Je trouve qu'il y a une différence majeure. KDE 4.0, je ne connais personne qui l'utilise encore. Tout le monde utilise au moins KDE 4.2.
Windows Vista, plein de monde l'utilise encore. La différence entre 6.0 et 6.1, c'est un peu pareil que la différence entre Win2k (5.0) et XP (5.1) : y'a qu'un numéro mineur de différence, mais il s'agit bien de deux produits vendus en même temps (ou presque), et qui ont continué à vivre (patches, SP, etc.) en parallèle.
Je ne suis pas encore passé à Gnome 3. Je crois que je vais même passer outre ma paresse habituelle, et voir comment me configurer un machin aux petits oignons avec un desktop manager qui ne soit ni KDE, ni Gnome à l'avenir...
Tu veux dire une fois que tu retires les trucs qui devaient rendre KDE 4 à part, tout est bien ? J'aime beaucoup KDE hein, mais KDE 4 (à l'époque 4.4 quand j'avais retenté d'utiliser KDE4) est tellement déroutant comparé à KDE 3.5 que ben désormais, je reste sous Gnome (plus par dépit qu'autre chose).
Ça, le grand public s'en fout. Pire : le « grand public » dans les boites (PME) ne sait probablement même pas qu'il y a eu un procès SCO/IBM/blah concernant des brevets et Linux.
le fait que Microsoft Office n'existe (curieusement) pas sur cette plateforme
Mmmh, honnêtement, je ne vois pas en quoi c'est curieux. Je veux dire, bien sûr, ils n'aident pas, mais c'est pas dans leur intérêt de développer une suite Office pour un système concurrent qui n'a pas de base d'utilisateurs déjà installée (comme pour les macs). Et oui, je suis bien d'accord, ça crée un cercle vicieux, vu qu'avoir MS-Office serait très certainement une bonne raison de passer de Windows à Linux pour certains, et donc que ça augmenterait certainement la présence de Linux en entreprise, et que ... Mais bon, tu ne peux pas en vouloir à MS de décider sur quelles plate-formes ils décident de porter leurs applications.
et que comme c'est bizarre le format de cette suite est lisible (dans l'esprit des gens) uniquement avec ce logiciel
Ça par contre c'est de moins en moins vrai. Surtout quand je compare entre maintenant et il y a 10 ans (je parle de ta parenthèse sur « l'esprit des gens »).
et aussi curieusement le FUD sur l'ODF
Le FUD sur l'ODF ? Je ne suis pas certain de comprendre à quoi tu fais référence.
et la pseudo norme microsoft OOXML et j'oublie pas mal de facteur.
Non. OOXML est une norme. Point. Elle est peut-être bancale, mal fichue, tout ce que tu veux, mais c'est une norme.
Honnêtement, je ne pense pas que tu aies oublié grand chose. Le plus important se situe dans tes deux premiers points je pense : la vente liée (et toutes les magouilles des années 90 pour arriver à ce résultat), ainsi que l'inertie liée aux utilisateurs. Le reste est sans réelle importance.
Tu es un « power user ». La plupart des utilisateurs se servent d'un OS et des applications par-dessus sans jamais à chercher à customiser quoi que ce soit en ce qui concerne leur comportement¹.
Qu'on soit bien d'accord, j'adore la ligne de commande et je ne me sers d'outils graphiques que là où ça a du sens (gimp, inkscape, navigateur web, etc.), et la plupart du temps je passe par la ligne de commande pour le reste. Cependant, pour beaucoup de gens, le temps passé à apprendre à se servir de la CLI est trop important pour l'utilisation qu'ils veulent faire de leur machine (i.e. : web, mail, FTP-sans-le-savoir, peut-être p2p, quelques jeux, etc.), et la ligne de commande n'est pas du tout indiquée dans leur cas (cela demande une certaine rigueur pour apprendre « correctement », il faut mémoriser tout un tas de commandes qui ont souvent un nom à coucher dehors...²).
Soit dit en passant, si je me souviens bien, même si MacOS <= 9 n'avait pas de terminal, il était par contre possible de scripter tout un tas de chose en passant par AppleScript.
¹ Par contre customiser la souris pour qu'elle ressemble à une souris façon « cartoon », avoir tout un tas de couleurs et de thèmes « rigolos », etc., ça oui, je connais plein de gens qui font (et j'en ai fait partie à l'époque de Win95...).
² Perso je préfère justement ce mode-là, car ensuite un coup de alt-F2, on nomme la commande, et paf, automagiquement, le programme se lance. Pas besoin de naviguer dans des menus et sous-menus (sans compter que la catégorisation de certaines applications ne correspond pas toujours à l'intuition d'un utilisateur).
C'est pareil pour Stallman et le projet GNU. On se fiche de savoir que le noyau n'est pas celui qui avait été prévu à l'origine. On se fiche même des questions techniques. Ce qui compte c'est que c'est lui qui est à l'origine de tout.
Reconnaitre ce fait en disant "GNU/Linux" c'est la moindre des choses.
Et donc il faudrait appeler tout logiciel libre (allez, restreignons un peu, tout logiciel GPL) GNU/mon_logiciel ? Ça ne fait pas sens selon moi.
Je rends hommage à la FSF et au projet GNU à chaque fois que j'explique autour de moi comment est né le logiciel libre, qu'il existe des différences de mentalités entre FSF et OSI par exemple (pas plus tard qu'hier j'ai expliqué à un collègue que Open Source avait un sens précis), et j'en profite souvent pour raconter l'anecdote de l'imprimante qui a lancé Stallman.
