Sur le plan écologique, le fait de ne pas goudronner les routes est plutôt positif. Alors oui, on freine moins bien, et les ronds points sont un peu plus dangereux.
Et l'huile, les hydrocarbures, les poussières de frein passent directement dans la nappe phréatique au lieu d'être collectés. Il y a de la boue partout, les camions s'enlisent, les gamins reviennent de l'école crottés jusqu'au cou; quand il fait sec la poussière vole et provoque des problèmes oculaires et respiratoires. Mais c'est pas grave, c'est un peu chez les sauvages, ils n'ont pas vraiment besoin de routes et ils sont habitués à vivre dans la boue, c'est un peu ça le raisonnement?
Un parking de supermarché goudronné n'est pas un signe extérieur de richesse
Tu peux stabiliser un parking de manière satisfaisante, avec une technologie adaptée (plein de couches de cailloux de taille différentes, stuctures en nid d'abeille, etc), en mettant de l'enrobé dans les zones sensibles (virages, passages des poids lourds). Mais une route? Tu veux faire passer des camions de pompier, les éboueurs, les livreurs, des vélos de ville, des poussettes, et tu ne veux pas refaire le revêtement tous les 3 mois. Ça m'a l'air d'être de l'écologie de salon ton truc. L'enrobé n'émet pas beaucoup de CO2, il est recyclable (parfois même sur place), peu toxique, durable, et même parfois poreux pour les nouveaux mélanges. Le bilan de l'enrobé est meilleur que le béton (le ciment est très émetteur de CO2).
Il y a un côté "bug de l'an 2000" là-dedans, non? Genre "ça n'a jamais été testé, donc ça risque d'être la cata", sauf que ça ne me semble pas hyper-évident de pourquoi ça serait le cas.
Sans compter que les systèmes savent gérer le changement d'heure, qui lui impose un retour en arrière et des trucs vraiment pas propres quand on "gagne" une heure (genre, il est deux fois 2h30 du mat dans la même nuit, là pour le coup le temps revient vraiment en arrière).
Après, j'avoue que je ne vois pas trop l'intérêt d'avoir des horloges synchronisées à la seconde près avec le temps astronomique. Pour quelle application de la vie courante tu as besoin de savoir à la seconde près quand tu passes sous un méridien? Dans la situation la pire possible (à l'équateur), une seconde c'est 500m de distance. À part pour les observations astronomiques, une telle précision me semble insensée : si tu veux communiquer avec des satellites ou des stations spatiales, il te faudra plus de précision de toutes manières, et si tu veux savoir l'heure qu'il est, tu te fous complètement de savoir que les 6 derniers mois ont duré une seconde de plus ou une seconde de moins. Il est évident qu'il faudra bien finir par compenser le décalage quand ça sera plusieurs heures (après tout, on tolère un décalage de +/-3h par rapport au soleil en Europe en fonction des pays), mais ça fait quelques millions d'années pour réfléchir à la question…
ne pas faire de mail HTML/RTF/whatever
ne pas joindre de fichier
Les boîtes mail servent à communiquer avec l'extérieur (parents, élèves). Tu ne peux pas contrôler ce que tu reçois.
privilégier les liens vers des ressources centralisées
Genre, tu crois que les administrations ont accès à des serveurs de ressources centralisées avec gestion des droits? C'est vachement plus sécure de faire un lien vers Google Drive ou WeTransfer…
ne pas faire "collection" de message et apprendre à faire le ménage périodiquement
Ça, désolé, je trouve ça profondément faux. Tu n'es pas en train d'effacer les photos de chats envoyés par ta mémé, il s'agit d'emails professionnels, dont une partie concerne la communication avec les usagers de ton administration, qui peuvent avoir une importance pour ton employeur, pour toi, ou même pour les services de police. Pour tout un tas de raisons, la correspondance professionnelle doit être conservée (surtout quand c'est de la communication avec les usagers), et elle doit être archivée sur les serveurs de l'employeur qui ne sont pas manipulables (en théorie) par l'utilisateur. Déja que l'EN est à la rue sur tout, toi tu voudrais que les agents achètent des disques durs avec leurs sous et archivent à l'arrache leurs emails pro chez eux? Une fois que le mail quitte le serveur sur lequel il a été reçu, tu peux le modifier et le ré-enregistrer, ça n'a plus aucune valeur.
Sans compter que dans n'importe quelle structure non-dysfonctionnelle, il devrait être interdit de faire sortir des emails professionnels de l'équipement informatique de l'employeur.
Après, cette obligation de frugalité malgré soi peut s'avérer écologiquement vertueuse
Les estimations du coût énergétique de l'envoi et du stockage d'un email sont probablement les trucs les plus bull-shittés de toutes les fake-news environnementales. Le bilan carbone du stockage est de l'ordre de 10 à 20 kg CO2/ Tb / an (disque et consommation électrique), soit 10mg CO2/an pour un email d'1Mo. Par comparaison, 10mg CO2, c'est ce que tu émets en respirant pendant une seconde. Donc ton email que tu conserves sans raison, il émet en un an autant de CO2 que tu émets en respirant pendant 1 seconde. Voila. Donc tu peux le garder, et concentrer tes efforts sur quelque chose qui en vaut la peine.
Sérieusement, si vous voulez sauver la planète, renseignez-vous au lieu de raconter n'importe quoi. Ne prenez plus l'avion, achetez une voiture électrique, devenez végétarien, isolez votre maison. Ça, ça économise du CO2. Éteindre le wifi quand vous êtes absents ou faire le ménage dans votre boîte email, ça ne fait ni bien, ni mal, ça ne change rien; ne le faites pas si ça vous pourrit la vie. Garder votre vieille TV, votre vieux frigo, ou votre vieille bagnole, ça a un bilan écologique négatif—ça peut vous faire sentir écolo, mais non, en fait, c'est le contraire.
