Le faussoyeur a écrit 217 commentaires

  • [^] # Re: NDA

    Posté par  . En réponse au journal Politique : un documentaire sur les médias en campagne électorale. Évalué à 5.

    Et encore, vu les attaques médiatiques incessantes contre l’égalité de temps de parole ça ne va pas aller en s’arrangeant.

  • [^] # Re: Absolument pas spécifique aux commentateurs politiques, malheureusement...

    Posté par  . En réponse au journal [Humeur] Sondages et éditocrates, une histoire d’amour. Évalué à 1.

    Et pour enfoncer le clou, une démonstration magistrale de ce qu’est une démocratie.

  • [^] # Re: Absolument pas spécifique aux commentateurs politiques, malheureusement...

    Posté par  . En réponse au journal [Humeur] Sondages et éditocrates, une histoire d’amour. Évalué à 3.

  • [^] # Re: ()

    Posté par  . En réponse au journal [présidentielles] 1 million d'électeurs. Évalué à 2.

    Individu et société ne sont pas antagoniques. Il n’y a pas à choisir entre l’un et l’autre. Un individu libre est un individu qui est au contraire intégré à la société, libre de ses relations, libres de passer du temps avec telles ou telles communautés : famille, politique, professionnelle, associative, amicales, etc. C’est un besoin naturel : l’homme est une bête sociale.

  • [^] # Re: ()

    Posté par  . En réponse au journal [présidentielles] 1 million d'électeurs. Évalué à 2.

    l'individualisme ambiant.

    Ceci devrait t’intéresser :

    Chacun aspire à séparer sa personnalité des autres, chacun veut goûter lui-même la plénitude de la vie ; cependant, loin d’atteindre le but, tous les efforts des hommes n’aboutissent qu’à un suicide total, car, au lieu d’affirmer pleinement leur personnalité, ils tombent dans une solitude complète. En effet, en ce siècle, tous se sont fractionnés en unités. Chacun s’isole dans son trou, s’écarte des autres, se cache, lui et son bien, s’éloigne de ses semblables et les éloigne de lui. Il amasse de la richesse tout seul, se félicite de sa puissance, de son opulence ; il ignore, l’insensé, que plus il amasse plus il s’enlise dans une impuissance fatale. Car il est habitué à ne compter que sur lui-même et s’est détaché de la collectivité ; il s’est accoutumé à ne pas croire à l’entraide, à son prochain, à l’humanité et tremble seulement à l’idée de perdre sa fortune et les droits qu’elle lui confère. Partout, de nos jours, l’esprit humain commence ridiculement à perdre de vue que la véritable garantie de l’individu consiste, non dans son effort personnel isolé, mais dans la solidarité. Cet isolement terrible prendra certainement fin un jour, tous comprendront à la fois combien leur séparation mutuelle était contraire à la nature. […] Mais, jusqu’alors, il faut garder l’étendard et —  fût-on seul à agir — prêcher d’exemple et sortir de l’isolement pour se rapprocher de ses frères, même au risque de passer pour dément. Cela afin d’empêcher une grande idée de périr.

    Dostoïevski, Les frères Karamozov, écrit il y a plus d’un siècle, tout est dit, rien à ajouter depuis.

    Jacques Généreux consacre une bonne partie de son bouquin, La Grande Régression, à ce sujet. C’est un travail titanesque que de changer cette mentalité.

  • [^] # Re: ()

    Posté par  . En réponse au journal [présidentielles] 1 million d'électeurs. Évalué à 5.

    Où as-tu vu que le FdG stigmatisait ? En l’occurrence le FdG est le premier à dire que les Français à l’étranger ne sont pas des exilés fiscaux. L’imposition différenciée a pour but précisément d’éviter la fraude fiscale sans impacter ceux qui vivent à l’étranger. Par exemple elle tient compte des « services » de l’état en terme de scolarité, soins, etc. qui seront déduits de l’impôt vu que ceux qui vivent à l’étranger ne peuvent pas en bénéficier. Preuve que loin de stigmatiser, le but recherché a été de prévoir un système juste qui rend l’exil fiscal inefficace, sans impacter le reste de la population.

