Renault a écrit 7426 commentaires

  • [^] # Re: Comment le voir?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche LoL, une affaire sérieuse, compte‐rendu de l’avant‐première. Évalué à 5.

    Mais une diffusion télévisée reste hypothétique. Je suppose qu'il y a beaucoup de demandes pour peu d'élus sur ce marché de la diffusion de contenu. Il faut donc que le documentaire les intéresse vraiment, ça peut mais loin d'être joué d'avance. Combien de temps de négociations avant de considérer cette piste comme morte ?

    Au moins avec une auto diffusion, pas de garantie sur l'impact auprès du public mais la diffusion est garantie et rapide.

  • [^] # Re: Paquets

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Bienvenue Mageia 7. Évalué à 3.

    Qui a dit ou insinué ça ?

  • [^] # Re: Paquets

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Bienvenue Mageia 7. Évalué à 4.

    Puis il y a d'autres choses à prendre en compte.

    Les options de compilations utilisées entre les distributions ne sont pas les mêmes, les noms et la version des paquets (pour les dépendances) non plus de même que leur découpage. Il n'est pas rare qu'un gros logiciel soit scindé en différents paquets mais que le choix des noms ou du contenu de chacun diffère.

    Bref, en effet le format RPM (ou DEB) ne garantit pas une telle compatibilité entre les distributions.

  • [^] # Re: Il n'y aura pas de référendum

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Référendum d’initiative partagée : couvrez ces noms que je ne saurais voir. Évalué à 3.

    Le TCE n'est pas le traité de Lisbonne même si l'essentiel du texte est là.

    Et entre temps un gouvernement français a été élu avec pour objet du programme d'introduire un traité similaire à celui qui a été rejeté en 2005. La situation est quand même forte différente.

  • [^] # Re: Une seule solution ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Référendum d’initiative partagée : couvrez ces noms que je ne saurais voir. Évalué à -1.

    Maintenant, j'attends que tu me démontres que c'est une opération honnête et rationnelle (ou disons qu'elle a une certaine forme de rationalité).

    Tu renverses totalement la situation. Je n'ai rien à démontrer car à titre personnel je n'ai rien affirmé du tout, je n'ai jamais dit que l'opération du gouvernement était forcément positif. J'ai même mentionné mes réserves à ce sujet.

    Tout ce que j'ai dit, et c'est la base de mon argumentaire, c'est que tu affirmes que le dossier est de manière évidente absurde. Le tout en te basant sur un entretien douteux d'un journal qui a fait des raccourcis budgétaires assez énormes qu'une recherche de 5 minutes permet de mettre en évidence. Ils ont juste oubliés de tenir compte que la vente des parts n'était que partiel. Dire une telle sottise dans ce genre de dossier c'est fort le café. Sans compter que tu affirmais que l'État pourrait influencer largement Engie en étant majoritaire alors que ce n'est pas le cas, l'État n'était pas majoritaire dans Engie bien avant la cession des parts en question.

    Donc, soit ton discours n'est pas honnête, à savoir que tu prends les chiffres qui t'arrangent même s'ils sont bidons, pour mieux soutenir ton propos. Soit tu es honnête mais tu t'es assez peu renseigné sur le sujet. Dans ce dernier cas, tu ne peux prétendre que la logique même fait que seul ton point de vue importe car finalement tu n'as pas tous les éléments chiffrés bien en tête pour prendre ta décision à ce sujet, car ton point de vue est fondé sur l’idéologisme plus que par réalisme.

    Après peut être que tu as finalement raison, je critique juste que tes sources de base étaient mauvaises et qu'il faut bien analyser ce dossier avant de tirer une conclusion. Je ne cherche pas à défendre un point de vue ou l'autre. Donc je n'ai pas à prouver que tu aies tort car j'admets volontiers que tu peux avoir raison finalement (mais en tout cas pas dans des proportions que tu as soutenu au départ).

  • [^] # Re: Une seule solution ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Référendum d’initiative partagée : couvrez ces noms que je ne saurais voir. Évalué à 2.

    Autant pour ADP, il est souhaitable que le trafic aérien stagne ou baisse et donc, effectivement à long terme, peut-être d'ailleurs par la force des choses, ça ne sera pas la joie. Mais à moyen terme, ce n'est pas le cas.

    C'est amusant comme tu es absolument certain que l'avenir d'ADP est radieux.

