j'ai vu récemment encore passer une histoire de volets roulants électriques qui condamnent les habitants d'une maison lors d'un incendie qui a coupé le courant.
Ça n'a un peu rien à voir avec la choucroute, non? Pour les volets roulants, c'est un problème de sécurité (l'ouverture des portes repose sur un moteur qui a besoin d'électricité, or il est fréquent que l'électricité saute lors d'un incendie, et les volets manquaient d'un dispositif de débrayage). La possibilité de débrayer un équipement électrique est assez standard, par exemple sur les portails électriques, et c'est plutôt un problème de règlementation dont on parle (il faudrait que ce soit obligatoire sur les volets roulants). On peut trouver de très nombreux autres problèmes similaires, par exemple les fenêtres qui ne s'ouvrent pas dans de nombreux bâtiment modernes, l'impossibilité de s'extraire d'une voiture 3 portes en cas de chute dans un cours d'eau, etc. C'est une histoire de compromis entre les coûts, la sécurité, le fonctionnement habituel du mécanisme, etc.
Le problème évoqué avec les équipements connectés est tout autre, à mon avis. Il s'agit de déterminer quel comportement doit avoir l'objet en cas de panne partielle (comme une coupure du réseau). Le problème me semble plus général d'ailleurs, est lié à un mauvais design (mauvaise gestion informatique des erreurs) des appareils. Par exemple, le scanner qui ne fonctionne plus quand l'imprimante n'a plus d'encre, ou le logiciel qui refuse d'ouvrir un fichier parce que le disque est en lecture seule. Ça peut être volontaire ou involontaire, mais ça nuit à l'utilisateur en l'empêchant artificiellement d'utiliser un produit. Dans certains cas, ça semble facile à régler, dans d'autres (en particulier quand il y a un problème de sécurité) c'est plus compliqué : doit-on autoriser une voiture à rouler quand un capteur de pression de pneu indique une crevaison? Quand une sonde détecte un problème de moteur? Quand la direction assistée ou l'ABS est HS?
Non, mais je sur-réagis parce que j'ai été ulcéré du culot des gens de la Criirad. Ce n'est pas inhabituel pour des associations militantes de déformer un peu la réalité, mais là, c'est vraiment de l'escroquerie. Leur mesure de tritium est 1000 fois sous la limite de potabilité (et pourtant, ils mesurent dans la rivière, donc pas du tout dans l'eau potable), qui est elle-même très en-deça de la limite de dangerosité. La seule conclusion possible de leur étude c'est que les rejets radioactifs sont extrêmement limités, très en-dessous des normes, et sans aucune conséquence pour la santé, pour la faune, et pour la flore. Au lieu de s'en réjouir, ces fumistes tentent de faire croire que ces rejets sont inquiétants. Pourquoi? Parce qu'ils vivent de la peur de la radioactivité. Susciter cette peur est la condition de leur survie, et ils semblent n'avoir aucune limite dans la malhonnêteté pour y parvenir.
Je pense sincèrement qu'ils préfèreraient que les centrales émettent réellement de la radioactivité, qu'il y ait des accidents nucléaires, et que les gens aient des cancers. Ça doit vraiment les embêter d'être toujours aux limites de la détection, ça n'est pas bon pour leur business et pour leur agenda politique.
Et le voir c'est manipulatoire, donc il faudrait fermer les yeux.
Je n'ai pas dit "manipulatoire", ça serait trop gentil. Ces gens sont des fumistes. Leur analyse dit justement que l'eau ne contient quasiment pas d'éléments radioactifs, et ils essayent de faire croire le contraire.
De plus, comme l'indique la fin du premier paragraphe, on ne prend pas assez de dose de radiation pour s'inquiéter d'une infime augmentation.
En fait, cette phrase n'a même pas la prétention de présenter un argument logique, on ne peut donc pas parler de raisonnement fallacieux. On vit sur une planète qui est naturellement légèrement radioactive. Il n'y a rien d'inquiétant à ça, c'est normal. Ce que tu manges est radioactif, le granite de ton plan de travail est radioactif, l'air que tu respires, l'eau que tu bois sont radioactifs. La nature est radioactive, les plantes et les animaux sont radioactifs (potassium 40 et carbone 14, principalement). Ton corps émet environ 8000Bq. Tu ne prends pas "assez de dose de radiation", ton corps peut en tolérer au moins 20 fois plus sans problème (4.5 mSv/an en moyenne pour un habitant de la France, aucun effet statistique sur la santé jamais détecté sous 100mSv). Donc non, c'est complètement irrationnel de s'inquiéter d'une infime augmentation, surtout que le tritium a très peu d'effet biologique. Les gens du Criirad le savent très certainement, mais ils ont besoin d'idiots utiles pour diffuser les peurs irrationnelles qui leurs permettent d'exister.
Et en effet, la radioactivité à haute dose peut être dangereuse, personne n'a jamais dit le contraire. À haute dose, c'est juste plusieurs millions de fois plus que ce qu'ils mesurent.
Je m'auto-réponds, parce qu'en fait c'est assez dingue : la radioactivité naturelle de l'eau de mer est de 13 Bq/L. Donc l'eau de rivière en aval de la centrale n'est pas plus radioactive que l'eau de mer. En fait, les mesures confirment que la centrale ne rejette quasiment rien.
Oui, mais sur les photos prises par des systèmes automatiques (comme les satellites) ou les photos sans originalité (par exemple les photos des tabeaux d'un musée), ça m'a l'air plus compliqué. Pour les photos satellites par exemple, Google verrouille les conditions générales d'utilisation de leur site ou de leur application, ce qu'il fait qu'ils n'ont pas besoin de droit d'auteur pour empêcher la réutilisation.
En droit français, il semble établi que seuls les humains peuvent être des "auteurs" au sens du droit d'auteur. Donc pour les photos satellite, c'est pas gagné.
Tu confonds droit d'auteur, droit des marques, droit des modèles, droit des brevets, droits voisins, etc. Sans compter que le droit US (copyright) et le droit européen (droit d'auteur) sont assez différents sur le sujet. C'est un domaine complexe, et aucun d'entre nous n'en maitrise toutes les subtilités. Par contre, ça n'est pas très sympa de venir raconter un peu n'importe quoi quand on n'y connait rien.
Pour le tritium, la DPUI est de 1.8 E-5 µSv/Bq . Si on boit 1L d'eau par jour avec autant de tritium que mesuré dans l'article lié (15 Bq/L), ça fait une dose de 0.1 µSv en une année. Comme en moyenne en France on prend 4.5 mSv (4500 µSv) de radioactivité natuelle, boire l'eau de la rivière en aval de la centrale augmente la dose de radioactivité reçue de … 0.01%.
En gros, 15 Bq/L, c'est quasiment indétectable. La seule raison pour laquelle la CRIIRAD le voit c'est qu'il y a très peu de tritium naturel (faible demi-vie), donc forcément 100% de ce qu'on voit est artificiel. D'ailleurs, quand on lit l'article, on voit bien que la limite de détection est à 3Bq/L. Et la dose limite pour l'eau potable par l'OMS, c'est 10000 Bq/L.
J'ai vérifié 2 fois parce que j'avais peur de m'être gouré dans les calculs. Ces gens sont des fumistes, et ceux qui les relayent sont des idiots.
Dire qu'elles sont visibles sur OSM ne veut pas dire contribuer à OSM, mais contribuer à une représentation intermédiaire chez Microsoft, et donc que Microsoft en fait ce qu'il veut derrière, comme ne pas les contribuer à OSM.
Honnêtement, je ne comprends pas pourquoi tu fais une interprétation aussi tortueuse de la situation. Microsoft dit très clairement
1. Microsoft n'a aucune prétention sur vos données
2. Les données sont transférées à la BDD d'OSM.
À mes yeux, c'est clair qu'ils n'offrent qu'une interface.