  • [^] # Re: Sources?

    Posté par  . En réponse au journal [présidentielles] 1 million d'électeurs. Évalué à 2.

    C’est la position du conseil constitutionnel il me semble que de dire que s’il y a fraude, de toute façon l’impact est négligeable. Donc pas besoin de refaire l’élection.

    Jusqu’à ce que… le résultat devienne si serré qu’il faudra gagner une élection en bataille rangée d’avocats (cf. Bush).

  • [^] # Re: ()

    Posté par  . En réponse au journal [présidentielles] 1 million d'électeurs. Évalué à 2.

    Il y a eu une audition du DG de l’OMC sur public Sénat à l’occasion de la proposition de la création du organisation mondiale de l’environnement. J’ai regardé un peu.

    1/ Il s'agit de traités multilatéraux, on ne peut pas vraiment parler de gouvernance mondiale. Entre autres, les états sont responsables de la cohérence de traités qu’ils signent, il n’y a pas vraiment de gouvernance, car ils signent pour des statuts des agences, pas de hiérarchie d’autorité dans les traités, ils sont tous au même plan au niveau juridique.
    2/ Il existe l’organisation internationale du travail (OIT) qui se charge d’avoir des minima sociaux (pas de travail des enfants par exemple).
    3/ l'OMC est la seule organisation qui juge en cas de litige et qui a des moyens de coercition forts. D’où la puissance de cette organisation, là où les pays ne craignent pas grand chose de l'OIT (encore faut-il qu’ils aient signé).
    4/ il existe déjà des règles pour l’environnement. Il y a des sommets réguliers. Le dernier célèbre en date, Copenhague, a été un échec, parce que la Chine entre autres considère être encore en développement alors que les USA la considère développée (rapport du PIB/tête de 1 à 10 selon mes souvenirs). De cette classification du pays dépend un ensemble de contraintes écologiques supplémentaires.

    Je rajoute.

    5/ Une gouvernance mondiale présuppose que les pays acceptent de céder une partie de leur souveraineté, en faveur d’un organe international, et de recevoir des sanctions en cas de non respect de décisions prises au niveau mondial. Pas sûr que beaucoup de pays acceptent. Non pas qu’ils soient obtus ou quoique ce soit, c’est juste qu’ils défendent leur intérêt, l’intérêt de leurs citoyens.
    6/ À défaut de gouvernance mondiale, c’est le rapport de force qui joue (économique, militaire, financière). Comme les plus forts n’ont aucun intérêt à une gouvernance mondiale, elle ne se fera jamais, sans parler du problème d’application des contraintes (ex. avec les résolutions de l’ONU soumises au bon vouloir des USA qui concentre la puissance militaire).

  • [^] # Re: ()

    Posté par  . En réponse au journal [présidentielles] 1 million d'électeurs. Évalué à 6.

    De ce que j’ai compris, le pari du FdG, c’est qu’avec Hollande ils pourront discuter et peser de leur poids pour refuser. Avec Sarkozy ce sera impossible. Car si l’élection d’un président est totalement biaisée avec un blanc-seing total, les législatives derrière permettront une meilleure représentativité du FdG et, espérons-le, suffisamment de poids.

  • [^] # Re: ()

    Posté par  . En réponse au journal [présidentielles] 1 million d'électeurs. Évalué à 10.

    opposer les classes

    http://www.placeaupeuple2012.fr/entretien-avec-les-epoux/

    On pourra se délecter de la position de Mélenchon contre les médias, du tir groupé, de la propagande grossière et du mépris insultant dont ils font preuve (on a encore eu une belle démonstration hier au JT2, cf. séquence Sarkozy « on va gagner », et à la fin de DPDA avec le journaliste de Le Point tellement surchauffé que Pujadas s’est senti obligé de dégager toute responsabilité de FrTV, ou encore le sondage « jeunes » sorti des archives pour faire parler de Le Pen).

    http://www.placeaupeuple2012.fr/gauche-riposte/
    http://www.acrimed.org/article3802.html
    http://www.despasperdus.com/index.php?post/2012/04/11/les-chiens-de-garde

    Tir de barrage concomittant au CSA qui confirme la montée de Mélenchon ? Étonnamment les autres sondages restent bloqués au niveau de Le Pen, comme ils sont resté bloqués un temps à 9,5 %.

