Maclag a écrit 8823 commentaires

  • [^] # Re: KDE ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche KDE SC 4.11. Évalué à 9.

    J'ai souvent vu ce genre de comparaison.
    On lance Xfce (et j'adore Xfce!), on lance KDE, on compare le CPU et la mémoire: Xfce éclate les "gros" bureaux.

    Ensuite, on passe à la vie réelle: je vais lancer des applis.
    Et c'est là que le Xfce tout léger et minimaliste a du souci à se faire. KDE est basé sur Qt et une biblio interne très complète. Du coup les logiciels ne tirent pas avec eux montagnes de bibliothèques supplémentaires en mémoire, vu que beaucoup y sont déjà (et contribuent à faire baisser le score initial).

    Au final, avec quelques applis "équivalentes" lancées de chaque côté, la session Xfce finit par consommer plus faute d'intégration!

  • [^] # Re: Tout fout le camp !

    Posté par  . En réponse au journal Power8 - OpenPower : l'hégémonie du x86 pourrait-elle être bousculée dans le monde serveur ?. Évalué à 3.

    Et du coup la question reste valide:
    Si tout le monde commence à faire de l'ARM un peu partout, il se passera la même chose que pour le Java pour les langages ou Oracle pour les bases de données: ce sera la solution par défaut qui sera bien acceptée alors que tout ce qui n'est pas ARM générera froncements de sourcils et questions agressives.

    En attendant, oui, le Power, ce n'est pas que IBM dans les serveurs!

  • [^] # Re: ARM> Lequel permet de passer un film en 60 images/s en utilisant de l'extrapolation de mouvement

    Posté par  . En réponse au journal Power8 - OpenPower : l'hégémonie du x86 pourrait-elle être bousculée dans le monde serveur ?. Évalué à 10.

    C'est toujours un peu plus compliqué et plus passionnant:
    Intel a créé l'évènement non pas avec du 22nm (TSMC et GlobalFoundries aussi continuent la course à la taille de grille), mais avec le transistor "3D".
    Derrière ce mot très cool se cache en fait une astuce toute bête sur le papier mais ô combien difficile à réaliser à cette échelle:

    Normalement, un transistor, vu de dessus, c'est assez plat. Vous avez 3 contacts électriques, dont un au milieu qui sert d'interrupteur. L'interrupteur est en fait un champ électrique qui "attire" ou "repousse" des électrons pour les rendre disponibles ou non entre les 2 autres bornes, permettant ainsi que le courant circule, ou pas. (bon, je simplifie tout, mais c'est ça).

    Ce principe génère de plus en plus de problèmes de fuites de courant avec la miniaturisation, et c'est là qu'Intel a frappé fort: la partie du milieu, qu'on appelle grille (gate) est maintenant non plus plate, mais fait une protubérance, et le contact est tout autour. Ça fait autrement plus de "surface/volume" concerné par le champ électrique et les électrons.

    Du coup, Intel dit pouvoir baisser la conso tout en augmentant la vitesse par rapport à une structure plane classique.

    Mais, et là il faudrait être dans le secret gardé des technos de pointe pour le confirmer: TSMC et GF, après avoir laissé leurs clients stresser un coup (on pouvait lire que c'est la fin pour ARM, Intel va rattraper son retard d'un coup sur la conso, etc.), ont déclaré que si cette archi est nécessaire à l'avenir, elle arrive trop tôt (par rapport au noeud technologique) chez Intel pour que la différence soit significative, et ils ont la même chose dans les cartons (juste moins avancé).

    Bref, à la pointe de la techno CMOS, la course bat toujours son plein!

  • [^] # Re: ARM

    Posté par  . En réponse au journal Power8 - OpenPower : l'hégémonie du x86 pourrait-elle être bousculée dans le monde serveur ?. Évalué à 5.

    mais il va te falloir un très très bon réseau

    En fait il y a de très bon microprocesseurs spécialisés dans la gestion de réseau… qui utilisent l'archi Power!

  • [^] # Re: ARM

    Posté par  . En réponse au journal Power8 - OpenPower : l'hégémonie du x86 pourrait-elle être bousculée dans le monde serveur ?. Évalué à 5.

    Le Power G4, c'était du Motorola. Le G5, c'était IBM.
    Power était surtout une alliance IBM/Motorola/Apple.

    Après vu que "tout le monde bossait avec tout le monde" dans l'alliance, faut voir aussi si ce n'est pas un peu rapide de dire que tout est de la faute d'IBM. (Apple désignait les northbridges, au moins).

  • [^] # Re: Tu peux développer?

    Posté par  . En réponse au journal Quitter la sécurité sociale. Évalué à 3.

    Et j'ai dit que leur refus était inacceptable au paragraphe… hmm… ah ben non, je ne trouve pas!

  • [^] # Re: Tu peux développer?

    Posté par  . En réponse au journal Quitter la sécurité sociale. Évalué à 4.

    Vous avez raison. Arrêtons-nous là.

    Je suis certainement trop bête pour vous suivre.

    Et c'est tant mieux ainsi d'ailleurs, car ainsi que le dit le commentaire au-dessus de celui-ci, ce sont ceux qui se croient les plus érudits qui sont souvent les plus vulnérables à la manipulation. Le profil d'un candidat pour une secte ce n'est pas un ouvrier mal éduqué mais bien quelqu'un qui a une haute estime de ses facultés intellectuelles, et qui peut descendre dans un puits sans fonds avec la certitude que "Moi, ça ne peut pas m'arriver!".

    Vous ne pouvez de toute évidence pas avoir basculé dans une idéologie simpliste et extrême non plus, parce que "vous êtes trop cultivés pour ça".

    C'est l'évidence…

  • [^] # Re: USA! USA!

    Posté par  . En réponse au journal Quitter la sécurité sociale. Évalué à 3.

    En même temps, produire 1 milliard d'éolienne va utiliser une bonne partie des ressources d'eau douce de la planète.

    (ouai, puisqu'on reste sur le milliard, autant rappeler que c'est du semiconducteur et que ça a un "coût" écologique aussi, le semicon!)

  • [^] # Re: Tu peux développer?

    Posté par  . En réponse au journal Quitter la sécurité sociale. Évalué à 5.

    Moi on m'a proposé de dealer de la drogue. Oh non! Je vais finir en prison. Pauvre de moi!

    Ah non, en fait j'ai envoyé chier et pis il ne s'est rien passé.

  • [^] # Re: USA! USA!

    Posté par  . En réponse au journal Quitter la sécurité sociale. Évalué à 7.

    Les mutuelles existent parce que les électeurs ne veulent pas entendre que les cotisations sont insuffisantes pour que le système fonctionne.

    Alors comme augmenter les cotisations c'est trop impopulaire, on a réduit les remboursements à la place, jusqu'à ce que les mutuelles trouvent leur place dans l'espace créé.

