arnaudus a écrit 5258 commentaires

  • [^] # Re: Enfants Réunion

    Posté par  . En réponse au journal Comment je suis devenu un vacciné antivaxx.... Évalué à 0.

    la question qui me vient ensuite, c'est finalement le fait de confier au privé le médicament, qu'est-ce que ça a comme impacts positifs (avant et maintenant) ?

    Bah, on a quand même des médicaments dans les pharmacies, et de nouveaux médicaments arrivent tous les ans. Pas dans tous les domaines, pas forcément à des prix abordables, etc.

    Il ne me semble absolument pas dit qu'une production étatique soit capable de fournir en qualité et en quantité, sans trop gâcher. Il y a parfois des pénuries pour les médicaments, mais c'est sur une faible proportion. Je ne pense pas qu'il soit envisageable de mettre les usines de médicaments sous contrôle direct de l'État, l'État ne sait pas gérer la production, ne sait pas investir, ne sait pas recruter, ne sait pas changer rapidement de stratégie pour répondre à un besoin nouveau… Sans caricaturer, l'État ne sait plus acheter des agrafeuses pendant 3 ans quand son fournisseur au marché n'a plus de stocks; lui confier la fabrication des médicaments, c'est la certitude d'avoir la moitié des rayons vides dans les pharmacies (les autres rayons débordant de produits périmés).

    La R&D est déja largement effectuée en amont par l'État, via ses universités et ses instituts de recherche. L'industrie gère surtout la mise au point, la posologie, les essais cliniques… et serait bien contente de déléguer de plus en plus ces aspects coûteux et hasardeux (tout en récupérant bien sûr les bénéfices).

    Pour les bounties, un modèle intermédiaire pourrait être celui de la NASA par exemple, mais je ne trouve pas que ça soit très convaincant. On verse d'énormes sommes à des partenaires privés, mais c'est difficile de faire jouer la concurrence et on finance beaucoup de programmes foireux qui font perdre du temps, avec des engagements sur du temps longs qui empêchent de changer de fournisseur rapidement.

  • [^] # Re: Pas bien servi par le style

    Posté par  . En réponse au lien Les premières expériences pilotes du portefeuille d'identité numérique sont prévues pour septembre . Évalué à 1. Dernière modification le 03 février 2022 à 15:21.

    Du coup, ton argument, c'est de dire que l'argument de la pente glissante c'est comme les bons et les mauvais chasseurs? :-) Quand il est utilisé par les méchants, c'est un sophisme, mais quand c'est les gentils, il est pertinent?

    regarde comment certains groupes de travail parlementaire souhaitent faire perdurer et étendre le système de contrôle actuel

    Oui, si seulement on avait le droit de dire que certains préparent vous-savez-quoi, les gens ne voteraient pas pour vous-savez-qui. C'est dingue que seuls quelques uns sont obligés de se taire parce qu'ils sont les seuls à avoir découvert qu'on vit en dictature.

  • [^] # Re: Pas bien servi par le style

    Posté par  . En réponse au lien Les premières expériences pilotes du portefeuille d'identité numérique sont prévues pour septembre . Évalué à 0.

    Ah oui, OK. Pourquoi se présente-t'elle comme journaliste? Ce qu'elle fait ne me semble pas vraiment relever du journalisme : c'est une Francis Cabrel de science fiction ("dans le futur, ça sera mieux avant").

    Elle a surtout l'air technophobe, littéralement. Toute technologie lui fait peur, et elle voit tout changement comme quelque chose de négatif.

    Au final, c'est pas très grave, mais c'est quand même bizarre qu'elle se sente investie d'une sorte de mission : dire aux ingénieurs "ne faites pas ci, n'inventez pas ça, ça va changer ci, ça va changer ça", comme si sa volonté et sa puissance de persuasion pouvait empêcher l'arrivée sur le marché de nouveaux produits technologiques.

  • [^] # Re: Enfants Réunion

    Posté par  . En réponse au journal Comment je suis devenu un vacciné antivaxx.... Évalué à -1. Dernière modification le 03 février 2022 à 10:06.

    Oui, si ton considères que le rachat de startups ne revient pas à de l'investissement R&D (en fait, tu achètes un investissement fait par un tiers). Dans tous les cas, ça reste que la R&D n'est "pas assez rentable" (et ce, malgré un "dopage" éhonté de la R&D à coup de fonds publics). Évidemment, "pas assez rentable" ça n'est pas la même chose que "pas rentable", mais on ne va pas commencer à demander a capitalisme d'être "raisonnable", si?

    En théorie, de toutes manières, il devrait exister un espace pour les médicaments moins rentables. Même si les "Big Pharma" ne s'intéressent pas à des médocs à destination des pays pauvres par exemple, parce que rentables mais pas assez, ça devrait intéresser d'autres acteurs. Le fait que ça n'avance pas trop, c'est probablement dû au fait que ça n'est peut-être pas rentable du tout, et/ou que c'est trop difficile. Ou que personne ne veut sortir l'argent, mais ça tourne en rond. S'il te faut avancer un milliard pour un développement qui n'a que 50% de chances de finir sur le marché dans 15 ans, que s'il finit sur le marché il y a 50% de chances pour que l'offre et la demande fassent qu'il soit moins rentable que prévu, ou qu'un concurrent a sorti une meilleure molécule, ça refroidit. C'est plus facile de dire aux autres quoi faire avec leur pognon, c'est sûr.

