lasher a écrit 2732 commentaires

  • [^] # Re: Pas si sûr que ça intéresse vraiment

    Posté par  . En réponse à la dépêche Librem 13, l’espoir d’avoir un jour un ordinateur libre. Évalué à 2.

    Ah, mettons que je n'ai rien dit alors. J'avais compris ta remarque sur le MIPS1, mais j'avais compris l'inverse concernant le « overflow test and branch ». Sorry!


    1. Mais cela dit je me demande si ce qui « marchait » il y a 30 ans, avec les fréquences CPU et mémoire de l'époque marcherait de nos jours avec des pipelines de 17 étages et tout un tas d'autres mécanismes qui améliorent le débit d'instructions exécutées… 

  • [^] # Re: 927

    Posté par  . En réponse au journal Un codec libre ? ... Oui Madame !!!. Évalué à 6.

    Histoire d'être pointilleux : en Français, « standard » ≠ « norme ». Par exemple, Java (1,2,…,8) est un standard, pas une norme.

    • Est-ce que H264 et H265 sont des standards ou des normes ?
    • Est-ce que VP9 est un standard ou une norme ?
    • Est-ce que le consortium pour MPEG émet des standards ou des normes ?

    (ce sont de vraies questions)

    Par exemple, on parle de norme C, et de norme POSIX. Généralement, une norme est implicitement un standard, mais le contraire n'est pas vrai.

  • [^] # Re: Pas si sûr que ça intéresse vraiment

    Posté par  . En réponse à la dépêche Librem 13, l’espoir d’avoir un jour un ordinateur libre. Évalué à 3.

    Être sûr que X+1 est supérieur à X ou bien que ton programme se plante gratuitement(1)

    et

    1: Avec juste un CCR et un compilateur ajoutant dans 'branch on overflow', l’histoire a montré que comme cela ralentit le code 'normal' (même si c'est très faible) ce ne sera pas très utilisé..

    Ben si tu dois faire le test sur le flag de dépassement du registre d'état, ça veut dire qu'à chaque comparaison, tu dois rajouter un test. Même en supposant que tu puisses prédire le branchement comme non pris dès le début, ça veut dire que tu transformes une opération qui prend un cycle d'horloge en opération qui en prend 2 minimum. Du coup, si tu veux systématiquement tester l'overflow de X+1, et que tu mets ça dans une boucle, tu coûtes n cycles supplémentaires à ta boucle en plus du coût nominal. Tu m'étonnes que les gens aient dit non.

  • [^] # Re: Styles et formatage

    Posté par  . En réponse à la dépêche LibreOffice 5.0 : sous le capot. Évalué à 1.

    « points-virgule » ou « points-virgules » ? J'avais toujours cru que pour les mots composés, seul le premier mot était accordé…

  • [^] # Re: Pas spécialement stressant

    Posté par  . En réponse au journal Psychologie, science et reproductibilité. Évalué à 3.

    il est strictement impossible qu'une nouvelle idée soit jugée pertinente par les experts de la discipline

    Bien sur que si, sinon la science ne progresserait jamais ! Bien sur que les idées nouvelles finissent par adoptées, si elles sont justes.

    Il y a une étude sortie il y a quelques années qui montre que les papiers qui ont le plus gros impact sur un domaine donné ont souvent dû être soumis/modifiés plusieurs fois. Alors que beaucoup de fois, un papier qui est accepté à la première soumission n'a qu'un impact modéré sur le domaine de recherche considéré. Et quelque part c'est normal : le papier qui est accepté direct, c'est souvent qu'il confirme une tendance observée par les scientifiques, et ne fait « qu'ajouter » à la somme de preuves qui confirme cette tendance. Alors que le papier qui est soumis plusieurs fois est souvent un papier qui remet en cause des idées ou hypothèses que les scientifiques du domaine semblent accepter en majorité (pas forcément une large majorité, mais suffisamment pour que les papiers qui confirment ces idées soient acceptés en première lecture par exemple…).