Les entreprises et l'EN ont besoin d'un ensemble cohérent d'applications, avec une authentification unique, une communication entre la messagerie électronique, l'agenda, la visioconférence, le stockage, etc. intégrés dans un ensemble
Les entreprises, peut-être, l'EN probablement pas. Il faut quand même bien réaliser à quel point le parc est hétérogène: les écoles sont gérées par les mairies, les collèges par les départements, les lycées par les régions, tout ce petit monde est complètement fauché, et les disparités territoriales sont énormes. En gros, à part peut-être les secrétariats du proviseur, le matériel informatique est renouvelé quand c'est possible, et souvent avec un peu n'importe quoi. Par dessus ça, 90% des utilisateurs des services info à vue de nez le font avec leur équipement perso (donc tu as du mac, du windows avec toutes les versions et tous le vérolage possible, des tablettes, des téléphones, du linux sur des ordinosaures, etc).
Et pour finir, tu n'as pas de management dans l'EN. Personne n'étudie les solutions logicielles en fonction des besoins. Certaines décisions sont prises au niveau des ministères, la plupart du temps sans aucune concertation avec la base des utilisateurs; probablement d'ailleurs plus motivées par la corruption que par l'envie de faire quelque chose de constructif. Par exemple, tu fournis des adresses email à tous les agents (rigolez pas, c'est récent), mais tu ne fournis que 50Mo d'espace disque sur le serveur mail. Du coup personne n'utilise. Il n'y a pas de communication vers les rectorats, et encore moins vers les établissements; et si une communication existe, personne ne va lire les emails, parce que tout le monde s'en fout et sait bien que tout ce qui vient d'en haut en terme d'informatique, c'est de la daube. Comme tu n'as pas de hiérarchie, même si une solution logicielle était imposée, personne ne pourrait faire respecter cette décision, donc ça ne sert à rien. Bref, l'État ne fonctionne pas du tout comme une entreprise; la "direction" fait semblant de jouer à être une direction, signe des contrats, des partenariats, communique, etc; mais en dessous tout le monde s'en fout parce que les fonctionnaires savent très bien faire tourner la baraque sans tenir compte des décisions absurdes qui viennent des ministères.
Est puni de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende le fait, en vue de faire obstacle à la manifestation de la vérité :
[…]
2° De détruire, soustraire, receler ou altérer un document public ou privé ou un objet de nature à faciliter la découverte d'un crime ou d'un délit, la recherche des preuves ou la condamnation des coupables.
C'est fou ça, le législateur a pensé à ça avant toi :-)
Il faut qu'il soit certifié, ce qui pose des soucis de responsabilités et des soucis techniques
Il me semble en effet qu'on en avait parlé il y a quelques temps. En fait, le résultat de la discussion était assez clair : il est tout à fait possible de certifier un logiciel libre, mais la certification n'est pas gratuite. Le plus simple est qu'une entreprise paye pour la certification d'une version donnée d'un logiciel, puis te vende cette version certifiée. Le logiciel est toujours libre, tu as le code, tu peux le modifier, etc., mais toute modification fait sauter la certification.
Je ne crois pas que le recel d'intrusion dans un système informatique existe en droit, autrement j'imagine qu'ils auraient été poursuivis pour ça.
Mais a priori, je ne vois pas de raison majeure pour laquelle ça n'existerait pas. Peut-être que le législateur considère qu'il existe déja des raisons valables de poursuivre les contrevenants; par exemple, si tu utilises des numéros de CB volés, tu vas être poursuivi pour atre chose que le recel de vol de données. Un autre problème peut-être, c'est que tu veux probablement pouvoir poursuivre même quand les données n'ont pas été volées par intrusion, par exemple pour le revenge porn. Mais je ne suis pas sûr du tout de pourquoi on ne poursuit pas pour recel dans le cas qui nous préoccuppe, et qui rs'apparente pas mal au fait de receler des iMacs tombés du camion ou d'uploader des films capturés dans une salle de cinéma…
Reflets n'a fait qu'analyser ces infos et en tirer certaines conclusions.
Et comme ils ont un bon fond, ils n'ont même pas pensé qu'en faisant ça, ils faisaient monter les enchères du prochain tour du chantage sur Altice. Les ennemis de mes ennemis sont mes amis, quoi…
il se trouve que l'investigation a toujours fait appel à des manières sales comme faire les corbeilles ou écouter aux portes.
Ça doit être pour ça que Wikipédia dit Le journalisme d'investigation est un genre journalistique qui se caractérise par des recherches approfondies sur un sujet délicat et d'intérêt général, en consultant et recoupant plusieurs sources pour révéler des faits, en résistant à la tentation de la course à l'exclusivité, ce qui implique une indépendance vis-à-vis des pouvoirs politiques ou économiques, le respect de la déontologie du journalisme et la protection des sources d'information.
Dans le cas présent, on est assez loin de ça, non? Reflets a été récupérer des données mises à disposition par des pirates dans le but de faire chanter Altice. Si on est généreux, on peut penser qu'ils servent d'idiots utiles—ils servent bénévolement les pirates. Si on est cynique, on peut penser qu'ils savent très bien ce qu'ils font et qu'ils cherchent à nuire autant que possible à Altice.
On peut noter aussi qu'Altice a décidé de ne pas payer la rançon, ce qui est de loin à mon avis la décision la moins moisie de l'ensemble de cette affaire sordide.
dois-je comprendre que si c'est à la poubelle ce n'est pas une information vraie ?
Non, mais c'est attesté que ces informations ont été diffusées par les pirates dans le cadre d'un chantage avec une demande de rançon. On ne parle pas juste de poubelles, on parle de participer indirectement mais activement à un chantage avec demande de rançon.
Ou crois-tu que les journalistes en ces contrées soient incompatibles avec la charogne ?
Bah j'ai juste un peu espoir qu'il puisse exister des journalistes intègres, et le journalisme militant n'excuse pas tout. Sur le fond de leur combat, les journalistes de Reflets ont probablement raison, mais là ils utilisent des méthodes de charognards.