    On va peut-être voir émerger tout un tas de vaccins à base d'ARN messager qui vont fournir une solution économiquement viable, et dans ce cas ça va bien sûr intéresser big Pharma.

    Après, je n'ai jamais compris pourquoi on versait des fonds publics (via des crédits d'impôts au autres montages) à ces entreprises plutôt que de les inciter directement à des investissements qui bénéficient à la société, par un système de primes (bounties): par exemple, 5 milliards pour le premier qui fournit un vaccin antipaludéen, 10 milliards pour celui qui fournit un traitement qui baisse de 25% la mortalité du cancer du sein… Moi ça ne me choquerait pas, même s'il s'agit de sommes énormes, parce que ça permet d'aligner les objectifs du capitalisme avec le bien commun.

  • [^] # Re: Enfants Réunion

    Posté par  . En réponse au journal Comment je suis devenu un vacciné antivaxx.... Évalué à -1.

    Bah justement, ça montre bien que lever les brevets n'a aucune influence sur les prix, non?

  • [^] # Re: La plus grande victime du SARS-COV-2 ...

    Posté par  . En réponse au journal Comment je suis devenu un vacciné antivaxx.... Évalué à 10. Dernière modification le 02 février 2022 à 17:43.

    T'es pas bien, tu lui fais risquer la dissonnance cognitive!

    En fait, tous ces slogans (ça n'est pas mieux que ça) ne forment pas une théorie globale. Ils sont contradictoires les uns avec les autres.

    Le Covid n'est qu'une grippette imaginaire, mais il a été créé par des méchants.
    L'hydroxychloroquine n'est apparemment pas produite par un labo pharmaceutique. Ou alors, il est "gentil". Mais il met aussi au point un vaccin. Mais c'est un gentil vaccin. Ou pas.
    Les vaccins ne contiennent que de l'eau, mais ils induisent des effets secondaires graves.
    Un vaccin sert à ne pas tomber malade. Je préfère tomber malade naturellement, de manière à… euh… ne plus tomber malade.
    L'identité numérique, c'est mal. Oui, ça n'a rien à voir, mais c'est mal quand même. Pareil que pour les réunionais, c'est mal, et Macron est un pignouf.

    À un moment, il faut laisser tomber. Un message qui commence par dire que la science est malmenée, et qui finit par "j'emmerde Macron", c'est difficile de faire plus mélange des genres, il ne faut pas s'attendre à beaucoup de cohérence là-dedans.

  • [^] # Re: Et les convictions, c'est important

    Posté par  . En réponse au lien Les premières expériences pilotes du portefeuille d'identité numérique sont prévues pour septembre . Évalué à 6.

    En tout cas, moi il faudrait qu'on m'explique un peu quelque chose dans l'argument :

    • L'État a des données sur toi, c'est MAL
    • Tu confies tes données à une entreprise privée, c'est MAL
    • L'État confie tes données à une entreprise privée, c'est HYPER MAL

    Bon, alors OK, les données, c'est MAL, j'ai compris. Mais alors qu'est-ce que qui est le plus mal? Les confier à l'État, ou les confier à Facebook? À un moment, les communistes étaient socialistes, donc évidemment l'État = les camarades, c'était bien. Sauf que les États communistes étant un peu totalitaires, c'est pas si bien que ça. Mais comme les capitalistes c'est mal aussi, bah je suis un peu perdu.

    Au final, l'identité numérique, bien ou mal, c'est inévitable. Il me semble incontournable qu'on puisse produire des documents plus fiables qu'une carte plastifiée avec une photo noir et blanc comme preuve d'identité. Soit on passe par un modèle étatique, comme actuellement, soit on passe sur un modèle décentralisé, un peu comme pour les certificats numériques (on accorde sa confiance à des acteurs privés; en faisant en sorte d'éviter les monopoles pour qu'on puisse facilement changer si un d'entre eux commence à débloquer).

  • [^] # Re: Enfants Réunion

    Posté par  . En réponse au journal Comment je suis devenu un vacciné antivaxx.... Évalué à 6.

    si si je le fait

    Bah tu as tort, parce que ton "argument" n'a aucun sens.

    • La manière dont on fait des médicaments en 2020 n'a rien à voir avec la manière dont on faisait ça il y a 80 ans (en termes de R&D et d'exigences de sécurité)
    • Les brevets pharmaceutiques tombent au bout de 20 ans (donc tes histoires d'antibiotiques n'ont rien à voir avec la rentabilité actuelle des boites pharma)
    • Un bénéfice, c'est annuel. Comment le bénéfice des boites pharma modernes peut-il dépendre de brevets libérés au milieu du XXe siècle?
    • L'histoire de l'amélioration des molécules existantes pour pouvoir renouveler les brevets, c'est une explication de fumiste. C'est tout à fait vrai que la R&D des boites pharma tournent autour de molécules qu'elles maitrisent déja, mais 1) c'est parce qu'on commence à faire le tour des molécules connues (tu crois quoi? Qu'elles ont des milliers de trucs potentiellement efficaces dans leurs tiroirs mais qu'elles préfèrent tester toujours les mêmes?), et 2) il faut prouver une efficacité supérieure à l'existant, ou de nouvelles applications, pour obtenir une nouvelle protection.