    Quand au compromis, tu continues à raconter n’importe quoi. Alors à chaque fois tu vas trouver un électeur du FdG pour te le rappeler. Pour te rappeler que le FdG est un groupement de plusieurs partis et syndicats, qu’ils ont tous travaillé tous ensemble pour pondre le programme, que s’il y a un groupe qui sait faire des compromis c’est bien le FdG. Pour te rappeler que c’est Hollande qui a dit « à prendre ou à laisser », pas le FdG. Pour te rappeler que le FdG appelle même à voter pour le PS s’il arrive au second tour pour battre Sarkozy. Pour te rappeler qu’il s’agit d’une différence de fond entre PS et FdG sur le plan économique, que faire un compromis n’est pas se coucher et accepter sans conditions les termes de l’adversaire. Pour te rappeler que c’est EELV et le PS qui canonnent depuis quelques temps leur « propre camp ». À chaque fois que tu sortiras une connerie, intoxiqué par les médias que tu es, nous serons là pour te le rappeler, parce que nous te le rappelons à chaque fois, et que tu ressorts pourtant toujours la même bêtise crasse.

    Ben… voila, c'est la façon de dire les choses "anti" qui va me bloquer… anti, anti, anti… Il n'y a que ça à la bouche… Si tu fais attention, je n'ai pas mis "anti" dans ma façon de voir les choses.

    Mon pauvre, tu es totalement intoxiqué. Les médias passent et repassent en boucle les coups de gueule, les « anti », à dessein. Par contre faire leur devoir d’information est au-dessus de leur capacité : ont-ils parlé des propositions, propositions faites sur la mer, abordent-ils la VIème, parlent-il de la refondation de la politique étrangère française (ormis le caricatural Cuba vs. USA, Chine vs Tibet, ou autre « méchant contre gentil » du même acabit). Non. Car il ne faudrait pas que les gens se rendent compte de l’ambition et du sérieux du programme. Car oui, toutes les positions prises sont argumentés, et pas façon langue de bois. Tout ça pour mieux masquer la vacuité des idées du trio Sarkozy, Hollande, Le Pen. Ceux-là même qui préfèrent parler de permis de conduire et de viande Hallal, pour boucher, remplir les trous, faire croire que la campagne a un intérêt.

    Et je tiens à signaler, vu que mon point de vue est orienté selon ma sensibilité politique, que j’ai vu que Dupont-Aignan et Bayrou ont des positions aussi beaucoup plus intelligibles que la troïka UMP-PS-FN, eux non plus ne font pas de la com’ mais de la politique, argumentent et cherchent à convaincre. Tu dois être aussi un de ceux qui croient que la presse étrangère se moque toute entière contre les élections françaises, parce qu’un SEUL article britannique a été ressassé jusqu’à plus soif durant cette semaine, mais a-t-on parlé de celui-ci ? Et ce n’est qu’un exemple. Tiens d’ailleurs, tu habites en Allemagne si je ne m’abuse, quels sont les retours des allemands ?

  • [^] # Re: sondage 4avril

    Posté par  . En réponse au journal [Humeur] Sondages et éditocrates, une histoire d’amour. Évalué à -1.

    À propos de la marge d’erreur, elle n’est pas non plus exempte d’erreur. C’est les statistiques ma pauvre Lucette ! En particulier ce n’est pas du bruit statistique, car les sondages sont extrêmement stables. En effet, normalement, quand on prend un jeu de mesure, le bruit statistique fait qu’on a des variations d’une mesure à l’autre. Ça peut être ces variations qui servent de base à l’estimation de l’erreur.

    Ici rien de tel, et je ne vois pas comment l’erreur peut être calculée…

  • [^] # Re: Absolument pas spécifique aux commentateurs politiques, malheureusement...