Ah oui, les poubelles sont taguées piratage ?
Dans la décision de justice, c'est très clair. Le juge a retracé l'histoire des données, la demande de rançon, le chantage, la manière dont 25% des données ont été publiées pour mettre la pression sur Altice, la manière dont Reflets les a récupéré, et la manière dont les pirates ont exploité cette publication pour remettre un coup de pression et menacer de la publication d'une autre partie des données. Ce n'est pas du tout l'histoire qui ressort du communiqué de Reflets, et c'est ça que je trouve anormal. Ils n'agissent pas comme des journalistes, il n'y a aucune éthique derrière leur travail, ils ont juste une cause qu'ils sont prêts à défendre quel que soit le contexte.
Je voulais juste qu'on arrête de penser que la justice protège les grands groupes au détriment des pauvres journalistes indépendants. Ce n'est pas ça du tout l'histoire.
Justement, le juge les a empêché de diffuser le prochain paquet d'information parce que c'est sur la diffusion de ce paquet que repose le chantage des pirates.
Donc non, ce n'est pas illégal de diffuser des informations recueuillies de manière illégale, par contre c'est illégal de diffuser des infos dans la mesure ou cette diffusion renforce le chantage fait par les pirates.
Ils sont quand même sacrément gonflés Reflets, ils racontent bien ce qu'ils veulent dans leur communiqué. Quand on lit la décision de justice, il est TRÈS clair que le juge insiste sur le fait que les fameuses données dont il est question sont issues d'une intrusion par un pirate suivie d'une demande de rançon qui n'a pas été payée, suivie par la mise à disposition de 25% des données, que Reflets a récupérées pour publier leurs fameuses "informations".
Le contexte de la décision de justice, c'est donc que le pirate risque de republier de nouvelles données par petits morceaux pour faire chanter Altice; publier ces nouvelles données contriburaient donc au chantage. Ça reste une décision qui me semble motivée, et qui démontre à quel point les "journalistes" de Relfets assument de faire les pires poubelles existantes pour balancer les secrets pas reluisants d'Altice. Honnêtement, il n'y a pas de gentils ou de méchants là-dedans, avec les pirates qui ne sont pas poursuivis, il me semble y avoir des pourris de tous les côtés.
Si les données avaient été obtenues en torturant un informaticien de chez Altice, Reflets les aurait aussi publiées? C'est quoi la prochaine étape, ils vont eux-mêmes commanditer les piratages?
Ceci étant dit, rien n'excuse les pratiques fiscales des grandes entreprises, mais rien ne dit dans cette décision de justice que les journalistes n'ont pas le droit d'enquêter là-dessus. Mais voila, "enquêter", c'est une activité légale. Pirater un serveur, c'est illégal. Et Reflets commence à réaliser que de récupérer d'une manière ou d'une autre les données issues d'un piratage, bah ça pourrait bien être illégal. Et ça, c'est peut-être pas une mauvaise chose…
La bonne façon de créer un document de façon collaborative est de travailler hors ligne avec une synchronisation.
Ah ah, le bon vieux "je vais t'expliquer pourquoi tu dois te passer d'une fonctionnalité que propose la concurrence".
Non, bien sûr, le document partagé, c'est incontournable, pour beaucoup de types de travail d'ailleurs : compte-rendu de réunion en temps réel, document technique, mémo, article scientifique, réponse à un appel à projet… En fait, dès qu'on parle de travail à plusieurs, avec une deadline, sur un document unique qui n'a aucune raison d'être dupliqué chez tous les contributeurs. Dans ce genre de contexte par exemple, la notion de conflit n'a aucun sens : on veut toujours travailler sur la dernière version, et ne surtout pas prendre le risque de bosser sur une version obsolète.
Ça n'est pas la réponse à tout bien sûr, ça ne gère pas des choses indispensables pour du code: quand on ne veut pas montrer tant que c'est pas fini, quand on veut des versions parallèles (branches), quand il faut que les versions successives soient cohérentes (compilation…), quand on veut un historique des contributons, quand il faut une traçabilité des auteurs, ou quand on peut recevoir des contributions extérieures de membres en qui on n'a pas confiance.
au point de protéger un peu trop la liberté d'être liberticide
Les licences libres protègent les utilisateurs, pas les auteurs des logiciels. Beaucoup trouvent le logiciel libre trop "libéral".
Quelqu'un a une piste, y a-t-il des travaux sur le sujet (sur les plans juridiques, stratégiques, techniques) ?
Ça m'intéresse aussi. J'ai l'impression que beaucoup de clauses "fantaisistes" dans les licences n'ont pas de réalité opérationnelle (ce n'est pas parce qu'on écrit "utiliser ce logiciel vous oblige à danser sur un pied pendant 30 minutes tous les soirs de pleine lune" qu'on doive le faire).
C'est formidable les tutos. Avec un tuto on devient réparateur de téléphone, coiffeur, mécanicien, bûcheron, ou électricien. À quand les tutos pour poser une perf ou faire une trachéotomie? On se demande bien pourquoi tous ces gens font parfois plusieurs années d'études…
Sans blaguer, oui, un tuto ça peut aider un bricoleur motivé pour une réparation simple sur un appareil qui ne risque rien. Mais quelle proportion de la population a un minimum d'équipements pour bricoler un téléphone (petits tournevis, outils souples en plastique… d'une qualité suffisante, pas ceux qui sont fournis avec le kit de réparation), a assez de dextérité et de patience pour aller visser des éléments micrométriques, assez d'expérience pour savoir où et quand forcer sans tout péter? Ça m'est arrivé de défoncer complètement le panneau situé derrière une batterie de téléphone trop bien collée par exemple, en faisant levier au mauvais endroit. Je m'étais aussi bien cramé un doigt avec un flash d'appareil photo (c'est fou le jus qu'il y a dans les condensateurs à la fin de la charge). Bref, ces opérations ne sont pas simples du tout; ça peut paraitre faisable pour quelqu'un qui a l'habtude de tripatouiller des trucs électroniques, mais ça exclut une grosse partie de la population.