  • [^] # Re: Pas spécialement stressant

    Posté par  . En réponse au journal Psychologie, science et reproductibilité. Évalué à 4.

    la grande majorité des découvertes scientifiques ne se fait-elle pas avec 1% d'intuition et 99% de vérification rigoureuse ?

    Non non, je ne pense pas que les découvertes soient liées à la vérification. La découverte en elle-même, c'est de l'intuition et de l'observation de qualité. Ensuite, la vérification, c'est pour être sûr de ne pas publier n'importe quoi et pour convaincre le reste de la communauté. C'est très important, mais ça n'entre pas en compte dans le processus de découverte, je pense.

    Je plussoie cet avis. Je n'ai pas de source à donner, mais dans un cours d'histoire des sciences il y a ~10 ans, un professeur nous avait dit que lorsqu'on regardait les plus grands génies depuis ~500 ans (en gros : les scientifiques qui ont laissé suffisamment de traces sous une forme ou une autre), la plupart des grandes découvertes qu'ils faisaient étaient liées à une vision singulière dans un sujet, vision qui était fondamentalement différente de celle du reste de la communauté. En gros, il y avait une certaine « foi » en une intuition qui leur disait que les choses étaient différentes de ce que le reste des scientifiques pensait.

  • [^] # Re: Pas spécialement stressant

    Posté par  . En réponse au journal Psychologie, science et reproductibilité. Évalué à 4.

    La conclusion de l'expérience est qu'on ne peut rien déduire, sans évaluer l'influence des paramètres supplémentaires (météo, température etc.)

    Tu peux aussi passer par le crible statistique (i.e., refaire la même expérience plein plein plein plein de fois, avec un gros échantillon à chaque fois). Le problème, c'est que certaines expériences sont coûteuses en temps et en argent — surtout en temps en fait : un salaire de thésard, c'est pas bien gros. :) Aussi, il peut être intéressant de faire refaire une expérience avec un thésard tout neuf, mais ça ne mènera sans doute qu'à un rapport technique (et pas une publi avec comité de relecture). Or, un thésard, ça doit publier pour pouvoir passer sa thèse « confortablement ».

  • [^] # Re: Pas spécialement stressant

    Posté par  . En réponse au journal Psychologie, science et reproductibilité. Évalué à 7.

    Popper n'était pas un scientifique. C'était un mec qui passait sa vie le cul sur une chaise à imaginer des situations idéales. La science en marche, c'est le merdier.

    Malgré tout, Popper avait raison. Ce que tu décris (et tu le fais très bien par ailleurs) n'infirme pas le fait que, une fois que tu as donné les limites de ta recherche (expérience faite dans une forêt spécifique, pour une espèce d'oiseaux spécifique) devrait être reproductible. Je suis parfaitement d'accord pour dire que des phénomènes externes peuvent avoir influé sur les observations, même si on refait les expériences avec les mêmes paramètres initiaux (cf. l'exemple du camion Phildar). Ceci étant dit, ce que dit Popper, c'est qu'il doit être possible de formuler une hypothèse qui contredit celle qu'on est en train d'étudier, par exemple en donnant une autre explication possible pour un phénomène, et qu'ensuite on doit pouvoir la mettre en œuvre et observer les résultats.

    La notion de démarche scientifique de Popper n'est qu'un idéal à atteindre : on fait du mieux qu'on peut. Mais la vérité, c'est que même en informatique qui (comme je l'ai écrit ailleurs dans ce journal) est effectivement plus « déterministe » que beaucoup d'autres domaines de recherche, on a quand même un nombre impressionnant de résultats qui sont du genre « voilà notre super algorithme de la mort. Et voilà nos résultats obtenus sur une machine X. On a juste omis tous les résultats qui étaient moins bons, mais on dit quand même que notre méthode est généralisable. Ah oui aussi, on montre les bons résultats, mais on est infoutu d'expliquer en quoi notre algorithme permet d'aller plus vite que les autres. On ne fait que constater. » À la décharge de beaucoup de ces papiers, lorsqu'on a 10-15 pages pour décrire (1) l'algo, (2) l'état de l'art, (3) la méthodologie expérimentale, (4) potentiellement, fournir une version abrégée d'une preuve formelle, etc., il ne reste plus beaucoup de place pour faire une étude approfondie de « pourquoi ça marche ». D'ailleurs il m'est déjà arrivé d'écrire un papier qui utilisait une méthode empirique pour accélérer un type de calcul parallèle, puis de passer ~6 mois à comprendre pourquoi ça marche bordel, et d'écrire un deuxième papier sur le sujet.

