Quels problèmes juridiques puis-je rencontrer si j'utilise, avec du logiciel sous GPL, des bibliothèques incompatibles avec la GPL ?
[…]
Si vous voulez que votre programme soit lié à une bibliothèque non régie par l'exception des bibliothèques système, vous devez fournir une autorisation pour le faire. Vous trouverez plus loin deux exemples d'avis de licence que vous pouvez utiliser à cette fin ; l'une pour la GPLv3, et l'autre pour la GPLv2. Dans les deux cas, vous devez mettre ce texte dans chaque fichier pour lequel vous donnez cette autorisation.
Seuls les titulaires du copyright du programme peuvent légalement publier leur logiciel sous ces termes.
[…] Puis-je faire un programme non libre conçu pour charger un greffon régi par la GPL ?
Si le programme est lié dynamiquement avec les greffons, et qu'ils font mutuellement des appels de fonction et partagent des structures de données, nous pensons qu'ils forment un seul programme, qui doit être traité comme une extension du programme principal et des greffons. Afin d'utiliser les greffons régis par la GPL, le programme principal doit être publié sous la GPL ou une licence de logiciel libre compatible avec la GPL, et les termes de la GPL doivent être respectés quand le programme principal est distribué pour utiliser ces greffons.
Si le programme est lié dynamiquement avec les greffons, mais que la communication entre eux se limite à invoquer la fonction « main » du greffon avec quelques options puis à attendre que le greffon renvoie le résultat, nous nous trouvons dans un cas limite.
Donc, si par défaut mon player inclus un support (et rien que ça — pas de code) mad, je ne peux le lier qu'à des bibliothèques compatibles avec la GPL et les changements de licences éventuels ne peuvent se faire que vers des licences de ce type. De fait, en l'état (ie. sauf à dégager le support mad), il se retrouve donc en GPL.
Les deux premières catégories de licence ne sont-elles pas justement conçu dans ce but ? permettre que d'autre rendent moins permissives les conditions d'utilisation.
Non, elles sont faites pour déduire l'incompatibilité entre licences.
Mon player, par exemple, ne pourra pas se lier à une bibliothèque libre utilisant une licence incompatible avec la GPL (enfin, techniquement il pourra, mais personne ne pourra distribuer le binaire) et encore moins avec une bibliothèque proprio*. C'est pour ça que j'avais retenu (à tort) qu'utiliser une bibliothèque GPL impliquait un code entièrement GPL : de fait l'usage de mon code est sévèrement entravé par les limites de compatibilité GPL qu'en tant qu'auteur je n'ai jamais exigées, tout ça pour l'utilisation d'une API**.
* a priori je n'ai rien à carrer des problèmes rencontrés sur des solutions proprio. Il y a cependant des cas où l'ajout d'un tel support me paraît légitime, lorsque aucune implémentation libre fonctionnelle n'existe pour un format largement utilisé, par exemple.
** je me trompe peut-être mais la GPL est d'ailleurs la seule licence à exiger cela (du moins j'espère, parce que c'est suffisamment prise de tête en l'état).
Ah oui, tiens… seule la compilation va en faire du code GPL. Bon, mea culpa, je n'ai rien dit pour la viralité au niveau du source (en plus c'est dans un passage que j'ai cité, la honte '-_-)…
Bof, vu que ton code est disponible par ailleurs sous licence MIT, l'application de la GPL a ton code est purement théorique (je parle du code hein, pas des binaires générés incluant du code GPL), ce qui est très différent donc pour du code propriétaire (non disponible par ailleurs).
Aucune importance, la question initiale est celle de la viralité. Le fait est que mon code se retrouve sous GPL sans que ce soit mon choix et sans que j'inclue autre chose que des appels de fonctions (pas le code GPL en tant que tel — on est àmha bien au-delà de la réciprocité).
De plus, là je confine parce que je peux rendre le support optionnel. Mais si mon player était par défaut un pur player MP3 et optionnellement un player OGG, mon code serait obligatoirement en GPL (car mon code et la bibliothèque sont alors considérés comme formant un même programme de base).
1: vous pouvez utiliser du code GPL, si vous mettez a disposition votre code sous une licence compatible GPL (MIT l'est).
Absolument pas. Du code GPL modifié doit être mis à disposition sous GPL, point barre. Encore une fois, ce qui me "sauve" dans mon modèle c'est que je peux éjecter le code GPL à la compilation, si bien qu'on ne peux pas dire que mon source est automatiquement la partie d'un code GPL.
Qui donc veut forcer votre code ? N'est-ce pas de votre plein grès que vous avez sélectionné une licence très permissive ? N'avez-vous pas choisi d'employer l'Api d'une librairie sous GPL ?
C'est une question de limite. Si je touche le code de la bibliothèque, je touche le travail de quelqu'un d'autre et je trouve normal de respecter les conditions sous lesquelles il met à disposition son travail.
Maintenant, une bibliothèque en soi ne sert à rien tant qu'elle n'est pas liée à un autre programme. Se brancher dessus via l'API, c'est donc simplement utiliser le code tel que sa forme l'implique. En aucun cas ça ne devrait équivaloir à modifier ce code.
C'est pour cela que je trouve en soi abusif de m'obliger à changer la licence de mon code pour simplement utiliser une bibliothèque. Et je ne suis visiblement pas le seul, vu le nombre de bibliothèques en LGPL…
Non! Un virus t’infecte sans que tu le choisisse, ce qui est très différent.
Mais justement, je ne choisis rien. Le choix que j'ai fait est purement technique. Du point de vue licence, j'ai confiné la partie GPL dans un module optionnel, si bien que seul ce fichier est sous GPL dans mon source. Donc, je peux dire que mon code est sous MIT et laisser aux autres la liberté de l'acquérir sous ces conditions lorsque je distribue les sources. C'est la distribution binaire avec le support MAD qui va faire que la GPL va s'appliquer à l'ensemble du code sous cette forme.
C'est tout l'enjeu de la LGPL, qui circonscrit les restrictions au code de la bibliothèque. D'ailleurs, tu n'as pas répondu, si c'est si peu problématique que ça la GPL, pourquoi ont-il pondu la LGPL ? peut-être parce que forcer la main de quelqu'un pour le bien commun, c'est quand même forcer la main*.
La BSD-4 clauses (l'originale) impose que dans ta doc tu mentionnes l'origine du software donc si une distribution combine une librairie BSD-4 clauses, toute utilisation du soft combiné doit donc le faire aussi, je n'ai jamais entendu dire que la BSD 4 clauses est virale, curieux non?