Après, ils peuvent filtrer et ne pas tout envoyer sur OSM, mais si tu veux contribuer directement à OSM, tu vas sur OSM, non? Et même s'ils faisaient ce que tu crois lire entre les lignes, ça serait encore conforme à la licence d'OSM, donc il n'y a absolument pas de problème.
Si ce n'était pas possible que ce soit une vue de l'esprit, il n'y aurait pas de soucis d'importer des données d'une autre base, si celle-ci est copyrightée. Des éléments pris séparément ne reconstituent pas la base.
Bah c'est exactement ça, pourtant. Une donnée issue d'une base de données n'est pas soumise au droit d'auteur. L'annuaire téléphonique est protégé par le droit d'auteur (tu n'as pas le droit de le copier et d'en revendre des copies par exemple), mais un numéro de téléphone issu de la base n'est pas soumis au droit d'auteur (tu peux imprimer ton numéro sur un flyer publicitaire par exemple, sans enfreindre le droit du détenteur de l'annuaire).
Autre raison, d'après ce que je comprends, il ne s'agit pas que de traces GPS, mais aussi de modélisation de bâtiments par exemple. Si des coordonnées n'étaient pas suffisantes pour donner lieu à une vue de l'esprit, on verrait beaucoup moins d'artistes sur des logiciels 3d.
Si la forme des bâtiment est protégée, c'est l'architecte qui en est l'ayant droit, et certainement pas les contributeurs à OSM. Ça serait bien pire comme situation, puisque ça voudrait dire que les contributeurs d'OSM commettent une contrefaçon en mettant sous licence libre des données non-libres.
Heureusement pour eux, seules les oeuvres architecturales originales ouvrent des droits d'auteur. Une maison cubique avec un toit traditonnel ne peut pas constituer une oeuvre de l'esprit.
En ce qui concerne les planifications d'urbanisme (le schéma des routes, des quartiers, des échangeurs…), j'avoue que j'en n'ai absolument aucune idée. Théoriquement, je ne vois pas pourquoi ça ne pourrait pas être protégé quand l'urbanisme est planifié, pensé pour optimiser les flux, etc.
Bref, un flou terminologique
Je ne vois rien de flou.
Si tu considères que les contributions sont des oeuvres de l'esprit, alors il manque l'information de la licence. Microsoft ne possède pas les droits (donc a priori l'utilisateur reste seul ayant-droit), les données sont transférées à OSM (donc l'utilisateur est informé de là où sont stockées ses données et qui y aura accès, c'est à dire tous les utilisateurs d'OSM), mais il n'est pas au courant explicitement qu'il a accordé une licence d'utilisation libre au moment du transfert à OSM.
Si tu considères que les contributions ne sont pas des oeuves de l'esprit, il ne manque rien. Tu es mis au courant que les données sont transférées sur un serveur tiers et que tout le monde peut les voir, et voila.
ils stipulent bien que les données sont visibles sur OSM, pas que l'utilisateur contribue.
J'aimerais bien que tu m'expliques la différence entre publier quelque chose sur un site et contribuer à un site. Pour moi c'est exactement la même chose.
De la tromperie simple, mais je suppose légale selon la loi américaine..
C'est presque l'inverse, l'utilisateur pourrait penser qu'il accorde une licence d'utilisation exclusive à OSM, alors qu'en fait il accorde une licence libre.
Non, il ne fait aucun doute que la base de données OSM est originale. En France, les bases sont protégées quand elles proposent "un ensemble structuré et organisé d'informations".
L'erreur, c'est de considérer que les contributions individuelles sont protégées. Donner les points GPS du début et de la fin d'une route n'est pas une oeuvre de l'esprit. Du coup, les histoires de "les contributeurs ne sont pas crédités" etc., c'est dérivé de ce qui se passe pour les logiciels libres, où le code est protégé explicitement par la loi (à partir du moment où il n'est pas trivial; par exemple un commit qui remplace les tabs par des espaces n'est pas soumis au droit d'auteur).
la licence ODbL ne semble pas contenir une telle clause ? Si ?
Je crois que tu as raison. J'avais été trompé par le texte du billet:
All this serves a specific purpose: it binds people using the data or tools to contribute back their little bit of help. On an individual scale, this contribution is negligible; yet all those little drops become a huge river together. These licences force us to unite under a common banner, to put the community above the individual.
Mais ça ne change pas l'impression que j'avais : ce contributeur à OSM semble interpréter la licence libre comme une entrave au fork, ce qui à ses yeux serait une bonne chose. Mais quand un tiers (en l'occurrence, Microsoft) met en place une interface qui justement évite un fork, en redistribuant en temps réel les modifications dans la bdd d'OSM, ça ne lui plait pas non plus. Je n'ai pas la prétention de comprendre les arrière-pensées de Microsoft dans cette affaire, mais je trouve à la lecture de ce billet que c'est ce contributeur qui pinaille beaucoup, alors que globalement Microsoft respecte la lettre, mais aussi l'esprit de la licence.
Mouais, j'ai du mal à comprendre le problème, en fait. Rien n'oblige OSM à mettre à accepter toutes les contributions. Ils auraient juste "peur" d'être submergés et de ne pas pouvoir modérer correctement les contribs?
J'ai surtout l'impression que le problème évoqué est celui de la perte de contrôle intégral. OSM semble imposer non seulement le respect d'une forme de copyleft, mais en plus le reversement automatique des modifications à la base de données d'OSM. C'est une licence que je trouve assez agressive et qui limite beaucoup la liberté de forker, d'après l'auteur du billet c'est "nécessaire", soit (cette histoire de restriction nécessaire à une licence libre, c'est quand même l'argument bateau des gens qui ne veulent pas faire du libre). Or, là, Microsoft respecte la licence, et du coup OSM aurait peur de voir toutes ces contributions arriver parce que les utilisateurs ne passeraient pas par l'interface d'OSM, ce qui limiterait la possibilité de modérer les contributions. À un moment, il faut décider, soit tu ne veux gérer que les patches de tes propres utilisateurs, auquel cas tu gères ton projet libre dans ton coin et les autres peuvent forker, soit tu imposes au monde entier de se connecter à ta base de données et tu fais tout pour empêcher les forks, auquel cas tu vas recevoir plein de contributions qui ne vont pas forcément vers ce que tu voudrais, mais c'est exactement ce que tu as demandé.
D'où vient cette peur obsessive de se faire forker? Quel est le pb si Microsoft forke OSM, tant que la licence est respectée? J'ai rarement vu autant de restrictions pour un projet libre, il faut mettre le nom d'OSM partout, et non seulement partout mais en plus en gros, il faut reverser toutes les modifications à OSM, et ça ne leur plait pas parce qu'il faudrait aussi que tous les utilisateurs aient un compte sur OSM… Il faut peut-être se décontracter un peu, non?
Moi non plus, pas trop compris, ça ne me semble pas très clair. J'ai l'impression que MS propose une sorte de fork d'OSM, avec une interface pour les contributeurs. Quand on soumet une proposition d'amélioration, le "patch" est transmis à la fois à MS et à OSM (ce qui n'est pourtant pas du tout une obligation). La licence n'est pas précisée, donc le contributeur ne sait pas que sa contribution sera sous CC-BY quand elle sera intégrée à OSM, et on ignore apparemment ce qu'il advient de la contribution qui va dans la base de MS (probablement CC-BY aussi si la licence "copyleft" d'OSM est respectée).
Ceci n'est valable que si on accepte qu'une contribution à une base de données soit soumise aux droits d'auteur, ce qui reste très douteux (une base peut être protégée par les droits voisins, mais un élément de la base n'est qu'une donnée, elle n'est pas une œuvre de l'esprit).
