arnaudus a écrit 4653 commentaires

  • [^] # Re: Légalité

    Posté par  . En réponse à la dépêche Connaissez-vous les bitcoins ?. Évalué à 3.

    On en a parlé au dessus, aucune monnaie n'est émise (pas de billets ni pièces).
  • [^] # Re: Beaucoup de bruit pour peu de bitcoins

    Posté par  . En réponse à la dépêche Connaissez-vous les bitcoins ?. Évalué à 4.

    cf les problèmes avec les SELs en France.

    Moi je dirais "cf la difficulté qu'a l'État français à trouver quelque chose contre les SEL". On voit bien que les attaques visent à récupérer les impôts, et pas du tout sur l'existence d'une monnaie d'échange officieuse, qui est tout à fait légale (ce qui est illégal c'est d'émettre des pièces et des billets apparemment). Et pour cause, si ma monnaie d'échange est la patate, l'État ne peut pas interdire les patates, pas plus que les billets de Monopoly, et ne peut empêcher qui que ce soit de payer un bien ou un service en billets de Monopoly. L'État veut juste empocher les impôts et la TVA qui correspondent aux biens et aux services échangés, ce qui est un vrai casse-tête. Pour les services, apparemment, la seule attaque possible est le travail clandestin. Si je fais travailler quelqu'un sans le payer, c'est illégal. Si je le paye et je ne le déclare pas, c'est illégal aussi. Donc dans tous les cas, il faut déclarer l'équivalent en euros du service rendu ; on ne paye pas le service en euros mais on paye les impots correspondant à cette transaction. Pour le troc lui-même, il faut payer la TVA sur les biens échangés. La conversion entre les "piafs", "graines", ou "bitcoins" et les euros est coton, et visiblement le casse-tête judiciaire est bien du côté des pouvoirs publics, et pas forcément des SEL.

    Bref, on sent bien la frustration de l'État à ne pas pouvoir intervenir facilement dans de tels cas et l'angoisse un peu floue quant à ce qui se passerait si de tels systèmes se généralisaient, mais en tout cas, jusqu'à preuve du contraire, les SEL ne sont pas illégaux ni les systèmes monétaires officieux.
  • [^] # Re: Dividende universel

    Posté par  . En réponse à la dépêche Connaissez-vous les bitcoins ?. Évalué à 4.

    je m'interroge sur la pertinence d'un modèle sur lequel les hommes s'estimeraient en droit à percevoir quelque chose de la part de ses congénères sans autre justification que sa seule existence.

    Il me semble hallucinant que tu te poses une telle question, tellement elle me semble absurde. Bien sûr que tu es en droit de t'attendre à percevoir quelque chose de tes congénères. La redistribution des richesses n'est qu'une version améliorée des contraintes morales et légales qui t'obligent à venir en aide à quelqu'un qui pisse le sang ou qui crève la soif.
  • [^] # Re: Beaucoup de bruit pour peu de bitcoins

    Posté par  . En réponse à la dépêche Connaissez-vous les bitcoins ?. Évalué à -1.

    Je ne vois vraiment pas ce qui t'empêcherait de faire un système pyramidal sur une monnaie sans valeur. C'est un peu comme si tu disais que les règles du Monopoly étaient illégales.

    Quoi qu'il en soit le système n'est pas du tout pyramidal. Un système pyramidal est un système où l'argent apporté par les entrants sert à rémunérer les anciens. Pour les bitcoins, une telle rémunération directe n'existe pas. Le système mis en place serait un peu équivalent à un marchant de légumes qui vend son premier kilo de tomates à un euro, son deuxième à deux euros, etc. jusqu'à epuisement du stock. Les entrants peuvent dégager un bénéfice (leurs bitcoins prennent de la valeur et ils peuvent les revendre plus cher qu'ils ne les ont acheté), mais ces bénéfices sont de même nature que toute spéculation basée sur la rareté.

    Je ne sais pas comment les lois des différents pays gèrent le problème des monnaies non-officielles, mais je doute que ça soit aussi simple que "c'est illégal dans pas mal de jurisdictions". À ma connaissance, le troc est parfaitement légal. Les transactions en nature doivent évidemment être comptabilisées en monnaie officielle pour des raisons fiscales, mais ne sont pas illégales. Ainsi, si une entreprise paye ses employés moitié euros moitié bitcoins, ça doit revenir à peu de choses près à un salaire moitié euros, moitié nature (hébergement, nourriture, etc).