Je respecte profondément Stallman et ce qu'il a fait pour le Libre (en commençant par créer le mouvement), mais je pense qu'il ne faut pas oublier un point très important : l'une des raisons pour lesquelles L.Torvalds a utilisé les outils GNU est qu'à l'époque les BSD (NetBSD au moins, FreeBSD aussi je crois) avaient des problèmes légaux avec AT&T¹. Si ça n'avait pas été le cas, je ne sais pas quel ensemble d'outils Torvalds aurait utilisés. En fait si ça n'avait pas été le cas, il est possible que Torvalds eut juste patché un BSD pour le faire tourner correctement sur son 386. ;-)
Bref. Tout ça pour dire que certes, les outils GNU ont permis l'essor de Linux, mais je pense sincèrement que préfixer le bousin d'un « GNU/ » disgracieux, c'est au mieux ridicule, au pire stupide. Parce qu'au final, le noyau en lui-même je m'en fous un peu², ce que je veux, en tant qu'utilisateur, c'est que mon machin, ben, y marche. Et en tant qu'utilisateur final du XXIè siècle, en bon Monsieur Michu, si tu veux, je me dis que la ligne de commande sous Linux, « ben c'est quoi ? » (et donc l'ensemble des outils GNU finissent par ne plus servir à rien, à l'exception de GCC/glibc, indirectement — et encore).
¹ Attention, je ne dis pas que c'était un choix conscient, du genre « Ah zut je peux pas utiliser BSD, bon ben tant pis je vais utiliser GNU. », mais simplement le choix n'existait pas à l'époque et donc il lui fallait utiliser les outils issus du projet GNU.
² En tant que non infoteux bien entendu. En tant qu'infoteux, je peste contre les #include tout partout, comme plein de monde (sous BSD c'est mieux agencé !). :-P
Il y a deux threads matériels (i.e. deux jeux de registres — compteur de programme inclus) par cœur. Les unités fonctionnelles sont partagées entre les deux threads, comme tout bon processeur qui inclue une techno de type Simultaneous Multi Threading (SMT). En moyenne, l'utilisation de SMT dans un processeur permet d'obtenir entre 10 et 30% de performance supplémentaire pour une application multi-threadée (je suppose que pour tout un système ça ne doit pas être trop trop loin de ce compte non plus) par rapport à un cœur « uni-thread ».
De l'objet oui, mais pas de l'orienté objet, comme j'ai vu dire quelque part ici. En ce qui me concerne, un langage orienté objet est un langage qui propose des constructions pour facilement gérer les objets. Le C ne propose rien de ce côté. Après faire des ADT c'est toujours possible, quel que soit le langage, et idem pour les objets. :)
Non, la différence est que le marché du travail en développement informatique permet largement plus facilement de vivre de son talent (pas en libre, certes).
s/de son talent/même sans talent/
(Non parce que bon, les ingés « avec 20 ans d'expérience » qui codent comme les pieds, j'en connais quelques uns ... Et moi-même je ne m'estime pas très bon codeur)
Sauf que tu oublies le fait qu'il a utilisé des guillemets, qui sont importants dans le contexte. Cela montre qu'il sait qu'il ne s'agit pas de vol à proprement parler. De plus il a toujours pris soin de garder un ton poli et amiable, même confronté à des réponses parfois très agressives.
Il n'a jamais insulté qui que ce soit, et c'est toi qui décide de prendre la mouche pour rien. Il existe tout un argumentaire parfaitement huilé (et qu'on a pu lire dans les différents fils de discussion de ce journal) qui montrent pourquoi sa position, bien que compréhensible, n'en est pas pour le moins « incorrecte ». Pas besoin d'être agressif et de prendre la mouche avec quelqu'un qui veut juste exprimer son point de vue (qui se trouve être bien plus mesuré que celui d'UPP, et qui a le mérite de montrer que même dans le cas de photographes « modérés », les inquiétudes sont fortes quant à l'avenir de leur profession).
Parce que sinon, on retombe dans le mécénat « obligatoire ». Je ne suis pas du tout contre le mécénat, note bien. Mais s'il n'y a pas moyen de vivre de son art uniquement¹, alors on retombe dans deux cas de figure:
Je suis très riche amateur² (ou aristocrate à une autre époque), au point que mon argent travaille sans que je n'aie rien à faire ou presque, et donc je peux me permettre de tenter une carrière artistique (écrivain, peintre, photographe, etc.).
Je suis bon photographe/peintre/blah, et je compte sur les mecs du 1. pour me filer du blé et faire de super œuvres en étant payé à la commande ou même avec un bon gros salaire.
Le problème des métiers de l'esprit (pas juste artistiques, n'importe quel métier dont la composante première est l'usage intensif de sa tête, comme par exemple programmeur, chercheur, etc.) c'est que le temps passé à « produire » est plutôt du continu, mais avec vitesse variable. Par exemple je peux pondre 100 lignes de code en une journée, puis seulement 10 celle d'après, puis 1000 une semaine plus tard. Du coup, être « productif », ça demande de pouvoir penser « en continu » à l'œuvre/l'ouvrage. Mais c'est pour ça que très souvent les ingénieurs sont payés au forfait et pas à l'heure³.
¹Par cela, je parle de tout ce qui y a trait, donc faire de la photo et être prof pour enseigner l'art de la photo c'est aussi « vivre de son art » selon moi.
²Au sens premier du terme: « qui aime ». Un amateur dans ce sens peut parfaitement réaliser des œuvres du même acabit qu'un pro.
³Je ne rentrerai pas dans les méandres trollesques du « mais que fait un ingénieur de plus que ce que pourrait faire un technicien quand il s'agit de prog/sysadmin/... ? » ici. Ah oups, trop tard...
