benoar a écrit 4229 commentaires

  • [^] # Re: Hypocrite toi-même !

    Posté par  . En réponse au journal L'hypocrisie du refus des « boîtes noires » à l'époque des GAFA. Évalué à 2.

    Je n'ai absolument rien compris à cette phrase.

    Ce que je veux dire, c'est que les gens qui me disent « mais Google va rester raisonnable, et se limiter au strict nécessaire » se sentent un peu obligés de le dire pour se rassurer, mais doivent savoir au fond qu'il y a peut-être un « mais », et qu'avec tous ces services offerts gratuitement, il y a sûrement anguille sous roche, mais qu'on préfère fermer les yeux.

    Là, tu (ré)expliques pourquoi l’État voudrait récupérer un max d'info sur moi. Pas en quoi le fait de refuser qu'il le fasse serait hypocrite.

    Parce que tu n'as pas compris en quoi stratégiquement/politiquement les États se sentent en danger face à des boîtes comme Google/FB. Tu peux essayer de refuser, mais là c'est le pouvoir de l'État qui est en train de lui passer entre les doigts, et il va essayer par son autorité sur ce qu'il peut régir de récupérer ce pouvoir. En gros : tu es en train de donner beaucoup de pouvoir à des entités privées extra-étatiques, et bien l'État va essayer d'en reprendre une partie, que tu le veuilles ou non ; c'est hypocrite de refuser dans le sens où tu dois bien deviner un peu ce qu'il se trame.

    Au passage, le morceau de phrase "Google est en train de bouffer toutes les autres formes de pouvoir" est risible.

    C'était peut-être un petit peu exagéré, mais ça n'est pas loin selon moi : Google est en train de devenir le point d'entrée de tous les savoirs. Si tu ne te rends pas compte du pouvoir que ça apporte…

    Tu m'y encourages en me disant que c'est hypocrite ? Drole de facon d'encourager les gens…

    Je t'encourages mais en t'expliquant que la voie que tu choisis (garder Google mais combattre les lois à la con du gouvernement) n'est pas la bonne. Je le dis peut-être pas très gentiment, mais j'ai toujours du mal à ne pas être direct.

  • [^] # Re: C'est pire ailleurs

    Posté par  . En réponse au journal L'hypocrisie du refus des « boîtes noires » à l'époque des GAFA. Évalué à 4.

    Si : le but pour les utilisateurs etait d'accéder au service. J'ai pas le temps de relire les conditions d'utilisation, mais j'imagine que ce qu'ils font sur l'etude de la progression des maladies est couvert par ces CGU.

    « Accéder au service »… les gens ont voulu rechercher une information, c'est tout. Beaucoup de monde met même des choses très personnelles dans la barre de recherche de Google, en pensant que c'est « privé ». Je suis sûr que beaucoup de monde en dit plus à Google qu'à son médecin, son partenaire, ses parents…

    Pour les CGU, c'est ici : http://www.google.com/intl/fr/policies/privacy/

    Ce qu'ils peuvent en faire :

    Les données que nous collectons nous permettent de fournir, gérer, protéger et améliorer nos services, d'en développer de nouveaux

    … en gros, tout et n'importe quoi.

    Non, Google ne sont pas des "gentils". Ils ne sont pas des "méchants" non plus : ils font juste du business.

    Tiens, on revient sur le « tout se vaut » libéral/libertarien. Ceci est un point de vue très particulier, et ne peut être amené comme une « vérité absolue » dans le débat.

    Et ils ne sont pas fou : ils ne feront pas ce qui risque de déclencher un retrait massif des utilisateurs.

    Ça c'est toujours l'argument absolu qui fait qu'on ne peut rien rétorquer. Ils ne sont pas fous : ils feront tout pour abuser comme ils peuvent de leurs utilisateurs tant qu'ils ne s'en rendent pas trop compte. Aussi, l'utilisateur est conscient d'une partie des abus, mais l'accepte parce qu'il sait qu'il « abuse » un peu d'un service gratuit, et sait bien que c'est pour une raison qu'il ne paye rien directement (parce qu'on abuse de sa vie privée). Ce genre « d'arrangement » qui n'est pas réellement un contrat est nocif pour la société, et devrait être interdit. Le fait que beaucoup de monde l'accepte n'est pas un signe que ça devrait être légalisé. C'est la négation du droit à la vie privée, l'acceptation de relation de domination inacceptables dans une démocratie.

