On pourrait en débattre, mais à mon sens, l'assassinat politique se distingue par sa motivation : le but est de faire taire un opposant. Ce n'est pas le but principal ici (n'arrêtez pas tout de suite de lire, j'y reviens plus bas).
L'assassinat politique est soit le fait d'un état, soit le fait d'une personne ou d'une organisation armée, mais il vise soit :
Dans le cas de l'état, des personnes politisées opposées à la politique menée par l'état
Dans le cas contraire, des personnalités politiques de premier plan
Ici, on a des personnalités politisées, certes, mais que je ne saurais qualifier de personnalités de premier plan (faut pas déconner, Charlie Hebdo ça a pas une audience gigantesque, et personnellement, je n'appréciais pas du tout leur humour, que je trouvais généralement à côté de la plaque —mais ça c'est une appréciation personnelle) qui sont assassinées par des personnes isolées (ou par une organisation, mais en tout cas pas par l'état).
À l'inverse, un motif religieux a été évoqué par les attaquants : venger le prophète. À ce point, il est intéressant de noter que ce qui a choqué les religieux au moment de l'affaire des caricatures, ce n'est pas d'avoir représenté le prophète dans une situation peu avantageuse : c'est d'avoir représenté Mahomet tout court. Ce qui, pour moi, fait que cette attaque est une attaque religieuse. Est-ce un acte terroriste ? Oui, si l'on considère que le but est d'oppresser la population et de faire passer le message : on ne représente pas le prophète. Ce qui, je pense, va générer un bel effet Streisand.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
D'ailleurs, c'est toujours au moins 60%. Contrairement à la magie, où c'est 70% fixe, tireur d'élite donne 60% de chances de toucher au minimum, mais peut monter plus haut si la cible est sur un terrain particulièrement désavantageux.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
C'est plus qu'un bon jeu, c'est une superbe réussite du logiciel libre en la matière !
Je ne serais pas aussi emphatique. Le gameplay est excellent, aucun doute là-dessus en ce qui me concerne. Le concept est original au sens où il n'y aucun jeu de stratégie au tour par tour qui fonctionne de cette façon (les Heroes of Might and Magic sont bien différents, avec des héros qui s'affrontent sur un écran séparé et qui servent de conteneur à unités, unités qui n'évoluent pas individuellement).
Par contre, les graphismes. Ils sont jolis, certes, pour de la 2D, c'est de la jolie 2D. Et c'est probablement le jeu de stratégie libre le plus abouti graphiquement, ce qui montre à quel point le jeu est un domaine balbutiant dans le libre. On est à des années-lumières d'un Warcraft III, qui pourtant date de 2002 ! Même pour de la 2D, la carte est incroyablement répétitive : quitte à faire de la forêt, les arbres pourraient être un minimum variés naturellement ! Là, la forêt, c'est le même hexagone répété des dizaines de fois : ça lasse le regard. Dans le désert, on pourrait avoir une vaste étendue, ici une dune, là un caillou… Voire, soyons fous, des accidents de terrain sur plusieurs hexagones. Actuellement, l'éditeur de carte permet de placer des éléments, mais toujours d'une case, et les pinceaux plus grands sont uniformes (on place uniquement des cases identiques), et on se retrouve avec de vastes aplats.
Alors, encore une fois, Battle for Wesnoth reste un excellent jeu du point de vue stratégique, ce qui n'est pas étonnant, vu que la stratégie c'est le moins chronophage dans le game design. Graphiquement, il est joli, certes. Mais pas plus. Il lui manque… Ben, des ressources, probablement, et un modèle économique (le piratage est tellement endémique dans le jeu que je n'ai aucune idée de comment financer un jeu libre). Il évolue 10 fois moins vite qu'un jeu propriétaire, et comme aucun dev n'a besoin d'un jeu, je vois mal comment ça pourrait décoller dans un avenir proche (et c'est transposable aux jeux libres dans leur ensemble).
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
Ben, il existe une classe, lettre (oui, lettre en français, pour des lettres "à la française", même moi je savais pas que ça existait). J'ai un template par défaut, j'ai juste à renseigner l'adresse du destinataire, taper mon texte au kilomètre, taper la formule de politesse dans un champ spécifique, c'est plié. Tout est pré-rempli (mon adresse change peu d'un courrier à l'autre).
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
tu ne commets aucun délit si tu n'ouvres pas toi-même
Euh, si. Flemme de retrouver le billet de maître Eolas qui l'explique, mais en France, tu es tenu d'obéir aux injonctions de la police, quand bien même celles-ci seraient illégales. Exemple : un flic vient chez toi, sans mandat ni rien (d'ailleurs il n'a pas besoin de mandat en France), et t'ordonne d'ouvrir ta porte : tu commets un délit en refusant. Par contre :
Tu peux porter plainte contre l'État ou contre le flic (selon la faute commise)
Aucun élément de preuve obtenu de façon illégale ne peut être versé au dossier d'une procédure judiciaire contre toi (sous peine de nullité de l'élément de preuve, voire de la procédure entière).
Dans un cas extrême, si les flics veulent te passer les menottes et qu'ils n'ont rien à te reprocher, refuser et te débattre, c'est déjà un délit. Tu peux même être condamné pour ce délit alors que tu n'avais rien à te reprocher initialement. Oui, c'est dégueulasse. Non, ça ne responsabilise pas les policiers. Mais à côté de ça, les flics sont formés et, dans 99% des cas, consciencieux. Je suppose que c'est le juste milieu à trouver pour avoir des policiers qui ne terrorisent pas la population, mais qui ne soient pas non plus en permanence bloqués par des procédures judiciaires contre eux-mêmes.