Normal, elle ne l'est pas. Une BSD, c'est comme une CC-BY, l'obligation majeure est de reconnaître la paternité du code que tu as utilisé et de rappeler les conditions sous lesquels il a été acquis. Après tu fais ce que tu veux du code dérivé. La GPL, ce sont les mêmes pré-requis, mais après tu ne fais pas ce que tu veux du code dérivé. Il y a une différence entre rappeler et appliquer.
Ainsi mon support OGG, une fois compilé, ne met pas le player sous licence Xiph.
Note que dire que du code est libre est tout aussi faux, la liberté est un concept qui s'applique uniquement aux être humains.
Faux, ça s'applique aussi aux animaux. Mais évidemment que ce n'est pas le code qui se lève sur ces petites pattes de derrière pour s'ébattre. Comme tout ce qui est inerte, un code libre est un code dont l'usage est libre.
* le développement de type viral est au cœur la stratégie de GNU : faire une masse de code de bonne qualité sous GPL pour amener ceux qui n'ont pas envie de faire du libre à en faire en utilisant ce code, et ainsi accroître encore la masse de code GPL.
Pour résumer: ne pas utiliser 'viral' pour la GPL: ce n'est pas un qualificatif neutre, avec des garanties réciproque est bien mieux, de la même façon qu'il faut éviter d'utiliser 'hacker' à la place de 'cracker', toi y en a comprendre?
C'est parce que tu ne te places pas du bon point de vue.
Je décide de faire un petit player musical sous MIT. D'abord j'implémente OGG, pas de problème, parce que les bibliothèques en question sont sous une licence de type BSD. Je poursuis le développement tranquillement jusqu'à ce que le bousin fonctionne de manière satisfaisante, et puis je me dis quand même qu'il serait bien pratique d'ajouter un support pour le MP3. Ni une ni deux, je tombe sur libmad, qui est sous GPL. Comme ça me fait bien ch* mais que quand même elle paraît bien foutue, je décide de faire de ce support une option de compilation. Résultat, je peux continuer à distribuer mon code sous MIT, qui est mon choix de licence initial, mais si une distro propose le paquet compilé avec le support mad, celui-ci sera sous GPL. Tu le vois le côté viral, là ?
La GPL est tellement virale, que ses auteurs ont été obligés d'en créer une version amoindrie pour éviter ce genre d'idioties* : la GNU Lesser General Public License, qui au départ s'appelait la GNU Library General Public License, mais Library, c'était un terme trop neutre, tu comprends ?
* car là, je ne touche pas une ligne de code de la bibliothèque, me contentant d'en utiliser l'API. C'est bien mon code qu'on veut forcer.
C'est tout de même la licence BSD qui impose Redistributions of source code must retain the above copyright notice alors que la MIT permet la compatibilité et le changement de licence, permettant d'éviter d'avoir deux licences compatibles l'une sous l'autre et de ne retenir que celle choisie au final.
Euh, non, la MIT doit aussi être reproduite dans tous les cas :
Copyright (c) <year> <copyright holders>
Permission is hereby granted, free of charge, to any person obtaining a copy of this software and associated documentation files (the "Software"), to deal in the Software without restriction, including without limitation the rights to use, copy, modify, merge, publish, distribute, sublicense, and/or sell copies of the Software, and to permit persons to whom the Software is furnished to do so, subject to the following conditions:
The above copyright notice and this permission notice shall be included in all copies or substantial portions of the Software.
THE SOFTWARE IS PROVIDED "AS IS", WITHOUT WARRANTY OF ANY KIND, EXPRESS OR IMPLIED, INCLUDING BUT NOT LIMITED TO THE WARRANTIES OF MERCHANTABILITY, FITNESS FOR A PARTICULAR PURPOSE AND NONINFRINGEMENT. IN NO EVENT SHALL THE AUTHORS OR COPYRIGHT HOLDERS BE LIABLE FOR ANY CLAIM, DAMAGES OR OTHER LIABILITY, WHETHER IN AN ACTION OF CONTRACT, TORT OR OTHERWISE, ARISING FROM, OUT OF OR IN CONNECTION WITH THE SOFTWARE OR THE USE OR OTHER DEALINGS IN THE SOFTWARE.
La MIT est intéressante parce qu'en plus d'être concise, elle détaille les droits cédés, ce qui est obligatoire en droit français.
Sinon, pour une BSD encore plus compacte, il y a la licence de l'Internet Systems Consortium (ISC), adoptée par le projet OpenBSD :
Copyright (c) <year> <copyright holders>
Permission to use, copy, modify, and distribute this software for any
purpose with or without fee is hereby granted, provided that the above
copyright notice and this permission notice appear in all copies.
THE SOFTWARE IS PROVIDED "AS IS" AND THE AUTHOR DISCLAIMS ALL WARRANTIES
WITH REGARD TO THIS SOFTWARE INCLUDING ALL IMPLIED WARRANTIES OF
MERCHANTABILITY AND FITNESS. IN NO EVENT SHALL THE AUTHOR BE LIABLE FOR
ANY SPECIAL, DIRECT, INDIRECT, OR CONSEQUENTIAL DAMAGES OR ANY DAMAGES
WHATSOEVER RESULTING FROM LOSS OF MIND, USE, DATA OR PROFITS, WHETHER
IN AN ACTION OF CONTRACT, NEGLIGENCE OR OTHER TORTIOUS ACTION, ARISING
OUT OF OR IN CONNECTION WITH THE USE OR PERFORMANCE OF THIS SOFTWARE.
Genre les bugs de KDE 4.8.5 qui ne sont plus dans la 4.9.1 n'existent pas ?
Si tu regardes dans les sources, tu verras que pas mal de patches (en général upstream et seulement pour corriger des bugs, reportés en -current par les utilisateurs — non, Pat ne corrige pas tout à lui seul) ont été appliqués. Et puis, bon, c'est pas parce que 4.9.1 c'est plus gros que 4.8.5 que c'est fatalement mieux. Le but c'est d'obtenir une solution opérationnelle optimale à l'instant T, pas de courir après la toute dernière version pour que la magie des chiffres laisse croire qu'on est plus à la pointe que les autres.
Et une fois que tu as cette solution établie, sur la branche stable, tu ne reçois que les patches de sécurité. Donc tu peux commencer à t'habituer à ton environnement, sans craindre qu'une mise à jour te mette le binz.
Perso, je considère que c'est à ces peuples de se prendre en main, un jour peut-être, mais ce n'est pas aux islamistes de me dire ce que j'ai le droit de caricaturer en Europe.
Euh… on peut être français (donc européen) et musulman rigoriste. Ce raccourci musulman == étranger en dit assez long sur les fondements de ce débat.