    Ah, maintenant, pour ne pas être d'accord à 100% avec toi, il faut être de mauvaise foi…

    Ce que je ne disais « pas », c'était la partie sur les 100%, pas sur le fait d'être d'accord : si tu admets un problème dans le business-model des exploiteurs de vie privée, même si tu continues de les utiliser, je reconnaîtrait au moins ta lucidité même si tu me permettras de te juger légèrement schizophrène. Je ne demande pas à ce que tu sois 100% d'accord. Mais oui, si tu t'obstines à trouver que Google/FB a majoritairement raison, je ne peux que désapprouver.

  • # Formulation étrange

    Posté par  . En réponse à la dépêche Petite histoire du Bourne Shell. Évalué à 2.

    Aucun langage ne peut résoudre tous les problèmes du monde de la programmation, ainsi, il en reste au point où vous le conservez simple et raisonnablement élégant, ou alors vous continuez sans cesse à ajouter des trucs.

    J'ai eu du mal à comprendre cette phrase : j'ai du avoir recours à la version anglaise pour comprendre. On pourrait dire :

    Aucun langage ne peut résoudre tous les problèmes du monde de la programmation, ainsi, soit il en reste au point où vous le conservez simple et raisonnablement élégant, soit vous continuez sans cesse à ajouter des trucs.

    En tous cas très bon article, merci.

  • [^] # Re: C'est pire ailleurs

    Posté par  . En réponse au journal L'hypocrisie du refus des « boîtes noires » à l'époque des GAFA. Évalué à 3.

    Il est amusant que tu parles de mettre à part la vision manichéene, pour y replonger immediatement…

    Comme je vois dans la suite de ton commentaire, tu as le même problème…

    Oui, les technologies ont des bons et des mauvais côtés, mais dire qu'elles sont toutes « ni bonnes ni mauvaises » c'est une vision certaine ; ça n'est pas être « neutre ». C'est ce que font croire les américains du style libertarien (je les cite car ce sont les rois de ce genre de sophisme) : on ne doit pas juger une technologie, il faut être neutre vis à vis d'elle, etc, appliqué à à peu près tout.

    Dire ça, c'est appliquer une vision libertarienne (enfin, ça n'est peut-être pas le bon mot exactement, mais si tu as mieux dis moi) : pourquoi pas, mais perso, c'est un point de vue, et un point de vue avec lequel je ne suis pas d'accord. Ceux qui se présentent comme « neutres » en disant ça et utilisent ce genre d'argument pour empêcher de juger certaines technologies me font chier.

    Note que j'ai bien dit « certaines » : on peut décider collectivement qu'il ne faut pas juger telle techno, mais plutôt ces utilisations, car globalement on estime qu'elle fait plus de bien que de mal. On condamnera (à différents degrés) ses « mauvaises » utilisations, mais on ne condamnera pas son utilisation à priori.

    Par contre, on sera beaucoup plus sévère à l'égard d'autres, comme les armes à feu. Il n'y aura que quelques exceptions pour leur utilisation. C'est juger une technologie, c'est ne pas être neutre, mais c'est une décision de notre société.

    On les autorise, jusqu'a une certaine taille. Hop, en gagnant 1 centimètre, ils passent de "bon" à "mauvais". Pas de nuance.

    Et ta solution est…? Moi ça me semble un compromis pas trop mal.

    D'ou vient ce "donc" ? Le législateur aurait le pouvoir de définir ce qui est bon et ce qui est mauvais ? Avant le 20ème siècle, les drogues étaient bonnes, puis elles sont devenues mauvaises, et pour certaines sont en train de redevenir bonnes dans certains pays ?

    Le législateur se prononce sur un paquet de choses. La terminologie « bon / mauvais » n'est peut-être pas tout à fait la bonne. Mais oui, il se permet, et les choses qu'on accepte évoluent également avec le temps. C'est clair que pour les drogues, il y a vraiment des lois merdiques parfois, mais il ne tient qu'à nous de le changer.