Dans les beaux jours de ce BBS, la majorité des connectés se connaissait IRL, même ceux habitant dans d'autres pays car beaucoup passait nous voir à Marseille :)
De même que dans les beaux jours d'IRCNet, de #paris, #france & co, de nombreuses bouffes étaient organisées. Mais c'etait un choix de ceux qui venaient. Et puis au final, il était toujours plus simple de s'appeler par son pseudo plutôt que de se souvenir de qui était Joe, Luc, ou Pierre Tramo. :)
Je trouve ça assez étrange en fait. J'ai fréquenté quelques BBS il y a un petit moment, et la plupart autorisaient l'utilisation de pseudos sans donner de véritable nom (surtout que bon, inventer un nom qui semble possible, c'est pas si difficile). On peut parfaitement être de bonne compagnie et vouloir rester anonyme ! :)
[...] un compilateur (JIT ou pas) ne peut pas toujours prouver que l'on ne sortira pas du tableau. C'est plus le rôle d'un analyseur statique de faire ça [...]
Mhh. Si on parle d'analyse statique, par définition c'est le rôle du compilo. Ça fait un bail que les compilateurs font plus que de la simple traduction de code source vers assembleur...
Admettons que VMS ait eu un système de ce genre. Ça change quoi au fait qu'il (pBpG) a raison ? :) Que NTFS propose quelque chose depuis longtemps, et dont on ne parle que maintenant dans les systèmes Unix/Linux¹, je ne vois pas en quoi c'est un problème.
¹ En supposant qu'il s'agisse bien de la même fonctionnalité.
Pour info, le CEA est passé de « Commissariat à l'Énergie Atomique » à « Commissariat à l'Énergie Atomique / aux Énergies Alternatives ». C'est pas pour rien. Bien entendu, ils font encore à quasi-100% de la recherche pour le nucléaire, mais ils ont quand même initié un changement de cap ...
Peut-être que la notion de composition a des racines mathématiques traumatisantes pour les étudiants qui ont eu à faire de l'analyse au lycée et en premier cycle. ;-)
Alors que l'héritage, on peut l'expliquer sans passer par des gros mots mathématiques (oui bon OK, on peut parler composition sans parler de maths, mais honnêtement, je vois bien plein de profs céder à la facilité ... « C'est comme la composition que vous avez apprise en Seconde »)
Plus sérieusement, pendant des années la notion de composition était plus ou moins « réservée » aux langages fonctionnels parce que par définition ils la permettent (absence d'effets de bord, tout ça). Mais depuis quelques années maintenant on observe une vraie convergence de notions issues des mondes fonctionnels et objet, parfois sous forme de mécanismes cachés, parfois sous forme d'ajouts à la syntaxe du langage.
Le seul problème que je vois à l'héritage en POO, c'est qu'effectivement il n'est pas expliqué aux étudiants (dont j'ai fait partie) à quel point la chaîne d'héritage est « figée ». En C++ il existe bien l'héritage multiple qui assouplit pas mal de choses, mais manque de bol, il est tellement facile de merder avec que mes profs en avaient vaguement parlé, mais avaient dit un truc du genre : « C'est comme le goto. Vous avez intérêt à avoir une vraie bonne raison de l'utiliser que vous pouvez justifier dans vos programmes. » (avec un indice additionnel du genre « pas besoin de goto ou d'héritage multiple dans les projets qu'on vous donnera » pour bien nous dissuader).
Posté par lasher .
En réponse au journal Rocard.
Évalué à 10.
C'est même pire que ça. En 81 et après, Rocard a vraiment tenté d'appliquer un socialisme « réaliste » au sens économique, mais s'est fait taper sur les doigts. Par exemple : Mitterrand avait été élu en 81 en partie grâce aux voie du PCF. Il avait promis la nationalisation d'un certain nombre d'entreprises. Après avoir lutté pour éviter ça (pas forcément parce que Rocard n'aimait pas l'idée, plus à cause du coût pour l'État), il essaie de faire un compromis : OK, on nationalise, mais pas la peine que l'État prenne plus de 51% des parts des dites boites. Sauf que les gens du PCF ne veulent rien savoir. Ils veulent 100%. Mitterrand cède, et Rocard ne peut que suivre¹. En fait Rocard a, à plusieurs reprises, expliqué que le PS des gouvernements Mitterrand n'avait aucune culture économique, à l'exception de Delors et lui-même (Mitterrand était juriste de formation, par exemple). Lors d'une conférence (à l'ENS il me semble), il affirmait qu'il n'était pas contre les marchés, mais qu'il fallait les utiliser là où ils peuvent servir, et ne pas tenter d'appliquer leurs « lois » pour tous les champs de l'économie (i.e. à tous bouts de champs).
Bref. Je pense qu'il est légèrement imbu de lui-même, mais j'ai la faiblesse de penser que c'est un peu le problème quand on a une vision claire de ce qui ne va pas dans un pays et que personne ne semble vouloir écouter lorsqu'on a une solution pour régler la situation². Je pense que c'est le même problème pour Juppé (que les Guignols caricaturent comme quelqu'un de hautain, qui n'a « pas fait Sciences Po et l'ÉNA pour [insert sarcarsm here] »).
¹ Source: Si la gauche savait..., M.Rocard, G.-M. Bénamou, éditions Robert Laffont
² Attention, je parle d'une « vision claire » pour l'intéressé. Celui-ci peut parfaitement avoir tort, à la fois sur l'origine du problème et sur la solution à apporter. Dans le cas de Rocard, il me semble qu'il a tout de même eu raison à plusieurs reprises...
