BB a écrit 527 commentaires

  • [^] # Re: Oui et ?

    Posté par  . En réponse au journal le confort contre la liberté. Évalué à 4.

    Heu… quand j’ai commencé à m’intéresser aux logiciels libres c’était exactement ce qu’on en disait : fait par et pour des développeurs. On retrouve encore un peu ce vieux principe quand un utilisateur râle et qu’on lui retoque : « il est où le patch ? » Mais cet état d’esprit a pas mal disparu avec la démocratisation des logiciels libres. Pourtant à l’origine l’idée de base était que dév. et utilisateurs étaient une seule et même personne, et c’était un argument qu’avait le ll face au proprio.: les dév. utilisent leur propres logiciels, qui sont de facto de meilleure qualité, alors que dans le proprio. ce sont juste des gens payé pour dév. quelque soit le produit final et qu’ils n’utiliseront probablement jamais eux-mêmes.

    Bref, historiquement j’ai plutôt l’impression du contraire, c’est d’ailleurs rigolo de remettre dans le contexte le point de vue et les débats actuels sur l’ergonomie tout ça… où le ll est vu comme un logiciel en concurrence avec le proprio. avec un aspect purement d’usager qui ne modifierait jamais le programme. C’est d’autant plus frappant que je suis personnellement le chemin inverse (plus le temps passe et moins j’ai peur de me compiler des logiciel en dév., faire de — petites — modifications ou me scripter tout et n’importe quoi).

  • [^] # Re: Malheureusement tu es passé à coté du plus gros défaut des LL.

    Posté par  . En réponse au journal le confort contre la liberté. Évalué à 0.

    Mais tu as bien à choisir ta distro. :p

  • [^] # Re: Dis moi ce dont tu as besoin, je te dirai comment t'en passer…

    Posté par  . En réponse au journal le confort contre la liberté. Évalué à 2.

    Peu crédible: tu passes ton temps à chier sur les principes du libre en disant que ça n'apporte rien aux utilisateurs finaux.

    Pff, c’est de la psychologie inversée. Au contraire. C’est lumineux !

  • [^] # Re: Malheureusement tu es passé à coté du plus gros défaut des LL.

    Posté par  . En réponse au journal le confort contre la liberté. Évalué à 2.

    J'ai l'intuition qu'un grand nombre de chose que tu considères comme intuitive sont en fait le résultat d'un apprentissage/conditionnement.

    Ah, je ne suis pas le seul. ^^ Plutôt que de conditionnement je parlerai convention, car c’est bien de ça qu’il s’agit quand quand on parle de rouge/vert, déplacer une fenêtre avec la barre de titre, du copier-coller ou encore de la signification des icônes de lecture/pause/stop, on peut ajouter les flèches gauche/droite/haut/bas (resp. passé–précédent/futur–suivant/aller vers la racine d’un arbre/aller vers les nœuds). Et là de deux choses l’une : il y a bien apprentissage mais cet apprentissage est supposé acquis. Cet acquis peut être remis en cause à chaque instant, du moins dès qu’on change le contexte ou la finalité d’un programme, car rien n’est plus arbitraire qu’une convention (qui n’est pas forcément intuitive).

    Et ceux qui ne veulent pas les changer se complaisent dans ces conventions, engoncés qu’ils sont dans leurs petites routines. :p

  • [^] # Re: Dis moi ce dont tu as besoin, je te dirai comment t'en passer…

    Posté par  . En réponse au journal le confort contre la liberté. Évalué à 1.

    Liberté d’exécuter le programme comme on l’entend.
    Liberté d’étudier le programme.
    Liberté de modifier le programme.
    Liberté de redistribuer le programme.
    Liberté de redistribuer les modification du programme.