Après, les histoires de visibilité d'OSM quand on consulte le site de MS, c'est quand même pas très important. Là on a un acteur majeur qui reprend le contenu d'un projet libre et qui l'exploite, ce qui est parfaitement autorisé par la licence; on peut bien sûr trouver qu'ils font le minimum et qu'ils pourraient en faire plus pour remercier les contributeurs d'OSM, mais tant que la lettre de la licence est respectée, on ne peut rien exiger. Conclure que c'est la mort d'OSM, bah c'est le risque avec le libre, si un fork devient plus populaire le projet initial peut disparaitre.
le ratio passe alors de 37,5 millions à environ 6000 : ça réduit quand même donc très fortement les inégalités sur le patrimoine,
Mathématiquement, c'est indéniable, mais je ne suis pas d'accord sur le principe de faire des ratios sur le patrimoine quand on parle du patrimoine des pauvres. En gros, quand on parle des quelques premiers déciles, on parle de gens qui n'ont même pas une voiture pourrie. Est-ce qu'un clodo qui possède une gourmette en argent à 200€ est 10 fois plus riche qu'un clodo qui n'a qu'une montre Casio de 1987? Quand ton patrimoine est inférieur à quelques dizaines de milliers d'euros, il est globalement à 0, tu n'as rien, et les riches sont infiniment plus riches de toi en terme de patrimoine.
"en flambant en un coup le patrimoine des riches, tu peux payer le revenu des pauvres pendant 1 an", tu remets surtout de l'argent immobilisé en circulation : seule une toute petite partie du revenu des plus pauvres pourra être convertie en patrimoine, le reste va recirculer : ça a un effet sur bien plus qu'un an
Je veux bien le croire, mais j'ai quand même du mal à imaginer comment ça peut se passer. Les riches possèdent peu de valeurs liquides; et tu ne peux pas séparer un yacht ou une propriété en 100 pour en refiler un bout à un pauvre.
En plus, malheureusement, les pauvres envoient surtout leur argent à l'étranger : soit parce qu'ils y ont de la famille qui sont encore plus pauvres qu'eux, soit parce qu'ils achètent des biens manufacturés qui ne sont pas produits en France. Je ne suis pas certain que l'argent va tant circuler que ça, mais c'est un boulot d'économiste de le déterminer.
Au passage, une idée très sérieuse pour réduite les inégalités, c'est l'argent hélicoptère (avec l'image de sacs de billets lancés d'un hélicoptère). Plutôt que de financer l'activité économique par le haut, ce qui est plutôt la stratégie des pays occidentaux (par exemple avec des baisses de charge, des aides fiscales, etc. pour améliorer la compétitivité des entreprises), tu la finances par le bas, en donnant de l'argent sans aucune contrepartie à plein de pauvres. Tu peux aussi le voir comme un revenu universel temporaire. Ça a le mérite de ne pas poser de problème constitutionnel, contrairement à l'idée d'aller prendre des trucs aux riches qui sont trop riches …
Comment sont montées les dalles dans les chaines de montage? Il me semble déraisonnable d'avoir un taux de casse non-négligeable lors de l'assemblage de l'appareil…
J'ai l'impression que les chiffres ne collent pas. S'il y a 30M foyers avec un patrimoine moyen de 177k€, ça fait un total de 5310 milliards d'€ de patrimoine. Si les 1% les plus riches ont 15% du patrimoine total, ça fait donc 743 milliards pour les 1% les plus riches (soit 5M€ par foyer en moyenne). Or, tu dis que 0.002% des plus riches auraient 1000 milliards, c'est inconciliable. Peut-être que ça vient de différents modes de calcul du patrimoine.
De toutes manières, c'est largement documenté, il se passe quelque chose de très malsain avec les "ultra-riches", ces quelques centaines de personnes qui ne rentrent pas dans le reste de la distribution de la fortune (et qui payent très peu d'impôts par rapport aux autres). Mais ça n'empêche pas qu'aussi riches qu'ils soient, l'argument de leur prendre leur argent pour le redistribuer ne fonctionne pas réellement. En gros, l'ordre de grandeur, c'est qu'en flambant en un coup le patrimoine des riches, tu peux payer le revenu des pauvres pendant 1 an (ou le budget de l'État). Alternativement, si tu prenais le patrimoine des 1% les plus riches de l'infographie et que tu les redistribuais équitablement parmi les autres, tu ne redistribuerais que 15% du total. Ça augmenterait bien sûr beaucoup en proportion le patrimoine des premiers déciles (qui n'ont rien), mais tu passerais de 8% à 15% du patrimoine pour les 50% les plus pauvre, ce qui n'éradique pas du tout les inégalités.
En fait, ces données ne montrent pas vraiment que les riches sont très riches (après tout, les 1% les plus riches ne possèdent "que" 15% du patrimoine total; ça n'est pas tant que ça (par définition, ils sont riches, donc ils en possèdent forcément plus de 1%!).
Non, ce qui me surprend le plus, c'est à quel point les pauvres sont pauvres ET nombreux. En gros, quand on est dans les 50% des ménages les plus pauvres, on n'a rien. Ni livret d'épargne, ni bien immobilier, rien de valeur (tableaux, bijoux…), rien du tout. On vit en location, le compte est à 0 en fin de mois, et on n'a rien pour amortir les coups durs. Je veux dire, si c'était 10% des ménages dans cette situation, je veux bien, mais 50%… Ça fait vraiment beaucoup.
Bien sûr, il doit y avoir forcément une question d'âge là-dedans; comme 60% des ménages sont propriétaires en France, et qu'on ne devient propriétaire qu'après 30 ou 40 ans, il est probable qu'une partie substantielle des ménages en bleu sont en fait assez jeunes et vont passer dans le rouge par héritage ou en accumulant les revenus de leur travail.
Alors, je ne suis pas dans les méandres de l'administration, mais de manière générale la seule chose à laquelle l'administration obéit, ce sont des décrets et consignes directes du ministère. La loi, tout le monde s'en fiche complètement. Je ne suis pas du tout certain par exemple que les données personnelles des différents services de l'État sont déclarées à la CNIL. L'exemple typique, c'est les écoles, qui demandent une énorme quantité d'infos très sensibles (coordonnées personnelles et situation familiale des deux parents + déclaration d'impôts, horaires et contraintes professionnelles, liste de personnes de confiance avec coordonnées personnelles, etc), gérées à l'arrache dans des fichiers Excel pourris stockés sur le dd du portable perso du directeur, probablement envoyés sur des adresses gmail en fonction des besoins. Je ne pense pas que la plupart des directeurs d'établissement n'aient jamais entendu parler de RGPD…
Un de mes ex collègues avait un jour fait la remarque que l'envie d'écrire est mal canalisé dans le monde du libre
Mouais, il faut quand même que cette envie d'écrire corresponde quand même à une envie de lire en face, parce que le monde du libre n'a peut-être pas vocation à publier tout et n'importe quoi… Hiérarchiser et trier l'information est au moins aussi important que de la produire!
C'est ce que je trouve le plus incompréhensible : pourquoi la notoriété est-elle un critère de sélection ?
Ce n'est pas la notoriété en tant que telle qui est sélectionnée, c'est la disponibilité de sources indépendantes et sérieuses, espacées dans le temps.
Wikipédia n'est pas un hébergeur de pages perso. La communauté a décidé qu'elle était "sans plafond", c'est à dire qu'il ne devait pas exister d'autres critères que la vérifiabilité des informations (c'est discutable, on pourrait très bien ne pas vouloir y inclure de choses vérifiables mais sans intérêt; par exemple passer les pages en suppression en dessous d'un certain seuil de trafic). On a donc pas mal de pages sur des professeurs d'université, des sportifs, etc., qui n'ont rien de notable, mais qui évoluent dans un milieu qui référencie bien et commente leur activité professionnelle.