    Avec le temps, comme les charges c'est très impopulaire, on a encore et toujours réduit la couverture publique. Si tu veux aller dans l'autre sens, vote pour quelqu'un qui ira dans l'autre sens (ou lance une pétition pour mettre l'option sur la table).

    Mais si on veut une sécu qui remplace les mutuelles, il faut accepter son principe:

    -solidarité: tu paies cher même si tu es jeune et bien portant ; et ces derniers temps, c'est pas la mode de payer pour d'autres
    -montant des cotisations: la sécu a déjà un déficit abyssal, il serait très simple de faire tous les calculs nécessaires pour ajuster les cotisations, mais personne n'a les couilles de le faire tellement la différence va être énorme ; si tu veux en plus que la sécu rembourse au même niveau que l'actuel sécu+mutuelle, attends-toi à des émeutes à la vue des cotisations

  • [^] # Re: Wired desktop?

    Posté par  . En réponse au journal De l'installation de Debian sur un Mabook Pro…. Évalué à 4.

    Ah ouai mais là ça va devenir ambigu, parce que Windows désigne à la fois le noyau, les logiciels de base et la distribution.

    Alors d'un côté, je pense qu'on est d'accord sur une chose: "c'est pas moi c'est les constructeurs", l'utilisateur final s'en fout. On pourrait aussi lui dire "le pilote a été codé en 3min par un génie" ou "le pilote a nécessité 10,000hommes-jour" qu'il s'en foutrait tout autant: l'important c'est que ça marche. On lui "vend" un système, il l'installe, c'est pour s'en servir, pas commencer une campagne de militantisme.

    Maintenant, pourquoi je dis qu'on ne peut pas le reprocher à la distro, c'est que la distro n'a pas vocation à développer le noyau ou les logiciels, mais à les intégrer.
    C'est là que je dirais que le boulot est bien fait dans la limite de la mission (auto-)assignée et des ressources.
    Pour moi, ça suffit. Pour toi, je ne pense pas. Pour Mme Michu, certainement pas. À chacun de décider.

    Le développement des pilotes, c'est plutôt dans le noyau. Et encore une fois: on peut dire que c'est la faute aux constructeurs, mais au final, l'utilisateur s'en fout, de trouver un coupable. Lui veut une solution pour utiliser son matériel. Je n'ai pas de recette miracle pour que les pilotes manquants débarquent: j'assume et accepte qu'il faille encore faire gaffe au matériel quand on se monte un ordi sous Linux, du coup je ne recommande pas Linux autour de moi sauf pré-installé ou matos destiné à la poubelle, ou curieux qui gardera un dual-boot, etc.

    De toute façon je n'ai pas le profil du mec qui veut que Linux domine le monde. Si ça arrive tant mieux, sinon je m'en fous égoïstement, tant que moi j'ai ce qui me convient.

    En ce qui concerne Windows, je suppose qu'ils ont des équipes séparées, et que pour les pilotes, la plupart sont développés et maintenus par les fabricants. Cela dit, MS a autrement plus de poids que les distros Linux pour "demander" aux constructeurs de supporter le matériel un peu plus ancien. Ce serait même à leur avantage de dire qu'on peut migrer sans souci vers la prochaine version sans avoir à changer d'imprimante, d'accessoire USB à la con et je ne sais quoi.

    Pour Apple, je connais pas assez (support des "vieux" Mac par les systèmes récents, et des accessoires "anciens").

  • [^] # Re: Wired desktop?

    Posté par  . En réponse au journal De l'installation de Debian sur un Mabook Pro…. Évalué à 4.

    RAAAAH!
    Honte sur moi!

    Atheros c'est la carte du précédent portable que j'avais, jamais eu de souci avec.

    La carte PCI est une Ralink! Je charge le module rt61pci (avec firmware non libre).

    Pardon aux familles, tout ça, et surtout pardon à Atheros!

  • [^] # Re: Tu peux développer?

    Posté par  . En réponse au journal Quitter la sécurité sociale. Évalué à 5.

    Bah ca change quand meme bien les choses. Par exemple, s'ils refusent d'attendre 3h pour avoir un bus de substitution (3h d'attente 4 fois par an, c'est pas la mort), ils peuvent louer une voiture, partir en stop, appeler Gwaihir… Ils ne sont donc pas retenus, et donc ca ne colle plus avec la définition. Il y a une différence entre "priver quelqu'un de sa liberté" et "refuser de faire son travail", non ? Meme pour quelqu'un dont le travail est le transport de personne !

    Je suis bien content que tu:
    -aies les moyens de louer une voiture pour aller bosser, certains n'ont pas les fonds, et certains n'ont pas le permis
    -partir en stop: plus ou moins réaliste suivant la destination, et puis tu ne sais toujours pas si tu vas y arriver, ni comment rentrer
    -appeler Gwaihir: il n'est pas dans ma liste de contact, mais je suis preneur pour le numéro de tél

    Bref, c'est cool que TU aies des solutions.

    Sincèrement ? Non, je ne l'oublie, pas. J'ai été dans ce cas et je preferais largement les fois où je ne pouvais pas partir le matin que les fois où je ne pouvais pas rentrer chez moi le soir, mais c'est très subjectif, surement du au fait que j'avais d'autres moyens de déplacement donc si je ne peux pas partir j'appelle le boulot pour dire que je serai en retard et je prends la voiture, alors que si c'est pour rentrer le soir, je peux pas demander à ma voiture de venir me chercher. J'aurais pu louer une voiture (ou appeler mon pote l'aigle), mais je preferais attendre le bus de substitution, tout en ralant contre ces enfoirés qui nous emmerdent pour proteger des droits qu'ils n'auraient jamais du avoir.

    C'est cool aussi que tu ne travailles pas dans une usine, parce que "je vais arriver en retard", c'est la petite phrase qui va rappeler à ton chef que c'est tellement plus simple d'embaucher les gens qui habitent à côté ou qui ont une bagnole, faudrait peut-être en parler aux RH à l'occasion du prochain plan social. En attendant, comment il fait tourner la ligne?

    Alors là c'est autre chose. Il y a effectivement une culture d'entreprise très spéciale a la SNCF concernant la grève, et c'est vraiment a gerber. Par exemple, les gens n'ont aucune revendication entre la fin des beaux jours et noel, ni entre noel et le printemps. Mais par contre, chaque année, ils se rappellent aux premiers beaux jours qu'ils sont mécontents (et qu'ils seraient plus heureux s'ils mangeaient des merguez CGT plutot que de bosser).

    Et j'ai encore des anecdotes bien plus croustillantes d'un mec qui était en intérim chez eux avec perspective d'embauche: il a refusé de suivre un mouvement de grève, et ce jour là le train qu'il devait conduire a eu la seule panne qu'il n'avait pas apprise à réparer, qu'on voit tout à la fin, parce qu'elle est rarissime. Pure coïncidence…

    Non. C'est de l'utilisation et de la manipulation.