Parce que bon, les salafistes en France c'est 15.000 personnes selon le Ministère de l'Intérieur. Pour te donner un ordre de représentativité, c'est 5 fois moins que la très puissante et très redoutée fédération des véliplanchistes (et encore, comme c'est l'Intérieur, tu dois avoir inclus un paquet de gens qui gravitent vaguement autour de salafistes patentés sans en être vraiment). Je me trompe peut-être, mais il me semble qu'un pays comme la France est parfaitement équipé pour gérer ce genre "d'invasion".
Résumons donc l'affaire à son échelle réelle : une petite bande de cons décide de provoquer une autre petite bande de cons… et tout le monde est invité à choisir son camp ?
Que le chauffage soit electrique, au gaz ou au fioul, le resultat sera le meme, un ordinateur transforme en joule de l'electricite, donc sa consommation n'est pas perdu en hiver. Apres c'est vrai qu'elle ne chauffera pas necessairement tout ton logement en raison de sa faible consommation.
Avec de l'électrique, chaque convecteur a son thermostat. Avec les autres énergies, c'est en général plus global (il n'y a pas une sonde par pièce), donc ça va déjà avoir moins d'impact (la chaleur monte et va rester dans la pièce). En logement à chauffage collectif type HLM (en fait c'est surtout ça que j'avais en tête dans mon opposition électrique vs autres;), tu gagnes que dalle car la chaudière chauffe l'immeuble globalement. Mais bon, à la relecture, j'admets que mon argumentation est un peu boiteuse sur ce point. ;)
Ton approche sur les mails est vrai, mais elle ne prend pas en compte que les machines sont existantes (on a tous des ordinateurs a la maison qui ne servent a pas grand chose, et il serait temps de les exploiter !). Si on a tous un ordinateur, que les FAI ont tous des ordinateurs, pourquoi ne pas livrer le courrier directement chez toi plutot que de le laisser sur une autre machine ? Ca permet toujours de supprimer l'ordinateur du FAI et sa mega clim.
Parce que nos ordis éteints ne consomment que dalle et qu'un seul ordi de nos FAI gèrent dans une journée plus de mails que le nôtre n'en recevra en une année. Que 50.000 usagers allument leurs ordis dix minutes pour récupérer leurs mail sur un serveur qui les gère tous sera toujours plus efficace qu'avoir 50.000 machines qui tournent en continu.
Il y a un truc qui me surprend car des que l'on parle auto-hebergement tout le monde se focalise sur les mails, s'est etrange, serait-ce le premier service que vous mettez en route dans ce mode ? De mon cote, ca plutot ete un serveur web et un acces a distance au stockage.
Les débits sont pourris. J'ai déjà essayé de récupérer un fichier de 2Go sur un NAS perso, j'ai fini par dire «bon, prends ta clé USB la prochaine fois que tu passes» (j'aurais dû laisser ma machine tourner toute la nuit). À moins d'avoir juste un petit site statique, c'est pas une solution.
De l'autre côté, il y a un moment, j'envisageais de me lancer dans l'aventure et de prendre un raspberry Pi pour y mettre du web statique. Mais quand j'ai fait le calcul du prix de la bestiole+le hdd qu'il faudrait y ajouter, et vu les besoins auxquels ça répond, ça m'aurait couvert plusieurs années de mutu (peut-être plus que la durée de vie de ce genre d'appareil).
Donc voilà, il y a un problème de dimensionnement. Si tu as de gros besoins, c'est pas adapté, si tu as des petits besoins, c'est pas adapté non plus.
Le mail est un exemple parmi d'autre. Prenons les photos, pour les diffuser, on a tous utilise Picasa ou un service equivallent. Que se passe-t-il dans ce cas, il faut copier la photo sur les disques de Picasa, la laisser la, et produire le disque qui contient la donnee.
Pareil que précédemment, tu supposes qu'une machine auto-hébergée est utilisée à 100% de ses capacités, ce qui n'est en pratique jamais le cas (une machine de jeu, ou même bureautique a beaucoup plus de puissance qu'il n'en faut pour gérer des mails ou/et du web familial). À l'inverse, une machine chez ton FAI a de bonnes chances de l'être à l'échelle où il travaille.
Apres tout pourquoi pas ne pas inventer un systeme pour "reveiller" les ordinateurs en cas de requetes HTTP dessus. (ca existe deja d'ailleurs), et vous resolvez le soucis de conso. Je crois sincerement que l'architecture d'Internet marche un peu sur la tete. Il faut 3 a 5 ans pour developper un soft complexe. Je fais le pari que d'ici la la fibre sera bien deploye (dans les grandes agglo) et qu'il est idiot de ne pas se pencher dessus.
Mais je ne dis pas que l'idée de l'auto-hébergement en elle-même est débile. C'est juste que dans l'état actuel, c'est pas vraiment avantageux, quelque soit l'angle.
De plus, si on parle progrès, il faut voir que la réduction de la consommation est une problématique que se posent tous les gros acteurs du net (la facture va être de plus en plus salée). Donc côté data-center, il y aura aussi certainement du progrès d'ici deux ou trois ans, sûrement beaucoup plus que pour l'auto-hebergement (parce que pareil, l'investissement ne se fera pas à la même échelle et qu'eux peuvent se permettre de casser les murs).
cette consommation est nulle pendant les périodes où le chauffage est allumé, puisqu'elle chauffe le local et réduit d'autant la dépense de chauffage ;
Seulement si tu as un chauffage électrique, d'une part. D'autre part, si tu as investi dans une machine basse conso, cet argument tombe à l'eau, puisqu'une telle machine chauffera très peu.
cette consommation est plus efficace que dans des datacentres où les besoins de refroidissement dus à la concentration de serveurs doublent la consommation totale.
Sauf que les machines pour l'auto-hébergement sont systématiquement sous-exploitées.
Admettons que ces rapports de consommation soient prouvés. Ton serveur mail, va recevoir quoi, 50 mails/jour ? si dans un datacenter tu as tes mails sur une machine équivalente à la tienne qui traite en tout 5000 mails/jour, celle-ci abat le travail de 100 machines auto-hébergées pour la consommation de 2. Le modèle de la mutualisation reste donc 50x plus efficace que son équivalent en auto-hébergement (et 5000 mails/jour, àmha je suis bien en-deçà du vrai ordre de grandeur).
Et surtout : les gens qui ont une freebox révolution, une neufbox évolution ou je ne sais quoi de semblable consomment davantage, la plupart du temps pour rien, avec ces décodeurs qui sont de vrais PC.