Faire réparer des appareils par des professionnels, ça ne devrait pas être un luxe.
C'est peut-être le cas pour les chauffe-eau électriques instantanés, mais là on parle de machines à laver… Ma machine à laver ne tire pas 10kW.
La situation est bien sûr différente si on a un chauffe-eau économique (solaire ou pompe à chaleur), puisque la lessive bénéficierait de ce moyen de chauffage.
l'eau est chauffée dans la machine et doit l'être très rapidement, ça entraîne une forte consommation d'énergie.
A priori ça ne change rien, si tu chauffes ton eau à l'électricité, qu'elle soit chauffée dans un ballon, dans la machine, lentement ou rapidement, c'est toujours la même conso, avec une efficacité proche de 100%.
La plupart de ces gens vivent des vidéos qu'ils produisent (ou essayent d'en vivre), passer par une plateforme commerciale semble assez nécessaire. Certains "dupliquent" leur chaine sur PeerTube par exemple.
En France on a la taxe foncière pour les biens immobiliers, mais il y a des exonérations en fonction des ressources.
D'après https://www.iedm.org/fr/la-norvege-est-elle-un-exemple-a-suivre/, la taxe sur la fortune en Norvège s'applique à partir de 165k$ de revenu. Si on fait le calcul, il semblerait qu'elle puisse être spoliatrice à partir de 19M$ de fortune, mais il faudrait pour cela avoir 165k$ de revenu, c'est peu probable.
D'après ce même site (d'obédience libérale apparemment), les ultra-riches norvégiens arrivent très bien à échapper à l'impot, donc ça limite la redistribution.
ils veulent dire "mettons en place une taxe pour qu'une partie revienne à l'état, un impôt sur la fortune par exemple".
Euh, la proposition, c'est "on spoile Bezos de ses actions". Je ne vois pas ce que j'ai mal compris.
Et les impôts sur la fortune (qui sont assez rares) sont toujours plafonnés par les revenus dans les pays démocratiques, parce que la spoliation est interdite (et donne lieu à des compensations quand les régimes autoritaires qui l'ont mis en place tombent).
J'avais cru comprendre que même le parti Communiste avait renoncé à la spoliation et la dictature du peuple, si un théoricien du communisme pouvait expliquer ce qu'il en est actuellement on pourrait au moins se placer dans le paysage politique actuel.
Il est important de rappeler que la richesse en soit n’est pas le problème.
Justement, pour certains la richesse (ou la différence de richesse) est le problème. C'est quelque chose que je reproche à toute la ligne de pensée sur la réduction des inégalités : à la limite, que tout le monde devienne pauvre (une conséquence de la décroissance par exemple) serait plus acceptable qu'une société inégalitaire. Vouloir que les riches soient moins riches sans que les pauvres soient moins pauvres, je ne comprends pas: la jalousie ne me semble pas être une motivation acceptable pour justifier la redistribution des ressources.
Techniquement, ça se passe comment? Tu deviens chef du monde d'abord, et tu lui fais un procès pour cause de richitude? Comme il faut changer la constitution (tu sais, le passage de la déclaration des droits de l'Homme qui dit "La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n'est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l'exige évidemment, et sous la condition d'une juste et préalable indemnité") avant de passer la loi qui va bien, ça va prendre un peu de temps. Peut-être qu'il serait plus rapide d'envoyer des gars lui péter les genoux jusqu'à ce qu'il donne généreusement ses actions à l'État?
Sérieusement, tu arrives à balancer des trucs comme ça sans trembler des genoux? Tu penses qu'être du "bon côté" justifie tout? Tu es quand même au courant que les nazis, les franquistes, les fascistes, et les stalinistes étaient persuadés être du bon côté?
Moi ce que je dis c'est que ce que ça changera c'est que Bezos arrêtera de faire ses conneries pendant que d'autres pourront manger
Et on ne pourrait lui faire payer des impôts? Ça aurait l'effet de bord de ne pas vivre dans une société où gUI et ses copains pourraient te dépouiller parce qu'ils n'aiment pas ta tronche et/ou ce que tu fais de ton argent et de ton temps libre.
[^] # Re: Vive les constructions anarchiques
Posté par arnaudus . En réponse au journal Un livre d'histoire de sixième. Évalué à 7.
Et l'huile, les hydrocarbures, les poussières de frein passent directement dans la nappe phréatique au lieu d'être collectés. Il y a de la boue partout, les camions s'enlisent, les gamins reviennent de l'école crottés jusqu'au cou; quand il fait sec la poussière vole et provoque des problèmes oculaires et respiratoires. Mais c'est pas grave, c'est un peu chez les sauvages, ils n'ont pas vraiment besoin de routes et ils sont habitués à vivre dans la boue, c'est un peu ça le raisonnement?
Tu peux stabiliser un parking de manière satisfaisante, avec une technologie adaptée (plein de couches de cailloux de taille différentes, stuctures en nid d'abeille, etc), en mettant de l'enrobé dans les zones sensibles (virages, passages des poids lourds). Mais une route? Tu veux faire passer des camions de pompier, les éboueurs, les livreurs, des vélos de ville, des poussettes, et tu ne veux pas refaire le revêtement tous les 3 mois. Ça m'a l'air d'être de l'écologie de salon ton truc. L'enrobé n'émet pas beaucoup de CO2, il est recyclable (parfois même sur place), peu toxique, durable, et même parfois poreux pour les nouveaux mélanges. Le bilan de l'enrobé est meilleur que le béton (le ciment est très émetteur de CO2).
[^] # Re: "rien n'a été prévu" ?
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Nouveaux préfixes SI et avenir de la seconde intercalaire. Évalué à 3.