  • [^] # Re: C'est pire ailleurs

    Posté par  . En réponse au journal L'hypocrisie du refus des « boîtes noires » à l'époque des GAFA. Évalué à 4.

    Il n'a fait qu'utiliser des données que les gens donnaient volontairement. Ils ne sont pas entrés chez eux pour aller voir s'ils étaient malades, ils n'ont pas corrompu les médecins pour avoir accès aux dossiers médicaux, rien.

    Les gens ont donné ces informations dans un but, que tu ne peux pas vraiment connaître, mais ça n'était pas explicitement pour un « sondage » voire pour une détection des maladies. Bientôt, ils fourniront cette donnée à ton assureur, ça t'irait ? Ah oui, à ce moment-là ça n'est plus anonyme, mais vu que cette donnée existe et est liée à ton nom pour tous les gens loggés (un gros paquet), est-ce que tu crois qu'elle résistera longtemps aux « attaques » visant à son appropriation ? Ça n'est pas comme si Google était gentil et ferait tout pour la protéger : il l'exploite lui-même (je pense qu'ils ont en interne par exemple des stats de maladie par origine, etc, qui sont interdites publiquement) pour faire de l'argent, avec des données qu'il ne communique pas publiquement, tu crois que d'autres acteurs ne vont pas vouloir les utiliser ? Quitte à faire du chantage à ces utilisations internes pour appuyer leur point ? (bien sûr cet tractations ne devraient pas arriver à l'oreille du public)

    Les gens qui ne sont pas contre à 100% sont des gens qui se bloquent et qui refusent de réflechir ? Je m'attendais à mieux de ta part.

    Je n'ai pas dit ça. Mais je les comprends un peu : tu as basé une partie de ta vie sur ces services, qui te sont maintenant indispensables, et on te dit qu'il sont maintenant mauvais ; forcément, une partie de toi va se sentir obligée d'être de mauvaise foi et d'utiliser ce genre d'argument. C'est humain. Mais c'est mauvais : il aurait fallu qu'à la base tu ne dépendes pas de ce service. Mais toute la société te pousse à ça ! Alors tu arrêtes de réfléchir et tu dis « OK ». C'est la difficulté de la bipolarité : il est quand même difficile d'être seulement « un peu bipolaire ».

    Ah ? Numero de sécurité sociale, c'est pas exactement ca ?

    Pas vraiment. Pour l'historique : http://fr.wikipedia.org/wiki/Numéro_de_sécurité_sociale_en_France
    Il est parfois abusé aujourd'hui, mais la limitation de l'exploitation d'identifiants personnels pour faire tout est n'importe quoi est la règle (normalement) en France, conformément à loi informatique et liberté de 1978.

  • [^] # Re: Faux

    Posté par  . En réponse au journal parait que ca manque de troll. Évalué à -7.

    Le but était de clarifier que MS ne forçait pas les constructeurs à empêcher le boot d'autres OS car vu l'auteur et sa tournure de phrase c'est malheureusement nécessaire.

    Que c'est généreux de ta part de nous signifier cette possibilité qui permettra de redorer le blason de cette pauvre petite entreprise, qui dans son immense mansuétude t'autorise à ne pas obliger tes clients à se taper obligatoirement leurs soft, sous réserves de connaissances suffisantes. Vous êtes trop généreux mon maître.

    Tu es comme les petites frappes de la mafia : pas assez méchant pour qu'on t'en veuille, vu que tu n'es qu'un pion, mais tu es quand même aussi répugnant.

  • [^] # Re: Faux

    Posté par  . En réponse au journal parait que ca manque de troll. Évalué à 10.

    C'est censé nous rassurer ? Depuis le début ça va de pire en pire. S'amuser à nous sortir ça pour faire semblant de nous rassurer, c'est du gros gros foutage de gueule.

  • [^] # Re: C'est pire ailleurs

    Posté par  . En réponse au journal L'hypocrisie du refus des « boîtes noires » à l'époque des GAFA. Évalué à 3.

