Minos a écrit 146 commentaires

  • # Un outil qui n'est ni bon ni mauvais en soi

    Posté par  . En réponse au journal [HS]Politique et Web. Évalué à 9.

    Internet n'est pour la politique ni bon ni mauvais, ce n'est qu'un outil d'une grande flexibilité qui sera bon ou non suivant la manière dont on s'en sert. À nous, la génération Internet, d'inventer des formes positives pour la démocratique. Quelques exemples de réussites : la campagne de la FFII, le pacte écologique de Nicolas Hulot.

    Ceci dit, si à une échelle limitée, Internet ouvre des perspectives plus qu'alléchantes, je suis plutôt pessimiste sur son rôle en tant que média de masse.

    Tout d'abord parce que l'éclosion d'Internet a fait que paradoxalement la télévision est plus puissante que jamais vu qu'elle a fait vaciller son contre-pouvoir classique, la presse écrite, tandis qu'elle était elle-même très peu affectée (c'est pas le même public).

    Deuxièmement, parce qu'Internet ne devient un média de masse qu'à partir du moment où s'enclanche un effet viral, et l'expérience montre que seuls les trucs les plus frappants, y compris les pamphlets et les rumeurs et autres demi-informations simplistes, anxiogènes, nauséabondes, ad hominem, théories du complot... se propagent de manière virale. Je trouve que du coup les campagnes où Internet a joué un rôle massif ont jusqu'ici plutôt favorisé les orientations les plus réctionnaires (réélection de Bush en 2004, effet d'amplificateur des thèses des extrêmes et des nationalistes en 2005, actuellement ça ne vole pas très haut non plus).

    Donc méfiance ! À nous de faire preuve de maturité : s'interroger sur la provenance et la pertinence des "infos", ne pas céder à la facilité, ne pas relayer n'importe quoi, s'imposer un temps de réflexion et une vérification minimale avant de forwarder un mail ou une info sur un forum, faire gaffe aux emballements bloguesques dont la rapidité n'est pas une feature mais un défaut structurel majeur, ...)
  • [^] # Re: Traduction du document

    Posté par  . En réponse à la dépêche Rapport pour la Commission européenne sur le logiciel libre. Évalué à 0.

    Et n'importe qui peut l'apprendre sans rien avoir à versé. C'est pas le cas du .doc

    MWAAAARRFF !
    Et les 1500 heures qui sont nécessaires à apprendre l'anglais, tu payes rien ? Je n'arrive pas à trouver les prix du Wall Street Institute, mais je pense que c'est pas donné.

    Enfin on a quand même quelques infos sur le site du british council :

    How many people come to the UK to learn English?

    * around 700,000 people come to learn English in the UK each year.

    What economic benefits does English bring to the UK?

    * British English language products are worth over 800 million pounds a year to the UK
    * the total expenditure of the 700,000 visitors to the UK annually to learn English is over 700 million pounds - possibly over one billion pounds*
    * the English language makes it possible for British companies to develop markets, sell into them and form commercial alliances; it brings direct benefits through the supply of English teaching goods and services.

    http://209.85.129.104/search?q=cache:V1t2eYJTybgJ:www.britis(...)


    Donc c'est peut-être gratuit, mais apparemment, ça rapporte plus que le pétrôle de la mer noire.
  • [^] # Re: Traduction du document

    Posté par  . En réponse à la dépêche Rapport pour la Commission européenne sur le logiciel libre. Évalué à 2.

    Pour certaines personnes qui ont le mode de pensé qui convient !

    Justement, c'est ça le truc, ce mode de pensée est assez universel, il s'agit d'un réflexe presque universel d'assimilation généralisatrice qui ressort très clairement quand on observe les fautes des enfants ou des étrangers qui apprenent à parler, mais qu'un apprentissage linguistique long et douloureux t'apprends à réfréner.