EDIT : que ce soit bien clair, ma réponse ne parle que de la police nationale, hein. Tout le reste, avocats, huissiers, whatever, vous pouvez leur faire toutes les réponses que vous voulez tant que vous ne basculez pas dans les injures publiques.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
Mettre dans le CLUF une disposition qui t'impose d'accepter leurs contrôles, c'est quand même pas malin. "Si vous acceptez ce contrat, vous nous autorisez à venir contrôler que vous avez accepté ce contrat".
Remarque, on a bien des DVD qui t'engueulent des fois que tu pirates…
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
bref démontre qu'ils auraient un "manque à gagner" avant de l'affirmer
Et tu démontres comment ?
Sur le principe, on est d'accord : c'est une assertion sans preuves. Après, on peut argumenter (ce qui n'est pas prouver) :
On donne moins souvent, et des montants plus faibles, quand on se fait insulter ;
La culpabilisation ("si tu me donnes pas du largent, tu ne vaux rien en tant qu'humain") marche moins bien que l'identification ("si tu étais dans ma situation, qui n'est pas si éloignée de la tienne, tu serais bien content qu'on te donne du largent") ;
On attend d'une asso de lobbying qu'elle sache communiquer ;
Par contre, on s'adresse à des informaticiens, population qui a tendance à s'intéresser plus au fond qu'à la forme, ce qui amoindrit les arguments qui précèdent. Dans quelle mesure ? Bonne question.
Donc la seule façon de tirer ça au clair serait : de rédiger deux journaux, de coder linuxfr pour que chacun se voie afficher un et un seul journal aléatoirement, de pister l'utilisateur pour savoir quel journal il a lu et quel montant il donne (s'il donne). Et il faut faire ça sur un paquet de monde (on ne fait pas de stats fiables en dessous d'au moins 30 personnes dans chaque groupe) Ça implique du code, donc du temps, et du pistage, ce qui est un peu paradoxal pour LQDN.
Ou alors on en reste aux arguments, qui ont malgré tout une certaine pertinence, surtout qu'ils transposent à un cas particulier un cas général qui, lui, est bien connu.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
Au final, tu vas dans le sens de mon argument. Il écrivait qu'un gus dans un garage avait, seul, révolutionné l'informatique mondiale, je citais des exemples pour montrer qu'il n'était pas si seul que ça. Tu me réponds "en fait il était encore moins seul !". Oui, effectivement, j'aurais pu citer les BSD, Donald Knuth, Kernighan, Ritchie, Tim Berners-Lee, et encore un sacré paquet d'autres : on ne fait jamais rien de grand en s'isolant (et même les grands artistes solitaires n'ont fait que reformuler des idées dans l'air du temps).
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
Il faut garder en mémoire qu'il n'a fallu un seul gars passionné, enfermé dans une chambre de Finlande avec un 486 et un modem 56k pour transformer l'informatique mondiale.
J'ignorais que Stallman était finlandais. Plus sérieusement, avec un noyau seul, on ne va pas bien loin, et autant je suis le premier à dire Linux pour des raisons de simplicité (par opposition à GNU/Linux), autant Linux ne serait, rien, que dalle, nada sans GNU.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
Ceci dit, je crois que dans la médecine une très faible partie des résultats sont reproductibles (<50%): trop de pression et d'argent en jeux probablement.
Ce n'est pas seulement une question de pression et d'argent en jeu. En fait, il y a tellement d'argent en jeu que si une agence du médicament exige d'un labo qu'il fasse deux études pour accorder une AMM, le labo fera deux études : c'est plus rentable que de ne pas commercialiser, et il en répercutera de toute façon le coût sur le médicament (au final, c'est donc l'État qui paie la facture via la sécurité sociale).
Par contre, il y a un problème d'ordre statistique. L'expérimentation, en médecine, est très stéréotypée : on donne le médicament test à un groupe, on donne le médicament témoin au groupe témoin (on ne donne de placebo que s'il n'existe pas de traitement de référence, cas de plus en plus rare), et on regarde la différence. Sauf que les effets ne sont pas déterministes. Si tu lances une pièce (équilibrée) 20 fois, la probabilité qu'elle tombe exactement 10 fois sur chaque face est en réalité assez faible. Tu as plus de chances d'observer un 9-11 (dans un sens ou dans l'autre) qu'un 10-10. En médecine, c'est le même problème : chaque patient a une probabilité donnée de guérir, probabilité qui est modifiée par le traitement. Tu cherches à estimer la valeur de cette modif, mais tu ne disposes que d'un nombre fini de patients.
Sauf traitement révolutionnaire, la plupart des améliorations sont faibles. Ce qui signifie que la probabilité d'observer une différence est faible aussi, sauf à recruter de nombreux patients, et les patients sont chers : il faut leur payer l'hôpital, le personnel…
Du coup, tu as tout un paquet d'expériences non reproductibles parce qu'elles sont réalisées sur des effectifs juste suffisants pour que la probabilité d'observer une différence soit acceptable. Par exemple, soit un essai thérapeutique où on a recruté 400 patients. On a calculé : la probabilité d'observer un effet est de 0,8. Si on veut faire passer cette proba à 0,9, il faut quadrupler le nombre de patients. Il n'est pas économiquement rationnel de réaliser cette étude sur 1600 patients, donc on en reste à 0,8 : on ne va pas quadrupler les coûts pour augmenter les gains de seulement 12,5%. Si on réalise l'étude 2 fois sur 2 échantillons différents de patients, la proba que les deux soient positives est de . Dans cet exemple, pour des raisons purement statistiques, 36% des études sont négatives au moins une fois alors qu'il existe un effet réel. Et c'est réellement ce qui arrive en pratique.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
C'est plus souvent les gaz lacrymo qui sont utilisés
Tout à fait, c'est dans le rapport d'ailleurs (Autant pour moi, le message original ne contenait pas le bon lien, celui-ci devrait marcher. Lisez-le (au moins les annexes), c'est édifiant). Ils ont tenté d'utiliser des lacrymo, mais les manifestants en face avaient anticipé en se protégeant le visage et la peau (ce qui est pas con de leur part : s'ils sont déterminés à ne pas se disperser, autant s'organiser pour). Du coup, gaz lacrymogènes inutilisables, zone marécageuse donc emploi de véhicules difficile, ajoute à ça qu'ils étaient contraints de se protéger car ils recevaient des projectiles pas gentils du tout (tu peux déjà faire très mal avec un caillou, mais avec un cocktail Molotov…).