  • [^] # Re: Pas spécialement stressant

    Posté par  . En réponse au journal Psychologie, science et reproductibilité. Évalué à 10.

    En informatique, sauf cas exceptionnel, le système est déterministe

    Ça, c'est la théorie. En pratique, c'est juste « plus » déterministe que les sciences du vivant. Il y a plusieurs raisons:

    1. Un système informatique, même s'il est composé de pièces qui individuellement sont bien comprises, est composé de milliards de ces dernières (transistors, fils pour connecter les composants, etc.)
    2. Tout un tas de choses sont cachées aux chercheurs. Par exemple, dans le domaine de l'informatique haute-performance, aucun fondeur/constructeur de processeur ne donnera les specs exactes de ses puces, et ce, même si on est officiellement partenaire avec.
    3. Au niveau des OS, non seulement il faut composer avec la version du système utilisé, mais aussi, même avec un système donné, il y a des comportements qui changent. Par exemple, utiliser Ubuntu server ou RedHat/CentOS ou Scientific Linux, ça mène à de subtils changements dans le comportement du noyau, car des patchs différents sont appliqués.
    4. Un même OS sur des machines différentes aura souvent certains comportements différents.

    Quelques exemples :

    • Le système de caches des Core 2 était non-inclusif, c'est-à-dire que si une ligne de cache se trouvait en cache de niveau 2 (L2), on ne savait pas si elle se trouvait en niveau 1 (L1). Jusque là, tout va « bien ». Sauf qu'on ne savait pas non plus si elle se trouvait en L2 quand elle était présente dans (un des) L1.
    • Le système de caches des Nehalem (première génération des Core i7) était inclusif : si une ligne est présente dans un L1, alors elle l'est aussi au moins dans un L2, et dans le L3 (partagé par tous les cœurs).
    • Avec le Sandy Bridge (Core i7 de 2nde génération), on repasse en non-inclusif
    • L'implémentation du protocole de cohérence de cache dans les processeurs est opaque : si on n'a pas de contact officieux chez le constructeur, on ne sait pas forcément pourquoi la bande-passante théorique est parfois jusqu'à deux fois plus grande que la bande-passante observée.
    • Un cache peut-être configuré en "write-through" (c'est-à-dire : si j'écris en mémoire et que la ligne n'est pas présente en cache, je me contente d'envoyer le mot dans le tampon d'écriture), ou "write-back" (c'est-à-dire : si la ligne de cache qui contient l'adresse à écrire n'est pas présente, il faut d'abord la charger, puis écrire la ligne). Le cas du write-back est celui rencontré le plus souvent, car dans le cas moyen, c'est celui qui est le plus utile. Mais du coup, lorsqu'on mesure la bande-passante effective en lecture et en écriture, on se retrouve avec une asymétrie.
    • Le modèle mémoire (au-delà de la cohérence de cache) varie d'une version de processeur x86 à une autre, et entre les constructeurs. Au point qu'Intel ne fait que de vagues descriptions dans ses manuels. À comparer avec le manuel de SPARC v9, qui avait dans une annexe la formulation mathématique de son modèle de constance mémoire.
    • Les compilateurs optimisent bien mieux que les humains, mais ça a un coût : parfois, une fonction sera inlinée, et du coup, en passant par un logiciel de profilage, il semblera que certaines fonctions prennent beaucoup de temps et que la vraie fonction « intensive », étant inlinée, coûtera « 0 ».
    • Les compilateurs proposent plusieurs centaines d'options de compilation. Chercher à déterminer la meilleure combinaison d'options de compil pour un code donné revient à faire une recherche exhaustive, soit des millions de combinaisons possible (et une phase de compilation pour chaque). Du coup, il existe tout un pan de la recherche en compilation qui passe par des algos d'apprentissage (réseaux de neurones et algos génétiques). Et du coup, on « perd » une partie de l'information 1.
    • Le compilateur est souvent au courant de certaines choses concernant le système. Par exemple, si je compile avec -fopenmp ou -lpthread, le compilateur va d'office supprimer certaines optimisations qu'il ne peut pas garantir correctes dans le cadre d'une exécution parallèle. Résultat : débugger un code purement séquentiel ou bien qui contient ne serait-ce qu'un thread qui appelle le même code va potentiellement avec un comportement différent niveau perfs. De plus, bon courage pour savoir quelles optimisations ont été désactivées, et lesquelles seront réactivées d'une version à l'autre d'un compilateur.
    • Les processeurs proposent des « grandes pages » depuis un bon moment (sur x86, une page mémoire normale vaut 4kio; une grande page vaut 2Mio ou 4Mio). Mais Linux utilisent un vilain hack pour faire fonctionner le bousin, ce qui fait qu'en pratique, on n'a pas forcément de garanties pour obtenir des grandes pages même quand on demande gentiment, surtout si on mélange allègrement les deux.