    Le but du preneur d'otage est d'utiliser l'otage: il va en faire une belle vidéo qu'il va envoyer à son interlocuteur
    Le but des grévistes SNCF est d'utiliser les passagers: ils vont appeler les caméras de télé pour montrer les passagers en plan à la direction.
    Encore une fois, ce n'est pas parce que l'un est incontestablement bien plus grave que l'autre que ça ne tombe pas sous la même appellation.

  • [^] # Re: Tu peux développer?

    Posté par  . En réponse au journal Quitter la sécurité sociale. Évalué à 3.

    On a des conditions initiales, une situation, des faits.

    Maintenant si tu me dis que SI on change toutes les règles et bien c'est pas pareil. Ben oui, c'est sûr:
    "Le RSA est trop bas pour vivre? Mais s'il était à 5000€, d'après ton argumentation, je pourrais dire qu'il est trop bas pour vivre".

    Aaaah, ça se tient…

  • [^] # Re: Tu peux développer?

    Posté par  . En réponse au journal Quitter la sécurité sociale. Évalué à 4.

    Ne généralisez pas votre cas. Le capitalisme a été très bien étudié, on en connait parfaitement ses limites. De même on sait grosso modo ce qui a planté ces trente dernières années et qui a conduit à la crise. Beaucoup de gens veulent passer à autre chose, ce qui coince à l’heure actuelle c’est qu’on ne sait pas à quoi passer. L’attitude, somme toute raisonnable, de la gauche actuelle tient dans la volonté d’explorer des pistes : et il y a énormément de chose possible à faire, aussi bien du côté de la société civile que du côté politique.

    Dans d'autres pays et à travers l'histoire, on a déjà exploré "d'autres pistes" avec des résultats pas vraiment encourageants.
    On sait ce qu'on perd, on ne sait pas ce qu'on gagne. La tentation de tout mettre par terre pour construire une meilleure alternative est toujours très tentante, et toujours pleine d'illusion.
    Le système est très très loin d'être parfait, mais c'est comme en technologie: l'amélioration de l'existant est toujours plus robuste que la révolution.

    Au final le capitalisme est tout entier sur l’idée qu’il faut des gagnants et des perdants. La richesse des uns se fait sur le dos des autres. On établit un système économique où on dit : ok les gars, c’est une compétition où un seul sortira vainqueur et remportera le gros lot, les autres seront ruiné. Ça c’est connu.

    Non, ce n'est pas "connu". C'est un bon gros mythe. Le capitalisme et la libre concurrence n'impose pas qu'il y ait des perdants ruinés et des gagnants qui obtiennent tout systématiquement. On ira même plus loin: dans la définition d'une économie parfaitement compétitive, personne ne gagne d'argent!
    Comme les économies parfaitement compétitives, on y est jamais exactement, il y a des gagnants et des perdants, mais aucune raison que ça aille jusqu'à la mort. Je ne sais pas pour vous, mais moi je bosse dans une entreprise qui n'est pas N°1 mondial et on ne parle pas de mettre la clé sous la porte. Il suffit de regarder quasiment n'importe quel secteur pour voir qu'il y a beaucoup d'acteurs qui font bien plus que survivre sans être les premiers. Et depuis le temps que ça dure, si ça finissait à chaque fois en monopole, ça se serait remarqué.

    Le pire c’est que vous-même vous en êtes venu tout seul comme un grand à cette analyse avec votre exemple de jeunes entreprises qui coule et ruine leur patron et d’une qui rafle le gros lot. Dans l’histoire ce n’est pas une question de travail, de mérite, de prise de risque : c’est juste la compétition, peu importe le mérite et le travail des autres, un seul finira par remporter le gros lot. Point.

    C'est plus qu'un seul. Quand je dis 1:10, n'imaginez pas qu'ils sont tous les 10 en concurrence, sinon quelqu'un serait venu leur dire depuis longtemps de laisser tomber. Le ratio 1:10, c'est l'investisseur institutionnel qui va vous le donner: il investit sur 10 boites qu'il a déjà sélectionnées rigoureusement, et même comme ça, une seule lui rapportera pendant que les autres vont végéter et/ou couler.
    Celle qui va marcher doit rattraper les pertes de toutes les autres.

    D'autre part, vous n'hésitez pas plus haut à dire qu'une entreprise qui ne trouve pas d'employé devrait augmenter ses salaires. Si elle ne s'y retrouve plus, c'est qu'elle n'est pas compétitive.
    Alors une boite "établie" qui se casse la gueule, c'est "juste", mais une start-up, ça ne l'est pas?
    Qui vous dit que le succès des start-up est indépendant du travail et du mérite? C'est une nouvelle affirmation sortie de nulle part! Je ne dirais certainement pas que la chance n'a rien à voir là-dedans, mais ce n'est absolument pas le seul facteur.

    Si vous vous rendez pas compte toute l’horreur qu’il y a dans l’acceptation d’un tel système économique, et vous arrêtez sur quelque vocabulaire que j’utilise, alors je ne peux rien pour vous.

    Si vous continuez à me prêter des propos absurdes que je n'ai pas tenus, je préfère également que vous ne fassiez rien pour moi.

    Autre exemple, que le petit capital, que vous décrivez, ait des difficultés. C’est un grand classique, parfaitement prédit, parfaitement réalisé. Vous n’avez rien inventé. Par contre ce petit capital, allez savoir pourquoi, pas mal par ignorance je crois, s’érige en défenseur du grand capital, et en partage les options politiques, tout comme notre discussion le démontre (et historiquement, lorsqu’il se rend compte qu’il est le dindon de la farce, il se transforme en fascisme).

    Vous mélangez tout, vous amalgamez tout. Ce n'est pas tout blanc ou tout noir. Non je ne suis pas en guerre haineuse contre ce que vous appelez "le grand capital", pour la simple raison que c'est aussi précis qu'un Hollande qui disait "mon ennemi, c'est le monde de la finance". Mais dans un contexte de crise dans lequel on a encore tout simplifié en pointant du doigt les banques et le "système", ça en jette de balancer une phrase comme ça!

    De quelle option politique vous parlez? J'ai lu plus haut qu'il fallait garder le SMIC et le RSA. Je n'ai jamais parlé de les remettre en cause, ni de les réduire.
    J'ai dit qu'une partie des chômeurs restent au chômage alors qu'ils ont une alternative. Vous en concluez que je veux leur interdire ce choix, je n'ai rien dit de la sorte.

    Là je suis en train de lire que si je suis politiquement plutôt à droite (ce que je n'ai pas dit non plus, je me pense plutôt centriste, mais passons), mais que je n'appartiens pas au "grand capital", alors je vais tourner fasciste.
    D'ici la fin de la semaine je pense que vous allez vous indigner de ce que je mange des bébés…

    En un sens votre position politique est extrêmement commune et ne croyez pas que je ne la connaisse pas. Mais j’ai fait un choix politique. Vous aussi, et le plus malheureux est que vous ne vous en rendez même pas compte que vous avez une position politique donnée.