    Je suis certain que l'idée que les molécules développées actuellement par les boites pharma apportent un bénéfice thérapeutique ne colle pas dans ta grille d'analyse, mais c'est le cas. Peut-être devrais-tu remettre en question tes préjugés naïfs et admettre que tu vis dans un monde complexe où les choses ne sont pas aussi simples que tu le voudrais.

    Et en disant ça, je ne dis pas du tout que l'effort de recherche de l'industrie pharma est dirigé vers le bien commun. L'industrie cherche du retour sur investissement. Elle veut vendre des médicaments les plus chers possibles à un maximum de gens, donc privilégie les maladies des pays riches, et les maladies fréquentes. Elle souhaite également prendre peu de risques, donc elle privilégie les variations autour de médicaments existants (maitrise de la production, des effets secondaires, etc). Et surtout, elle investit de moins en moins, parce que la R&D devient de moins en moins rentable. Et là, il y a comme un hic, parce qu'il semble impossible que Big Pharma soit à la fois un escroc qui marge comme un porc sur les médocs, et à la fois piloté par des actionnaires véreux qui coupent les investissements pour se verser des dividendes. Si les médocs étaient tous méga-rentables, il y aurait des centres de R&D qui pousseraient partout, ce qui n'est pas le cas (*).

    Voila, bon, bref, tes histoires d'insuline, c'est de la fake news d'adolescents qui veulent refaire le monde dans leur garage. L'industrie pharma, ce n'est pas un monde tout rose (du tout), et ça serait idiot de penser qu'ils oeuvrent pour le bien commun. Mais raconter n'importe quoi n'a jamais mené à rien.

    (* Si j'ai bien compris, le modèle privilégié actuellement, c'est de racheter des startups prometteuses, et donc d'externaliser le risque. S'il n'y a qu'une startup qui émerge parmi 100, on peut la racheter 10 fois son prix, on gagne quand même beaucoup plus que si on avait dû financer 99 développements foireux. Ça revient à faire porter le coût de l'échec sur la collectivité, c'est "malin". Pas très vertueux, mais malin.)

  • [^] # Re: Enfants Réunion

    Posté par  . En réponse au journal Comment je suis devenu un vacciné antivaxx.... Évalué à 2.

    Bah, rien ne sert de tourner autour du pot, il ne s'agit que d'histoires de gros sous et de préservation des intérêts nationaux (la France n'est pas trop mal en termes d'industrie pharma…). Mais ça ne veut pas dire que c'est "honteux", de manière générale.

    L'objectif reste évidemment de fournir des doses de vaccin aux pays pauvres. Il faut bien le garder en tête, parce que ça n'est pas (ou peu) corrélé avec les bénéfices et la rentabilité des boîtes pharma.

    "Libérer" les vaccins, ça ne revient pas à mettre la recette sur la table et voila. Il faut dédommager les boîtes pour le manque à gagner. Ça peut être rentable quand les industriels ont foiré quelque chose et se retrouvent incapables de produire assez de doses, ou quand les magouilles sur les prix sont trop visibles (et rendent de facto les médocs inaccessibles à certains pays). En dehors de cette situation, ce que tu proposes, c'est de faire un énorme chèque d'argent public à des entreprises déja très rentables. C'est vraiment ça que tu souhaitais? Ces boites vont évidemment défendre leurs intérêts, surestimer leur manque à gagner par la levée des brevets, ça va aller vers des arbitrages et / ou des règlements à l'amiable, bref, tous ces trucs que personne n'aime (à part les avocats d'affaire).

    Il faut aussi se poser des questions sur les chaines logistiques. Pfizer et Moderna produisent en ce moment des millions de doses par jour, ils sont au point. Combien de temps faudra-t-il à des fabricants de génériques pour arriver à en produire autant? Est-on sûrs que leurs coûts de revient seront inférieurs?

    Il semble pourtant que les brevets aient déjà très largement produit leur retour sur investissement.

    L'argument des boites pharma, qu'on ne peut pas écarter du revers de la main, c'est que les médocs rentables financent les médocs non-rentables ou jamais commercialisés pour cause de balance coût/bénéfices défavorable. Si tu rachètes les brevets des médocs qui fonctionnent au coût réel, la boîte coule. C'est évidemment un argument peu vérifiable, puisque peu de données sont disponibles sur les coûts de développement (méga big secret industriel), mais je pense qu'il est clair que sur le fond, l'argument est valable (tu ne peux pas juger de la rentabilité seulement à partir du retour sur investissement des médocs commercialisés).

    Pourquoi ne pas avoir financé les recherches ouvertes

    Ça c'est clair. https://www.fipeco.fr/images/FIX1a.png
    Y'a plus de ronds pour la recherche publique en France. Et la recherche privée est sponsorisée à fonds perdus (via le crédit impôt recherche par exemple), sans pour autant avoir un effet impressionnant sur la R&D.

