Liorel a écrit 777 commentaires

  • [^] # Re: Si on se met à récompenser les articles de Noël du BMJ, aussi...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Prix Ig Nobel de 2015. Évalué à 3.

    Après c'est une question de sens des IgNobel. Soit on récompense des chercheurs qui font volontairement n'importe quoi en ne se prenant pas au sérieux, très bien, dans ce cas les IgNobel sont voués à devenir une sorte de best-of du BMJ de Noël et d'autres publications du même acabit (je ne pense pas qu'il n'y ait qu'en médecine qu'on trouve ce type de publications), et on met en valeur une démarche parfaitement assumée. Soit on récompense des chercheurs qui font des trucs absurdes mais en se prenant totalement au sérieux, ce qui est le cas dans ce palmarès 2015 avec le prix de biologie, et on met en valeur le fait qu'en cherchant à faire de la science en toute bonne foi, on peut parfois pousser loin dans l'absurde. Mais là il semble y avoir un mélange des deux.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • # Si on se met à récompenser les articles de Noël du BMJ, aussi...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Prix Ig Nobel de 2015. Évalué à 2.

    Je ne vais parler que de ce que je connais : l'article gagnant de la catégorie diagnostic médical a été publié dans un numéro de Noël du British Medical Journal. Autant dire que s'il est scientifiquement rigoureux, c'est un numéro qui aborde volontairement des sujets de recherche absurdes*. On peut se moquer de la recherche absurde, mais si c'est pour aboutir à dire que, dans un numéro dédié à la recherche absurde, on fait de la recherche absurde, ça fait d'abord rire, puis réfléchir sur la pertinence des IgNobel…

    *Et encore, pas si absurde que ça : tout médecin urgentiste sait qu'en faisant sauter le patient à cloche-pied sur le pied droit, l'exacerbation de la douleur est assez spécifique de l'appendicite si l'épreuve est négative pour le pied gauche (du fait de l'onde de choc transmise jusqu'à l'appendice, ce qui n'est pas le cas à gauche). Là, on se base sur le même principe : une onde de choc transmise par le véhicule.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Sujet du commentaire

    Posté par  . En réponse au journal Psychologie, science et reproductibilité. Évalué à 5.

    Non mais ne te fatigue pas à lui répondre hein, ce qu'il dit est factuellement faux. Avant de chercher à réfuter les relations de causalité qu'il donne, contrôle les faits : les faits rapportés ne sont pas inexpliqués. Ils sont juste faux.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Sujet du commentaire

    Posté par  . En réponse au journal Psychologie, science et reproductibilité. Évalué à 10.

    l'expérience de Pasteur

    Quelle expérience ? Pasteur s'inspirait de Jenner, d'ailleurs, il a nommé ses vaccins en hommage à la vaccine. C'est Jenner qui inoculait de la vaccine pour immuniser contre la variole, mais c'est Pasteur qui a décidé de lui rendre hommage.

    Quant à la reproduction de "l'expérience de Pasteur", elle se fait à chaque fois que quelqu'un est, par exemple, mordu par un animal enragé. C'est un modèle parfait car le taux de contamination est de 100% et le taux de létalité aussi. Seule la vitesse de contamination change avec la taille de l'inoculum (quantité de virus apporté par la morsure/griffure/whatever) ou la localisation de la plaie, donc même pas besoin de stats, un unique sujet suffit : s'il ne meurt pas, c'est que le vaccin a marché. Tiens-toi bien : ça marche. On le fait régulièrement dans les pays en voie de développement, et ça sauve tout un paquet de gens.

    (qui a fondé toute la dynamique des vaccins)

    Ce n'est pas parce qu'un type a fait une expérience qu'on a une théorie. Elle est basée sur des dizaines d'expériences, sur des espèces multiples, avec des débats et tout. Dans un domaine un peu différent, on a de bons arguments pour penser que les expériences de Mendel étaient falsifiées (les résultats sont trop beaux pour être vrais, on observe pile les proportions théoriques alors qu'on devrait observer des variations autour de ces proportions). Est-ce qu'on a jeté toute la théorie génétique avec ? Non, parce que d'autres expériences et connaissances fondamentales ont permis de confirmer la théorie.

    1 groupe vacciné avec juste le virus atténué
    1 groupe vacciné avec le virus + les adjuvants
    1 groupe juste avec les adjuvants
    1 groupe avec du sérum phy

    ET une contamination générale puis une étude sur 10 ans de l'évolution de chaque groupe.