Rien à voir. Ces boxes servent à se connecter à internet et à avoir la TV, pas à héberger un serveur. C'est pas parce que j'ai un grille-pain surpuissant qu'ajouter un serveur au réseau électrique sera plus éco{log,nom}ique. :)
Qui plus est, pour quel avantage ? accueillir sur un serveur privé des mails qui ont transité en clair sur tout le réseau, qui sont passés par les relais SMTP de gmail ou <FAI> et/ou dont les réponses vont finir sur les POP/IMAP de ceux-ci (si les mails sont chiffrés, le gain de confidentialité est nul) ?
Voice acting japonais : 3 ans d'études, un sacré paquet d'heures à faire des "petits doublages" avant de passer sur un long métrage, une sélection drastique du casting etc.
Il y a des contre-exemples notoires, cependant : pour Setsuko dans le Tombeaux des lucioles de Takahata, ils ont pris une vraie gamine de 5 ans plutôt qu'un professionnel (je doute qu'elle ait passé les 3/5 de sa vie à étudier le doublage). Et honnêtement, je trouve le résultat particulièrement réussi (sur une adaptation qui est au passage une très belle trahison de l'œuvre originale).
Mais certains arrivent à faire très bien, c'est donc qu'il existe des « méthodes » et autres « bonnes pratiques » qui permettent de limiter les dégâts…
C'est à dire qu'une bonne traduction est une bonne trahison. C'est un vrai travail littéraire, àmha pas assez reconnu. Les traductions qui font l'unanimité, j'en connais pas. Il se trouve toujours quelqu'un pour te pointer un passage avec une erreur grossière afin de te montrer que le gars n'a pas une maîtrise de la langue traduite suffisante ou prend trop de liberté. Alors qu'en fait, je trouve qu'on s'en moque un peu, tant que la traduction se lève de terre. Je ne veux pas lire un texte qui rampe exactement sur sur l'original, je veux lire de la littérature, quelque soit le genre, un truc qui étende mon imaginaire ou ma compréhension du réel. Si pour ça le traducteur doit y mettre un peu de son propre souffle, bah ça me va tout pareil (de toute façon, je ne comprendrais rien à l'original).
Qui plus est, il faut ajouter à cela une contrainte supplémentaire dans le cas du sous-titrage : le lecteur lit en temps réel. Il faut donc des textes relativement courts, avec des mots que l'œil reconnaîtra facilement (et dans le cas du doublage, c'est un peu pareil, il faut que ça se cale sur le temps de parole de l'acteur). Je ne suis donc pas sûr du tout que dans une fenêtre aussi étroite, il y ait des «balles en argent» qui touchent toujours au but. Avec l'anglais, c'est très régulièrement que je comprends des subtilités à l'oral, non-retranscrites dans le sous-titre mais sans que celui-ci soit faux (c'est juste que, par exemple, il va perdre un jeu de mots ou un double sens, ou une certaine force ou gravité dans le propos). Je ne jette cependant pas la pierre aux sous-titrage, parce que ce que si moi-même je vois ce qui est perdu (ce qui dans l'absolu dégrade la qualité du film), je ne vois pas comment le caser dans le tout petit texte qui s'affiche pendant une seconde.
Mais bon, ces réserves faites, je te rejoins quand même. Il y a effectivement des cas patents où tu as envie de distribuer quelques claques. L'exemple qui me vient, est celui d'Impitoyable (Unforgiven) : le tôlier du bordel insulte ses filles qui ont usé de leurs relations professionnelles pour lancer un contrat sur les têtes de deux gars. Dans le sous-titre ça donne «stupides bourriques», dans le doublage «stupides putains», alors que l'original est, si je me souviens bien, «stupid bitches». Résultat, je préfère regarder la VF, rugueuse comme il se doit, que de me taper un sous-titrage cul-serré sur un film de ce genre.
Le 2ème est GTO : Benoît Dupac qui double The Great Teacher donne qqch de magique à la VF. J'en aurais peut-être un autre (Cowboy Beepop).
Je suis pas sûr. Peut-être pour les autres personnages, mais une fois que tu as entendu Ed en japonais, le français est àmha insupportable. Et je pense que le doubleur n'y est pour rien, c'est simplement que le japonais permet des jeux d'intonations qui ne passeraient pas en français.
Après vérification, le sh de freeBSD est aussi un ash, comme celui de DragonflyBSD, et comme l'était celui OpenBSD avant qu'ils ne le dégagent. À part MirBSD qui a un ksh entièrement maison en sh, il semble que les *BSD aient choisi de bâtir sur l'héritage du code de Berkeley. Le bon vieux principe if it ain't broken, don't fix it, probablement (qui nous ramène subrepticement à systemd).
Tu m'as fait douter. J'ai donc été zieuté les sources du sh de NetBSD et leur sh est bien un descendant de ash :
*-
* Copyright (c) 1991, 1993
* The Regents of the University of California. All rights reserved.
*
* This code is derived from software contributed to Berkeley by
* Kenneth Almquist.
Ils ont même conservé le fichier TOUR, attestant de la parenté :
NOTE—This is the original TOUR paper distributed with ash and
does not represent the current state of the shell. It is provided anyway
since it provides helpful information for how the shell is structured,
but be warned that things have changed—the current shell is
still under development.
En fait, à ma connaissance, il n'y a pas de descendance à sh. J'avais lu que Bourne détestait le C et avait ainsi joué du pré-processeur pour rapprocher la syntaxe de base du Pascal, rendant le résultat non-maintenable.
Mais bon, j'ai peut-être à tort supposé depuis ton avatar que tu utilisais un *BSD. Peut-être d'autres OS ont-ils d'autres sh non-issus de ash. Tiens ce qui me fait penser… bin, non raté, même chez Busybox, leur ash n'est pas original (il est basé sur dash). :)
"Si tu ne sais pas écrire Français, comment veux-tu que je te comprenne"
C'est un anglicisme. On met une majuscule au substantif quand on parle des gens mais jamais à l'adjectif : «C'est un Français» mais «il est français». C'est une erreur courante quand on lit pas mal d'anglais (nom commun pas de majuscule, gnarf! — oui, oui, je compatis)…
Justement : une reproduction mécanique n'est pas originale, ce n'est pas une nouvelle œuvre.
«Elle» renvoie à l'auteure du PDF. Le problème c'est bien que je n'ai vu nulle-part marqué qu'une œuvre de l'esprit devait être originale dans ce sens dans le code de la propriété intellectuelle (possible que je l'aie manqué).
« Les autres font pareil » n'est pas un argument recevable.
Oui et non. Moralement, je suis d'accord. Juridiquement, quand il y a vide, le juge peut s'appuyer sur ce qui se fait pour trancher un litige.