    Je ne parle même pas de ce qui se passe quand on commence à rajouter des niveaux d'indirection (utilisation de CLI ou JVM, utilisation d'hyperviseurs, etc.). Attention, l'informatique reste 1000 fois plus « déterministe » que les phénomènes naturels qu'on cherche à isoler et observer. Mais dire que l'informatique est en gros déterministe, c'est plus ou moins comme si on disait « on a observé et compris les règles de combinaison entre deux atomes, du coup comprendre comment des organismes vivant interagissent est déterministe. » : il y a trop de niveaux d'indirection pour pouvoir l'affirmer avec certitude.


    1. À noter que des anciens collègues avaient commencé « pour le fun » à jouer avec un jeu restreint de ces options de compilation (en sélectionnant celles qui auraient sans doute le plus d'impact sur un code de calcul intensif), et leur conclusion était que « -O3 est suffisant dans 90% des cas ». 

  • [^] # Re: Vidéo

    Posté par  . En réponse au journal Lawrence Lessig "candidat" aux présidentielles américaines. Évalué à 7.

    L'accès au net et la multiplicité des sites fait que, comme tu le dis, les idées « alternatives » peuvent circuler plus facilement, mais c'est aussi sans tenir compte des SEO et en règle générale des spécialistes des médias qui peuvent aider à gonfler artificiellement certaines idées. En d'autres termes, « multiplicité » ≠ « visibilité ».

    J'ai parlé de Bernie Sanders dans un autre commentaire. Je ne pense pas qu'il ait une chance contre H.Clinton aux primaires démocrates. Pourtant, il a un passif dont peu de candidats peuvent se vanter : (1) il est cohérent et constant dans son message politique, (2) il veut montrer que même sans super PAC, il est possible de faire entendre son message, en parlant à la base, et (3) il est extrêmement franc et ne cherche pas à faire plaisir aux gens à qui il parle.

    Il assume complètement son discours populiste et populaire, et petit à petit il monte dans les sondages. Malgré tout, je ne pense pas qu'il remportera la primaire. En face de lui, on a une candidate qui change son accent en fonction de l'état qu'elle visite, qui dispose de fonds colossaux pour l'aider à communiquer à la télé ET sur le net.

    Sanders est le meilleur candidat, et il a compris la puissance d'Internet, mais malheureusement aux US, les « vieux » restent ceux qui votent le plus en proportion, et ce sont ceux qui matent le plus la télé aussi.

    Il ne suffit pas d'avoir de bonnes idées, encore faut-il que la voix pour les énoncer porte assez loin. Aux US, les débats pour les primaires et les présidentielles sont assurés par des chaînes privées, qui dictent les règles de qui elles invitent. C'est pour ça qu'en 2000, quand Ralph Nader s'est présenté pour les Verts, et alors qu'il avait ~3-5% d'intentions de vote, n'a pas pu participer ni même assister1 aux débats entre les deux candidats des partis républicain et démocrate. Il a fini par obtenir 2,74% des voix (et on l'a accusé d'avoir gâché les chances de Gore de gagner contre Bush, ce qui est extrêmement contestable : 25% des gens qui avaient voté pour Nader auraient voté pour Bush sinon, 38% pour Gore, et les 27% restant n'auraient pas voté).