    Je n'ai pas le temps de développer ça mais je te renvois au livre "Le défi des langues, du gâchis au bon sens" de Claude Piron

    http://claudepiron.free.fr/livres/defilanguesbonsens.htm
  • [^] # Re: Traduction du document

    Posté par  . En réponse à la dépêche Rapport pour la Commission européenne sur le logiciel libre. Évalué à 1.

    anglophobie

    Là tu dérailles !

    Pour rappel, la racine phobie possède en psychiatrie et psychanalyse une connotation de peur bloquante, irrationnelle, d'angoisse immaîtrisable.

    Comme le dit Philipe Muray (Exercices spirituels, tome 3) : « Je suis frappé depuis quelques années par l'opération de médicalisation systématique dont sont l'objet tous ceux qui ne pensent pas dans la juste ligne : on les taxe de phobie. »

    Trouver, pour des raisons rationelles, un status-quo (ici linguistique) injuste et inefficace n'est pas une réaction pathologique !



    Remède miracle

    Je ne vois pas ce que l'idée religieuse de miracle vient faire ici. Ah si, c'est toi qui l'introduis en disant : Parceque quand tu parles l'espéranto, tu comprends systématiquement toutes les langues du monde???

    La réponse est non, mais qui avait affirmé ça ? Ni l'espéranto, ni le globish ni aucun non-miracle ne peut accomplir ce prodige.

    Par contre, l'espéranto favorise l'éveil à d'autres cultures (avec qui on rentre en contact par ce biais, par échange épistollaire international ou par le biais du Pasporta Servo[1] ) et l'apprentissage des langues (ce qu'on appele de façon savante un effet prodeupétique [2] ), ce qui peut t'amener ensuite à entrer encore plus en profondeur dans la culture d'un pays en apprenant sa langue comme tu le réclames (dans mon cas : l'allemand et l'Allemagne).

    [1] http://fr.wikipedia.org/wiki/Pasporta_Servo
    [2] http://fr.wikipedia.org/wiki/Valeur_prop%C3%A9deutique_de_l'(...)

    Donc ce n'est pas une solution totale miracle, mais une solution partielle pragmatique qu'on peut observer dans le monde réel.
  • [^] # Re: Traduction du document

    Posté par  . En réponse à la dépêche Rapport pour la Commission européenne sur le logiciel libre. Évalué à 5.

    Écoutez, je trouve votre dernière réponse très émotionelle. Rien de plus normal normal dans un domaine aussi sensible que celui de la langue (ce genre de réactions est d'ailleurs un classique du genre[1] )

    [1] http://claudepiron.free.fr/articlesenanglais/reactions.htm

    Mais cela rend la discussion frustrante. On tombe dans un dialogue de sourds faute de regarder calmement les faits qu'on observe sur le terrain (une démarche scientifique tout à fait normale quoi). Facile à dire certes, j'essaye de m'y lancer :

    1) comme l'a dit mon collègue, l'espéranto est une langue intermédiaire entre l'anglais d'Angleterre qui est une langue très compliquée à apprendre et très riche, et le globish, broken english, qui est une langue facile à apprendre mais extrêmement pauvre. Pour le coup, le globish une véritable sous-langue.

    En espéranto : en 150H, on (je généralise mon cas) a un niveau qu'on atteint en anglais ou en allemand au bac ; au bout de 6 mois on est capable d'apprécier un poème ; au bout d'un an de lire un livre entier.


    2) Elfique vs Espéranto : aucune raison de les opposer, ces deux langues n'ont pas le même but (littéraire vs communicationnel).


    3) l'espéranto discrimant parce qu'une minorité n'utilisent pas l'alphabet latin. OK, dans ce cas on laisse tomber l'hypothèse espéranto, et que reste t'il ? Le globish qui utilise l'alphabet latin...


    4) Cet intéressant paragraphe appele 5 remarques de ma part :
    Pour ma part, je reste convaincu que les langues, ça vient des peuples, et que l'espéranto, étant une langue artificielle et n'ayant pas de peuple, reste un excellent exercice d'ingénierie linguistique, mais pas un outil d'ouverture sur le monde.