    Je ne dis pas que cela va forcément se casser la gueule, mais il faut se méfier de croire que les parts dans une boîte offre une quelconque garantie de rentabilité. Des entreprises qui coulent alors qu'on ne l'avait pas anticipé ça arrive régulièrement. Si un investissement quelconque offre de si grandes garanties de rentabilité, cela se saurait.

    Autant pour Engie, je crois au contraire qu'elle a un avenir radieux parce que l'énergie est déjà un enjeu majeur de notre civilisation. Et l'État aurait tout intérêt à garder la main sur une telle entreprise et, en tant qu'actionnaire majoritaire, la faire bifurquer vers une production bien plus renouvelable.

    L'État n'est pas majoritaire dans Engie, il n'a que 34% des droits de vote.

    Notons que l'État français est déjà pas mal impliqué dans EDF et Areva, où il a en effet des parts majoritaires, est-ce qu'Engie est forcément nécessaire dans ce porte feuille ? Malgré l'importance de l'énergie, avons nous des garantie que la voie qu'empruntera Engie sera la bonne ? Ce n'est pas si simple.

    L'article que tu cites dit quand même que, même dans le moins pire des cas, l'État perdra quand même 150 millions. C'est pas délirant mais en ce moment, on nous dit qu'on n'a plus de sous, c'est con de cracher sur 150 millions d'euros.

    Sans tenir compte de l'impact sur la dette française qu'entraînerait l'annulation de la vente de ces parts.

    Bref, je te trouve vraiment sûr de toi dans ce dossier et que tu occultes un peu facilement les scénarios alternatifs. Je ne suis pas forcément en faveur de la manœuvre du gouvernement et je trouve que justement cette question électrise un peu les foules alors que la partie technique et financière d'une telle opération n'est pas simple du tout. Surtout avec les données dont nous disposons.

  • [^] # Re: Une seule solution ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Référendum d’initiative partagée : couvrez ces noms que je ne saurais voir. Évalué à -2.

    L'article du Figaro exagère un peu trop l'impact financier. Il semble considérer que l'État vendrait tous les parts qu'il a dans ces trois entreprises alors qu'il semble que l'État français conserve entre 15 et 20% dans la FdJ et Engie. Donc l'État continuera à percevoir une partie des 700 millions évoqués, et sans doute une large part.

    Et il faudrait évaluer le gain sur le montant des charges de la dette que cela permet d'économiser. Un crédit ne coûte pas énormément aujourd'hui mais l'impact n'est pas nul non plus.

    Et c'est considérer que bien entendu les dividendes sont stables dans le temps (ou garanties) ce qui n'est évidemment pas le cas. D'autant plus dans le cadre d'activités fortement liés à la conjecture politique, économique et énergétique que sont Engie et ADP. Rien ne dit qu'ils ont un avenir radieux même à moyen terme.

    Un autre journal évoquait donc que l'État percevrait 630 millions d'euros par an (sans tenir compte de la dette) donc on est bien au dessus des 250 millions que Le Figaro évoque.

    Bref, je ne dis pas que le scénario envisagé par le gouvernement est le meilleur, mais il ne faut pas non plus exagérer son impact au delà du raisonnable pour défendre son point de vue.

  • [^] # Re: Transparence (et divers)

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Référendum d’initiative partagée : couvrez ces noms que je ne saurais voir. Évalué à 2.

    Heu, en additionnant droite classique (35%) et extrème droite (-20%), ok ça fait 55%. Mais je ne suis pas sûr qu'on puisse additionner ces deux blocs de façons purement arithmétique.

    Surtout en 2002, à l'époque il y a avait une frontière droite/extrême droite bien moins poreuse qu'aujourd'hui.

    Pas du tout, c'est tout le contraire. Marine Le Pen a changé l'orientation du FN en ciblant les ouvriers, les agriculteurs et autres oubliés de la mondialisation selon ses termes. En ce sens ils ont pris un virage social très net qui a attiré un électorat qui était traditionnellement de gauche.

    L'électorat de Jean-Marie Le Pen était bien plus proche de la droite que de la gauche de l'époque, le gros point de discorde était surtout l'UE.

    La preuve que les deux blocs ne sont pas assimilables dans la tête des électeurs, au deuxième tour, la liste FN fait + 700 000 électeurs (soit légèrement plus que le score de Bruno Maigret au premier tour), alors que la liste de Jaques Chirac fait +20 millions de voix. Soit 3M de plus que l'ensemble des voix des autres partis (3M de votants en plus entre les deux tours.).

    Le FN a gagné des voix entre les deux tours grâce à Maigret et à une hausse de la participation. Il ne faut pas croire que l'électorat d'extrême droite n'a pas progressé entre les deux tours, avec une telle occasion c'était bien le moment de convaincre les derniers convaincus d'aller s'exprimer dans un bureau de vote.