Il y a un côté "bug de l'an 2000" là-dedans, non? Genre "ça n'a jamais été testé, donc ça risque d'être la cata", sauf que ça ne me semble pas hyper-évident de pourquoi ça serait le cas.
Sans compter que les systèmes savent gérer le changement d'heure, qui lui impose un retour en arrière et des trucs vraiment pas propres quand on "gagne" une heure (genre, il est deux fois 2h30 du mat dans la même nuit, là pour le coup le temps revient vraiment en arrière).
Après, j'avoue que je ne vois pas trop l'intérêt d'avoir des horloges synchronisées à la seconde près avec le temps astronomique. Pour quelle application de la vie courante tu as besoin de savoir à la seconde près quand tu passes sous un méridien? Dans la situation la pire possible (à l'équateur), une seconde c'est 500m de distance. À part pour les observations astronomiques, une telle précision me semble insensée : si tu veux communiquer avec des satellites ou des stations spatiales, il te faudra plus de précision de toutes manières, et si tu veux savoir l'heure qu'il est, tu te fous complètement de savoir que les 6 derniers mois ont duré une seconde de plus ou une seconde de moins. Il est évident qu'il faudra bien finir par compenser le décalage quand ça sera plusieurs heures (après tout, on tolère un décalage de +/-3h par rapport au soleil en Europe en fonction des pays), mais ça fait quelques millions d'années pour réfléchir à la question…
[^] # Re: Tout intégré
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Réponse du ministre de l'Éducation Nationale française à une question parlementaire sur Office 365. Évalué à 10.
Les boîtes mail servent à communiquer avec l'extérieur (parents, élèves). Tu ne peux pas contrôler ce que tu reçois.
Genre, tu crois que les administrations ont accès à des serveurs de ressources centralisées avec gestion des droits? C'est vachement plus sécure de faire un lien vers Google Drive ou WeTransfer…
Ça, désolé, je trouve ça profondément faux. Tu n'es pas en train d'effacer les photos de chats envoyés par ta mémé, il s'agit d'emails professionnels, dont une partie concerne la communication avec les usagers de ton administration, qui peuvent avoir une importance pour ton employeur, pour toi, ou même pour les services de police. Pour tout un tas de raisons, la correspondance professionnelle doit être conservée (surtout quand c'est de la communication avec les usagers), et elle doit être archivée sur les serveurs de l'employeur qui ne sont pas manipulables (en théorie) par l'utilisateur. Déja que l'EN est à la rue sur tout, toi tu voudrais que les agents achètent des disques durs avec leurs sous et archivent à l'arrache leurs emails pro chez eux? Une fois que le mail quitte le serveur sur lequel il a été reçu, tu peux le modifier et le ré-enregistrer, ça n'a plus aucune valeur.
Sans compter que dans n'importe quelle structure non-dysfonctionnelle, il devrait être interdit de faire sortir des emails professionnels de l'équipement informatique de l'employeur.
Les estimations du coût énergétique de l'envoi et du stockage d'un email sont probablement les trucs les plus bull-shittés de toutes les fake-news environnementales. Le bilan carbone du stockage est de l'ordre de 10 à 20 kg CO2/ Tb / an (disque et consommation électrique), soit 10mg CO2/an pour un email d'1Mo. Par comparaison, 10mg CO2, c'est ce que tu émets en respirant pendant une seconde. Donc ton email que tu conserves sans raison, il émet en un an autant de CO2 que tu émets en respirant pendant 1 seconde. Voila. Donc tu peux le garder, et concentrer tes efforts sur quelque chose qui en vaut la peine.
Sérieusement, si vous voulez sauver la planète, renseignez-vous au lieu de raconter n'importe quoi. Ne prenez plus l'avion, achetez une voiture électrique, devenez végétarien, isolez votre maison. Ça, ça économise du CO2. Éteindre le wifi quand vous êtes absents ou faire le ménage dans votre boîte email, ça ne fait ni bien, ni mal, ça ne change rien; ne le faites pas si ça vous pourrit la vie. Garder votre vieille TV, votre vieux frigo, ou votre vieille bagnole, ça a un bilan écologique négatif—ça peut vous faire sentir écolo, mais non, en fait, c'est le contraire.
[^] # Re: Tout intégré
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Réponse du ministre de l'Éducation Nationale française à une question parlementaire sur Office 365. Évalué à 10.
Les entreprises, peut-être, l'EN probablement pas. Il faut quand même bien réaliser à quel point le parc est hétérogène: les écoles sont gérées par les mairies, les collèges par les départements, les lycées par les régions, tout ce petit monde est complètement fauché, et les disparités territoriales sont énormes. En gros, à part peut-être les secrétariats du proviseur, le matériel informatique est renouvelé quand c'est possible, et souvent avec un peu n'importe quoi. Par dessus ça, 90% des utilisateurs des services info à vue de nez le font avec leur équipement perso (donc tu as du mac, du windows avec toutes les versions et tous le vérolage possible, des tablettes, des téléphones, du linux sur des ordinosaures, etc).
Et pour finir, tu n'as pas de management dans l'EN. Personne n'étudie les solutions logicielles en fonction des besoins. Certaines décisions sont prises au niveau des ministères, la plupart du temps sans aucune concertation avec la base des utilisateurs; probablement d'ailleurs plus motivées par la corruption que par l'envie de faire quelque chose de constructif. Par exemple, tu fournis des adresses email à tous les agents (rigolez pas, c'est récent), mais tu ne fournis que 50Mo d'espace disque sur le serveur mail. Du coup personne n'utilise. Il n'y a pas de communication vers les rectorats, et encore moins vers les établissements; et si une communication existe, personne ne va lire les emails, parce que tout le monde s'en fout et sait bien que tout ce qui vient d'en haut en terme d'informatique, c'est de la daube. Comme tu n'as pas de hiérarchie, même si une solution logicielle était imposée, personne ne pourrait faire respecter cette décision, donc ça ne sert à rien. Bref, l'État ne fonctionne pas du tout comme une entreprise; la "direction" fait semblant de jouer à être une direction, signe des contrats, des partenariats, communique, etc; mais en dessous tout le monde s'en fout parce que les fonctionnaires savent très bien faire tourner la baraque sans tenir compte des décisions absurdes qui viennent des ministères.