    Google arrive à prédire des épidémies de grippe plusieurs jours avant les systèmes traditionnel de santé vigilance. (https://www.google.org/flutrends/) Je trouve ça intéressant (et dans ce cas les infos peuvent être anonymisé). Tu peux gagner des informations précieuse sans forcément tomber dans la pire dictature.

    Oui, c'est intéressant, mais si ça nécessite de violer la vie privée des gens, non, je préfère m'en passer. C'est comme ça qu'on se retrouve dans des situations de « blocage » où on n'arrive même plus à faire appel à la capacité de réflexion des gens : « mais c'est si pratique ! ». Oui, c'est clair, et en France, juste avant la CNIL, on se disait que ça serait vachement plus pratique d'avoir un numéro unique d'identification pour tous les citoyens : les déclarations seraient vachement simplifiées, etc. Mais on a refusé parce qu'on a estimé que ça serait trop dangereux.

    Tout dépend comment cela est fait, par qui et dans quel but. Le qui étant le plus important (le but et le comment découlant souvent du qui).

    Effectivement, le débat est là. Et donc, je dis : concentrer les données personnelles des gens à un endroit contrôlé par une entité, forcément ça va amener les gouvernements à vouloir l'utiliser pour faire de la surveillance. En fait, non, c'est même pire que ça : c'est déjà de la surveillance inacceptable par une entité privée, mais les gens s'en foutent parce que « c'est si pratique » ! Je ne vais pas ressortir le dictons sur ceux qui veulent bien abandonner un peu de liberté pour un peu plus de practicité…

    En tous cas, pour moi, ça n'est pas « moins grave » si c'est FB ou Google. Ça revient au même pour moi. Et le but, bah, ça va être dur de garder des choses qui donnent tant de pouvoir dans un but vertueux. Un autre paramètre très important pour moi est le comment : est-ce que c'est conçu de manière à limiter les abus. Si ça n'est pas d'origine prévu pour ça, et que ça laisse la possibilité, c'est mauvais.

    Après on fait un calcul de risque par rapport et on estime que le risque d'une arme est plus élevé que le risque d'un couteau et donc on en contrôle leur accès (permis d'arme).

    Non, le « calcul du risque » c'est une vision libertarienne qui est une réécriture de comment ça s'est passé en France. Aux US, qui sont très libéraux et adeptes du calcul du risque, ils ont décidé que ça valait le coup.

    Qui estime qu'internet fait plutôt le bien ? A part quelques personnes convaincu que c'est la troisième évolution majeur de l'humanité après l'écriture et l'imprimerie, y a malheureusement beaucoup de personne qu'y le voit internet d'un mauvais oeil (Un repaire de pedo-nazi-terroriste-pirate incontrôlé).

    Oui enfin quand-même, va dire aux gens ce qu'ils feraient sans, je pense qu'une bonne partie te dira que ça leur apporte du positif dans leurs vies. Oui, une autre bonne partie (pas forcément exclue de l'autre) veut qu'on contrôle beaucoup plus Internet, mais je ne pense pas que la majorité veuille une surveillance telle qu'elle est proposée dans cette loi.

    En passant, je viens de lire encore un très bon article sur InternetActu à propos du pouvoir qu'apporte la connaissance des données personnelles : http://internetactu.blog.lemonde.fr/2015/03/20/demain-comment-saurons-nous-comment-on-nous-manipule/ C'est sur le livre de Bruce Schneier, qui est encore une fois en plein dans le vrai.

  • [^] # Re: Hypocrite toi-même !

    Posté par  . En réponse au journal L'hypocrisie du refus des « boîtes noires » à l'époque des GAFA. Évalué à 3.

    Je ne vois pas en quoi. Je suis utilisateur de Gmail, donc j'accepte que Google récupère des infos sur moi, les vende, les utilise, etc… Mais cet accord se limite aux informations que je veux bien donner à Google.