    Ce qui est malheureux c'est de me prêter autant de propos que je n'ai pas tenus et d'opinions que je n'ai pas exprimées uniquement pour pouvoir rester sur votre terrain manichéen et binaire: le méchant grand capitaliste contre les petites gens.
    J'ai effectivement une opinion politique, je pense que vous ne voulez pas la connaître parce qu'il n'y a que 2 cases dans votre formulaire, il vaut mieux me mettre dans le "grand capitaliste", tout sera plus simple.

    Quand je parle de grand capital, je parle des grands groupes bancaires (mais aussi industriels) qui ont pris en otage l’économie française (à côté d’eux les gars de la SNCF sont des branquignolles) pour se faire renflouer (le fameux too big to fail). Eux par contre ne sont pas là pour jouer, savent très bien de quoi il retourne. À moins de vivre dans Bisounours Land, non, on peut le dire sans détour : ce sont des méchants, très méchants. Pas rigoler avec eux. C’est juste ne pas être naïf.

    Comme vous n'avez rien prévu d'autre que pour ou contre le grand capital, vous me classez dans le "grand capital", tout comme les partons de start-ups, et je soupçonne toute personne qui ne serait pas d'accord avec vous.

    méchants, très méchants:

    J'ai l'impression d'être dans un dessin animé pour enfants: les gentils contre les méchants.
    Une belle vision manichéenne et totalement réaliste du monde.

    Vous savez quoi? Les grands groupes bancaires sont dirigés par des gens. De vrais humains comme vous et moi. Ils n'ont pas de corne sur la tête ni de langue fourchue.
    Ils ne rentrent pas à la maison le soir avec un petit sourire au lèvre en disant à leur famille "3000 ouvriers à la rue aujourd'hui, quelle belle journée!".

    Vous ne connaissez pas mes sources, mais je vous invite à diversifier les vôtres au-delà des Guignols de l'Info!

    Ces hommes et femmes ont une mission, et s'y attellent. Leur mission c'est de faire gagner le plus de pognon possible à leur entreprise (comme tout le monde d'ailleurs ou presque). Alors ils utilisent tous les moyens à leur disposition. Si vous leur donnez une armée privée avec autorisation d'attaquer un petit pays pétrolier, il y aura tôt ou tard quelqu'un pour appuyez sur le bouton.
    Si vous les laissez avoir un poids politique, ils vont investir la politique pour l'infléchir en leur faveur.
    Si vous les régulez strictement et efficacement, ils respecteront les règles du jeu, toujours pour accomplir le mieux possible leur mission. De part la nature humaine, il est évident aussi qu'une quantité non négligeable d'entre eux essaiera de contourner vos règles.
    Si vous les laissez décider des règles du jeu, alors oui, ils vont vous mettre dans la merde chaque fois que ça les arrangera.

    Ou en fait j'ai tout faux. Ils ont été sélectionnés pour leur méchanceté, et forment un club noir qui a pour but d'asservir l'humanité et la mettre la Terre à feu et à sang.
    Finalement ça sera beaucoup plus vendeur. Gardons ça.

    Par exemple le coup du “la haine du capitalisme c’est comme la haine de l’immigré”, c’est complètement bidon comme argument : si vous ne savez pas faire la différence entre s’attaquer à un sans-papier qui dort dans la rue sans protection à l’issue d’une analyse basée sur du préjugé et le type plein aux as sur la base d’une analyse de l’économie capitaliste qui a mobilisé quelques uns des plus grands intellectuels du XXè et des grands hommes politiques du monde moderne, alors je ne peux plus rien pour vous. :D Le truc avec le bourgeois, c’est qu’une fois qu’on a pris son argent, il n’est plus riche et n’a donc plus rien à craindre :D

    Et allez: maintenant nous attaquons un sans-papier qui dort dans la rues sans protection, parce que j'ai bien évidemment écrit ça noir sur blanc un peu partout et j'ai défendu l'idée de laisser crever les gens.
    Ou pas. Vous êtes le seul à écrire ce genre de choses pour l'instant.

    Moi ce que je vous dis c'est que vous êtes en face de problèmes très complexes alors vous avez décidé de simplifier: tous les problèmes sont causés par "le grand capital". Ça n'est pas plus poussé que "tous les problèmes sont causés par les immigrés".
    Comme ça on peut endosser le costume du chevalier blanc qui se bat contre les méchants. Tous ceux qui ne sont pas avec moi sont contre moi. Tous ceux qui sont contre moi souhaitent le retour de l'esclavagisme, la disparition des phoques, la peste et le choléra. Choisis ton camp, camarade!
    C'est pas du tout naïf ça…

    1/ que cela pouvait être un choix de refuser un boulot parce que pas assez bien, c’est précisément le but, ça met une limite minimale à une tendance qui irait jusqu’à l’esclavage s’il n’y avait la borne inférieure des allocations ; Après tout, c’est la loi de l’offre et la demande qui participe à la hausse du prix-salaire. Marrant, quand elle est défavorable au patronat on ne l’invoque plus et on tombe dans des accusations bidons sur les chômeurs… Au fait votre DRH, après avoir essuyé des refus, il a augmenté le salaire proposé dans son offre ? Ou il a juste pesté contre ces “chômeurs fainéant” ?

    Notez que je n'ai à aucun moment plaint les entreprises qui ne trouvent pas, c'est encore un propos que vous me prêtez, un de plus.
    Je n'ai pas plus remis en cause le droit de ces chômeurs à refuser ces emplois, c'est également le fruit de votre imagination.

    Et c'est tout le problème quand on essaie de regarder les faits dans les détails avec certains: on sort immédiatement de la discussion rationnelle pour entrer en croisade contre un ennemi qu'on préférera pas trop personnalisé (comme ça il a moins de chance de "répondre").

    Une entreprise qui perd trop en compétitivité met tout le monde à la porte. C'est la faute du capital si l'entreprise n'est pas compétitive? Donc c'est aussi la faute du capital si les salaires n'augmentent pas vertigineusement et indéfiniment? Et donc c'est certainement la faute du capital si des chômeurs refusent des emplois pas assez bien payés pour eux?

    Comme ça on reste sur un schéma très simple: les méchants "du capital" contre le reste du monde qui lutte. Et les schémas simples, c'est bien plus facile à vendre qu'une réalité très complexe.

    2/ que faire croire que tous les chômeurs ont individuellement et simultanément décidé de pas travailler c’est du bullshit.

    Certainement pour ça que je ne l'ai pas écrit non plus. La liste s'allonge sans cesse. J'ai dit que ces chômeurs existaient. J'ai même écrit explicitement que ce n'est sûrement pas cette catégorie de chômeurs qui augmentent en ce moment.

    Mais ça ne rentre toujours pas dans votre scénario Hollywoodien, alors vous n'avez pas lu?

    Le chômage a augmenté avec la crise, la simple logique dicte qu’il y a une relation entre la cause du chômage et la crise. Chercher la cause du chômage, de masse, dans la responsabilité individuelle des chômeurs, c’est juste, outre que ce soit typique de la pensée réactionnaire, complètement à côté de la plaque, un déni des réalités total.