[À propos des artistes dont le travail a été pillé et enregistré à leur place auprès de la Sacem] Raison de plus, pour eux, d'éviter la Sacem. Autrement dit, l'argument n'est pas tant "ce n'est pas gentil avec le public" que "ce n'est pas bon pour vous non plus".
Soyons bien clairs: je n'aime pas la Sacem, telle qu'elle est aujourd'hui. Cependant, pour un artiste plus ou moins indépendant, il existe un équilibre fragile entre « être vraiment libre » et « s'assurer que mon travail me rapporte suffisamment pour vivre ». Pour assurer le deuxième point, l'idée d'une organisation qui se charge de faire respecter les droits des artistes a forcément beaucoup d'attrait. Surtout quand elle a suffisamment de pouvoir pour faire chier les gens qui transgressent le droit d'auteur (après, comment est appliqué le droit d'auteur, quand faut-il reverser une œuvre dans le domaine public, etc., c'est une autre histoire).
Le théâtre n'a pas lancé de lobbying anti-Internet, tout simplement parce qu'il n'est pas copiable, pas numérisable. Du coup, je ne finance pas la privation des libertés fondamentales en allant au théâtre.
Il existe tout plein de DVD de pièces filmées. De la même manière, une interprétation d'une œuvre classique (concerto, symphonie, etc.) n'est pas libre de droit, etc., et peut être enregistrée lors d'un concert, puis revendue.
Je me fais l'avocat du diable ici, mais je pense que le problème est systémique, et que ne combattre « que » l'industrie du disque ou du cinéma « hollywoodien » n'est pas cohérent avec la façon dont le système fonctionne dans sa totalité.
Enfin, depuis que je suis ici (USA), je n'ai pas la télé, mais il existe des services tels que Hulu (gratuit avec un peu de pub, mais rien de comparable avec la télé normale, ou même la pub télé en France, avec plus de choix si on prend un abonnement relativement peu cher) ou Netflix (payant) pour accéder à du contenu plutôt varié, parfois très intéressant.
J'ajoute que j'achète mes DVD et CD, mais que je les rippe systématiquement (pour des raisons pratiques, et parce que les protections sur DVD ou CD ça me casse les couilles), et que plus j'entends parler de lois telles que celles dont on parle dans ce journal (extension du droit d'auteur ou du copyright) ou d'autres (HADOPI, etc), plus j'ai envie de transgresser ces dernières, car justement elles sont injustes. Une loi réellement injuste doit être combattue, et il est normal de lui désobéir. J'ai bâti ma culture sur la réutilisation d'œuvres que d'autres m'ont soit donnés (bédés, livres, disques, etc.), soit que j'ai copiés sur des cassettes ou CD vierges (ou même récupéré depuis Napster, etc).¹
Dernière chose:
Bref, tu fais comment pour t'occuper les longues soirées d'hiver ?
Waw, heureusement qu'on n'a pas attendu les lobbyes de l'industrie audiovisuelle pour avoir une vie culturelle. Hé, ils sont tout récents dans l'histoire de l'humanité.
C'était une boutade. :-)
¹ Et là, je fais une référence vers le bouquin de F. Latrive, Du bon usage de la piraterie, ou du deuxième volume de l'Antimanuel d'économie, de B.Maris. De l'abondance vient la richesse.
Autant je peux comprendre en ce qui concerne l'achat de disque d'artistes inscrits à la Sacem, autant je trouve que boycotter un concert pour la même raison, ben euh... je sais pas. J'aime pas en tout cas.
Parce que justement des gens qui se sont fait enfler parce qu'ils n'étaient pas inscrits à la Sacem et que quelqu'un leur a piqué leur boulot et l'a enregistré sous son nom, ça existe aussi. Ensuite, ce sont les auteurs de l'œuvre qui se font emmerder par la Sacem (on peut voir ça comme du racket je suppose).
Quand il s'agit d'un CD/DVD (ou de fichiers MP3, etc.), je peux comprendre, à cause de toutes les lois anti-copies, pro-DRM, etc., qui punissent l'auditeur et pas tellement le « pirate ». Quand il s'agit d'un concert, il s'agit aussi d'une forme de rencontre avec l'artiste.
Sinon, tu ne vas jamais au théâtre parce qu'il y a des droits d'auteurs et sans doute une association équivalente à la Sacem pour le théâtre ? Tu ne vas jamais au ciné ni ne regarde de film « commercial » parce qu'il y la la MPAA, Universal, et l'équivalent de la MPAA en France ?
Bref, tu fais comment pour t'occuper les longues soirées d'hiver ? (et me dis pas que tu te sers de ta copine, au bout d'un moment, ça use, quoi qu'on en dise ... :))
[^] # Re: ...
Posté par lasher . En réponse au journal Windows 8 is Awesome (tiling wm). Évalué à 5.
Je trouve qu'il y a une différence majeure. KDE 4.0, je ne connais personne qui l'utilise encore. Tout le monde utilise au moins KDE 4.2.
Windows Vista, plein de monde l'utilise encore. La différence entre 6.0 et 6.1, c'est un peu pareil que la différence entre Win2k (5.0) et XP (5.1) : y'a qu'un numéro mineur de différence, mais il s'agit bien de deux produits vendus en même temps (ou presque), et qui ont continué à vivre (patches, SP, etc.) en parallèle.
[^] # Re: Bof
Posté par lasher . En réponse au journal Windows 8 is Awesome (tiling wm). Évalué à 2.
Pardon j'aurais dû préciser : Gnome 2.2x :)
Je ne suis pas encore passé à Gnome 3. Je crois que je vais même passer outre ma paresse habituelle, et voir comment me configurer un machin aux petits oignons avec un desktop manager qui ne soit ni KDE, ni Gnome à l'avenir...