Il faut bien voir qu'un article qui n'intéresse personne a un coût pour la communauté : hébergement et cache, maintenance automatique (robots détecteurs de spam, correcteurs d'orthographe, scripts en tous genres), et visibilité des autres articles (surpeuplement des catégories et des résultats de recherche). Sans compter le coût de réputation (pour la présence d'articles cocasses sur des sujets sans intérêt, ou parce que ces pages non-surveillées sont la cible idéale pour du vandalisme à long terme).
C'est assez fou à quel point peu de gens comprennent la finalité et le fonctionnement de Wikipédia.
1) ce n'est le boulot de personne de réécrire les articles mal fichus. Les discussions contiennent le matériel tel qu'il est au moment donné, un peu comme un patch mal codé. Si personne ne le trouve assez intéressant pour l'améliorer, il ne va pas passer dans le code en l'état.
2) Wikipédia n'est pas linuxfr, et la qualité prime sur la quantité. S'il n'y a rien à dire sur un sujet, bah il vaut mieux ne rien avoir. Et écrire son propre article sur Wikipédia est une très mauvaise idée. C'est même une auto-définition de la non-notoriété; ce n'est pas Jacques Chirac qui a écrit sa page sur Wikipédia, parce que des gens ont pensé qu'il était assez notable pour écrire un article encyclopédique à sa place. Si personne parmi les dizaines de milliers de contributeurs de Wikipédia pense qu'il est nécessaire d'écrire un article sur une personne, un logiciel, ou une entreprise, c'est quasiment une démonstration mathématique de son manque de notoriété.
on pourrait penser qu'il peut être utilisé à toute fin permettant d'entrer en contact avec les agents du service public.
Je ne sais pas qui est "on", mais ça n'est pas comme ça que c'est censé marcher. La fonction publique a une chaîne hiérarchique très bien définie et normalisée, et les ministères passent normalement par la chaine hiérarchique pour communiquer avec les agents. Contacter tous les agents publics par l'intermédiaire des coordonnées disponibles sur un portail de gestion des documents administratifs, c'est très inhabituel.
Par contre, je ne pense pas que les plaintes puissent aboutir, parce qu'il y a une vague relation entre une fiche de paye et le mode de calcul de la retraite. C'est de toutes manières une affaire mal pensée depuis le début, puisqu'en plus de la réutilisation non-légitime d'une base de données d'adresses email, l'email en question ne contient rien qu'un lien vers un texte, lien sur lequel peu de gens cliqueront. D'une manière générale, les emails qui ne sont pas assez concis pour contenir l'information qu'on souhaite communiquer partent dans la boîte à spam.
Ah ces gens qui n'existent que par le travail; que la retraite doit être dure!
La participation à la vie commune est la base de toutes les sociétés humaines. Si tu glandes pendant que les autres partent chasser le mammouth, tu n'auras que les os à sucer (ou bien tu vas te faire bannir ou buter). Le "travail" n'est qu'une formalisation de la participation à la vie de la société; les richesses produites sont partagées entre ceux qui contribuent. Les autres vivent de la charité, et en général, c'est pas lourd. Le fait de vivre dans une société d'abondance (relative) ne change pas grand chose.
L'abondance veut juste dire qu'on peut avoir plus de trucs par personne, mais ceux qui produisent les richesses (par exemple, la nourriture) ne vont pas la fournir sans contreparties à ceux qui ne leur donnent rien en échange. Tout ce que dont tu auras besoin en vivant du revenu universel (nourriture, logement, culture, biens de consommation, servcies…) seront produits par des gens qui travailleront; que vas-tu leur fournir en échange de leur travail?
en précisant qu'il est responsable de ses dépense en cas de contrôle fiscal;
Ça me semble en complète contradiction avec le droit du travail, et le droit en général. C'est l'entreprise seule qui est responsable ; après, elle peut mettre en place des sanctions en interne s'il s'avère que certains salariés n'ont pas suivi le règlement, mais il est impossible pour l'entreprise de se décharger sur les fautes individuelles en cas de contrôle fiscal—ça serait beaucoup trop facile.
y'a potentiellement une réglementation à modifier pour le dernier point
Ah bah c'est sûr que ta solution ressemble à "On ne fait aucun contrôle, on n'a aucune procédure, en cas de pépin on vous laisse gérer avec le fisc et vous payez les amendes avec vos sous"; tu m'étonnes que ça simplifie la gestion. Il faut juste réécrire le code du travail pour qu'il soit en ligne avec une doctrine ultralibérale où les salariés sont des indépendants qui engagent leur responsabilité individuelle à chaque procédure administrative; ça donne vachement envie.
Quelque part, c'est vachement élitiste : du boulot seulement pour les jobs super-qualifiés, la majorité de la population devenant incapable de subvenir à ses propres besoins, perfusée par la richesse produite par une "élite". C'est bizarre comme idéal de société, non?
Est-ce que paradoxalement, l'IA ne rendrait pas le bullshit job virtuellement "gratuit", et par là capable de nous innonder de nuisances qui jusque là étaient réduites par le coût induit? Typiquement, démarchage téléphonique, formulaires à remplir, etc? Je n'ose pas imaginer l'effet d'une IA capable de concevoir et de traiter les réponses à des formulaires administratifs; le pouvoir de nuisance des administratifs en place serait décuplé.
Le bullshit job se rend lui-même indispensable, donc par essence il ne peut pas disparaitre. La plupart des bullshit jobs sont liés à des règles extérieures, réelles ou imaginaires; par exemple sur le contrôle des notes de frais. Comme il existe un risque de problème lors d'un contrôle fiscal, on embauche un responsable des notes de frais, qui met en place tout un tas de procédures (formulaires à signer par une série de responsables hiérarchiques, procédures de collecte, de traitement, d'archivage, etc), qui nécessiteront des formations pour le personnel en charge de traiter les notes de frais sur site, ainsi que pour la totalité du personnel qui devra remplir des demandes de remboursement de plus en plus complexes, avec des règles à tiroir ("si vous êtes cadre de niveau C votre plafond de nuit d'hotel est de 120€ sauf si vous avez montré en respectant la procédure 3.2B-formulaire v2 qu'il n'existait pas d'hôtel correspondant dans un rayon de 5 km (8 km dans les DOM, 12 km dans les TOM, 9km en Corse, 14 km dans les pays de l'OCDE sauf ceux de la liste en annexe D mise à jours tous les 2 ans et 3 mois)", etc. Puis il faudra faire des audits internes, des formations pour les nouveaux arrivants, des bilans de fin d'année sur la quantité de notes de frais, des statistiques (par site, par personne, par catégorie), des réunions pour discuter des statistiques, des rapports, des prévisions sur l'année suivante, des recommandations à discuter en comité machin et truc-muche, etc Comme tout cet échafaudage repose sur une raison réelle, il ne peut pas être démonté.
[^] # Re: Téléphone maison…
Posté par arnaudus . En réponse au lien Panne Tesla : impossible d’accéder à l’application ou de recharger sa voiture. Évalué à 8.
Ça n'a un peu rien à voir avec la choucroute, non? Pour les volets roulants, c'est un problème de sécurité (l'ouverture des portes repose sur un moteur qui a besoin d'électricité, or il est fréquent que l'électricité saute lors d'un incendie, et les volets manquaient d'un dispositif de débrayage). La possibilité de débrayer un équipement électrique est assez standard, par exemple sur les portails électriques, et c'est plutôt un problème de règlementation dont on parle (il faudrait que ce soit obligatoire sur les volets roulants). On peut trouver de très nombreux autres problèmes similaires, par exemple les fenêtres qui ne s'ouvrent pas dans de nombreux bâtiment modernes, l'impossibilité de s'extraire d'une voiture 3 portes en cas de chute dans un cours d'eau, etc. C'est une histoire de compromis entre les coûts, la sécurité, le fonctionnement habituel du mécanisme, etc.
