Mouais. C'est un combat perdu d'avance, et j'ai du mal à le trouver particulièrement pertinent.
La qualité du ciel nocturne est déja largement dégradée par la pollution lumineuse. Pour l'astronomie amateur, c'est déja foutu.
Pour la photographie amateur, il est trivial d'éliminer les trames avec des objets mobiles. C'est un ouinouin inaudible : le développement logiciel nécessaire semble très facile (si on compare avec la complexité des traitements nécessaires à l'astrophoto), et en plus la perte de qualité est probablement négligeable (il n'est pas nécessaire d'éliminer toute la trame, juste les quelques pixels allumés). Évidemment, pour l'argentique, ça ne marche pas (mais bon, l'astrophoto argentique amateur, c'est quand même pas un hobby très fréquent).
Pour l'astrophysique professionnelle, le problème semble un peu plus compliqué. Il semble que certaines observations sont tellement difficiles que les algos d'analyse d'image sont très sensibles, et qu'ils doivent être repensés pour gérer l'intrusion d'objets lumineux (notamment à cause du bruit CCD).
Globalement, les conséquences ne semblent pas si catastrophiques que ça. Les algorithmes d'analyse d'image devront être repensés pour gérer cette nouvelle source de bruit, mais ils gèrent déja de très nombreuses sources de bruit. Les observations affectés sont très spécifiques, puisque que par exemple sur un gros grossissement le passage d'un satellite sera très improbable. Les effets ne sont pas complètement nouveaux, puisque le passage d'objets lumineux n'est pas exceptionnel (satellites existants, débris spatiaux, rentrées dans l'atmosphère d'objets naturels ou artificiels, etc), et les astrophysiciens savent déja éliminer les artefacts dans leurs observations. Les conséquences pour les amateurs seront aussi réduites : les astrophotographes utiliseront des algorithmes pour retirer les objets mobiles, les observations directes ne seront pas affectées (de temps en temps un satellite traversera le champ, et c'est tout). À l'oeil nu, on ne verra pas grand chose : sous la plupart des ciels les satellites Starlink sont invisibles à cause de la pollution lumineuse (à moins d'être sur leur orbite de transfert, mais ça ne dure que quelques heures); les satellites en orbite basse ne sont brillants que quand ils sont éclairés par le soleil (donc le soir et le matin, pas quand le ciel est bien noir), leur magnitude n'est pas très élevée (ils ne sont pas éblouissants).
Bref, dans toutes ces jérémiades, il y a beaucoup de "ouinouin", mais ça ne me semble pas très sérieux. Les seuls qui vont devoir faire quelque chose sont les astronomes professionnels, et en effet il y aura des coûts induits avec le développement de nouveaux algorithmes de traitement d'image, mais la nuisance semble gérable quand on compare avec tout ce qui nuit aux observations : la météo, les perturbations atmosphériques, la pollution lumineuse, ou la lune.
La pollution électromagnétique sur certaines longueurs d'onde semble bien plus problématique, d'ailleurs. Mais je ne vois pas comment l'humanité peut envisager de se priver d'exploiter le spectre électromagnétique pour des raisons d'observation de l'univers. J'imagine d'ailleurs qu'il serait envisageable d'éteindre automatiquement les satellites au-dessus de certaines zones.
Je n'arrive pas à trouver une base de données avec les caractéristiques des orbites de transfert pour les différents lancements de satellites Starlink. La question, c'est est-ce que le dernier lancement était particulier; j'avais lu qu'en effet l'orbite de transfert avait un périgée plus bas que d'habitude, et que c'était ça, en conjonction avec la trainée atmosphérique augmentée, qui avait causé la perte des satellites. Mais il faudrait vérifier en comparant avec les lancements précédents. Et si c'était le cas, on peut se demander pourquoi lancer plus bas que d'habitude, je n'ai pas l'impression que gagner un peu de masse de carburant vaut le coup si le payload est le même.
D'ailleurs, c'est presque étonnant qu'ils n'aient perdu que 40 satellites (sur combien, 52?). Ça devait vraiment être très très limite. Je n'ai pas compris s'ils avaient choisi les 12 qui s'étaient sauvés ou si par hasard certains avaient réussi là où d'autres avaient échoué. Dans tous les cas, il est probable que pour ceux qui ont réussi à atteindre leur orbite, la dépense de carburant a réduit substantiellement leur durée de vie.
Pourquoi pas, mais je trouve ça assez louche quand même : sur leur orbite "normale" (dans les 550km), un satellite défaillant devrait tomber en quelques années (Wikipédia dit 5 ans). Dans quelle mesure Space X mettrait-ils ses satellites sur une orbite bien plus basse (qui nécessite donc plus d'ergols pour se mettre en place) juste pour éviter que quelques satellites défectueux soient désorbités plus vite? La question serait évidemment différente si les orbites étaient plus hautes.
Après, l'activité de Space X (et surtout de Starlink) est tellement controversée qu'ils doivent peut-être montrer qu'ils font des efforts. J'ai quand même l'impression ici que le deuxième étage du Falcon 9 a lâché les satellites plus bas que d'habitude, donc il s'agissait aussi peut-être d'un test quelconque. Je n'y connais pas grand chose en trajectoire de lancement, mais apparemment beaucoup de spécialistes disaient que 220 km c'était très bas, et que 250 km c'était normalement beaucoup plus sûr. Je n'en sais pas plus que ça, à part qu'il ne s'agit pas d'un problème de lanceur (tout était normal, c'était volontaire).
Je ne sais pas trop pourquoi tu es "étonné". Les satellites sont toujours largués par le lanceur sur une trajectoire proche de leur trajectoire cible, mais ils ont besoin d'ajuster leur orbite de manière autonome. Pour des questions de masse et d'énergie, il est logique d'envoyer les satellites sur une trajectoire plus basse que leur orbite définitive—tant qu'à dépenser de l'énergie, autant le faire pour monter plutôt que pour descendre, ce qui voudrait dire que le lanceur les a envoyés trop loin). Les satellites géostationnaires, par exemple, sont largués sur une orbite d'insertion (très elliptique, avec l'apogée au niveau de l'orbite géostationnaire) et ils s'insèrent eux-mêmes en orbite circulaire.
Si la densité de l'atmosphère augmente au point où les satellites ne peuvent pas atteindre l'endroit de l'orbite auquel ils étaient censés allumer leurs moteurs—typiquement, du fait des frottements, leur apogée descend et reste dans la haute atmosphère—ils sont foutus.
D'après les commentateurs, SpaceX a tendance à radiner un peu avec l'altitude de lancement; apparemment sur ce coup la marge était un peu trop faible.
Un point positif cependant, ils ont été guidés pour se désintégrer dans l'atmosphère et n'ont pas participé à la pollution spatiale.
J'imagine qu'ils ont été guidés vers une zone où ils pouvaient de désintégrer sans danger pour ce qui était en dessous (Pacifique Sud, en général), mais quand un satellite n'est pas assez haut, il ne peut que retomber. Même l'ISS (qui doit être à environ 450km) redescend, et il faut régulièrement remonter son orbite. En gros, tout ce qui est en dessous de 400km retombe (c'est une affaire d'années, en règle générale); tout ce qui est au-dessus de 800km restera là-haut à l'échelle de l'humanité.
Du coup, sur les orbites basses, les débris spatiaux ne sont pas un problème énorme. Au pire, ça nous empêchera de lancer des choses dans cette zone pendant quelques années.
Pour des documents officiels (ici carte d'identité), ça l'est.
Tu es sûr? Il y a énormément de variants orthographiques pour les communes, même sur les documents officiels. Entre les tirets, les changements de noms, les variants en langue locale (parfois après un changement de nom officiel)…
Pour les changements de noms, il y a même une page Wikipédia Changement_de_nom_de_communes_en_France, il y en a une bonne dizaine par an. C'est soit des simplifications, soit des complexifications pour éviter les homonymies, soit des changements orthographiques (Lasserade -> Lasserrade), soit des changements complètement arbitrairs (Les Moulins -> Plémet). J'ai cherché sur Internet, je n'ai pas trouvé la manière dont c'était géré au niveau de l'État civil : j'imagine que le domicile change, mais pour la commune de naissance?
Bref, c'est pas si gravé dans le marbre que ça, les noms de commune.
Le numéro INSEE, c'est indépendant du nom. J'imagine qu'une commune garde son numéro INSEE même quand elle change de nom. En cas de fusion, je ne sais pas, mais on ne change pas de numéro de sécurité sociale.
Et pour Saint-Remy-en-Bouzemont-Saint-Genest-et-Isson, difficile de passer sous la barre des 29 caractères…
Tu écris Saint-Rémy; avec le département ça devrait aller.