Bref, au plan moral je conçois qu'on puisse se tailler leur copyright en mohawk, mais au plan juridique, je ne parierais pas qu'il est si infondé que cela, surtout vu le sens du vent en la matière dans notre siècle délirant.
Le soucis, c'est que la notion d'originalité, c'est un peu elle qui l'introduit. Dans le code de la propriété intellectuelle, il n'en est question, au sens ou elle l'entend, que pour le titre des œuvres. Par contre, même un travail académique, plan-plan, scolaire, nul, semble bien couvert par le droit d'auteur :
Les dispositions du présent code protègent les droits des auteurs sur toutes les oeuvres de l'esprit, quels qu'en soient le genre, la forme d'expression, le mérite ou la destination.
une des clause de toute les licence BSD (si je ne me trompe pas) c'est l'obligation de citer l'auteur original.
Oui et non, la seule clause au fond c'est de reproduire la licence, la mention copyright (donc le nom de l'auteur), et l'exonération de garantie. Après tu ajoutes les clauses que tu veux sur les versions modifiées (mais les portions de code non-altérées restent sous BSD).
C'est d'ailleurs pareil avec la GPL:
4) Conveying Verbatim Copies.
You may convey verbatim copies of the Program's source code as you receive it, in any medium,
provided that you conspicuously and appropriately publish on each copy an appropriate copyright
notice; keep intact all notices stating that this License and any non-permissive terms added in
accord with section 7 apply to the code; keep intact all notices of the absence of any warranty;
and give all recipients a copy of this License along with the Program.
Qu'en est-il pour les oeuvres d'art conservés dans les musées français qui serait dans le DP ? Existe-t-il une jurisprudence quant à la revente de reproduction "numériques" (ou pas d'ailleurs) de tableaux célèbres dans le DP (ou présumés comme tels) et sur l'existence d'un quelconque droit intellectuel ?
Je pense qu'ici c'est le même principe que pour les images que tu achètes dans les musées. Les œuvres ont beau être depuis belle lurette dans le domaine public, tu n'as pas le droit d'utiliser ces images en dehors d'un usage privé, même si elles se cantonnent à représenter platement les tableaux. Et comme souvent tu n'as (pour de bonnes raisons) pas le droit de prendre tes propres photos, les musées ont ainsi une forme de monopole sur la reproduction des œuvres. Tout comme la BNF en aura sur l'ouvrage qu'elle ne laissera pas entre les mains de n'importe qui.
On peut tenter un parallèle avec l'édition texte d'ailleurs. Tu as le droit de reproduire à volonté les suites de caractères qui font les œuvres dans le domaine public, mais tu n'as pas le droit de proposer des photocopies des éditions commerciales de celles-ci.
[^] # Re: héritage
Posté par Ignatz Ledebur . En réponse au journal Licence virale minimaliste ou licence incestueuse. Évalué à 1.
Parce que (j'italise) :
Donc, si par défaut mon player inclus un support (et rien que ça — pas de code) mad, je ne peux le lier qu'à des bibliothèques compatibles avec la GPL et les changements de licences éventuels ne peuvent se faire que vers des licences de ce type. De fait, en l'état (ie. sauf à dégager le support mad), il se retrouve donc en GPL.
[^] # Re: héritage
Posté par Ignatz Ledebur . En réponse au journal Licence virale minimaliste ou licence incestueuse. Évalué à 2.
Non, elles sont faites pour déduire l'incompatibilité entre licences.
Mon player, par exemple, ne pourra pas se lier à une bibliothèque libre utilisant une licence incompatible avec la GPL (enfin, techniquement il pourra, mais personne ne pourra distribuer le binaire) et encore moins avec une bibliothèque proprio*. C'est pour ça que j'avais retenu (à tort) qu'utiliser une bibliothèque GPL impliquait un code entièrement GPL : de fait l'usage de mon code est sévèrement entravé par les limites de compatibilité GPL qu'en tant qu'auteur je n'ai jamais exigées, tout ça pour l'utilisation d'une API**.
* a priori je n'ai rien à carrer des problèmes rencontrés sur des solutions proprio. Il y a cependant des cas où l'ajout d'un tel support me paraît légitime, lorsque aucune implémentation libre fonctionnelle n'existe pour un format largement utilisé, par exemple.
** je me trompe peut-être mais la GPL est d'ailleurs la seule licence à exiger cela (du moins j'espère, parce que c'est suffisamment prise de tête en l'état).
[^] # Re: héritage
Posté par Ignatz Ledebur . En réponse au journal Licence virale minimaliste ou licence incestueuse. Évalué à 3.
Ah oui, tiens… seule la compilation va en faire du code GPL. Bon, mea culpa, je n'ai rien dit pour la viralité au niveau du source (en plus c'est dans un passage que j'ai cité, la honte '-_-)…
[^] # Re: héritage
Posté par Ignatz Ledebur . En réponse au journal Licence virale minimaliste ou licence incestueuse. Évalué à 1.
Aucune importance, la question initiale est celle de la viralité. Le fait est que mon code se retrouve sous GPL sans que ce soit mon choix et sans que j'inclue autre chose que des appels de fonctions (pas le code GPL en tant que tel — on est àmha bien au-delà de la réciprocité).
De plus, là je confine parce que je peux rendre le support optionnel. Mais si mon player était par défaut un pur player MP3 et optionnellement un player OGG, mon code serait obligatoirement en GPL (car mon code et la bibliothèque sont alors considérés comme formant un même programme de base).
Absolument pas. Du code GPL modifié doit être mis à disposition sous GPL, point barre. Encore une fois, ce qui me "sauve" dans mon modèle c'est que je peux éjecter le code GPL à la compilation, si bien qu'on ne peux pas dire que mon source est automatiquement la partie d'un code GPL.
[^] # Re: héritage
Posté par Ignatz Ledebur . En réponse au journal Licence virale minimaliste ou licence incestueuse. Évalué à 3.
C'est une question de limite. Si je touche le code de la bibliothèque, je touche le travail de quelqu'un d'autre et je trouve normal de respecter les conditions sous lesquelles il met à disposition son travail.
Maintenant, une bibliothèque en soi ne sert à rien tant qu'elle n'est pas liée à un autre programme. Se brancher dessus via l'API, c'est donc simplement utiliser le code tel que sa forme l'implique. En aucun cas ça ne devrait équivaloir à modifier ce code.
C'est pour cela que je trouve en soi abusif de m'obliger à changer la licence de mon code pour simplement utiliser une bibliothèque. Et je ne suis visiblement pas le seul, vu le nombre de bibliothèques en LGPL…
[^] # Re: héritage
Posté par Ignatz Ledebur . En réponse au journal Licence virale minimaliste ou licence incestueuse. Évalué à 1.