    * Justement, l''espéranto parce qu'il n'est la langue d'aucun peuple est ouvert à tous les peuples. J'avoue que je trouve séduisante cette caractéristique que l'espéranto partage avec l'Internet (réseau sans frontières et sans nation) et le logiciel libre (idem).

    * l'espéranto n'est pas un exercice d'ingéniérie linguistique comme la plupart des autres langues construires. Son créateur n'était pas linguiste mais médecin occuliste, par contre c'était un écrivain d'une créativité littéraire tout à fait remarquable. Si l'espéranto repose sur des principes rationels, c'est au contact des chefs d'oeuvres de la littérature mondiale que Zamenhof et ses successeurs ont traduits que l'espéranto est devenue une vraie langue.

    * la langue parlée dans l'État d'Israël a été en pratique recrée par un comité de linguiste à partir de l'hébreu ancien (tout comme l'espéranto n'a pas été créé ex-nihilo mais à partir des grandes langues euroépéennes). Qui nierait aujourd'hui que ce soit une "vraie" langue malgré son origine "artificielle" ? Comme quoi, impossible n'est pas français.

    * l'espéranto n'a pas vocation à remplacer l'anglais en tant que langue maternelle de quelques centaines de millions de personne.

    * l'espéranto n'a pas été créé contre le broken english (qui n'était pas à l'époque la langue internationale) mais contre la haine qui séparait les 4 communautés linguistiques (juive, allemande, russe, polonaise) de la ville natale de Zamenhof. On peut ne pas croire à cette alternative au broken english, mais pourquoi nier que l'espéranto tire son âme d'une volonté d'ouverture sur le monde ?


    Pour terminer, peut-on condamner une solution avant d'avoir compris dans les moindres détails le problème qu'elle cherche à résoudre ? Sur la base de ce principe, je voudrais vous demander de réfléchir sur un fait extrêmement simple avant de condamner l'espéranto :

    Le désir de communiquer simplement, en toute égalité, par-dessus les barrières linguistiques, désir parfaitement légitime à une époque où les relations internationales sont d’une densité sans précédent, ne peut être satisfait par les méthodes qu’appliquent actuellement les États et l’ensemble de la société.
  • [^] # Re: Traduction du document

    Posté par  . En réponse à la dépêche Rapport pour la Commission européenne sur le logiciel libre. Évalué à 2.

    Contrairement à l'anglais, l'espéranto est une langue sans peuple et si on compare l'espéranto à à peu près n'importe quelle langue pratiquée en Europe, on se rend compte à quel point l'espéranto est pauvre tant en littérature qu'en cinema, théâtre, art lyrique, ...

    Comparons ce qui est comparable.

    L'espéranto n'a que 120 ans ; vu le nombre d'auteurs de grand talent, notamment en poésie, qui se sont appropriés cette langue (Antoni Grabowski, Kalaman Kaloksay, Raymond Schwartz, Julio Baghy, Williaum Auld qui a failli recevoir le prix nobel de littérature il y a quelques années), sa carrière culturelle le classe plutôt dans le haut du tableau des carrières les plus fulgurantes.

    Wikipédia a pas mal d'infos sur la culture espérantiste :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Portail:Espéranto

    L'anglais d'Angleterre est une langue de culture évidemment d'une toute autre mesure, mais le globish, c'est à dire le broken english qu'essayent de baragouiner entre eux les étrangers en est très loin pour la très grande majorité des gens qui l'utilisent. Ca sert plus à dire qu'on veut une chambre d'hôtel pour deux personnes et un taxi qu'à déclamer du Shakespare.


    blogger (tiens encore un anglicisme pour lequel la langue française n'a pas d'équivalent, en espéranto, on dirait quoi?)