    Après suffit que tu revois les sondages de l'époque, le duel Chirac - Jospin qui était très étudié a été pendant tout 2002 aux alentours de 50/50 pour chacun. Et globalement ils se sont plantés d'environ 2% (2% en trop pour le PS, 2% en déficit par rapport au réel pour le FN au premier tour). Donc une victoire de Chirac dans cette configuration était bien possible.

    C'était serré, il faut le reconnaître, et les éléments à disposition ne peuvent permettre de conclure que la gauche a perdu à cause du nombre élevé de candidatures à gauche. Cela n'a pas aidé, mais même avec une candidature unique la victoire n'était pas acquise pour autant.

  • [^] # Re: Transparence (et divers)

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Référendum d’initiative partagée : couvrez ces noms que je ne saurais voir. Évalué à 6.

    Par exemple, organiser une élection présidentielle revient à demander aux électeurs :"triez les candidats par ordre de préférence et donnez-nous le premier" en deux tours, c'est donc une méthode par classement et il est facile de voir qu'elle n'a pas la propriété 4 : si on a 12 candidats de gauche à une élection contre 2 candidats de droite, même si la gauche totalise 60% des voix au premier tour, elle perd (cf. Jospin, 2002).

    Ce cas peut effectivement arriver. C'est indéniable. Mais je trouve douteux qu'on présente toujours l'élection de 2002 comme un cas d'école de ce type alors que cela n'a pas été le cas en fait.

    Si on additionne tous les partis étiquetés à droite comme un seul bloc, on parvient à 55,25% des voix, la gauche a donc été minoritaire au premier tour.

    Il est en effet douteux que le FN, surtout à cette époque, ait un électorat composé de gauchistes, et l'UDF comme Démocratie libérale sont quand même des partis centriste assez nettement orientés à droite.

    Après le PS aurait certainement pu atteindre le second tour sans cet éclatement à gauche, mais de là à dire qu'il aurait gagné face à Chirac c'est douteux. Les sondages de l'époque montrait que c'était assez serré en cas de duel Chirac - Jospin au second tour, et le premier tour montre que le bloc de droite était loin d'être battu par la gauche.

  • [^] # Re: Transparence (et divers)

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Référendum d’initiative partagée : couvrez ces noms que je ne saurais voir. Évalué à 10.

    Même chose pour l'abolition de la peine de mort en France. Si effectivement ça a été fait contre le choix du peuple, ce n'était pas démocratique, par définition.

    Pour que la démocratie fasse sens, il faut un socle de droits minimum et de protection des minorités. C'est tout l'objet des Droits de l'Homme (et de quelques traités internationaux) de garantir cela, de s'assurer que tout le monde a des droits minimum qui ne peuvent être bafoués sans remettre en cause la démocratie.

    Sinon c'est une dictature de la majorité, à savoir que la pression populaire peut décider de tout ce qui est nuisible. Une démocratie ne doit pas permettre que le peuple puisse décider à 50% + 1 voix de la mort de quelqu'un, d'établir des discriminations sur n'importe quel critère, d'imposer tout et n'importe quoi aux 50% - 1 voix.

    Pour rappel dans certains pays, le mariage homo ou l'abolition de la peine de mort ont été mis en place non pas par la voix législative mais par voie judiciaire que cela était une violation manifeste des droits fondamentaux que nulle loi démocratique ne peut remettre en cause, sans remettre en cause la démocratie sous adjacente. Car ces minorités font aussi parti de la démocratie, quoi qu'en pense la majorité de la population.

  • [^] # Re: wayland et transparence réseau

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal On the Road to Fedora Workstation 31. Évalué à 10.

    Note que le projet Wayland considère que l'affichage distant doit utiliser des protocoles et logiciels spécifiques comme VNC pour cela, que c'est plus efficient et mieux que cela soit en dehors du serveur d'affichage lui même.

    Cela se défend.

  • # Il ne s'arrêtera jamais...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal On the Road to Fedora Workstation 31. Évalué à 10.

    … de me faire bosser en écrivant si régulièrement des articles.

    Quand son prochain billet sortira (probablement fin d'année), je verrais pour continuer la série des deux premières dépêches (ici et ) qui résument globalement ses écrits sur le sujet.

  • [^] # Re: Question sur le fonctionnement de 3D Secure

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Validations frauduleuses de codes 3D Secure. Évalué à 7.