Mais justement, je ne choisis rien. Le choix que j'ai fait est purement technique. Du point de vue licence, j'ai confiné la partie GPL dans un module optionnel, si bien que seul ce fichier est sous GPL dans mon source. Donc, je peux dire que mon code est sous MIT et laisser aux autres la liberté de l'acquérir sous ces conditions lorsque je distribue les sources. C'est la distribution binaire avec le support MAD qui va faire que la GPL va s'appliquer à l'ensemble du code sous cette forme.
C'est tout l'enjeu de la LGPL, qui circonscrit les restrictions au code de la bibliothèque. D'ailleurs, tu n'as pas répondu, si c'est si peu problématique que ça la GPL, pourquoi ont-il pondu la LGPL ? peut-être parce que forcer la main de quelqu'un pour le bien commun, c'est quand même forcer la main*.
Normal, elle ne l'est pas. Une BSD, c'est comme une CC-BY, l'obligation majeure est de reconnaître la paternité du code que tu as utilisé et de rappeler les conditions sous lesquels il a été acquis. Après tu fais ce que tu veux du code dérivé. La GPL, ce sont les mêmes pré-requis, mais après tu ne fais pas ce que tu veux du code dérivé. Il y a une différence entre rappeler et appliquer.
Ainsi mon support OGG, une fois compilé, ne met pas le player sous licence Xiph.
Faux, ça s'applique aussi aux animaux. Mais évidemment que ce n'est pas le code qui se lève sur ces petites pattes de derrière pour s'ébattre. Comme tout ce qui est inerte, un code libre est un code dont l'usage est libre.
* le développement de type viral est au cœur la stratégie de GNU : faire une masse de code de bonne qualité sous GPL pour amener ceux qui n'ont pas envie de faire du libre à en faire en utilisant ce code, et ainsi accroître encore la masse de code GPL.
[^] # Re: héritage
Posté par Ignatz Ledebur . En réponse au journal Licence virale minimaliste ou licence incestueuse. Évalué à 2.
Pas que statiquement, c'est viral aussi en dynamique (d'où l'autorisation spéciale dans le noyau).
[^] # Re: héritage
Posté par Ignatz Ledebur . En réponse au journal Licence virale minimaliste ou licence incestueuse. Évalué à 4.
C'est parce que tu ne te places pas du bon point de vue.
Je décide de faire un petit player musical sous MIT. D'abord j'implémente OGG, pas de problème, parce que les bibliothèques en question sont sous une licence de type BSD. Je poursuis le développement tranquillement jusqu'à ce que le bousin fonctionne de manière satisfaisante, et puis je me dis quand même qu'il serait bien pratique d'ajouter un support pour le MP3. Ni une ni deux, je tombe sur libmad, qui est sous GPL. Comme ça me fait bien ch* mais que quand même elle paraît bien foutue, je décide de faire de ce support une option de compilation. Résultat, je peux continuer à distribuer mon code sous MIT, qui est mon choix de licence initial, mais si une distro propose le paquet compilé avec le support mad, celui-ci sera sous GPL. Tu le vois le côté viral, là ?
La GPL est tellement virale, que ses auteurs ont été obligés d'en créer une version amoindrie pour éviter ce genre d'idioties* : la GNU Lesser General Public License, qui au départ s'appelait la GNU Library General Public License, mais Library, c'était un terme trop neutre, tu comprends ?
* car là, je ne touche pas une ligne de code de la bibliothèque, me contentant d'en utiliser l'API. C'est bien mon code qu'on veut forcer.
[^] # Re: Source vs binaire
Posté par Ignatz Ledebur . En réponse au journal Licence virale minimaliste ou licence incestueuse. Évalué à 3.
Euh, non, la MIT doit aussi être reproduite dans tous les cas :
La MIT est intéressante parce qu'en plus d'être concise, elle détaille les droits cédés, ce qui est obligatoire en droit français.
Sinon, pour une BSD encore plus compacte, il y a la licence de l'Internet Systems Consortium (ISC), adoptée par le projet OpenBSD :
[^] # Re: Un point fort
Posté par Ignatz Ledebur . En réponse à la dépêche Slackware 14.0 est sortie \o/ . Évalué à 2.
Si tu regardes dans les sources, tu verras que pas mal de patches (en général upstream et seulement pour corriger des bugs, reportés en -current par les utilisateurs — non, Pat ne corrige pas tout à lui seul) ont été appliqués. Et puis, bon, c'est pas parce que 4.9.1 c'est plus gros que 4.8.5 que c'est fatalement mieux. Le but c'est d'obtenir une solution opérationnelle optimale à l'instant T, pas de courir après la toute dernière version pour que la magie des chiffres laisse croire qu'on est plus à la pointe que les autres.
Et une fois que tu as cette solution établie, sur la branche stable, tu ne reçois que les patches de sécurité. Donc tu peux commencer à t'habituer à ton environnement, sans craindre qu'une mise à jour te mette le binz.
[^] # Re: Si le troll s’enlise
Posté par Ignatz Ledebur . En réponse au journal Le prophète et la liberté. Évalué à 4.
Euh… on peut être français (donc européen) et musulman rigoriste. Ce raccourci musulman == étranger en dit assez long sur les fondements de ce débat.
Parce que bon, les salafistes en France c'est 15.000 personnes selon le Ministère de l'Intérieur. Pour te donner un ordre de représentativité, c'est 5 fois moins que la très puissante et très redoutée fédération des véliplanchistes (et encore, comme c'est l'Intérieur, tu dois avoir inclus un paquet de gens qui gravitent vaguement autour de salafistes patentés sans en être vraiment). Je me trompe peut-être, mais il me semble qu'un pays comme la France est parfaitement équipé pour gérer ce genre "d'invasion".
Résumons donc l'affaire à son échelle réelle : une petite bande de cons décide de provoquer une autre petite bande de cons… et tout le monde est invité à choisir son camp ?
exit(EXIT_FAILURE);
[^] # Re: Environnement
Posté par Ignatz Ledebur . En réponse au journal L'auto-hébergement bilan de la discussion. Évalué à 2.