    Après, l'État aide souvent les boites pour le développement des médicaments (en se portant garant sur les emprunts par exemple, ou par des financements plus directs). Mais pour la partie mise sur le marché, commercialisation, et production, c'est les boîtes pharma qui gèrent. De toutes manières, rien que les essais cliniques coûtent une blinde (plusieurs centaines de M€ parfois), et ça c'est pas l'État qui paye.

  • [^] # Re: Sujet du commentaire

    Posté par  . En réponse au journal Comment je suis devenu un vacciné antivaxx.... Évalué à 5.

    J'avoue que ça me dépasse un peu qu'en 2022, on puisse ignorer l'importance d'être à jour de sa vaccination antitétanique… Bien sûr, il y a forcément un problème de communication; normalement, c'est marqué sur le carnet de santé, sur des affichettes dans les salles d'attentes du médecin, c'est rappelé par la médecine du travail et par plein de moyens. Mais bon, apparemment, on peut quand même passer au travers.

    Ceci étant dit, ça ne me semble pas être une excuse. Pourquoi à notre époque, les gens disent "on ne m'a pas expliqué" plutôt que "je ne savais pas"? On n'a pas besoin de tout dire. On n'a pas besoin de se faire expliquer qu'il faut manger et boire pour vivre, qu'il faut regarder avant de traverser la rue, qu'il faut mettre un préservatif avant de faire des choses avec ses parties génitales et celles d'un(e) inconnu(e). Ou plutôt, s'il vous arrive des bricoles, c'est vous qui allez avoir des problèmes, et ça n'est pas la faute hypothétique de quelqu'un qui ne vous l'avait pas dit.

  • # Pas bien servi par le style

    Posté par  . En réponse au lien Les premières expériences pilotes du portefeuille d'identité numérique sont prévues pour septembre . Évalué à 4.

    une sorte de passe sanitaire étendu à toutes les démarches de la vie quotidienne, assorti d’un dispositif de reconnaissance biométrique pour empêcher la fraude. […] un cauchemar totalitaire dans lequel toute relation de confiance et de solidarité est rendue impossible par des procédures de validation contrôlées par une administration écrasante.

    Il y en a qui ont l'indignation lyrique chatouilleuse :-) Sérieusement, on peut penser du mal d'un système d'identité numérique, mais je ne vois pas à quoi ça peut servir d'en faire des caisses comme ça, sauf à meubler quand on n'a rien à dire ("zyeutez mon style lyrique. Il est beau hein? Non non, zyeutez pas mes arguments, zyeutez mon style").

    Dans un an ou deux, quand dégainer un passe sera devenu un geste instinctif, on y adjoindra sans doute un portefeuille d’identité numérique biométrique pour parfaire le contrôle.

    Ahh, l'argument de la pente glissante, toujours aussi pertinent. Tiens, je me demande où en est le projet de loi sur le mariage avec des animaux (qui devait suivre le mariage homo), le projet de loi sur l'euthanasie des handicapés (qui devrait suivre la loi sur la fin de vie)…

    « J’ai vécu à une époque, écrit George Bernanos en 1944 où n’importe quel honnête homme pouvait faire le tour du monde avec une simple carte de visite dans son portefeuille. »

    Georges devait avoir des petits problèmes de mémoire sur la fin de sa vie, parce que le principe du passeport pour les gueux date quand même du XVe siècle… Le gars qui voyageait au début du XXe avec une carte de visite, il devait être bien blanc et bien riche (et pas trop juif, d'après la bio un peu compliquée de Georges, un résistant de la première heure exilé en Amérique du Sud).

  • [^] # Re: Sujet du commentaire

    Posté par  . En réponse au journal Comment je suis devenu un vacciné antivaxx.... Évalué à 10.

    Personnellement, on ne m'a jamais proposé ce rappel…

    Un de mes anciens collègues avait perdu un petit frère avant la généralisation des vaccins : les spasmes sont assez violents pour induire des fractures, et ça peut durer un ou deux jours (et après, on meurt). Apparemment, on se rappelle très bien du bruit des os qui craquent même 60 ans après. Je ne sais pas pourquoi, après cette discussion, je n'ai pas eu besoin qu'on me "propose" un rappel pour aller le faire.

  • # Clarifier

    Posté par  . En réponse au message utilisation impropre du terme "open-source" sur un site Web ?. Évalué à 8.

    En fait, ça n'est pas très clair.

    Si le problème, c'est la mention "Open source" sur le site web, alors je ne vois que la publicité trompeuse comme angle d'attaque. Mais ça réserve l'opportunité de se plaindre qu'à des concurrents qui fourniraient une vraie solution open source, puisqu'il y aurait un préjudice. En tant qu'utilisateur du site web, tu ne subis pas de préjudice.

    Pour le client (la commune), c'est encore moins clair. Si le caractère opensource ne faisait pas partie du cahier des charges, du coup ça serait une sorte de "bonus", un truc qui n'était pas prévu. Et si ça s'avère faux, bah il n'y a pas de préjudice. Donc à mon avis, rien à faire de ce côté. Le fait que la commune s'en batte les couettes ne risque pas d'aider.

    Un problème évident, c'est qu'Open SOurce, ça ne veut rien dire. S'il y avait une licence associée, le client pourrait demander à la faire respecter. Mais juste un terme comme ça, "Open source", ça ne risque pas de mener à quoi que ce soit.