    Un iPhone

  • [^] # Re: banc d'essai par elektor

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal une nouvelle framboise. Évalué à 6.

    Ce serait oublier l'impact de la tension et de la finesse de gravure du processeur dans l'émission de chaleur. La fréquence n'est pas le seul paramètre et heureusement sinon nos appareils n'auraient jamais pu être aussi "froid" à l'usage qu'aujourd'hui.

  • [^] # Re: Vive la concurrence

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Une Sacem du logiciel libre?. Évalué à 3.

    La comparaison avec l'écriture oublie un point essentiel : peu de gens savent coder et encore moins savent bien le faire. Alors que dans nos sociétés quasiment tout le monde est capable de lire et d'écrire.

    Du coup oui les logiciels ont une place importante dans nos sociétés, mais les droits octroyés par les LL ne permettent qu'aux développeurs d'en profiter sans contraintes au niveau de la compétence. Sinon tu devras de toute façon déléguer la maintenance ou le développement à un prestataire. Le libre t'offre l'avantage éventuel de pouvoir mettre les prestataires en concurrence pour un même projet à maintenir par exemple.

    Mais du coup cela reste assez théorique. La plupart des gens seront en effet incapables de vérifier si l'implémentation du code source des impôts est conforme au droit en vigueur, et qu'il n'y a pas de bogues ou de failles de sécurité dedans. Alors que la plupart des gens est par exemple capable de lire des rapports d'expertises judiciaires, les textes de loi (sans forcément comprendre tout le droit, tu peux comprendre pas mal de choses en la lisant directement), lire un rapport de la cour des comptes pour t'assurer que le journaliste qui l'a résumé ne s'est pas fourvoyé, etc. Avec le logiciel sans savoir coder cela me paraît tendu d'arriver à ce genre de possibilités.

    Et je ne suis pas convaincu qu'apprendre à coder soit une compétence essentielle de base comme l'est le français ou les maths et donc qu'il doit bénéficier d'un enseignement obligatoire minimale.

  • [^] # Re: une fiction n'est pas un documentaire

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal [cinéma] Chernobyl, la mini-série en cinq épisodes. Évalué à 1.

  • [^] # Re: une fiction n'est pas un documentaire

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal [cinéma] Chernobyl, la mini-série en cinq épisodes. Évalué à 3. Dernière modification le 25 juin 2019 à 13:50.

    Je ne commenterais pas l'article sur la Corse car cela me demanderait plus de temps pour l'analyser. Mais l'article que tu pointe de l'IRSN je l'avais lu et tu l'interprètes mal.

    Déjà personne n'a dit (à part peut être des imbéciles mais je n'ai pas lu ça ici en tout cas) que la France n'a pas eu de retombées radioactives liées à Tchernobyl. Je le dis moi même dans le message auquel tu réponds que voici :

    Si, plusieurs politiques, organismes ou journalistes ont mentionné une hausse mesurée de la radioactivité en France mais qu'elle était trop faible pour représenter un danger.

    Donc je suis parfaitement conscient que la France a reçu une dose supplémentaire de radioactivité liée à cet accident. Et le problème n'est pas de savoir si la France a reçu des radiations venant d'Ukraine, la question est si la dose reçue pose un problème sanitaire pour les habitants.

    Car oui la radioactivité à faible dose n'est pas dangereuse. Après tout tu en as partout dans la nature.

    Déjà la partie où les mesures sont faites en becquerel ne sont pas pertinentes. Le becquerel mesure la quantité de désintégration dans l'environnement mais sans précision sur sa nature et en particulier son énergie. Donc tu ne peux pas en tirer une quelconque dangerosité. Cela ne sert qu'à démontrer où la radioactivité liée à cette évènement est retombée en France et avoir un ordre d'idée de l'importance de cette contamination. Mais on utilise le Gray ou le Sievert pour évaluer la dangerosité de la contamination radioactive.

    Les recommandations sanitaires sont de l'ordre de 1 mSv par an sans risque, pouvant en fait aller à 100 mSv par an (mais le principe de précaution implique cette marge de sécurité). Or la page que tu cites mentionne qu'en 2015 les zones contaminées reçoivent une contamination de 35 µSv par an (contre 5 µSv par an pour un Français moyen). On est très en dessous des 1 mSv par an.

    D'après les données de l'article la contamination pour la local n'a jamais atteint les 1 mSv par an. Même pour ton consommateur de produits locaux de la nature qui était à 570 µSv par an (et non 520 mSv).