Avec de l'électrique, chaque convecteur a son thermostat. Avec les autres énergies, c'est en général plus global (il n'y a pas une sonde par pièce), donc ça va déjà avoir moins d'impact (la chaleur monte et va rester dans la pièce). En logement à chauffage collectif type HLM (en fait c'est surtout ça que j'avais en tête dans mon opposition électrique vs autres;), tu gagnes que dalle car la chaudière chauffe l'immeuble globalement. Mais bon, à la relecture, j'admets que mon argumentation est un peu boiteuse sur ce point. ;)
Parce que nos ordis éteints ne consomment que dalle et qu'un seul ordi de nos FAI gèrent dans une journée plus de mails que le nôtre n'en recevra en une année. Que 50.000 usagers allument leurs ordis dix minutes pour récupérer leurs mail sur un serveur qui les gère tous sera toujours plus efficace qu'avoir 50.000 machines qui tournent en continu.
Les débits sont pourris. J'ai déjà essayé de récupérer un fichier de 2Go sur un NAS perso, j'ai fini par dire «bon, prends ta clé USB la prochaine fois que tu passes» (j'aurais dû laisser ma machine tourner toute la nuit). À moins d'avoir juste un petit site statique, c'est pas une solution.
De l'autre côté, il y a un moment, j'envisageais de me lancer dans l'aventure et de prendre un raspberry Pi pour y mettre du web statique. Mais quand j'ai fait le calcul du prix de la bestiole+le hdd qu'il faudrait y ajouter, et vu les besoins auxquels ça répond, ça m'aurait couvert plusieurs années de mutu (peut-être plus que la durée de vie de ce genre d'appareil).
Donc voilà, il y a un problème de dimensionnement. Si tu as de gros besoins, c'est pas adapté, si tu as des petits besoins, c'est pas adapté non plus.
Pareil que précédemment, tu supposes qu'une machine auto-hébergée est utilisée à 100% de ses capacités, ce qui n'est en pratique jamais le cas (une machine de jeu, ou même bureautique a beaucoup plus de puissance qu'il n'en faut pour gérer des mails ou/et du web familial). À l'inverse, une machine chez ton FAI a de bonnes chances de l'être à l'échelle où il travaille.
Mais je ne dis pas que l'idée de l'auto-hébergement en elle-même est débile. C'est juste que dans l'état actuel, c'est pas vraiment avantageux, quelque soit l'angle.
De plus, si on parle progrès, il faut voir que la réduction de la consommation est une problématique que se posent tous les gros acteurs du net (la facture va être de plus en plus salée). Donc côté data-center, il y aura aussi certainement du progrès d'ici deux ou trois ans, sûrement beaucoup plus que pour l'auto-hebergement (parce que pareil, l'investissement ne se fera pas à la même échelle et qu'eux peuvent se permettre de casser les murs).
[^] # Re: Environnement
Posté par Ignatz Ledebur . En réponse au journal L'auto-hébergement bilan de la discussion. Évalué à 1.
Seulement si tu as un chauffage électrique, d'une part. D'autre part, si tu as investi dans une machine basse conso, cet argument tombe à l'eau, puisqu'une telle machine chauffera très peu.
Sauf que les machines pour l'auto-hébergement sont systématiquement sous-exploitées.
Admettons que ces rapports de consommation soient prouvés. Ton serveur mail, va recevoir quoi, 50 mails/jour ? si dans un datacenter tu as tes mails sur une machine équivalente à la tienne qui traite en tout 5000 mails/jour, celle-ci abat le travail de 100 machines auto-hébergées pour la consommation de 2. Le modèle de la mutualisation reste donc 50x plus efficace que son équivalent en auto-hébergement (et 5000 mails/jour, àmha je suis bien en-deçà du vrai ordre de grandeur).
Rien à voir. Ces boxes servent à se connecter à internet et à avoir la TV, pas à héberger un serveur. C'est pas parce que j'ai un grille-pain surpuissant qu'ajouter un serveur au réseau électrique sera plus éco{log,nom}ique. :)
Qui plus est, pour quel avantage ? accueillir sur un serveur privé des mails qui ont transité en clair sur tout le réseau, qui sont passés par les relais SMTP de gmail ou
<FAI>
et/ou dont les réponses vont finir sur les POP/IMAP de ceux-ci (si les mails sont chiffrés, le gain de confidentialité est nul) ?[^] # Re: Comment le voir ?
Posté par Ignatz Ledebur . En réponse au journal [Animation] Les Enfants Loups, Ame et Yuki . Évalué à 3.
Il y a des contre-exemples notoires, cependant : pour Setsuko dans le Tombeaux des lucioles de Takahata, ils ont pris une vraie gamine de 5 ans plutôt qu'un professionnel (je doute qu'elle ait passé les 3/5 de sa vie à étudier le doublage). Et honnêtement, je trouve le résultat particulièrement réussi (sur une adaptation qui est au passage une très belle trahison de l'œuvre originale).
[^] # Re: Comment le voir ?
Posté par Ignatz Ledebur . En réponse au journal [Animation] Les Enfants Loups, Ame et Yuki . Évalué à 2.
C'est à dire qu'une bonne traduction est une bonne trahison. C'est un vrai travail littéraire, àmha pas assez reconnu. Les traductions qui font l'unanimité, j'en connais pas. Il se trouve toujours quelqu'un pour te pointer un passage avec une erreur grossière afin de te montrer que le gars n'a pas une maîtrise de la langue traduite suffisante ou prend trop de liberté. Alors qu'en fait, je trouve qu'on s'en moque un peu, tant que la traduction se lève de terre. Je ne veux pas lire un texte qui rampe exactement sur sur l'original, je veux lire de la littérature, quelque soit le genre, un truc qui étende mon imaginaire ou ma compréhension du réel. Si pour ça le traducteur doit y mettre un peu de son propre souffle, bah ça me va tout pareil (de toute façon, je ne comprendrais rien à l'original).
Qui plus est, il faut ajouter à cela une contrainte supplémentaire dans le cas du sous-titrage : le lecteur lit en temps réel. Il faut donc des textes relativement courts, avec des mots que l'œil reconnaîtra facilement (et dans le cas du doublage, c'est un peu pareil, il faut que ça se cale sur le temps de parole de l'acteur). Je ne suis donc pas sûr du tout que dans une fenêtre aussi étroite, il y ait des «balles en argent» qui touchent toujours au but. Avec l'anglais, c'est très régulièrement que je comprends des subtilités à l'oral, non-retranscrites dans le sous-titre mais sans que celui-ci soit faux (c'est juste que, par exemple, il va perdre un jeu de mots ou un double sens, ou une certaine force ou gravité dans le propos). Je ne jette cependant pas la pierre aux sous-titrage, parce que ce que si moi-même je vois ce qui est perdu (ce qui dans l'absolu dégrade la qualité du film), je ne vois pas comment le caser dans le tout petit texte qui s'affiche pendant une seconde.