    Ce sont des libertés « naturelles » dans le sens où elles existent et sont exploitables du moment que tu reçois un code, hors considérations légales. Tu raisonnes comme si code et licence viennent dans un même ballot, alors que la licence vient en surplus du code, le code t’apporte une fonctionnalité (plutôt qu’une liberté, faut pas pousser mémé dans les orties non plus), mais la licence en contrepartie t’apporte des contraintes, tu regardes les libertés résultantes (R>0) là où un libriste verra distinctement un code et une licence (R=C-L). Cette dernière enlève des libertés qu’on aurait sur le code sans (mis à part la quatrième qui concerne la redistribution du programme, si on se place dans un cadre légal).

  • # Auto-hébergement

    Posté par  . En réponse au journal le confort contre la liberté. Évalué à 6.

    L’auto-hébergement peut être accessible au grand public. J’en veux pour preuve le succès du P2P pour le partage (il)légal, ça n’est qu’une forme d’auto-hébergement possible. L’auto-hébergement est ÀMHA la solution à suivre, car l’hébergement par un tiers ne pourra pas apporter les garanties qu’apporte le logiciel libre : contrôle (et par contrôle j’entends bien plus que la rétention de sa vie privée) sur les données et les algorithmes, pouvoir modifier les logiciels qu’on utilise, etc. Le seul apport d’un hébergeur tiers de confiance serait la non-divulgation de ses données privées. Mais ce n’est pas vraiment dans la philosophie libriste. C’est un débat plus général qui serait en net recul vis-à-vis du libre qui impose bien plus de libertés que la simple non-divulgation de ses données personnelles. En fait logiciel libre et services hébergés par des tiers sont intrinsèquement antagonistes, le ll ne peut pas avoir de réponse à proposer face aux services hébergés par des tiers. Tout au mieux le service tiers utilise du ll et dans ce cas l’auto-hébergement est possible (mais on peut pas dire du service qu’il est libre), et c’est avec l’auto-hébergement que viennent toutes les garanties apportées par le ll.

    Bien sûr une stratégie mixte avec des serveurs tiers gérés pour M Tout-le-monde et la possibilité d’auto-héberger les mêmes services serait le nec-plus-ultra.

  • [^] # Re: extension = puducul

    Posté par  . En réponse au journal Petite réflexion sur le futur du desktop. Évalué à 3.

    Python 2.1 avec Python 2.7

    Pour le coup je crois qu’il vaudrait mieux la jouer profil bas…

  • [^] # Re: Réponses

    Posté par  . En réponse au message Liseuse électronique pour web/mail/livres, hackable si possible.. Évalué à 2.

    Perso. je trouve ça très faible pour de la lecture. Plus objectivement, je tombe sur une distance de lecture >50 cm pour que les pixels fassent < 1 minute d’arc (la capacité de nos yeux).

  • [^] # Re: Réponses

    Posté par  . En réponse au message Liseuse électronique pour web/mail/livres, hackable si possible.. Évalué à 1.

    Un truc que je me suis toujours demandé : qu’elle est la résolution des liseuses ? Personne n’en tient compte ? Ça me semble pourtant important.

  • # Ah bon ?

    Posté par  . En réponse au journal Linux est-il prêt pour le desktop?. Évalué à 10.

