En mars, une dépêche sur ce site faisait part de la colère montante chez de nombreux utilisateurs et développeurs de Logiciels Libres au sujet de l'utilisation croissante de Java dans OpenOffice.org 2.0. Dans les versions actuelles d'OpenOffice, Java n'est indispensable que pour des fonctionnalités mineures. Dans la version 2 de la suite bureautique, Java deviendrait indispensable pour un grand nombre de fonctionnalités. Cette décision avait fait resurgir le débat autour du pouvoir de Sun sur le projet OpenOffice ainsi que sur les problèmes posés par l'utilisation de Java : disponibilité sur architectures non-x86 et sur systèmes non-Linux.
En réponse, Richard Stallman avait lancé un appel à contribution pour réaliser une version non-dépendante de Java de la suite bureautique, afin de sortir de ce qu'il appelle le Java trap, c'est-à-dire la dépendance d'un Logiciel Libre sur un logiciel non-libre. Face à cet appel, Scott Carr, Documentation and QA Co-Lead du projet OpenOffice.org a démarré un dialogue avec la FSF pour aboutir à une solution plus pertinente qu'un fork. Il a ainsi précisé que le projet OpenOffice accepterait volontiers les contributions de la FSF, a demandé « comment il pouvait aider à créer une meilleure relation entre la communauté OOo et la FSF», en concluant qu'«il aimerait que tous puissent travailler sur OpenOffice pour en faire un meilleur produit plutôt que de créer de multiples forks».
RMS a ensuite appris qu'OpenOffice était sur le point de fonctionner avec GCJ, une implémentation libre de Java. Il a précisé à Scott Carr qu'il souhaitait pouvoir distribuer une version d'OpenOffice sans devoir encourager à l'utilisation de logiciels non-libres. Scott Carr a donc suggéré que la FSF se concentre sur les questions de compatibilité avec GCJ, mais qu'elle participe également à l'amélioration du logiciel en reportant des bugs au sujet de toutes les fonctionnalités inopérantes avec les versions libres de Java.
Richard Stallman est encore sceptique et souhaiterait qu'une position plus claire soit prise par les développeurs d'OpenOffice. Il aimerait par exemple que la compatibilité avec les versions libres de Java soit directement inclue dans les bonnes conduites de développement (guidelines). En tout cas, RMS a depuis mis à jour son appel à contribution, précisant qu'il cherchait des développeurs pour faire fonctionner OpenOffice.org avec GCJ.
Repas du Libre à Toulouse le 11 mai 2005
Un groupe d'utilisateurs de Logiciels Libres de Toulouse propose aux amateurs de ces logiciels de se retrouver le mercredi 11 mai 2005 à 20 heures au restaurant Chez Pierre, 3, rue Delacroix à Toulouse (05-34-40-67-17).
Ce repas sera avant tout l'occasion d'échanger autour du Logiciel Libre afin de mieux nous connaître (et mettre une tête sur une adresse e-mail ou un nickname), de discuter de nos projets respectifs, et pourquoi pas de lancer des initiatives locales autour du Libre.
Nous demandons aux personnes intéressées de s'inscrire, pour que l'on puisse réserver le restaurant en conséquence. Prévoir 10 à 15 Euros pour le repas.
Ce repas sera avant tout l'occasion d'échanger autour du Logiciel Libre afin de mieux nous connaître (et mettre une tête sur une adresse e-mail ou un nickname), de discuter de nos projets respectifs, et pourquoi pas de lancer des initiatives locales autour du Libre.
Nous demandons aux personnes intéressées de s'inscrire, pour que l'on puisse réserver le restaurant en conséquence. Prévoir 10 à 15 Euros pour le repas.
La réaction de Richard Stallman aux récents évènements autour de BitKeeper
Comme plusieurs dépêches l'ont déjà mentionné durant les dernières semaines, les développeurs du noyau Linux n'utilisent plus BitKeeper pour gérer leur code source, mais un outil libre développé spécifiquement pour cette tâche. Ce changement fait suite à l'arrêt de la distribution gratuite du client BitKeeper par l'entreprise BitMover.
Jusqu'à alors, Richard Stallman n'avait pas réagi à ces évènements et c'est dans un article de NewsForge que paraît sa première réaction. Il est satisfait de ce changement et précise que « pour la première fois de sa vie, il voudrait remercier Larry McVoy », le principal interlocuteur de BitMover auprès des développeurs du noyau.