Le problème évoqué avec les équipements connectés est tout autre, à mon avis. Il s'agit de déterminer quel comportement doit avoir l'objet en cas de panne partielle (comme une coupure du réseau). Le problème me semble plus général d'ailleurs, est lié à un mauvais design (mauvaise gestion informatique des erreurs) des appareils. Par exemple, le scanner qui ne fonctionne plus quand l'imprimante n'a plus d'encre, ou le logiciel qui refuse d'ouvrir un fichier parce que le disque est en lecture seule. Ça peut être volontaire ou involontaire, mais ça nuit à l'utilisateur en l'empêchant artificiellement d'utiliser un produit. Dans certains cas, ça semble facile à régler, dans d'autres (en particulier quand il y a un problème de sécurité) c'est plus compliqué : doit-on autoriser une voiture à rouler quand un capteur de pression de pneu indique une crevaison? Quand une sonde détecte un problème de moteur? Quand la direction assistée ou l'ABS est HS?
[^] # Re: Surtout pas de contexte!
Posté par arnaudus . En réponse au lien Contamination radioactive du milieu aquatique par les rejets de la centrale nucléaire de Golfech. Évalué à 3.
Non, mais je sur-réagis parce que j'ai été ulcéré du culot des gens de la Criirad. Ce n'est pas inhabituel pour des associations militantes de déformer un peu la réalité, mais là, c'est vraiment de l'escroquerie. Leur mesure de tritium est 1000 fois sous la limite de potabilité (et pourtant, ils mesurent dans la rivière, donc pas du tout dans l'eau potable), qui est elle-même très en-deça de la limite de dangerosité. La seule conclusion possible de leur étude c'est que les rejets radioactifs sont extrêmement limités, très en-dessous des normes, et sans aucune conséquence pour la santé, pour la faune, et pour la flore. Au lieu de s'en réjouir, ces fumistes tentent de faire croire que ces rejets sont inquiétants. Pourquoi? Parce qu'ils vivent de la peur de la radioactivité. Susciter cette peur est la condition de leur survie, et ils semblent n'avoir aucune limite dans la malhonnêteté pour y parvenir.
Je pense sincèrement qu'ils préfèreraient que les centrales émettent réellement de la radioactivité, qu'il y ait des accidents nucléaires, et que les gens aient des cancers. Ça doit vraiment les embêter d'être toujours aux limites de la détection, ça n'est pas bon pour leur business et pour leur agenda politique.
[^] # Re: Surtout pas de contexte!
Posté par arnaudus . En réponse au lien Contamination radioactive du milieu aquatique par les rejets de la centrale nucléaire de Golfech. Évalué à 3.
Je n'ai pas dit "manipulatoire", ça serait trop gentil. Ces gens sont des fumistes. Leur analyse dit justement que l'eau ne contient quasiment pas d'éléments radioactifs, et ils essayent de faire croire le contraire.
En fait, cette phrase n'a même pas la prétention de présenter un argument logique, on ne peut donc pas parler de raisonnement fallacieux. On vit sur une planète qui est naturellement légèrement radioactive. Il n'y a rien d'inquiétant à ça, c'est normal. Ce que tu manges est radioactif, le granite de ton plan de travail est radioactif, l'air que tu respires, l'eau que tu bois sont radioactifs. La nature est radioactive, les plantes et les animaux sont radioactifs (potassium 40 et carbone 14, principalement). Ton corps émet environ 8000Bq. Tu ne prends pas "assez de dose de radiation", ton corps peut en tolérer au moins 20 fois plus sans problème (4.5 mSv/an en moyenne pour un habitant de la France, aucun effet statistique sur la santé jamais détecté sous 100mSv). Donc non, c'est complètement irrationnel de s'inquiéter d'une infime augmentation, surtout que le tritium a très peu d'effet biologique. Les gens du Criirad le savent très certainement, mais ils ont besoin d'idiots utiles pour diffuser les peurs irrationnelles qui leurs permettent d'exister.
Et en effet, la radioactivité à haute dose peut être dangereuse, personne n'a jamais dit le contraire. À haute dose, c'est juste plusieurs millions de fois plus que ce qu'ils mesurent.
[^] # Re: Surtout pas de contexte!
Posté par arnaudus . En réponse au lien Contamination radioactive du milieu aquatique par les rejets de la centrale nucléaire de Golfech. Évalué à 6.
Je m'auto-réponds, parce qu'en fait c'est assez dingue : la radioactivité naturelle de l'eau de mer est de 13 Bq/L. Donc l'eau de rivière en aval de la centrale n'est pas plus radioactive que l'eau de mer. En fait, les mesures confirment que la centrale ne rejette quasiment rien.
[^] # Re: Pas compris
Posté par arnaudus . En réponse au lien Bing Map Builder pose problème à la communauté OpenStreetMap. Évalué à 4.
Oui, mais sur les photos prises par des systèmes automatiques (comme les satellites) ou les photos sans originalité (par exemple les photos des tabeaux d'un musée), ça m'a l'air plus compliqué. Pour les photos satellites par exemple, Google verrouille les conditions générales d'utilisation de leur site ou de leur application, ce qu'il fait qu'ils n'ont pas besoin de droit d'auteur pour empêcher la réutilisation.
En droit français, il semble établi que seuls les humains peuvent être des "auteurs" au sens du droit d'auteur. Donc pour les photos satellite, c'est pas gagné.
[^] # Re: Pas compris
Posté par arnaudus . En réponse au lien Bing Map Builder pose problème à la communauté OpenStreetMap. Évalué à 4. Dernière modification le 09 février 2023 à 17:56.
Tu confonds droit d'auteur, droit des marques, droit des modèles, droit des brevets, droits voisins, etc. Sans compter que le droit US (copyright) et le droit européen (droit d'auteur) sont assez différents sur le sujet. C'est un domaine complexe, et aucun d'entre nous n'en maitrise toutes les subtilités. Par contre, ça n'est pas très sympa de venir raconter un peu n'importe quoi quand on n'y connait rien.
# Surtout pas de contexte!
Posté par arnaudus . En réponse au lien Contamination radioactive du milieu aquatique par les rejets de la centrale nucléaire de Golfech. Évalué à 10.
Pour le tritium, la DPUI est de 1.8 E-5 µSv/Bq . Si on boit 1L d'eau par jour avec autant de tritium que mesuré dans l'article lié (15 Bq/L), ça fait une dose de 0.1 µSv en une année. Comme en moyenne en France on prend 4.5 mSv (4500 µSv) de radioactivité natuelle, boire l'eau de la rivière en aval de la centrale augmente la dose de radioactivité reçue de … 0.01%.
En gros, 15 Bq/L, c'est quasiment indétectable. La seule raison pour laquelle la CRIIRAD le voit c'est qu'il y a très peu de tritium naturel (faible demi-vie), donc forcément 100% de ce qu'on voit est artificiel. D'ailleurs, quand on lit l'article, on voit bien que la limite de détection est à 3Bq/L. Et la dose limite pour l'eau potable par l'OMS, c'est 10000 Bq/L.
J'ai vérifié 2 fois parce que j'avais peur de m'être gouré dans les calculs. Ces gens sont des fumistes, et ceux qui les relayent sont des idiots.
[^] # Re: Pas compris
Posté par arnaudus . En réponse au lien Bing Map Builder pose problème à la communauté OpenStreetMap. Évalué à 4.
Honnêtement, je ne comprends pas pourquoi tu fais une interprétation aussi tortueuse de la situation. Microsoft dit très clairement
1. Microsoft n'a aucune prétention sur vos données
2. Les données sont transférées à la BDD d'OSM.
À mes yeux, c'est clair qu'ils n'offrent qu'une interface.
Après, ils peuvent filtrer et ne pas tout envoyer sur OSM, mais si tu veux contribuer directement à OSM, tu vas sur OSM, non? Et même s'ils faisaient ce que tu crois lire entre les lignes, ça serait encore conforme à la licence d'OSM, donc il n'y a absolument pas de problème.