    Bien que le système financier tente de se verrouiller pour se protéger, il n'en demeure pas moins que les individus sont libres d'échanger des biens avec qui ils veulent selon les modalités qu'ils veulent, à partir du moment où tout le monde est d'accord.
  • [^] # Re: Wikibuster

    Posté par  . En réponse à la dépêche Wikipédia : un million d'articles en français. Évalué à 0.

    Oui, un truc mou et rose entre les oreilles.
  • [^] # Re: Wikibuster

    Posté par  . En réponse à la dépêche Wikipédia : un million d'articles en français. Évalué à 0.

    Merci pour la minute Paco Rabanne, vous oubliez aussi les météorites qui vont tomber sur les serveurs et le noyautage des élites par des Wikipédiens néocommunistes. Le fait que les gens qui n'aiment pas Wikipédia soient comme vous me conforte dans la solidité du projet, et le bien-fondé des bannissements; vous n'êtes définitivement pas fait pour participer à Wikipédia.
  • [^] # Re: En parlant de Wikipedia, voir aussi Citizendium

    Posté par  . En réponse à la dépêche Wikipédia : un million d'articles en français. Évalué à 4.

    Ça sent le réchauffé Citizendium. En gros, c'est un projet parrallèle un peu mort-né lancé par Larry Sanger, qui s'était engueulé avec Jimbo Wales. On ne sait pas trop quelle dose de conflit éditorial vs conflit personnel il y avait là-dedans, mais l'idée générale c'est quand même que ce projet devait dans une certaine mesure entrer en compétition avec Wikipédia. Je pense que Sanger, comme beaucoup de gens, est allergique au mode de fonctionnement de Wikipédia parce qu'il pense que les contributeurs devraient être traités différenmment en fonction de leur qualification. Mais le système mis en place (une sorte de peer review avec montrage de patte blanche à l'entrée) ne fonctionne pas vraiment, ça ne correspond pas à la flexibilité qui fait le succès de Wikipédia.

    Dans tous les cas, les deux projets sont sous des licences compatibles, et il reste possible d'importer les articles de l'un à l'autre, ce qui après tout n'est pas si mal.
  • [^] # Re: Wikibuster

    Posté par  . En réponse à la dépêche Wikipédia : un million d'articles en français. Évalué à 0.

    Chacun est libre de raconter et de publier ce qu'il veut. Plus pertinent aurait été un lien vers le blog d'Alithia, qui tente de créer un tel «contre-pouvoir» depuis de nombreuses années. Ces sites sont utiles, ils cristallisent les critiques (et le plus souvent la haine ou les névroses) des contributeurs déçus ou bannis de Wikipédia, libérant le projet principal. Ils ont donc une utilité sociale, bien que leur contenu soit totalement inintéressant ("Wikipédia suinte l'idéologie post communiste", etc).

    À noter que ce genre d'«écrits» ne sont pas l'apanage des bloggueurs et d'Internet. Des gens comme Pierre Assouline ou Guillaume Lecointre (que j'estime par ailleurs) se sont aussi laissé entrainer dans de tels pamphlets. Ça me fait un peu penser aux «intellectuels» du XIXe qui s'étaient élevés contre la construction de la Tour Eiffel, l'histoire leur réserve cette petite place anecdotique de ceux qui, pour de bonnes ou de mauvaises raisons, n'ont pas su attraper le train en marche et sont restés sur le quai.
  • [^] # Re: Vive la France !

    Posté par  . En réponse à la dépêche Un portable Linux pour tous les lycéens Réunionnais. Évalué à 2.

    Non non, je confirme, j'ai aussi oublié un mot de passe BIOS sur un portable et ça n'a rien à avoir avec une carte mère standard, le mot de passe est dans une mémoire flash et il n'y a pas de mot de passe constructeur, il faut aller dessouder une puce et la remplacer ou en lire le contenu.
  • [^] # Re: Tatouage ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Un portable Linux pour tous les lycéens Réunionnais. Évalué à 6.

    Bah, la machine ne t'appartient pas, je ne vois pas de quel droit tu peux prétendre à une quelconque liberté...