    J'imagine l'idée d'ici :D

    — Bonjour monsieur, on va vous injecter le virus de la rage et, au pif, le vaccin ou un placebo et on va voir si vous mourez. Vous êtes partant ?
    — Non.
    — Bon d'accord.

    — Bonjour monsieur le directeur de l'agence régionale de santé, on va infecter 10000 personnes avec le virus de la rougeole pour vérifier que le vaccin marche. Au fait, on n'a pas prévu de séquestrer les sujets d'expérience, on est médecins, pas gardiens de prison. Donc ils pourront prendre le métro et tout. C'est d'accord ?
    — Non.
    — Ah dommage.

    Bon, on peut le faire sur la souris alors, on aurait juste des anti-vaccins qui hurleraient que ça n'a pas été testé chez l'homme. Un peu comme maintenant en fait. D'ailleurs, il faudrait le refaire pour chaque vaccin, parce que le tétanos c'est pas la poliomyélite ni la grippe. Problème supplémentaire : les souris ne sont pas touchées par les mêmes virus que les humains. On a des analogues, mais on n'a pas les mêmes virus (à part la rage, mais bon, c'est pas vraiment un problème de santé publique en France). La raison est toute bête : la plupart des virus ont co-évolué avec nous et se sont tellement bien adaptés à leur hôte qu'ils sont incapables d'en changer.

    Plus simplement, elles existent, les études. Des papiers qui prouvent que tu meurs moins de la grippe si tu es vacciné, et que l'effet est concentré sur les populations à risque de mourir de la grippe (les nourrissons et les personnes atteintes de maladies respiratoires chroniques), t'en as à la pelle. Vraiment. Écrits par des universitaires comme par des labos pharmaceutiques. En fait, les réglementations sont telles que les études faites par des labos pharmaceutiques sont maintenant probablement les mieux foutues (ça n'a pas toujours été le cas). Le problème, c'est que les anti-vaccins bénéficient de cette aura rebelle anti-système et d'une ambiance générale de théorie du complot. "On veut me faire taire, c'est bien la preuve que je dis quelque chose qui dérange !". Ben oui, ça dérange parce que tu dis des conneries qui mettent en danger les gens qui t'écoutent.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Pas spécialement stressant

    Posté par  . En réponse au journal Psychologie, science et reproductibilité. Évalué à 5.

    C'est pas évident du tout pour le médicament, ça l'est beaucoup plus pour l'épidémiologie.

    Une fois que tu as prouvé qu'un médicament marchait, c'est très dur de répéter l'expérience. Déjà, il y a des questions financières. Aucun labo n'a envie de financer une étude qui risque de ne pas prouver que son médicament marche alors qu'il en a une sous la main qui dit ce qu'il veut. Mais même ça, c'est un problème mineur à côté du gros problème : l'éthique médicale. Quand tu as de bonnes raisons de penser qu'un médicament marche, tu ne peux humainement pas continuer à recruter des patients pour leur donner, au hasard, ce médicament ou un placebo (ou le traitement antérieur, s'il existe). Tu imagines la situation ? « Bonjour, on a un médicament dont on a de bonnes raisons de penser qu'il marche, mais on voudrait en être vraiment absolument sûrs, donc on va vous mettre au hasard dans un groupe avec ce médicament ou avec l'ancien, qui marche moins bien ». Je sais pas toi, mais moi je répondrais « Non merci, donnez-moi le médicament dont vous avez de bonnes raisons de penser qu'il marche mieux ». Et même si le patient est très gentil, l'éthique (et la loi) imposent de donner le médicament qui marche le mieux. Si tu commences à penser que le médicament B marche mieux que A, tu dois arrêter de donner A (sauf intolérance à B).

    Pour l'épidémiologie, c'est plus simple car on ne maîtrise pas l'exposition. Du coup, c'est assez facile de répéter l'expérience : on reprend la même population d'étude et on recommence. Si je veux tester l'impact du tabac sur le cancer du poumon en 2015, je peux refaire le même protocole qu'il y a 50 ans : recruter des fumeurs, des non fumeurs, contrôler les autres facteurs de risques connus ou probables (la publication initiale sur tabac et cancer du poumon avait une façon originale de s'assurer que c'était bien ajusté : elle s'était intéressée uniquement à des médecins généralistes anglais, qui constituent naturellement une population homogène sur le plan des études et des revenus). Fin des problèmes éthiques. Reste à trouver un financement. En 2015, la causalité du tabac dans le cancer du poumon est tellement bien établie que je ne trouverai aucun financement pour réinventer la roue. Mais pour des problématiques moins bien établies, c'est tout à fait possible, bien que non trivial.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Pas spécialement stressant

    Posté par  . En réponse au journal Psychologie, science et reproductibilité. Évalué à 6.