Pour le nom de la commune, il y a eu un blocage récemment avec les nouvelles cartes d'identités. Ceux habitant ou né dans une commune dont le nom dépasse la taille réglementaire était tout simplement… bloqué ! Je ne sais pas où en est cette histoire d'ailleurs…
Cette histoire était quand même assez ridicule, parce qu'il est très courant d'abbréger les noms de communes (Saint -> St, Pouilly-sur-Courdeau -> Pouilly / Courdeau, Poivrot-lès-Bouteille -> Poivrot-l-Btelle, etc). Dans tous les formulaires, il n'y a que 12 caractères pour le nom de la commune de naissance, alors dès qu'on est nés à la campagne, on sait comment gérer.
Dans le monde numérique actuel, mieux vaut ne pas dépasser des cases. Il y a des situations réellement embarrassantes; si on s'appelle LI ou SY, j'imagine qu'on peut avoir des problèmes similaires; pareil si on habite une commune dont le nom dépasse 50 caractères, qu'on n'a pas de numéro de rue, qu'on a un téléphone étranger.
Quand il y a une obligation légale (par exemple pour une demande de passeport), c'est évidemment au prestataire de plier : il est impératif qu'il entre les données comme il faut dans la base. Quand il s'agit de convenance personnelle (par exemple, on tient absolument à se faire adresser sa facture à Monsieur et Madame NOMDUMONSIEUR-NOMDELADAME, c'est à négocier directement avec chaque prestataire. Il est souvent possible de hacker le système, en mettant le deuxième nom dans l'adresse par exemple (les courriers semblent adressés aux deux noms). Quand c'est un bug à cause d'une excentricité (à mon avis, c'est le cas dont on parle ici), les seules solutions crédibles semblent être de changer d'avis, de changer de prestataire, ou de se faire soigner. Signaler le bug aux services techniques peut être une bonne idée, mais si c'est sur le ton "D'après la RGPD vous DEVEZ bla bla bla", c'est quand même mal barré.
Je trouve ça ahurissant par exemple qu'on ne puisse toujours pas utiliser de caractères accentués dans les messages accompagnant les virement bancaires (on se croirait dans les années 1980). Il semble difficile de forcer les entreprises à mettre à jour leur système; si passer pour des ringards ne leur pose pas de problème, on vit quand même dans un pays libre.
Et au passage, ça m'étonnerait que de ne pas accepter les + dans les adresses e-mails puisse être considéré comme de la discrimination.
PS: vous ceux qui sont vendus au grands méchants GAFAM, il y a une fonctionnalité bien utile dans Gmail : les adresses avec des points sont toutes envoyées à la même boîte. x.y@gmail.com -> xy@gmail.com . Évidemment, si les traficants de listes d'emails sont malins, ils retirent les points, mais je ne suis pas sûr du tout qu'ils le fassent.
Peut-être, mais je ne sais même pas (ou alors, on dit la même chose de deux manières différentes). J'ai l'impression que beaucoup d'entre eux sont attirés par ce genre d'attitude parce que c'est facile, et que justement l'absence totale de demande de cohérence à l'intérieur du groupe les incite à l'entre-soi.
Un exemple typique, c'est le "on vit en dictature". Si tu poses des questions, par exemple "tu penses que la prochaine présidentielle ne va pas se dérouler conformément aux pratiques démocratiques?", ça ne prend pas deux minutes pour partir sur des arguments vagues de type "OK, non, pas vraiment une dictature, c'est pas ça que je voulais dire, mais il y a des trucs pas normaux" : il s'agit plus de slogans politiques, d'exagérations volontaires, voire caricaturales, pour marquer l'opinion, plutôt que d'affirmations. Du coup, c'est difficile de dire à quel point ces groupes sont fanatisés. Certains membres le sont, c'est sûr, mais globalement, il y a aussi pas mal de besoins sociaux qui sont comblés par ce type de discours.
Peut-être, le plus paradoxal, c'est qu'ils ont tous le point commun d'être plutôt minoritaires, mais de se prétendre majoritaires. "Si les élections étaient vraiment démocratiques, ça serait mon candidat qui gagnerait, ça prouve d'ailleurs qu'on est dans une dictature parce que tous les gens que je connais sont d'accord avec moi"; "si les gens avaient eu le choix vraiment et avaient été informés correctement, il y aurait une majorité de non-vaccinés". J'ai l'impression qu'on se pose un peu tous la question "mais pourquoi n'y a-t-il pas plus de gens d'accord avec moi?", mais c'est un peu hallucinant de trouver comme seule réponse "en fait, ils sont d'accord avec moi mais ils ne le savent pas encore / mais ils n'osent pas le dire / mais ils ont été désinformés par les médias".
par un industriel ou une start-up qui va se charger de développer le médicament
C'est un modèle qui semble de plus en plus poussé par les gouvernements successifs. Même si c'est un peu "mélange des genres", c'est quand même assez évident que la lourdeur de la réglementation sur l'utilisation de fonds publics ne permet pas de passer à la recherche appliquée, donc il faut changer de structure (fondation de droit privé, start-up, etc).
Par exemple, le délai entre l'expression d'un besoin (même hyper motivé et pressant) et le recrutement d'un ingénieur ou technicien avec le statut de fonctionnaire est au moins de 3 ans, et ça, c'est quand tout le monde est d'accord pour le recruter le plus rapidement possible. Monter l'équivalent d'une start-up dans un labo public, ça semble vraiment hors de portée.
la question qui me vient ensuite, c'est finalement le fait de confier au privé le médicament, qu'est-ce que ça a comme impacts positifs (avant et maintenant) ?
Bah, on a quand même des médicaments dans les pharmacies, et de nouveaux médicaments arrivent tous les ans. Pas dans tous les domaines, pas forcément à des prix abordables, etc.
Il ne me semble absolument pas dit qu'une production étatique soit capable de fournir en qualité et en quantité, sans trop gâcher. Il y a parfois des pénuries pour les médicaments, mais c'est sur une faible proportion. Je ne pense pas qu'il soit envisageable de mettre les usines de médicaments sous contrôle direct de l'État, l'État ne sait pas gérer la production, ne sait pas investir, ne sait pas recruter, ne sait pas changer rapidement de stratégie pour répondre à un besoin nouveau… Sans caricaturer, l'État ne sait plus acheter des agrafeuses pendant 3 ans quand son fournisseur au marché n'a plus de stocks; lui confier la fabrication des médicaments, c'est la certitude d'avoir la moitié des rayons vides dans les pharmacies (les autres rayons débordant de produits périmés).
La R&D est déja largement effectuée en amont par l'État, via ses universités et ses instituts de recherche. L'industrie gère surtout la mise au point, la posologie, les essais cliniques… et serait bien contente de déléguer de plus en plus ces aspects coûteux et hasardeux (tout en récupérant bien sûr les bénéfices).
Pour les bounties, un modèle intermédiaire pourrait être celui de la NASA par exemple, mais je ne trouve pas que ça soit très convaincant. On verse d'énormes sommes à des partenaires privés, mais c'est difficile de faire jouer la concurrence et on finance beaucoup de programmes foireux qui font perdre du temps, avec des engagements sur du temps longs qui empêchent de changer de fournisseur rapidement.
Du coup, ton argument, c'est de dire que l'argument de la pente glissante c'est comme les bons et les mauvais chasseurs? :-) Quand il est utilisé par les méchants, c'est un sophisme, mais quand c'est les gentils, il est pertinent?
regarde comment certains groupes de travail parlementaire souhaitent faire perdurer et étendre le système de contrôle actuel
Oui, si seulement on avait le droit de dire que certains préparent vous-savez-quoi, les gens ne voteraient pas pour vous-savez-qui. C'est dingue que seuls quelques uns sont obligés de se taire parce qu'ils sont les seuls à avoir découvert qu'on vit en dictature.
Ah oui, OK. Pourquoi se présente-t'elle comme journaliste? Ce qu'elle fait ne me semble pas vraiment relever du journalisme : c'est une Francis Cabrel de science fiction ("dans le futur, ça sera mieux avant").
Elle a surtout l'air technophobe, littéralement. Toute technologie lui fait peur, et elle voit tout changement comme quelque chose de négatif.
Au final, c'est pas très grave, mais c'est quand même bizarre qu'elle se sente investie d'une sorte de mission : dire aux ingénieurs "ne faites pas ci, n'inventez pas ça, ça va changer ci, ça va changer ça", comme si sa volonté et sa puissance de persuasion pouvait empêcher l'arrivée sur le marché de nouveaux produits technologiques.
Oui, si ton considères que le rachat de startups ne revient pas à de l'investissement R&D (en fait, tu achètes un investissement fait par un tiers). Dans tous les cas, ça reste que la R&D n'est "pas assez rentable" (et ce, malgré un "dopage" éhonté de la R&D à coup de fonds publics). Évidemment, "pas assez rentable" ça n'est pas la même chose que "pas rentable", mais on ne va pas commencer à demander a capitalisme d'être "raisonnable", si?