[^] # Re: Code autodestruction
Posté par arnaudus . En réponse au journal code de déverrouillage d'un smartphone : la justice persiste, et signe. Évalué à 3.
Article 434-4 du code pénal:
Est puni de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende le fait, en vue de faire obstacle à la manifestation de la vérité :
[…]
2° De détruire, soustraire, receler ou altérer un document public ou privé ou un objet de nature à faciliter la découverte d'un crime ou d'un délit, la recherche des preuves ou la condamnation des coupables.
C'est fou ça, le législateur a pensé à ça avant toi :-)
[^] # Re: vu dans..
Posté par arnaudus . En réponse au journal Usurpation d'identité. Évalué à 2.
C'est faisable dans beaucoup de cas, mais pas tout le temps. Par exemple, les banques font des copies des papiers d'identité eux-mêmes.
Il y a aussi des cas où je ne suis pas sûr que le filigrane soit accepté. Par exemple pour les papiers officiels (demandes de visa, etc).
[^] # Re: noalyss / legder
Posté par arnaudus . En réponse au journal Besoin d'aide : dépêche en préparation sur les logiciels libres de comptabilité. Évalué à 4. Dernière modification le 12 octobre 2022 à 16:01.
Il me semble en effet qu'on en avait parlé il y a quelques temps. En fait, le résultat de la discussion était assez clair : il est tout à fait possible de certifier un logiciel libre, mais la certification n'est pas gratuite. Le plus simple est qu'une entreprise paye pour la certification d'une version donnée d'un logiciel, puis te vende cette version certifiée. Le logiciel est toujours libre, tu as le code, tu peux le modifier, etc., mais toute modification fait sauter la certification.
[^] # Re: Le contexte...
Posté par arnaudus . En réponse au lien La justice interdit à Reflets de publier des informations sur Altice. Évalué à 2.
Je ne crois pas que le recel d'intrusion dans un système informatique existe en droit, autrement j'imagine qu'ils auraient été poursuivis pour ça.
Mais a priori, je ne vois pas de raison majeure pour laquelle ça n'existerait pas. Peut-être que le législateur considère qu'il existe déja des raisons valables de poursuivre les contrevenants; par exemple, si tu utilises des numéros de CB volés, tu vas être poursuivi pour atre chose que le recel de vol de données. Un autre problème peut-être, c'est que tu veux probablement pouvoir poursuivre même quand les données n'ont pas été volées par intrusion, par exemple pour le revenge porn. Mais je ne suis pas sûr du tout de pourquoi on ne poursuit pas pour recel dans le cas qui nous préoccuppe, et qui rs'apparente pas mal au fait de receler des iMacs tombés du camion ou d'uploader des films capturés dans une salle de cinéma…
[^] # Re: Le contexte...
Posté par arnaudus . En réponse au lien La justice interdit à Reflets de publier des informations sur Altice. Évalué à -6. Dernière modification le 07 octobre 2022 à 23:24.
Et comme ils ont un bon fond, ils n'ont même pas pensé qu'en faisant ça, ils faisaient monter les enchères du prochain tour du chantage sur Altice. Les ennemis de mes ennemis sont mes amis, quoi…
[^] # Re: Le contexte...
Posté par arnaudus . En réponse au lien La justice interdit à Reflets de publier des informations sur Altice. Évalué à -3.
Ça doit être pour ça que Wikipédia dit Le journalisme d'investigation est un genre journalistique qui se caractérise par des recherches approfondies sur un sujet délicat et d'intérêt général, en consultant et recoupant plusieurs sources pour révéler des faits, en résistant à la tentation de la course à l'exclusivité, ce qui implique une indépendance vis-à-vis des pouvoirs politiques ou économiques, le respect de la déontologie du journalisme et la protection des sources d'information.
Dans le cas présent, on est assez loin de ça, non? Reflets a été récupérer des données mises à disposition par des pirates dans le but de faire chanter Altice. Si on est généreux, on peut penser qu'ils servent d'idiots utiles—ils servent bénévolement les pirates. Si on est cynique, on peut penser qu'ils savent très bien ce qu'ils font et qu'ils cherchent à nuire autant que possible à Altice.
On peut noter aussi qu'Altice a décidé de ne pas payer la rançon, ce qui est de loin à mon avis la décision la moins moisie de l'ensemble de cette affaire sordide.
[^] # Re: Le contexte...
Posté par arnaudus . En réponse au lien La justice interdit à Reflets de publier des informations sur Altice. Évalué à 0. Dernière modification le 07 octobre 2022 à 18:32.
Non, mais c'est attesté que ces informations ont été diffusées par les pirates dans le cadre d'un chantage avec une demande de rançon. On ne parle pas juste de poubelles, on parle de participer indirectement mais activement à un chantage avec demande de rançon.
Bah j'ai juste un peu espoir qu'il puisse exister des journalistes intègres, et le journalisme militant n'excuse pas tout. Sur le fond de leur combat, les journalistes de Reflets ont probablement raison, mais là ils utilisent des méthodes de charognards.
Dans la décision de justice, c'est très clair. Le juge a retracé l'histoire des données, la demande de rançon, le chantage, la manière dont 25% des données ont été publiées pour mettre la pression sur Altice, la manière dont Reflets les a récupéré, et la manière dont les pirates ont exploité cette publication pour remettre un coup de pression et menacer de la publication d'une autre partie des données. Ce n'est pas du tout l'histoire qui ressort du communiqué de Reflets, et c'est ça que je trouve anormal. Ils n'agissent pas comme des journalistes, il n'y a aucune éthique derrière leur travail, ils ont juste une cause qu'ils sont prêts à défendre quel que soit le contexte.