    Par contre, apparemment, le mot de passe du BIOS sera le même que le mot de passe root de toutes les machines. Ah ah ah ah, je ne donne pas deux semaines avant que les lycéens ne le connaissent tous.
  • [^] # Re: Traduction

    Posté par  . En réponse à la dépêche Brevets logiciels Oracle/Google : est-ce enfin la guerre nucléaire ?. Évalué à 2.

    Bah non c'est pas du latin. L'online etymology dictionary donne l'italien «portafoglio», et le wiktionnaire le donne relié au français «portefeuille». Mais en tout cas c'est bien de l'anglais, et l'utiliser en français est bien un anglicisme.
  • [^] # Re: Traduction

    Posté par  . En réponse à la dépêche Brevets logiciels Oracle/Google : est-ce enfin la guerre nucléaire ?. Évalué à 6.

    Peut-être que dans ta company, c'est in de speaker franglais, mais de là à dire qu'on n'est pas connected quand on ne jargonne pas du langage marketting...
  • [^] # Re: Neutralité du Net

    Posté par  . En réponse à la dépêche Revue de presse de l'April pour la semaine 31 de l'année 2010. Évalué à 6.

    Tu viens de découvrir la république ! ;-)

    Non, la démocratie plutôt. L'idée de représentation est inhérente à la démocratie.

    Il y a un point où la représentation est critique (mais on a tendance à l'oublier), c'est pour pallier son propre manque de compétences. Il vaut mieux déléguer une personne de confiance compétente pour prendre les décisions techniques , plutot que de prendre ses propres décisions basées sur une compréhension incomplète du problème. C'est un défaut essentiel des systèmes à démocratie directe.

    Un autre point important de la représentativité est le secret d'État. C'est une bonne chose qu'un certain nombre d'informations ne sont pas publiques, mais sont connues d'un faible nombre de presonnes amenées à prendre des décisions importantes. On pense tout de suite aux problèmes stratégiques, militaires et diplomatiques, mais on pourrait aussi citer tous les cas où la nature du "jeu" change quand on joue cartes sur table (appels d'offre, transferts technologiques...). De fait, il est donc indispensable d'avoir des représentants de confiance.

    Le défaut des démocraties est qu'il semble impossible de choisir des représentants compétents et dignes de confiance, d'une part parce que le simple accès au statut potentiel de candidat à une élection constitue un biais démentiel vers les personnalités égoïstes et manipulatrices, et d'autre part parce que même quand on arrive à avoir des candidats compétents et honnêtes, ils ne sont pas élus car l'honnêteté, le réalisme et l'intelligence sont des désavantages dans le jeu politique.

    Un système de démocratie directe semble intéressant deux minutes, mais ses défauts submergent ses maigres qualités. Bien souvent, les désicions politiques se résument à faire un choix entre quelque chose qui est bon pour la société, et quelque chose qui est bon pour soi. Les hommes politiques prennent des décisions qui sont bonnes pour eux, mais si on leur demandait leur avis en permanence, les citoyens prendraient des décisions qui seraient bonnes pour eux aussi. Dans tous les cas, la société pâtit du système, et si on avait une alternative crédible, ça se saurait...
  • [^] # Re: Homo Sapiens

    Posté par  . En réponse à la dépêche Du non-respect des brevets par les plantes et les animaux. Évalué à 4.

    Je n'ai pas compris la remarque. Quand on ajoute le nom de la sous-espèce (sapiens sapiens) c'est pour la distinguer d'une autre sous-espèce, Homo sapiens neanderthalensis. Or, la plupart des paléontologues, à ma connaissance, reconnaissent le statut d'espèce à notre cousin Néanderthalien, ce qui rend la dénomination "sapiens sapiens" archaïque. Voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Homo_sapiens_sapiens par exemple. Du coup lapin compris la blague :-)
  • [^] # Re: Relativisation

    Posté par  . En réponse à la dépêche Les résultats du LHC sous licence Creative Commons. Évalué à 2.

    La classification des revues existe déja, basée principalement sur l'impact factor. Il existe évidemment des différences entre les taux d'acceptation des revues et la nouveauté des résultats présentés, ça ne fait aucun doute et c'est très sain. Je trouve ça bien que dans certaines disciplines les conférences sont aussi classées de cette manière (ce n'est pas le cas dans mon domaine, où l'évaluation de la qualité des confs repose sur l'expérience de chacun).