    Le risque quand on retente un raté, c'est pas seulement de perdre son temps. Perdre son temps, c'est gênant mais il y a pire. Le risque, c'est que, comme les expériences (en biologie) ont une forte composante aléatoire, et que cette composante n'est pas dûe à une mauvaise réalisation mais est intrinsèque au protocole expérimental, on risque d'avoir un positif là où il n'y a rien. Ce risque est connu et même fixé à l'avance : il est appelé alpha et fixé à 1/20. Sauf que si on répète l'expérience jusqu'à en avoir au moins une positive, on finit par avoir un alpha global largement supérieur à 1/20 ! Et c'est comme ça qu'on publie des conneries.

    Heureusement, il commence à se mettre en place une régulation : pour les essais de médicament, par exemple, un essai ne peut être pris en compte pour un autorisation de mise sur le marché que s'il avait été déclaré préalablement. Du coup, on a de vastes bases de données de tous les essais thérapeutiques, et face à une demande d'AMM, les agences du médicament peuvent consulter tous les essais, et pas seulement ceux qu'on veut bien publier.

    Le problème, c'est que ça ne s'applique qu'aux demandes d'AMM. On continue à tester des trucs qui ne marchent pas dans à peu près tous les autres domaines, par exemple l'étude des facteurs de risques des pathologies, la physiologie… Le raisonnement, c'est que comme il n'y a pas d'argent en jeu, l'expérimentateur est nécessairement honnête. C'est d'une part faux et d'autre part le mauvais problème :

    • C'est faux parce que l'expérimentateur a une pression pour publier, et qu'il est plus facile de publier un résultat positif.
    • C'est le mauvais problème parce que s'il y a 30 expérimentateurs, même tout à fait honnêtes, qui font tous la même expérience, et que tous cachent leurs résultats négatifs, alors l'un d'entre eux aura nécessairement un résultat positif et le publiera. C'est de la pure théorie des probabilités.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Généralement 2 fois

    Posté par  . En réponse au sondage Combien de fois répondez-vous à un sondage donné ?. Évalué à 3.

    Sans stocker le vote, il serais possible de simplement stocker le fait d'avoir voté.

    Le truc, c'est que les utilisateurs non authentifiés peuvent voter aussi. Donc soit tu mets en place un filtrage par IP, mais on est bien placés pour savoir que ça ne marche pas, soit tu restreins le vote aux utilisateurs identifiés, et c'est dommage car contraire à l'esprit d'ouverture des sondages, soit tu traites mieux les utilisateurs non identifiés que les utilisateurs identifiés et il devient alors simple de contourner la restriction en supprimant ton cookie linuxfr. Non, vraiment, la solution actuelle me semble la plus pragmatique.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Pas spécialement stressant

    Posté par  . En réponse au journal Psychologie, science et reproductibilité. Évalué à 7.

    Reste que pour établir une relation de cause à effet (on sera d'accord pour dire que c'est souvent le propos de la science)

    En fait, c'est pas si rare qu'on s'en foute, de la causalité. Je vais prendre un exemple : on constate, empiriquement, que les gens qui ont un lupus ont beaucoup plus souvent un syndrome des anticorps antiphospholipides (SAPL) que la moyenne. On pourrait le reformuler autrement : les gens qui ont un SAPL ont beaucoup plus souvent un lupus que la moyenne. Quelle est la causalité là-dedans ? Je ne sais pas et je m'en fous. Peut-être que SAPL et lupus ne sont que deux manifestations d'une même maladie à l'expression variable. Peut-être que le lupus est la cause du SAPL, ou l'inverse. Peut-être qu'ils ont une cause commune, ce qui n'est pas très différent de ma première hypothèse. Mais peu importe. Ce qui est important, c'est que quand moi, médecin, je suis face à un patient qui a un lupus, je me dois de rechercher un SAPL pour le traiter aussi. Je n'ai pas besoin de savoir qui est la poule et qui est l'œuf : j'ai juste besoin de savoir quoi chercher.