    Perso, j’ai switché il y a plus de 7 ans. À l’époque Windows avait beaucoup de retard :
    — besoin de pilotes pour la moindre clef USB ;
    — très mauvaise gestion de la mémoire vive, je faisais mumuse avec Blender à l’époque sous Windows, impossible de lancer un rendu et de naviguer sur Internet en même temps tellement ça swappait, sous Linux aucun problème avec le même rendu ;
    — peu de possibilités de configuration du système ;
    — aucune modularité dans les briques du système ;
    — gestionnaire de paquets absent (rhâ le bon vieux temps où il fallait trainer sur download.com pour trouver un truc qui allait installer une tonne de spyware…) ;
    — le BSOD, je connaissais la méthode : insérer un CD, ouvrir l’explorateur dans un dossier du CD, éjecter le CD, admirer ;
    — nécessité de défragmenter régulièrement le disque dur, rendant l’ordinateur inutilisable pendant plusieurs heures ;
    — crainte du virus, nécessité d’installer un anti-virus, un pare-feu, un nettoyeur pour toutes les merdes, peur d’installer n’importe quel programme. Pour bien se rendre compte il ne fallait à l’époque aucune action particulière de l’utilisateur pour avoir un Win avec un parcours 18 trous, c’était livré en pack, sans supplément de prix ! C’était toujours un moment épique à vivre que de devoir télé-charger un pare-feu/anti-virus juste après une installation fraîche et avant réception incongrue d’un vers, qui n’a pas connu ça n’a pas vécu… bon après il y a eu les box avec pare-feu intégré, c’était tout de suite moins drôle :(
    — ma première expérience avec W98 fut catastrophique : aucun programme ne s’installait ! Même pas la suite MS Office ! J’ai vite appris que la version OEM refilée ne valait rien, apprentissage du piratage pour une version potable ;
    — ligne de commande rachitique, donc impossibilité de lancer des tâches automatiques, ce qui est un minimum pour tout ordinateur qui se respecte ;
    — réinstallation obligatoire tous les 28 du mois pour x ou y raison.

    Ma première entrée dans le libre fut avec Mozilla, et le navigateur père de Firefox (je ne me rappelle plus de son nom, shame on me). Mieux que tous les accélérateur d’Internet spyware en kit trouvés à l’époque, il accélérait ma connexion de 10×. Ou pour être plus exact, ma connexion revenait au débit attendu plutôt que l’IE qui avait un débit aussi rapide qu’une tortue qui avance à reculons sur tapis roulant en sens inverse (sisi, parfois on se demandait même si la barre de progression n’allait pas repartir en sens inverse !)… Et au passage, comme j’ai rarement l’occasion de le faire : à tous les gens derrière Framasoft, bravo, bon courage et je vous aime pour m’avoir fait découvrir le monde du libre, merci encore ! :)

    À l’époque Linux était réputé difficile à installer… il va sans dire que l’installation de Debian (après avoir eu le courage d’affronter l’interface en mode texte), Mandrake (mention spéciale, elle n’a pas à avoir honte face aux installateurs actuels), Knoppix (rhâ la grande nouveauté des LiveCD !), Suse ont tour à tour squatté le tourne-galette et j’ai pu essayé les différentes distribution de l’époque sans aucun problème bien que totalement novice en la matière. Comme quoi c’est plus un manque de volonté qu’une réelle difficulté qui empêche Mme Michu d’installer sa propre distrib. Seul gros point noir à l’époque : le matériel grand public était assez mal pris en charge, d’où le grand nombre d’essais de distrib. pour finalement m’arrêter sur Debian, encore bien vaillante en 2011.

    Alors la vraie question est : Windows aura-t-il rattrapé son retard pour être prêt pour le desktop en 2014 ? J’en profite pour signaler qu’on n’est pas encore vendredi et que c’est donc une vraie question, ne l’ayant utilisé que très occasionnellement depuis… pestant à chaque fois devant cette interface aux couleurs criardes (mention spéciale aux designeurs graphique d’XP) et inefficace : clic milieu, wm imbuvable, menus bordéliques au possible, etc.

    PS : d’aucun pourrait croire que mon commentaire n’a qu’un objectif trollifique ; tout ceci est du vécu certifié 200 % authentique par votre serviteur.

  • [^] # Re: BEURK

    Posté par  . En réponse au journal La conseillière «Économie numérique» de François Hollande. Évalué à 4.

    Parce que pour toi être contre le PS et l’UMP c’est être contre tout le monde ? Rappelle moi la participation absolue de ces deux-là aux dernières élections ? Tant que tu refuseras de voir qu’il y a une vie politique autre que le courant dominant de chacun des deux partis majoritaire je crains que la discussion en reste là.