Il rappelle que le mouvement du Logiciel Libre agit depuis 15 ans pour promouvoir la Liberté et non la gratuité, « Think of free speech, not free beer ». Selon lui, McVoy faisait le contraire : « il proposait aux développeurs de se concentrer sur la gratuité et non sur la liberté ». RMS pense que des « activistes du Logiciel Libre » aurait rejeté cette proposition, mais « ceux qui dans la communauté placent les avantages techniques au dessus de la Liberté » y ont été réceptifs.
Il profite de l'article pour réaffirmer que le système s'appelle GNU/Linux et non Linux, et pour parler de la nécessité de disposer de pilotes de périphériques libres, de BIOS libres et bien sûr de programmes libres.
Il conclut : « Nous ne devons pas oublier la leçon que nous avons apprise : les programmes non-libres sont dangereux pour vous et votre communauté. Ne les laissez pas prendre une place dans votre vie ».
Jusqu'à alors, Richard Stallman n'avait pas réagi à ces évènements et c'est dans un article de NewsForge que paraît sa première réaction. Il est satisfait de ce changement et précise que « pour la première fois de sa vie, il voudrait remercier Larry McVoy », le principal interlocuteur de BitMover auprès des développeurs du noyau.
Il rappelle que le mouvement du Logiciel Libre agit depuis 15 ans pour promouvoir la Liberté et non la gratuité, « Think of free speech, not free beer ». Selon lui, McVoy faisait le contraire : « il proposait aux développeurs de se concentrer sur la gratuité et non sur la liberté ». RMS pense que des « activistes du Logiciel Libre » aurait rejeté cette proposition, mais « ceux qui dans la communauté placent les avantages techniques au dessus de la Liberté » y ont été réceptifs.
Il profite de l'article pour réaffirmer que le système s'appelle GNU/Linux et non Linux, et pour parler de la nécessité de disposer de pilotes de périphériques libres, de BIOS libres et bien sûr de programmes libres.
Il conclut : « Nous ne devons pas oublier la leçon que nous avons apprise : les programmes non-libres sont dangereux pour vous et votre communauté. Ne les laissez pas prendre une place dans votre vie ».
Journal GNU/Linuxiens à Colomiers, Blagnac, Tournefeuille, Toulouse Ouest ?
Salut,
Je suis récemment arrivé sur Toulouse. Je me suis donc tout naturellement tourné vers le Culte (http://www.culte.org(...) ) pour trouver d'autres amateurs de Logiciels Libres. Malheureusement, le Culte est plutôt basé sur Toulouse Sud et Ramonville.
Je voulais savoir si il y avait des Linuxfriens du coté de Colomiers, Blagnac, Tournefeuille, Toulouse Ouest et autres, voir si y'avait moyen d'organiser des choses (bouffes, rencontres, ...).
A+
Thomas
Je suis récemment arrivé sur Toulouse. Je me suis donc tout naturellement tourné vers le Culte (http://www.culte.org(...) ) pour trouver d'autres amateurs de Logiciels Libres. Malheureusement, le Culte est plutôt basé sur Toulouse Sud et Ramonville.
Je voulais savoir si il y avait des Linuxfriens du coté de Colomiers, Blagnac, Tournefeuille, Toulouse Ouest et autres, voir si y'avait moyen d'organiser des choses (bouffes, rencontres, ...).
A+
Thomas
Fortinet réagit suite aux accusations de violation de la GPL
Suite à l'injonction préliminaire obtenue par Harald Welte au tribunal de Munich à l'encontre de la société Fortinet pour violation de la GPL, l'entreprise a récemment réagi en faisant parvenir à ses revendeurs et intégrateurs un document présentant leur position sur le sujet.
Le document, une présentation de 7 pages dont 3 inutiles, montre que l'entreprise ne comprend pas ce qu'est la GPL. Dans le troisième transparent, il est question de «l'organisation "projet Open Source GPL"» et de «politique GPL». Le quatrième transparent précise que seule «une toute petite partie du firmware FortiOS contenait du code GPL», et en même temps, accuse plus ou moins Harald Welte de racket auprès des sociétés utilisant des logiciels sous GPL.