[^] # Re: Bof
Posté par lasher . En réponse au journal Windows 8 is Awesome (tiling wm). Évalué à 3.
Tu veux dire une fois que tu retires les trucs qui devaient rendre KDE 4 à part, tout est bien ? J'aime beaucoup KDE hein, mais KDE 4 (à l'époque 4.4 quand j'avais retenté d'utiliser KDE4) est tellement déroutant comparé à KDE 3.5 que ben désormais, je reste sous Gnome (plus par dépit qu'autre chose).
[^] # Re: Heu...
Posté par lasher . En réponse au journal Windows 8 is Awesome (tiling wm). Évalué à 4.
Oui.
Ça, le grand public s'en fout. Pire : le « grand public » dans les boites (PME) ne sait probablement même pas qu'il y a eu un procès SCO/IBM/blah concernant des brevets et Linux.
Mmmh, honnêtement, je ne vois pas en quoi c'est curieux. Je veux dire, bien sûr, ils n'aident pas, mais c'est pas dans leur intérêt de développer une suite Office pour un système concurrent qui n'a pas de base d'utilisateurs déjà installée (comme pour les macs). Et oui, je suis bien d'accord, ça crée un cercle vicieux, vu qu'avoir MS-Office serait très certainement une bonne raison de passer de Windows à Linux pour certains, et donc que ça augmenterait certainement la présence de Linux en entreprise, et que ... Mais bon, tu ne peux pas en vouloir à MS de décider sur quelles plate-formes ils décident de porter leurs applications.
Ça par contre c'est de moins en moins vrai. Surtout quand je compare entre maintenant et il y a 10 ans (je parle de ta parenthèse sur « l'esprit des gens »).
Le FUD sur l'ODF ? Je ne suis pas certain de comprendre à quoi tu fais référence.
Non. OOXML est une norme. Point. Elle est peut-être bancale, mal fichue, tout ce que tu veux, mais c'est une norme.
Honnêtement, je ne pense pas que tu aies oublié grand chose. Le plus important se situe dans tes deux premiers points je pense : la vente liée (et toutes les magouilles des années 90 pour arriver à ce résultat), ainsi que l'inertie liée aux utilisateurs. Le reste est sans réelle importance.
[^] # Re: férié
Posté par lasher . En réponse au journal Linux ou bien GNU/Linux ?. Évalué à 2.
Tu es un « power user ». La plupart des utilisateurs se servent d'un OS et des applications par-dessus sans jamais à chercher à customiser quoi que ce soit en ce qui concerne leur comportement¹.
Qu'on soit bien d'accord, j'adore la ligne de commande et je ne me sers d'outils graphiques que là où ça a du sens (gimp, inkscape, navigateur web, etc.), et la plupart du temps je passe par la ligne de commande pour le reste. Cependant, pour beaucoup de gens, le temps passé à apprendre à se servir de la CLI est trop important pour l'utilisation qu'ils veulent faire de leur machine (i.e. : web, mail, FTP-sans-le-savoir, peut-être p2p, quelques jeux, etc.), et la ligne de commande n'est pas du tout indiquée dans leur cas (cela demande une certaine rigueur pour apprendre « correctement », il faut mémoriser tout un tas de commandes qui ont souvent un nom à coucher dehors...²).
Soit dit en passant, si je me souviens bien, même si MacOS <= 9 n'avait pas de terminal, il était par contre possible de scripter tout un tas de chose en passant par AppleScript.
¹ Par contre customiser la souris pour qu'elle ressemble à une souris façon « cartoon », avoir tout un tas de couleurs et de thèmes « rigolos », etc., ça oui, je connais plein de gens qui font (et j'en ai fait partie à l'époque de Win95...).
² Perso je préfère justement ce mode-là, car ensuite un coup de alt-F2, on nomme la commande, et paf, automagiquement, le programme se lance. Pas besoin de naviguer dans des menus et sous-menus (sans compter que la catégorisation de certaines applications ne correspond pas toujours à l'intuition d'un utilisateur).
[^] # Re: férié
Posté par lasher . En réponse au journal Linux ou bien GNU/Linux ?. Évalué à 2.
Le dilemme ne se posait pas à l'époque (vu que Stallman n'avait pas encore commencé à être jaloux... :-P)
[^] # Re: férié
Posté par lasher . En réponse au journal Linux ou bien GNU/Linux ?. Évalué à 10.
Et donc il faudrait appeler tout logiciel libre (allez, restreignons un peu, tout logiciel GPL) GNU/mon_logiciel ? Ça ne fait pas sens selon moi.
Je rends hommage à la FSF et au projet GNU à chaque fois que j'explique autour de moi comment est né le logiciel libre, qu'il existe des différences de mentalités entre FSF et OSI par exemple (pas plus tard qu'hier j'ai expliqué à un collègue que Open Source avait un sens précis), et j'en profite souvent pour raconter l'anecdote de l'imprimante qui a lancé Stallman.