    Pour info, Ralph Nader est aussi l'un de ces extraterrestres qui a passé sa vie à lutter contre la corruption2 et professer un message clair et cohérent au fil du temps.


    1. Les organisateurs avaient peur qu'il fasse un scandale… 

    2. Incidemment, aux USA, il est l'un des principaux acteurs qui a permis l'installation de ceintures de sécurité dans toutes les automobiles dans les années 70.  

  • [^] # Re: Vidéo

    Posté par  . En réponse au journal Lawrence Lessig "candidat" aux présidentielles américaines. Évalué à 7.

    Aux USA, le candidat à la primaire démocrate Bernie Sanders est l'un des seuls à dire explicitement qu'il veut renverser le jugement concernant Citizens United.

    Il y a quelques années (2011/2012), Jon Stewart et Stephen Colbert avaient monté un SuperPAC et démontré à quel point les SuperPAC, qui ne sont pas censés être pilotés par ceux qui en bénéficient, pouvaient en réalité servir à financer à peu près tout et n'importe quoi, avec en plus l'avantage que ceux qui financent le (super) PAC restent anonymes jusqu'à une date postérieure aux élections.

    Bref. Patrick_g a raison.

  • [^] # Re: Euh...

    Posté par  . En réponse au journal La communauté Open Source Américaine et la liberté d'expression. Évalué à 2.

    Dans ce cas précis (« Charlie Coulibali ») c'était clairement une condamnation politique. N'importe quel autre comédien (même relativement connu) qui aurait sorti cette phrase n'aurait sans doute pas été inquiété.

  • [^] # Re: Sujet du commentaire

    Posté par  . En réponse au journal Et la politesse bordel !!!. Évalué à 7.

    Plus d'une fois il m'est arrivé ce genre de dialogue:

    Moi : « Salut ! »
    Lui/Elle : « Bien, et toi ? »

  • [^] # Re: Autre meurs...

    Posté par  . En réponse au journal Et la politesse bordel !!!. Évalué à 9.

    Il y une différence entre écrire un truc du genre :

    Salut,

    Je ne comprends pas pourquoi en C getc lit un unsigned char depuis le flux d'entrée, mais renvoie un int. Quelqu'un peut-il m'expliquer ?

    Merci,
    Tartempion

    et :

    Salutations, vénérés membres du dépassement de pile.

    Ma question, comme l'indique les nombreux tags ajoutés, concerne une fonction de la bibliothèque C: getc. Je ne comprends pas pourquoi en C getc lit un unsigned char depuis le flux d'entrée, mais renvoie un int. Quelqu'un peut-il m'expliquer ?

    Merci de m'éclairer de vos lumières soyeuses et douces, ô maîtres du C.
    Tartempion

    Et surtout, il y a une différence entre les forums LinuxFR et stackoverflow qui est un site directement destiné à poser des questions, chercher du contenu/des réponses parmi les questions, etc.

  • [^] # Re: tldr mais pas complètement

    Posté par  . En réponse au journal Sexisme ordinaire sur Linuxfr. Évalué à 3.

    Je pense que les exemples que j'ai donnés sont considérés comme positifs. Ce qui n'était pas bien vu, c'était le côté « il passe sont temps sur un ordinateur plutôt que socialiser avec les autres. Quel geek ! » Bref, je pense qu'au pire un mec qui est/était passionné de mécanique par exemple, c'était vu comme acceptable ou neutre.

  • [^] # Re: tldr mais pas complètement

    Posté par  . En réponse au journal Sexisme ordinaire sur Linuxfr. Évalué à 2.