    Posté par  . En réponse au journal [Humeur] Sondages et éditocrates, une histoire d’amour. Évalué à 2.

    Le problème avec la dérision que tu mets, c'est qu'elle n'est pas loin de la vérité. La dérision de ce type, ça marche surtout quand c'est pas du tout crédible, et la, désolé, mais quand on entend le gus (et ses sympathisants), ce que tu dis, même à l’extrême, est crédible.

    Fortune !

  • [^] # Re: Absolument pas spécifique aux commentateurs politiques, malheureusement...

    Posté par  . En réponse au journal [Humeur] Sondages et éditocrates, une histoire d’amour. Évalué à 5. Dernière modification le 12 avril 2012 à 08:57.

    Cadeau

    Pour le reste, tu te trompes lourdement, la poursuite sera engagée avec arc, hache et gourdin. On lâchera les riches dans la nature avant de les poursuivre jusqu’à ce que mort s’ensuive.

    On commencera par Sarkozy et les députés qui ont approuvé le traité de Lisbonne. Traîtres à la nation il feront connaissances avec la veuve.

    Malheureusement, Zenitram a démasqué notre plan diabolique, mince, va falloir trouver autre chose, c’est fichu les gars !

  • [^] # Re: heureusement que c'est pas politique

    Posté par  . En réponse au journal [Humeur] Sondages et éditocrates, une histoire d’amour. Évalué à 0.

    Ceci n'est pas une pipe, Magritte

  • [^] # Re: Pas la même conclusion

    Posté par  . En réponse au journal [Humeur] Sondages et éditocrates, une histoire d’amour. Évalué à 5.

    26%, c'est peu pour toi???

    Faut pas s’en tenir à la valeur absolue (tout simplement parce que la somme dépasse les 100 % dans le document). Parce qu’on peut être d’accord sur le discours « anti-système » par exemple. Du coup ~25 % ne veut pas dire « 25 % hésitent en faveur de Le Pen ». Je l’interprète comme un indicateur de la porosité entre les frontières délimitées par les partis. Dans tous les cas ce n’est pas un report de voix.

    Quand on se lance dans la comparaison avec Hollande (~75 %) par exemple, ou encore avec l’ensemble des chiffres proposés dans cette partie de l’étude, on peut affirmer que c’est peu.

    Le problème est le 27 autres %.

    1/ C’est sans compter sur l’antisarkozysme.
    2/ Ces 27 % ne sont pas nécessairement des gens qui vont voter Hollande au premier tour.

    A taper trop à gauche,

    Faux. Les gens qui sont plutôt d’accord avec Bayrou se répartissent équitablement dans les idées entre Mélenchon, Hollande, Sarkozy et Le Pen.

  • [^] # Re: Assez d'accord, mais...

    Posté par  . En réponse au journal [Humeur] Sondages et éditocrates, une histoire d’amour. Évalué à 2.

    Toutefois,je te ferais un petit reproche qui est de donner une valeur excessive à ces mouvements d'opinion.

    Je te remercie de m’alarmer. C’était plutôt une occasion de signaler que les éditocrates se satisfont d’une analyse très superficielle des sondages. Mais je suis totalement d’accord avec toi sur ce point.

    Je précise que tous ces graphiques viennent de l’étude du CSA, dont on peut retrouver le lien en fin du journal. Le sondage provient du site http://csa.eu et il a été réalisée les 2 et 3 avril 2012.

  • [^] # Re: Regrettable oubli...

    Posté par  . En réponse au journal [Humeur] Sondages et éditocrates, une histoire d’amour. Évalué à 1.

    Tu as oublié d'indiquer à quoi correspondent les jolis graphiques que tu présentes.

    La légende, certes petite en bas des graphiques, devrait être suffisante. Si tu agrandis ta fenêtre elle devrait être plus visible, et lisible. Enfin, pour plus de détails, tu peux aller consulter directement le pdf de l’étude dont le lien est dans le texte ainsi qu’à la fin du journal.

    parfaitement imbitables, mais ça c'est juste une sensation personnelle

    Je plaide coupable. Par contre il n’y a là aucune imposture, j’essaie de rétablir un peu de vérité dans un monde de mensonge, même si l’exercice à ses limites.