Dans le sixième transparent l'entreprise parle « d'équipe GPL » qui a «pris la mauvaise habitude de poursuivre les entreprises en forte croissance et ayant le vent en poupe, comme Fortinet, afin de servir leurs propres intérêts et pas nécessairement ceux du secteur». Elle évoque également l'action d'Harald Welte annoncée au CeBit, en nommant Harald Welte «le GPL».
Toutefois, Fortinet semble avoir compris qu'il était nécessaire de distribuer les codes sources. Elle précise dans le cinquième transparent qu'elle va modifier son «End User Licence Agreement» pour se mettre en conformité avec la GPL.
La source du document souhaite rester anonyme.
Le document, une présentation de 7 pages dont 3 inutiles, montre que l'entreprise ne comprend pas ce qu'est la GPL. Dans le troisième transparent, il est question de «l'organisation "projet Open Source GPL"» et de «politique GPL». Le quatrième transparent précise que seule «une toute petite partie du firmware FortiOS contenait du code GPL», et en même temps, accuse plus ou moins Harald Welte de racket auprès des sociétés utilisant des logiciels sous GPL.
Dans le sixième transparent l'entreprise parle « d'équipe GPL » qui a «pris la mauvaise habitude de poursuivre les entreprises en forte croissance et ayant le vent en poupe, comme Fortinet, afin de servir leurs propres intérêts et pas nécessairement ceux du secteur». Elle évoque également l'action d'Harald Welte annoncée au CeBit, en nommant Harald Welte «le GPL».
Toutefois, Fortinet semble avoir compris qu'il était nécessaire de distribuer les codes sources. Elle précise dans le cinquième transparent qu'elle va modifier son «End User Licence Agreement» pour se mettre en conformité avec la GPL.
La source du document souhaite rester anonyme.
Le développement du noyau continue autour de Git
Suite à l'annonce de l'arrêt de la version gratuite de BitKeeper, Linus Torvalds et quelques autres développeurs ont travaillé sur un nouveau système pour gérer le développement du noyau, appelé Git.
Ce week-end, deux développeurs du noyau ont réussi chacun de leur côté à importer la totalité de l'historique du noyau dans Git, l'un à partir de CVS, l'autre à partir de BitKeeper. Ces trois ans d'historique représentaient 3.2 Go de données une fois importées dans Git, ce qui pour Linus Torvalds est tout à fait raisonnable et conforme à ses prédictions.
Toutefois, Linus a proposé de ne pas importer tout l'historique dans Git, mais de repartir de zéro. Cette proposition n'a pas rencontré d'opposition et le développement du noyau a donc repris en utilisant Git. Depuis, plusieurs dizaines de patches ont été intégrés, aboutissant à la sortie de la version 2.6.12-rc3 du noyau. Cette version est la première utilisant le nouveau système de gestion des sources Git.
Par ailleurs, Tony Luck a annoncé qu'il avait rédigé un guide pour les débutants de Git et des développeurs ont annoncé l'existence de deux interfaces Web pour Git : gitweb et wit.
Face au changement de politique de la société BitMover, il est intéressant de constater la vitesse à laquelle l'équipe de développement du noyau a créé un nouvel outil et l'a rendu utilisable pour continuer le travail et sortir de nouvelles versions.
Ce week-end, deux développeurs du noyau ont réussi chacun de leur côté à importer la totalité de l'historique du noyau dans Git, l'un à partir de CVS, l'autre à partir de BitKeeper. Ces trois ans d'historique représentaient 3.2 Go de données une fois importées dans Git, ce qui pour Linus Torvalds est tout à fait raisonnable et conforme à ses prédictions.
Toutefois, Linus a proposé de ne pas importer tout l'historique dans Git, mais de repartir de zéro. Cette proposition n'a pas rencontré d'opposition et le développement du noyau a donc repris en utilisant Git. Depuis, plusieurs dizaines de patches ont été intégrés, aboutissant à la sortie de la version 2.6.12-rc3 du noyau. Cette version est la première utilisant le nouveau système de gestion des sources Git.
Par ailleurs, Tony Luck a annoncé qu'il avait rédigé un guide pour les débutants de Git et des développeurs ont annoncé l'existence de deux interfaces Web pour Git : gitweb et wit.