En théorie, de toutes manières, il devrait exister un espace pour les médicaments moins rentables. Même si les "Big Pharma" ne s'intéressent pas à des médocs à destination des pays pauvres par exemple, parce que rentables mais pas assez, ça devrait intéresser d'autres acteurs. Le fait que ça n'avance pas trop, c'est probablement dû au fait que ça n'est peut-être pas rentable du tout, et/ou que c'est trop difficile. Ou que personne ne veut sortir l'argent, mais ça tourne en rond. S'il te faut avancer un milliard pour un développement qui n'a que 50% de chances de finir sur le marché dans 15 ans, que s'il finit sur le marché il y a 50% de chances pour que l'offre et la demande fassent qu'il soit moins rentable que prévu, ou qu'un concurrent a sorti une meilleure molécule, ça refroidit. C'est plus facile de dire aux autres quoi faire avec leur pognon, c'est sûr.
On va peut-être voir émerger tout un tas de vaccins à base d'ARN messager qui vont fournir une solution économiquement viable, et dans ce cas ça va bien sûr intéresser big Pharma.
Après, je n'ai jamais compris pourquoi on versait des fonds publics (via des crédits d'impôts au autres montages) à ces entreprises plutôt que de les inciter directement à des investissements qui bénéficient à la société, par un système de primes (bounties): par exemple, 5 milliards pour le premier qui fournit un vaccin antipaludéen, 10 milliards pour celui qui fournit un traitement qui baisse de 25% la mortalité du cancer du sein… Moi ça ne me choquerait pas, même s'il s'agit de sommes énormes, parce que ça permet d'aligner les objectifs du capitalisme avec le bien commun.
T'es pas bien, tu lui fais risquer la dissonnance cognitive!
En fait, tous ces slogans (ça n'est pas mieux que ça) ne forment pas une théorie globale. Ils sont contradictoires les uns avec les autres.
Le Covid n'est qu'une grippette imaginaire, mais il a été créé par des méchants.
L'hydroxychloroquine n'est apparemment pas produite par un labo pharmaceutique. Ou alors, il est "gentil". Mais il met aussi au point un vaccin. Mais c'est un gentil vaccin. Ou pas.
Les vaccins ne contiennent que de l'eau, mais ils induisent des effets secondaires graves.
Un vaccin sert à ne pas tomber malade. Je préfère tomber malade naturellement, de manière à… euh… ne plus tomber malade.
L'identité numérique, c'est mal. Oui, ça n'a rien à voir, mais c'est mal quand même. Pareil que pour les réunionais, c'est mal, et Macron est un pignouf.
À un moment, il faut laisser tomber. Un message qui commence par dire que la science est malmenée, et qui finit par "j'emmerde Macron", c'est difficile de faire plus mélange des genres, il ne faut pas s'attendre à beaucoup de cohérence là-dedans.
En tout cas, moi il faudrait qu'on m'explique un peu quelque chose dans l'argument :
L'État a des données sur toi, c'est MAL
Tu confies tes données à une entreprise privée, c'est MAL
L'État confie tes données à une entreprise privée, c'est HYPER MAL
Bon, alors OK, les données, c'est MAL, j'ai compris. Mais alors qu'est-ce que qui est le plus mal? Les confier à l'État, ou les confier à Facebook? À un moment, les communistes étaient socialistes, donc évidemment l'État = les camarades, c'était bien. Sauf que les États communistes étant un peu totalitaires, c'est pas si bien que ça. Mais comme les capitalistes c'est mal aussi, bah je suis un peu perdu.
Au final, l'identité numérique, bien ou mal, c'est inévitable. Il me semble incontournable qu'on puisse produire des documents plus fiables qu'une carte plastifiée avec une photo noir et blanc comme preuve d'identité. Soit on passe par un modèle étatique, comme actuellement, soit on passe sur un modèle décentralisé, un peu comme pour les certificats numériques (on accorde sa confiance à des acteurs privés; en faisant en sorte d'éviter les monopoles pour qu'on puisse facilement changer si un d'entre eux commence à débloquer).
Bah tu as tort, parce que ton "argument" n'a aucun sens.
La manière dont on fait des médicaments en 2020 n'a rien à voir avec la manière dont on faisait ça il y a 80 ans (en termes de R&D et d'exigences de sécurité)
Les brevets pharmaceutiques tombent au bout de 20 ans (donc tes histoires d'antibiotiques n'ont rien à voir avec la rentabilité actuelle des boites pharma)
Un bénéfice, c'est annuel. Comment le bénéfice des boites pharma modernes peut-il dépendre de brevets libérés au milieu du XXe siècle?
L'histoire de l'amélioration des molécules existantes pour pouvoir renouveler les brevets, c'est une explication de fumiste. C'est tout à fait vrai que la R&D des boites pharma tournent autour de molécules qu'elles maitrisent déja, mais 1) c'est parce qu'on commence à faire le tour des molécules connues (tu crois quoi? Qu'elles ont des milliers de trucs potentiellement efficaces dans leurs tiroirs mais qu'elles préfèrent tester toujours les mêmes?), et 2) il faut prouver une efficacité supérieure à l'existant, ou de nouvelles applications, pour obtenir une nouvelle protection.
Je suis certain que l'idée que les molécules développées actuellement par les boites pharma apportent un bénéfice thérapeutique ne colle pas dans ta grille d'analyse, mais c'est le cas. Peut-être devrais-tu remettre en question tes préjugés naïfs et admettre que tu vis dans un monde complexe où les choses ne sont pas aussi simples que tu le voudrais.
Et en disant ça, je ne dis pas du tout que l'effort de recherche de l'industrie pharma est dirigé vers le bien commun. L'industrie cherche du retour sur investissement. Elle veut vendre des médicaments les plus chers possibles à un maximum de gens, donc privilégie les maladies des pays riches, et les maladies fréquentes. Elle souhaite également prendre peu de risques, donc elle privilégie les variations autour de médicaments existants (maitrise de la production, des effets secondaires, etc). Et surtout, elle investit de moins en moins, parce que la R&D devient de moins en moins rentable. Et là, il y a comme un hic, parce qu'il semble impossible que Big Pharma soit à la fois un escroc qui marge comme un porc sur les médocs, et à la fois piloté par des actionnaires véreux qui coupent les investissements pour se verser des dividendes. Si les médocs étaient tous méga-rentables, il y aurait des centres de R&D qui pousseraient partout, ce qui n'est pas le cas (*).
Voila, bon, bref, tes histoires d'insuline, c'est de la fake news d'adolescents qui veulent refaire le monde dans leur garage. L'industrie pharma, ce n'est pas un monde tout rose (du tout), et ça serait idiot de penser qu'ils oeuvrent pour le bien commun. Mais raconter n'importe quoi n'a jamais mené à rien.
(* Si j'ai bien compris, le modèle privilégié actuellement, c'est de racheter des startups prometteuses, et donc d'externaliser le risque. S'il n'y a qu'une startup qui émerge parmi 100, on peut la racheter 10 fois son prix, on gagne quand même beaucoup plus que si on avait dû financer 99 développements foireux. Ça revient à faire porter le coût de l'échec sur la collectivité, c'est "malin". Pas très vertueux, mais malin.)
Bah, rien ne sert de tourner autour du pot, il ne s'agit que d'histoires de gros sous et de préservation des intérêts nationaux (la France n'est pas trop mal en termes d'industrie pharma…). Mais ça ne veut pas dire que c'est "honteux", de manière générale.
L'objectif reste évidemment de fournir des doses de vaccin aux pays pauvres. Il faut bien le garder en tête, parce que ça n'est pas (ou peu) corrélé avec les bénéfices et la rentabilité des boîtes pharma.
"Libérer" les vaccins, ça ne revient pas à mettre la recette sur la table et voila. Il faut dédommager les boîtes pour le manque à gagner. Ça peut être rentable quand les industriels ont foiré quelque chose et se retrouvent incapables de produire assez de doses, ou quand les magouilles sur les prix sont trop visibles (et rendent de facto les médocs inaccessibles à certains pays). En dehors de cette situation, ce que tu proposes, c'est de faire un énorme chèque d'argent public à des entreprises déja très rentables. C'est vraiment ça que tu souhaitais? Ces boites vont évidemment défendre leurs intérêts, surestimer leur manque à gagner par la levée des brevets, ça va aller vers des arbitrages et / ou des règlements à l'amiable, bref, tous ces trucs que personne n'aime (à part les avocats d'affaire).
Il faut aussi se poser des questions sur les chaines logistiques. Pfizer et Moderna produisent en ce moment des millions de doses par jour, ils sont au point. Combien de temps faudra-t-il à des fabricants de génériques pour arriver à en produire autant? Est-on sûrs que leurs coûts de revient seront inférieurs?
Il semble pourtant que les brevets aient déjà très largement produit leur retour sur investissement.