  • [^] # Re: cohérence

    Posté par  . En réponse au journal Présidentielles 2012 : Le PS et la vie privée ? Connait pas.. Évalué à 2. Dernière modification le 09 avril 2012 à 12:17.

  • [^] # Re: linuxfr n'est pas soumis

    Posté par  . En réponse au journal Élection présidentielle en France. Évalué à 2.

    Ah ok, je ne savais pas pour Ford.

    Pour la question des salaires, c’est vrai que ça pose le problème de l’augmentation des prix des marchandises produites. Mais :
    — le salaire ne représente qu’une part du prix (certes importante) ;
    — l’inflation sur les marchandises ne sera pas identique à celle, forcée, sur les (bas) salaires. Le but du jeu est bien évidemment que la première soit inférieure à la seconde.

    Enfin, il ne faut pas oublier que c’est une forte redistribution des richesses qui est visée (enfin… forte… seulement 9 points de PIB de ce que j’ai compris, faut croire que ça suffit à faire peur…), conjointement à une production remise à niveau des biens publics et des besoins de première nécessité : éducation, écologie, énergie, eau, etc.

  • [^] # Re: linuxfr n'est pas soumis

    Posté par  . En réponse au journal Élection présidentielle en France. Évalué à 0.

  • [^] # Re: Important ?

    Posté par  . En réponse au journal Élection présidentielle en France. Évalué à 1.

    Le problème est que la dette est un stock, elle ne s’exprime pas en base annuelle, ni mensuelle (la quantité d’eau dans la baignoire, en L). Le PIB est un flux (la robineterie), lui s’exprime, par commodité, en base annuelle (un débit, ie X litres d’eau par ans). Le reste c’est une simple question d’homogénéité des unités : l’évolution d’un stock sur une année va être égale à la somme des flux (entrants et sortants) exprimés en base annuelle. Comme la dette actuelle va être remboursée en ~7 ans, il faut mettre en regard la somme qui va circuler durant ces sept ans. C’est ce que fait ton banquier : un emprunt important sera étalé dans le temps, pour que tes mensualités soient compatibles avec tes revenus.

    Les économistes ramènent la dette en pourcentage du PIB en base annuelle par pure commodité. Mais ce pourcentage n’a aucune réalité physique.

    Et non, le PIB par habitant n’est pas le « CA » moyen d’un habitant. Le « CA » privé d’un habitant c’est :
    — son salaire (après impôts) ;
    — les intérêts sur son épargne s’il en a.
    Le PIB est égal à l’ensemble des revenus et comprend donc en plus :
    — les impôts ;
    — l’amortissement (renouvellement du capital des entreprises, c.-à-d. usines, machines, etc. qui s’usent) ;
    — les profits des entreprises.

    Si tu veux comparer PIB par habitant et dette, alors il faut que tu compte dette publique+privée (négative en cas d’épargne), car le PIB par habitant compte les revenus publics+privés. C’est ce que j’ai essayé d’expliquer dans un de mes commentaires, il faut considérer le secteur publique et le secteur privé, leur dette respective est un stock, et j’ai peur qu’une politique d’austérité ne soit qu’un transfert entre ces deux stocks (plus précisément : baisse de l’épargne privée pour combler la dette publique).

  • [^] # Re: linuxfr n'est pas soumis

    Posté par  . En réponse au journal Élection présidentielle en France. Évalué à 2.

    Je voulais pas non plus argumenter, mais juste signaler qu’il y avait une réflexion approfondie derrière le programme du FdG (méchamment certes, et je présente mes excuses). Lire SMIC à 1700€ et qualifier la mesure de farfelue et populiste sans autre forme de procès, c’est passer à côté du programme. Plus généralement c’est une forme d’argumentation très dangereuse qui a pris le pas dans les médias et chez les politiques, où tout progrès social serait « impossible » et nécessairement « populiste ». De facto on s’interdit toute avancée sociale.

