🚲 Tanguy Ortolo a écrit 12425 commentaires

Pfiou, j'en suis venu à bout, mais pas tout seul. Ça a fini par me rappeler des notions d'optimisation linéaire, du coup j'ai été rafraîchir mes connaissances sur le sujet.

Un problème d'optimisation linéaire est défini par :

• une fonction de coût (en fait un vecteur, dont on prend le produit scalaire avec chaque solution possible) ;
• des contraintes d'inégalité sur les variables, individuellement ou collectivement (une matrice et un vecteur borne supérieure) ;
• des contraintes d'égalité collectives sur les variables (une matrice et un vecteur résultat).

Il se trouve que ça colle plutôt bien avec notre problème :

• le coût, qu'on cherche à minimiser, c'est la somme des pressions sur chaque bouton, autrement dit un vecteur dont chaque coordonnée vaut un ;
• les contraintes d'inégalité individuelles, c'est plus grand que zéro et moins grand que le plus petit joltage cible piloté par le bouton considéré ;
• la contrainte d'égalité collective, c'est la matrice de pilotage et les joltages cibles.

Avec scipy.optimize.linprog, ça marche super bien. À un petit détail près : ça sort des résultats qui ne sont pas toujours entiers. Mais ça tombe bien, il a aussi une option pour définir des contraintes d'entièreté pour les variable. Et hop, on a le résultat cherché.

Clairement, j'aurais été incapable de résoudre ça sans recourir à un optimiseur linéaire. Mais je reste satisfait d'avoir d'une part déterminé que ça correspondait à un problème d'optimisation linéaire et d'avoir correctement spécifié tout ça pour l'entrer dans ledit solveur.

Pour ma part, je n'ai même pas considéré les chemins possibles, seulement leur nombre. Le nombre de chemins possibles pour aller de A à B, c'est :

• un seul si A égale B ;
• la somme du nombre de chemins de chaque fils de A à B.

Évidemment, ce genre de truc part en récursion infinie s'il n'existe pas de chemin ou s'il y a une boucle. Mais les données d'entrées sont faites pour éviter cela. :-)

Par ailleurs, ça se cache très bien.

Pour la deuxième partie, ma foi, aucune difficulté supplémentaire, rien de plus à coder ou presque, puisque le nombre de chemins de A à D en passant par B puis C ou par C puis B, c'est simplement la somme de :

• le produit du nombre de chemins de A à B, du nombre de chemins de B à C et du nombre de chemins de C à D ;
• le produit du nombre de chemins de A à C, du nombre de chemins de C à B et du nombre de chemins de B à D.

L'ennui c'est que la matrice en question n'est pas du tout carrée. Autrement dit, il n'y a pas une unique solution. C'est ça qui m'ennuie en fait.

Je ne sais pas pourquoi j'ai pensé tout de suite à l'arithmétique des polynômes. On peut aussi bien voir ça comme un bête espace vectoriel, ce qui n'avance pas plus le schmilblick.

Le jour 10 me fait furieusement penser à de l'arithmétique, et plus précisément à de l'arithmétique des polynômes.

Pour la première partie, on n'a pas besoin de telles considérations. Mais pour la seconde, c'est déjà plus flagrant. On a des boutons dont chacun augmente des coefficients de joltage précis. Ça rappelle des additions de nombres constitués de chiffres illimités sans notion de retenue : c'est précisément ça, l'arithmétique des polynômes.

Après, c'est bien beau, mais ça n'aide pas à résoudre. Si les boutons fournis constituaient une base, on pourrait faire de la factorisation sachant qu'il y aurait un seul résultat possible. Sauf que ça ne constitue justement pas une base. Est-ce qu'on peut faire mieux que tâtonner ? Forcément, sinon on ne pourrait pas finir, mais pour le moment, ça m'échappe. :-)

Pas encore fini de coder la partie 2, mais je pars sur des idées semblables :

• pour chaque position (x, y) mentionnée dans le fichier d'entrée, je considère que les abscisses x et x + 1 seront utiles, et que les ordonnées y et y + 1 seront utiles ;
• je considère également comme utiles les abscisses min(x) - 1 et max(x) + 1 et les ordonnées min(y) - 1 et max(y) + 1.

Le premier point, c'est parce que, dans ma représentation, chaque case du tableau réduit est censée représenter fidèlement tout l’intervalle jusqu'à la case suivante exclue.