Je voulais juste qu'on arrête de penser que la justice protège les grands groupes au détriment des pauvres journalistes indépendants. Ce n'est pas ça du tout l'histoire.
[^] # Re: Le contexte...
Posté par arnaudus . En réponse au lien La justice interdit à Reflets de publier des informations sur Altice. Évalué à -1.
Justement, le juge les a empêché de diffuser le prochain paquet d'information parce que c'est sur la diffusion de ce paquet que repose le chantage des pirates.
Donc non, ce n'est pas illégal de diffuser des informations recueuillies de manière illégale, par contre c'est illégal de diffuser des infos dans la mesure ou cette diffusion renforce le chantage fait par les pirates.
# Le contexte...
Posté par arnaudus . En réponse au lien La justice interdit à Reflets de publier des informations sur Altice. Évalué à -1.
Ils sont quand même sacrément gonflés Reflets, ils racontent bien ce qu'ils veulent dans leur communiqué. Quand on lit la décision de justice, il est TRÈS clair que le juge insiste sur le fait que les fameuses données dont il est question sont issues d'une intrusion par un pirate suivie d'une demande de rançon qui n'a pas été payée, suivie par la mise à disposition de 25% des données, que Reflets a récupérées pour publier leurs fameuses "informations".
Le contexte de la décision de justice, c'est donc que le pirate risque de republier de nouvelles données par petits morceaux pour faire chanter Altice; publier ces nouvelles données contriburaient donc au chantage. Ça reste une décision qui me semble motivée, et qui démontre à quel point les "journalistes" de Relfets assument de faire les pires poubelles existantes pour balancer les secrets pas reluisants d'Altice. Honnêtement, il n'y a pas de gentils ou de méchants là-dedans, avec les pirates qui ne sont pas poursuivis, il me semble y avoir des pourris de tous les côtés.
Si les données avaient été obtenues en torturant un informaticien de chez Altice, Reflets les aurait aussi publiées? C'est quoi la prochaine étape, ils vont eux-mêmes commanditer les piratages?
Ceci étant dit, rien n'excuse les pratiques fiscales des grandes entreprises, mais rien ne dit dans cette décision de justice que les journalistes n'ont pas le droit d'enquêter là-dessus. Mais voila, "enquêter", c'est une activité légale. Pirater un serveur, c'est illégal. Et Reflets commence à réaliser que de récupérer d'une manière ou d'une autre les données issues d'un piratage, bah ça pourrait bien être illégal. Et ça, c'est peut-être pas une mauvaise chose…
[^] # Re: Pot pourri
Posté par arnaudus . En réponse au journal LibreOffice boude le cloud ?. Évalué à 4.
Ah ah, le bon vieux "je vais t'expliquer pourquoi tu dois te passer d'une fonctionnalité que propose la concurrence".
Non, bien sûr, le document partagé, c'est incontournable, pour beaucoup de types de travail d'ailleurs : compte-rendu de réunion en temps réel, document technique, mémo, article scientifique, réponse à un appel à projet… En fait, dès qu'on parle de travail à plusieurs, avec une deadline, sur un document unique qui n'a aucune raison d'être dupliqué chez tous les contributeurs. Dans ce genre de contexte par exemple, la notion de conflit n'a aucun sens : on veut toujours travailler sur la dernière version, et ne surtout pas prendre le risque de bosser sur une version obsolète.
Ça n'est pas la réponse à tout bien sûr, ça ne gère pas des choses indispensables pour du code: quand on ne veut pas montrer tant que c'est pas fini, quand on veut des versions parallèles (branches), quand il faut que les versions successives soient cohérentes (compilation…), quand on veut un historique des contributons, quand il faut une traçabilité des auteurs, ou quand on peut recevoir des contributions extérieures de membres en qui on n'a pas confiance.
[^] # Re: Clauses anticapitalistes, antimilitaires, etc.
Posté par arnaudus . En réponse au journal Tout le monde (ou plutôt, trop de gens) semble se foutre des licences en 2022. Évalué à 10.
Les licences libres protègent les utilisateurs, pas les auteurs des logiciels. Beaucoup trouvent le logiciel libre trop "libéral".
Ça m'intéresse aussi. J'ai l'impression que beaucoup de clauses "fantaisistes" dans les licences n'ont pas de réalité opérationnelle (ce n'est pas parce qu'on écrit "utiliser ce logiciel vous oblige à danser sur un pied pendant 30 minutes tous les soirs de pleine lune" qu'on doive le faire).
[^] # Re: Pièces de rechange : faut pas trop rêver non plus, même si ça passe
Posté par arnaudus . En réponse au lien L'UE met le nez dans la téléphonie et ça fait rêver. Évalué à 7. Dernière modification le 08 septembre 2022 à 11:33.
C'est formidable les tutos. Avec un tuto on devient réparateur de téléphone, coiffeur, mécanicien, bûcheron, ou électricien. À quand les tutos pour poser une perf ou faire une trachéotomie? On se demande bien pourquoi tous ces gens font parfois plusieurs années d'études…
Sans blaguer, oui, un tuto ça peut aider un bricoleur motivé pour une réparation simple sur un appareil qui ne risque rien. Mais quelle proportion de la population a un minimum d'équipements pour bricoler un téléphone (petits tournevis, outils souples en plastique… d'une qualité suffisante, pas ceux qui sont fournis avec le kit de réparation), a assez de dextérité et de patience pour aller visser des éléments micrométriques, assez d'expérience pour savoir où et quand forcer sans tout péter? Ça m'est arrivé de défoncer complètement le panneau situé derrière une batterie de téléphone trop bien collée par exemple, en faisant levier au mauvais endroit. Je m'étais aussi bien cramé un doigt avec un flash d'appareil photo (c'est fou le jus qu'il y a dans les condensateurs à la fin de la charge). Bref, ces opérations ne sont pas simples du tout; ça peut paraitre faisable pour quelqu'un qui a l'habtude de tripatouiller des trucs électroniques, mais ça exclut une grosse partie de la population.