    Du point de vue de l'utilisateur du site, il n'est pas censé être concerné. Légalement, l'utilisateur du service est la commune, le visiteur n'est qu'un visiteur. J'ai troujours trouvé la situation compliquée dès que le site commence à faire tourner du code complexe dans le navigateur, mais si le site ne fait qu'envoyer des pages que le navigateur interprète pour les afficher, le logiciel est exécuté sur le serveur, pas par le visiteur. À part si la licence du logiciel en question fasse une exception, il y a donc de fortes chances que même sous licence libre (GPLv2, MIT, etc), le visiteur n'ait aucun droit à faire valoir sur le code.

    Bref, les risques juridiques semblent minimes. Ça ressemblerait un peu par exemple au fait d'acheter une voiture complètement standard, qui indique "moteur essence" sur la facture. La voiture arrive, et elle possède en plus de la trappe à essence un endroit où brancher une prise électrique, avec marqué dessus "recharge électrique". Mais il n'y a rien derrière, pas de moteur électrique ni de batterie. Tu as acheté une voiture thermique, et tu as une voiture thermique. Les gens dans la rue croient que tu as une voiture électrique, mais c'est juste une étiquette sur la voiture. Où est le préjudice? Les gens qui sont trompés ne sont pas liés au fabriquant, et l'acheteur n'est pas trompé du tout. Le risque juridique semble très proche de zéro. Question image de marque, ça peut peut-être mal tourner ,mais juridiquement, ça ne semble pas très risqué.

  • [^] # Re: jitsi et zoom

    Posté par  . En réponse au lien Quel logiciel de visioconférence utiliser ?. Évalué à 5.

    Après presque 20 ans d'utilisation des logiciels libres, je suis de toutes manières convaincu d'une chose : il est contreproductif de faire la publicité d'un logiciel libre qui fonctionne moins bien que ses concurrents "propriétaires". On peut bien sûr l'utiliser, soit par conviction soit parce qu'on participe à la communauté qui cherche à l'améliorer. Mais inciter d'autres personnes à l'utiliser, ça fait plus de mal que de bien. À nous d'abord, parce qu'on risque d'agacer les gens (on leur a donné objectivement un mauvais conseil, qui leur a fait perdre du temps et de l'énergie), et au logiciel libre en général (puisque les utilisateurs vont associer libre avec buggué ou mal fini).

    Pour une visioconf, on peut bien sûr demander des fonctionnalités plus ou moins élaborées (contrôle de qui parle, de qui peut se joindre au meeting, possibilité de partager des documents, etc), mais tout ça, c'est secondaire par rapport à la possibilité de démarrer en 10 secondes et de pouvoir tenir une conversation sans lag. Je trouve que c'est cette "fludité" qui manque aux visioconf libres (sans compter que les solutions basées sur les navigateurs bouffent 90% du CPU sur une machine moderne).

  • [^] # Re: jitsi et zoom

    Posté par  . En réponse au lien Quel logiciel de visioconférence utiliser ?. Évalué à 6.

    Bah c'est super les logiciels libres, mais pour la visio pro Zoom ça juste marche. De toutes manières, il n'y a que deux possibilités : soit on n'organise pas la conf, et on se connecte avec l'outil préféré de l'organisateur (Zoom dans la plupart des cas), soit on organise la conf, et on est responsable du SAV : contacter les gens en avance pour qu'ils installent un client particulier, faire des tests, gérer les problèmes techniques en direct, gérer les utilisateurs perdus avec une interface qu'ils ne connaissent pas, etc. Après avoir essayé pendant plus d'un an d'utiliser des services "propres", j'ai fini par utiliser systématiquement le compte Zoom pro acheté par mon employeur. Ça change quand même la vie de ne pas passer les 10 premières minutes d'une visio à régler des problèmes techniques (ou d'interface chaise-clavier, ce qui au final revient au même).

  • # Comment je suis arrivé sur cette page déja?

    Posté par  . En réponse au lien Situer son niveau informatique (vous connaissiez ça ?). Évalué à 3.

    Capacité à maintenir un cap pour naviguer et non surfer de lien en lien

    Hum… je crois que ça me disqualifie :-)

  • [^] # Re: Pourtant ça partait bien

    Posté par  . En réponse au journal Comment j’ai été réduit en esclavage, comment vous m’avez aidé, et les leçons que j’en ai tirées. Évalué à 1.

    Je remarque juste que cette conception de la liberté est un des piliers du libéralisme qui tend justement à effacer ce concept qu'est l'aliénation, en s'appuyant sur l'idée du consentement avec le contrat en guise de support.

    Mouais, peut-être. J'avoue ne jamais avoir vraiment compris la position Marxiste sur ce qu'on appellerait aujourd'hui l'auto-entreprenariat et le petit commerce, ou même sur l'obligation des chasseurs-cueilleurs à se lever le matin pour chasser et cueillir, et en quoi c'était moins aliénant de manger les framboises qu'on cueille plutôt que de se faire payer à les cueillir.