Face au changement de politique de la société BitMover, il est intéressant de constater la vitesse à laquelle l'équipe de développement du noyau a créé un nouvel outil et l'a rendu utilisable pour continuer le travail et sortir de nouvelles versions.
IBM pour une réforme de la brevetabilité
D'après ZDNet, le vice-président des standards et de la propriété intellectuelle d'IBM, Jim Stallings, a vivement critiqué le processus actuel de validation des brevets à New York il y a deux semaines. Selon lui, les méthodes actuellement utilisées par l'office américain des brevets ne fonctionnent pas. Le nombre de brevets déposés devient de plus en plus important, surtout aux États-Unis, et d'après le responsable d'IBM, les examinateurs des brevets ne peuvent plus vérifier correctement les brevets. Un biais s'est créé en faveur de la validation de trop nombreux brevets.
Jim Stallings pense que la tâche de validation du brevet et d'inspection de l'état de l'art ne devrait pas être confiée seulement à un examinateur. Il propose par exemple que la communauté scientifique ou d'autres bénévoles puissent donner leur avis en ce qui concerne la nouveauté d'un brevet. Selon lui, les « brevets logiciels sont importants, mais ils ne devraient être validés que pour des choses réellement nouvelles ».
Toujours sur le front des brevets logiciels, un article du Stanford Law Journal propose de marquer les logiciels brevetés pour permettre au public de se rendre compte du nombre de brevets et d'obliger les entreprises déposant des brevets logiciels de respecter les mêmes règles que les détenteurs d'autres types de brevets.
Enfin, Gavin Hill, un étudiant en cinématographie, a réalisé un petit film de 4 minutes intitulé How software patents actually work. Ce film présente les dangers des brevets logiciels, aussi bien pour les individus que pour les entreprises.
Jim Stallings pense que la tâche de validation du brevet et d'inspection de l'état de l'art ne devrait pas être confiée seulement à un examinateur. Il propose par exemple que la communauté scientifique ou d'autres bénévoles puissent donner leur avis en ce qui concerne la nouveauté d'un brevet. Selon lui, les « brevets logiciels sont importants, mais ils ne devraient être validés que pour des choses réellement nouvelles ».
Toujours sur le front des brevets logiciels, un article du Stanford Law Journal propose de marquer les logiciels brevetés pour permettre au public de se rendre compte du nombre de brevets et d'obliger les entreprises déposant des brevets logiciels de respecter les mêmes règles que les détenteurs d'autres types de brevets.
Enfin, Gavin Hill, un étudiant en cinématographie, a réalisé un petit film de 4 minutes intitulé How software patents actually work. Ce film présente les dangers des brevets logiciels, aussi bien pour les individus que pour les entreprises.
La sortie d'OpenOffice retardée en raison d'un manque de développeurs
Un article de Computer World, repris par Linux Weekly News, rapporte quelques unes des discussions ayant eu lieu à la mini-conférence annuelle OpenOffice à Canberra. D'après Ken Foskey, un développeur d'OpenOffice, le principal problème est le manque de développeur, et une base de code qui est trop importante. OpenOffice.org contiendrait en effet 10 millions de lignes de code, et serait assez délicat à compiler.
En dehors des 50 développeurs de Sun travaillant sur OpenOffice.org en Allemagne, et des 10 développeurs de Novell, seuls 4 contributeurs de la communauté sont réellement actifs.
La responsable marketing a indiqué que la sortie d'OpenOffice.org 2.0 n'aurait lieu qu'en juin ou juillet et qu'ils songeaient à un cycle de release plus court, avec moins de fonctionnalités apportées à chaque fois, pour stimuler le développement communautaire.
L'«évangéliste technique en chef » pense que le principal problème vient de la taille du code, pas du pouvoir de Sun dans le développement d'OpenOffice et précise que toutes les contributions sont les bienvenues. Toutefois, comme le soulignent les commentaires sur Linux Weekly News, tout contributeur à OpenOffice.org doit signer un accord qui prévoit que les contributions deviennent la propriété commune de Sun et du contributeur. Sun peut donc les utiliser à loisir dans son produit propriétaire StarOffice.
En dehors des 50 développeurs de Sun travaillant sur OpenOffice.org en Allemagne, et des 10 développeurs de Novell, seuls 4 contributeurs de la communauté sont réellement actifs.