    Quand je dis que c’est une alternative envisageable, je veux dire que je n’ai pas non plus les moyens de juger de sa faisabilité. Le problème est que le cadre médiatique est totalement noyauté par des arguments bas-de-plafond, sans débats, et que je suis frustré de cet état de fait, avec un possible choix politique important à faire, volé à la population par désinformation. Je veux dire : s’il y a des arguments rationnels qui vont à l’encontre de la politique du FdG, alors qu’ils soient donnés plutôt qu’une doctrine assénée comme une fatalité.

    Sur Keynes je ne connais pas encore assez le sujet, je suis pas mal plongé dans l’éco. en ce moment, peut-être dans quelques semaines je pourrais répondre plus amplement. :p Je suis incapable de répondre, et je te renvoie à mon précédent paragraphe, déçu que je suis de ne pas voir un tel débat prendre place durant la campagne. L’intro de Wikipedia répond au moins à ta question : Keynes était appliqué avant 1980 puis a perdu de l’influence depuis.

    Pour Marx, c’est le côté « état instable » du capitalisme, et donc le fait qu’on va droit au mur et les crises seraient intrinsèques au capitalisme. Là encore Généreux en parle succinctement dans La Grande Régression (qu’il situe après 1980, en écho à la perte d’influence de Keynes) mais ce n’est pas un livre d’économie et je n’ai pas encore eu le temps d’approfondir. Pour faire vite : le capital cherche un maximum de rendement, donc production boostée, mais il faut écouler les marchandises, c’est la politique de l’offre, et il faut donc que les ménages achètent toujours plus (consumérisme), jusqu’à s’endetter. Et c’est ce qui est à l’origine de la crise : les ménages américains étaient endettés, pire, le taux d’épargne privé USA baissait depuis plus de 10 ans (une information corroborée par un graphe dans le « Stiglitz » Principes d’économie moderne), et le taux d’épargne atteignait les 0 % durant les années 2000, ce sont les ménages insolvables qui ont fait que les produits financiers étaient pourris. Après on vient asséner que untel vivait au-dessus de ses moyens, alors que le problème est inhérent au système capitaliste.

    J’ai le sentiment que Marx a été réinterprété et réinventé pour éviter de reproduire le communisme soviétique et il m’a semblé que l’idée de coopérative est directement issue de cette réflexion. Les coopératives sont proposées dans le programme du FdG (je crois qu’il y a eu des expériences concluantes en Amérique du Sud). Elles sont bien issues de l’idée centrale de Marx : les moyens de production doivent appartenir aux travailleurs (et non aux capitalistes). Primo, le système de coopérative ne craint pas la dérive soviétique. Secundo, le programme du FdG rendrait possible une économie mixte : dans les sociétés capitalistes on se contentera de renforcer les pouvoirs des travailleurs aux instances de décision pour rééquilibrer le pouvoir avec ceux qui possèdent les moyens de production (ie. les capitalistes), et surtout la reprise en coopérative par les travailleurs d’une usine qui ferme sera possible. L’entrepreunariat ne devrait pas être gêné de cette économie.

    Ford c’est pour le côté « je paie bien mes ouvriers pour qu’ils achètent les voitures qu’ils construisent eux-mêmes » (mais en abandonnant le côté « organisation scientifique du travail »). C’est l’argument que Mélenchon avance systématiquement pour justifier la montée du SMIC. Et il me semble que c’est aussi très grossièrement l’idée de Keynes quand il y a une crise.

    Sans aller aussi loin dans le raisonnement, qui est personnel et donc pas forcément parfaitement juste, ce qui m’a plus dans le programme de Mélenchon de premier abord, c’est qu’il table sur une croissance, comme tous, mais contrairement aux autres il va la chercher « avec les dents », plutôt qu’une hypothétique croissance plus ou moins providentielle.

  • [^] # Re: linuxfr n'est pas soumis

    Posté par  . En réponse au journal Élection présidentielle en France. Évalué à 2.