    Tout-à-fait. Ce serait de toute façon une explication aussi simpliste que pointer systématiquement du doigt le "grand capital".

    Et maintenant est-ce que vous pourriez lire et répondre à ce que j'écris?

  • [^] # Re: Tu peux développer?

    Posté par  . En réponse au journal Quitter la sécurité sociale. Évalué à 9.

    Bon, tout d'abord j'ai l'habitude de tutoyer les gens ici. Apparemment pas vous. Donc à partir de maintenant, je vouvoie. Au cas où: ce n'était pas par manque de respect.

    Cf. salaire net vs. salaire brut. Le revenu moyen que je propose est à comparer au SMIC net, vu que je le divise par deux (donc en l’occurrence tout ce qui est cotisations&co). Soit vous regarder le revenu brut et le comparez au PIB/hab. (mais perso. ça ne me parle pas et c’est trompeur je trouve), soit vous regarder le PIB/hab., grossièrement divisé par deux pour enlever tout ce qui est cotisations et impôts, avec le salaire net et en considérant de bon services publics (il faudrait aussi compenser l’usure du capital existant à vrai dire). J’ai dit que si ça n’était le loyer, et je sais que je ne suis pas le seul dans la situation ou le logement représente une grande part de mon budget, on vivrait bien même à 1000 €/individu. Après ce n’est qu’une moyenne, suivant la situation de chacun, il est clair que les niveaux de vie ne seront pas les mêmes.

    Je vous répète que vous ne pouvez pas d'un coup de baguette magique utiliser 100% du PIB pour le distribuer à la population. Le PIB ce n'est pas l'ensemble de ce que les dirigeants d'entreprises se mettent dans la poche ou reversent aux actionnaires en temps normal.

    C’est vous qui avez cité le DRH ? Donc vous avez eu la version du DRH. Une version des faits. Pardon, mais ce n’est pas ma façon de réfléchir en politique. Franchement le DRH, tout ce qu’il voit ce sont des refus : il ne connait rien de la situation de chômeurs à part quelques vagues préjugés. Ça a beau être votre ami, vous avez le droit d’avoir un regard critique sur ce qu’il dit. En fait vos sources sont à l’image de la télévision : des DRH, des cadres, des gens qui gagnent bien leur vie, on en voit souvent. Des gens sur le fil… beaucoup, beaucoup, beaucoup moins.

    Je ne sais pas s'il y a eu plusieurs citations, mais sinon oui, c'est moi.
    Et la "DRH" est passée par les recrutements des agences d'intérim et avant ça elle a enchaîné les petits boulots: vendeuse d'un magasin de jardinerie, hotliner, etc.
    Alors oui, quand un entretient commence par un mec qui est là uniquement parce que "je dois faire ça pour l'ANPE" et qui visiblement ne veut pas savoir de quoi il s'agit, des conditions de travail ni même du site, ça laisse des traces (ça en laisserait déjà moins si ça arrivait moins souvent).

    Vu que je ne suis pas si jeune, des chômeurs, j'en ai connu. Des gens qui sortent ingénieurs et qui sont caissiers au supermarché, j'en ai vus aussi (merci la bulle télécom). C'est pas drôle. Je suis au courant. Mais à vous lire, ils auraient peut-être dû ne pas prendre ces petits boulots et hurler contre ce monde injuste à la place.

    Vous faites par ailleurs un bel amalgame: je vous dis que des chômeurs qui acceptent de l'être existent et pourraient être plus nombreux que vous le croyez, et vous me répondez que beaucoup de chômeurs souffrent. Où ai-je dit que les chômeurs qui souffrent n'existent pas?

    Encore une fois, on nous sort des chiffres spectacles sur le chômage. On nous fait du spectacle à la télé. Aucune solution valable ne va en sortir tant qu'on n'acceptera pas de regarder le problème sous tous les angles.

    C'est le même problème que le "seuil de pauvreté" qui met des gens qui vivent sous un toit et mangent à leur faim au même rang que les exclus dont on ne fait que ramasser les cadavres dehors en hiver.

    1/ L’investisseur institutionnel ou celui qui brasse des millions, il diversifie ses investissements : il minimise de manière drastique les risques.
    2/ Moi je met mes petites économies. Si ça coule (c’est même pas mon projet), je n’aurai que mes yeux pour pleurer.
    3/ Avec mes petites économies, je ne serai qu’associé minoritaire, pas majoritaire. Si je sens que la boite se plante (et d’or et déjà il y a plein de trucs sur lesquels je ne suis pas d’accord), je n’aurai absolument aucun moyen de faire changer de direction à la boite : in fine c’est le majoritaire qui décide.

    1. Méconnaissance du monde de la création d'entreprise? L'investisseur institutionnel met très rarement quoi que ce soit pour créer l'entreprise. Il juge le potentiel de développement de l'entreprise. Il faut donc qu'elle existe et qu'elle ait quelque chose à montrer. En attendant qu'il daigne s'intéresser à celle-ci, le(s) fondateur(s) rame sur ses propres deniers (et souvent sur un empreint aussi en passant).

    2. Oui, tout comme le fondateur de la boite.

    3. Non, tout dépend de la boite et de son développement au moment où vous arrivez. Après c'est au cas par cas, et je ne dirais certainement pas que vous avez pris une mauvaise décision. Juste que dire qu'on vous demande de payer pour travailler est une énormité: on vous demande d'être co-"propriétaire" de la boite.
      (Je pense que beaucoup auraient bien voulu payer pour une petite part aux débuts d'Instagram).

    Oui, c’est là où c’est drôle. Vous avez avalez tout le bullshit sur la prise de risque&co et n’acceptez pas que des gens aient d’autres buts dans la vie et d’autres aspirations que de risquer se ruiner. Oui, la plupart des boites coulent, le PDG aurait dû le savoir et être super prudent, s’il se retrouve ruiné, il n’a pas à entrainer du monde dans sa chute. Mais évidemment, à force de propagande sur les “entrepreneurs”, les “investisseurs” et j’en passe, on finit par faire croire à quelques couillons que c’est facile de monter une boite. Et ces mêmes couillons en veulent après à la terre entière (et notamment les salariés) d’avoir assurer leurs arrières, eux.

    J'accepte totalement que des gens puissent avoir d'autres buts dans la vie. Mais visiblement vous beaucoup moins. Du coup moi je reconnais le droit aux gens qui ont tout risqué et réussi de recevoir beaucoup plus que ceux qui ne veulent pas prendre de risque à la fin. Et je leur donne volontiers aussi le droit de garantir cette richesse qu'ils ont acquise. Comme vous le sous-entendez, c'es très difficile de monter une boite!!