Peut-être que s'ils avaient été 10 fois plus nombreux, ils s'en seraient tirés autrement. Mais ils n'étaient pas 10 fois plus nombreux, pour la simple raison que cette manif mobilisait déjà la plus grosse partie de leur effectif et qu'ils devaient continuer à mener leurs missions habituelles en parallèle (tout ça est dans le rapport). Ils étaient sur la brèche depuis plusieurs jours, donc dans un état de tension pas possible. En fait, ce qui me surprend, c'est que des types osent balancer des cocktails Molotov et préparer des bombes (les photos sont dans le rapport) et se plaindre de violences policières. Quand on manifeste, même si on gueule fort, mais qu'on n'est pas violent, là ok, très bien, je suis le premier à critiquer les flics qui chargent sans réfléchir. Mais quand on prépare des bombes, désolé, on se plaint pas d'en recevoir.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
J'ai assisté à quelques manifestations, parfois violentes (j'étais à Paris en 1986), c'est vrai que le nombre de mort parait faible, il ne faut pas pour autant nier les violences policières: trois ou quatre crs qui matraquent pendant une minute un type à terre, un crs qui explose le cuir chevelu d'un membre du service d'ordre de la LCR qui empêchait de charger la manifestation, je t'assure que ce genre de scènes te rendent fous d'agressivité, et je ne suis pas un partisan de la violence.
Il y a deux éléments dans ton message. Le premier est sur la légitimité de la violence, le second sur notre réaction instinctive face à la violence subie (ou subie par procuration, dans le cas du manifestant à côté de toi qui se fait cogner).
Sur la légitimité de la violence, il me semble qu'elle doit être proportionnée : à l'objectif poursuivi, et à l'intensité de la réponse en face. Dans le cas de Sivens, d'après le rapport de l'IGGN, l'objectif était le dégagement de la zone pour démarrage des travaux (la négociation ayant échoué) et la réponse en face comprenait des cocktails Molotov (lisez le rapport, il y a des photos en annexe). Alors bien sûr, c'est une source policière, mais le nombre de blessés hospitalisés est une mesure assez objective, et il me semble que quand on lance des cocktails Molotov, on est assez mal placé pour se plaindre de recevoir des grenades. Ils ont pu contrefaire les photos aussi mais là c'est casse-gueule comme argument (si on l'accepte on n'accorde plus aucune légitimité à l'État, donc on est obligé de faire confiance à l'État dans une certaine mesure).
Sur la méthode : le gendarme ayant lancé la grenade aurait (là encore, source policière) effectué plusieurs sommations comprenant le type de munition utilisée, et aurait employé la grenade dans le champ prévu par la loi et par la doctrine d'emploi. Dès qu'il a vu une personne tomber à terre, il a immédiatement appelé des secours.
Au vu de tous ces éléments, parler de "violence policière" est légitime : il y a bien usage de la violence. Par contre, sous-entendre que cette violence est illégitime ou gratuite ne me semble pas tenir la route.
Après, reste la question de notre réaction face à la violence subie. Il me semble naturel de réagir avec violence quand on est confronté à la violence. C'est pour ça qu'a été inventé l'état de droit : une autorité unique est légitime, l'État, et cette légitimité est strictement conditionnée aux conditions énoncées plus haut. Dans le cas contraire, procès et tout ce qui va avec. Mais oui, en effet, quand on s'aperçoit que même le droit ne suffit pas (voir par exemple à Ferguson), la violence redevient la seule réponse possible.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
Posté par Liorel .
En réponse au journal 3D pour VM.
Évalué à -10.
et je croise les orteils pour que Red Hat boost un peu le projet
Ne fais pas ça ! Ils vont mettre Lennart Poettering sur le coup, et d'ici deux ans tu auras, selon les points de vue, un bloatware innommable mais dont aucune VM ne se passe plus, ou une innovation géniale dont on aurait tort de se priver. Après quelques mois à se lancer des invectives, un petit groupe de devs déciderait de forker et on se retrouverait avec Virtuanbox. Les distributions resteraient partagées sur la pertinence de proposer Virtuanbox, Virtualbox, ou les deux. Fedora intégrerait virtuanbox sans poser de questions, les débats sur la mailing-list d'Archlinux seraient interminables mais on passerait intégalement à virtuanbox par manque de mainteneurs pour l'alternative, et Gentoo proposerait et documenterait les deux. Les BSDistes, eux, se plaindraient qu'on ne pensent jamais à eux. Encore un peu plus tard, les principaux gestionnaires de bureau auraient tous Virtuanbox en dépendance, encore qu'on n'en comprenne pas très bien les raisons techniques.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
Il me semble que tu as quelques arguments juridiques à faire valoir : la licence est un contrat, tu ne saurais être tenu par un contrat que tu n'as pas signé. Après, c'est des points de détail juridiques : on pourrait argumenter que la loi sur la vente liée est applicable (tu as acheté l'ordi auprès du revendeur habituel, et pas en occasion), ou qu'au contraire tu récupères un ordi déjà utilisé. Par ailleurs, le délai imposé par Acer est inacceptable quel que soit le point de vue. Tu achètes un produit, tu dois pouvoir l'utiliser immédiatement et il me semble qu'il a déjà été jugé en ce sens (tu devrais en trouver plus sur racketiciels.info, mais flemme de chercher).