    Ça c'est ce que dit le contrat. Ce que je dis c'est sur ce qu'il se passera forcément au final dans ce style d'accord déséquilibré, car tu te fais bouffer par Google sans t'en rendre compte (ce qui peut t'excuser un peu), mais je me disais que tout le monde l'avait peut-être quand même dans un coin de sa tête, d'où la qualification d'hypocrite. En fait, si tu n'es pas hypocrite, tu es drôlement (et dangereusement) naïf.

    Je ne vois pas pourquoi refuser que quelqu'un d'autre récupère d'autres informations sur moi serait hypocrite. Surtout que là, j'ai rien en échange.

    Parce que c'est trop beau pour que quiconque d'un peu puissant le laisse passer : Google est en train de bouffer toutes les autres formes de pouvoir, et ceux-ci ne vont pas se laisser faire. Ils voudront donc des capacités équivalentes. Ça n'est pas en disant « je ne le veux pas » sur un bout de papier que tu pourras changer cet état de fait. Ou alors tu es drôlement naïf (bis).

    Je ne me rappelle pas d'avoir donné mon accord pour qu'on surveille les lybiens, les syriens ou autres. Dans ta phrase, "on" ne signifie pas "nous", mais "ils".

    Tu as accepté le jeu électoral qui a élu ces personnes. Même si ça n'est pas une responsabilité directe, c'est une certaine responsabilité quand-même.

    Quand ils ont espionné les lybiens, […] syriens, […] tunisiens, […]

    Ah oui, on voit le beau résultat aujourd'hui. Je pense qu'on trouve toujours de l'Amesys (boîte française pour rappel) dans ces pays aujourd'hui.

    Quand mes propres dirigeants veulent m'espionner, laisse moi le droit de me défendre contre eux sans me traiter d'hypocrite. Merci d'avance !

    Mais essaye de te défendre, je t'y encourage ! Je dis juste que si tu espères garder tes avantages du big data tout en arrivant à combattre l'espionnage de masse, je pense que tu te trompes gravement.

    Il y a une différence entre "vouloir" et "s'arroger le droit de".

    Oui, dans la théorie. Dans la pratique, j'essaye de montrer comment c'est irréaliste, vu la manière dont ces systèmes sont architecturés.

    De plus, comme tu l'as dit, les sociétés utilisaient les données qu'on leur a donné volontairement.

    Ça aussi ça mériterait un autre débat, sur la volonté réelle des gens qui participent à des réseaux sociaux.

  • [^] # Re: C'est pire ailleurs

    Posté par  . En réponse au journal L'hypocrisie du refus des « boîtes noires » à l'époque des GAFA. Évalué à 3.

    Non une technologie n'est ni bonne ni mauvaise. On peut faire des choses géniales avec les big data comme de la surveillance de masse. Le problème n'est pas les big data mais à ce qu'on en fait.

    La vision manichéenne libertarienne américaine mise à part, non, le big data appliqué aux données personnelles n'est pas une technologie neutre : mettre toutes les données personnelles de tout le monde dans un endroit pour les exploiter, ça mènera forcément au pire.

    Pour l'analogie, en France, on autorise les couteaux même si ça peut être dangereux car dans l'énorme majorité des cas, les gens les utilisent bien, et qu'on peut difficilement faire un Hiroshima avec un couteau. Par contre, on interdit les armes (qui ne sont pas « ni bonnes, ni mauvaises », donc) car on estime que c'est beaucoup trop facilement utilisé pour faire le mal (oui, je caricature un peu).

    Internet est une technologie qui a été conçue de manière a-centrée, en ayant une bonne répartition des pouvoirs. On peut quand même faire des choses mauvaises avec, mais globalement on estime que ça fait plutôt le bien. Par contre, l'exploitation « intelligente » des données personnelles, massivement, par un nombre réduit d'acteurs, c'est fondamentalement mauvais. Perso, je ne vois que très peu de résultat positif à ça (OK, c'est sûrement car je n'utilise pas les réseaux sociaux, mais je n'ai pas l'impression de manquer beaucoup de choses).

  • [^] # Re: C'est pire ailleurs

    Posté par  . En réponse au journal L'hypocrisie du refus des « boîtes noires » à l'époque des GAFA. Évalué à 5.

