lasher a écrit 2732 commentaires

  • # [META][HS] LinuxFR, les forums, et les journaux

    Posté par  . En réponse au journal Quelqu'un intéressé par du coworking sur Paris, France?. Évalué à 10.

    Je sais, je vais faire du yakafokon, et je vais mériter un « t'as fait une demande de suivi au bon endroit ? », mais vraiment, une chose qui semble manquer à LinuxFR, c'est la capacité d'avoir les forums ou des journaux de seconde page affichables en bandeau vertical à côté des journaux de 1ère page. Typiquement, ce post aurait dû être mis en forum, mais pour des raisons évidentes de visibilité, il n'y a vraiment aucun intérêt à le faire.

    Si on avait un moyen d'afficher les journaux de 2nde page ou les entrées récentes de forum quelque part sur le côté lorsqu'on mate la page des journaux, je pense vraiment que tout le monde y gagnerait.

    Alors peut-être que quelqu'un a pondu une CSS magique pour ça, mais (et j'espère me tromper), ça me semble une solution incomplète au problème lui-même.

  • [^] # Re: Code source

    Posté par  . En réponse au journal Allwinner, p'tit trou dans le noyau.. Évalué à 2.

    Finalement, je pense revenir à DOS.

  • [^] # Re: première image du site officiel

    Posté par  . En réponse à la dépêche Bilan 2015 du MMORPG Ryzom. Évalué à 2.

    Oui aussi. Il y a des initiatives pour justement permettre aux banlieues pauvres de se nourrir correctement à un prix décent (en gros, la bouffe toute prête coûte moins cher que les fruits & légumes frais, même OGM—forcément, quand tu gagnes l'équivalent du SMIC, même avec 2 boulots, tu prends le moins cher au final…).

  • [^] # Re: Pas d’accord, mais on s’en fout un peu

    Posté par  . En réponse au journal Pourquoi l'art libre est aussi important que le logiciel libre. Évalué à 3.

    J'oubliais : oui c'était Ballmer qui avait comparé Linux et le cancer, et c'était en … 2001, quand Linux a commencé à être envisagé par le grand public (info) comme une vraie solution viable et stable (aidé par IBM qui commençait à vendre des serveurs low-cost avec du Linux dessus).

  • [^] # Re: Pas d’accord, mais on s’en fout un peu

    Posté par  . En réponse au journal Pourquoi l'art libre est aussi important que le logiciel libre. Évalué à 4.

    Microsoft avait (et vendait) une licence UNIX, qui s'appelait Xenix.

  • [^] # Re: première image du site officiel

    Posté par  . En réponse à la dépêche Bilan 2015 du MMORPG Ryzom. Évalué à 3.

    La nudité n'est (selon moi) pas directement le problème. C'est la nudité + la posture « sexualisée » + …. Il y a aussi l'asymétrie entre les armures « fonctionnelles » dont bénéficient les personnages masculin dans certaines histoires/jeux de fantasy, et celles des personnages féminins, qui souvent sont bien moins fonctionnelles.

    Bref, comme toujours, la nudité n'est pas un problème, si le contexte est adéquat.

  • [^] # Re: Pas d’accord, mais on s’en fout un peu

    Posté par  . En réponse au journal Pourquoi l'art libre est aussi important que le logiciel libre. Évalué à 2.

    Je ne suis pas d'accord avec ce que dit Olivier:

    Par ailleurs, vivre de son art, c’est quand même pas facile apparemment. Soit tu palpes beaucoup si tu as du succès, soit presque rien si tu n’en as pas. Dans les deux cas, ça n’incite pas à faire de l’art libre. La situation des artistes n’est guère comparable à celle des informaticiens.

    … Mais je ne suis pas vraiment d'accord avec toi non plus quand tu dis :

    J'ai envie de dire qu'elle est comparable à celles des informaticiens fin années 80 début années 90. À cette époque les libristes c'étaient des "communistes qui veulent que tout soit gratuit" et gagner de l'argent avec du logiciel libre était "impossible".

    La vérité, c'est que pour au moins la moitié des années 1990, le libre, la plupart des gens s'en foutaient, tout simplement. Et l'autre moitié des années 1990, on commençait à peine à voir une adoption plus large du concept (c'est vers là que j'ai été sensibilisé).

    Toutes les histoires de « libre = cancer », etc., ça a surtout commencé à être colporté début des années 2000, une fois que Linux en particulier a commencé à réellement supplanter pas mal d'OS commerciaux (systèmes UNIX en particulier).

  • [^] # Re: Pas d’accord, mais on s’en fout un peu

    Posté par  . En réponse au journal Pourquoi l'art libre est aussi important que le logiciel libre. Évalué à 6.

