, en fait, le "for" de R est un "foreach", c'est dans ce contexte qu'il peut être pratique (je conviens que "proscrire" était trop fort). Mais dans les faits, il est quand même difficile de trouver des cas où il est incontournable. Personnellement, je m'en sers souvent quand il n'y a pas de problème de performance, car ça reste très lisible. Il n'y a qu'une situation où je n'arrive pas à m'en passer (et où je ne pense pas qu'on puisse optimiser), c'est quelque chose comme:
Ah oui, clairement. On peut coder à la C en R, puis progressivement progresser dans les idiomes propres au langage. Ceci dit, je trouve qu'on manque beaucoup de ressources sur "comment faire ci ou ça proprement en R". Comme il n'y a pas de style conventionnel en R et que la plupart des utilisateurs sont des bricoleurs (pas péjoratif), il est très difficile de savoir si on fait les choses correctement ou pas, et ça ralentit pas mal la progression. Sans compter que l'interpréteur est peut-être un peu trop sympa.