[^] # Re: Pas compris
Posté par arnaudus . En réponse au lien Bing Map Builder pose problème à la communauté OpenStreetMap. Évalué à 5. Dernière modification le 09 février 2023 à 12:18.
Bah c'est exactement ça, pourtant. Une donnée issue d'une base de données n'est pas soumise au droit d'auteur. L'annuaire téléphonique est protégé par le droit d'auteur (tu n'as pas le droit de le copier et d'en revendre des copies par exemple), mais un numéro de téléphone issu de la base n'est pas soumis au droit d'auteur (tu peux imprimer ton numéro sur un flyer publicitaire par exemple, sans enfreindre le droit du détenteur de l'annuaire).
Si la forme des bâtiment est protégée, c'est l'architecte qui en est l'ayant droit, et certainement pas les contributeurs à OSM. Ça serait bien pire comme situation, puisque ça voudrait dire que les contributeurs d'OSM commettent une contrefaçon en mettant sous licence libre des données non-libres.
Heureusement pour eux, seules les oeuvres architecturales originales ouvrent des droits d'auteur. Une maison cubique avec un toit traditonnel ne peut pas constituer une oeuvre de l'esprit.
En ce qui concerne les planifications d'urbanisme (le schéma des routes, des quartiers, des échangeurs…), j'avoue que j'en n'ai absolument aucune idée. Théoriquement, je ne vois pas pourquoi ça ne pourrait pas être protégé quand l'urbanisme est planifié, pensé pour optimiser les flux, etc.
Je ne vois rien de flou.
Si tu considères que les contributions sont des oeuvres de l'esprit, alors il manque l'information de la licence. Microsoft ne possède pas les droits (donc a priori l'utilisateur reste seul ayant-droit), les données sont transférées à OSM (donc l'utilisateur est informé de là où sont stockées ses données et qui y aura accès, c'est à dire tous les utilisateurs d'OSM), mais il n'est pas au courant explicitement qu'il a accordé une licence d'utilisation libre au moment du transfert à OSM.
Si tu considères que les contributions ne sont pas des oeuves de l'esprit, il ne manque rien. Tu es mis au courant que les données sont transférées sur un serveur tiers et que tout le monde peut les voir, et voila.
J'aimerais bien que tu m'expliques la différence entre publier quelque chose sur un site et contribuer à un site. Pour moi c'est exactement la même chose.
C'est presque l'inverse, l'utilisateur pourrait penser qu'il accorde une licence d'utilisation exclusive à OSM, alors qu'en fait il accorde une licence libre.
[^] # Re: Pas compris
Posté par arnaudus . En réponse au lien Bing Map Builder pose problème à la communauté OpenStreetMap. Évalué à 6.
Non, il ne fait aucun doute que la base de données OSM est originale. En France, les bases sont protégées quand elles proposent "un ensemble structuré et organisé d'informations".
L'erreur, c'est de considérer que les contributions individuelles sont protégées. Donner les points GPS du début et de la fin d'une route n'est pas une oeuvre de l'esprit. Du coup, les histoires de "les contributeurs ne sont pas crédités" etc., c'est dérivé de ce qui se passe pour les logiciels libres, où le code est protégé explicitement par la loi (à partir du moment où il n'est pas trivial; par exemple un commit qui remplace les tabs par des espaces n'est pas soumis au droit d'auteur).
[^] # Re: Pas compris
Posté par arnaudus . En réponse au lien Bing Map Builder pose problème à la communauté OpenStreetMap. Évalué à 4.
Je crois que tu as raison. J'avais été trompé par le texte du billet:
All this serves a specific purpose: it binds people using the data or tools to contribute back their little bit of help. On an individual scale, this contribution is negligible; yet all those little drops become a huge river together. These licences force us to unite under a common banner, to put the community above the individual.
Mais ça ne change pas l'impression que j'avais : ce contributeur à OSM semble interpréter la licence libre comme une entrave au fork, ce qui à ses yeux serait une bonne chose. Mais quand un tiers (en l'occurrence, Microsoft) met en place une interface qui justement évite un fork, en redistribuant en temps réel les modifications dans la bdd d'OSM, ça ne lui plait pas non plus. Je n'ai pas la prétention de comprendre les arrière-pensées de Microsoft dans cette affaire, mais je trouve à la lecture de ce billet que c'est ce contributeur qui pinaille beaucoup, alors que globalement Microsoft respecte la lettre, mais aussi l'esprit de la licence.
[^] # Re: Pas compris
Posté par arnaudus . En réponse au lien Bing Map Builder pose problème à la communauté OpenStreetMap. Évalué à 2.
Mouais, j'ai du mal à comprendre le problème, en fait. Rien n'oblige OSM à mettre à accepter toutes les contributions. Ils auraient juste "peur" d'être submergés et de ne pas pouvoir modérer correctement les contribs?
J'ai surtout l'impression que le problème évoqué est celui de la perte de contrôle intégral. OSM semble imposer non seulement le respect d'une forme de copyleft, mais en plus le reversement automatique des modifications à la base de données d'OSM. C'est une licence que je trouve assez agressive et qui limite beaucoup la liberté de forker, d'après l'auteur du billet c'est "nécessaire", soit (cette histoire de restriction nécessaire à une licence libre, c'est quand même l'argument bateau des gens qui ne veulent pas faire du libre). Or, là, Microsoft respecte la licence, et du coup OSM aurait peur de voir toutes ces contributions arriver parce que les utilisateurs ne passeraient pas par l'interface d'OSM, ce qui limiterait la possibilité de modérer les contributions. À un moment, il faut décider, soit tu ne veux gérer que les patches de tes propres utilisateurs, auquel cas tu gères ton projet libre dans ton coin et les autres peuvent forker, soit tu imposes au monde entier de se connecter à ta base de données et tu fais tout pour empêcher les forks, auquel cas tu vas recevoir plein de contributions qui ne vont pas forcément vers ce que tu voudrais, mais c'est exactement ce que tu as demandé.
D'où vient cette peur obsessive de se faire forker? Quel est le pb si Microsoft forke OSM, tant que la licence est respectée? J'ai rarement vu autant de restrictions pour un projet libre, il faut mettre le nom d'OSM partout, et non seulement partout mais en plus en gros, il faut reverser toutes les modifications à OSM, et ça ne leur plait pas parce qu'il faudrait aussi que tous les utilisateurs aient un compte sur OSM… Il faut peut-être se décontracter un peu, non?
[^] # Re: Pas compris
Posté par arnaudus . En réponse au lien Bing Map Builder pose problème à la communauté OpenStreetMap. Évalué à 6.
Moi non plus, pas trop compris, ça ne me semble pas très clair. J'ai l'impression que MS propose une sorte de fork d'OSM, avec une interface pour les contributeurs. Quand on soumet une proposition d'amélioration, le "patch" est transmis à la fois à MS et à OSM (ce qui n'est pourtant pas du tout une obligation). La licence n'est pas précisée, donc le contributeur ne sait pas que sa contribution sera sous CC-BY quand elle sera intégrée à OSM, et on ignore apparemment ce qu'il advient de la contribution qui va dans la base de MS (probablement CC-BY aussi si la licence "copyleft" d'OSM est respectée).
Ceci n'est valable que si on accepte qu'une contribution à une base de données soit soumise aux droits d'auteur, ce qui reste très douteux (une base peut être protégée par les droits voisins, mais un élément de la base n'est qu'une donnée, elle n'est pas une œuvre de l'esprit).
Après, les histoires de visibilité d'OSM quand on consulte le site de MS, c'est quand même pas très important. Là on a un acteur majeur qui reprend le contenu d'un projet libre et qui l'exploite, ce qui est parfaitement autorisé par la licence; on peut bien sûr trouver qu'ils font le minimum et qu'ils pourraient en faire plus pour remercier les contributeurs d'OSM, mais tant que la lettre de la licence est respectée, on ne peut rien exiger. Conclure que c'est la mort d'OSM, bah c'est le risque avec le libre, si un fork devient plus populaire le projet initial peut disparaitre.