L'argument des boites pharma, qu'on ne peut pas écarter du revers de la main, c'est que les médocs rentables financent les médocs non-rentables ou jamais commercialisés pour cause de balance coût/bénéfices défavorable. Si tu rachètes les brevets des médocs qui fonctionnent au coût réel, la boîte coule. C'est évidemment un argument peu vérifiable, puisque peu de données sont disponibles sur les coûts de développement (méga big secret industriel), mais je pense qu'il est clair que sur le fond, l'argument est valable (tu ne peux pas juger de la rentabilité seulement à partir du retour sur investissement des médocs commercialisés).
Pourquoi ne pas avoir financé les recherches ouvertes
Ça c'est clair. https://www.fipeco.fr/images/FIX1a.png
Y'a plus de ronds pour la recherche publique en France. Et la recherche privée est sponsorisée à fonds perdus (via le crédit impôt recherche par exemple), sans pour autant avoir un effet impressionnant sur la R&D.
Après, l'État aide souvent les boites pour le développement des médicaments (en se portant garant sur les emprunts par exemple, ou par des financements plus directs). Mais pour la partie mise sur le marché, commercialisation, et production, c'est les boîtes pharma qui gèrent. De toutes manières, rien que les essais cliniques coûtent une blinde (plusieurs centaines de M€ parfois), et ça c'est pas l'État qui paye.
J'avoue que ça me dépasse un peu qu'en 2022, on puisse ignorer l'importance d'être à jour de sa vaccination antitétanique… Bien sûr, il y a forcément un problème de communication; normalement, c'est marqué sur le carnet de santé, sur des affichettes dans les salles d'attentes du médecin, c'est rappelé par la médecine du travail et par plein de moyens. Mais bon, apparemment, on peut quand même passer au travers.
Ceci étant dit, ça ne me semble pas être une excuse. Pourquoi à notre époque, les gens disent "on ne m'a pas expliqué" plutôt que "je ne savais pas"? On n'a pas besoin de tout dire. On n'a pas besoin de se faire expliquer qu'il faut manger et boire pour vivre, qu'il faut regarder avant de traverser la rue, qu'il faut mettre un préservatif avant de faire des choses avec ses parties génitales et celles d'un(e) inconnu(e). Ou plutôt, s'il vous arrive des bricoles, c'est vous qui allez avoir des problèmes, et ça n'est pas la faute hypothétique de quelqu'un qui ne vous l'avait pas dit.
une sorte de passe sanitaire étendu à toutes les démarches de la vie quotidienne, assorti d’un dispositif de reconnaissance biométrique pour empêcher la fraude. […] un cauchemar totalitaire dans lequel toute relation de confiance et de solidarité est rendue impossible par des procédures de validation contrôlées par une administration écrasante.
Il y en a qui ont l'indignation lyrique chatouilleuse :-) Sérieusement, on peut penser du mal d'un système d'identité numérique, mais je ne vois pas à quoi ça peut servir d'en faire des caisses comme ça, sauf à meubler quand on n'a rien à dire ("zyeutez mon style lyrique. Il est beau hein? Non non, zyeutez pas mes arguments, zyeutez mon style").
Dans un an ou deux, quand dégainer un passe sera devenu un geste instinctif, on y adjoindra sans doute un portefeuille d’identité numérique biométrique pour parfaire le contrôle.
Ahh, l'argument de la pente glissante, toujours aussi pertinent. Tiens, je me demande où en est le projet de loi sur le mariage avec des animaux (qui devait suivre le mariage homo), le projet de loi sur l'euthanasie des handicapés (qui devrait suivre la loi sur la fin de vie)…
« J’ai vécu à une époque, écrit George Bernanos en 1944 où n’importe quel honnête homme pouvait faire le tour du monde avec une simple carte de visite dans son portefeuille. »
Georges devait avoir des petits problèmes de mémoire sur la fin de sa vie, parce que le principe du passeport pour les gueux date quand même du XVe siècle… Le gars qui voyageait au début du XXe avec une carte de visite, il devait être bien blanc et bien riche (et pas trop juif, d'après la bio un peu compliquée de Georges, un résistant de la première heure exilé en Amérique du Sud).
Personnellement, on ne m'a jamais proposé ce rappel…
Un de mes anciens collègues avait perdu un petit frère avant la généralisation des vaccins : les spasmes sont assez violents pour induire des fractures, et ça peut durer un ou deux jours (et après, on meurt). Apparemment, on se rappelle très bien du bruit des os qui craquent même 60 ans après. Je ne sais pas pourquoi, après cette discussion, je n'ai pas eu besoin qu'on me "propose" un rappel pour aller le faire.
Si le problème, c'est la mention "Open source" sur le site web, alors je ne vois que la publicité trompeuse comme angle d'attaque. Mais ça réserve l'opportunité de se plaindre qu'à des concurrents qui fourniraient une vraie solution open source, puisqu'il y aurait un préjudice. En tant qu'utilisateur du site web, tu ne subis pas de préjudice.
Pour le client (la commune), c'est encore moins clair. Si le caractère opensource ne faisait pas partie du cahier des charges, du coup ça serait une sorte de "bonus", un truc qui n'était pas prévu. Et si ça s'avère faux, bah il n'y a pas de préjudice. Donc à mon avis, rien à faire de ce côté. Le fait que la commune s'en batte les couettes ne risque pas d'aider.
Un problème évident, c'est qu'Open SOurce, ça ne veut rien dire. S'il y avait une licence associée, le client pourrait demander à la faire respecter. Mais juste un terme comme ça, "Open source", ça ne risque pas de mener à quoi que ce soit.
Du point de vue de l'utilisateur du site, il n'est pas censé être concerné. Légalement, l'utilisateur du service est la commune, le visiteur n'est qu'un visiteur. J'ai troujours trouvé la situation compliquée dès que le site commence à faire tourner du code complexe dans le navigateur, mais si le site ne fait qu'envoyer des pages que le navigateur interprète pour les afficher, le logiciel est exécuté sur le serveur, pas par le visiteur. À part si la licence du logiciel en question fasse une exception, il y a donc de fortes chances que même sous licence libre (GPLv2, MIT, etc), le visiteur n'ait aucun droit à faire valoir sur le code.
Bref, les risques juridiques semblent minimes. Ça ressemblerait un peu par exemple au fait d'acheter une voiture complètement standard, qui indique "moteur essence" sur la facture. La voiture arrive, et elle possède en plus de la trappe à essence un endroit où brancher une prise électrique, avec marqué dessus "recharge électrique". Mais il n'y a rien derrière, pas de moteur électrique ni de batterie. Tu as acheté une voiture thermique, et tu as une voiture thermique. Les gens dans la rue croient que tu as une voiture électrique, mais c'est juste une étiquette sur la voiture. Où est le préjudice? Les gens qui sont trompés ne sont pas liés au fabriquant, et l'acheteur n'est pas trompé du tout. Le risque juridique semble très proche de zéro. Question image de marque, ça peut peut-être mal tourner ,mais juridiquement, ça ne semble pas très risqué.
Après presque 20 ans d'utilisation des logiciels libres, je suis de toutes manières convaincu d'une chose : il est contreproductif de faire la publicité d'un logiciel libre qui fonctionne moins bien que ses concurrents "propriétaires". On peut bien sûr l'utiliser, soit par conviction soit parce qu'on participe à la communauté qui cherche à l'améliorer. Mais inciter d'autres personnes à l'utiliser, ça fait plus de mal que de bien. À nous d'abord, parce qu'on risque d'agacer les gens (on leur a donné objectivement un mauvais conseil, qui leur a fait perdre du temps et de l'énergie), et au logiciel libre en général (puisque les utilisateurs vont associer libre avec buggué ou mal fini).
Pour une visioconf, on peut bien sûr demander des fonctionnalités plus ou moins élaborées (contrôle de qui parle, de qui peut se joindre au meeting, possibilité de partager des documents, etc), mais tout ça, c'est secondaire par rapport à la possibilité de démarrer en 10 secondes et de pouvoir tenir une conversation sans lag. Je trouve que c'est cette "fludité" qui manque aux visioconf libres (sans compter que les solutions basées sur les navigateurs bouffent 90% du CPU sur une machine moderne).
Bah c'est super les logiciels libres, mais pour la visio pro Zoom ça juste marche. De toutes manières, il n'y a que deux possibilités : soit on n'organise pas la conf, et on se connecte avec l'outil préféré de l'organisateur (Zoom dans la plupart des cas), soit on organise la conf, et on est responsable du SAV : contacter les gens en avance pour qu'ils installent un client particulier, faire des tests, gérer les problèmes techniques en direct, gérer les utilisateurs perdus avec une interface qu'ils ne connaissent pas, etc. Après avoir essayé pendant plus d'un an d'utiliser des services "propres", j'ai fini par utiliser systématiquement le compte Zoom pro acheté par mon employeur. Ça change quand même la vie de ne pas passer les 10 premières minutes d'une visio à régler des problèmes techniques (ou d'interface chaise-clavier, ce qui au final revient au même).
[^] # Re: Vive les tempêtes solaires...
Posté par arnaudus . En réponse au lien 40 satellites ont été détruits par une tempête solaire . Évalué à 0.