Ça, c'est la théorie. En pratique, ça peut être plus compliqué, ça prendra plusieurs semaines et pas mal de frais de justice, pour une décision incertaine et un remboursement incomplet des frais (les juges sous-estiment systématiquement les honoraires quand ils condamnent aux dépens, appelons ça l'impôt sur le droit). Donc sur un plan politico-symbolique, je te pousserais à aller au tribunal. En toute honnêteté, si c'était moi, j'aurais sans doute la flemme, je me dirais que j'ai quand même fait une affaire pas dégueulasse, je me contenterais de tout écraser pour mettre ma distrib préférée et je passerais à autre chose.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
Le truc c'est que l'e-mail a un avantage majeur : l'utilisabilité. Je l'ai déjà dit, mais nous sommes une minorité à savoir utiliser un ordinateur pour des usages non basiques (et quand on passe à des usages complexes, le périmètre se restreint encore). Honnêtement, les autres solutions, c'est quoi ?
Passer par un FTP ? Il faut avoir un FTP, des accès, gérer la sécurité du truc, en plus d'un serveur mail que tu auras de toute façon (parce que tu vas quand même pas avoir un mail pro en @gmail.com).
Passer par une interface web pour uploader les fichiers ? Mouais, ça a l'avantage de permettre du https, mais là encore, pourquoi j'irais sur ton site web, j'uploaderais le fichier et je te mettrais l'URL dans un mail alors que je pourrais mettre le fichier directement dans le mail ? Sans compter que là encore, c'est à toi de gérer le serveur (sécurité, confidentialité, tout ça).
SSH ? On a dit qu'on visait l'utilisabilité (ceci dit, SSH, pour du transfert de fichier de A à B, c'est plutôt pas mal une fois que c'est en place, notamment parce que ça ne requiert pas d'action côté destinataire et que tu peux lui dire "je te l'ai mis dans ton /home". Ça a l'inconvénient qu'il faut donner un accès SSH à ta machine, donc une certaine confiance — encore que tu peux tout à fait créer un utilisateur virtuel sans aucun autre droit que d'écrire dans son /home et mettre ledit home en chmod 777).
La bonne vieille clé USB ? C'est pas mal en théorie : confiance absolue dans l'identité de l'émetteur (si rencontre physique). Principal inconvénient : il faut un déplacement physique. Autre inconvénient : en pratique, la plupart des gens font n'importe quoi avec leurs clés USB et si tu te fais piquer la clé USB sur laquelle figuraient les données issues de la déclaration obligatoire des cas d'infection à VIH en 2013… Ben c'est très, très con.
Donc au final, le mail offre une bonne utilisabilité pour des données non sensibles, et une possibilité relativement simple de chiffrement pour les données sensibles : tu génères une clé en amont, tu ne fais pas n'importe quoi avec, et tu dis à ta secrétaire qu'elle clique sur le gros bouton "chiffrer ce message". En pratique, ça permet de faire faire les tâches complexes par des gens dont c'est le cœur de métier et que les autres se focalisent sur le leur, de métier.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
Effectivement, les cartels, ça existe, légalement ou non (l'OPEP, c'est (était ?) un cartel légal). Il n'empêche qu'il faut un certain nombre de caractéristiques :
Faible nombre d'acteurs sur le marché
Nombre stable d'acteurs sur le marché (pas de nouvel entrant)
Périmètre figé
Absence de concurrence avec un acteur extérieur
Je suis tenté d'ajouter "absence d'autorité de régulation", mais l'expérience montre que l'intervention de l'ARCEP n'a pas vraiment fait baisser les factures téléphoniques : c'est l'arrivée de Free qui a eu un impact (voir mon point n° 2).
Reste qu'on s'écarte effectivement du sujet. La question était celle de la tendance générale d'un marché à la déflation. Si demain je peux m'acheter un appart avec 150€ et que le pain reste à 1€, il est probable que je me passe tout simplement de pain.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
la monnaie bitcoin est, par essence, déflationiste.
Là encore, ce n'est pas un problème si la volatilité est suffisamment faible.
C'en est un, en termes d'investissements. Si la monnaie est déflationniste, ton argent prend de la valeur en restant sagement dans ton coffre. Du coup, tu n'as aucun intérêt à l'investir pour le faire travailler : il travaille déjà tout seul. Il n'y a donc plus de crédit, et il devient impossible d'emprunter. Si ce n'est pas un problème à l'échelon individuel, c'en est un à l'échelle de l'entreprise : la mécanique standard est d'emprunter, de construire un outil de production (peu importe lequel) puis d'utiliser les revenus de cette production pour rembourser l'emprunt. Pas d'emprunt, pas d'investissement en amont, et un net ralentissement de la production de valeur.
Il le fait, parce que le système est inflationiste : il doit augmenter son prix régulièrement. S'il ne le fait pas, il perd de l'argent. Je suis beaucoup moins sur qu'il soit aussi assidu à la tâche quand il s'agira de baisser le prix régulièrement.
S'il ne le fait pas, il perdra des clients. Quand ces derniers se rendront compte que pour le prix de leur baguette au Bon Pain ils pourraient avoir une baguette, une religieuse et des chouquettes pour la petite s'ils faisaient leurs courses au Plaisir du Pain, alors il perdra aussi de l'argent.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
[^] # Re: Contre-sens "Barbare"?
Posté par Liorel . En réponse au journal Liberté d'expression sous les balles. Évalué à 6.
C'est vrai quoi, il aurait pu titrer son journal différemment, par exemple : "Triste nouvelle pour toute une génération".
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
[^] # Re: Recatégorisation
Posté par Liorel . En réponse au journal Liberté d'expression sous les balles. Évalué à 8.
On pourrait en débattre, mais à mon sens, l'assassinat politique se distingue par sa motivation : le but est de faire taire un opposant. Ce n'est pas le but principal ici (n'arrêtez pas tout de suite de lire, j'y reviens plus bas).