    Très simple, on applique la règle 15 du Fundamento de Zamenhof qui dit qu'on reprend les mots internationaux, mais qu'on les adaptes sans état d'âme à l'orthographe et à a la grammaire d'espéranto, notamment la possibilité de le combiner avec des suffixes et préfixes.

    http://eo.wikipedia.org/wiki/Blogo
    donne donc avec le préfixe -ist :
    Blogisto
  • [^] # Re: Traduction du document

    Posté par  . En réponse à la dépêche Rapport pour la Commission européenne sur le logiciel libre. Évalué à 4.


    D'ailleurs, l'Esperento comme langue officielle en Belgique, c'est une solution à méditer !


    ça a faillit se faire ;-)

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Moresnet
  • [^] # Re: L'arbre qui cache la forêt?

    Posté par  . En réponse au journal La bravitude fait débat. Évalué à 2.

    L'analogie foireuse visait à montrer qu'en temps de campagne électorale, le talent de polémiste se sent pousser des ailes, qui par une combinaison hautement virtuose de petites phrases sorties de leurs contextes, de il a pas dit tel mot, ... arrive à démontrer les absurdités les plus improbables.

    Aucun argument de mon côté dans la dernière réponse ? Ben oui, parce que dans ces cas là ils passent à la trappe. Pour rappel, la première fois, j'avais répondu que la déclaration des droits de l'homme de 1789 seule n'était pas pertinente pour la Chine. Non pas que la question de la liberté politique ne soit pas importante, mais la question sociale et la question environnementale représentent également pour la Chine des enjeux absoluments majeurs. Il faut des syndicats, un droit du travail, des salaires plus haut, des normes environnementales largement réhaussées ; avec tout ça la Chine vivra qualitativement mieux et l'Europe n'aura pas une machine de guerre économique aussi redoutable à affronter. Voilà ce que Royal est allée défendre en Chine. Aucune importance pour les polémistes donc.

    J'assume ma réponse dédaigneuse. J'aime le débat d'idée, mais au-delà d'un certain niveau de polémique, je sature. Je déteste cette superficialité (724 000 pour "bravitude" dans google, ça fait un paquet de gens qui n'en ont rien à diire !) entièrement négativeme, une négativité d'enfant terrible, d'enfant gâté en fait. Une négativité qui est fondée sur la célébration de sa propre intelligence. À lire quelques "bloggers influents", on se demande par quel miracle on n'arrive pas à réhausser par bataillons entiers le niveau de ces journalistes, hommes politiques, ... si incompétents alors que tous leurs procureurs sont si brillants. Bizarre, non ?
  • [^] # Re: L'arbre qui cache la forêt?

    Posté par  . En réponse au journal La bravitude fait débat. Évalué à 1.

    Mais oui c'est ça, très bonne analyse, pas du tout caricaturale.

    Je me rappele qu'en 1981, on disait de http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Quotidien_de_Paris que si Mitterand se mettait à réussir à traverser la Seine en marchant sur l'eau, il aurait titré en Une
    MITERRAND NE SAIS PAS NAGER !!".

    Je vois que pas grand chose n'a changé dans la nature humaine depuis (le contraire aurait été étonnant remarque). Ah si, le n'importe quoi s'est démocratisé grâce aux blogs.
  • [^] # Re: C'est censé vouloir dire quoi?

    Posté par  . En réponse au journal La bravitude fait débat. Évalué à 4.

    le staff a semble-t-il lâché l'affaire.

    Et quelle affaire mon dieu ! Avoir osé prononcer un mot qui quoique parfaitement compréhensible n'est pas dans le dictionnaire. Voilà qui nécessitait les 50 émissions télévisions, 300 interview radios, 4000 articles de presse et 50 000 blogs que l'Affaire a déchainée.

    Dire qu'il y a des langues comme l'espéranto ou l'allemand où des mots nouveaux sont inventés et réinventés en permanence, tous les jours, par simple combinaison de radicaux, préfixes et suffixes déjà existants pour former un nouveau concept percutant jusque là inconnu et pourtant immédiatement compréhensible. Il faut lire des livres de Rabelais, s'imprégner de la liberté et de la créativité langagière qui y régnait alors pour voir qu'il en a été de même pour la langue française, aujourd'hui figée à un degré abracadabrantesque, malgré quelques papys comme le défunt Frédéric Dard qui font encore de la résistance.