La responsable marketing a indiqué que la sortie d'OpenOffice.org 2.0 n'aurait lieu qu'en juin ou juillet et qu'ils songeaient à un cycle de release plus court, avec moins de fonctionnalités apportées à chaque fois, pour stimuler le développement communautaire.
L'«évangéliste technique en chef » pense que le principal problème vient de la taille du code, pas du pouvoir de Sun dans le développement d'OpenOffice et précise que toutes les contributions sont les bienvenues. Toutefois, comme le soulignent les commentaires sur Linux Weekly News, tout contributeur à OpenOffice.org doit signer un accord qui prévoit que les contributions deviennent la propriété commune de Sun et du contributeur. Sun peut donc les utiliser à loisir dans son produit propriétaire StarOffice.
Le tribunal de Munich confirme de nouveau la validité de la GPL
Il y a environ un an, en avril 2004, le tribunal de Munich avait condamné la société Sitecom à se mettre en conformité avec la loi. Sitecom utilisait des logiciels sous licence GPL dans ses produits sans en diffuser le code source. En obligeant l'entreprise à distribuer ces codes source, le tribunal de Munich était le premier tribunal reconnaissant la licence GPL.
Dans une autre affaire, le même Harald Welte, responsable du projet gpl-violations.org, vient d'obtenir une injonction préliminaire à l'encontre de la société Fortinet Ltd, basée en Angleterre. Cette injonction interdit à la société de poursuivre la distribution de ses produits tant qu'elle ne se met pas en conformité avec la licence GPL.
L'entreprise Fortinet propose différents produits de firewall et d'antivirus, FortiGate et FortiWifi, sur lesquels l'entreprise déclare utiliser FortiOS. Le projet gpl-violations.org a découvert que FortiOs utilise le noyau Linux et de nombreux autres logiciels distribués uniquement sous licence GPL.
Harald Welte a déclaré que « cette violation par Fortinet est particulièrement étonnante puisque l'entreprise n'a pas seulement violé la GPL, mais a activement essayé de cacher cette violation ». L'entreprise aurait en effet essayé de cacher l'utilisation de logiciels sous licence GPL en utilisant des moyens cryptographiques.
Dans une autre affaire, le même Harald Welte, responsable du projet gpl-violations.org, vient d'obtenir une injonction préliminaire à l'encontre de la société Fortinet Ltd, basée en Angleterre. Cette injonction interdit à la société de poursuivre la distribution de ses produits tant qu'elle ne se met pas en conformité avec la licence GPL.
L'entreprise Fortinet propose différents produits de firewall et d'antivirus, FortiGate et FortiWifi, sur lesquels l'entreprise déclare utiliser FortiOS. Le projet gpl-violations.org a découvert que FortiOs utilise le noyau Linux et de nombreux autres logiciels distribués uniquement sous licence GPL.
Harald Welte a déclaré que « cette violation par Fortinet est particulièrement étonnante puisque l'entreprise n'a pas seulement violé la GPL, mais a activement essayé de cacher cette violation ». L'entreprise aurait en effet essayé de cacher l'utilisation de logiciels sous licence GPL en utilisant des moyens cryptographiques.
Wikipédia sera hébergée par Yahoo!
En février, Wikimedia Foundation avait annoncé un probable accord avec Google, concernant la mise à disposition par l'entreprise de moyens d'hébergement. Au vu de la croissance très importante du trafic que l'encyclopédie collaborative rencontrait, un nouvel hébergement devenait indispensable.
Finalement, la Wikimedia Foundation a annoncé aujourd'hui qu'un accord avait été trouvé avec Yahoo!. L'entreprise va dédier un nombre significatif de serveurs dans un de ses sites situés en Asie à l'hébergement des sites de Wikimedia. Jimmy Wales, président de la Wikimedia Foundation, a dit que cette généreuse donation sera particulièrement bénéfique pour la croissante et vibrante communauté des utilisateurs de Wikipédia dans cette partie du monde.
La fondation précise que la donation de Yahoo! est un geste de support aux objectifs louables de Wikimedia et que cela n'implique aucune modification dans la propriété des contenus. Yahoo! n'attend pas non plus de Wikimedia qu'elle héberge de la publicité en échange de ce support.
D'autre part, Wikipédia envisagerait de réaliser une version DVD de l'encyclopédie en anglais d'ici la fin de l'année, d'après une nouvelle ZDNet. La version allemande de l'encyclopédie est déjà disponible depuis l'année dernière sur CD-ROM.