    Dans votre discours, je lis qu'il faut taxer le capital, répartir pour tout le monde à égalité. C'est bien trop extrême à mes yeux.
    Souvent, je lis que si la boite marche bien, il faut immédiatement récompenser les salariés.
    Pourquoi? Ils ont fait le boulot pour lequel ils ont été payés, non? Ils n'ont accepté aucun des risques dont nous parlons jusqu'alors.
    Pour eux c'est soit ça marche et leur boulot est sûr, soit ça ne marche pas et c'est le chômage.
    Alors pourquoi donc dès que quelqu'un accumule un peu plus que les autres en travaillant, on crie à l'injustice et on demande qu'il redistribue??

    Quant à croire que tout le monde deviendrait PDG si les gens prenaient des risques et j’en passe et des meilleurs : c’est vous qui êtes dans l’utopie. En effet…

    Je n'ai jamais dit ça. Je n'ai d'ailleurs jamais essayé de monter une entreprise. C'est très difficile, et ça nécessite un investissement personnel bien trop important (et je ne parle pas de pognon). Comme vous dites: choix de vie. Par contre je ne vous cache pas que j'ai beaucoup de respect pour ceux qui se lancent.

    Je dirais juste que la plupart des emplois en France sont dans des PME, et que la plupart des PME ont démarré avec un mec qui a décidé de se lancer et s'est investi à fond. Si tous les "couillons" disparaissent, c'est pas 10% de chômage que vous allez avoir, c'est bien plus!!

    Et quelques années plus tard, s'il cartonne, pour le remercier d'avoir créé 200 emplois et d'entraîner des répercussions économiques locales positives, on le mettra au pilori pour être un salaud de patron trop riche et de pas redistribuer sa fortune.

    Globalement c’est bien simple : pour un mec qui réussit y’en a 100 qui coulent (chiffres bidons). Et ce quel que soit le mérite des uns et des autres : y’aura pas 101 PDG, parce que ce n’est économiquement pas viable. C’est le principe. Alors oui, ce n’est pas juste et les 100 qui ont été ruiné ont des raisons d’en vouloir à celui qui a réussi, malheureusement ces couillons préfèrent jeter la pierre à leurs salariés : couillon un jour, couillon toujours.

    En vrai, ça semble plutôt être 1:10. Et je ne me souviens pas avoir jamais entendu quelqu'un dire qu'il a échoué à cause des salariés.
    À cause de la crise, concurrence déloyale, bureaucratie, etc. Des excuses à la con, on en voit. Mais "c'est la faute aux employés qui se sont pas donnés assez", je ne l'ai pas encore entendue. Et pour cause: "est-ce que ça veut dire que vous ne savez pas recruter vos collaborateurs et que vous avez créé les conditions du désastre?". Voilà.

    Enfin, la plupart des gens qui se lancent n'imaginent pas devenir milliardaires. Souvent, c'est une bonne idée de business, l'envie de ne pas avoir de patron, l'envie d'accomplir quelque chose, et oui, disons-le: beaucoup de courage. L'appât du gain vient souvent après (et c'est tant mieux parce que les pâtes au beurre pendant un an en bossant 80h/semaine, ça fait pas rêver).

    Alors, perso. je n’ai pas envie de prendre de risques avec mes maigres économies. C’est mon droit, ma liberté. Je ne suis pas là pour jouer à la loterie avec des investissement qui ont neuf chances sur dix de couler, et accessoirement mes revenus, donc ma vie. Je rappelle à ce sujet que le jeu est une addiction est que ceux qui gobent toute cette histoire “d’investissements” et de “risques” sont de grands malades qui feraient mieux d’aller se faire soigner.

    Laissez-moi vous reciter un autre passage de vous:

    Vous avez avalez tout le bullshit sur la prise de risque&co et n’acceptez pas que des gens aient d’autres buts dans la vie et d’autres aspirations que de risquer se ruiner.

    Vous semblez par contre être un modèle de tolérance: "grands malades", "couillons", etc.

    Franchement, faites ce que vous voulez de votre vie, mais n'imposez pas votre mode aux autres. Il y a des gens qui veulent se donner beaucoup et être récompensés pour ça. Laissez-leur ça!

    Ben ça c’est une réalité. Vous n’allez faire croire à personne que le surplus de chômage ces dernières années est une décision simultanée de millions de chômeurs de ne plus vouloir travailler. C’est complètement débile comme thèse. C’est donc bien qu’il y a une cause extérieure, une contrainte qui les conduit au chômage et à y rester.

    Non. Par contre je vais vous affirmer que courir après le "capital" ou toute autre chimère ne changera rien au chômage, et que tous les chômeurs ne sont pas des malheureux au bout du rouleau qui ne savent pas quoi faire pour s'en sortir. (par contre je serais prêt à parier que c'est malheureusement cette catégorie là qui augmente).

    Tant qu'on restera braqué sur des chiffres spectacles et qu'on continuera à courir après des chimères, on ne résoudra rien.
    Comme je le disais avant: pour certains, c'est l'immigration, pour vous, c'est le "capitalisme" et ses contours tellement flous…

  • [^] # Re: Tu peux développer?

    Posté par  . En réponse au journal Quitter la sécurité sociale. Évalué à 1.

    Oui, et ce n'est pas de ces boulots là que je te parle.
    Je parle bien de boulot à temps complet, qui encore une fois, ne trouvent pas preneurs.

    Mais continuons à tourner autour du pot, chercher une faille, et surtout, surtout, parler du chômage qui augmente et c'est vraiment trop dur.

  • [^] # Re: Tu peux développer?

    Posté par  . En réponse au journal Quitter la sécurité sociale. Évalué à -1.

    Ben déjà, tu ne peux pas. Parce qu'en France le SMIC est bien plus élevé. Donc les emplois "pas assez bien pour les chômeurs" sont au moins à 1400€ brut et 1100€ net par mois, aux 35 heures et avec 5 semaines de congés payés, et j'en passe.

    Mais c'est bien essayé.

  • [^] # Re: Septique

    Posté par  . En réponse au journal De l'installation de Debian sur un Mabook Pro…. Évalué à 10.

    Pour moi c'est loin d'être joli en fait…

    En même temps, un commentaire septique, c'est un peu un commentaire de merde.
    ---------------> [ ]

    (pour ceux qui auraient du mal: septique, sceptique, tout ça)

  • [^] # Re: Wired desktop?

    Posté par  . En réponse au journal De l'installation de Debian sur un Mabook Pro…. Évalué à 4.

    (t'a essayé avec un noyau récent ? sinon, faut augmenter le niveau de verbosité du noyau et/ou de wpasupplicant)

    On est complètement dans le HS, mais allons-y:

    Debian Sid, donc ouai, 3.10 le noyau.
    Les logs me montrent des problèmes de time-out à la fois sur l'association et l'authentification. Le niveau du signal est bon, et une fois la connexion établie, j'ai d'excellents débits.
    En de très rares occasions, ça a coupé sans prévenir, et là on reprend les paris sur la reconnexion.
    Autour du PC, il y a 2 portables dont un antédiluvien et un de moins de 2ans qui se connectent quasi instantanément sur demande sans jamais sourciller (ils sont sous Windows), et de temps en temps, tu peux rajouter un téléphone qui se connecte également sans problème.