Le second point, c'est que peindre l'intérieur d'une courbe fermée par inondation, ce n'est facile qu'à condition de partir d'un point dont on sait qu'il est à l'intérieur, ce que je ne sais pas faire. En revanche, peindre l'extérieur, c'est pareil à deux conditions :

• partir d'un point dont on sait qu'il est à l'extérieur, ce qui est facile si on a agrandi la zone d'au moins une case d'un côté ou d'un autre ;
• que l'extérieur soit connexe, ce qui est garanti si on a étendu la zone de tous les côtés.

Bref, peindre l'intérieur de quelque chose, je ne sais pas faire. Peindre l'extérieur, je sais faire : il faut ajouter une bordure vierge et inonder depuis un point de cette bordure.

Après ça a évidemment de sérieux avantages, notamment le fait de protéger physiquement le port USB-C d'alimentation. Parce que l'alimentation sur USB-C, c'est très polyvalent, mais c'est aussi vachement fragile.

Le système de modules pour choisir les ports disponibles est une très bonne idée (rendue possible par la polyvalence de l'USB-C, youpi !), mais j'ai l'impression que ça vient au prix du nombre de ports. Quatre emplacements, ça fait peu. Une alimentation, un port HDMI, un USB-A, un USB-C, et c'est déjà plein. Si vous voulez un port Ethernet il va falloir faire une croix sur le HDMI, l'USB-A ou l'USB-C…

Si j'avais une suggestion pour eux, ce serait de proposer au moins un module double USB-C avec hub interne. Physiquement, ça devrait rentrer non ?

Dommage, il n'y a pas (encore) de code HTTP correspondant pour rejeter une IA (ce qui serait discriminatoire envers les IA).

Je ne comprends pas cette précision explicite du caractère discriminatoire, dans la mesure où c'est une évidence : il est ici question de traiter différemment les humains et les IA, ce qui est par définition une discrimination.

Est-ce pour suggérer que ce serait mal, dans la mesure où le terme « discrimination » est chargé d'une connotation négative ? (Connotation regrettable à mon avis, dans la mesure où une discrimination peut être justifiée, assumée et tout à fait souhaitable, par exemple lorsqu'il s'agit d'appliquer de tarifs réduits selon des critères particuliers d'âge, de ressources, de situation familiale ou que sais-je encore.)

Intéressant. Mais je doute qu'une redirection même vers un truc énorme change quoi que ce soit : ces machins sont intéressés par du texte. Une redirection, ça ajoute juste une URL à la liste des pages qu'ils connaissent déjà non ?

Est-ce qu'il n'existe pas des projets pour envoyer du contenu bidon spécifiquement destiné à pourrir les LLM par exemple ?

Pour ce genre d'usage, j'utilise Inkscape et pdftk :

1. J'ouvre le PDF avec Inkscape, en convertissant au besoin les fontes en chemins.
2. Je place tout le contenu dans un calque que je verrouille pour ne pas le modifier par erreur.
3. Je crée un calque non verrouillé et j'y renseigne le formulaire.
4. Je supprime le calque d'origine, ne laissant que mon remplissage du formulaire.
5. J'enregistre ça en PDF à côté du formulaire d'origine.
6. pdftk formulaire.pdf multistamp remplissage.pdf output formulaire_rempli.pdf

Par rapport à un enregistrement direct du formulaire rempli avec Inkcape, ça a l'avantage de conserver le formulaire original sans modification, donc avec son texte, ses fontes, tout ce qu'on voudra. Il y a juste un remplissage qui est venu s'y superposer.

À côté de ces trucs propriétaires onéreux, on trouve des chinoiseries à très bas coût.

De faux petits phonographes pour enfant (« phonographe enfant » sur AliExpress) avec des disques qui sont peut-être des étiquettes RFID, ou peut-être opto-codées. Et certaines sont programmables.

Et aussi des lecteurs de cartes opto-codées (« talking flashcard » sur AliExpress) associées à des mots et des cris d'animaux. Rien de programmable là-dedans.

C'est désespérant.

Ça pourrait bien être le lecteur que je cherche !

En fait non : le fabricant s'est rendu compte que quelqu'un avait trouvé comment ça fonctionné et ils n'ont pas apprécié que ça puisse donner à des gens l'idée d'acheter des étiquettes RFID qui ne viennent pas de chez eux. Ils ont réagi en verrouillant un peu le truc. Bref, fabricant hostile au bidouillage, à fuir.