Enfin, du 4 au 8 août aura lieu Wikimania 2005, la première conférence internationale Wikimedia. Elle aura lieu à Frankfurt en Allemagne. Tous les contributeurs et fans des projets de Wikimedia sont invités à participer.
Finalement, la Wikimedia Foundation a annoncé aujourd'hui qu'un accord avait été trouvé avec Yahoo!. L'entreprise va dédier un nombre significatif de serveurs dans un de ses sites situés en Asie à l'hébergement des sites de Wikimedia. Jimmy Wales, président de la Wikimedia Foundation, a dit que cette généreuse donation sera particulièrement bénéfique pour la croissante et vibrante communauté des utilisateurs de Wikipédia dans cette partie du monde.
La fondation précise que la donation de Yahoo! est un geste de support aux objectifs louables de Wikimedia et que cela n'implique aucune modification dans la propriété des contenus. Yahoo! n'attend pas non plus de Wikimedia qu'elle héberge de la publicité en échange de ce support.
D'autre part, Wikipédia envisagerait de réaliser une version DVD de l'encyclopédie en anglais d'ici la fin de l'année, d'après une nouvelle ZDNet. La version allemande de l'encyclopédie est déjà disponible depuis l'année dernière sur CD-ROM.
Enfin, du 4 au 8 août aura lieu Wikimania 2005, la première conférence internationale Wikimedia. Elle aura lieu à Frankfurt en Allemagne. Tous les contributeurs et fans des projets de Wikimedia sont invités à participer.
Lettre du président de la FSF Europe à l'EICTA au sujet des brevets logiciels
Georg Greve, le président de la Fondation pour le Logiciel Libre Europe a fait parvenir à Rudy Provoost, le président de l'EICTA une lettre expliquant pourquoi les brevets logiciels sont mauvais. L'EICTA, European Information & Communications Technology Industry Association est une association regroupant 32 associations nationales de 24 pays européens. Elle représente plus de 10000 entreprises en Europe, comptant plus de 2 millions d'employés. Elle soutient fortement la brevetabilité des idées.
Dans sa lettre, Georg Greve, explique que les brevets logiciels ne permettent pas de protéger l'innovation, mais l'empêchent, en citant Bill Gates, qui en 1991, déclarait dans un mémo : « Si les gens avaient compris comment les brevets pouvaient être validés lorsque la plupart des idées d'aujourd'hui ont été inventées et avaient déposé des brevets, l'industrie serait dans une situation de bloquage complète aujourd'hui. »
En utilisant le théorème de Pythagore comme exemple, il veut montrer pourquoi la brevetabilité des idées n'est pas une bonne idée. Il explique également qu'un logiciel utilise nécessairement plusieurs milliers d'idées, et que dans un monde avec des brevets sur les idées, il serait donc très difficile d'écrire un logiciel.
Georg Greve mentionne également IFRS, un standard de publication des données financières, que doivent respecter les sociétés européennes. Une société américaine détient des brevets dans le même domaine qui lui permettra de choisir quelles sociétés ont le droit d'implémenter ou non le standard IFRS.
Le président de la FSF Europe conclut en disant que le droit d'auteur est une protection suffisante pour l'innovation dans le domaine du logiciel.
Dans sa lettre, Georg Greve, explique que les brevets logiciels ne permettent pas de protéger l'innovation, mais l'empêchent, en citant Bill Gates, qui en 1991, déclarait dans un mémo : « Si les gens avaient compris comment les brevets pouvaient être validés lorsque la plupart des idées d'aujourd'hui ont été inventées et avaient déposé des brevets, l'industrie serait dans une situation de bloquage complète aujourd'hui. »
En utilisant le théorème de Pythagore comme exemple, il veut montrer pourquoi la brevetabilité des idées n'est pas une bonne idée. Il explique également qu'un logiciel utilise nécessairement plusieurs milliers d'idées, et que dans un monde avec des brevets sur les idées, il serait donc très difficile d'écrire un logiciel.
Georg Greve mentionne également IFRS, un standard de publication des données financières, que doivent respecter les sociétés européennes. Une société américaine détient des brevets dans le même domaine qui lui permettra de choisir quelles sociétés ont le droit d'implémenter ou non le standard IFRS.