    Mais même sans être geek, c'était quand même celui qui savait régler le magnétoscope, ou l'alarme, ou qui, en fonction du budget (qui lui pouvait bien entendu provenir d'un compromis avec sa moitié) choisirait la voiture, ou…

  • [^] # Re: PRÉCISION(S)

    Posté par  . En réponse au journal Sexisme ordinaire sur Linuxfr. Évalué à 7.

    Juste un truc. J'en parle ailleurs, mais si tu as raison d'affirmer qu'il y a un fossé entre le salaire moyen des hommes et des femmes, à poste égal, le salaire d'un homme ou d'une femme est globalement le même. Donc pour répéter ce que je disais ailleurs, le problème est systémique, et a sans doute deux causes :

    1. Dès leur plus jeune âge, on pousse les femmes à choisir des voies professionnelles moins valorisées financièrement (je pense que même maintenant, ça reste vrai), et
    2. il est possible que des métiers « d'avenir » au départ considérés comme féminins aient été noyautés par la population masculine une fois le potentiel réel établi (je pense notamment à l'informatique, où les premiers programmeurs étaient des programmeuses). Par contre ce dernier point est pure spéculation de ma part (mais s'appuie sur les maigres recherches que j'avais effectuées sur le sujet pour le XXè siècle).

    Concernant le fossé des salaires, ce post est très intéressant, et fournit tout plein de sources à la fin : My verdict on gender bias in the workplace.

  • [^] # Re: On n'y arrivera jamais

    Posté par  . En réponse au journal Sexisme ordinaire sur Linuxfr. Évalué à 2.

    Oui, mais comme maintenant il est (globalement) accepté qu'une femme puisse faire carrière, la notion de « ramener le fric » est moins présente lorsqu'on pense aux hommes je pense (quelque part c'est mécanique : si on accepte que les femmes puissent faire carrière, alors on accepte qu'elle puissent rapporter du fric au ménage). Du coup il y a bien une « double peine » : la femme a (enfin !) le droit d'avoir un boulot à responsabilités, qui rapporte, etc., mais reste malgré tout la personne qui s'occupe principalement du ménage à la maison (une sociologue m'avait rapporté qu'en 30 ans, les hommes ont augmenté leur participation d'environ 5% dans les tâches ménagères en France).

  • [^] # Re: gentil·le

    Posté par  . En réponse au journal Sexisme ordinaire sur Linuxfr. Évalué à 5.

    Plus de libertés

    Ah? Lesquelles, vivant en France, je n'ai pas remarqué qu'on avait plus de liberté.

    Bon je vais quand même réagir là-dessus : mes parents étaient beaucoup moins chiants quand j'avais 17 ans et que je sortais à Paris et rentrait le soir tard (ou le lendemain matin très tôt), mais que souvent je passais une partie de la soirée sur les quais de Seine, que lorsque ma sœur allait chez une amie (certes dans une banlieue pas considérée comme super sûre), et qui pourtant n'allait pas bouger de l'appart de ladite amie.

    Bref : mes parents, un peu par pragmatisme (Argenteuil c'est pas toujours la joie il faut bien l'avouer), mais aussi sans doute pas mal par construction sociétale, s'engueulaient clairement plus avec ma sœur qu'avec moi au sujet de nos sorties. En fait, dans mon cas, on m'engueulait surtout car je ne prévenais pas quand je rentrais tard, alors que ma sœur le simple fait de vouloir aller quelque part tard pouvait déclencher des réactions.

    plus de confiance en soi,

    Non, j'ai un manque de confiance chronique, qui accessoirement associé au fait que c'est "aux hommes de faire le premier pas", n'aide pas à faire des rencontres.

    Je vois très bien ce que tu veux dire (nous avons ceci en commun), mais honnêtement, dans l'immense majorité des cas, de ce que je peux observer (j'enseigne en fac depuis 8 ans, dans 2 pays différents), oui, il y a une très grande différence entre la façon dont les hommes se comportent et ont tendance à être (relativement) sûrs d'eux pour ce qui est des interactions sociales comparés aux femmes. Certes mon témoignage reste anecdotique, mais je commence à avoir un échantillon pas si petit que ça à force.