    Par contre, quand il s'agit d'évaluer l'impact d'une intervention (médicament, chirurgie, rééducation, whatever), alors là, oui, il est important de prouver la causalité. C'est pourquoi on tire les groupes au hasard. En fait, on ne fait pas que les tirer au hasard : souvent, on vérifie, voire on assure la comparabilité entre les groupes. Par exemple, si on teste un médicament antidiabétique, on va créer des catégories de poids et tirer au sort autant de personnes de chaque catégorie dans chaque groupe.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Et cette étude ?

    Posté par  . En réponse au journal Psychologie, science et reproductibilité. Évalué à 6.

    Mais si elle est fausse, c'est que les études n'ont pas besoin d'être reproduites. Donc qu'elle est exacte !

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Pas spécialement stressant

    Posté par  . En réponse au journal Psychologie, science et reproductibilité. Évalué à 3.

    Prenons un cas extrême : je peux répéter autant de fois l'expérience que je le souhaite, mais seules les résultats positifs seront publiés (c'est donc un biais de publication maximal). Le lecteur, s'il n'a pas l'information que X expériences ont été réalisées en amont, croira qu'il y a un effet important là où il n'y a en réalité que des fluctuations d'échantillonage et un algorithme de sélection des résultats "intéressants".

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Pas spécialement stressant

    Posté par  . En réponse au journal Psychologie, science et reproductibilité. Évalué à 4.

    Ah effectivement, tu peux le voir comme ça. Personnellement, je pensais plus à un phénomène comme la cancérogenèse : tu as beaucoup de cassures simple brin, quelques cassures double brin, et peu de cancérogenèse au final par rapport au nombre ahurissant de cellules dans un organisme, du fait de mécanismes de réparation, d'apoptose et des mécanismes de contrôle de façon générale. Par contre, si tu augmentes le nombre de cassures (par l'exposition à un agent susceptible d'augmenter leur nombre), tu augmentes le nombre d'opportunités de développer un cancer, et en définitive le nombre de cancers. Peu importe le détail, seule le nombre total de cassures compte.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re:  ? F726 ?

    Posté par  . En réponse au journal Typographie & logiciels. Évalué à 6.

    Tu aurais surtout dû le remplacer par le mot "et". Plus personne n'utilise l'esperluette pour le mot "et" , en dehors des noms d'entreprises, et là encore, ça tend à tomber en désuétude en France.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Pas spécialement stressant

    Posté par  . En réponse au journal Psychologie, science et reproductibilité. Évalué à 9.

    Il y a une différence majeure entre informatique et, par exemple, biologie ou psychologie : l'effet des paramètres cachés, voire du pur hasard. En informatique, sauf cas exceptionnel, le système est déterministe : une cause donnée produit un effet donné. Le système peut être complexe, mais il ne comporte pas de variables cachées ou inconnue, pour une raison simple : c'est une construction humaine.

    En biologie et en psychologie, il y a deux effets : d'une part une certaine quantité de hasard pur lié à des fluctuations quantiques dans les cellules (une base azotée qui mute, c'est une liaison covalente qui saute, pas plus, et ça peut mener à une altération génétique puis à un cancer). Ces effets sont faibles car leurs fluctuations sont gommées par des effets d'échelle. D'autre part, il y a les variables inconnues. Par exemple, le haut niveau socio-économique est un facteur de risque de cancer du sein. Pourquoi ? On n'en sait rien. Il est improbable que l'abondance d'euros soit directement cancérigène. Par contre, il se peut que les femmes les plus riches aient des comportements plus à risque pour ce cancer (l'effet persiste après ajustement sur l'allaitement maternel et le nombre d'enfants, donc on n'est pas plus avancés). C'est un exemple typique de variable cachée. On sait qu'il y a quelque chose, on n'arrive juste pas à trouver quoi.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Pas spécialement stressant

    Posté par  . En réponse au journal Psychologie, science et reproductibilité. Évalué à 3.

    Ils mettent quand même en évidence un biais de publication : les tailles d'effets¹ mesurées étaient en moyenne de la moitié des tailles d'effets initialement publiées. Ceci n'est pas lié au protocole, au contrôle des facteurs de confusion ou à la publication des données brutes car seul le biais de publication explique pourquoi des expériences publiées auraient une moyenne différente des expériences réelles. C'est intéressant car en s'intéressant à la différence de taille d'effet moyenne, ils éliminent un reproche qui m'est spontanément venu à l'esprit : que l'échec de la reproduction soit lié à un manque de puissance statistique² lors de la reproduction.