Un autre…

Bookinou

Prix : 80 €
Interface : étiquettes RFID à coller sur des livres
Conception : France visiblement
Fabrication : inconnue, Chine ?
Contenu : 25 histoires
Extensible : avec une application pour Android et iOS

C'est un appareil assez spécifique puisqu'il est conçu pour qu'on s'enregistre en lisant un livre, puis qu'on associe l'enregistrement à une étiquette RFID qu'on colle sur le livre. En approchant le lecteur de l'étiquette, ça lance la lecture correspondante.

Il n'y a pas de communauté de hackeurs comme pour la Fabrique à histoires de Lunii, mais visiblement, le format de stockage est très, très simple : à l'intérieur, une carte SD en FAT, avec un fichier par étiquette, nommé comme l'identifiant RFID <ID>.mp3. De quoi le faire fonctionner avec n'importe quelle étiquette RFID, sur des livres ou des objets.

Ça pourrait bien être le lecteur que je cherche !

• la joyeuse plutôt pour les très petits. Pas de bouton, ça se manipule avec des gestes. Très facile d'ajouter du contenu, on branche en usb et on ajoute des mp3 (au bon bitrate) dans des répertoires. On peut aussi acheter du contenu ou utiliser leurs outils pour s'enregistrer.

Celle-là, je l'avais évacuée vite fait de mes recherches parce que je n'avais pas compris comment on pouvait choisir la piste à écouter avec seulement quelques gestes. Et je n'ai pas trouvé de précisions sur cette interface originale.

• la lunii, on ajoute des contenus (payants, pas donnés) via une appli web mais il existe plein de développements "amateurs" pour ajouter du contenu perso (STUdio notamment). Je crois qu'il existe une app pour smartphone qui permet aussi de s'enregistrer. Ul y a un écran pour identifier les histoires.

Ah, ça c'est intéressant ! J'ai une préférence pour les interfaces RFID, mais clairement, c'est une excellente alternative si je ne trouve pas mieux.

Pour ce qui est de l'âge, 2 ans, c'est peut-être un peu jeune pour manipuler un lecteur MP3. Mais de mon expérience, à 2 ans, les enfants ont du mal à manipuler même une boîte à histoire pour enfant. Après tous les enfants sont différents !

Justement, c'est là que le concept d'étiquette RFID sur des figurines ou sur des cartes est très adapté pour permettre à des enfants de choisir ce qu'ils veulent écouter.

Pour info, mes recherches m'ont permis de découvrir les boîtes à histoire et à musiques suivantes.

La Fabrique à histoire de Lunii

Prix : 70 €
Interface : boutons, pas d'écran
Conception et fabrication : France
Contenu : pré-chargé avec des histoires à choisir en sélectionnant des options (un personnage, un animal, un lieu → ça choisir l'histoire correspondante)
Extensible : en achetant des histoires sur le site du fabricant et en utilisant un logiciel pour Windows, MacOS, GNU/Linux, Android ou iOS

Faba et Faba+

Prix : 50 € (Faba) ou 70 € (Faba+)
Interface : figurines RFID et quelques boutons, pas d'écran
Conception : Italie visiblement
Fabrication : inconnue : Chine ?
Contenu : vendu avec une figurine RFID débloquant¹ trois chansons
Extensible : en achetant des figurines pour débloquer¹ des contenus et en mettant au besoin à jour l'appareil avec un logiciel pour Windows et MacOS (Faba) ou pour Android et iOS (Faba+)

L'éditeur permet d'ajouter des titres perso associés à une figurine spéciale, toujours en utilisant leur logiciel bien sûr.

Timio

Prix : 108 €
Interface : des gros disques en plastique avec des zones tactiles, pas d'écran
Conception : US ?
Fabrication : Chine
Contenu : vendu avec 5 disques débloquant¹ chacun 12 pistes audio
Extensible : en achetant des disques pour débloquer¹ des contenus (l'ensemble des disques disponibles est défini une fois pour toute, rien n'est prévu pour ajouter des contenus qui n'existeraient pas à l'époque de l'achat)

Toniebox

Prix : 120 €
Interface : figurines RFID, pas d'écran
Conception et fabrication : ?
Contenu : vendu avec une figurine débloquant¹ je ne sais combien de pistes
Extensible : en achetant des figurines pour débloquer¹ des contenus et en mettant au besoin à jour l'appareil depuis iOS ou Android