    Au vu des commentaires, il y a beaucoup d'incompréhensions. Je commence avec ton commentaire : non, ce que j'ai écrit n'est pas une justification de ce que fait le gouvernement. C'est juste une explication du pourquoi ça arrive, quand on réfléchit un peu aux équilibres politiques en présence. S'imaginer qu'on peut avoir un Facebook gentil et que le gouvernement ne l'exploitera pas, c'est être un gros bisounours : bien sûr que toutes les technologies faites pour concentrer fondamentalement le pouvoir en un point (chez FB) va attirer le pouvoir politique en place. C'est nul, mais c'est une vérité politique à laquelle il est difficile d'échapper quand on étudie un peu l'Histoire.

  • [^] # Re: Pas concerné

    Posté par  . En réponse au journal Linux pas prêt pour le desktop ? Pas grave !. Évalué à 2.

    Et clairement, je ne peux pas opposer LibreOffice à Google Docs. La possibilité de travailler en temps réel à plusieurs est ce qui attire dans ces plateformes. Aussi le fait qu'ils n'ont pas besoin d'aller télécharger et installer un logiciel. Je voudrais pouvoir proposer WebODF par exemple, mais ce genre d'applications Web reste chiant à installer, même pour quelqu'un qui maîtrise un peu l'informatique.

    Ça a toujours été le même problème avec le Libre : si tu essayes de le faire valoir pour des critères autres que sa liberté, on pourra toujours trouver mieux en proprio. Tu n'as aucune chance de favoriser le Logiciel Libre et le respect de la vie privée si tu te mets comme objectif de pouvoir présenter un logiciel aussi bon techniquement que les alternatives proprios.

    Essayer de dire à quelqu'un qu'il aura aussi bien en Libre est un mensonge : il faut être honnête et lui expliquer que ça sera un peu moins bien, mais au moins il sera libre et sa vie privée sera respectée. On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre.

  • # Encore un ATMEL, merde

    Posté par  . En réponse au journal Ming Tea. Évalué à 1.

    Sur les photos, on voit que c'est un ATmega32U4… pourquoi pas un bon petit ARM 32bits, s'il y a ARM qui soutient le projet en plus ? La toolchain et le modèle de programmation seraient tellement plus sympas…

  • [^] # Re: LXC ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Red Hat Enterprise Linux 7.1. Évalué à 2.

    les conteneurs et les VM classiques se gèrent de façon trop différentes pour qu'une couche d'abstraction comme libvirt (orientée gestion de VM classiques)

    Mouai, je ne suis pas convaincu, je pense qu'il n'a pas beaucoup touché à libvirt-lxc pour dire ça.

    Par exemple, tout ce qui concerne la gestion du matériel émulé pour les VM n'a pas lieu d'être pour les conteneurs. Il y aurait donc une grosse partie de l'API et par conséquent de la GUI associée (virt-manager par exemple) qui ne servirait à rien dans le cas des conteneurs.

    Effectivement, et ça s'intègre quand même très bien au modèle libvirt.

    A l'inverse, il y a des choses spécifiques aux conteneurs (comme transférer une interface réseau, ou n'importe quel périphérique de l'hôte) qui n'existeraient pas ou qui seraient spécifiques et inutiles pour les VM.

    Mais qui sont quand même présentent dans libvirt ! (bon, pas directement pour l'interface réseau, mais je ne vois pas de cas où ça a un intérêt vu les possibilités réseau de libvirt)

    Franchement, il y a déjà à peu près tout ce dont il parle dans libvirt-lxc. C'est juste qu'ils veulent se différencier et faire un truc à part, bien intégré à OpenStack (déjà, ça devrait être signe que le NIH point son nez). Il faut lire l'annonce d'Ubuntu pour LXD http://www.ubuntu.com/cloud/tools/lxd pour voir comment ça sent le bullshit à 100 mètres.

    Du coup, même si c'est effectivement plutôt Canonical qui pousse au cul pour LXC/LXD, cet abandon de support par Red Hat ne me fait pas pour autant penser qu'ils se désintéressent de LXC.

    Bah, je ne comprends pas du coup pourquoi ils laissent tomber ça dans RHEL, sachant que je n'ai pas vu de nouvelle upstream du projet libvirt. C'est assez étrange.