Mais bon, ces réserves faites, je te rejoins quand même. Il y a effectivement des cas patents où tu as envie de distribuer quelques claques. L'exemple qui me vient, est celui d'Impitoyable (Unforgiven) : le tôlier du bordel insulte ses filles qui ont usé de leurs relations professionnelles pour lancer un contrat sur les têtes de deux gars. Dans le sous-titre ça donne «stupides bourriques», dans le doublage «stupides putains», alors que l'original est, si je me souviens bien, «stupid bitches». Résultat, je préfère regarder la VF, rugueuse comme il se doit, que de me taper un sous-titrage cul-serré sur un film de ce genre.
[^] # Re: Comment le voir ?
Posté par Ignatz Ledebur . En réponse au journal [Animation] Les Enfants Loups, Ame et Yuki . Évalué à 2.
Je suis pas sûr. Peut-être pour les autres personnages, mais une fois que tu as entendu Ed en japonais, le français est àmha insupportable. Et je pense que le doubleur n'y est pour rien, c'est simplement que le japonais permet des jeux d'intonations qui ne passeraient pas en français.
[^] # Re: Questions
Posté par Ignatz Ledebur . En réponse au journal Linux from scratch face à udev. Évalué à 1.
Après vérification, le sh de freeBSD est aussi un ash, comme celui de DragonflyBSD, et comme l'était celui OpenBSD avant qu'ils ne le dégagent. À part MirBSD qui a un ksh entièrement maison en sh, il semble que les *BSD aient choisi de bâtir sur l'héritage du code de Berkeley. Le bon vieux principe if it ain't broken, don't fix it, probablement (qui nous ramène subrepticement à systemd).
[^] # Re: Questions
Posté par Ignatz Ledebur . En réponse au journal Linux from scratch face à udev. Évalué à 0.
Tu m'as fait douter. J'ai donc été zieuté les sources du sh de NetBSD et leur sh est bien un descendant de ash :
Ils ont même conservé le fichier TOUR, attestant de la parenté :
En fait, à ma connaissance, il n'y a pas de descendance à sh. J'avais lu que Bourne détestait le C et avait ainsi joué du pré-processeur pour rapprocher la syntaxe de base du Pascal, rendant le résultat non-maintenable.
Mais bon, j'ai peut-être à tort supposé depuis ton avatar que tu utilisais un *BSD. Peut-être d'autres OS ont-ils d'autres sh non-issus de ash. Tiens ce qui me fait penser… bin, non raté, même chez Busybox, leur ash n'est pas original (il est basé sur dash). :)
[^] # Re: Questions
Posté par Ignatz Ledebur . En réponse au journal Linux from scratch face à udev. Évalué à 3.
C'est un anglicisme. On met une majuscule au substantif quand on parle des gens mais jamais à l'adjectif : «C'est un Français» mais «il est français». C'est une erreur courante quand on lit pas mal d'anglais (nom commun pas de majuscule, gnarf! — oui, oui, je compatis)…
[^] # Re: Questions
Posté par Ignatz Ledebur . En réponse au journal Linux from scratch face à udev. Évalué à 1.
Euh… dash c'est sh (c'est un port du sh de NetBSD). Tu pensais à bash j'imagine ?
[^] # Re: N'est-elle pas déjà dans le DP ?
Posté par Ignatz Ledebur . En réponse au journal Le Livre d'heures de Jeanne de France : une arnaque !. Évalué à 1.
C'est triste ton avis sur la sécularité.
[^] # Re: N'est-elle pas déjà dans le DP ?
Posté par Ignatz Ledebur . En réponse au journal Le Livre d'heures de Jeanne de France : une arnaque !. Évalué à 2.
«Elle» renvoie à l'auteure du PDF. Le problème c'est bien que je n'ai vu nulle-part marqué qu'une œuvre de l'esprit devait être originale dans ce sens dans le code de la propriété intellectuelle (possible que je l'aie manqué).
Oui et non. Moralement, je suis d'accord. Juridiquement, quand il y a vide, le juge peut s'appuyer sur ce qui se fait pour trancher un litige.
Bref, au plan moral je conçois qu'on puisse se tailler leur copyright en mohawk, mais au plan juridique, je ne parierais pas qu'il est si infondé que cela, surtout vu le sens du vent en la matière dans notre siècle délirant.
[^] # Re: N'est-elle pas déjà dans le DP ?
Posté par Ignatz Ledebur . En réponse au journal Le Livre d'heures de Jeanne de France : une arnaque !. Évalué à 1. Dernière modification le 04 septembre 2012 à 20:08.
Le soucis, c'est que la notion d'originalité, c'est un peu elle qui l'introduit. Dans le code de la propriété intellectuelle, il n'en est question, au sens ou elle l'entend, que pour le titre des œuvres. Par contre, même un travail académique, plan-plan, scolaire, nul, semble bien couvert par le droit d'auteur :
Mais bon, IANAL comme on dit, il y a sûrement là une place pour les arguties d'avocats. En attendant, fondé ou pas, ça n'empêche pas les musées et autres de mettre un © sur ce qu'ils vendent (c'est un peu ça que je voulais souligner, la BNF ne fait ici rien d'exceptionnellement restrictif par rapport à la «culture» de ce genre d'institution).
[^] # Re: Mais?
Posté par Ignatz Ledebur . En réponse au journal Le Livre d'heures de Jeanne de France : une arnaque !. Évalué à 3.
Oui et non, la seule clause au fond c'est de reproduire la licence, la mention copyright (donc le nom de l'auteur), et l'exonération de garantie. Après tu ajoutes les clauses que tu veux sur les versions modifiées (mais les portions de code non-altérées restent sous BSD).
C'est d'ailleurs pareil avec la GPL:
[^] # Re: N'est-elle pas déjà dans le DP ?
Posté par Ignatz Ledebur . En réponse au journal Le Livre d'heures de Jeanne de France : une arnaque !. Évalué à 4.
Je pense qu'ici c'est le même principe que pour les images que tu achètes dans les musées. Les œuvres ont beau être depuis belle lurette dans le domaine public, tu n'as pas le droit d'utiliser ces images en dehors d'un usage privé, même si elles se cantonnent à représenter platement les tableaux. Et comme souvent tu n'as (pour de bonnes raisons) pas le droit de prendre tes propres photos, les musées ont ainsi une forme de monopole sur la reproduction des œuvres. Tout comme la BNF en aura sur l'ouvrage qu'elle ne laissera pas entre les mains de n'importe qui.
On peut tenter un parallèle avec l'édition texte d'ailleurs. Tu as le droit de reproduire à volonté les suites de caractères qui font les œuvres dans le domaine public, mais tu n'as pas le droit de proposer des photocopies des éditions commerciales de celles-ci.