Faire réparer des appareils par des professionnels, ça ne devrait pas être un luxe.
[^] # Re: Laver à l'eau froide
Posté par arnaudus . En réponse au journal économie d'electricité. Évalué à 2.
C'est peut-être le cas pour les chauffe-eau électriques instantanés, mais là on parle de machines à laver… Ma machine à laver ne tire pas 10kW.
La situation est bien sûr différente si on a un chauffe-eau économique (solaire ou pompe à chaleur), puisque la lessive bénéficierait de ce moyen de chauffage.
[^] # Re: Laver à l'eau froide
Posté par arnaudus . En réponse au journal économie d'electricité. Évalué à 4.
A priori ça ne change rien, si tu chauffes ton eau à l'électricité, qu'elle soit chauffée dans un ballon, dans la machine, lentement ou rapidement, c'est toujours la même conso, avec une efficacité proche de 100%.
[^] # Re: YouTube et les autres
Posté par arnaudus . En réponse au journal Vulgarisation scientifique en vidéo et en français. Évalué à 8.
La plupart de ces gens vivent des vidéos qu'ils produisent (ou essayent d'en vivre), passer par une plateforme commerciale semble assez nécessaire. Certains "dupliquent" leur chaine sur PeerTube par exemple.
[^] # Re: Unité Bernard Arnault
Posté par arnaudus . En réponse au journal La richesse des ultra-riches, à raison de 1000 USD par pixel. Évalué à 2.
En France on a la taxe foncière pour les biens immobiliers, mais il y a des exonérations en fonction des ressources.
D'après https://www.iedm.org/fr/la-norvege-est-elle-un-exemple-a-suivre/, la taxe sur la fortune en Norvège s'applique à partir de 165k$ de revenu. Si on fait le calcul, il semblerait qu'elle puisse être spoliatrice à partir de 19M$ de fortune, mais il faudrait pour cela avoir 165k$ de revenu, c'est peu probable.
D'après ce même site (d'obédience libérale apparemment), les ultra-riches norvégiens arrivent très bien à échapper à l'impot, donc ça limite la redistribution.
[^] # Re: Unité Bernard Arnault
Posté par arnaudus . En réponse au journal La richesse des ultra-riches, à raison de 1000 USD par pixel. Évalué à 5.
Amazon France prétend avoir mis en place une part variable et une participation (https://www.aboutamazon.fr/actualites/activite-logistique/remuneration-et-avantages-sociaux). Je ne sais pas si c'est vrai.
[^] # Re: Unité Bernard Arnault
Posté par arnaudus . En réponse au journal La richesse des ultra-riches, à raison de 1000 USD par pixel. Évalué à 1.
Euh, la proposition, c'est "on spoile Bezos de ses actions". Je ne vois pas ce que j'ai mal compris.
Et les impôts sur la fortune (qui sont assez rares) sont toujours plafonnés par les revenus dans les pays démocratiques, parce que la spoliation est interdite (et donne lieu à des compensations quand les régimes autoritaires qui l'ont mis en place tombent).
J'avais cru comprendre que même le parti Communiste avait renoncé à la spoliation et la dictature du peuple, si un théoricien du communisme pouvait expliquer ce qu'il en est actuellement on pourrait au moins se placer dans le paysage politique actuel.
[^] # Re: 2 poids, 2 mesures
Posté par arnaudus . En réponse au journal La richesse des ultra-riches, à raison de 1000 USD par pixel. Évalué à 0.
Justement, pour certains la richesse (ou la différence de richesse) est le problème. C'est quelque chose que je reproche à toute la ligne de pensée sur la réduction des inégalités : à la limite, que tout le monde devienne pauvre (une conséquence de la décroissance par exemple) serait plus acceptable qu'une société inégalitaire. Vouloir que les riches soient moins riches sans que les pauvres soient moins pauvres, je ne comprends pas: la jalousie ne me semble pas être une motivation acceptable pour justifier la redistribution des ressources.
[^] # Re: Unité Bernard Arnault
Posté par arnaudus . En réponse au journal La richesse des ultra-riches, à raison de 1000 USD par pixel. Évalué à 1. Dernière modification le 31 août 2022 à 17:34.
Techniquement, ça se passe comment? Tu deviens chef du monde d'abord, et tu lui fais un procès pour cause de richitude? Comme il faut changer la constitution (tu sais, le passage de la déclaration des droits de l'Homme qui dit "La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n'est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l'exige évidemment, et sous la condition d'une juste et préalable indemnité") avant de passer la loi qui va bien, ça va prendre un peu de temps. Peut-être qu'il serait plus rapide d'envoyer des gars lui péter les genoux jusqu'à ce qu'il donne généreusement ses actions à l'État?
Sérieusement, tu arrives à balancer des trucs comme ça sans trembler des genoux? Tu penses qu'être du "bon côté" justifie tout? Tu es quand même au courant que les nazis, les franquistes, les fascistes, et les stalinistes étaient persuadés être du bon côté?
Et on ne pourrait lui faire payer des impôts? Ça aurait l'effet de bord de ne pas vivre dans une société où gUI et ses copains pourraient te dépouiller parce qu'ils n'aiment pas ta tronche et/ou ce que tu fais de ton argent et de ton temps libre.
[^] # Re: Unité Bernard Arnault
Posté par arnaudus . En réponse au journal La richesse des ultra-riches, à raison de 1000 USD par pixel. Évalué à 2.
L'exemple qui avait été donné c'est de refiler 115,000$ à chaque employé d'Amazon. Je ne vois pas comment tu peux faire ça sans liquider la boîte…