  • [^] # Re: Tu peux développer?

    Posté par  . En réponse au journal Quitter la sécurité sociale. Évalué à 2.

    On peut aussi regarder du côté de la rémunération du capital…

    Ouai, on peut trouver un coupable rapide et facile dont on dira que son élimination résoudra d'un coup tous nos problèmes. Pour certains, c'est les immigrés, pour d'autres les banques ou ce monde très mystérieux et très nébuleux de la finance.

    Et donc, on fait quoi ? On le laisse crever ? Tout ça parce qu’on n’a pas ne serait-ce qu’envisager qu’on pouvait réduire la rémunération du capital ou les inégalités de revenus ?

    C'est marrant que tu montes sur tes grands chevaux quand on parle d'un mec qui ne trouve pas du boulot aussi bien payé qu'il le veut alors que si on parle d'une boite qui se casse la gueule, c'est de la faute de la boite qui n'est pas compétitive.

    Ou le job proposé ne leur permet pas de vivre décemment.

    Tu sais que plus haut, tu défends un revenu plus bas que le SMIC qu'on répartirait allègrement du nouveau-né au doyen sans aucun discernement, et ici, tu justifies qu'un mec refuse le SMIC parce que ça ne permet pas de vivre décemment?

    ils ont été mis à la porte ou leur contrat s’est terminé. Ils ne l’ont pas choisie la crise.

    Mais pour certains, ils décident de ne pas retourner bosser sur la base des offres qu'on leur propose. C'est un choix. J'avoue volontiers qu'aucune des options n'est alléchante, mais encore une fois, pour certains, ils ont fait le choix de rester au chômage.

    c’est, très formellement et très rigoureusement, de l’esclavage.

    Je doute qu'aucun esclave n'ait jamais eu droit à une pension de vieillesse garantie par l'État, une assurance santé, une assurance chômage, et un salaire minimum.
    Mais peut-être qu'on n'a pas lu les mêmes livres d'histoire, et assurément nous n'avons pas voyagé aux mêmes endroits.

    Ça m’énerve les gens qui se contentent de répéter les poncifs habituels, qui sont véritablement des horreurs qui plus est, d’autant qu’au niveau macro.

    Horreur? Je crois que tu n'as aucune idée de ce que c'est que l'horreur. Je vais te dire: entre la vie au SMIC en France et l'horreur telle que tu peux la voir sans forcément aller visiter des pays en guerre, tu as un fossé abyssal.

    Vas simplement demander à tes grands-parents s'ils ont vécu la guerre, ce qu'ils pensent de ton "horreur" au SMIC.

    Ou alors tu veux voir des gens d'aujourd'hui galérer? Vas donc voir les mères célibataires de 5 enfants littéralement abandonnées par leurs maris dans les quartiers difficiles.
    Après reviens me parler des chômeurs qui refusent des salaires légaux "indécents".

    la richesse est là et permet de subvenir aux besoins de tout le monde.

    Affirmation populiste balancée à tort et à travers. La richesse est très mal répartie: c'est vrai. On peut faire beaucoup mieux en claquant des doigts: y'en a qui ont essayé, ça a été un désastre à chaque fois.
    Mais l'histoire aime se répéter: "les autres, c'étaient pas pareil: nous on est 'achement plus intelligents et intègres, donc y'aura pas de souci"

    Alors non, je considère qu’il faut des minima sociaux et des allocations chômage.

    Personne n'a dit le contraire jusqu'à maintenant dans ce fil.

    Et si les chômeurs refusent un boulot parce qu’ils ne sont pas bien payés ils ont parfaitement raison et c’est normal.

    C'est leur CHOIX. Et ils ont bien de la chance, parce que ce choix est un LUXE! Les faire passer pour de pauvres victimes innocentes et sans espoir, c'est sacrément gonflé.
    (et ça ne concerne pas tout les chômeurs, ce qui doit être d'autant plus rageant pour les autres).

    Merde, ils vont pas accepter non plus n’importe quelle offre, y’a une limite à ce qui est acceptable : et ce sont précisément les allocations qui la fixe ; le chômeur fait son calcul, regarde si le salaire proposé lui permet de rentrer dans ses frais, etc. Et il décide en fonction. Si effectivement le salaire proposé est trop bas il a raison de refuser.

    Attends une minute.
    Plus haut, tu fais un calcul (faux mais passons) qui propose de verser 1300€/mois/personne, et c'est la grande utopie.
    Par contre, 1100€/mois (SMIC net), c'est indécent, invivable, n'importe quoi.
    Indice: comme je l'ai souligné, tu as compté le PIB, tu as donc oublié que cet argent n'est pas disponible à 100% à moins d'arrêter net la production.

    Merde, il faut payer maintenant pour avoir un travail : on me proposait de participer au capital d’une boite en cours de création sans salariat, et j’ai suivi des hautes études : c’est pas un problème de compétences.

    ??
    Entrer au capital d'une boite, par définition, oui, ça suppose que tu mettes la main à la poche. On appelle ça investir. Beaucoup d'entreprises sont démarrés par des gens qui vivent de leurs économies. Tu n'as pas idée la quantité de start-up dans lesquelles le PDG est le moins bien payé de la boite.
    Par contre, si la boite marche, c'est lui qui récoltera les gros sous.

    Et c'est là que c'est drôle:

    Si la boite coule (comme la plupart des startup les 2 premières années), les employés prendront leurs indemnités et laisseront ce PDG ruiné sans se retourner.

    Si la boite cartonne, il deviendra très riche et on trouvera un tas de gens pour penser que c'est injuste, ça a marché grâce aux employés, il faut partager les richesses.

    et j’ai suivi des hautes études : c’est pas un problème de compétences.

    Qu'est-ce que ça vient foutre là-dedans? Monter une boite, c'est prendre un gros risque, avec à la clé une chance de gagner beaucoup. Les mecs qui y sont déjà ne se versent sans doute pas de salaire non plus et ont sans doute déjà mis pas mal de leurs économies personnelles avec. Ils n'ont sûrement pas les moyens de recruter un salarié. Tu vas leur dire qu'ils sont trop radins pour toi??

    C’est facile de se faire donneur de leçon quand on a bien creusé son trou et qu’on a un revenu stable. Mais allez voir des chômeurs, des vrais, pas ce qu’on dit d’eux à la télévision ou dans les journaux, essayez de comprendre leur situation dans le détail et la complexité. Vous vous rendrez compte que s’il font des choix ce n’est pas parce que “ca leur plaît ou ne plaît pas” mais qu’ils ont des raisons légitimes, qu’ils réfléchissent à leur situation, etc. Ils ont leur propres raisons de refuser un job, et ce n’est pas parce que vous les ignorez ou que vous êtes incapable de les comprendre qu’ils sont inconséquents ou que c’est une question de “plaisir”.