    Je te donne un exemple très bête : Orange mécanique. Le bouquin original avait 21 (ou 22) chapitres. La version exportée aux USA n'en contenait que 20 (ou 21). C'était un choix éditorial, et Burgess avait besoin d'argent (et ne pouvait pas vraiment dire non).

    L'avant dernier chapitre se termine sur le protagoniste qui dit « Oh oui, j'étais bien guéri » (ou quelque chose comme ça). Le dernier chapitre du bouquin change tout en termes d'ambiance et de message pour l'histoire originale. Sans lui, on obtient une « conclusion » cynique concernant la nature humaine.

    Le film de Kubrick se termine avec l'avant-dernier chapitre de l'œuvre originale. L'auteur du bouquin, Burgess, a eu l'occasion de parler à Kubrick, et de lui dire en substance « tu sais, mon bouquin a un chapitre en plus » et Kubrick aurait répondu un truc du genre « Ah oui ? » mais avait déjà décidé de garder la conclusion immorale et cynique de la version US du bouquin.

    Le film de Kubrick est un chef d'œuvre. Mais le bouquin aussi. Presque personne ne se bouscule pour aller lire ce dernier cependant.

    Pour en revenir aux « versions » d'un bouquin, c'est pas simplement une question de croire que le public est con, mais bien le fait qu'une « petite » production peut être récupéré par un gros éditeur, qui va la modifier pour satisfaire un segment de marché qui l'intéresse (au point de complètement dénaturer les caractéristiques principales de l'histoire), et dans le même temps faire tellement de bruit que l'auteur original aura certes un crédit du genre « inspiré de » / « d'après une histoire originale de », ce qui aura l'effet, avec suffisamment de temps, de remplacer la « bonne »/« vraie » version dans l'esprit des gens.

  • [^] # Re: première image du site officiel

    Posté par  . En réponse à la dépêche Bilan 2015 du MMORPG Ryzom. Évalué à 4.

    Faut pas pousser, t'habite au USA ?

    Moi oui. Les « jeunes femmes » je les côtoie tous les jours, vu que je bosse dans une fac. Les djeunz de 18-25 ans font énormément de sport ici. Le mythe de l'américain obèse a la dent dure, et il y a de vraies raisons, mais il ne faut pas oublier que c'est en grande partie due à certains états que je qualifierais de « fermiers » et où la voiture est nécessaire pour TOUT (et donc faire de l'exercice devient plus compliqué). Au final, la plupart des jeunes (hommes et femmes) que je vois ici sont en moyenne en meilleure forme et santé que moi au même âge.

    Sérieusement, si tu vas à New York, Boston, Philadelphie, etc., et même dans des villes plus petites (genre celle où j'habite), tu verras évidemment des obèses (morbides), mais surtout des gens normaux et bien proportionnés. Ça ne veut pas non plus dire qu'ils ont la taille mannequin—comme en France ou ailleurs, quoi.

    Bref, merci d'arrêter avec les clichés pourris. Les USA ont un problème de poids (et de diabète de type 2), mais ça reste relativement confiné. Et — surprise ! — l'UE dans son ensemble grossit aussi, et tend à rattraper les USA1.


    1. Le troll sur le fait que l'UE accepte de plus en plus les machins OGM, la bouffe pré-traitée/prête à manger, etc., peut désormais commencer. 

  • [^] # Re: Transpiration

    Posté par  . En réponse au journal You are legion. Évalué à 2.

    J'ai pas de source, mais le changement de régime alimentaire qui change l'odeur de transpiration est quelque chose de documenté. Pour la réduction de la transpiration, c'est la première fois que j'en entends parler.

  • [^] # Re: Ouane pourquoi pas, mais ça se contredit dès Tou !

    Posté par  . En réponse au journal You are legion. Évalué à 2.

    En même temps, c'est justement parce qu'on a conscience que tout le monde n'est pas à 100% d'attention 100% du temps qu'on veut réduire les limites de vitesses, afin de réduire la quantité de morts lorsque les inévitables accidents surviendront.

  • [^] # Re: Ouane pourquoi pas, mais ça se contredit dès Tou !

    Posté par  . En réponse au journal You are legion. Évalué à 2.

    o_O c’est l’inverse plutôt… c’est le véhicule qui suit qui est responsable de maintenir une distance de sécurité raisonnable avec le véhicule qui le précède…

    Oui, tu as complètement raison. Je voulais dire que le véhicule se trouve derrière un autre. J'ai eu un bug de cerveau. Merci de la correction. :)

  • [^] # Re: Ouane pourquoi pas, mais ça se contredit dès Tou !

    Posté par  . En réponse au journal You are legion. Évalué à 1.

    Dans 99,99% des cas si un mec roule n'importe comment devant toi, y a quand même peu de chances que d'un coup il recule.