    Je passe sur le reste de tes commentaires. Pour faire court : tu parles de ta situation (que je comprends très bien, et que notre domaine d'activité n'aide pas à contrecarrer 1), mais c'est anecdotique comparé à l'immense majorité des hommes, et aux comportements de ces derniers en tant que « groupe » comparé à celui des femmes.

    un meilleur salaire

    Dans ma boite à responsabilité équivalente, c'est le même salaire, alors on peut ensuite parler promotion, mais pour ça faut se faire mousser un minimum et pas être timide.

    Ça par contre, c'est quelque chose qui en effet m'énerve pas mal. Je ne peux pas parler en France car je n'ai pas les chiffres, mais pour les USA je peux. On constate que le salaire féminin moyen est 30% plus bas que celui des hommes. Jusque là, la statistique est correcte. Cependant, aux USA, un poste avec des responsabilités données aura comme conséquences la même paie (± le pouvoir de négociation du/de la candidat(e)). La différence de salaire moyen entre hommes et femmes aux USA est d'origine systémique : on pousse les femmes très tôt vers des métiers qui sont peu valorisés financièrement, mais si une femme arrive à surmonter les incitations à lui faire dévier de la voie qu'elle s'est initialement choisie, si elle postule pour un poste donné et qu'elle l'obtient, elle aura en moyenne le même salaire qu'un homme pour les mêmes responsabilités.


    1. Je suppose que tu as un métier dans l'informatique; j'ai peut-être tort. 

  • [^] # Re: On n'y arrivera jamais

    Posté par  . En réponse au journal Sexisme ordinaire sur Linuxfr. Évalué à 2.

    Note que je suis tout à fait d'accord avec toi sur le côté « ne soyons pas manichéens » concernant le sexisme.

    Ceci étant dit : oui, il existe un tas de préjugés véhiculés par les deux sexes, parce qu'ils font partie du système. Je ne pense pas que quiconque nie cela. Mais il reste que globalement s'il est désormais accepté qu'une femme puisse avoir une carrière, beaucoup de gens continuent de demander à une employée de parler à leur manager (alors qu'en fait, le manager, c'est elle), et en règle générale d'imaginer que le boss est forcément un homme. Sur cette partie, je crois qu'on arrive doucement à faire changer les mentalités (et c'est très bien). Cependant, la société dans son ensemble attend d'elle qu'elle reste la maîtresse de maison en plus de son job « normal ». Alors oui ça donne des situations inconfortables pour les hommes qui font leur boulot de père (les exemples que toi et d'autres ont cités sont édifiants), et bien entendu il faut lutter contre cette mentalité. Mais je pense qu'il y a une disproportion énorme comparé aux femmes dont on attend d'elle qu'elles soient femmes de ménage, mères, aient un job « de jour », etc., dans le sens où la pression est là bien avant qu'elles soient mères, ou qu'elles soient en ménage où que ce soit. Je pense que c'est en cela que certains disent qu'il faudrait « d'abord » régler ce problème.

    Encore une fois je suis d'accord avec toi, ce que je viens de décrire ne peut pas changer si on n'accepte pas que les hommes puissent participer plus à la vie de famille et aux corvées quotidiennes. Mais je crois que c'est aussi ce qui fait dire à certains que devant une telle disproportion, la souffrance des hommes mis dans une position inconfortable pâlit en face de celle des femmes (et honnêtement, sans vouloir minimiser quoi que ce soit, je pense que c'est en partie vrai1).


    1. Note bien que je ne parle pas du viol des hommes. Un viol est un viol est un viol : c'est une agression, souvent accompagnée de violence, ou au moins de menaces, qui marque quelqu'un à vie, quel que soit le sexe (et oui, il y a en plus les stygmates du mec qui « devrait s'estimer heureux, il a pu tirer un coup facilement »). D'ailleurs, je partage régulièrement des articles liés au féminisme sur des réseaux sociaux bien connus, et si tout un tas de gens « aiment » (ou plussoient, ou …) le contenu très souvent, lorsque j'ai lié vers une vidéo dont le titre disait que le viol était hilarant, bizarrement je n'ai eu aucun « like », aucun partage, etc. (et comme d'hab sur YouTube, il ne faut pas lire les commentaires sauf si on a envie de nourrir son envie de génocide). 