L'assassinat politique est soit le fait d'un état, soit le fait d'une personne ou d'une organisation armée, mais il vise soit :
Ici, on a des personnalités politisées, certes, mais que je ne saurais qualifier de personnalités de premier plan (faut pas déconner, Charlie Hebdo ça a pas une audience gigantesque, et personnellement, je n'appréciais pas du tout leur humour, que je trouvais généralement à côté de la plaque —mais ça c'est une appréciation personnelle) qui sont assassinées par des personnes isolées (ou par une organisation, mais en tout cas pas par l'état).
À l'inverse, un motif religieux a été évoqué par les attaquants : venger le prophète. À ce point, il est intéressant de noter que ce qui a choqué les religieux au moment de l'affaire des caricatures, ce n'est pas d'avoir représenté le prophète dans une situation peu avantageuse : c'est d'avoir représenté Mahomet tout court. Ce qui, pour moi, fait que cette attaque est une attaque religieuse. Est-ce un acte terroriste ? Oui, si l'on considère que le but est d'oppresser la population et de faire passer le message : on ne représente pas le prophète. Ce qui, je pense, va générer un bel effet Streisand.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
[^] # Re: Correction
Posté par Liorel . En réponse à la dépêche Sortie de “La Bataille pour Wesnoth” 1.12. Évalué à 1.
D'ailleurs, c'est toujours au moins 60%. Contrairement à la magie, où c'est 70% fixe, tireur d'élite donne 60% de chances de toucher au minimum, mais peut monter plus haut si la cible est sur un terrain particulièrement désavantageux.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
[^] # Re: bon jeu
Posté par Liorel . En réponse à la dépêche Sortie de “La Bataille pour Wesnoth” 1.12. Évalué à 2.
Je ne serais pas aussi emphatique. Le gameplay est excellent, aucun doute là-dessus en ce qui me concerne. Le concept est original au sens où il n'y aucun jeu de stratégie au tour par tour qui fonctionne de cette façon (les Heroes of Might and Magic sont bien différents, avec des héros qui s'affrontent sur un écran séparé et qui servent de conteneur à unités, unités qui n'évoluent pas individuellement).
Par contre, les graphismes. Ils sont jolis, certes, pour de la 2D, c'est de la jolie 2D. Et c'est probablement le jeu de stratégie libre le plus abouti graphiquement, ce qui montre à quel point le jeu est un domaine balbutiant dans le libre. On est à des années-lumières d'un Warcraft III, qui pourtant date de 2002 ! Même pour de la 2D, la carte est incroyablement répétitive : quitte à faire de la forêt, les arbres pourraient être un minimum variés naturellement ! Là, la forêt, c'est le même hexagone répété des dizaines de fois : ça lasse le regard. Dans le désert, on pourrait avoir une vaste étendue, ici une dune, là un caillou… Voire, soyons fous, des accidents de terrain sur plusieurs hexagones. Actuellement, l'éditeur de carte permet de placer des éléments, mais toujours d'une case, et les pinceaux plus grands sont uniformes (on place uniquement des cases identiques), et on se retrouve avec de vastes aplats.
Alors, encore une fois, Battle for Wesnoth reste un excellent jeu du point de vue stratégique, ce qui n'est pas étonnant, vu que la stratégie c'est le moins chronophage dans le game design. Graphiquement, il est joli, certes. Mais pas plus. Il lui manque… Ben, des ressources, probablement, et un modèle économique (le piratage est tellement endémique dans le jeu que je n'ai aucune idée de comment financer un jeu libre). Il évolue 10 fois moins vite qu'un jeu propriétaire, et comme aucun dev n'a besoin d'un jeu, je vois mal comment ça pourrait décoller dans un avenir proche (et c'est transposable aux jeux libres dans leur ensemble).
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
[^] # Re: Mon expérience
Posté par Liorel . En réponse au journal Word vs TeX. Évalué à 5.
Ben, il existe une classe, lettre (oui, lettre en français, pour des lettres "à la française", même moi je savais pas que ça existait). J'ai un template par défaut, j'ai juste à renseigner l'adresse du destinataire, taper mon texte au kilomètre, taper la formule de politesse dans un champ spécifique, c'est plié. Tout est pré-rempli (mon adresse change peu d'un courrier à l'autre).
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
[^] # Re: Recrudescence des contrôles
Posté par Liorel . En réponse au journal Harcèlement de la part de microsoft et son service de conformité. Évalué à 10. Dernière modification le 23 décembre 2014 à 14:14.
Euh, si. Flemme de retrouver le billet de maître Eolas qui l'explique, mais en France, tu es tenu d'obéir aux injonctions de la police, quand bien même celles-ci seraient illégales. Exemple : un flic vient chez toi, sans mandat ni rien (d'ailleurs il n'a pas besoin de mandat en France), et t'ordonne d'ouvrir ta porte : tu commets un délit en refusant. Par contre :
Dans un cas extrême, si les flics veulent te passer les menottes et qu'ils n'ont rien à te reprocher, refuser et te débattre, c'est déjà un délit. Tu peux même être condamné pour ce délit alors que tu n'avais rien à te reprocher initialement. Oui, c'est dégueulasse. Non, ça ne responsabilise pas les policiers. Mais à côté de ça, les flics sont formés et, dans 99% des cas, consciencieux. Je suppose que c'est le juste milieu à trouver pour avoir des policiers qui ne terrorisent pas la population, mais qui ne soient pas non plus en permanence bloqués par des procédures judiciaires contre eux-mêmes.
EDIT : que ce soit bien clair, ma réponse ne parle que de la police nationale, hein. Tout le reste, avocats, huissiers, whatever, vous pouvez leur faire toutes les réponses que vous voulez tant que vous ne basculez pas dans les injures publiques.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
[^] # Re: Recrudescence des contrôles
Posté par Liorel . En réponse au journal Harcèlement de la part de microsoft et son service de conformité. Évalué à 10.
s/sommes au regret/avons le plaisir
Non parce qu'il y a pas de raison :P.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
[^] # Re: Recrudescence des contrôles
Posté par Liorel . En réponse au journal Harcèlement de la part de microsoft et son service de conformité. Évalué à 9.