Mouais. C'est un combat perdu d'avance, et j'ai du mal à le trouver particulièrement pertinent.
Globalement, les conséquences ne semblent pas si catastrophiques que ça. Les algorithmes d'analyse d'image devront être repensés pour gérer cette nouvelle source de bruit, mais ils gèrent déja de très nombreuses sources de bruit. Les observations affectés sont très spécifiques, puisque que par exemple sur un gros grossissement le passage d'un satellite sera très improbable. Les effets ne sont pas complètement nouveaux, puisque le passage d'objets lumineux n'est pas exceptionnel (satellites existants, débris spatiaux, rentrées dans l'atmosphère d'objets naturels ou artificiels, etc), et les astrophysiciens savent déja éliminer les artefacts dans leurs observations. Les conséquences pour les amateurs seront aussi réduites : les astrophotographes utiliseront des algorithmes pour retirer les objets mobiles, les observations directes ne seront pas affectées (de temps en temps un satellite traversera le champ, et c'est tout). À l'oeil nu, on ne verra pas grand chose : sous la plupart des ciels les satellites Starlink sont invisibles à cause de la pollution lumineuse (à moins d'être sur leur orbite de transfert, mais ça ne dure que quelques heures); les satellites en orbite basse ne sont brillants que quand ils sont éclairés par le soleil (donc le soir et le matin, pas quand le ciel est bien noir), leur magnitude n'est pas très élevée (ils ne sont pas éblouissants).
Bref, dans toutes ces jérémiades, il y a beaucoup de "ouinouin", mais ça ne me semble pas très sérieux. Les seuls qui vont devoir faire quelque chose sont les astronomes professionnels, et en effet il y aura des coûts induits avec le développement de nouveaux algorithmes de traitement d'image, mais la nuisance semble gérable quand on compare avec tout ce qui nuit aux observations : la météo, les perturbations atmosphériques, la pollution lumineuse, ou la lune.
La pollution électromagnétique sur certaines longueurs d'onde semble bien plus problématique, d'ailleurs. Mais je ne vois pas comment l'humanité peut envisager de se priver d'exploiter le spectre électromagnétique pour des raisons d'observation de l'univers. J'imagine d'ailleurs qu'il serait envisageable d'éteindre automatiquement les satellites au-dessus de certaines zones.
[^] # Re: Intéressant
Posté par arnaudus . En réponse au lien 40 satellites ont été détruits par une tempête solaire . Évalué à 3.
Je n'arrive pas à trouver une base de données avec les caractéristiques des orbites de transfert pour les différents lancements de satellites Starlink. La question, c'est est-ce que le dernier lancement était particulier; j'avais lu qu'en effet l'orbite de transfert avait un périgée plus bas que d'habitude, et que c'était ça, en conjonction avec la trainée atmosphérique augmentée, qui avait causé la perte des satellites. Mais il faudrait vérifier en comparant avec les lancements précédents. Et si c'était le cas, on peut se demander pourquoi lancer plus bas que d'habitude, je n'ai pas l'impression que gagner un peu de masse de carburant vaut le coup si le payload est le même.
D'ailleurs, c'est presque étonnant qu'ils n'aient perdu que 40 satellites (sur combien, 52?). Ça devait vraiment être très très limite. Je n'ai pas compris s'ils avaient choisi les 12 qui s'étaient sauvés ou si par hasard certains avaient réussi là où d'autres avaient échoué. Dans tous les cas, il est probable que pour ceux qui ont réussi à atteindre leur orbite, la dépense de carburant a réduit substantiellement leur durée de vie.
[^] # Re: Intéressant
Posté par arnaudus . En réponse au lien 40 satellites ont été détruits par une tempête solaire . Évalué à 5.
Pourquoi pas, mais je trouve ça assez louche quand même : sur leur orbite "normale" (dans les 550km), un satellite défaillant devrait tomber en quelques années (Wikipédia dit 5 ans). Dans quelle mesure Space X mettrait-ils ses satellites sur une orbite bien plus basse (qui nécessite donc plus d'ergols pour se mettre en place) juste pour éviter que quelques satellites défectueux soient désorbités plus vite? La question serait évidemment différente si les orbites étaient plus hautes.
Après, l'activité de Space X (et surtout de Starlink) est tellement controversée qu'ils doivent peut-être montrer qu'ils font des efforts. J'ai quand même l'impression ici que le deuxième étage du Falcon 9 a lâché les satellites plus bas que d'habitude, donc il s'agissait aussi peut-être d'un test quelconque. Je n'y connais pas grand chose en trajectoire de lancement, mais apparemment beaucoup de spécialistes disaient que 220 km c'était très bas, et que 250 km c'était normalement beaucoup plus sûr. Je n'en sais pas plus que ça, à part qu'il ne s'agit pas d'un problème de lanceur (tout était normal, c'était volontaire).
[^] # Re: Intéressant
Posté par arnaudus . En réponse au lien 40 satellites ont été détruits par une tempête solaire . Évalué à 10.
Je ne sais pas trop pourquoi tu es "étonné". Les satellites sont toujours largués par le lanceur sur une trajectoire proche de leur trajectoire cible, mais ils ont besoin d'ajuster leur orbite de manière autonome. Pour des questions de masse et d'énergie, il est logique d'envoyer les satellites sur une trajectoire plus basse que leur orbite définitive—tant qu'à dépenser de l'énergie, autant le faire pour monter plutôt que pour descendre, ce qui voudrait dire que le lanceur les a envoyés trop loin). Les satellites géostationnaires, par exemple, sont largués sur une orbite d'insertion (très elliptique, avec l'apogée au niveau de l'orbite géostationnaire) et ils s'insèrent eux-mêmes en orbite circulaire.
Si la densité de l'atmosphère augmente au point où les satellites ne peuvent pas atteindre l'endroit de l'orbite auquel ils étaient censés allumer leurs moteurs—typiquement, du fait des frottements, leur apogée descend et reste dans la haute atmosphère—ils sont foutus.
D'après les commentateurs, SpaceX a tendance à radiner un peu avec l'altitude de lancement; apparemment sur ce coup la marge était un peu trop faible.
J'imagine qu'ils ont été guidés vers une zone où ils pouvaient de désintégrer sans danger pour ce qui était en dessous (Pacifique Sud, en général), mais quand un satellite n'est pas assez haut, il ne peut que retomber. Même l'ISS (qui doit être à environ 450km) redescend, et il faut régulièrement remonter son orbite. En gros, tout ce qui est en dessous de 400km retombe (c'est une affaire d'années, en règle générale); tout ce qui est au-dessus de 800km restera là-haut à l'échelle de l'humanité.
Du coup, sur les orbites basses, les débris spatiaux ne sont pas un problème énorme. Au pire, ça nous empêchera de lancer des choses dans cette zone pendant quelques années.
[^] # Re: Le RGPD ne t'aidera pas
Posté par arnaudus . En réponse au journal RGPD et adresse mail. Évalué à 3.
Tu es sûr? Il y a énormément de variants orthographiques pour les communes, même sur les documents officiels. Entre les tirets, les changements de noms, les variants en langue locale (parfois après un changement de nom officiel)…
Pour les changements de noms, il y a même une page Wikipédia Changement_de_nom_de_communes_en_France, il y en a une bonne dizaine par an. C'est soit des simplifications, soit des complexifications pour éviter les homonymies, soit des changements orthographiques (Lasserade -> Lasserrade), soit des changements complètement arbitrairs (Les Moulins -> Plémet). J'ai cherché sur Internet, je n'ai pas trouvé la manière dont c'était géré au niveau de l'État civil : j'imagine que le domicile change, mais pour la commune de naissance?
Bref, c'est pas si gravé dans le marbre que ça, les noms de commune.
Le numéro INSEE, c'est indépendant du nom. J'imagine qu'une commune garde son numéro INSEE même quand elle change de nom. En cas de fusion, je ne sais pas, mais on ne change pas de numéro de sécurité sociale.
Tu écris Saint-Rémy; avec le département ça devrait aller.
[^] # Re: Le RGPD ne t'aidera pas
Posté par arnaudus . En réponse au journal RGPD et adresse mail. Évalué à 4.
Cette histoire était quand même assez ridicule, parce qu'il est très courant d'abbréger les noms de communes (Saint -> St, Pouilly-sur-Courdeau -> Pouilly / Courdeau, Poivrot-lès-Bouteille -> Poivrot-l-Btelle, etc). Dans tous les formulaires, il n'y a que 12 caractères pour le nom de la commune de naissance, alors dès qu'on est nés à la campagne, on sait comment gérer.
[^] # Re: Le RGPD ne t'aidera pas
Posté par arnaudus . En réponse au journal RGPD et adresse mail. Évalué à 6.
Dans le monde numérique actuel, mieux vaut ne pas dépasser des cases. Il y a des situations réellement embarrassantes; si on s'appelle LI ou SY, j'imagine qu'on peut avoir des problèmes similaires; pareil si on habite une commune dont le nom dépasse 50 caractères, qu'on n'a pas de numéro de rue, qu'on a un téléphone étranger.