    Maintenant renier ces idées parce qu’on n’a pas les c******* de voter autrement qu’un parti dominant c’est pas non plus le meilleur moyen de faire entendre ses idées. Le calcul est simple : plus le parti fait du pourcentage (sans pour autant « gagner »), plus il a de temps de parole dans la petite lucarne. Il me semble même que c’est une règle électorale, il y a genre une limite à 5 %.

  • [^] # Re: BEURK

    Posté par  . En réponse au journal La conseillière «Économie numérique» de François Hollande. Évalué à 0.

    &#x000Non, même dans les présidentielles il y a un gouvernement, un compromis de tous les jours à faire en fonction des forces divergentes à l’intérieur du parti et une synthèse à appliquer. Par exemple aux US, ou le bi-partisme est bien établi, il y a des primaires, elles ne sont pas uniquement décoratives, il peut y avoir de vraies différences entre les candidats, et le finaliste aura intérêt à tenir compte des scores des primaires s’il veut pas être abandonné par son parti le jour de son investiture. Il suffit de voir ce qui se passe en ce moment aux États-Unis pour se rendre compte qu’il y a de réelles mouvances au sein des partis, et que ses mouvances influent sur la politique gouvernementale, quand bien même elle serait de l’autre bord !A;
    Après, si pour toi la politique c’est juste un jeu avec un gagnant et un perdant et la messe est dite pour cinq ans, Amen.

    mais que c'était voulu

    Tu vas peut-être finir par comprendre que c’était exactement le sens de mon commentaire : il y a des gens pour qui une victoire du PS n’aurait pas été beaucoup plus souhaitable.

  • [^] # Re: BEURK

    Posté par  . En réponse au journal La conseillière «Économie numérique» de François Hollande. Évalué à 1.

    Sauf que ce n’est pas sur une étiquette que les gens crachent, mais sur des idées et des actes. Si c’est pour que la gauche gagne des élections avec des idées et un programme de droite ça fera pas avancer le shmilblick. Et pour rappeler au PS qu’il y a quelqu’un à sa gauche (et que la rose ne cède pas à la pente suave du centrisme), il faut voter à sa gauche. Grand bien t’en fasse si tu veux voir un PS totalement dé-idéalisé, amorphe et indiscernable de la droite — ceci dit en passant : la gauche « molle » est le moyen le plus sûr pour le faire plonger —, mais d’autres ne pensent pas comme toi…

    Après si dans ta conception de la politique il faut voter pour un ersatz d’UMP pour pouvoir critiquer l’UMP…

  • [^] # Re: BEURK

    Posté par  . En réponse au journal La conseillière «Économie numérique» de François Hollande. Évalué à 2.

    Bah oui  : la même phrase s’applique aussi pour la Lybie. La décision dépend d’un jeu complexe de négociations, d’accords, et de coups bas¹ (y’en a qui appellent ça la diplomatie). Les intérêts de la France sont défendus à l’ONU, mais c’est bien de la propagande gouvernementale qu’il s’agit, puisque tu en parles, venue avec Sarkozy qui veut faire croire que la France a plus de poids diplomatique qu’elle n’en a en réalité (et qu’elle a perdu). M’est d’avis que le cas Syrie/Libye était réglé avant même le vote pour la révolte libyenne, et que le deal était de se partager le sort des deux pays séparément. Et oui, la Russie tient beaucoup au régime syrien.

    Voilà, il n’y a pas que la France qui défend ses intérêts. Partant de là dire que la France ne défend pas le peuple Syrien parce qu’elle n’en n’a pas la volonté est totalement faux. Elle n’en a pas le pouvoir.

    ¹ Faudrait vraiment prendre les russes et les chinois pour des c** que promis juré « l’exclusion aérienne » c’est juste pour protéger la population. Cette fois-ci.