Le président de la FSF Europe conclut en disant que le droit d'auteur est une protection suffisante pour l'innovation dans le domaine du logiciel.
BitKeeper : plus de version gratuite
BitKeeper est un outil de gestion de version décentralisé développé par la société BitMover. En février 2002, Linus a décidé de l'utiliser pour gérer les sources du noyau, puisqu'il s'agissait selon lui du « meilleur outil pour la tâche » (« the best tool for the job »). À l'époque, cette décision avait fait couler beaucoup d'encre, puisque BitKeeper est un logiciel propriétaire. Une version gratuite était disponible, mais sans les sources et avec l'interdiction aux utilisateurs de développer une solution concurrente à BitKeeper.
BitMover a annoncé dans un communiqué de presse, le 5 avril, qu'elle cessait le développement de la version gratuite de BitKeeper. Il semblerait qu'un employé de l'OSDL ait commencé à réaliser de l'ingénierie inverse sur le protocole de BitKeeper et que cela n'ait pas plu à Larry McVoy, le principal interlocuteur de BitMover auprès des développeurs du noyau. Ce dernier a notamment déclaré : « ceci est vraiment un problème de la communauté open source et je dois dire que la communauté open source n'aurait pas pu échouer plus qu'elle ne l'a fait. »
BitMover livrera une dernière version gratuite de son outil qui pourra gérer plus de 64 000 modifications. Linus envisage la migration vers un autre système de gestion de version.
Ce brusque changement dans la politique de BitMover montre un des problèmes que peut poser l'utilisation de logiciels propriétaires dans le développement de Logiciels Libres ou de manière plus générale dans les entreprises.
BitMover a annoncé dans un communiqué de presse, le 5 avril, qu'elle cessait le développement de la version gratuite de BitKeeper. Il semblerait qu'un employé de l'OSDL ait commencé à réaliser de l'ingénierie inverse sur le protocole de BitKeeper et que cela n'ait pas plu à Larry McVoy, le principal interlocuteur de BitMover auprès des développeurs du noyau. Ce dernier a notamment déclaré : « ceci est vraiment un problème de la communauté open source et je dois dire que la communauté open source n'aurait pas pu échouer plus qu'elle ne l'a fait. »
BitMover livrera une dernière version gratuite de son outil qui pourra gérer plus de 64 000 modifications. Linus envisage la migration vers un autre système de gestion de version.
Ce brusque changement dans la politique de BitMover montre un des problèmes que peut poser l'utilisation de logiciels propriétaires dans le développement de Logiciels Libres ou de manière plus générale dans les entreprises.
Interview de Richard Stallman sur OfB.biz
Richard Stallman a accordé le 31 mars une interview à Open for Business, le « journal indépendant de la migration open-source ».
Après un bref rappel de son rôle au sein de la FSF, Stallman donne quelques détails sur la version 3 de la licence GPL. Celle-ci devrait devenir compatible avec des licences qui n'étaient pas compatibles avec la GPL version 2, devrait mieux gérer les questions de brevets, régler le problème des services en ligne (ASPs) et améliorer l'obligation de citer l'auteur. Selon Stallman, beaucoup de programmes sont distribués sous licence « GPL version 2 ou ultérieure » et passeront ainsi automatiquement sous les termes de la GPL version 3.
Au sujet des distributions, Richard recommande la distribution UTUTO, développée en Argentine, car elle respecte complètement les critères de liberté de la FSF.
Le reste de l'interview aborde un grand nombre de sujets: Apple, Novell, FreeBIOS, le Hurd, Firefox, les programmes non-libres, etc...
Après un bref rappel de son rôle au sein de la FSF, Stallman donne quelques détails sur la version 3 de la licence GPL. Celle-ci devrait devenir compatible avec des licences qui n'étaient pas compatibles avec la GPL version 2, devrait mieux gérer les questions de brevets, régler le problème des services en ligne (ASPs) et améliorer l'obligation de citer l'auteur. Selon Stallman, beaucoup de programmes sont distribués sous licence « GPL version 2 ou ultérieure » et passeront ainsi automatiquement sous les termes de la GPL version 3.
Au sujet des distributions, Richard recommande la distribution UTUTO, développée en Argentine, car elle respecte complètement les critères de liberté de la FSF.