Mettre dans le CLUF une disposition qui t'impose d'accepter leurs contrôles, c'est quand même pas malin. "Si vous acceptez ce contrat, vous nous autorisez à venir contrôler que vous avez accepté ce contrat".
Remarque, on a bien des DVD qui t'engueulent des fois que tu pirates…
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
[^] # Re: ?
Posté par Liorel . En réponse au journal LQDN on the road again. Évalué à 3.
Et tu démontres comment ?
Sur le principe, on est d'accord : c'est une assertion sans preuves. Après, on peut argumenter (ce qui n'est pas prouver) :
Donc la seule façon de tirer ça au clair serait : de rédiger deux journaux, de coder linuxfr pour que chacun se voie afficher un et un seul journal aléatoirement, de pister l'utilisateur pour savoir quel journal il a lu et quel montant il donne (s'il donne). Et il faut faire ça sur un paquet de monde (on ne fait pas de stats fiables en dessous d'au moins 30 personnes dans chaque groupe) Ça implique du code, donc du temps, et du pistage, ce qui est un peu paradoxal pour LQDN.
Ou alors on en reste aux arguments, qui ont malgré tout une certaine pertinence, surtout qu'ils transposent à un cas particulier un cas général qui, lui, est bien connu.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
[^] # Re: Et GNU ?
Posté par Liorel . En réponse au journal LQDN on the road again. Évalué à 4.
Au final, tu vas dans le sens de mon argument. Il écrivait qu'un gus dans un garage avait, seul, révolutionné l'informatique mondiale, je citais des exemples pour montrer qu'il n'était pas si seul que ça. Tu me réponds "en fait il était encore moins seul !". Oui, effectivement, j'aurais pu citer les BSD, Donald Knuth, Kernighan, Ritchie, Tim Berners-Lee, et encore un sacré paquet d'autres : on ne fait jamais rien de grand en s'isolant (et même les grands artistes solitaires n'ont fait que reformuler des idées dans l'air du temps).
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
# Et GNU ?
Posté par Liorel . En réponse au journal LQDN on the road again. Évalué à 5.
J'ignorais que Stallman était finlandais. Plus sérieusement, avec un noyau seul, on ne va pas bien loin, et autant je suis le premier à dire Linux pour des raisons de simplicité (par opposition à GNU/Linux), autant Linux ne serait, rien, que dalle, nada sans GNU.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
[^] # Re: ?
Posté par Liorel . En réponse au journal LQDN on the road again. Évalué à 4.
Ah donc en fait tu leur savonnes juste la planche sans qu'ils demandent rien.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
[^] # Re: Reformulons la question
Posté par Liorel . En réponse au journal Connecter les tablettes sur du RJ45. Évalué à 0.
Oui et non. Une grosse part de la formation pratique c'est
te faire défoncer parce que tu n'as pas poséapprendre à poser les bonnes questions.Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
[^] # Re: HS
Posté par Liorel . En réponse au journal Google News quitte l'Espagne. Évalué à 6. Dernière modification le 19 décembre 2014 à 14:11.
Ce n'est pas seulement une question de pression et d'argent en jeu. En fait, il y a tellement d'argent en jeu que si une agence du médicament exige d'un labo qu'il fasse deux études pour accorder une AMM, le labo fera deux études : c'est plus rentable que de ne pas commercialiser, et il en répercutera de toute façon le coût sur le médicament (au final, c'est donc l'État qui paie la facture via la sécurité sociale).
Par contre, il y a un problème d'ordre statistique. L'expérimentation, en médecine, est très stéréotypée : on donne le médicament test à un groupe, on donne le médicament témoin au groupe témoin (on ne donne de placebo que s'il n'existe pas de traitement de référence, cas de plus en plus rare), et on regarde la différence. Sauf que les effets ne sont pas déterministes. Si tu lances une pièce (équilibrée) 20 fois, la probabilité qu'elle tombe exactement 10 fois sur chaque face est en réalité assez faible. Tu as plus de chances d'observer un 9-11 (dans un sens ou dans l'autre) qu'un 10-10. En médecine, c'est le même problème : chaque patient a une probabilité donnée de guérir, probabilité qui est modifiée par le traitement. Tu cherches à estimer la valeur de cette modif, mais tu ne disposes que d'un nombre fini de patients.
Sauf traitement révolutionnaire, la plupart des améliorations sont faibles. Ce qui signifie que la probabilité d'observer une différence est faible aussi, sauf à recruter de nombreux patients, et les patients sont chers : il faut leur payer l'hôpital, le personnel…
Du coup, tu as tout un paquet d'expériences non reproductibles parce qu'elles sont réalisées sur des effectifs juste suffisants pour que la probabilité d'observer une différence soit acceptable. Par exemple, soit un essai thérapeutique où on a recruté 400 patients. On a calculé : la probabilité d'observer un effet est de 0,8. Si on veut faire passer cette proba à 0,9, il faut quadrupler le nombre de patients. Il n'est pas économiquement rationnel de réaliser cette étude sur 1600 patients, donc on en reste à 0,8 : on ne va pas quadrupler les coûts pour augmenter les gains de seulement 12,5%. Si on réalise l'étude 2 fois sur 2 échantillons différents de patients, la proba que les deux soient positives est de
. Dans cet exemple, pour des raisons purement statistiques, 36% des études sont négatives au moins une fois alors qu'il existe un effet réel. Et c'est réellement ce qui arrive en pratique.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
[^] # Re: Et dire qu'il suffirait de réfléchir avant...
Posté par Liorel . En réponse au journal Google News quitte l'Espagne. Évalué à 10.
Pff, t'as rien compris, elle n'est pas gratuite, elle est incluse dans le prix !
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
[^] # Re: Tu es revenu !