  • [^] # Re: BEURK

    Posté par  . En réponse au journal La conseillière «Économie numérique» de François Hollande. Évalué à 4.

    Attend, je demande au syriens... Ah oui, moins d’intérêts financiers.

    4 mots : veto, ONU, Russie, Chine. Je te laisse trouver la phrase.

  • [^] # Re: BEURK

    Posté par  . En réponse au journal La conseillière «Économie numérique» de François Hollande. Évalué à 10.

    Sarko arrête l'armée russe

    Ce sont des moment comme ça qui ne me font pas regretter de ne pas suivre « l’actualitéla propagande  ». Merci pour la franche rigolade. :)

  • [^] # Re: GNOME

    Posté par  . En réponse au journal Yet Another GnOme Flameware (YAGOF). Évalué à 2.

    Malheureux ! Un troll bien pénard Kde/Gnome (l’ordre est important :p), comme dans le bon vieux temps, et tu veux faire rappliquer tous les trolleurs windowsiens qui traînent par ici ? Tu devrais avoir honte !

  • [^] # Re: fair play

    Posté par  . En réponse au journal Un site d'extensions pour GNOME-shell. Évalué à 4.

    J’aime beaucoup l’ironie de la chose quand on lit juste après ce commentaire. :D

  • [^] # Re: Nimporte quoi

    Posté par  . En réponse à la dépêche MATE, fourchette de GNOME 2. Évalué à 2.

    Comment j'ai pu *sur*vivre avec GNOME 2 pendant presque 5 ans ?

  • [^] # Re: marge = coût de vente - coût d'acquisition

    Posté par  . En réponse au journal Les représentants du cinéma et de la télé se plaignent encore.. Évalué à 5.

    En même temps je vois mal des annonceurs réclamer d’avoir une pub. juste avant un reportage sur les chiottes romaines à 20 h. :)

  • [^] # Re: C'est beau

    Posté par  . En réponse au journal L'Europe est en récession.. Évalué à 8.

    En vrai, la croissance provient des innovations, qui peuvent très bien se passer des matières premières.

    Dis aux ingénieurs qu’il faudra continuer à innover mais en revenant au papier et au crayon, parce qu’on n’a plus de pétrole et métaux rares pour produire les ordinateurs, plus d’uranium et de charbon pour les faire tourner. Dis aux ingé. qu’il faudra innover en construisant des machines qui ne consomment pas de matières premières, ou qui recycleront à l’infini les vieilles (sans perte… mouarf). Il te rigoleront au nez.

    Contester qu’il y a une limite à la croissance est une absurdité sans nom qui prouve bien la mauvaise foi et l’imagination débordante du cerveau humain. La question n’est pas de savoir s’il y a limite ou pas, mais de savoir quand et comment ça arrivera. L’innovation est clairement un moyen de repousser cette limite, mais pas de la supprimer.

  • [^] # Re: c'est marrant #2

    Posté par  . En réponse au journal L'Europe est en récession.. Évalué à 1.

    Oulà, vu que je me sens un peu visé. Quand je dis que l’économie est une sciences, je considère un universitaire qui fait l’étude d’un marché, l’étude d’une crise, pour peu qu’il soit rigoureux il n’y a pas de jugement politique là-dedans. Ça ne m’empêche pas d’être totalement d’accord avec toi, et considérer que dès qu’il s’agit de prendre une décision de société on est dans le domaine politique et les économistes ne devraient pouvoir rien faire d’autre que de donner leur avis parmi (beaucoup) d’autres mais ne devraient avoir aucun pouvoir décisionnel du fait de leur qualification. Quant à l’argument de la multiplicité des avis économiques, c’est un argument qui s’applique à toute science qui se respecte, du fait du jugement par les pairs il y a débats et donc avis contradictoires. Par contre on doit pouvoir trouver au moins un minimum de corpus qui met tout le monde d’accord.