  • [^] # Re: LXC ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Red Hat Enterprise Linux 7.1. Évalué à 2.

    Oui, libvirt a son propre « driver », mais d'un point de vue extérieur, il a toujours l'air maintenu dans le projet libvirt. RedHat a-t-il des informations supplémentaires là-dessus ? Vu que libvirt est géré par RH, j'aimerais bien savoir ce qu'il en est de l'avenir de ce driver.

    Je peux comprendre qu'avec Docker ça fasse un peu redondant, mais pour moi c'était une bonne alternative qui a quand même ses différences et ses atouts.

  • [^] # Re: Support deux écrans

    Posté par  . En réponse au message [MATERIEL] Acheter un dual Screen. Évalué à 2.

    Bah ca fait 20% en plus?

    Pour moi ça n'est pas « largement » plus cher à +20%, mais bon, chacun sa définition…

    pourquoi dis tu que ces écran sont bien merdique?

    Écrans TN, déjà, ça va direct à la case poubelle pour moi. N'espère pas les utiliser en vertical non plus. Et ce sont des entrée de gamme.

    Mais bon, pareil, c'est juste mon avis.

  • [^] # Re: Sournoiserie

    Posté par  . En réponse à la dépêche Bitrig, un récent fork d'OpenBSD. Évalué à 5.

    ils ont été recrutés sans pouvoir le dire (interdit par le contrat)

    Franchement, ça me fera toujours halluciner que ce genre de chose soit légale. D'autant plus dans un pays qui se veut le berceau de la liberté d'expression…

  • [^] # Re: Support deux écrans

    Posté par  . En réponse au message [MATERIEL] Acheter un dual Screen. Évalué à 2.

    Puisque pour 2 écrans et un pied on est largement plus chère que ce soit chez rueducommerce, amazon, …

    Heu… en suivant le premier lien, par exemple, on est à 300 € au lieu de 365 € si tu prends les même séparés, ce qui n'est pas « largement » plus cher je trouve.

    Si tu vois du beaucoup plus cher, à mon avis, c'est que tu ne compares pas avec les même écrans. D'un côté, c'est vrai que ceux du pack que tu présente ont l'air bien merdiques. Si tu veux deux bons écrans, tu on auras pour le double je pense.

  • # Et logcheck pour les logs

    Posté par  . En réponse à la dépêche Un peu plus de sécurité sous Linux. Évalué à 9.

    Perso, j'aime bien logcheck qui me fait un rapport quotidien (si besoin) des choses « bizarres » qui arrivent dans les logs. Son inconvénient par contre est qu'il demande de mettre à jour les règles assez régulièrement si on ne veut pas en arriver à ne plus le lire parce qu'il rapporte trop de choses : il faut lui dire d'ignorer les choses qu'on sait bénignes au fur et à mesure.

    Ça n'est pas de la sécurité préventive, mais c'est toujours utile.

  • [^] # Re: Lingua::Romana::Perligata

    Posté par  . En réponse au journal Et vous, à votre avis, pour où commencer une quête pour une chaîne de compilation espérantophone ?. Évalué à 6.

    J'ai beau avoir fait du latin, je comprends que de chique.

    « que de chique » ?! Faut qu'il retourne à l'école l'gadjo ! http://fr.wiktionary.org/wiki/que_tchi

  • # Un peu comme mr ?

    Posté par  . En réponse au journal Gérer son espace de travail git avec "gws". Évalué à 2.

    Je n'utilise pas, mais ça ressemble beaucoup à mr : http://myrepos.branchable.com/

  • # En version plus légère

    Posté par  . En réponse à la dépêche Écrire son système d'exploitation - Partie 1 : préparer le terrain. Évalué à 2.

    Je connais encore mal le domaine, mais il me semble que des OS pour STM32 (ou autre micro-contrôleur), on en trouve à la pelle¹… Le tiens a-t-il quelque-chose de spécial en dehors de ce qui existe déjà ? Ou c'est juste pour s'amuser ?