    ¹ : On appelle taille d'effet la différence entre la moyenne d'une variable A dans deux groupes différant selon une variable B. Par exemple, si je mesure la température corporelle (variable A ou variable expliquée) entre deux groupes de malades de la grippe, l'un prenant du paracétamol et l'autre un placebo (variable B ou variable explicative), que le groupe placebo a en moyenne 38,5 °C de température corporelle alors que le groupe paracétamol a 37,7 °C, la taille d'effet est : 37,7 - 38,5 = -0,8 °C. On peut transposer la chose à une probabilité assez simplement.

    ² : On appelle puissance statistique la probabilité, pour une expérience donnée, de produire un résultat suffisamment éloigné du hasard pour pouvoir affirmer avec de bons arguments qu'il n'est pas lié au hasard pur. Supposons que je dispose d'une pièce déséquilibrée, qui tombe plus souvent sur pile que face (la probabilité d'obtenir pile est, par exemple, 0,6). Je souhaite prouver que cette pièce est déséquilibrée. Si je la lance une seule fois et que j'obtiens pile, je ne pourrai rien dire. Si je la lance deux fois et que j'obtiens 2 fois pile, même problème. Si je la lance 10 fois et que j'obtiens 6 pile…
    Par contre, si je décide, avant de réaliser l'expérience, de la lancer 1000 fois, je peux prédire "je vais obtenir entre 450 et 550 pile avec 95% de probabilité, donc si j'obtiens une valeur hors de cet intervalle, tout un chacun pourra constater que ma pièce est probablement déséquilibrée" (je n'ai pas fait le calcul, c'est du pifomètre, mais l'idée y est). Ensuite, je vais faire l'hypothèse que ma pièce est déséquilibrée à titre d'hypothèse de travail. Je m'attends à avoir, mettons, 98% de probabilité d'obtenir plus de 550 pile (pifomètre toussa). Ce chiffre, 98%, est la puissance de l'expérience : c'est la probabilité d'obtenir un résultat qui prouve à tous que ma pièce n'est pas équilibrée. Encore une fois, l'exemple est pris avec une pièce, mais on peut transposer à un patient avec une probabilité de guérison sous traitement A et sous traitement B.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Et un petit .torrent ?

    Posté par  . En réponse au journal Partager une vidéo privée : oui mais pas sur iOS. Évalué à -1.

    Sauf si ils sont chez free mais là c'est du nivellement par le bas

    Et puis c'est fini aussi.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Simple

    Posté par  . En réponse au journal Partager une vidéo privée : oui mais pas sur iOS. Évalué à 2.

    évidemment, Google peut aussi lire le mail et y trouver les identifiants, mais bon, il a qu'à choisir un mot de passe que le destinataire doit deviner au lieu de l'écrire en clair, par exemple "le prénom de ma fille" si jamais Google ne connait pas encore sa fille

    Le problème d'un mot de passe que les gens peuvent deviner, c'est que :

    • Il a une entropie faible : on peut faire deviner Paula, c'est plus dur de faire deviner E(6GLksqf,_98o
    • Si le bot ne le casse pas par brute force, l'humain qui lit le mail le cassera, lui.

    Une solution vaguement potable consiste à envoyer le mot de passe et l'URL via deux canaux différents. Par exemple : "le mot de passe vous a été envoyé par sms". Ça n'arrêtera pas les flics (ils feront une requête pour accéder audit sms), mais ça arrêtera les bots et les humains qui n'ont accès qu'à un seul canal.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Hum ...

    Posté par  . En réponse au message dualboot . Évalué à 1.

    Je t'ai moinnsé : ce que tu dis est rigoureusement exact, mais ce n'est pas utile. A ce niveau de connaissances (qui semble proche du néant, mais ce n'est pas péjoratif, on en est tous passés par là), il va vite avoir besoin d'une aide "en dur", avec une personne physique qui l'aide.Et ça, il ne le trouvera pas sur internet. Par contre, je ne peux que plussoyer la remarque sur l'adresse mail ;).

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: éléments de réponse

    Posté par  . En réponse au journal Comment mon expérience Linux est en train de tourner au fiasco. Évalué à 1.

    Ah merci de l'info. Je corrige donc mon message : il ne monte pas les clés USB automatiquement par défaut.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Mines et sous-munitions

    Posté par  . En réponse au journal [Charlie] robot war. Évalué à 0.