    Après, j'ai vécu plus de 30 ans en assimilant le libéralisme au capitalisme, avant de réaliser que les aspects économiques du libéralisme n'étaient pas forcément centraux dans la réflexion (ils découlent des principes du libéralisme, mais ce n'est pas ce qui justifie les approches libérales), ça explique peut-être que je trouve "naturelle" l'idée qu'on est libre de signer un contrat de travail.

    Dogmatique, dans ce sens que ce n'est qu'un point de vue, un axiome, de cette idéologie. Tout comme l'aliénation peut aussi sembler dogmatique.

    Dogmatique, je ne sais pas, mais elle m'a en tout cas toujours semblé fondée sur une forme de mépris de classe.

  • [^] # Re: Pourtant ça partait bien

    Posté par  . En réponse au journal Comment j’ai été réduit en esclavage, comment vous m’avez aidé, et les leçons que j’en ai tirées. Évalué à 2.

    Point de assez vue typique de libéraux dogmatiques

    La terre sphérique est le point de vue typique des globistes dogmatiques. Ça genre d'invectives ne dit rien du tout sur la véracité du point de vue en question.

    j'ai l'impression qu'on s'est un peu laissé détourner du sujet en se focalisant sur la comparaison avec l' "esclavagisme"

    C'est dans le titre du journal! On ne détourne absolument rien.

  • [^] # Re: Pourtant ça partait bien

    Posté par  . En réponse au journal Comment j’ai été réduit en esclavage, comment vous m’avez aidé, et les leçons que j’en ai tirées. Évalué à -5.

    A posteriori, ça semblera peut-être idiot,

    Bah apparemment, ça n'est pas encore arrivé, puisqu'il rebondit sur cette histoire pour justifier des thèses (très) nationalistes et (très) douteuses.

  • [^] # Re: Tu fais ce que tu nous demandes de ne pas faire

    Posté par  . En réponse au journal Comment j’ai été réduit en esclavage, comment vous m’avez aidé, et les leçons que j’en ai tirées. Évalué à 3.

    Toutefois, le fait d'avoir facilité la contamination d'autres enfants peut faire l'objet de poursuites.

    Refnec, clairement. Les seuls cas que je connaisse, c'est des poursuites pour "empoisonnement" par un partenaire atteint du VIH, et je ne me souviens que d'une condamnation parce que la volonté de nuire était manifeste.

    Jusqu'à preuve du contraire, refiler une maladie n'est pas un délit. Les seules poursuites envisageables tournent autour de la présentation d'un faux document. Je ne pense même pas que la mise en danger de la vie d'autrui puisse être invoquée:

    "exposer directement autrui à un risque immédiat de mort ou de blessures de nature à entraîner une mutilation ou une infirmité permanente par la violation manifestement délibérée d'une obligation particulière de prudence ou de sécurité imposée par la loi ",

    le risque n'était ni immédiat (mourir 3 semaines après, ça n'est pas immédiat), ni direct dans la plupart des cas (on contamine un gamin qui contamine sa grand-mère), ni substantiel (0.1% de taux de mortalité en moyenne), ça doit pouvoir se plaider, mais pas forcément se gagner.

    Donc je pense qu'il n'y a pas grand chose à clarifier : un quidam ne risque pas grand chose à prendre le risque de refiler le covid autour de lui. Sauf évidemment s'il va voir sa mémé en EHPAD sans masque avec un faux passe sanitaire.

  • [^] # Re: Pourtant ça partait bien

    Posté par  . En réponse au journal Comment j’ai été réduit en esclavage, comment vous m’avez aidé, et les leçons que j’en ai tirées. Évalué à -2.

    Sur la question du consentement : quand il y a une situation hiérarchique en jeu, de quelque nature que ce soit, le véritable consentement est extrêmement complexe.

    On n'est clairement pas d'accord. Je pense que tu confonds les raisons d'une décision (qui sont éventuellement complexes) et la décision en elle-même (qui est très simple). Et pour faire ça, tu redéfinis le concept de consentement, en faisant une nuance entre "consentement" et "véritable consentement", le deuxième n'ayant (à mon avis) aucune réalité concrète (une décision que tu aurais pu prendre en faisant abstraction de tout ou partie des conséquences?)

    Si un agent SNCF qui vient de te verbaliser te demande "Êtes-vous d'accord pour payer l'amende tout de suite?", il s'en fout complètement de savoir si au fond de toi tu n'aurais pas payé l'amende si tu n'avais pas la certitude de recevoir une amende majorée à ton domicile si tu disais "non". Quand on demande à quelqu'un "tu es d'accord pour X?"; il me semble évident qu'on lui demande son accord dans le contexte tel qu'il existe, avec les rapports de force qui existent. Et si tu réponds "oui", tu donnes ton consentement, dans le contexte tel qu'il existe—y compris pour avoir la paix, typiquement quand on "consent" à la récolte de données personnelles sur internet…

    Un patron qui demande à son employé "tu peux rester une heure de plus ce soir?", il sait évidemment qu'il est le patron, que l'autre aurait probablement mieux aimé rentrer. Je veux dire, qui peut imaginer le contraire? Tu penses vraiment que le patron veut savoir si tu es en paix avec toi-même sur l'idée de faire des heures sup? Il s'en fout pas mal, il voudrait que tu restes, mais te donnes le choix de balancer le pour et le contre avant de donner ta réponse. Quand on répond "oui" ou "non", il y a des conséquences, c'est évident, et l'existence de ces conséquences font partie de la question. "Veux-tu un dessert?" "je réponds non, mais mon véritable consentement aurait été "oui" si je n'étais pas en surpoids"? Le concept me semble surréaliste. Honnêtement, je ne comprends même pas comment on peut imaginer une autre définition du consentement.