Je respecte profondément Stallman et ce qu'il a fait pour le Libre (en commençant par créer le mouvement), mais je pense qu'il ne faut pas oublier un point très important : l'une des raisons pour lesquelles L.Torvalds a utilisé les outils GNU est qu'à l'époque les BSD (NetBSD au moins, FreeBSD aussi je crois) avaient des problèmes légaux avec AT&T¹. Si ça n'avait pas été le cas, je ne sais pas quel ensemble d'outils Torvalds aurait utilisés. En fait si ça n'avait pas été le cas, il est possible que Torvalds eut juste patché un BSD pour le faire tourner correctement sur son 386. ;-)
Bref. Tout ça pour dire que certes, les outils GNU ont permis l'essor de Linux, mais je pense sincèrement que préfixer le bousin d'un « GNU/ » disgracieux, c'est au mieux ridicule, au pire stupide. Parce qu'au final, le noyau en lui-même je m'en fous un peu², ce que je veux, en tant qu'utilisateur, c'est que mon machin, ben, y marche. Et en tant qu'utilisateur final du XXIè siècle, en bon Monsieur Michu, si tu veux, je me dis que la ligne de commande sous Linux, « ben c'est quoi ? » (et donc l'ensemble des outils GNU finissent par ne plus servir à rien, à l'exception de GCC/glibc, indirectement — et encore).
¹ Attention, je ne dis pas que c'était un choix conscient, du genre « Ah zut je peux pas utiliser BSD, bon ben tant pis je vais utiliser GNU. », mais simplement le choix n'existait pas à l'époque et donc il lui fallait utiliser les outils issus du projet GNU.
² En tant que non infoteux bien entendu. En tant qu'infoteux, je peste contre les #include tout partout, comme plein de monde (sous BSD c'est mieux agencé !). :-P
[^] # Re: L'HT c'est du SMP maintenant ?
Posté par lasher . En réponse au journal Fujitsu, une bonne marque de PCs portables ?. Évalué à 6.
Il y a deux threads matériels (i.e. deux jeux de registres — compteur de programme inclus) par cœur. Les unités fonctionnelles sont partagées entre les deux threads, comme tout bon processeur qui inclue une techno de type Simultaneous Multi Threading (SMT). En moyenne, l'utilisation de SMT dans un processeur permet d'obtenir entre 10 et 30% de performance supplémentaire pour une application multi-threadée (je suppose que pour tout un système ça ne doit pas être trop trop loin de ce compte non plus) par rapport à un cœur « uni-thread ».
[^] # Re: De l'intérêt de ces paradigmes ?
Posté par lasher . En réponse au journal Des paradigmes alternatifs. Évalué à 3.
De l'objet oui, mais pas de l'orienté objet, comme j'ai vu dire quelque part ici. En ce qui me concerne, un langage orienté objet est un langage qui propose des constructions pour facilement gérer les objets. Le C ne propose rien de ce côté. Après faire des ADT c'est toujours possible, quel que soit le langage, et idem pour les objets. :)
[^] # Re: Comprendre un nôt'truc
Posté par lasher . En réponse à la dépêche L'Union des Photographes veut la mort du Libre. Évalué à 3.
s/de son talent/même sans talent/
(Non parce que bon, les ingés « avec 20 ans d'expérience » qui codent comme les pieds, j'en connais quelques uns ... Et moi-même je ne m'estime pas très bon codeur)
[^] # Re: Comprendre un nôt'truc
Posté par lasher . En réponse à la dépêche L'Union des Photographes veut la mort du Libre. Évalué à 3.
Sauf que tu oublies le fait qu'il a utilisé des guillemets, qui sont importants dans le contexte. Cela montre qu'il sait qu'il ne s'agit pas de vol à proprement parler. De plus il a toujours pris soin de garder un ton poli et amiable, même confronté à des réponses parfois très agressives.
Il n'a jamais insulté qui que ce soit, et c'est toi qui décide de prendre la mouche pour rien. Il existe tout un argumentaire parfaitement huilé (et qu'on a pu lire dans les différents fils de discussion de ce journal) qui montrent pourquoi sa position, bien que compréhensible, n'en est pas pour le moins « incorrecte ». Pas besoin d'être agressif et de prendre la mouche avec quelqu'un qui veut juste exprimer son point de vue (qui se trouve être bien plus mesuré que celui d'UPP, et qui a le mérite de montrer que même dans le cas de photographes « modérés », les inquiétudes sont fortes quant à l'avenir de leur profession).
[^] # Re: Comprendre un truc
Posté par lasher . En réponse à la dépêche L'Union des Photographes veut la mort du Libre. Évalué à 5.
Parce que sinon, on retombe dans le mécénat « obligatoire ». Je ne suis pas du tout contre le mécénat, note bien. Mais s'il n'y a pas moyen de vivre de son art uniquement¹, alors on retombe dans deux cas de figure:
Le problème des métiers de l'esprit (pas juste artistiques, n'importe quel métier dont la composante première est l'usage intensif de sa tête, comme par exemple programmeur, chercheur, etc.) c'est que le temps passé à « produire » est plutôt du continu, mais avec vitesse variable. Par exemple je peux pondre 100 lignes de code en une journée, puis seulement 10 celle d'après, puis 1000 une semaine plus tard. Du coup, être « productif », ça demande de pouvoir penser « en continu » à l'œuvre/l'ouvrage. Mais c'est pour ça que très souvent les ingénieurs sont payés au forfait et pas à l'heure³.
¹Par cela, je parle de tout ce qui y a trait, donc faire de la photo et être prof pour enseigner l'art de la photo c'est aussi « vivre de son art » selon moi.
²Au sens premier du terme: « qui aime ». Un amateur dans ce sens peut parfaitement réaliser des œuvres du même acabit qu'un pro.
³Je ne rentrerai pas dans les méandres trollesques du « mais que fait un ingénieur de plus que ce que pourrait faire un technicien quand il s'agit de prog/sysadmin/... ? » ici. Ah oups, trop tard...
[^] # Re: Last name
Posté par lasher . En réponse au journal Le retour du BBS. Évalué à 2.