    Un exemple qui m'est arrivé hier, j'ai un collègue qui a 55 ans qui m'a dit vouloir voter Hollande "parce qu'il va remettre la retraite à 60ans", il a bien été déçu quand je lui ai rappelé la promesse de hollande

    J’ai vu le JT qui annonçait cette mesure. Et je me suis dit : « combien de gens vont croire à le retraite à 60 ans ? ». Il faut croire que beaucoup sont tombés dans le panneau. Ça s’appelle de la manipulation, on a écrit en gros « retraite à 60 ans » et en petit « après 41 de cotisations », on précise bien à l’oral que ça ne concerne que ceux qui ont commencé à 18 ans, mais on arrive comme ça à arnaquer une partie de la population. Après on s’étonne de la perte de confiance en les politiciens. Pour le coup ce n’est pas forcément de la faute de Hollande, mais ça montre la façon de faire des médias (autre exemple la mesure de Sarko sur les retraite… qui ne va que déplacer le découvert des retraités à la fin du mois…).

    C'est une réalité qu'un discours sur la dette est hors de portée d'une grande partie des électeurs. Pour des questions d'éducation, d'âge, de préoccupations personnelles, d'intérêt, rien à voir avec tes histoires d'être trop bête ou je ne sais pas quoi

    Voilà, et plutôt que d’expliquer les choses, « parce que les gens sont trop cons », il vaut mieux les entuber et les arnaquer. Ce que les commentateurs sur Mélenchon n’ont pas compris c’est que lui est pédagogique avant d’être démagogique… (petit bémol, c’est moins vrai dans les grands rassemblements). En plus l’avantage de l’économie, c’est qu’on peut expliquer de la macro- avec des exemples tous bêtes, de la vie de tous les jours et tout le monde comprend.

  • [^] # Re: linuxfr n'est pas soumis

    Posté par  . En réponse au journal Élection présidentielle en France. Évalué à 5.

    Ils en sont bien conscients, des aides sont prévues pour les petites entreprises. Mélenchon en parle un peu dans une des vidéos sur le site de campagne. La politique de la relance par la demande est bien théorisée (ainsi que le catastrophe si on continue avec l’austérité), Marx (oui, Marx, et non Marx et le stalinisme n’ont rien à voir), le Fordisme (renouvelé façon XXIème), Keynes, tout ça…

    Mais chut ! faut pas le dire, évitons le débat, laissons les gens dans l’ignorance. Vaut mieux diffuser des informations fausses pour faire croire que le programme est infaisable… faire peur au petit entrepreneur : « malheur il veut détruire votre entreprise ! » et co.

    Crétin.

  • [^] # Re: Mwai

    Posté par  . En réponse au journal Élection présidentielle en France. Évalué à 6.

    Oui, pardon, c’est expliqué dans le bouquin et j’ai pas pris la peine de préciser. Grosso modo c’est l’investisseur qui ne va pas chercher à produire au moindre coût mais plutôt chercher les services publics et des infrastructures parce que, contrairement à ce qu’on voudrait nous faire croire, c’est un facteur de production. Ce que Mélenchon¹, sous son discours lyrique pointe du doigt : un travailleur en bonne santé, d’un haut niveau de qualification, etc. est un travailleur productif. Les investisseurs ne sont pas plus « vertueux » que d’autres investisseurs, ils recherchent aussi une forme de profit, mais leur démarche est différente (meilleure sécurité de l’investissement, qualité de la production plutôt que quantité, profits sur le long terme, etc.), et plus profitable pour la société.

    Pour s’en convaincre il suffit de prendre l’exemple extrême : qui va investir dans un pays instable politiquement ? Personne.

    ¹ Oui, désolé de parler tout le temps de lui, mais ça commence à me gonfler ces commentateurs qui ne parlent que du tribun, et avec le cerveau tellement étriqué qu’ils sont incapables de se rendre compte qu’il y a de véritables arguments économiques de fond, y compris lorsqu’il fustige Sarkozy sur son bilan « humain ».