Quand il y a une obligation légale (par exemple pour une demande de passeport), c'est évidemment au prestataire de plier : il est impératif qu'il entre les données comme il faut dans la base. Quand il s'agit de convenance personnelle (par exemple, on tient absolument à se faire adresser sa facture à Monsieur et Madame NOMDUMONSIEUR-NOMDELADAME, c'est à négocier directement avec chaque prestataire. Il est souvent possible de hacker le système, en mettant le deuxième nom dans l'adresse par exemple (les courriers semblent adressés aux deux noms). Quand c'est un bug à cause d'une excentricité (à mon avis, c'est le cas dont on parle ici), les seules solutions crédibles semblent être de changer d'avis, de changer de prestataire, ou de se faire soigner. Signaler le bug aux services techniques peut être une bonne idée, mais si c'est sur le ton "D'après la RGPD vous DEVEZ bla bla bla", c'est quand même mal barré.
Je trouve ça ahurissant par exemple qu'on ne puisse toujours pas utiliser de caractères accentués dans les messages accompagnant les virement bancaires (on se croirait dans les années 1980). Il semble difficile de forcer les entreprises à mettre à jour leur système; si passer pour des ringards ne leur pose pas de problème, on vit quand même dans un pays libre.
Et au passage, ça m'étonnerait que de ne pas accepter les + dans les adresses e-mails puisse être considéré comme de la discrimination.
PS: vous ceux qui sont vendus au grands méchants GAFAM, il y a une fonctionnalité bien utile dans Gmail : les adresses avec des points sont toutes envoyées à la même boîte. x.y@gmail.com -> xy@gmail.com . Évidemment, si les traficants de listes d'emails sont malins, ils retirent les points, mais je ne suis pas sûr du tout qu'ils le fassent.
[^] # Re: La plus grande victime du SARS-COV-2 ...
Posté par arnaudus . En réponse au journal Comment je suis devenu un vacciné antivaxx.... Évalué à 2.
Peut-être, mais je ne sais même pas (ou alors, on dit la même chose de deux manières différentes). J'ai l'impression que beaucoup d'entre eux sont attirés par ce genre d'attitude parce que c'est facile, et que justement l'absence totale de demande de cohérence à l'intérieur du groupe les incite à l'entre-soi.
Un exemple typique, c'est le "on vit en dictature". Si tu poses des questions, par exemple "tu penses que la prochaine présidentielle ne va pas se dérouler conformément aux pratiques démocratiques?", ça ne prend pas deux minutes pour partir sur des arguments vagues de type "OK, non, pas vraiment une dictature, c'est pas ça que je voulais dire, mais il y a des trucs pas normaux" : il s'agit plus de slogans politiques, d'exagérations volontaires, voire caricaturales, pour marquer l'opinion, plutôt que d'affirmations. Du coup, c'est difficile de dire à quel point ces groupes sont fanatisés. Certains membres le sont, c'est sûr, mais globalement, il y a aussi pas mal de besoins sociaux qui sont comblés par ce type de discours.
Peut-être, le plus paradoxal, c'est qu'ils ont tous le point commun d'être plutôt minoritaires, mais de se prétendre majoritaires. "Si les élections étaient vraiment démocratiques, ça serait mon candidat qui gagnerait, ça prouve d'ailleurs qu'on est dans une dictature parce que tous les gens que je connais sont d'accord avec moi"; "si les gens avaient eu le choix vraiment et avaient été informés correctement, il y aurait une majorité de non-vaccinés". J'ai l'impression qu'on se pose un peu tous la question "mais pourquoi n'y a-t-il pas plus de gens d'accord avec moi?", mais c'est un peu hallucinant de trouver comme seule réponse "en fait, ils sont d'accord avec moi mais ils ne le savent pas encore / mais ils n'osent pas le dire / mais ils ont été désinformés par les médias".
[^] # Re: Enfants Réunion
Posté par arnaudus . En réponse au journal Comment je suis devenu un vacciné antivaxx.... Évalué à 3.
C'est un modèle qui semble de plus en plus poussé par les gouvernements successifs. Même si c'est un peu "mélange des genres", c'est quand même assez évident que la lourdeur de la réglementation sur l'utilisation de fonds publics ne permet pas de passer à la recherche appliquée, donc il faut changer de structure (fondation de droit privé, start-up, etc).
Par exemple, le délai entre l'expression d'un besoin (même hyper motivé et pressant) et le recrutement d'un ingénieur ou technicien avec le statut de fonctionnaire est au moins de 3 ans, et ça, c'est quand tout le monde est d'accord pour le recruter le plus rapidement possible. Monter l'équivalent d'une start-up dans un labo public, ça semble vraiment hors de portée.
[^] # Re: Enfants Réunion
Posté par arnaudus . En réponse au journal Comment je suis devenu un vacciné antivaxx.... Évalué à 0.
Bah, on a quand même des médicaments dans les pharmacies, et de nouveaux médicaments arrivent tous les ans. Pas dans tous les domaines, pas forcément à des prix abordables, etc.
Il ne me semble absolument pas dit qu'une production étatique soit capable de fournir en qualité et en quantité, sans trop gâcher. Il y a parfois des pénuries pour les médicaments, mais c'est sur une faible proportion. Je ne pense pas qu'il soit envisageable de mettre les usines de médicaments sous contrôle direct de l'État, l'État ne sait pas gérer la production, ne sait pas investir, ne sait pas recruter, ne sait pas changer rapidement de stratégie pour répondre à un besoin nouveau… Sans caricaturer, l'État ne sait plus acheter des agrafeuses pendant 3 ans quand son fournisseur au marché n'a plus de stocks; lui confier la fabrication des médicaments, c'est la certitude d'avoir la moitié des rayons vides dans les pharmacies (les autres rayons débordant de produits périmés).
La R&D est déja largement effectuée en amont par l'État, via ses universités et ses instituts de recherche. L'industrie gère surtout la mise au point, la posologie, les essais cliniques… et serait bien contente de déléguer de plus en plus ces aspects coûteux et hasardeux (tout en récupérant bien sûr les bénéfices).
Pour les bounties, un modèle intermédiaire pourrait être celui de la NASA par exemple, mais je ne trouve pas que ça soit très convaincant. On verse d'énormes sommes à des partenaires privés, mais c'est difficile de faire jouer la concurrence et on finance beaucoup de programmes foireux qui font perdre du temps, avec des engagements sur du temps longs qui empêchent de changer de fournisseur rapidement.
[^] # Re: Pas bien servi par le style
Posté par arnaudus . En réponse au lien Les premières expériences pilotes du portefeuille d'identité numérique sont prévues pour septembre . Évalué à 1. Dernière modification le 03 février 2022 à 15:21.
Du coup, ton argument, c'est de dire que l'argument de la pente glissante c'est comme les bons et les mauvais chasseurs? :-) Quand il est utilisé par les méchants, c'est un sophisme, mais quand c'est les gentils, il est pertinent?
Oui, si seulement on avait le droit de dire que certains préparent vous-savez-quoi, les gens ne voteraient pas pour vous-savez-qui. C'est dingue que seuls quelques uns sont obligés de se taire parce qu'ils sont les seuls à avoir découvert qu'on vit en dictature.
[^] # Re: Pas bien servi par le style
Posté par arnaudus . En réponse au lien Les premières expériences pilotes du portefeuille d'identité numérique sont prévues pour septembre . Évalué à 0.
Ah oui, OK. Pourquoi se présente-t'elle comme journaliste? Ce qu'elle fait ne me semble pas vraiment relever du journalisme : c'est une Francis Cabrel de science fiction ("dans le futur, ça sera mieux avant").
Elle a surtout l'air technophobe, littéralement. Toute technologie lui fait peur, et elle voit tout changement comme quelque chose de négatif.
Au final, c'est pas très grave, mais c'est quand même bizarre qu'elle se sente investie d'une sorte de mission : dire aux ingénieurs "ne faites pas ci, n'inventez pas ça, ça va changer ci, ça va changer ça", comme si sa volonté et sa puissance de persuasion pouvait empêcher l'arrivée sur le marché de nouveaux produits technologiques.
[^] # Re: Enfants Réunion
Posté par arnaudus . En réponse au journal Comment je suis devenu un vacciné antivaxx.... Évalué à -1. Dernière modification le 03 février 2022 à 10:06.
Oui, si ton considères que le rachat de startups ne revient pas à de l'investissement R&D (en fait, tu achètes un investissement fait par un tiers). Dans tous les cas, ça reste que la R&D n'est "pas assez rentable" (et ce, malgré un "dopage" éhonté de la R&D à coup de fonds publics). Évidemment, "pas assez rentable" ça n'est pas la même chose que "pas rentable", mais on ne va pas commencer à demander a capitalisme d'être "raisonnable", si?