    Tu as raison, mais si le mec regarde mal lorsqu'il cherche à changer de file, il risque aussi de mal regarder derrière s'il décide de freiner sec. Alors oui, le véhicule qui en précède un autre est responsable de maintenir une distance de sécurité raisonnable, mais je me dis que ce genre de conducteur, lorsqu'on est déjà en train de le dépasser, c'est pas forcément plus mal de le laisser (loin) derrière, car raisonnablement, une fois clairement dépassé, il ne sera plus une menace.

  • [^] # Re: Ouane pourquoi pas, mais ça se contredit dès Tou !

    Posté par  . En réponse au journal You are legion. Évalué à 3.

    Je précise également que je ne vois en aucun cas la nécessité de dépasser la vitesse pour s'extraire d'un danger. Ralentir est aussi une solution possible à privilégier que d'enfreindre le code de la route.

    Souvent c'est une bonne solution pour éviter des accidents, mais ce n'est pas toujours le cas. Pour ce qui est du cas particulier de la moto par exemple, je ne sais pas si la décélération aurait été suffisamment rapide pour éviter l'accident dans le cas qui nous préoccupe (peut-être, peut-être pas), alors qu'accélérer (en supposant qu'il y ait une bonne visibilité par ailleurs) alors qu'on est déjà un peu plus rapide que le voisin, dans ce cas, me semble sans risque (je me trompe peut-être, vu qu'apparemment dans l'histoire originale, il y a un problème de patinage…).

  • [^] # Re: Du temps à perdre

    Posté par  . En réponse au journal You are legion. Évalué à 10.

    Tu remarqueras que le journal est plutôt bien noté. Je pense que c'est justement en partie parce que, mis à part le côté trollifère, la structure du journal fait qu'on peut le lire et comprendre où veut en venir l'auteur (mais ça ne veut pas dire qu'on est d'accord). Sérieusement, les journaux du sieur blabla par exemple, sont simplement difficiles à lire, même lorsqu'on est habitué au style alambiqué qu'est le style académique (ce qui est mon cas).

  • [^] # Re: Ouane pourquoi pas, mais ça se contredit dès Tou !

    Posté par  . En réponse au journal You are legion. Évalué à 7.

    Je voulais éviter de passer par une analogie extrême, mais visiblement, vu ce commentaire, il faut. :-)

    Plein de gens, même de nos jours, vont demander à une victime qui porte plainte pour viol ce qu'elle portait. Car de leur point de vue (qu'ils l'admettent ou non importe peu), si elle avait une jupe trop courte ou un décolleté trop plongeant, peut-être bien qu'elle l'avait quand même un peu cherché/provoqué. Mais la loi, elle (et à juste titre !) se fout de la tenue de la victime. La seule question est de savoir si oui ou non, elle a subi une agression sexuelle, et si on peut le prouver. Cependant, comme une bonne partie des membres d'un jury pense que leur point de vue importe plus que ce que la loi stipule, tout un tas de violeurs présumés se retrouvent libres car on « assassine » l'image du (de la) plaignant(e) avec des détails sur ses vêtements, sa façon de vivre sa vie, etc.

  • [^] # Re: Ouane pourquoi pas, mais ça se contredit dès Tou !

    Posté par  . En réponse au journal You are legion. Évalué à 6.

    J'écris juste que les motards ont un point de vue qui leur est propre, comme toutes les catégories d'usagers de la route, et qu'il me semble ignorer volontairement ce point de vue.

    En même temps, le code de la route se fiche du point de vue des usagers de ladite route. Comme je l'ai dit ailleurs, si l'infraction est ponctuelle et permet d'éviter qu'une situation ne dégénère en accident, je ne pense pas que quiconque reprochera au conducteur (de moto ou de voiture, bus, ou camion) d'avoir décidé d'aller contre le code. Mais lorsque quelqu'un1 dépasse systématiquement la limite de vitesse imposée à tout le monde, alors là, oui, on se fout un peu du point de vue du conducteur.


    1. En France, je précise : par exemple dans l'état US où j'habite, TOUT LE MONDE va largement au-delà des limites de vitesses sur la route (sauf si une voiture de police est en vue). Les limites sur autoroutes sont le plus souvent fixées à 55 ou 65 miles par heure (88 km/h ou 105km/h), et en ville autour de 25 miles par heure (~40 km/h). Une des raisons est que le code de la route / la pratique de la route US insiste sur l'importance de la fluidité du traffic.  

  • [^] # Re: Ouane pourquoi pas, mais ça se contredit dès Tou !

    Posté par  . En réponse au journal You are legion. Évalué à 4.