    C'est bien l'auteur du programme qui tourne sur le robot qui a accordé le droit de contrôle à une autre personne. En définitive, à l'initiation du moins, c'est bien lui qui contrôle le robot.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • # /home

    Posté par  . En réponse au message Vos Commandes super cool !. Évalué à 6.

    Par défaut, sur certaines distributions, le /home de l'utilisateur est exécutable récursivement. C'est une faille de sécurité, car ceci signifie que tout fichier placé dans ce répertoire est exécutable. Ceci peut se vérifier avec un simple ls -l :

    ls -l /home
    rwx------ /home/praecursator

    Le x dans la ligne (rwx : Read, Write, eXecute) indique que le répertoire est exécutable. Or on n'exécute pas un répertoire, on le lit ou on y écrit ! Fort heureusement, ceci est très simple à corriger :

    chmod -R 600 $HOME

    Et voilà, le risque de sécurité est corrigé !

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Mines et sous-munitions

    Posté par  . En réponse au journal [Charlie] robot war. Évalué à 4.

    Une des questions qui se posent est la suivante : qui contrôle le robot ?

    La réponse est la même que pour tout système informatique : c'est l'auteur du programme qui tourne sur le matériel. Ok, pas de problème. Qui est l'auteur ?

    En théorie, celui qui a conçu le robot. Jusque là, ça va. Sauf que le robot est un matériel informatique, et que l'auteur n'est pas nécessairement meilleur que n'importe qui d'autre en termes de sécurité. Ce n'est qu'une question de temps avant qu'un drone fasse l'objet d'une prise de contrôle distante, et là on ne parle pas de divulguer des infos personnelles ou de piquer des numéros de carte bancaire, on parle d'un potentiel de nuisance encore plus direct.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: éléments de réponse

    Posté par  . En réponse au journal Comment mon expérience Linux est en train de tourner au fiasco. Évalué à 2.

    Tu me réponds en te basant sur le journal, sauf que ce n'est pas moi l'auteur du journal.

    Après, je ne suis pas resté sur le truc qui marchait bien, parce que j'en ai trouvé un autre qui marchait déjà mieux. Mais c'est un autre débat.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: « Testing », et si le problème était là ?

    Posté par  . En réponse au journal Comment mon expérience Linux est en train de tourner au fiasco. Évalué à 10.

    En même temps les noms de version sont pas clairs sur Debian. Je propose de renommer oldstable, stable et testing en Very outdated, outdated et buggy, qu'on y voie plus clair.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: éléments de réponse

    Posté par  . En réponse au journal Comment mon expérience Linux est en train de tourner au fiasco. Évalué à 5.

    Pareil. Enlightenment depuis plusieurs années, j'ai été obligé de changer quelques jours de temps en temps quand le packageur avait poussé une version un peu trop instable (je suis sur Arch), j'ai été bien content de revenir à Enlightenment. Ok, il me propose pas de transparence (il peut, mais je l'ai désactivée pour cause de perfs). Ok, il a pas 20 000 widgets sur le bureau. Il ne vient pas avec toute une logithèque intégrée. Il ne monte même pas automatiquement les clés USB ! Bon, par contre, il juste marche. Quand je veux lancer un logiciel, il lance le logiciel. Il ne met pas 30 secondes à s'afficher au boot. Il n'a pas tenté de m'infliger Nepomuk. Bref, tant qu'il continue à faire son boulot de bureau et à ne pas évoluer, ça me va.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: éléments de réponse

    Posté par  . En réponse au journal Comment mon expérience Linux est en train de tourner au fiasco. Évalué à 3.

    Tu as l'air déçu du travail des packageurs Debian/KDE

    Ah non mais c'est généralisé hein. C'est pas spécifique à Debian. Le journal résume un sentiment assez partag : on a pris un truc qui marchait bien (KDE 3), on l'a viré, on est "reparti sur de bonnes bases", ou plutôt pas de bases du tout, et paf, ça marche plus. C'est pas spécifique à KDE non plus, regarde systemd, la bouse infâme qu'est devenue Ubuntu, l'audio qui n'a pas avancé…

    en ce qui me concerne, j'ai parfois l'impression d'être resté en 2010 en termes de logiciels. En lisant ce journal, j'ai compris pourquoi : j'ai refusé toute nouveauté avant d'être sûr que c'était fonctionnel, or en 2010, on avait des logiciels simples qui marchaient, en 2015, les nouveautés sont généralement des usines à gaz qui ne marchent pas.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.