En théorie, de toutes manières, il devrait exister un espace pour les médicaments moins rentables. Même si les "Big Pharma" ne s'intéressent pas à des médocs à destination des pays pauvres par exemple, parce que rentables mais pas assez, ça devrait intéresser d'autres acteurs. Le fait que ça n'avance pas trop, c'est probablement dû au fait que ça n'est peut-être pas rentable du tout, et/ou que c'est trop difficile. Ou que personne ne veut sortir l'argent, mais ça tourne en rond. S'il te faut avancer un milliard pour un développement qui n'a que 50% de chances de finir sur le marché dans 15 ans, que s'il finit sur le marché il y a 50% de chances pour que l'offre et la demande fassent qu'il soit moins rentable que prévu, ou qu'un concurrent a sorti une meilleure molécule, ça refroidit. C'est plus facile de dire aux autres quoi faire avec leur pognon, c'est sûr.
On va peut-être voir émerger tout un tas de vaccins à base d'ARN messager qui vont fournir une solution économiquement viable, et dans ce cas ça va bien sûr intéresser big Pharma.
Après, je n'ai jamais compris pourquoi on versait des fonds publics (via des crédits d'impôts au autres montages) à ces entreprises plutôt que de les inciter directement à des investissements qui bénéficient à la société, par un système de primes (bounties): par exemple, 5 milliards pour le premier qui fournit un vaccin antipaludéen, 10 milliards pour celui qui fournit un traitement qui baisse de 25% la mortalité du cancer du sein… Moi ça ne me choquerait pas, même s'il s'agit de sommes énormes, parce que ça permet d'aligner les objectifs du capitalisme avec le bien commun.
[^] # Re: Enfants Réunion
Posté par arnaudus . En réponse au journal Comment je suis devenu un vacciné antivaxx.... Évalué à -1.
Bah justement, ça montre bien que lever les brevets n'a aucune influence sur les prix, non?
[^] # Re: La plus grande victime du SARS-COV-2 ...
Posté par arnaudus . En réponse au journal Comment je suis devenu un vacciné antivaxx.... Évalué à 10. Dernière modification le 02 février 2022 à 17:43.
T'es pas bien, tu lui fais risquer la dissonnance cognitive!
En fait, tous ces slogans (ça n'est pas mieux que ça) ne forment pas une théorie globale. Ils sont contradictoires les uns avec les autres.
Le Covid n'est qu'une grippette imaginaire, mais il a été créé par des méchants.
L'hydroxychloroquine n'est apparemment pas produite par un labo pharmaceutique. Ou alors, il est "gentil". Mais il met aussi au point un vaccin. Mais c'est un gentil vaccin. Ou pas.
Les vaccins ne contiennent que de l'eau, mais ils induisent des effets secondaires graves.
Un vaccin sert à ne pas tomber malade. Je préfère tomber malade naturellement, de manière à… euh… ne plus tomber malade.
L'identité numérique, c'est mal. Oui, ça n'a rien à voir, mais c'est mal quand même. Pareil que pour les réunionais, c'est mal, et Macron est un pignouf.
À un moment, il faut laisser tomber. Un message qui commence par dire que la science est malmenée, et qui finit par "j'emmerde Macron", c'est difficile de faire plus mélange des genres, il ne faut pas s'attendre à beaucoup de cohérence là-dedans.
[^] # Re: Et les convictions, c'est important
Posté par arnaudus . En réponse au lien Les premières expériences pilotes du portefeuille d'identité numérique sont prévues pour septembre . Évalué à 6.
En tout cas, moi il faudrait qu'on m'explique un peu quelque chose dans l'argument :
Bon, alors OK, les données, c'est MAL, j'ai compris. Mais alors qu'est-ce que qui est le plus mal? Les confier à l'État, ou les confier à Facebook? À un moment, les communistes étaient socialistes, donc évidemment l'État = les camarades, c'était bien. Sauf que les États communistes étant un peu totalitaires, c'est pas si bien que ça. Mais comme les capitalistes c'est mal aussi, bah je suis un peu perdu.
Au final, l'identité numérique, bien ou mal, c'est inévitable. Il me semble incontournable qu'on puisse produire des documents plus fiables qu'une carte plastifiée avec une photo noir et blanc comme preuve d'identité. Soit on passe par un modèle étatique, comme actuellement, soit on passe sur un modèle décentralisé, un peu comme pour les certificats numériques (on accorde sa confiance à des acteurs privés; en faisant en sorte d'éviter les monopoles pour qu'on puisse facilement changer si un d'entre eux commence à débloquer).
[^] # Re: Enfants Réunion
Posté par arnaudus . En réponse au journal Comment je suis devenu un vacciné antivaxx.... Évalué à 6.
Bah tu as tort, parce que ton "argument" n'a aucun sens.
Je suis certain que l'idée que les molécules développées actuellement par les boites pharma apportent un bénéfice thérapeutique ne colle pas dans ta grille d'analyse, mais c'est le cas. Peut-être devrais-tu remettre en question tes préjugés naïfs et admettre que tu vis dans un monde complexe où les choses ne sont pas aussi simples que tu le voudrais.
Et en disant ça, je ne dis pas du tout que l'effort de recherche de l'industrie pharma est dirigé vers le bien commun. L'industrie cherche du retour sur investissement. Elle veut vendre des médicaments les plus chers possibles à un maximum de gens, donc privilégie les maladies des pays riches, et les maladies fréquentes. Elle souhaite également prendre peu de risques, donc elle privilégie les variations autour de médicaments existants (maitrise de la production, des effets secondaires, etc). Et surtout, elle investit de moins en moins, parce que la R&D devient de moins en moins rentable. Et là, il y a comme un hic, parce qu'il semble impossible que Big Pharma soit à la fois un escroc qui marge comme un porc sur les médocs, et à la fois piloté par des actionnaires véreux qui coupent les investissements pour se verser des dividendes. Si les médocs étaient tous méga-rentables, il y aurait des centres de R&D qui pousseraient partout, ce qui n'est pas le cas (*).
Voila, bon, bref, tes histoires d'insuline, c'est de la fake news d'adolescents qui veulent refaire le monde dans leur garage. L'industrie pharma, ce n'est pas un monde tout rose (du tout), et ça serait idiot de penser qu'ils oeuvrent pour le bien commun. Mais raconter n'importe quoi n'a jamais mené à rien.
(* Si j'ai bien compris, le modèle privilégié actuellement, c'est de racheter des startups prometteuses, et donc d'externaliser le risque. S'il n'y a qu'une startup qui émerge parmi 100, on peut la racheter 10 fois son prix, on gagne quand même beaucoup plus que si on avait dû financer 99 développements foireux. Ça revient à faire porter le coût de l'échec sur la collectivité, c'est "malin". Pas très vertueux, mais malin.)
[^] # Re: Enfants Réunion
Posté par arnaudus . En réponse au journal Comment je suis devenu un vacciné antivaxx.... Évalué à 2.
Bah, rien ne sert de tourner autour du pot, il ne s'agit que d'histoires de gros sous et de préservation des intérêts nationaux (la France n'est pas trop mal en termes d'industrie pharma…). Mais ça ne veut pas dire que c'est "honteux", de manière générale.
L'objectif reste évidemment de fournir des doses de vaccin aux pays pauvres. Il faut bien le garder en tête, parce que ça n'est pas (ou peu) corrélé avec les bénéfices et la rentabilité des boîtes pharma.
"Libérer" les vaccins, ça ne revient pas à mettre la recette sur la table et voila. Il faut dédommager les boîtes pour le manque à gagner. Ça peut être rentable quand les industriels ont foiré quelque chose et se retrouvent incapables de produire assez de doses, ou quand les magouilles sur les prix sont trop visibles (et rendent de facto les médocs inaccessibles à certains pays). En dehors de cette situation, ce que tu proposes, c'est de faire un énorme chèque d'argent public à des entreprises déja très rentables. C'est vraiment ça que tu souhaitais? Ces boites vont évidemment défendre leurs intérêts, surestimer leur manque à gagner par la levée des brevets, ça va aller vers des arbitrages et / ou des règlements à l'amiable, bref, tous ces trucs que personne n'aime (à part les avocats d'affaire).
Il faut aussi se poser des questions sur les chaines logistiques. Pfizer et Moderna produisent en ce moment des millions de doses par jour, ils sont au point. Combien de temps faudra-t-il à des fabricants de génériques pour arriver à en produire autant? Est-on sûrs que leurs coûts de revient seront inférieurs?
L'argument des boites pharma, qu'on ne peut pas écarter du revers de la main, c'est que les médocs rentables financent les médocs non-rentables ou jamais commercialisés pour cause de balance coût/bénéfices défavorable. Si tu rachètes les brevets des médocs qui fonctionnent au coût réel, la boîte coule. C'est évidemment un argument peu vérifiable, puisque peu de données sont disponibles sur les coûts de développement (méga big secret industriel), mais je pense qu'il est clair que sur le fond, l'argument est valable (tu ne peux pas juger de la rentabilité seulement à partir du retour sur investissement des médocs commercialisés).