    Bon, sérieusement, si tu es sur la voie de dépassement, et que tu doubles lentement un autre véhicule (moto ou voiture, on s'en fout), par exemple en roulant à 90km/h alors que celui sur la droite est à 85km/h, alors oui, tu as le droit de le dépasser, et oui tu est dans ton bon droit de prendre un certain temps. Ou alors est-ce que ça veut dire qu'on ne doit pas utiliser la voie de gauche si tout le monde est « proche » (pour une certaine définition de « proche ») de la limite de vitesse ?

    Enfin, certes la loi interdit le dépassement de la limite imposée sur la route, mais je ne connais aucune personne raisonnable qui insistera pour foutre une amende au conducteur qui aura ponctuellement dépassé la vitesse pour éviter un possible accident. Un peu comme si quelqu'un déboitait au dernier moment, sans clignotant, pour éviter de rentrer dans un véhicule/une personne/etc.

    Il y a quand même une sacrée différence entre enfreindre le code de la route de façon systématique et constante (une sorte de « style » de conduite, si tu veux) : aller 20km/h au-dessus de la limite sur l'autoroute; faire du 65km/h en ville; ne jamais dépasser une ligne continue; etc.; et commettre une infraction ponctuelle pour éviter un accident ou en général maintenir une circulation fluide.

    Par exemple, une question du code il y a ~10 ans montrait la situation suivante : on est en voiture, sur une route à deux sens (une voie par direction), et un cycliste roule devant nous. On désire le doubler (il y a suffisamment de place sur la voie pour le faire sans risque). Problème : il y a une grosse flaque d'eau au moment où je décide de doubler, juste à côté du cycliste. La ligne continue m'interdit de passer sur la voie de gauche pour doubler le cycliste. Et donc en toute logique, il faudrait que je l’éclabousse pour être dans mon bon droit. OU ALORS : je sais qu'aucune voiture ne vient en face, je garantis une grande distance de sécurité avec le cycliste, je le double, et tout le monde est content. Cette dernière solution était la bonne solution d'après le DVD de code.

    À noter que le QCM ne proposait pas de choix d'attendre un peu que la flaque soit dépassée pour commencer à doubler (je suppose que l'idée est qu'on est déjà en train de doubler au moment où on voit la flaque arriver).

  • [^] # Re: au final

    Posté par  . En réponse au journal Ce logiciel qui choisit ta fac. Évalué à 3.

    Oui enfin, en école d'ingé, j'étais en génie informatique. J'ai bien couvert les bases de l'électronique analogique, mais c'était une option, et l'année suivante ça a été retiré, car considéré comme faisant purement partie du cursus génie des systemes mécaniques ou génie mécanique.

    De même, je n'ai fait ni du génie mécanique, ni du génie des procédés (chimie), ni du génie électrique.

    En IUT génie info, j'ai eu une formation orientée informatique bien entendu : structures de données & algorithmique; OS, réseau, y compris un tout petit bout de traitement du signal; conception des systèmes d'info (bases de données incluses); etc. Mais aussi, j'ai fait de la compta, de la gestion et organisation d'entreprise, de l'expression & communication, de l'anglais, des maths, etc.

    Vraiment, je ne vois pas en quoi j'étais moins généraliste en IUT que dans mon école d'ingé.

    Souvent, lorsque les gens parlent d'ingé généralistes, ce qui est sous-entendu, c'est une formation un peu comme à Centrale ou l'X, du genre plein de génie méca/élec, une pointe d'informatique, et grâce à l'année de spécialisation un élève peut clamer qu'il a passé 6 mois de sa vie à regarder de plus près un génie particulier. Mais lorsque tu demandes aux élèves, tu t'aperçois que souvent la formation informatique est purement embryonnaire. Des amis diplômés de Centrale Lille m'ont dit qu'ils ont fait en gros 20h de C++ (principalement du C « étendu ») et que ça comptait comme étant une formation à la programmation. Ça donne une introduction bien sûr, mais c'est clairement pas suffisant. À l'époque (il y a 15-20 ans), l'installation de Linux, la configuration, etc., était apprises par les gens passionnés par l'info en dehors des cours (car ce n'est pas là qu'ils l'ont appris). Mes contacts (plus récents) avec Centrale Paris me disent que la portion d'informatique est noyautée par les profs de maths appliquées, et que la pédagogie est franchement nulle (y compris la spécialité info en dernière année). Du coup, la plupart des gens compétents en info à Centrale Paris sont en fait des auto-didactes qui finissent par s'impliquer dans l'admin du réseau étudiant, et/ou dans le développement de VLC.