[^] # Re: Update
Posté par arnaudus . En réponse au lien Plus de 200 millionnaires & milliardaires réclament à payer davantage de taxes pour "le bien commun". Évalué à 3.
Mathématiquement, c'est indéniable, mais je ne suis pas d'accord sur le principe de faire des ratios sur le patrimoine quand on parle du patrimoine des pauvres. En gros, quand on parle des quelques premiers déciles, on parle de gens qui n'ont même pas une voiture pourrie. Est-ce qu'un clodo qui possède une gourmette en argent à 200€ est 10 fois plus riche qu'un clodo qui n'a qu'une montre Casio de 1987? Quand ton patrimoine est inférieur à quelques dizaines de milliers d'euros, il est globalement à 0, tu n'as rien, et les riches sont infiniment plus riches de toi en terme de patrimoine.
Je veux bien le croire, mais j'ai quand même du mal à imaginer comment ça peut se passer. Les riches possèdent peu de valeurs liquides; et tu ne peux pas séparer un yacht ou une propriété en 100 pour en refiler un bout à un pauvre.
En plus, malheureusement, les pauvres envoient surtout leur argent à l'étranger : soit parce qu'ils y ont de la famille qui sont encore plus pauvres qu'eux, soit parce qu'ils achètent des biens manufacturés qui ne sont pas produits en France. Je ne suis pas certain que l'argent va tant circuler que ça, mais c'est un boulot d'économiste de le déterminer.
Au passage, une idée très sérieuse pour réduite les inégalités, c'est l'argent hélicoptère (avec l'image de sacs de billets lancés d'un hélicoptère). Plutôt que de financer l'activité économique par le haut, ce qui est plutôt la stratégie des pays occidentaux (par exemple avec des baisses de charge, des aides fiscales, etc. pour améliorer la compétitivité des entreprises), tu la finances par le bas, en donnant de l'argent sans aucune contrepartie à plein de pauvres. Tu peux aussi le voir comme un revenu universel temporaire. Ça a le mérite de ne pas poser de problème constitutionnel, contrairement à l'idée d'aller prendre des trucs aux riches qui sont trop riches …
[^] # Re: fragilité
Posté par arnaudus . En réponse au journal J'essaie de réparer un téléviseur. Évalué à 4.
Comment sont montées les dalles dans les chaines de montage? Il me semble déraisonnable d'avoir un taux de casse non-négligeable lors de l'assemblage de l'appareil…
[^] # Re: Update
Posté par arnaudus . En réponse au lien Plus de 200 millionnaires & milliardaires réclament à payer davantage de taxes pour "le bien commun". Évalué à 3.
J'ai l'impression que les chiffres ne collent pas. S'il y a 30M foyers avec un patrimoine moyen de 177k€, ça fait un total de 5310 milliards d'€ de patrimoine. Si les 1% les plus riches ont 15% du patrimoine total, ça fait donc 743 milliards pour les 1% les plus riches (soit 5M€ par foyer en moyenne). Or, tu dis que 0.002% des plus riches auraient 1000 milliards, c'est inconciliable. Peut-être que ça vient de différents modes de calcul du patrimoine.
De toutes manières, c'est largement documenté, il se passe quelque chose de très malsain avec les "ultra-riches", ces quelques centaines de personnes qui ne rentrent pas dans le reste de la distribution de la fortune (et qui payent très peu d'impôts par rapport aux autres). Mais ça n'empêche pas qu'aussi riches qu'ils soient, l'argument de leur prendre leur argent pour le redistribuer ne fonctionne pas réellement. En gros, l'ordre de grandeur, c'est qu'en flambant en un coup le patrimoine des riches, tu peux payer le revenu des pauvres pendant 1 an (ou le budget de l'État). Alternativement, si tu prenais le patrimoine des 1% les plus riches de l'infographie et que tu les redistribuais équitablement parmi les autres, tu ne redistribuerais que 15% du total. Ça augmenterait bien sûr beaucoup en proportion le patrimoine des premiers déciles (qui n'ont rien), mais tu passerais de 8% à 15% du patrimoine pour les 50% les plus pauvre, ce qui n'éradique pas du tout les inégalités.
[^] # Re: Update
Posté par arnaudus . En réponse au lien Plus de 200 millionnaires & milliardaires réclament à payer davantage de taxes pour "le bien commun". Évalué à 3. Dernière modification le 02 février 2023 à 14:35.
À mon avis, il y a d'autres sources de patrimoine qui ne sont pas détaillées dans le graphe (par exemple la voiture).
[^] # Re: Update
Posté par arnaudus . En réponse au lien Plus de 200 millionnaires & milliardaires réclament à payer davantage de taxes pour "le bien commun". Évalué à 4.
En fait, ces données ne montrent pas vraiment que les riches sont très riches (après tout, les 1% les plus riches ne possèdent "que" 15% du patrimoine total; ça n'est pas tant que ça (par définition, ils sont riches, donc ils en possèdent forcément plus de 1%!).
Non, ce qui me surprend le plus, c'est à quel point les pauvres sont pauvres ET nombreux. En gros, quand on est dans les 50% des ménages les plus pauvres, on n'a rien. Ni livret d'épargne, ni bien immobilier, rien de valeur (tableaux, bijoux…), rien du tout. On vit en location, le compte est à 0 en fin de mois, et on n'a rien pour amortir les coups durs. Je veux dire, si c'était 10% des ménages dans cette situation, je veux bien, mais 50%… Ça fait vraiment beaucoup.
Bien sûr, il doit y avoir forcément une question d'âge là-dedans; comme 60% des ménages sont propriétaires en France, et qu'on ne devient propriétaire qu'après 30 ou 40 ans, il est probable qu'une partie substantielle des ménages en bleu sont en fait assez jeunes et vont passer dans le rouge par héritage ou en accumulant les revenus de leur travail.
[^] # Re: la CNIL !
Posté par arnaudus . En réponse au journal [Trolldi] La Startup Nation ne peut pas tout faire. Pas même s'empêcher de s'auto-troller.. Évalué à 5. Dernière modification le 02 février 2023 à 12:28.
Alors, je ne suis pas dans les méandres de l'administration, mais de manière générale la seule chose à laquelle l'administration obéit, ce sont des décrets et consignes directes du ministère. La loi, tout le monde s'en fiche complètement. Je ne suis pas du tout certain par exemple que les données personnelles des différents services de l'État sont déclarées à la CNIL. L'exemple typique, c'est les écoles, qui demandent une énorme quantité d'infos très sensibles (coordonnées personnelles et situation familiale des deux parents + déclaration d'impôts, horaires et contraintes professionnelles, liste de personnes de confiance avec coordonnées personnelles, etc), gérées à l'arrache dans des fichiers Excel pourris stockés sur le dd du portable perso du directeur, probablement envoyés sur des adresses gmail en fonction des besoins. Je ne pense pas que la plupart des directeurs d'établissement n'aient jamais entendu parler de RGPD…
[^] # Re: le petit bout de la lorgnette
Posté par arnaudus . En réponse au journal si on ne fait rien, Xonotic va disparaitre de wikipedia FR. Évalué à 4.
Mouais, il faut quand même que cette envie d'écrire corresponde quand même à une envie de lire en face, parce que le monde du libre n'a peut-être pas vocation à publier tout et n'importe quoi… Hiérarchiser et trier l'information est au moins aussi important que de la produire!
[^] # Re: le petit bout de la lorgnette
Posté par arnaudus . En réponse au journal si on ne fait rien, Xonotic va disparaitre de wikipedia FR. Évalué à 4.