    Bref, cela ne contredit pas ce que j'ai dit à ce sujet. Je n'ai pas nié la hausse de radioactivité localement, j'ai mentionné que cela n'avait pas d'impact sanitaire ce qui n'est pas contredit par l'article mentionné.

  • [^] # Re: une fiction n'est pas un documentaire

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal [cinéma] Chernobyl, la mini-série en cinq épisodes. Évalué à 8.

    Peut-être parce que le "fait" se calcule de bien des manières et qu'ils le font différemment de toi ? Peut-être calculent-ils les coûts cachés de la chaîne de production ?

    Désolé mais ça ne tient pas la route.

    Déjà car le document est opaque, pas de sources, pas de méthodologie, pas de précisions, rien. Sur ce genre de sujet, il est de bon ton de reprendre au moins la valeur de gCO2/kWh disponible dans la littérature.

    Le GIEC a évalué le cycle complet de chaque technologie (tableau A-III.2) et on peut en tirer la valeur médiane :

    • Nucléaire : 12 gCO2/kWh
    • Éolien : 11 à 12 gCO2/kWh
    • Photovoltaïque : 46 gCO2/kWh

    Et globalement la littérature (notamment citée par l'ADEME) va en ce sens.

    Mais bon, selon Greenpeace, le photovoltaïque c'est mieux que le nucléaire de ce point de vue. C'est forcément qu'ils ont raison, n'est-ce pas ?

    Après tout il faut aussi réaliser un peu comme tournent ces énergies pour comprendre à quel point même sans calcul c'est aberrant. Avec 58 réacteurs nucléaires, on peut alimenter les trois quarts d'une des plus grande économie du monde. C'est très peu. Cela implique assez peu de structures, peu d'emprise au sol, peu de bétons ou de métaux pour la quantité d'énergie délivrée.

    Oui il faut extraire l'uranium, mais avec quelques camions tu peux alimenter une centrale pendant plus d'un an. Et avec la même chose tu peux gérer le transport des déchets générés. La densité énergétique du nucléaire est très élevée, c'est là par ailleurs sa force, cela lui permet d'avoir justement un coût de combustible et environnemental à l'usage très faible. L'essentiel du coût est la construction de la centrale mais qui se rentabilise sur une longue période et avec beaucoup d'énergie produite.

    Car le soucis de l'éolien et du solaire, c'est qu'il faut extraire beaucoup de métaux, souvent dans des pays ayant recours au charbon et dans des mines mal gérées environnementalement, aussi du béton pour l'éolien, il faut en implanter beaucoup sur le territoire pour obtenir la même quantité d'énergie disponible car la densité énergétique est faible, etc. Ce qu'on gagne en évitant d'avoir à gérer du combustible on le perd sur ces aspects.

    Bref vraiment, ce document est un torchon qui ne repose sur rien de tangible et ne sert que leur idéologie. C'est d'autant plus amusant qu'ils citent le GIEC quand ça les arrange sur la question de l'urgence du climat ou à propos des rares scénarios 100% renouvelables viables (car oui, il y en a quand même quelques uns) mais qu'ils occultent les données qui ne les arrange pas. C'est malhonnête.

    Ça aussi c'est toute une notion et tout un débat, non ? Serait-on fou de croire que l'existence même de centrales est un risque inconsidéré, après Tchernobyl, Three-miles Island, Fukushima, la pollution quotidienne à Narbonne et ailleurs et tous les petits accidents et les fuites quotidiennes ?

    C'est un débat ouvert, je te l'accorde car globalement la gestion du risque repose beaucoup sur l'opinion.

    Après on peut quand même exploiter certains faits. Certaines catastrophes ne font pas tellement échos en France comme Fukushima et Tchernobyl étant donnés que le contexte d'exploitation, la technologie ou la source de la catastrophe sont totalement différents et difficilement transposables au cas français.

    Ensuite, ressortir deux catastrophes qui ont plus de 30 ans comme porte étendard d'un problème renie les progrès apportés justement pour éviter que de tels accidents puissent se reproduire. Fukushima par ailleurs a entraîné en France des améliorations de la sécurité des installations. Le risque zéro n'existera jamais et j'en suis parfaitement conscient.

    Mais apparemment, le nucléaire est l'énergie qui tue le moins par kW produit. On ne compte pas les barrages hydraulique qui ont rompus, même récemment, ni les morts par pollution de l'air ou lors de l'extraction pour le charbon, pétrole et gaz. Sans compter l'impact du réchauffement climatique pour ces derniers. Pourtant les centrales ayant ces sources d'énergies suscitent moins la controverse.