    Indice: si tu relis le fil, tu verras que ma source n'est ni la télé, ni les journaux. C'est quelqu'un de bien réel.

    Je ne dis pas qu'ils sont inconséquents ou qu'ils y prennent du plaisir (j'ose espérer que ce n'est pas le cas, quoi que j'ai entendu une fois un chômeur expliquer qu'il n'y a "que les cons qui travaillent en France!", et pas un puissant financier).

    Je répète encore: une partie des chômeurs refuse des boulots parce qu'ils ne sont pas assez bien pour eux. Je ne parle pas d'un mec dont l'épouse travaille à l'est de Paris qui refuse un boulot complètement à l'opposé avec des horaires à la con. Je parle de mecs qui pensent qu'ils valent "plus" et que ça ne vaut pas le coup de travailler pour si peu alors que les allocs continuent à tomber.

    Pendant ce temps, les postes ne sont pas pourvus.

    Mais qu'à cela ne tienne: continuons à vociférer qu'il n'y a pas de boulot à cause de la crise, des entreprises, des riches, de l'évasion fiscales et un peu tout et n'importe quoi.

  • [^] # Re: Préfixe utile

    Posté par  . En réponse au journal Boursorama double fail . Évalué à 5.

    Disons qu'il est très très très épuré…

  • [^] # Re: Tu peux développer?

    Posté par  . En réponse au journal Quitter la sécurité sociale. Évalué à 3.

    Et?

    Donc le monsieur dit que les banques prennent en otage le système de crédit, et du coup quand les agents de la SNCF invitent les journalistes à venir te filmer en train d'attendre comme un con sur le quai pour faire avancer les négos avec la direction, c'est plus de la prise d'otage?

    Nan parce que si je reprends le commentaire auquel je réponds, on devrait aussi dire que Lordon ne sait pas ce qu'il dit: on ne peut pas comparer ce que font les banques et les vraies prises d'otage où tu risques ta vie!

  • [^] # Re: Tu peux développer?

    Posté par  . En réponse au journal Quitter la sécurité sociale. Évalué à 6.

    2 000 G€/an. Ça c’est la production française.

    Non, c'est le PIB. Ça peut être très très différent du bénéfice réel ou d'une quantification de la valeur ajoutée. Même en prenant 50% de marge (et tu peux déjà virer une bonne partie de l'activité économique), il faut diviser ce nombre par 3.
    Je garde le reste de ton calcul: ça ne fait plus que 430€/personne. J'aimerais pas être célibataire ou même un couple sans enfant dans ta France idéale.

    Il reste évidemment la solution miracle à balancer à chaque occasion: taxer les riches et les entreprises.

    Si seulement on en était là. Maintenant on ne les taxe pas ; on leur donne de l’argent via crédit d’impôts et intérêts sur la dette.

    Il faut faire un grand ménage dans les niches fiscales et aller plus loin dans la lutte contre l'évasion fiscale, mais ça ne résoudra pas tous les problèmes, quoi que disent les chiffres spectacles à la télé. Par contre ça prendra beaucoup de temps et de ressources, et je pense qu'on peut faire plus efficace qu'agiter ça comme un chiffon rouge devant un taureau. C'est vrai que c'est dégueulasse de demander des efforts à d'autres avant, mais quand on est en situation difficile, il faut voir ce qui aura le plus gros impact dans le plus court délai.

    Le gouvernement est censé avoir une feuille de route et des promesses.
    Au lieu de laisser les choix éditoriaux à de grands journaux plus ou moins complaisants, on devrait faire comme dans tout bon projet:
    Une liste d'actions/suivi, avec des dates annoncées à l'avance qui servent de point de contrôle.

    Si on doit réduire les niches fiscales, par exemple, ça se fera dans le temps. Alors je souhaite voir un calendrier clair avec des dates auxquelles on nous dira combien d'impôts on récupère exactement. Comme ça on peut vérifier qu'on est bien sur les rails sans laisser l'attention se détourner constamment.
    (les très vagues promesses France 20x0 c'est vraiment de la fumisterie, j'ai l'impression d'entendre des discours de PDG aux employés "notre objectif est d'être les meilleurs dans notre secteur!" "-ah bon? on veut pas être les plus nuls??")

    La France ira beaucoup mieux quand les "partenaires sociaux" arrêteront d'être aussi cons!

    Pourquoi tant de haine ?

    De longues années qui m'ont mené de la désillusion à l'écœurement.
    Les grèves au calendrier optimisé pour faire chier les usagers, les grèves surprises tellement surprises que la moitié des grévistes ne sait pas trop pourquoi ils font grève, des grèves préventives: on fait grève "au cas où", au cas où quoi?!? des complaintes répétées que "on fait grève sinon on peut pas être entendu" mais on peut quand même faire grève alors même que la négociation est déjà en cours ou planifiée.
    Les positions populistes totalement irréalistes, la position "tous les patrons sont des salauds", des dirigeants fort en gueule qui s'occupent essentiellement de leurs intérêts.

    Bref: les syndicats ont été indispensables dans l'histoire des acquis sociaux, et ils sont aujourd'hui quasiment atteint le stade du nuisible. Si le taux de syndication en France est si faible, c'est pas parce que tout le monde s'en fout, mais bien parce que les salariés ne se reconnaissent pas dans ces organisations.

    Si c'est pour faire comme les partis politiques, on en a déjà assez.

  • [^] # Re: Tu peux développer?

    Posté par  . En réponse au journal Quitter la sécurité sociale. Évalué à 4.

    Si tu vois pas la différence entre le gars qui est REELLEMENT pris en otage (donc totalement privé de liberté, et pas sur de s'en sortir indemne) et le gars qui est juste emmerdé parce qu'il va rentrer deux heures plus tard chez lui, désolé, je ne peux rien pour toi !

    «otage: personne retenue pour garantir l'obtention de quelque chose«

    Avant les grèves étaient faites pour emmerder la direction. Maintenant, c'est bien plus pernicieux: on utilise les usagers bloqués pour faire pression sur la direction. On les bloque sur le quai (ouai, techniquement, ils ne sont pas "forcés" à rester sur le quai. Ils peuvent sortir de la gare. Avec ça ils seront vachement avancés…).

    C'est bien le principe de la prise d'otage.

    Quand tu parles du mec qui ne peut pas rentrer chez lui le soir, tu oublies celui qui n'a pas pu aller bosser le matin.
    Quand tu parles d'être emmerdé, tu oublies aussi que c'est devenu quasiment une habitude d'"emmerder" les usagers pendant les fêtes de fin d'année, une simple coïncidence absolument pas motivée par l'image désastreuse de ces familles qui ne passeront pas Noël ensembles à cause… de la direction bien sûr! Ils n'ont qu'à céder sur tout et tout de suite!

    Après, c'est sûr qu'il vaut mieux être pris en otage par la SNCF que par Aqmi. Mais c'est bien de la prise d'otage.