    Notre langue n'est pas la propriété exclusive des ronchons chargés de la préserver ; elle nous appartient à tous et, si nous décidons de pisser sur l'évier du conformisme ou dans le bidet de la sclérose, ça nous regarde ! Allons, les gars, verbaillons à qui mieux mieux et refoulons les purpuristes sur l'île déserte des langues mortes.

    http://www.langue-fr.net/rubricabrac/San-Antonio.htm
  • [^] # Re: L'arbre qui cache la forêt?

    Posté par  . En réponse au journal La bravitude fait débat. Évalué à 3.

    Quant aux questions qui fâchent, ils y eut une timide sortie des droits humains, caméléon qui permet de mettre ce qu'on veut dans la définition

    Pour les polémistes professionels, sans doute. Pour les autres, les droits humains, c'est l'ensemble droits de l'Homme, de la Femme, des enfants et des droits de deuxième et troisième génération, c'est à dire les droits sociaux et environnementaux. (Les droits de l'Homme et du citoyen de 1789 ne couvrent que le premier de ces termes et sont donc, quoique magnifique, insuffisants).

    Si tu veux une définition plus précise, ne t'inquiète pas, d'autres y ont pensé avant nous, c'est par ici :
    http://www.europarl.europa.eu/charter/pdf/text_fr.pdf

    Se battre pour rendre ces droits humains universels me parait le seul moyen pour les chinois d'augmenter leur qualité de vie tout en évitant une catastrophe écologique majeure, et pour l'Europe de ne pas disparaitre face à une Chine qui produirait tout 10 fois moins cher. Mais si tu as quelquechose de plus intelligents à proposer, n'hésite pas.
  • [^] # Re: Tirer le prix des licences commerciales vers le bas!?

    Posté par  . En réponse au journal Réponse du gvt concernant le LL pour l'éducnat. Évalué à 4.

    Tiens au passage, si vous voulez comme moi écrire un petit mot de remerciements - n'étant pas le dernier à râler, il faut bien que j'équilibre un peu - à ce parlementaire pour son travail de fourmi, vous pouvez le faire à l'adresse suivante :

    rcazenave chez assemblee-nationale.fr
    http://assemblee-nationale.fr/12/tribun/fiches_id/783.asp
  • [^] # Re: Tirer le prix des licences commerciales vers le bas!?

    Posté par  . En réponse au journal Réponse du gvt concernant le LL pour l'éducnat. Évalué à 3.

    Pff, il a bien du mérite ce M. Cazenave Richard à essayer de changer le système de l'intérieur. À sa place, je ressentirais un certain abattement devant un tel manque de vision de la part des dirigeants actuels de son parti.

    Deuxième chose qui me vient à l'esprit : je serais Microsoft, je ferais mon miel d'une telle réponse. J'y verrais en effet la preuve officielle que ce ministère n'a aucune réelle intention d'acquérir son indépendance, ce qui donne une position de force dans les négociations :

    Je sens que ces fameuses ristournes vont être de plus en plus faibles.
  • # Il y a des précédents

    Posté par  . En réponse au journal Convaincre sur le fond. Évalué à 2.

    Une stratégie similaire avait été définie juste avant le lancement de Firefox 1.0, et bien le moins qu'on puisse dire c'est que ça a bien marché :

    http://linuxfr.org/~jmfayard/15328.html
  • [^] # [Hors sujet. désolé]

    Posté par  . En réponse à la dépêche APRIL : pour une politique publique en faveur du logiciel libre en 2007. Évalué à 3.

    Les interfaces entre humains et humains ne sont pas incluses ;-)

    Je complète alors. Il s'agit principalement de :
    - humain - humain -> langage commun


    Un bon niveau d'interopérabilité humain-humain nécessite donc un langage commun à l'échelle de son espace de vie habituel. Qu'en es-t'il ?