Merlin

Prix : 85 €
Interface : boutons, un tout petit écran qui sert à afficher l'image du titre en lecture
Conception et fabrication : France
Contenu : accès à un énorme catalogue de Radio France et Bayard Jeunesse
Extensible : avec un logiciel pour Andoid ou iOS

Yoto Player

Prix : 100 €
Interface : cartes RFID à insérer, un écran à très gros pixel pour afficher l'image du titre en lecture
Conception : Royaume-Uni il me semble
Fabrication : inconnue, Chine ?
Contenu : une carte pour débloquer du contenu perso à ajouter avec leur logiciel
Extensible : en achetant des cartes et en chargeant du contenu avec un logiciel pour Andoid ou iOS

Kidz Audio Music Box

Prix : 100 €
Interface : boutons, pas d'écran
Conception et fabrication : Allemagne
Contenu : rien
Extensible : charger du contenu sur une clef USB et la mettre dans l'appareil (sous une trappe vissée histoire que l'enfant ne joue pas avec ça)

Hörbert

Prix : 250 €
Interface : boutons, pas d'écran
Conception et fabrication : Allemagne
Contenu : une carte SD avec pas mal de chansons du monde entier, pas spécialement francophone
Extensible : charger ce qu'on veut sur la carte SD

C'est la grande sœur de la Kidz Audio Music Box, clairement.

Note

1. Tous les appareils qui utilisent des figurines ou des cartes RFID pour sélectionner ce qu'on veut lire contiennent déjà ces contenus, et les étiquettes RFID servent à débloquer l'accès à ces contenus.

Non, c'est l'inverse. Des pains au chocolat rassis et des chocolatines fraîches.

Mr Chromebox n'est pas un site de Google, si ?

ils sont loin devant ; ne serait-ce que pour l'adresse IPv6

Sauf qu’ils ont été aidé par la «promesse» d’un responsable qui a dit que si 100 000 personnes lui demandaient, il le ferait (gratuitement)
http://ipv6pourtous.free.fr/accueil/

C'est un non-sens complet. Le directeur technique de Free a, par une promesse, aidé Free à déployer l'IPv6. Euh, ok ?

Si le directeur technique de SFR veut bien aider SFR à déployer des plages IPV6 fixes pour leurs abonnés, je veux bien rester chez eux.

Ou si le directeur technique de Bouygues Télécome, ou d'Orange, veut bien aider son entreprise à faire de même, je veux bien passer chez eux.

FLX1^S ça fait un peu penser à la X-FLR 6 non ?

Les responsables des achats de Google sont mauvais à ce point ? Ou est-ce qu'il n'y a pas de concurrents sérieux à Qualcomm ?

Parce que bon, je me serais attendu à ce que Google exigent des pilotes maintenus, sous peine d'aller voir ailleurs.

L'Identité numérique la Poste, pour tous les auto-entrepreneurs il me semble.

Alors, l'Identité numerdique la Poste ne fonctionne que si elle a été installée à partir de Google Play, ou si elle n'arrive pas à déterminer comment elle a été installée. Et ça vérifie aussi si le système n'est pas rooté, mais se contourne assez bien.

France identité en revanche, je ne sais pas trop ce que ça vérifie mais je n'ai jamais réussi à le faire fonctionner sur mon Fairphone 3+ sous LineageOS rooté.

Donc heureusement que l'Identité numerdique la Poste existe quand même.

Ah, ok, dans ce cas c'est acceptable. La seule expérience que j'en avais faite était sur un ordinateur d'entreprise, donc c'est mon employeur qui avait fait ce choix pour moi.

Quoi qu'il en soit, certaines caractéristiques de BitLocker m'ont toujours fasciné :

• ça porte un nom qui fait vraiment penser à un logiciel de rançonnage, et quand suite à une modification quelconque touchant au démarrage ou aux réglages de la carte mère vous vous retrouvez face à une invite de saisie de clef BitLocker, c'est encore plus flippant ;
• par défaut, ça stocke la clef dans le TPM de façon à pouvoir y accéder au démarrage sans intervention de l'utilisateur : le stockage chiffré qui se déverrouille sans interaction, ça fait rêver, en tout cas ça suggère fortement qu'un attaquant (très bien équipé) pourrait très bien déchiffrer les données ;
• lorsqu'on l'active, je n'ai pas l'impression que ça suggère très fort de stocker la clef en lieu sûr, et si après ça vous touchez à un truc qui affecte le démarrage par exemple, eh bien vous pouvez faire une croix sur vos données.