    Mais dans tous les cas, que ça soit pour les papiers ou pour les confs, il existe une limite en "dur", c'est celle du peer review. Il est en principe impossible d'accéder à de tels médias de diffusion de ses travaux sans qu'un comité de lecture constitué par des pairs n'accepte le travail soumis, une sorte de validation binaire sur la crédibilité du travail, l'intérêt de la question posée et la rigueur de la méthodologie. C'est cette limite qui fait que normalement, même dans les journaux très "bof bof", on est assuré de trouver des choses validées par la communauté. Or, cette limite a été brisée par certains journaux OpenAccess, qui ne rejettent plus et qui ont allégé très fortement le processus de review (pas de deuxième lecture, revues rapides demandées en quelques jours, décision éditoriale opaque...). La faille a déja été exploitée, par exemple par les courants créationnistes ou par des allumés de toute sorte.
  • # Relativisation

    Posté par  . En réponse à la dépêche Les résultats du LHC sous licence Creative Commons. Évalué à 4.

    Bon, je me sens globalement obligé de tempérer le ton optimiste de la news.

    Je suis moi-même convaincu de l'intéret du modèle de publication libre. La raison principale à mes yeux n'est pas économique, mais éthique; quand la recherche publique est financée par les impôts, il est normal que n'importe quel citoyen ait un libre accès à cette production scientifique.

    Maintenant, je trouve que la présentation du business des éditeurs de journaux scientifique est biaisée, car dénuée de fondement historique. Historiquement, les articles scientifiques étaient publiées par des sociétés scientifiques, sortes d'associations groupant les grosses têtes d'une discipline particulière. C'est donc tout naturellement que pour publier un travail, on envoyait son manuscrit à de telles sociétés, qui géraient sa publication. Les universités étaient en général capables de diffuser ces revues à prix coutant, c'est à dire que les chercheurs du monde entier ne payaient que les frais liés à l'édition d'un journal papier. Tout le monde était à peu près content du système, mais le monde a changé. Les universités sont de moins en moins des institutions à but non lucratif, et elles se sont aperçues qu'elles perdaient beaucoup d'argent avec cette activité qui se trouvait être un peu à la limite de ses missions. Les droits d'édition des revues scientifiques ont peu à peu été vendus à des entreprises spécialisées dans l'édition scientifique, qui ont rationnalisé la production. La transition s'est faite en douceur, et ce n'est que récemment que des gens cupides se sont aperçus qu'on pouvait faire beaucoup d'argent gräce à ce procédé, avant ça, la plupart des boites d'édition faisaient un travail relativement honnëte et proposaient les journaux scientifiques à un prix raisonnable compte tenu des faibles tirages.

    Mais il faut être bien naïf pour croire que les publications OpenAccess sont la solution à tous nos ennuis. En règle générale, ces publications ne sont pas éditées par des associations, mais bien par des entreprises, qui sont au moins aussi peu scrupuleuses que les consœurs (ce sont d'ailleurs parfois les mêmes, ou des filiales de ces dernières). Le business de l'OpenAccess est en plein essort, et ses conséquences sont assez inquiétantes:

    * Avant, le problème était que les labos pauvres avaient du mal à accéder aux publications. Maintenant le problème est que ces labos peuvent lire, mais ne peuvent plus publier. C'est un peu le choix entre la peste et le choléra.
    * L'émergence de centaines de nouvelles publications OpenAccess a ravagé la structure traditionnelle des journaux à comité de lecture ; il y a maintenant tellement de journaux disponibles qu'il est très invraisemblable de voir un travail même mauvais ne pas être publié dans une revue à l'impact factor raisonnable, et les travaux publiés se retrouvent dispersés, ainsi que les compétences des comités de lecture et des editorial boards. Il n'existe plus de journaux présentant des listes impressionnantes de sommités comme éditeurs, et les journaux traditionnels se retrouvent en compétition avec de multiples clones dont l'avenir est incertain; la qualité moyenne des travaux publiés s'en ressent.
    * Le modèle "Pay per Publish" au lieu du "Pay per View" amène avec lui une tentation extrêmement perverse, celle de lier les rentrées d'argent de l'éditeur au nombre d'articles publiés, et pas à leur qualité comme c'était le cas précédemment. De fait, le taux d'acceptation de certaines revues est extrêmement élevé, le peer review est tout relatif, et la qualité générale de la production scientifique s'en ressent. Il suffit de voir que la publications des articles "rebuts", rejetés par les autres journaux, est utilisé comme fond de commerce par certains journaux, comme PLoS One. Oyez Oyez chercheurs, nous publions contre monnaie sonnante et trébuchante tout manuscrit impubliable! L'appel est irrésistible, et le commerce est florissant. Il faut se rentre à l'évidence, l'OpenAccess va relativiser le peer review, en le faisant passer d'une variable binaire (cet article a été considéré comme acceptable par la communauté) à une variable quantitative (cet article a été publié dans tel journal, qui est connu pour ses critères assez laxistes / très sévères). Accessoirement, la qualité de la typographie et de la mise en page est souvent deficiente dans ces journaux, où le texte n'est parfois même pas relu par un correcteur professionnel. J'ai à plusieurs reprises été extrêmement déçu du rendu déplorable du PDF publié.

    La transition d'un modèle de publication fermé vers un modèle ouvert est probablement un progrès, et semble de toutes manières inévitable. Mais ces deux modèles viennent chacun avec leurs défauts et leurs tentations, et mon expérience me porte à croire que les perversités du système OpenAccess peuvent être redoutables, car en plus de saigner (d'une manière différente) les budgets des universités, ils risquent grandement d'affecter la qualité de la production scientifique si le monde académique n'est pas capable de s'organiser pour trouver d'autres manières de réguler et d'évaluer le flux continuel de publications scientifiques.
  • [^] # Re: Oiseau de Tonnerre

    Posté par  . En réponse à la dépêche Thunderbird 3.1 est sorti. Évalué à 10.

    OK, Thunderbird a merdé une fois avec un de tes fichiers de mail il y a plus de 10 ans. Tu ne penses pas que le bug a peut-être été corrigé depuis? Tu associes gros fichier <-> pertes de données <-> Thunderbird, une sorte de gros gloubiboulga ancré sur une expérience malheureuse il y a des années.

    Les gestionnaires de bases de données fonctionnent également avec des fichiers gigantesques, et pourtant ils sont en général considérés comme extrêmement fiables. L'association entre gros fichiers et carnage assuré est donc fallacieuse.
  • [^] # Re: Questions inutiles...

    Posté par  . En réponse au message [Offre d'emploi] Administrateur système et réseau. Évalué à 5.

    On vit vraiment dans un monde bizarre... Voila une offre d'emploi qui semble tout ce qu'il y a de plus honnête, et 100% libre, apparemment philosophiquement parfaite. Et il semble que pour une grande majorité, c'est trop beau pour être vrai : ça doit être sous-payé, délocalisé en Roumanie, etc. Du coup, la réception semble presque hostile :-)
  • # Rassurant.

    Posté par  . En réponse au message Je vous propose un regard différent sur ce merveilleux systèmes qu'est Linux. Évalué à 10.

    Finalement, c'est vrai, ça serait tout à fait possible que quelqu'un de compétent et d'intelligent produise une vraie approche critique, techniquement impeccable et correctement argumentée. Mais non. À chaque fois que ça arrive, on tombe sur l'ado boutonneux masochiste de service, le Jean-Claude Convenant du PC, le gars qui pense qu'il est un utilisateur avancé parce qu'il sait afficher du texte en rouge avec Turbo Pascal. Moi je trouve que c'est une indication plutôt positive, non?
  • # Les ennemis de mes ennemis...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Les oubliés du traité anti-contrefaçon ACTA. Évalué à 2.

    ... pour le coup, ne sont pas vraiment mes amis. Franchement, si l'Inde et la Chine s'opposent à ce traité, ça n'est certainement pas pour garantir les libertés individuelles et laisser vivre le logiciel et la culture libre.
  • [^] # Re: Intérêt ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Sortie de Longene 0.3.0. Évalué à 2.

    En tout cas, tu peux pas copyrighter l'idée d'intégrer le navigateur Internet, ça a déja été fait :-)

    Tiens, non, sans dec, il y aurait vraiment un gain de performance si on compilait tout en un espèce de gros binaire?
  • # Mes CD Debian..;

    Posté par  . En réponse à la dépêche Ikarios n'est plus. Évalué à 4.