Posté par Liorel . En réponse au journal Une autre entité de la défense américaine fait confiance à une société Européenne !. Évalué à -1.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
[^] # Re: Street art
Posté par Liorel . En réponse au journal [SF] On vient de changer d'époque !. Évalué à 1.
Du rapport que j'ai mis en lien dans mon second message.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
[^] # Re: Street art
Posté par Liorel . En réponse au journal [SF] On vient de changer d'époque !. Évalué à 2.
Tout à fait, c'est dans le rapport d'ailleurs (Autant pour moi, le message original ne contenait pas le bon lien, celui-ci devrait marcher. Lisez-le (au moins les annexes), c'est édifiant). Ils ont tenté d'utiliser des lacrymo, mais les manifestants en face avaient anticipé en se protégeant le visage et la peau (ce qui est pas con de leur part : s'ils sont déterminés à ne pas se disperser, autant s'organiser pour). Du coup, gaz lacrymogènes inutilisables, zone marécageuse donc emploi de véhicules difficile, ajoute à ça qu'ils étaient contraints de se protéger car ils recevaient des projectiles pas gentils du tout (tu peux déjà faire très mal avec un caillou, mais avec un cocktail Molotov…).
Peut-être que s'ils avaient été 10 fois plus nombreux, ils s'en seraient tirés autrement. Mais ils n'étaient pas 10 fois plus nombreux, pour la simple raison que cette manif mobilisait déjà la plus grosse partie de leur effectif et qu'ils devaient continuer à mener leurs missions habituelles en parallèle (tout ça est dans le rapport). Ils étaient sur la brèche depuis plusieurs jours, donc dans un état de tension pas possible. En fait, ce qui me surprend, c'est que des types osent balancer des cocktails Molotov et préparer des bombes (les photos sont dans le rapport) et se plaindre de violences policières. Quand on manifeste, même si on gueule fort, mais qu'on n'est pas violent, là ok, très bien, je suis le premier à critiquer les flics qui chargent sans réfléchir. Mais quand on prépare des bombes, désolé, on se plaint pas d'en recevoir.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
[^] # Re: Super on y est presque :)
Posté par Liorel . En réponse au journal Turla, virus pour tous (oui pour Linux aussi). Évalué à 1.
Je veux bien que quelqu'un explicite l'acronyme, là comme ça je ne vois pas ;). Merci !
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
[^] # Re: Street art
Posté par Liorel . En réponse au journal [SF] On vient de changer d'époque !. Évalué à 2.
Il y a deux éléments dans ton message. Le premier est sur la légitimité de la violence, le second sur notre réaction instinctive face à la violence subie (ou subie par procuration, dans le cas du manifestant à côté de toi qui se fait cogner).
Sur la légitimité de la violence, il me semble qu'elle doit être proportionnée : à l'objectif poursuivi, et à l'intensité de la réponse en face. Dans le cas de Sivens, d'après le rapport de l'IGGN, l'objectif était le dégagement de la zone pour démarrage des travaux (la négociation ayant échoué) et la réponse en face comprenait des cocktails Molotov (lisez le rapport, il y a des photos en annexe). Alors bien sûr, c'est une source policière, mais le nombre de blessés hospitalisés est une mesure assez objective, et il me semble que quand on lance des cocktails Molotov, on est assez mal placé pour se plaindre de recevoir des grenades. Ils ont pu contrefaire les photos aussi mais là c'est casse-gueule comme argument (si on l'accepte on n'accorde plus aucune légitimité à l'État, donc on est obligé de faire confiance à l'État dans une certaine mesure).
Sur la méthode : le gendarme ayant lancé la grenade aurait (là encore, source policière) effectué plusieurs sommations comprenant le type de munition utilisée, et aurait employé la grenade dans le champ prévu par la loi et par la doctrine d'emploi. Dès qu'il a vu une personne tomber à terre, il a immédiatement appelé des secours.
Au vu de tous ces éléments, parler de "violence policière" est légitime : il y a bien usage de la violence. Par contre, sous-entendre que cette violence est illégitime ou gratuite ne me semble pas tenir la route.
Après, reste la question de notre réaction face à la violence subie. Il me semble naturel de réagir avec violence quand on est confronté à la violence. C'est pour ça qu'a été inventé l'état de droit : une autorité unique est légitime, l'État, et cette légitimité est strictement conditionnée aux conditions énoncées plus haut. Dans le cas contraire, procès et tout ce qui va avec. Mais oui, en effet, quand on s'aperçoit que même le droit ne suffit pas (voir par exemple à Ferguson), la violence redevient la seule réponse possible.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
# Red Hat
Posté par Liorel . En réponse au journal 3D pour VM. Évalué à -10.
Ne fais pas ça ! Ils vont mettre Lennart Poettering sur le coup, et d'ici deux ans tu auras, selon les points de vue, un bloatware innommable mais dont aucune VM ne se passe plus, ou une innovation géniale dont on aurait tort de se priver. Après quelques mois à se lancer des invectives, un petit groupe de devs déciderait de forker et on se retrouverait avec Virtuanbox. Les distributions resteraient partagées sur la pertinence de proposer Virtuanbox, Virtualbox, ou les deux. Fedora intégrerait virtuanbox sans poser de questions, les débats sur la mailing-list d'Archlinux seraient interminables mais on passerait intégalement à virtuanbox par manque de mainteneurs pour l'alternative, et Gentoo proposerait et documenterait les deux. Les BSDistes, eux, se plaindraient qu'on ne pensent jamais à eux. Encore un peu plus tard, les principaux gestionnaires de bureau auraient tous Virtuanbox en dépendance, encore qu'on n'en comprenne pas très bien les raisons techniques.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
# Tribunal... Si tu as la motivation
Posté par Liorel . En réponse au journal Remboursement de Windows sur ordinateur reconditionné de marque Acer . Évalué à 3.