    Évidemment, si le consentement est obtenu grâce à des contreparties disproportionnées ("tu me donnes ton portefeuille ou je te mets un coup de couteau"), tu es en position de dénoncer le "contrat" après coup. On pourra noter par exemple que la notion de consentement qui est souvent évoquée pour qualifier un viol n'est pas présente dans la loi. Je pense que c'est justement pour cette raison; la loi liste d'ailleurs un certain nombre de raisons (surprise, chantage…) qui permettent des poursuites pour viol alors que le rapport était consenti.

    Mais bon vu qu'on a allègrement redéfini l'esclavage, on peut allègrement redéfinir le consentement dans les commentaires :-)

  • [^] # Re: Pourtant ça partait bien

    Posté par  . En réponse au journal Comment j’ai été réduit en esclavage, comment vous m’avez aidé, et les leçons que j’en ai tirées. Évalué à 2.

    j'ai trouvé qu'il arrivait à parler avec beaucoup de délicatesse d'un sujet vraiment extrêmement difficile. Ce qui me braque, c'est de voir arriver si vite dans les commentaires le dénigrement de son ressenti et de son vécu.

    Mais tu ne trouves pas que la question du consentement et du discernement ne se pose pas? C'est quand même ce qui caractérise en général le fait d'être une victime. Pour certains aspects du témoignage (notamment des avantages en nature non déclarés), ça ressemble nettement plus à de la complicité de fraude fiscale qu'à de l'emprise psychologique.

    Sur internet, on peut raconter n'importe quoi, et les mouvements plus ou moins sectaires ont pris beaucoup d'avance sur les techniques de manipulation des masses, en diffusant des fake news sans même chercher à leur donner un semblant de véracité. Je ne pense pas que ça soit le cas ici, mais il pourrait très bien s'agir d'un témoignage complètement inventé (je pense pour ma part qu'il est plutôt romancé et mélangé entre plusieurs expériences distinctes). Ça me semble tout à fait naturel de se demander si ce témoignage introductif à une série de théories claquées au sol n'est pas destiné à "accrocher" le lecteur avec une histoire destinée à crédibiliser l'orateur en tant que victime (et donc "lanceur d'alertes" sur les questions de libertés individuelles).

    La chose primordiale dont les victimes de traumatismes ont besoin quand elles s'en sortent, c'est de validité et de légitimation

    OK, mais c'est à quel moment qu'on peut dire exactement "ton truc est délirant, il ne m'intéresse pas et pourrait arriver des gens un peu fragiles dans tes théories farfelues"? Même si son journal était véridique et sincère, ça resterait quand même un essai prosélyte pour des thèses politiques paranoïaques…

  • [^] # Re: Pourtant ça partait bien

    Posté par  . En réponse au journal Comment j’ai été réduit en esclavage, comment vous m’avez aidé, et les leçons que j’en ai tirées. Évalué à 5. Dernière modification le 20 janvier 2022 à 11:31.

    C'est marrant, au début c'était en effet assez intriguant, et puis très rapidement je me suis demandé si ça n'était pas un peu du mytho, avant ce coq à l'âne sur le passe vaccinal et la succession de théories farfelues qui suivent.

    Ce qui ne semble pas coller avec cette histoire d'employeur, c'est le décalage entre le statut supposé (cadre sup) et son absence totale de réaction quand l'employeur franchit des lignes rouges. Je pense que pour beaucoup d'entre nous, du salaire non-déclaré, un bail non-déclaré, des accidents de travail non-déclarés, sont des lignes rouges évidentes. Je trouve que quelque chose cloche; ce genre de relations avec un employeur, on peut l'avoir quand on est sans-papiers, qu'on n'a pas forcément les connaissances pour se défendre, qu'on vient d'un milieu au le travail au black est courant… Bien sûr, il est très fréquent que les cadres se plaignent de leur charge de travail ou d'avoir du mal à se déconnecter, mais ça me semble être un type d'emprise très différente de ce qui est décrit dans le journal. Un peu comme si cette histoire était un mélange de deux histoires très différentes.

    Après, comme la suite est complètement barrée, il n'est pas impossible que ce soit la retranscription subjective de la manière dont l'auteur du journal a vécu une relation difficile avec son employeur, et cette version est peut-être un peu décalée avec la réalité.