    Le mythe de l'ingé « vraiment » généraliste a vécu. C'était généraliste au XIXè siècle et pour la première moitié du XXè. C'est relativement faux depuis 20 ou 30 ans. Par exemple, j'ai beau avoir fait génie informatique, je suis officiellement généraliste, malgré mon absence de connaissances en mécanique des fluides, mon ignorance crasse en chimie, et mes notions moins que parcellaires en électricité et électronique (et inversement, des gens issues de Centrale ou des Mines, qui sont des brutes en méca/élec, savent à peine taper « Hello World » dans un langage, et n'ont quasiment aucune connaissance de la structure soft ou hard d'un ordinateur).

  • [^] # Re: au final

    Posté par  . En réponse au journal Ce logiciel qui choisit ta fac. Évalué à 2.

    Je trouve qu'il y a une sacré différence entre une implication dans une association pendant un temps limité parce que ça fait partie du cursus (il y a un côté un peu virtuel), et une vraie implication dans une asso volontairement sur son temps libre et dans la durée.

    Il n'est absolument pas obligé de participer à des associations. Ça ne fait pas « partie du cursus ». Évidemment, ce que je raconte est à prendre au cas par cas (càd établissement par établissement), mais autant en IUT personne ne m'avait jamais vraiment poussé vers une association (et le BDE était principalement un bocal pour gens qui fumaient de l'herbe), autant en école d'ingé, l'administration incitait fortement les étudiants à participer activement aux associations.

    Mon expérience est que les élèves d'école d'ingé restent souvent dans la même association plusieurs années de suite. Comme le turnover est relativement grand (1 an de cours, 6 mois de stage, puis 4-6 mois de cours, puis fin d'année scolaire, puis re-6 mois de cours, puis projet de fin d'étude/stage de 6 mois ou plus), les élèves de 1ère année commencent « grouillots », et à mesure qu'ils deviennent « ancien », on leur propose de prendre plus de responsabilités.

    Dans tous les cas, les élèves sont confrontés (à une échelle réduite bien entendu—c'est un peu le but, quelque part) à des contraintes réelles. Par exemple, que tu sois président de l'asso qui organise chaque année le forum de rencontres étudiants-entreprises, ou bien celui du bar étudiant, dans les deux cas il y a de vrais problèmes de logistique à traiter1, d'une nature différente : dans un cas, c'est un événement ponctuel qui arrive une ou deux fois par an, mais avec de « gros » moyens pour réserver un espace, gérer les inscriptions des entreprises, les paiements, etc.; dans l'autre, c'est une logistique « au jour le jour », où on fait attention au nombre de fûts qui restent pour telle ou telle bière, combien de bouteilles de rouge/blanc, la quantité de café qu'il faut commander à nouveau, etc. Ça veut aussi dire que les sommes mises en jeu sont suffisamment importantes pour que le trésorier ait une vraie responsabilité, et que les banques essaient de leur vendre les produits qu'elles peuvent (étant donné qu'on parle d'assos à but non-lucratif, presqu'aucun produit bancaire ne peut être vendu à une asso). Dans le cas du forum, tu as besoin d'organiser les volontaires le jour J, et t'assurer qu'ils répondent tous bien à l'appel en avance, mais aussi il y a tout un tas de trucs du genre traiteur, etc., à penser. Dans le cas du bar étudiant, tu dois faire attention à ce que ceux qui ont promis d'assurer un créneau remplissent bien leurs responsabilités (et si ce sont les derniers de la journée, qu'ils ont bien nettoyé le foyer étudiant avant de se rentrer—l'administration ne sera pas très contente si ça pue trop la bière à 8h du mat).

    Il y a aussi tout un tas d'assos du type ingénieurs sans frontière, etc., qui ont un but humanitaire. Dans tous les cas, il y a de vrais problèmes liés à ce qui tourne autour de la technique et auxquels les élèves sont confrontés. C'est à ça que sert l'implication associative.


    1. Et c'est l'un des premiers trucs que tu apprends à faire : déléguer une partie des responsabilités logistiques à un « responsable logistique », histoire de ne pas perdre 2h de ton temps tous les jours pendant une semaine (et en fonction de la taille de l'asso, le responsable logistique peut aussi subdiviser le boulot—l'idée étant que justement, faire partie d'une association est volontaire, et ne devrait pas être une corvée, on donne peu à chacun).  

  • [^] # Re: au final

    Posté par  . En réponse au journal Ce logiciel qui choisit ta fac. Évalué à 2. Dernière modification le 19 avril 2016 à 21:05.