    En passant, je mets un référence vers un « OS » un peu différent, basé également sur un STM32F103, qui ne gère que l'ordonnancement de threads et c'est tout : Chopstx https://gitorious.org/chopstx/
    Il a été écrit pour le projet GnuK http://www.fsij.org/gnuk/, qui utilisait auparavant ChibiOS/RT http://www.chibios.org/, un truc un peu plus lourd. Je le trouve intéressant car il n'essaye pas de réinventer une couche d'abstraction.

    1 : http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_real-time_operating_systems

  • [^] # Re: Nuances sur le nettoyage XSLT

    Posté par  . En réponse à la dépêche LibreOffice 4.4 : sous le capot. Évalué à 1.

    Un facteur qui puisse expliquer ce choix: est ce que l'on peut debugguer du XSLT?

    Pas super facilement en effet. Je comprends que ça joue un peu contre lui. Perso, je le fais avec les messages la plupart du temps assez clair de l'interpréteur (xsltproc) et des <xsl:message> placés aux endroits stratégiques. Mais ça n'est clairement pas idéal.

  • [^] # Re: Nuances sur le nettoyage XSLT

    Posté par  . En réponse à la dépêche LibreOffice 4.4 : sous le capot. Évalué à 3.

    En fait le problème que j’avais eu à l’époque avec Xslt, c’est que le découpage fonctionnel est beaucoup moins évident à voir et à faire que dans un langage impératif. Or, le découpage fonctionnel, c’est un des critères principaux de lisibilité.

    C'est le but des templates nommées. Après, c'est vrai qu'en XSLT on privilégie un maximum les templates « matchées », dont le découpage est alors imposé par la structure du document, c'est vrai.

    L’autre gros soucis, c’est qu’il est facile d’avoir des effets de bord globaux sans le faire exprès --> ça, c’est terrible pour la maintenance. À chaque modification de la feuille, tu pries (et en plus, on n’avait pas TUs corrects derrière).

    Mmhh… je n'ai pas vraiment eu le cas, mais je crois imaginer le danger que tu évoques. Ça me paraît quand même d'une probabilité assez faible à moins d'avoir des documents à traiter ayant une structure vraiment casse-gueule. Mais j'avoue ne pas avoir assez de pratique pour savoir si c'est courant ou pas.

    En tous cas, c'est clair qu'avec du XSLT, tu lies pas mal la structure du « code » avec celle du document que tu as à traiter. Ça fait partie de ses forces, dans le sens où sa méthode de parsing devient « claire » quand tu imagines bien la structure du document, mais aussi de ses faiblesses dans le sens où il est difficile de faire quelque-chose d'arbitrairement différent, je pense.

    On retrouve le même genre de choses chez prolog, erlang (je crois), ou dans une certaine mesure les templates c++.

    Whoua, des langages tout aussi populaires que XSLT ! Si c'est ça les alternatives… je vais peut-être rester sur XSLT :-)
    Plus sérieusement par contre, ce que j'évoque c'est le pattern matching + récursion « automatique » façon arbre. Je ne les vois pas trop dans ceux que tu cites (le prolog pour la récursion en arbre, si, mais les autres… bon, je les connais moins aussi).

    C’est très pratique pour certaines choses, très puissant, mais quand on en abuse, c’est facile d’arriver à des choses totalement illisibles.

    Oui enfin XSLT ayant un périmètre d'utilité assez déterminé, je trouve qu'il est plus simple et moins « abusable » que ces langages à tout faire. Je le vois comme une sorte de “Domain Specific Language” pour le traitement d'arbres.

  • [^] # Re: Nuances sur le nettoyage XSLT

    Posté par  . En réponse à la dépêche LibreOffice 4.4 : sous le capot. Évalué à 2.

    LibreOffice a quand même pas mal de tests autour de l'import des doc/docx et ça m'étonnerait que Miklos ait accepté une solution qui introduise des régressions.

    Le code qu'il a enlevé n'a à priori pas introduit de régression, c'est seulement du code qui a été jugé « inutile » parce que les fonctionnalités n'étaient (apparemment) que peu utilisées dans les documents créées par MS Office, ou alors pas implémentées par MS, d'après ce que j'ai compris.