    Je conclurais mon opinion à ce sujet par ceci, je préfère courir le risque d'un accident nucléaire près de chez moi (quitte à devoir évacuer et risquer d'avoir un tribu sanitaire) qui reste assez peu probable si cela permet d'éviter une catastrophe assez probable et globale que le réchauffement climatique va induire. Par ailleurs j'habite à moins de 50 km d'une centrale nucléaire donc on ne peut pas dire que je sois particulièrement hypocrite en refusant d'accepter ce risque moi même. J'assume parfaitement cela.

  • [^] # Re: conso élec, retour ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal une nouvelle framboise. Évalué à 6.

    Sauf que cela parlait plus haut de la puissance maximale que peut tirer un RPi 4 à savoir entre 10 et 15 W. Un RPi 4 au repos apparemment c'est moins de 5W aussi… D'où le non sens de la comparaison et de la remarque. Ou alors j'ai loupé quelque chose.

  • [^] # Re: conso élec, retour ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal une nouvelle framboise. Évalué à 4.

    En quoi cela est pertinent de comparer la consommation d'un ordinateur portable qui glande (ou qui est en veille) avec un autre appareil qui fonctionne ?

  • [^] # Re: une fiction n'est pas un documentaire

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal [cinéma] Chernobyl, la mini-série en cinq épisodes. Évalué à 2.

    C'est bizarre comme l'écologie selon ton post se résume à « nucléaire ou réchauffement climatique ». Je suis toujours étonné comme les dogmatismes ont la dent dure lorsqu'il s'agit d'écologie.

    Ce n'est pas du dogmatisme mais du réalisme basé sur les rapports divers et variés sur ce qu'il faut faire pour résoudre le problème. Si demain on trouve des solutions pour que le nucléaire soit remplacé par autre chose de mieux, je serais le premier à le soutenir. Contrairement à Greenpeace je fonde mon point de vue sur l'avis d'experts qui ont pris du temps pour collecter et traiter ces données et qui me semblent logiques. Je ne trouve pas le GIEC (ou même Jancovici pour le cas français) oublient des difficultés et nous vendent un monde merveilleux même avec du nucléaire mais juste que c'est la meilleure solution à l'heure actuelle.

    Les scénarios pour réussir les objectifs liés au climat en se passant (ou du moins en diminuant) la part du nucléaire existent mais sont peu nombreux, avec des contraintes globalement plus fortes. Car avoir un réseau électrique fiable basé sur du renouvelable intermittent entièrement est un défi important. Il ne suffit pas de le dire pour que cela se réalise. Cela impose de réfléchir à la question du stockage, de l'usage des métaux, du coût, etc. Souvent des questions mis sous le tapis des associations type Greenpeace qui comparent souvent le coût du nucléaire à celui d'une éolienne / panneau solaire seul sans tenir compte de l’intermittence. Le renouvelable partiel comme cela est fait aujourd'hui en majorité est une bonne chose pour de nombreux pays en réduisant la part des autres combustibles au maximum qui sont très carbonés.

    L'autre soucis est que le combat contre le climat va être difficile. On a 30 ans pour résoudre un gros défi, qui va avoir un impact majeur sur nos sociétés. Si en plus de cette difficulté on ajoute la fin du nucléaire dans l'équation, oui on se complique une tâche déjà difficile et je pense que c'est une mauvaise idée. Repousser la question du nucléaire à l'échéance où le combat pour le climat sera gagné me semble assez pragmatique justement. Le nucléaire est là en France, les centrales ont été rentabilisées, et l'électricité produit peu de CO2.

    La France pourrait investir l'argent du renouvelable qui n'apporte pas grand chose pour le climat pour réaliser ses objectifs plus efficacement : soutenir l'isolation des bâtiments, améliorer le réseau de transport en commun ou l'urbanisme, changer la chaudière au fioul par des pompes à chaleur. En plus en effet bonus on améliore la qualité de l'air, en particulier en ville. Avec l'argent investi déjà dans ces énergies on aurait pu déjà financer une partie de tout cela et ça aurait été très efficace. Mais non, la France à cause de lobbying des associations comme Greenpeace s'est attaqué à un domaine qui niveau climatique n'apporte rien de tangible.

    Après je suis ouvert, si demain on sait faire du stockage d'énergie pas cher à l'échelle industrielle qui n'utilise pas trop de métaux, pourquoi pas. Et peut être qu'on aura ça bientôt mais pour l'instant ce sont des projets de recherche et l'étape industrielle est loin d'être franchie encore d'où le fait qu'il ne faut pas compter dessus à court voire moyen terme.