    L'expérience de qui ? Dans les années 90, des tonnes de gens sortaient d'IUT ou BTS et il n'y avait quasiment pas de passerelle pour tenter d'intégrer une école d'ingénieur (en tout cas, le nombre de places réservées aux gens venant de sections techniques ou technologiques était bien plus restreint). Au moins en informatique, ce qui fait qu'on demande des ingénieurs pour presque tout et n'importe quoi, c'est à mon avis le boum du dév web (et des besoins de net/sys admin résultants aussi) de la fin des années 90 / début 2000. Je n'ai pas de chiffres pour appuyer mon hypothèse, mais il me semble qu'avec la demande qui grandissait quasiment exponentiellement à ce moment-là, trois choses sont arrivées :

    1. On embauchait n'importe qui semblant savoir faire du PHP et interroger une base MySQL, y compris des gens sans diplômes ou en reconversion (je connais des gens qui n'avaient absolument aucun background scientifique pour les études supérieures et qui ont fini par devenir devs et responsables techniques très demandés, car ils avaient les années d'expérience pour contrebalancer l'absence de diplômes)
    2. On embauchait n'importe qui semblant savoir configurer un Linux ou un FreeBSD avec les serveurs de base : Apache, potentiellement Bind ou Sendmail en fonction des besoins, etc. Idem qu'avec le point précédent : tout plein de geeks et nerds qui avaient appris sur le tas ont trouvé leurs premiers jobs (très) bien payés à cette époque.
    3. Il n'y avait tout simplement pas assez de gens certifiés (BTS, DUT) pour savoir faire le minimum de ce qui précède. Et du coup, dans ce cas, si on a vraiment besoin de pouvoir dire qu'on a des professionnels certifiés, on se tourne vers les ingés et bac+5, qui sont censés être plus versatiles et capables de mieux s'adapter (et pour une définition « classique » d'ingénieur à la française, cette attente est peut-être méritée).

    De nos jours, on a des IUT et BTS pour « tout », càd, tout un tas de sous-spécialités (réseaux/comms, élec & info indus, info de gestion, etc. — et en particulier pour les BTS, les formations sont vraiment ultra-spécialisées), mais aussi, le nombre d'écoles d'ingénieur (reconnues par la CTI ou pas) a explosé en ~20-30 ans en France. Mécaniquement, à ne demander que des ingés pour des postes qui pourraient se contenter de techniciens, on fait baisser la valeur du travail en question, ainsi que les attentes vis à vis de ce que les techniciens savent faire. Mais aussi, du coup on demande à des ingés de faire un travail que des techniciens fraîchement diplômés pourraient sans doute faire plus vite et mieux (et en tout cas, pas moins bien) car ils ont été formés pour.

  • [^] # Re: au final

    Posté par  . En réponse au journal Ce logiciel qui choisit ta fac. Évalué à 4.

    Disons que si tu embauches un bac +5 tu as une quasi-garantie : il peut ne rien apporter, mais on espère qu'il ne cassera rien non plus. En IUT, un de nos profs nous avait dit la chose suivante :

    Vous savez quelle est la différence entre vous et un ingénieur ? Le salaire.

    … puis de rajouter en gros (parce qu'évidemment il exagérait un chouïa) :

    … Bon, et aussi, si quelque chose casse qui n'est pas directement lié à son boulot, on attend d'un ingénieur de se débrouiller pour que ça marche à nouveau.

    Au moins en informatique (en micro-électronique je ne connais pas assez pour dire quoi que ce soit), au début on peut accepter qu'un dev web ne sache pas installer Apache, etc., mais clairement on attend d'un ingé qu'il sache faire une installation et configuration basiques chez le client si nécessaire (un « vrai » admin pourra ensuite reconfigurer/réinstaller pour la « vraie » version de prod). En pratique, un technicien devra aussi savoir faire une install « de base » sur son poste, à moins que l'infrastructure ait déjà été déployée.

    Voici les choses que j'ai « bien » apprises en IUT (et pas forcément bien en école)1 :

    • Analyse & conception de systèmes d'information (ACSI), plus ou moins équivalent au génie logiciel. Mes souvenirs de Merise et UML sont loin, mais les principes fondamentaux sont restés.
    • Programmation et algorithmique : bases des algorithmes sur les graphes et les structures de données en général, bonnes pratiques de programmation.
    • Programmation sur plusieurs langages : en 2 ans d'IUT, j'ai fait du C, du C++ (la partie objet), du Visual Basic (pour le côté programmation événementielle), de l'ASP (pour cause de chaîne de développement déjà installée avec du tout Microsoft à l'IUT), du XML, du XSL (traitement avec XLS/T), du Java, une pointe d'assembleur (2 TP x86, rien de mémorable, mais suffisamment pour avoir une idée de comment ça marche), et j'en oublie sans doute encore un ou deux. Au final, j'ai vu au moins 6 ou 7 langages (on peut raisonnablement considérer ASP et Visual Basic comme un seul langage, vu qu'on utilisait une sorte de VBScript).
    • Bases de données : approche très « pragmatique ». Un cours unique avec un TD sur l'algèbre relationnelle derrière SQL, et des tonnes de cours/TD/TP sur la modélisation de l'information, la création de BDDs qui préservent l'intégrité relationnelle des données, etc. On ne nous l'avait pas dit en IUT, mais en gros on nous a appris à faire des tables et BDD correctement normalisées (on n'avait pas le vocabulaire formel, mais on avait clairement acquis la bonne méthodologie).
    • Une approche relativement approfondie de l'architecture des ordinateurs (que 90% de mes camarades ont depuis oubliée, sans doute. :-)).
    • J'ai découvert les rudiments de l'administration système pour Linux et Windows (NT).