  • [^] # Re: On n'y arrivera jamais

    Posté par  . En réponse au journal Sexisme ordinaire sur Linuxfr. Évalué à 3.

    Non mais sérieusement, pas la peine de rabaisser "c'est profane"

    Pour le coup, l'expression « profane » ne m'a pas choquée, et je trouve pas que ce soit péjoratif. D'après le Larousse, sorti du contexte religieux, « profane » signifie « Personne qui n'est pas initiée à telle science, à tel art, etc. »

    Ça me semble être exactement le terme recherché : « sexisme » pour le profane, c'est-à-dire celui qui n'étudie pas le domaine de la sociologie par exemple, se rapporte à la discrimination en fonction du sexe.

  • [^] # Re: gentil·le

    Posté par  . En réponse au journal Sexisme ordinaire sur Linuxfr. Évalué à 9.

    Je trouve ça rigolo. La seule « réputation » que je connaisse à ce site, c'est lorsque certains renomment LinuxFR en TrollFR (ce qui est assez juste, surtout le vendredi, il faut bien avouer).

    Donc oui, ça discute-de-comptoir-ise pas mal sur LinuxFR, mais je trouve que globalement c'est très souvent du troll de compèt avec des gens qui essaient malgré tout de convaincre leur auditoire le plus souvent.

    Cependant, ḑu point de vue du sexisme, je n'ai jamais entendu que LinuxFR avait une réputation d'héberger les propos de gens plus sexistes que sur d'autres sites par exemple.

  • [^] # Re: gentil·le

    Posté par  . En réponse au journal Sexisme ordinaire sur Linuxfr. Évalué à 2.

    J'oubliais que linuxfr.org c'était pareil que je ne sais quel site (jeuxvideo.com ?) qui avait plus ou moins clamé explicitement que bon quand même, ils étaient sexistes et ne comptaient pas changer d'un iota.

    Et je maintiens : même s'il y a (comme partout sur internet) des énervés pas fichus d'écouter/lire ce que les gens à dire parce que c'est en contradiction avec ce qu'ils pensent, il y en a malgré tout un tas (dont la personne initialement visée-mais-pas-visée) qui ont répondu posément, en exposant leurs arguments. Ils n'ont pas forcément « raison »1, mais ils sont disposés à discuter.


    1. Et d'ailleurs au final, je pense qu'il y a eu plus de personnes (je ne parle pas en termes de commentaires en nombre absolu, mais de commentateurs) qui ont dit être de l'avis de Zenitram concernant le terme « WAF » (i.e., c'est un terme sexiste) que le contraire (je me trompe peut-être).  

  • [^] # Re: gentil·le

    Posté par  . En réponse au journal Sexisme ordinaire sur Linuxfr. Évalué à 9.

    C'est un peu con quand même. Quelqu'un se plaint de sexisme sur LinuxFR sur Twitter, mais tes amis sont trop occupés pour donner leur avis face à un nombre impressionnant de commentaires ici qui se veulent détaillés et essaient de répondre point par point à ton analyse ? C'est dommage, car comme je l'ai dit ailleurs, si tu veux réellement changer les mentalités ici, il faut faire preuve de pédagogie, et ça passe entre autres par expliquer la même chose plusieurs fois, différemment (avec des exemples différents, etc.).

  • [^] # Re: tldr mais pas complètement

    Posté par  . En réponse au journal Sexisme ordinaire sur Linuxfr. Évalué à 7. Dernière modification le 14 juin 2015 à 22:09.

    Il a dit "je capitule",

    Non, c'est sinma qui a utilisé le terme de capitulation. Jeff a dit « so be it ».

    EDIT: j'oubliais : je te critique souvent, mais je dis aussi souvent que tu as des propos pertinents (mais que parfois la forme fait oublier le fond). Et aussi, il m'arrive souvent de plussoy^Wpertinenter tes propos (du coup si je trouve qu'ils sont justes et que je n'ai rien à rajouter, ben… je ne dis rien. :-)).