De même que dans les beaux jours d'IRCNet, de #paris, #france & co, de nombreuses bouffes étaient organisées. Mais c'etait un choix de ceux qui venaient. Et puis au final, il était toujours plus simple de s'appeler par son pseudo plutôt que de se souvenir de qui était Joe, Luc, ou Pierre Tramo. :)
[^] # Re: Last name
Posté par lasher . En réponse au journal Le retour du BBS. Évalué à 2.
Tu confonds avec Valéo (il s'agissait d'une camarade de promo, si nous parlons bien du même « espion »).
[^] # Re: Last name
Posté par lasher . En réponse au journal Le retour du BBS. Évalué à 3.
Je trouve ça assez étrange en fait. J'ai fréquenté quelques BBS il y a un petit moment, et la plupart autorisaient l'utilisation de pseudos sans donner de véritable nom (surtout que bon, inventer un nom qui semble possible, c'est pas si difficile). On peut parfaitement être de bonne compagnie et vouloir rester anonyme ! :)
[^] # Re: Bonne interview
Posté par lasher . En réponse à la dépêche Linus Torvalds : l’interview anniversaire des 20 ans du noyau. Évalué à 4.
Mhh. Si on parle d'analyse statique, par définition c'est le rôle du compilo. Ça fait un bail que les compilateurs font plus que de la simple traduction de code source vers assembleur...
[^] # Re: Système de fichiers et déduplication
Posté par lasher . En réponse à la dépêche Sortie de DragonFly BSD 2.10. Évalué à 2.
Admettons que VMS ait eu un système de ce genre. Ça change quoi au fait qu'il (pBpG) a raison ? :) Que NTFS propose quelque chose depuis longtemps, et dont on ne parle que maintenant dans les systèmes Unix/Linux¹, je ne vois pas en quoi c'est un problème.
¹ En supposant qu'il s'agisse bien de la même fonctionnalité.
[^] # Re: Duck typing
Posté par lasher . En réponse au journal Le problème de la POO pratiquée par des étudiants. Évalué à 2.
Et tu es allé voir ce qu'ils disaient ici ?
http://lambda-the-ultimate.org/node/1201
Généralement les gens qui interviennent sur ce site sont loin d'être des manches...
[^] # Re: Real Programmers use Fortran
Posté par lasher . En réponse au journal Le problème de la POO pratiquée par des étudiants. Évalué à 3.
Il existe une réponse à ça : l'histoire de Mel, un Vrai Programmeur.
http://www.obfuscation.org/deco/hack/StoryOfMel.html
[^] # Re: Article nul
Posté par lasher . En réponse au journal [ HS ] : Pourquoi le gouvernement fait le choix d’une électricité chère et dangereuse. Évalué à 2.
Pour info, le CEA est passé de « Commissariat à l'Énergie Atomique » à « Commissariat à l'Énergie Atomique / aux Énergies Alternatives ». C'est pas pour rien. Bien entendu, ils font encore à quasi-100% de la recherche pour le nucléaire, mais ils ont quand même initié un changement de cap ...
[^] # Re: Héritage...
Posté par lasher . En réponse au journal Le problème de la POO pratiquée par des étudiants. Évalué à 3.
Peut-être que la notion de composition a des racines mathématiques traumatisantes pour les étudiants qui ont eu à faire de l'analyse au lycée et en premier cycle. ;-)
Alors que l'héritage, on peut l'expliquer sans passer par des gros mots mathématiques (oui bon OK, on peut parler composition sans parler de maths, mais honnêtement, je vois bien plein de profs céder à la facilité ... « C'est comme la composition que vous avez apprise en Seconde »)
Plus sérieusement, pendant des années la notion de composition était plus ou moins « réservée » aux langages fonctionnels parce que par définition ils la permettent (absence d'effets de bord, tout ça). Mais depuis quelques années maintenant on observe une vraie convergence de notions issues des mondes fonctionnels et objet, parfois sous forme de mécanismes cachés, parfois sous forme d'ajouts à la syntaxe du langage.
Le seul problème que je vois à l'héritage en POO, c'est qu'effectivement il n'est pas expliqué aux étudiants (dont j'ai fait partie) à quel point la chaîne d'héritage est « figée ». En C++ il existe bien l'héritage multiple qui assouplit pas mal de choses, mais manque de bol, il est tellement facile de merder avec que mes profs en avaient vaguement parlé, mais avaient dit un truc du genre : « C'est comme le goto. Vous avez intérêt à avoir une vraie bonne raison de l'utiliser que vous pouvez justifier dans vos programmes. » (avec un indice additionnel du genre « pas besoin de goto ou d'héritage multiple dans les projets qu'on vous donnera » pour bien nous dissuader).
[^] # Re: On n'est à l'abri nul part...
Posté par lasher . En réponse au journal Fermez les écoutilles. Évalué à 7.
J'ai pris les devants. Je suis aux USA. Depuis 9 mois. Coïncidence ? I think not.
[^] # Re: Rocard dans toute sa splendeur
Posté par lasher . En réponse au journal Rocard. Évalué à 10.
C'est même pire que ça. En 81 et après, Rocard a vraiment tenté d'appliquer un socialisme « réaliste » au sens économique, mais s'est fait taper sur les doigts. Par exemple : Mitterrand avait été élu en 81 en partie grâce aux voie du PCF. Il avait promis la nationalisation d'un certain nombre d'entreprises. Après avoir lutté pour éviter ça (pas forcément parce que Rocard n'aimait pas l'idée, plus à cause du coût pour l'État), il essaie de faire un compromis : OK, on nationalise, mais pas la peine que l'État prenne plus de 51% des parts des dites boites. Sauf que les gens du PCF ne veulent rien savoir. Ils veulent 100%. Mitterrand cède, et Rocard ne peut que suivre¹. En fait Rocard a, à plusieurs reprises, expliqué que le PS des gouvernements Mitterrand n'avait aucune culture économique, à l'exception de Delors et lui-même (Mitterrand était juriste de formation, par exemple). Lors d'une conférence (à l'ENS il me semble), il affirmait qu'il n'était pas contre les marchés, mais qu'il fallait les utiliser là où ils peuvent servir, et ne pas tenter d'appliquer leurs « lois » pour tous les champs de l'économie (i.e. à tous bouts de champs).