    Plus généralement, je trouve que s’appuyer sur des théories scientifiques pour justifier des actes à caution est très dangereux. Il ne faut pas oublier que le racisme a longtemps été accepté parce qu’on classifiait les hommes en races, différences physiologiques à l’appui, sans prendre du recul par rapport à la signification de cette classification. Pour moi le raisonnement qui consiste à s’appuyer sur une théorie économique pour justifier tel ou tel décision sans tenir compte des conséquences est très similaire, et il faut prendre des pincette avec ça… Quand on commence à refuser un référendum, que deux dirigeants se font remplacés sans élections démocratiques, sous prétexte qu’il faut des « experts » pour résoudre la crise économique, alors on tient le même genre raisonnement : on s’appuie sur la soit-disante nécessité d’avoir des gens-qui-s’y-connaissent pour détruire la démocratie. C’est un débat qui n’est pas nouveau, c’est juste le principe des « pleins pouvoirs en période de crise, parce que la démocratie c’est lent » remis au goût du jour.

    Il faut juste savoir ce qu’est la science, arrêter de l’ériger en solution universelle. Arrêter de croire qu’un scientifique va trouver une réponse à une question ou qu’il est là pour faire un choix. À partir de là tu peux parfaitement considérer l’économie comme tout-à-fait sérieuse, tout en lui refusant un quelconque pouvoir politique, au mieux elle peut proposer des solutions, aider à faire des prévisions. Mais en ayant toujours en tête qu’un chercheur ne résoud pas les problèmes, il les pose.

  • [^] # Re: Qui est ce on ?

    Posté par  . En réponse au journal L'Europe est en récession.. Évalué à 0.

    Ah, ok. L’oligopole est précisément une situation qui n’est pas décrite par le modèle de concurrence parfaite. Du coup je vois mal comment il peut constituer un contre-exemple.

  • [^] # Re: Qui est ce on ?

    Posté par  . En réponse au journal L'Europe est en récession.. Évalué à 0.

    comme 3 gros opérateurs telecom français?

    Gnii ? C’est quoi le rapport ? Ils sont en oligopole !

    Je crois que tu n'as pas saisi le concept de concurrence libre et non faussée.

    Heu… le prix d’équilibre est une notion de base du modèle, et dans ce modèle les entreprises sont « preneurs » de prix. Elles ne peuvent pas le fixer et n’ont d’autre choix que de pratiquer le prix du marché.

  • [^] # Re: C'est beau

    Posté par  . En réponse au journal L'Europe est en récession.. Évalué à 3.

    Pourquoi ne seraient-ils pas modélisables ? En quoi sont-ils moins modélisables qu’un système de centaines de milliers d’atomes, ou des système de milliards d’étoiles ? Sans rien connaître, ou très peu, des caractéristiques des étoiles ou des atomes on peut construire la thermodynamique, la chimie, des systèmes gravitationnels. Ça marche. Et non ça n’était pas garantit de base que l’atome de C est le même dans Andromède, on le suppose parce que la lumière d’Andromède n’est pas trop différente de celle qu’on peut obtenir en laboratoire (et encore les astronomes sont tombés sur des os, du genre les raies interdites non-reproductibles sur Terre qu’il a bien fallu expliquer…). Et le hasard n’est pas un obstacle à la modélisation, les statistiques sont suffisamment abouties maintenant pour modéliser plein de choses à partir d’un système aléatoire ou qui paraît comme tel (à commencer par l’erreur sur la mesure, genre ici on parle d’augmenter l’inflation, mais qui ici est capable de dire l’erreur sur sa mesure… j’ai appris récemment qu’elle pouvait être de l’ordre de 1 % !, à moins que ce soit le PIB… je sais plus xD). La physique statistique aboutit à des conclusions déterministes proches des postulats de base de la thermo., alors qu’elle se base sur de la physique quantique. La statistique est un formidable outil pour modéliser des populations aléatoires (sic, c’est le terme consacré en statistique !).