Ça c'est clair. https://www.fipeco.fr/images/FIX1a.png
Y'a plus de ronds pour la recherche publique en France. Et la recherche privée est sponsorisée à fonds perdus (via le crédit impôt recherche par exemple), sans pour autant avoir un effet impressionnant sur la R&D.
Après, l'État aide souvent les boites pour le développement des médicaments (en se portant garant sur les emprunts par exemple, ou par des financements plus directs). Mais pour la partie mise sur le marché, commercialisation, et production, c'est les boîtes pharma qui gèrent. De toutes manières, rien que les essais cliniques coûtent une blinde (plusieurs centaines de M€ parfois), et ça c'est pas l'État qui paye.
[^] # Re: Sujet du commentaire
Posté par arnaudus . En réponse au journal Comment je suis devenu un vacciné antivaxx.... Évalué à 5.
J'avoue que ça me dépasse un peu qu'en 2022, on puisse ignorer l'importance d'être à jour de sa vaccination antitétanique… Bien sûr, il y a forcément un problème de communication; normalement, c'est marqué sur le carnet de santé, sur des affichettes dans les salles d'attentes du médecin, c'est rappelé par la médecine du travail et par plein de moyens. Mais bon, apparemment, on peut quand même passer au travers.
Ceci étant dit, ça ne me semble pas être une excuse. Pourquoi à notre époque, les gens disent "on ne m'a pas expliqué" plutôt que "je ne savais pas"? On n'a pas besoin de tout dire. On n'a pas besoin de se faire expliquer qu'il faut manger et boire pour vivre, qu'il faut regarder avant de traverser la rue, qu'il faut mettre un préservatif avant de faire des choses avec ses parties génitales et celles d'un(e) inconnu(e). Ou plutôt, s'il vous arrive des bricoles, c'est vous qui allez avoir des problèmes, et ça n'est pas la faute hypothétique de quelqu'un qui ne vous l'avait pas dit.
# Pas bien servi par le style
Posté par arnaudus . En réponse au lien Les premières expériences pilotes du portefeuille d'identité numérique sont prévues pour septembre . Évalué à 4.
Il y en a qui ont l'indignation lyrique chatouilleuse :-) Sérieusement, on peut penser du mal d'un système d'identité numérique, mais je ne vois pas à quoi ça peut servir d'en faire des caisses comme ça, sauf à meubler quand on n'a rien à dire ("zyeutez mon style lyrique. Il est beau hein? Non non, zyeutez pas mes arguments, zyeutez mon style").
Ahh, l'argument de la pente glissante, toujours aussi pertinent. Tiens, je me demande où en est le projet de loi sur le mariage avec des animaux (qui devait suivre le mariage homo), le projet de loi sur l'euthanasie des handicapés (qui devrait suivre la loi sur la fin de vie)…
Georges devait avoir des petits problèmes de mémoire sur la fin de sa vie, parce que le principe du passeport pour les gueux date quand même du XVe siècle… Le gars qui voyageait au début du XXe avec une carte de visite, il devait être bien blanc et bien riche (et pas trop juif, d'après la bio un peu compliquée de Georges, un résistant de la première heure exilé en Amérique du Sud).
[^] # Re: Sujet du commentaire
Posté par arnaudus . En réponse au journal Comment je suis devenu un vacciné antivaxx.... Évalué à 10.
Un de mes anciens collègues avait perdu un petit frère avant la généralisation des vaccins : les spasmes sont assez violents pour induire des fractures, et ça peut durer un ou deux jours (et après, on meurt). Apparemment, on se rappelle très bien du bruit des os qui craquent même 60 ans après. Je ne sais pas pourquoi, après cette discussion, je n'ai pas eu besoin qu'on me "propose" un rappel pour aller le faire.
# Clarifier
Posté par arnaudus . En réponse au message utilisation impropre du terme "open-source" sur un site Web ?. Évalué à 8.
En fait, ça n'est pas très clair.
Si le problème, c'est la mention "Open source" sur le site web, alors je ne vois que la publicité trompeuse comme angle d'attaque. Mais ça réserve l'opportunité de se plaindre qu'à des concurrents qui fourniraient une vraie solution open source, puisqu'il y aurait un préjudice. En tant qu'utilisateur du site web, tu ne subis pas de préjudice.
Pour le client (la commune), c'est encore moins clair. Si le caractère opensource ne faisait pas partie du cahier des charges, du coup ça serait une sorte de "bonus", un truc qui n'était pas prévu. Et si ça s'avère faux, bah il n'y a pas de préjudice. Donc à mon avis, rien à faire de ce côté. Le fait que la commune s'en batte les couettes ne risque pas d'aider.
Un problème évident, c'est qu'Open SOurce, ça ne veut rien dire. S'il y avait une licence associée, le client pourrait demander à la faire respecter. Mais juste un terme comme ça, "Open source", ça ne risque pas de mener à quoi que ce soit.
Du point de vue de l'utilisateur du site, il n'est pas censé être concerné. Légalement, l'utilisateur du service est la commune, le visiteur n'est qu'un visiteur. J'ai troujours trouvé la situation compliquée dès que le site commence à faire tourner du code complexe dans le navigateur, mais si le site ne fait qu'envoyer des pages que le navigateur interprète pour les afficher, le logiciel est exécuté sur le serveur, pas par le visiteur. À part si la licence du logiciel en question fasse une exception, il y a donc de fortes chances que même sous licence libre (GPLv2, MIT, etc), le visiteur n'ait aucun droit à faire valoir sur le code.
Bref, les risques juridiques semblent minimes. Ça ressemblerait un peu par exemple au fait d'acheter une voiture complètement standard, qui indique "moteur essence" sur la facture. La voiture arrive, et elle possède en plus de la trappe à essence un endroit où brancher une prise électrique, avec marqué dessus "recharge électrique". Mais il n'y a rien derrière, pas de moteur électrique ni de batterie. Tu as acheté une voiture thermique, et tu as une voiture thermique. Les gens dans la rue croient que tu as une voiture électrique, mais c'est juste une étiquette sur la voiture. Où est le préjudice? Les gens qui sont trompés ne sont pas liés au fabriquant, et l'acheteur n'est pas trompé du tout. Le risque juridique semble très proche de zéro. Question image de marque, ça peut peut-être mal tourner ,mais juridiquement, ça ne semble pas très risqué.
[^] # Re: jitsi et zoom
Posté par arnaudus . En réponse au lien Quel logiciel de visioconférence utiliser ?. Évalué à 5.
Après presque 20 ans d'utilisation des logiciels libres, je suis de toutes manières convaincu d'une chose : il est contreproductif de faire la publicité d'un logiciel libre qui fonctionne moins bien que ses concurrents "propriétaires". On peut bien sûr l'utiliser, soit par conviction soit parce qu'on participe à la communauté qui cherche à l'améliorer. Mais inciter d'autres personnes à l'utiliser, ça fait plus de mal que de bien. À nous d'abord, parce qu'on risque d'agacer les gens (on leur a donné objectivement un mauvais conseil, qui leur a fait perdre du temps et de l'énergie), et au logiciel libre en général (puisque les utilisateurs vont associer libre avec buggué ou mal fini).
Pour une visioconf, on peut bien sûr demander des fonctionnalités plus ou moins élaborées (contrôle de qui parle, de qui peut se joindre au meeting, possibilité de partager des documents, etc), mais tout ça, c'est secondaire par rapport à la possibilité de démarrer en 10 secondes et de pouvoir tenir une conversation sans lag. Je trouve que c'est cette "fludité" qui manque aux visioconf libres (sans compter que les solutions basées sur les navigateurs bouffent 90% du CPU sur une machine moderne).
[^] # Re: jitsi et zoom
Posté par arnaudus . En réponse au lien Quel logiciel de visioconférence utiliser ?. Évalué à 6.
Bah c'est super les logiciels libres, mais pour la visio pro Zoom ça juste marche. De toutes manières, il n'y a que deux possibilités : soit on n'organise pas la conf, et on se connecte avec l'outil préféré de l'organisateur (Zoom dans la plupart des cas), soit on organise la conf, et on est responsable du SAV : contacter les gens en avance pour qu'ils installent un client particulier, faire des tests, gérer les problèmes techniques en direct, gérer les utilisateurs perdus avec une interface qu'ils ne connaissent pas, etc. Après avoir essayé pendant plus d'un an d'utiliser des services "propres", j'ai fini par utiliser systématiquement le compte Zoom pro acheté par mon employeur. Ça change quand même la vie de ne pas passer les 10 premières minutes d'une visio à régler des problèmes techniques (ou d'interface chaise-clavier, ce qui au final revient au même).
# Comment je suis arrivé sur cette page déja?
Posté par arnaudus . En réponse au lien Situer son niveau informatique (vous connaissiez ça ?). Évalué à 3.
Hum… je crois que ça me disqualifie :-)