Bref. Je pense qu'il est légèrement imbu de lui-même, mais j'ai la faiblesse de penser que c'est un peu le problème quand on a une vision claire de ce qui ne va pas dans un pays et que personne ne semble vouloir écouter lorsqu'on a une solution pour régler la situation². Je pense que c'est le même problème pour Juppé (que les Guignols caricaturent comme quelqu'un de hautain, qui n'a « pas fait Sciences Po et l'ÉNA pour [insert sarcarsm here] »).
¹ Source: Si la gauche savait..., M.Rocard, G.-M. Bénamou, éditions Robert Laffont
² Attention, je parle d'une « vision claire » pour l'intéressé. Celui-ci peut parfaitement avoir tort, à la fois sur l'origine du problème et sur la solution à apporter. Dans le cas de Rocard, il me semble qu'il a tout de même eu raison à plusieurs reprises...
[^] # Re: Réputation
Posté par lasher . En réponse au journal Extension de la protection des œuvres musicales. Évalué à 4.
Soyons bien clairs: je n'aime pas la Sacem, telle qu'elle est aujourd'hui. Cependant, pour un artiste plus ou moins indépendant, il existe un équilibre fragile entre « être vraiment libre » et « s'assurer que mon travail me rapporte suffisamment pour vivre ». Pour assurer le deuxième point, l'idée d'une organisation qui se charge de faire respecter les droits des artistes a forcément beaucoup d'attrait. Surtout quand elle a suffisamment de pouvoir pour faire chier les gens qui transgressent le droit d'auteur (après, comment est appliqué le droit d'auteur, quand faut-il reverser une œuvre dans le domaine public, etc., c'est une autre histoire).
Il existe tout plein de DVD de pièces filmées. De la même manière, une interprétation d'une œuvre classique (concerto, symphonie, etc.) n'est pas libre de droit, etc., et peut être enregistrée lors d'un concert, puis revendue.
Je me fais l'avocat du diable ici, mais je pense que le problème est systémique, et que ne combattre « que » l'industrie du disque ou du cinéma « hollywoodien » n'est pas cohérent avec la façon dont le système fonctionne dans sa totalité.
Enfin, depuis que je suis ici (USA), je n'ai pas la télé, mais il existe des services tels que Hulu (gratuit avec un peu de pub, mais rien de comparable avec la télé normale, ou même la pub télé en France, avec plus de choix si on prend un abonnement relativement peu cher) ou Netflix (payant) pour accéder à du contenu plutôt varié, parfois très intéressant.
J'ajoute que j'achète mes DVD et CD, mais que je les rippe systématiquement (pour des raisons pratiques, et parce que les protections sur DVD ou CD ça me casse les couilles), et que plus j'entends parler de lois telles que celles dont on parle dans ce journal (extension du droit d'auteur ou du copyright) ou d'autres (HADOPI, etc), plus j'ai envie de transgresser ces dernières, car justement elles sont injustes. Une loi réellement injuste doit être combattue, et il est normal de lui désobéir. J'ai bâti ma culture sur la réutilisation d'œuvres que d'autres m'ont soit donnés (bédés, livres, disques, etc.), soit que j'ai copiés sur des cassettes ou CD vierges (ou même récupéré depuis Napster, etc).¹
Dernière chose:
C'était une boutade. :-)
¹ Et là, je fais une référence vers le bouquin de F. Latrive, Du bon usage de la piraterie, ou du deuxième volume de l'Antimanuel d'économie, de B.Maris. De l'abondance vient la richesse.
[^] # Re: Réputation
Posté par lasher . En réponse au journal Extension de la protection des œuvres musicales. Évalué à 4.
Autant je peux comprendre en ce qui concerne l'achat de disque d'artistes inscrits à la Sacem, autant je trouve que boycotter un concert pour la même raison, ben euh... je sais pas. J'aime pas en tout cas.
Parce que justement des gens qui se sont fait enfler parce qu'ils n'étaient pas inscrits à la Sacem et que quelqu'un leur a piqué leur boulot et l'a enregistré sous son nom, ça existe aussi. Ensuite, ce sont les auteurs de l'œuvre qui se font emmerder par la Sacem (on peut voir ça comme du racket je suppose).
Quand il s'agit d'un CD/DVD (ou de fichiers MP3, etc.), je peux comprendre, à cause de toutes les lois anti-copies, pro-DRM, etc., qui punissent l'auditeur et pas tellement le « pirate ». Quand il s'agit d'un concert, il s'agit aussi d'une forme de rencontre avec l'artiste.
Sinon, tu ne vas jamais au théâtre parce qu'il y a des droits d'auteurs et sans doute une association équivalente à la Sacem pour le théâtre ? Tu ne vas jamais au ciné ni ne regarde de film « commercial » parce qu'il y la la MPAA, Universal, et l'équivalent de la MPAA en France ?
Bref, tu fais comment pour t'occuper les longues soirées d'hiver ? (et me dis pas que tu te sers de ta copine, au bout d'un moment, ça use, quoi qu'on en dise ... :))