    En 1789, à la veille de la Révolution, la vie était extrêmement rurale et sédantaire. Le patois local faisait l'affaire (1% de la population seulement parlait alors le français officiel).

    Puis il y a eu un brassage de plus en plus fort au niveau national pendant toute l'ère moderne qui a nécessité la connaissance d'un même langage commun au niveau national : le français. Grâce aux travail des instructeurs et il faut le dire, aux tranchées de la guerre de 14-18, la France possédait un langage commun compris de tout le monde en 1920 - hélas, ce formidable acquis s'est aussi fait au détriment de la richesse linguistique locale et régionale.

    Depuis 50 ans : ère du dépassement de la Nation, boom des coopérations internationales, mise en place de moyens de transports rapides, et surtout invention de l'Internet qui abolit radicalement les distances et les frontières.

    Et ce nouveau changement d'échelles se heurte à un fait indubitable :

    Le désir de communiquer simplement, en toute égalité, par-dessus les barrières linguistiques, désir parfaitement légitime à une époque où les relations internationales sont d'une densité sans précédent, ne peut être satisfait par les méthodes qu'appliquent actuellement les États et l?ensemble de la société. [1]


    Est-ce que l'humanité va réussir d'ici 50 ans (ce sera de toute façon long) à atteindre un niveau d' inter-opérabilité réel ? Grande question que tente de débrousailler le polyglote suisse Claude Piron dans son lvre le Défi des Langues ;

    [1] http://claudepiron.free.fr/livres/defilanguesbonsens.htm
  • [^] # Re: flash sapu

    Posté par  . En réponse au journal vista, une copie d'OS X ? Naaaaaaan. Évalué à 5.

    En fait, je pense que ce qui est critiquable, ce n'est pas de copier, mais de copier bêtement comme l'a fait Microsoft envers mac os classic en créant Windows 95 (qui compportait plus de régressions que d'améliorations), par bêtise ou par peur de procès des avocats d'Apple (sans doute les deux).

    Copions donc, mais intelligemment !.

    Comme Rocard énonce que "littérature et logiciels, même combat" du fait de leur caractère itératif, je m'empresse d'avancer une analogie : j'ai lu récemment un article extrêmement intéressant d'un écrivain qui s'inquiétait du procès en plagiat intenté à Dan Brown. En résumé : avéré ou non, ce plagiat n'enlève rien au talent de Dan Brown, d'ailleurs les meilleurs écrivains ont copié (exemples à l'appui).

    Et le mot de la fin de cet article ( http://www.timesonline.co.uk/printFriendly/0,,1-163-2063304-(...) ) :

    T.S. Elliot pensait que le plagiat sous la plume d'un bon écrivain était une forme d'art :
    "Les apprentis poètes imitent, les grands poètes volent"
  • [^] # Re: flash sapu

    Posté par  . En réponse au journal vista, une copie d'OS X ? Naaaaaaan. Évalué à 4.

    Et bien je trouve qu'ils ont bien fait de copier sur Xerox. Leurs utilisateurs ne s'en portent que mieux. Et pour la prochaine mouture, ils pourraient aussi repiquer des idées chez KDE ( http://linuxfr.org/~Minos/23301.html ).

    Et idem de notre côté.
  • [^] # Re: flash sapu

    Posté par  . En réponse au journal vista, une copie d'OS X ? Naaaaaaan. Évalué à 9.

    Ce qui me fait moins sourire, c'est qu'en défendant de cette manière leur hobby préféré - ce qui ne me gène pas en soi -, les macs-fan - ce ne sont pas les seuls mais ils sont coutumiers du fait - propagent cette idéologie simpliste que "copier c'est mal" et que "plus la propriété intellectuelle est préservée, mieux c'est" (Dixième et dernier dogme du consensus néo-libéral de Washington).

    C'est à dire qu'ils contribuent à légitimer un état d'esprit qui permet de faire passer DADVSI, la proposition de loi européenne sur les brevets logiciels version Raffarin-Bolkestein, et consorts.