Ce n'est pas la notoriété en tant que telle qui est sélectionnée, c'est la disponibilité de sources indépendantes et sérieuses, espacées dans le temps.
Wikipédia n'est pas un hébergeur de pages perso. La communauté a décidé qu'elle était "sans plafond", c'est à dire qu'il ne devait pas exister d'autres critères que la vérifiabilité des informations (c'est discutable, on pourrait très bien ne pas vouloir y inclure de choses vérifiables mais sans intérêt; par exemple passer les pages en suppression en dessous d'un certain seuil de trafic). On a donc pas mal de pages sur des professeurs d'université, des sportifs, etc., qui n'ont rien de notable, mais qui évoluent dans un milieu qui référencie bien et commente leur activité professionnelle.
Il faut bien voir qu'un article qui n'intéresse personne a un coût pour la communauté : hébergement et cache, maintenance automatique (robots détecteurs de spam, correcteurs d'orthographe, scripts en tous genres), et visibilité des autres articles (surpeuplement des catégories et des résultats de recherche). Sans compter le coût de réputation (pour la présence d'articles cocasses sur des sujets sans intérêt, ou parce que ces pages non-surveillées sont la cible idéale pour du vandalisme à long terme).
[^] # Re: lolpedia
Posté par arnaudus . En réponse au journal si on ne fait rien, Xonotic va disparaitre de wikipedia FR. Évalué à 9.
C'est assez fou à quel point peu de gens comprennent la finalité et le fonctionnement de Wikipédia.
1) ce n'est le boulot de personne de réécrire les articles mal fichus. Les discussions contiennent le matériel tel qu'il est au moment donné, un peu comme un patch mal codé. Si personne ne le trouve assez intéressant pour l'améliorer, il ne va pas passer dans le code en l'état.
2) Wikipédia n'est pas linuxfr, et la qualité prime sur la quantité. S'il n'y a rien à dire sur un sujet, bah il vaut mieux ne rien avoir. Et écrire son propre article sur Wikipédia est une très mauvaise idée. C'est même une auto-définition de la non-notoriété; ce n'est pas Jacques Chirac qui a écrit sa page sur Wikipédia, parce que des gens ont pensé qu'il était assez notable pour écrire un article encyclopédique à sa place. Si personne parmi les dizaines de milliers de contributeurs de Wikipédia pense qu'il est nécessaire d'écrire un article sur une personne, un logiciel, ou une entreprise, c'est quasiment une démonstration mathématique de son manque de notoriété.
[^] # Re: la CNIL !
Posté par arnaudus . En réponse au journal [Trolldi] La Startup Nation ne peut pas tout faire. Pas même s'empêcher de s'auto-troller.. Évalué à 4.
Je ne sais pas qui est "on", mais ça n'est pas comme ça que c'est censé marcher. La fonction publique a une chaîne hiérarchique très bien définie et normalisée, et les ministères passent normalement par la chaine hiérarchique pour communiquer avec les agents. Contacter tous les agents publics par l'intermédiaire des coordonnées disponibles sur un portail de gestion des documents administratifs, c'est très inhabituel.
Par contre, je ne pense pas que les plaintes puissent aboutir, parce qu'il y a une vague relation entre une fiche de paye et le mode de calcul de la retraite. C'est de toutes manières une affaire mal pensée depuis le début, puisqu'en plus de la réutilisation non-légitime d'une base de données d'adresses email, l'email en question ne contient rien qu'un lien vers un texte, lien sur lequel peu de gens cliqueront. D'une manière générale, les emails qui ne sont pas assez concis pour contenir l'information qu'on souhaite communiquer partent dans la boîte à spam.
[^] # Re: Convergence
Posté par arnaudus . En réponse au journal Mon avis sur chatGPT. Évalué à 1.
La participation à la vie commune est la base de toutes les sociétés humaines. Si tu glandes pendant que les autres partent chasser le mammouth, tu n'auras que les os à sucer (ou bien tu vas te faire bannir ou buter). Le "travail" n'est qu'une formalisation de la participation à la vie de la société; les richesses produites sont partagées entre ceux qui contribuent. Les autres vivent de la charité, et en général, c'est pas lourd. Le fait de vivre dans une société d'abondance (relative) ne change pas grand chose.
L'abondance veut juste dire qu'on peut avoir plus de trucs par personne, mais ceux qui produisent les richesses (par exemple, la nourriture) ne vont pas la fournir sans contreparties à ceux qui ne leur donnent rien en échange. Tout ce que dont tu auras besoin en vivant du revenu universel (nourriture, logement, culture, biens de consommation, servcies…) seront produits par des gens qui travailleront; que vas-tu leur fournir en échange de leur travail?
Ça me semble en complète contradiction avec le droit du travail, et le droit en général. C'est l'entreprise seule qui est responsable ; après, elle peut mettre en place des sanctions en interne s'il s'avère que certains salariés n'ont pas suivi le règlement, mais il est impossible pour l'entreprise de se décharger sur les fautes individuelles en cas de contrôle fiscal—ça serait beaucoup trop facile.
Ah bah c'est sûr que ta solution ressemble à "On ne fait aucun contrôle, on n'a aucune procédure, en cas de pépin on vous laisse gérer avec le fisc et vous payez les amendes avec vos sous"; tu m'étonnes que ça simplifie la gestion. Il faut juste réécrire le code du travail pour qu'il soit en ligne avec une doctrine ultralibérale où les salariés sont des indépendants qui engagent leur responsabilité individuelle à chaque procédure administrative; ça donne vachement envie.
[^] # Re: Convergence
Posté par arnaudus . En réponse au journal Mon avis sur chatGPT. Évalué à 3.
Quelque part, c'est vachement élitiste : du boulot seulement pour les jobs super-qualifiés, la majorité de la population devenant incapable de subvenir à ses propres besoins, perfusée par la richesse produite par une "élite". C'est bizarre comme idéal de société, non?
Est-ce que paradoxalement, l'IA ne rendrait pas le bullshit job virtuellement "gratuit", et par là capable de nous innonder de nuisances qui jusque là étaient réduites par le coût induit? Typiquement, démarchage téléphonique, formulaires à remplir, etc? Je n'ose pas imaginer l'effet d'une IA capable de concevoir et de traiter les réponses à des formulaires administratifs; le pouvoir de nuisance des administratifs en place serait décuplé.
Le bullshit job se rend lui-même indispensable, donc par essence il ne peut pas disparaitre. La plupart des bullshit jobs sont liés à des règles extérieures, réelles ou imaginaires; par exemple sur le contrôle des notes de frais. Comme il existe un risque de problème lors d'un contrôle fiscal, on embauche un responsable des notes de frais, qui met en place tout un tas de procédures (formulaires à signer par une série de responsables hiérarchiques, procédures de collecte, de traitement, d'archivage, etc), qui nécessiteront des formations pour le personnel en charge de traiter les notes de frais sur site, ainsi que pour la totalité du personnel qui devra remplir des demandes de remboursement de plus en plus complexes, avec des règles à tiroir ("si vous êtes cadre de niveau C votre plafond de nuit d'hotel est de 120€ sauf si vous avez montré en respectant la procédure 3.2B-formulaire v2 qu'il n'existait pas d'hôtel correspondant dans un rayon de 5 km (8 km dans les DOM, 12 km dans les TOM, 9km en Corse, 14 km dans les pays de l'OCDE sauf ceux de la liste en annexe D mise à jours tous les 2 ans et 3 mois)", etc. Puis il faudra faire des audits internes, des formations pour les nouveaux arrivants, des bilans de fin d'année sur la quantité de notes de frais, des statistiques (par site, par personne, par catégorie), des réunions pour discuter des statistiques, des rapports, des prévisions sur l'année suivante, des recommandations à discuter en comité machin et truc-muche, etc Comme tout cet échafaudage repose sur une raison réelle, il ne peut pas être démonté.