Le reste de l'interview aborde un grand nombre de sujets: Apple, Novell, FreeBIOS, le Hurd, Firefox, les programmes non-libres, etc...
Article sur Firefox dans la presse australienne
Le journal australien The Age publie aujourd'hui un long article intitulé «Firefox explorers». En partant de l'expérience d'un chef d'entreprise dans le domaine du vin qui a migré ses 100 ordinateurs sous Firefox, l'article expose les différents avantages du navigateur libre.
L'avantage du coût n'est pas l'argument principal développé dans l'article, celui-ci met plutôt l'accent sur le respect des standards et l'indépendance vis-à-vis d'un fournisseur. Les problèmes d'Internet Explorer dans ce domaine et dans le domaine de la sécurité sont évoqués.
L'article met également en avant le système Bugzilla, utilisé dans le processus de développement de Firefox, comme gage de qualité du logiciel. La fin de l'article est de nouveau consacrée aux standards, avec une définition plus générale et des exemples de standards ouverts : Every software program, computer and peripheral device (such as a printer, MP3 player or digital camera) relies on standards to work, guaranteeing they "speak the same language".
Pour finir, on retiendra de cet excellent article les éloges du chef d'entreprise au sujet de Firefox : "Firefox has the best pedigree, with an active engineering community, wide community support and long history".
NdM: Le premier lien demande une inscription pour la lecture de l'article.
L'avantage du coût n'est pas l'argument principal développé dans l'article, celui-ci met plutôt l'accent sur le respect des standards et l'indépendance vis-à-vis d'un fournisseur. Les problèmes d'Internet Explorer dans ce domaine et dans le domaine de la sécurité sont évoqués.
L'article met également en avant le système Bugzilla, utilisé dans le processus de développement de Firefox, comme gage de qualité du logiciel. La fin de l'article est de nouveau consacrée aux standards, avec une définition plus générale et des exemples de standards ouverts : Every software program, computer and peripheral device (such as a printer, MP3 player or digital camera) relies on standards to work, guaranteeing they "speak the same language".
Pour finir, on retiendra de cet excellent article les éloges du chef d'entreprise au sujet de Firefox : "Firefox has the best pedigree, with an active engineering community, wide community support and long history".
NdM: Le premier lien demande une inscription pour la lecture de l'article.
Le Libre en Fête les 18, 19 et 20 mars
Pour la quatrième année, l'initiative Libre en Fête a lieu dans toute la France. L'objectif est de fêter l'arrivée du printemps en invitant les LUGs et autres associations françaises à organiser des manifestations autour du Logiciel Libre durant un même week-end, du 18 au 20 mars.
Cette année, des évènements auront lieu en Ile de France avec Parinux et l'APRIL, à Nancy avec les élèves de l'ESIAL, à Nantes avec Linux Nantes, dans la région de Montbéliard avec Sequanux, à Carcassonne avec Adella, à Clermont-Ferrand avec Linux Arverne, à Grenoble avec Guilde, à Amiens avec EPPLUG, à Lens avec CLX, à Dijon avec Coagul, à Manosque avec Linux-Alpes, mais également à Pau, à Bilière, à Ploeren, à Reims, à Châlons en Champagne, à Maubeuge, à Angers et dans d'autres villes...
De nombreuses occasions un peu partout en France pour permettre aux débutants de découvrir les Logiciels Libres, et aux moins débutants de rencontrer d'autres amateurs de systèmes libres.
Bon Libre en Fête !
Cette année, des évènements auront lieu en Ile de France avec Parinux et l'APRIL, à Nancy avec les élèves de l'ESIAL, à Nantes avec Linux Nantes, dans la région de Montbéliard avec Sequanux, à Carcassonne avec Adella, à Clermont-Ferrand avec Linux Arverne, à Grenoble avec Guilde, à Amiens avec EPPLUG, à Lens avec CLX, à Dijon avec Coagul, à Manosque avec Linux-Alpes, mais également à Pau, à Bilière, à Ploeren, à Reims, à Châlons en Champagne, à Maubeuge, à Angers et dans d'autres villes...
De nombreuses occasions un peu partout en France pour permettre aux débutants de découvrir les Logiciels Libres, et aux moins débutants de rencontrer d'autres amateurs de systèmes libres.
Bon Libre en Fête !