    Dans les matières non-informatiques, on peut aussi noter :

    • En cours de communication: une réflexion sur la logique formelle, sa capacité à modéliser le monde, ses limitations sur les nuances dans le langage, etc. À ça, on peut ajouter tout un tas de cours sur la communication en entreprise et inter-personnelle, etc., une certaine approche « psychologique » sur comment la communication se fait entre les personnes en passant par des exercices en classe qui nous mettaient « en situation », etc.
    • En cours d'expression : c'est con, mais on m'a appris à correctement rédiger une lettre de motivation, à simuler des entretiens d'embauche, etc. On a continué des exercices de rédaction pour rédiger des résumés, parler en public et si ce n'est le maîtriser, au moins prendre conscience de son langage corporel, etc., qui sont des compétences finalement assez importantes aussi…
    • J'ai presque tout oublié de mes cours de compta, mais les cours de gestion en entreprise et son organisation me sont restés, et dans mon expérience, pas mal de choses qui nous avaient été dites se sont réalisées une fois arrivé en entreprise.

    Enfin, et c'est très important, au moins dans mon IUT, les profs avaient une succession de cours avec une machine très bien huilée : les profs avaient réglés leurs sujets dans les cours de façon à ce que les matières correspondent. Ainsi, si en maths on apprenait la logique formelle, en communication on abordait cela du point de vue inter-personnel. Si en algo/programmation on voyait les pointeurs, c'est parce qu'en archi on avait fini d'apprendre le fonctionnement de la mémoire dans un ordinateur et l'utilisation des registres; etc.

    Du côté de l'école d'ingénieur ou de la fac, une telle communication est au mieux partielle, au pire inexistante. Il y a un projet pédagogique, et ensuite chaque prof enseigne comme il veut, au rythme qu'il veut (dans les sujets sur lesquelles les profs se sont mis d'accord bien sûr). Cependant en école d'ingénieur, j'ai appris quelques trucs aussi :

    • Les cours d'algorithmique (recherche opérationnelle) étaient plus formels, et j'ai découvert les notions de complexité en école (en IUT, on nous disait en gros « z'avez vu ? une recherche dichotomique va bien plus vite qu'une recherche linéaire dans un tableau trié ! »)2.
    • J'ai découvert l'algorithmique et les systèmes distribués.
    • Les cours de programmation système étaient plus poussés et rigoureux (enfin, j'ai suivi 2 UV de prog système & distribuée : le premier était équivalent à ce que j'avais fait en IUT, alors que le deuxième allait beaucoup plus loin : programmation C avec threads et RPC, Java et C++ avec CORBA, Java RMI)
    • J'ai découvert les rudiments de programmation fonctionnelle en intro à l'intelligence artificielle (LISP), puis plus tard les rudiments de programmation déclarative et « logique », toujours en IA, avec Prolog.
    • Lors de mon premier semestre en école, j'avais suivi une UV qui avait poussé à prendre contact avec un/des ingénieurs expérimentés pour discuter de certaines technologies, de la faisabilité de les intégrer pour d'autres projets ou utilisations, etc.
    • Les autres matières techniques étaient des redites de l'IUT, souvent en moins bien enseignées.

    Du point de vue des matières non info:

    • J'ai vaguement rattrapé mon retard en maths vis à vis des prépas/DEUG (presque tout oublié depuis, et clairement pas aussi approfondi que quelqu'un qui a fait un vrai premier cycle en maths/physique).
    • J'ai fait pas mal de sciences cognitives (et c'était très bien)
    • J'ai fait de la philo (et c'était très bien aussi)
    • L'enseignement des langues vivantes était mieux fichu qu'en IUT (c'était pas trop mal en IUT, mais malgré tout trop « scolaire » : pas assez d'opportunités de pratiquer l'oral, etc.)
    • Les camarades qui avaient choisi des options différentes étaient assez contents des cours de gestion de projet et d'économie qu'ils avaient suivis.

    En règle générale, il me semble que les écoles d'ingénieur poussent beaucoup leurs élèves à prendre des initiatives, que ce soit par l'intermédiaire de la participation à diverses associations, ou via les UV (les élèves qui suivaient l'UV de gestion de projet devaient réaliser un projet dans la « vie réelle », et prendre contact avec de vraies boites/fournisseurs, potentiellement lever des fonds, etc.).