    Peut être que (selon toi) GreenPeace n'est pas un exemple sur le plan scientifique, mais je dois dire que ton post est un exemple absolu de non argumentation et de sophismes qui ne fait absolument pas honneur à une pensée se voulant « scientifique ».

    Comparons ce qui est comparable.

    Greenpeace est une association qui a du budget, des bénévoles, des employés même qui bossent sur la question. Ils ont accès aux médias nationaux et peuvent discuter avec les politiques. Il me semble indispensable qu'ils doivent être rigoureux dans ce qu'ils font et disent. C'est le minimum qu'on doit s'attendre de leur part.

    Mentir et agir comme une agence de communication n'est pas un rôle que je trouve acceptable pour une entité du genre. Et je n'ai rien lu de leur part qui soit particulièrement chiffré et documenté. Leur communication repose souvent sur des déclarations vagues, avec beaucoup d'hypothèses contraignantes mises sous le tapis voire sur du mensonge pur et simple (genre le nucléaire est une énergie qui génère beaucoup de CO2, déclaration par ailleurs non sourcée). Sans compter les raisonnements qui sont souvent très ridicules et assez indignes de ce qu'on attendrait d'une telle association.

    Moi je participe à un débat sur un forum, je ne suis pas payé pour cela, je me renseigne sur mon temps libre car le sujet m'intéresse, j'expose mon point de vue, j'ai donné des liens et j'ai expliqué pourquoi. Mon but n'est pas de convaincre le politique, la France entière ou d'avoir une publication dans Nature donc oui je suis moins précis que ce que j'exige de la part de Greenpeace. Si les gens veulent des chiffres, il y a des gens qui font ça mieux que moi comme le site de Jancovici par exemple. C'est très chiffré et sourcé et globalement tout est pris en compte.

  • [^] # Re: une fiction n'est pas un documentaire

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal [cinéma] Chernobyl, la mini-série en cinq épisodes. Évalué à 1.

    Non, on ne transforme pas le parc actuel d'un coup de baguette magique, et on n'équipe pas la planète non plus.

    Non mais ça peut se faire d'ici 2050. Ce n'est pas plus fou que de croire qu'on peut planter assez d'éoliennes et de panneaux solaires d'ici là. D'autant que là de par la densité énergétique d'une centrale nucléaire et du non besoin de stockage, tu peux décarboner avec le nucléaire le mix électrique d'un pays en relativement peu de temps. Et sans modifier en profondeur la structure du réseau électrique.

    Mais outre le recyclage nous pouvons augmenter l'enrichissement de l'uranium par exemple. Le soucis en fait c'est que l'uranium minéral est vraiment peu cher donc il y a peu d'intérêt à préserver la ressource mais c'est faisable. D'autant que l'uranium ne coûte vraiment rien du tout dans le coût de l'électricité donc si on augmente significativement son coût cela n’alourdit pas trop la facture pour autant le rendant soutenable.

  • [^] # Re: propagande

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal [cinéma] Chernobyl, la mini-série en cinq épisodes. Évalué à 2.

    Je trouve que tu exagères un peu car le lien que tu donnes sembles aller vers ce que j'énonçais plus haut. Les USA ont en effet prévu de mettre en place un gouvernement provisoire en France le temps de finir la guerre et d'établir de nouvelles élections.

    Cela a été mis en place dans les pays que j'ai mentionné plus haut et cela n'a rien à voir avec une annexion de manière stricto sensu même s'il y a un contrôle du pays en question dans un contexte de guerre. Ce n'était pas un plan à long terme et encore moins de l'envergure faisant en sorte que nous parlerions anglais dans ce cas de figure. Après tout les pays qui l'ont subi ont bien tous repris leur souveraineté, dans leurs colonies également peu de temps après la fin du conflit.

    On est clairement à mille lieux du sort qu'aurait été réservé à la France en cas de victoire totale nazie ou soviétique.

    Les américains ont leur défaut, ils n'ont pas agit par altruisme non plus mais il ne faut pas aller plus loin que ce qui s'est réellement passé.

  • [^] # Re: une fiction n'est pas un documentaire

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal [cinéma] Chernobyl, la mini-série en cinq épisodes. Évalué à 7. Dernière modification le 24 juin 2019 à 14:14.

    C'est bien mal connaître Greenpeace, association qui milite sur la base d'informations d'origine scientifique.

    Greenpeace n'a vraiment aucune crédibilité scientifique sur le sujet du nucléaire et du climat. Toute leur communication ne repose que sur de l'idéologie sans remise en question du dogme.