    Un truc qui me fait tiquer par exemple, c'est le passage sur le fait de devenir sans-domicile. Il y a peu de détails, mais ça me semble probablement inventé. J'ai de nombreux collègues qui adressent tous les papiers administratifs sur leur lieu de travail (parce qu'ils changent souvent de domicile par exemple) : caf, sécurité sociale, etc. Pour un justificatif de domicile, une facture de téléphone portable suffit. Pour la domiciliation fiscale, il faut demander un rattachement communal (c'est assez courant, il y a plein de gens qui n'ont pas d'adresse postale : quand on vit sur un bateau ou dans une caravane, chez des amis, quand on est SDF…), et ça, normalement, c'est les services concernés (impôts…) qui auraient dû le suggérer à l'auteur (genre, les impôts ne vont pas lui envoyer de relevé parce qu'il fournit l'adresse de son employeur :-) ). Bref, le système est souple, et si son histoire est vraie, elle décrit surtout une emprise psychologique (l'employeur lui a peut-être fait croire qu'il n'avait pas le droit d'utiliser son adresse) plutôt qu'un problème pratique, puisqu'il n'y a aucune ambiguité légale (on a le droit de recevoir du courrier personnel sur son lieu de travail et l'employeur n'a pas le droit de l'ouvrir).

    Je montrerai dans une prochaine vidéo comment la notion de serf est identique à la notion de citoyen parce qu’elle détermine un homme par son attachement à la terre.

    Ah tiens il faut que je fasse une vidéo où je monterai que la notion de cassoulet est identique à la notion de jurisprudence parce qu'elle détermine un haricot par son attachement à la justice.

    Et sur le fond, tout le monde est au courant que la relation employeur-employé est asymétrique et qu'elle peut être parfois vécue comme une forme de servitude, mais ça vient d'une volonté de ne pas comprendre la définition de liberté (il y a d'ailleurs de très bonnes vidéos sur Youtube sur la chaine de Mr Phi). On les libre de quitter son emploi comme on est libre de marcher sans chaussures 5h dans la neige : il n'y a pas de loi contre ça, on n'ira pas en prison, rien ne nous empêche de le faire. Le fait qu'on ne souhaite pas le faire parce qu'on tient à ses doigts de pieds, c'est autre chose, et c'est la différence entre un droit comme le droit de vote (l'État a le devoir de faire en sorte que ce droit puisse s'exercer) et un droit comme le droit d'avoir une tour Eiffel en plastique rose dans ses toilettes (l'État n'interdit pas d'avoir une tour Eiffel en plastique rose dans ses toilettes—même si le bon goût le devrait --, mais il n'a pas l'obligation de vous trouver une fournisseur de tour Eiffel en plastique rose à prix raisonnable, et si personne n'en fabrique, ou s'il vous le vend 1M€ pièce, bah vous ne pourrez pas exercer votre droit).

  • [^] # Re: Passage ciblé

    Posté par  . En réponse au lien IP (la suite) : Ocytocine, le médicament qui ne sera pas développé. Évalué à 4.

    Pour ton second paragraphes tu présente la choses comme si ces entreprises avaient du mal à rentrer dans leurs frais. Ce qui n'est clairement pas le cas.

    Ah non non, je ne pleure pas du tout sur ces entreprises. C'est juste que du point de vue de l'entreprise, faire des milliards de bénéfices ne justifie pas de se lancer dans des projets non/peu rentables. C'est peut-être un raisonnement de partculier (milliardaire?) de se dire "OK, je peux consacrer une partie de ma fortune à des oeuvres ou des choses que je pense bénéfique à l'humanité" (après, que ça le soit vraiment, c'est une autre histoire), mais ça n'est pas comme ça que fonctionnent les grosses entreprises. Au contraire même, si une activité de l'entreprise fait 20% de marges, et que de produire des anti-paludéens fait 5% de marge, l'activité "anti-paludéeens" risque de dégager.

    Du coup, je ne pense pas qu'on puisse s'imaginer que le fait de faire des bénéfices astronomiques puisse inciter ou justifier un investissement dans des activités moins rentables. À la limite, l'image de marque pourrait être une raison plus convaincante qu'un petit bénéfice.

  • [^] # Re: Passage ciblé

    Posté par  . En réponse au lien IP (la suite) : Ocytocine, le médicament qui ne sera pas développé. Évalué à 3.

    J'ai aussi l'impression qu'on demanderait aux boîtes pharma de prendre les décisions qu'on ne veut pas prendre : comment prioriser quelle maladie traiter, etc. Mais évidemment, les boîts pharma font des priorités en terme de rentabilité potentielle, ce qui ouvre les critiques du style "ils ne font que des trucs rentables".

    Tout ceci me semble un sac de noeuds impossible à défaire. Concètement, ce qui se passe, et ce qui va se passer dans les 15 ans qui viennent, c'est que les boîtes pharma arrivent avec des médocs, développés sur leurs fonds propres et sur les fonds des États via moult subventions et avantages fiscaux, et chaque pays négocie le prix de vente. Il n'y a aucun mécanisme permettant de baser le prix du médicament sur le coût réel de son développement, puisque ce coût est de toutes manières difficile à calculer (il faut aussi prendre en compte les investissements dans des voies de R&D qui n'ont débouché sur rien, etc). La négociation va plutôt porter sur les bénéfices attendus du médoc, si l'intérêt du médoc est faible par rapport à l'existant, s'il touche plutôt les pauvres, etc., on ne va pas vouloir trop payer. Au passage, ça incite les boîtes à "optimiser" les estimations scientifiques d'efficacité, à vendre hors AMM, etc. Et à ne pas développer des choses qui seront difficiles à vendre.