    En IUT on m'a donné une excellente méthodologie, et on m'a clairement indiqué qu'il y avait beaucoup plus de choses à apprendre (d'ailleurs, le « on vous apprend à apprendre » si cher aux formations de 2nd / 3è cycle nous a aussi été dit en IUT), mais on ne nous poussait pas forcément à prendre des initiatives (ceci dit, avec ~35 heures de cours par semaine, et en moyenne 2 à 3 projets à livrer en parallèle dès le 2è trimestre de la première année, il n'y avait pas forcément beaucoup de temps pour faire quelque chose en plus que faire la fête à l'époque. Et puis, il y a aussi sans doute une question de maturité.

    Du coup, pour avoir suivi deux formations professionalisantes, je peux dire que (1) les gens qui viennent d'IUT ont en général été bien formés et sont parfaitement capables d'occuper des postes de développeur souvent réservés à des ingés en pratique, et (2) malgré tout dans les formations de 2nd cycle, il me semble qu'on pousse plus les élèves à être indépendants et à prendre des initiatives, car on les destine à devenir chefs au final (alors que les techniciens, pas forcément).

    Pour info, mon IUT avait reçu 3000 dossiers de candidatures pour 190 places en 1è année (j'ai ensuite appris que l'année suivante ils avaient reçu 4000 dossiers). Autant dire que les gens qui étaient acceptés étaient tous capables d'apprendre, même s'ils ne savaient pas forcément ce qu'était l'informatique au sortir du lycée.


    1. À noter que beaucoup de ces choses ont été bien entendu améliorées par mes diverses expériences pro en stage ou pour mes boulots successifs, mais je ne pense pas mal me remémorer. 

    2. Bon en fait vu qu'en fin d'IUT j'avais acheté le très bon « Maîtrise des algorithmes en C » de Kyle Loudon, j'avais déjà eu une initiation à la notation O, etc., mais avoir un cours dessus c'est quand même pas plus mal. 

  • [^] # Re: Hors-sujets politiques

    Posté par  . En réponse au journal /o\. Évalué à 7.

    Je ne vois pas où est le problème. Qu'il s'agisse de journaux ou de commentaires, je navigue à -42. Du coup, même si l'un ou l'autre a potentiellement une note négative, ça ne veut pas dire que je ne vais pas lire (ou au moins lire les réponses si le journal/commentaire m'ennuie).

    Bref. Sauf si une/des personnes abusent des ressources (dans le sens : elles floodent avec leurs posts de merde, et du coup il y a plus de bruit que de signal), je suis pour les laisser poster : au pire elles se ramassent une note (très) négative, qui m'incitera (ou pas, la preuve, je commente ici, et toi aussi !) à passer mon chemin, ou bien je vais quand même lire, et participer au troll qui s'en suivra.

  • [^] # Re: Se plaindre le ventre plein

    Posté par  . En réponse au journal /o\. Évalué à 5.

    Le Patriot Act n'empêche pas la liberté d'expression (qui est sacro-sainte aux USA), mais permet de ficher et surveiller ceux qui ont une activité intellectuelle « à risque ». Ils restent libres de dire ce qu'ils veulent (dans la limite des lois sur la calomnie, etc. bien sûr).

  • [^] # Re: au final

    Posté par  . En réponse au journal Ce logiciel qui choisit ta fac. Évalué à 2.

    Comment est défini la peine à trouver?

    Les formations professionalisantes collectent toutes des stats vis à vis du temps entre l'obtention du diplôme et le premier emploi (tout le monde ne répond pas, mais la portion qui répond au sondage est statistiquement significative de ce que je peux voir).

    Et je sais que beaucoup de facs font de même en règle générale. Le questionnaire qui est envoyé demande quel est l'intitulé du poste, ce qui permet d'inférer si le diplôme correspond au boulot (certains sondages demandent même explicitement si c'est le cas).

    Donc c'est une façon d'établir un critère : la plupart des diplômés d'écoles d'ingé en spécialité informatique trouvent un emploi en moins de 6 mois (je crois que la moyenne est moins de 3 mois). Si on en croit ce site,

    • 88 % des titulaires d’un DUT ont un emploi 2 ans après leur diplôme.
    • 59 % des diplômés en emploi occupent des postes de niveau cadre ou professions intermédiaires.

    Bon, la statistique reste vague (2 ans ça reste long), mais je suis prêt à parier que la majeure partie de 88% a obtenu le boulot suite à un stage de pré-embauche et en tout cas en moins d'un an (mais c'est complètement du pifomètre).