    Exemple : pour le classement du fournisseur d'électricité verte ils classent le nucléaire comme ayant un impact neutre sur la question du CO2 alors que c'est sans doute avec l'hydraulique ce qui a un impact le plus positif sur le sujet. Pourquoi mentir et ne pas assumer ce fait ?

    Ils font des opération de communication coups de poing en allant dans les centrales pour démontrer leur manque de sécurité en nonobstant que les autorités étaient au courant de leur intrusion et les ont arrêté bien avant les zones sensibles. Et que pour éviter un scandales ils ne peuvent pas notamment tirer à balle réelle comme ils le feraient pour un intrus ordinaire.

    Ils mélangent un peu tout. Comme affirmer qu'une centrale nucléaire a une durée gravée dans le marbre de 40 ans alors que c'était les estimations et le cahier des charges de l'époque mais qu'il s'avère qu'avec le retour du terrain et des simulations qu'on peut poursuivre au delà, les USA n'hésitant pas à reconduire pour 60 ans voir au delà sans risque inconsidéré.

    Ils sont contre les réacteurs (notamment le projet SuperPhoenix) qui pourraient utiliser une partie des déchets des autres réacteurs pour produire de l'énergie ce qui permettrait de régler une partie de la problématique des déchets nucléaires. Donc apparemment il vaut mieux enfuir bêtement (ou pire laisser en surface) que de s'en servir pour réduire leur volume et dangerosité.

    Et on passe outre les comparaisons stériles avec Tchernobyl qui ne font pas sens tant la structure industrielle et régalienne diffèrent avec la situation française et que la technologie employée par nos centrales sont différentes et ne peuvent reproduire cette catastrophe à l'identique.

    Et je passe outre sur leur volonté de lire ce qui les intéresse d'un rapport officiel en occultant les difficultés associés ou les conséquences de ce choix en terme de CO2.

    Bref, la science chez Greenpeace, j'attends toujours. C'est surtout un organisme de lobbying très intense qui fait beaucoup de com' mais peu de science.

  • [^] # Re: une fiction n'est pas un documentaire

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal [cinéma] Chernobyl, la mini-série en cinq épisodes. Évalué à 3.

    Pour information, les énergies renouvelables ne sont pas intermittentes mais variables. Comme ces sources d'énergies sont nombreuses et dispersées sur le territoire, elles se complètent mutuellement.

    Bah, non. Le foisonnement au niveau européen des énergies renouvelables est faible, quand il y a du vent, il y en a sur tout le continent en moyenne, pareil pour le soleil. Pour l'exploiter réellement il faudrait investir des sommes délirantes pour que la moindre trace de vent ou de soleil quelque part en Europe puisse parvenir à alimenter tous les pays qui n'en ont pas.

    N'oublions pas que les anticyclones par exemple sont des phénomènes qui impactent l'Europe en entier d'un seul coup. Le foisonnement devrait être intercontinental pour avoir un sens (ce qui poserait d'autres problèmes).

    Le seul foisonnement qu'il y a un peu c'est entre éolien et solaire selon les saisons. Il y a plus de vent en hiver, et plus de soleil en été en moyenne. Cela n'empêche nullement d'avoir des productions proches de zéro un peu partout tout le long de l'année. Et bien sûr il faut aussi gérer le cas de la nuit où le soleil n'apporte rien.

    Tu peux par exemple regarder cette analyse qui montre la variabilité très importante de production même à l'échelle européenne.

    Par contre, en raison du réchauffement climatique, des canicules de plus en plus fréquentes et donc, de l'assèchement des cours d'eau, le nucléaire est en train de devenir un énergie intermittente.

    Le problème du nucléaire l'an dernier était que si les réacteurs tournaient, l'eau en sortie serait trop chaude pour la vie marine. Mais le réacteur peut très bien être refroidie même en canicule, c'est la norme légale qui l'interdisait pour des raisons de biodiversité et non de technique.

    Note qu'en soit les nouveaux réacteurs se refroidissent plutôt à l'eau de mer (cas de Flamanville) et la majorité du parc français actuel repose sur des tours aéroréfrigérantes (donc par air) ce qui ne pose pas de problème de ce genre. Ces réacteurs s'étant arrêtés l'été, période peu sensible pour le réseau électrique contrairement aux mois d'hiver le soir quand le soleil manque et le chauffage est important, les réacteurs restants peuvent tenir la charge sans problèmes.

    Là encore je t'invite à lire cette contre argumentation.