    J'avais commandé les 7 CD d'une Debian complete, et des autocollants pingoinsmanchots... Bon, ça doit faire plus de 10 ans, mais ça rappelle des souvenirs! Tant pis, c'est la vie!
  • [^] # Re: Façon de copier

    Posté par  . En réponse à la dépêche Évolution culturelle : conquérir en copiant. Évalué à 4.

    À ce niveau là, l'informatique possédait un bel équilibre : on pouvait prendre les idées des autres mais le code était protégé, ce qui nécessite un réel travail d'adaptation d'une solution générale à un problème particulier. C'était probablement un bon compromis entre la protection de l'innovation et le partage des connaissances.

    La tendance depuis quelques années à protéger non seulement les protocoles de communication entre logiciels (formats de fichers, de flux, etc) mais aussi l'intrusion des brevets logiciels qui protègent les idées cassent ce bel équilibre. Ou plutôt le monnaye, puisqu'il est toujours possible de copier, mais il faut payer.

    Les gens qui prennent de telles décisions ne sont pas forcément stupides. Ils vivent dans un monde à part, fait de chiffres et de relations. Ils n'ont pas le temps de lire, de parler avec des gens intéressants et cultivés, de se poser des questions sur les projets de société, sur l'évolution de la connaissance. Mais les responsables, ce n'est pas forcément eux, c'est surtout nous, qui laisons nos nations au contrôle de tels individus.
  • [^] # Re: Demandons à Stallman

    Posté par  . En réponse au message [Licences] code source libre sans compilateur libre.... Évalué à 4.

    Ouais, enfin on dit habituellement que le libre est plus sûr car il y a moyen de vérifier que le binaire correspond bien au code. Dans cette optique, ce qui est important ça serait qu'il existe un compilo, libre ou pas, pour vérifier ça (à moins de supposer que c'est le compilo qui peut insérer des backdoors, auquel cas il faut que le compilo soit libre aussi).

    Il semble donc que techniquement un tel soft entrerait dans la définition du logiciel libre, mais qu'en pratique il n'en possède pas les propriétés. Imaginons que Microsoft fournisse le «code» de Windows dans un langage que personne ne connait (genre àç%£**§%), on a le langage, on a le binaire, et on a le binaire du «compilateur» fourni par Microsoft, qui sort un "error syntax" dès qu'on modifie le fichier d'entrée. Est-ce qu'un tel truc est libre? On ne peut même pas avoir la preuve que le compilateur en question utilise d'une manière ou d'une autre le source founi en entrée! Si c'est libre selon la définition officielle, alors il y a un bug dans la définition.
  • [^] # Re: IA

    Posté par  . En réponse à la dépêche Publication de la version 1.8 de Battle For Wesnoth. Évalué à 2.

    Ce qui est génial avec Wesnoth c'est que des gamers «expérimentés» se plaignent souvent du niveau de difficulté, alors que le jeu est quand même presque facile en mode débutant, et très largement faisable en mode normal. Le truc, c'est que la stratégie optimale est très différente de jeux qui paraissent similaires, à cause de l'utilisation intensive du générateur de nombres aléatoires. Toutes les décisions à Wesnoth doivent prendre en compte non seulement l'espérance de gain, mais aussi sa variance, et une maximisation mathématique de l'espérance des coups conduit fatalement à une défaire sanglante et amère. Ça ajoute une profondeur fascinante à la stratégie du jeu, il suffit de jouer contre des bons joueurs pour se rendre compte que gagner à Wesnoth ne doit rien au hasard, tout est affaire de construction d'abres de probabilités et de planification en fonction du résultat du générateur de nombres aléatoires : le meilleur à Wesnoth est celui qui a prévu comment réagir aux évènements improbables, le mauvais est celui qui blame le RNG au lieu de se blamer lui-même.

    Pour les critiques sur le graphisme, je les trouve quand même assez injustes; ça reviendrait à dire que le jeu d'échecs n'est pas intéressant parce que les pièces sont stylisées. La jouabilité et la clarté du jeu me semblent bien plus importants que la présence de petits bonhommes en 3D.