Il me semble que tu as quelques arguments juridiques à faire valoir : la licence est un contrat, tu ne saurais être tenu par un contrat que tu n'as pas signé. Après, c'est des points de détail juridiques : on pourrait argumenter que la loi sur la vente liée est applicable (tu as acheté l'ordi auprès du revendeur habituel, et pas en occasion), ou qu'au contraire tu récupères un ordi déjà utilisé. Par ailleurs, le délai imposé par Acer est inacceptable quel que soit le point de vue. Tu achètes un produit, tu dois pouvoir l'utiliser immédiatement et il me semble qu'il a déjà été jugé en ce sens (tu devrais en trouver plus sur racketiciels.info, mais flemme de chercher).
Ça, c'est la théorie. En pratique, ça peut être plus compliqué, ça prendra plusieurs semaines et pas mal de frais de justice, pour une décision incertaine et un remboursement incomplet des frais (les juges sous-estiment systématiquement les honoraires quand ils condamnent aux dépens, appelons ça l'impôt sur le droit). Donc sur un plan politico-symbolique, je te pousserais à aller au tribunal. En toute honnêteté, si c'était moi, j'aurais sans doute la flemme, je me dirais que j'ai quand même fait une affaire pas dégueulasse, je me contenterais de tout écraser pour mettre ma distrib préférée et je passerais à autre chose.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
[^] # Re: Vive Thunderbird
Posté par Liorel . En réponse au journal Du nouveau pour Thunderbird !. Évalué à -1.
Le truc c'est que l'e-mail a un avantage majeur : l'utilisabilité. Je l'ai déjà dit, mais nous sommes une minorité à savoir utiliser un ordinateur pour des usages non basiques (et quand on passe à des usages complexes, le périmètre se restreint encore). Honnêtement, les autres solutions, c'est quoi ?
Passer par un FTP ? Il faut avoir un FTP, des accès, gérer la sécurité du truc, en plus d'un serveur mail que tu auras de toute façon (parce que tu vas quand même pas avoir un mail pro en @gmail.com).
Passer par une interface web pour uploader les fichiers ? Mouais, ça a l'avantage de permettre du https, mais là encore, pourquoi j'irais sur ton site web, j'uploaderais le fichier et je te mettrais l'URL dans un mail alors que je pourrais mettre le fichier directement dans le mail ? Sans compter que là encore, c'est à toi de gérer le serveur (sécurité, confidentialité, tout ça).
SSH ? On a dit qu'on visait l'utilisabilité (ceci dit, SSH, pour du transfert de fichier de A à B, c'est plutôt pas mal une fois que c'est en place, notamment parce que ça ne requiert pas d'action côté destinataire et que tu peux lui dire "je te l'ai mis dans ton /home". Ça a l'inconvénient qu'il faut donner un accès SSH à ta machine, donc une certaine confiance — encore que tu peux tout à fait créer un utilisateur virtuel sans aucun autre droit que d'écrire dans son /home et mettre ledit home en chmod 777).
La bonne vieille clé USB ? C'est pas mal en théorie : confiance absolue dans l'identité de l'émetteur (si rencontre physique). Principal inconvénient : il faut un déplacement physique. Autre inconvénient : en pratique, la plupart des gens font n'importe quoi avec leurs clés USB et si tu te fais piquer la clé USB sur laquelle figuraient les données issues de la déclaration obligatoire des cas d'infection à VIH en 2013… Ben c'est très, très con.
Donc au final, le mail offre une bonne utilisabilité pour des données non sensibles, et une possibilité relativement simple de chiffrement pour les données sensibles : tu génères une clé en amont, tu ne fais pas n'importe quoi avec, et tu dis à ta secrétaire qu'elle clique sur le gros bouton "chiffrer ce message". En pratique, ça permet de faire faire les tâches complexes par des gens dont c'est le cœur de métier et que les autres se focalisent sur le leur, de métier.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
[^] # Re: Article partial ?
Posté par Liorel . En réponse au journal Qu’est-ce que Bitcoin, comment ça marche et pourquoi c’est une révolution ?. Évalué à 1.
Effectivement, les cartels, ça existe, légalement ou non (l'OPEP, c'est (était ?) un cartel légal). Il n'empêche qu'il faut un certain nombre de caractéristiques :
Je suis tenté d'ajouter "absence d'autorité de régulation", mais l'expérience montre que l'intervention de l'ARCEP n'a pas vraiment fait baisser les factures téléphoniques : c'est l'arrivée de Free qui a eu un impact (voir mon point n° 2).
Reste qu'on s'écarte effectivement du sujet. La question était celle de la tendance générale d'un marché à la déflation. Si demain je peux m'acheter un appart avec 150€ et que le pain reste à 1€, il est probable que je me passe tout simplement de pain.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
[^] # Re: Article partial ?
Posté par Liorel . En réponse au journal Qu’est-ce que Bitcoin, comment ça marche et pourquoi c’est une révolution ?. Évalué à 3.
C'en est un, en termes d'investissements. Si la monnaie est déflationniste, ton argent prend de la valeur en restant sagement dans ton coffre. Du coup, tu n'as aucun intérêt à l'investir pour le faire travailler : il travaille déjà tout seul. Il n'y a donc plus de crédit, et il devient impossible d'emprunter. Si ce n'est pas un problème à l'échelon individuel, c'en est un à l'échelle de l'entreprise : la mécanique standard est d'emprunter, de construire un outil de production (peu importe lequel) puis d'utiliser les revenus de cette production pour rembourser l'emprunt. Pas d'emprunt, pas d'investissement en amont, et un net ralentissement de la production de valeur.
S'il ne le fait pas, il perdra des clients. Quand ces derniers se rendront compte que pour le prix de leur baguette au Bon Pain ils pourraient avoir une baguette, une religieuse et des chouquettes pour la petite s'ils faisaient leurs courses au Plaisir du Pain, alors il perdra aussi de l'argent.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.