    Comme ce n'était le plus souvent pas leur objectif initial, il me parait important de rappeler, quitte à passer pour un gros lourd qu'au contraire :


    « Tout le monde se copie et c'est bien ainsi »
    http://www.freescape.eu.org/biblio/article.php3?id_article=1(...)
  • [^] # Re: petition pour le retrait de ce journal

    Posté par  . En réponse au journal Pétition pour la candidature de José Bové. Évalué à 2.

    Quel mouvement s'est résolument engagé contre la brevabilité des logiciels à Bruxelles ?

    Aucun, c'est José Bové à lui tout seul qui a voté les amendements, vote en première lecture et rejet en seconde lecture du parlement européen en septembre 2003 et juillet 2005.
  • [^] # Re: rien de neuf

    Posté par  . En réponse au journal L'Europe telle que nous l'avons perdue. Évalué à 1.

    OK, je vois.
    A Athènes, tu aurais fait boire la cigüe à Socrate.
  • [^] # Re: rien de neuf

    Posté par  . En réponse au journal L'Europe telle que nous l'avons perdue. Évalué à 3.

    Eh oui, en démocratie, le parlement est aussi légitime qu'un référendum pour prendre une décision au nom du peuple, il faudra t'y faire parce que ce n'est pas près de changer, et qu'autrement ce serait une très mauvaise nouvelle

    Cf par exemple le bouquin " Les oligarques - essai d'histoire partiale " écrit par l'historien Jules Isaac en 1942 et qui montre comment une fraction anti-démocrate a retourné sans vergogne les armes que lui offraient la démocratie directe athénienne afin de détruire la démocratie. (le bouquin est une analogie ave permanente avec la Révolution Nationale de Vichy qui pourchassait l'auteur au moment où il écrivait son manuscrit).



    Sinon, il y a quelquechose que tu ne vois pas (ai-je l'impression), c'est qu'en plus d'une énorme énertie et de la peur bien consciente des risques à tenter une réforme institutionelle, Maastricht-Nice a de véritables partisans puissants - ou du moins de gens qui trouvent que c'est un moindre mal :
    - les souverainistes qui ne veulent pas d'Europe politique parce qu'ils sont pour l'autonomnie des Nations
    - les libéraux (économiques) qui ne veulent pas d'Europe politique parce que selon eux la puissance publique ne doit pas interférer le moins possible au sein de l'espace économique - qui lui est bien en place.
    - les gouvernements qui ont accepté à contre-coeur une baisse de leur poids disproportionné dans les décisions au conseil (Pologne et Espagne notamment ; le miracle est venu des mensonges d'Aznar sur les attentats de Madrid qui ont entrainé l'élection de Zapatero)


    Donc non, certains ne s'effraient pas tant que ça du status-quo ou plus probablement d'une réforme à minima (et ce serait vraiment con d'avoir rejeté le TCE qui n'allait pas assez loin pour quelquechose de mieux que Maastricht-Nice mais de moins bien que le TCE).
  • [^] # Re: rien de neuf

    Posté par  . En réponse au journal L'Europe telle que nous l'avons perdue. Évalué à 2.

    (oui je discute aussi a coté avec des personnes qui sont pour le tce. Et c'est trés drole parce que eux respectent tout a fait leurs interlocuteurs, ne sont pas imbus de leurs personnes, et acceptent sans probleme la discussion).

    Moi iaussi vois-tu, je respecte la plupart du temps mes interlocuteur et j'accepte le plus souvent la discussion.

    Mais pas systématiquement vois-tu. Je ne peux pas en tant que démocrate voir écrire que faire voter un parlement est anti-démocratique[1] sans réagir brutalement comme il se doit. C'est une erreur absolue que de monter une hiérarchie entre la démocratie représentative et la démocratie directe. Il n'est pas anodin que Le Pen le fasse. Quand il propose un référendum sur la peine de mort, ce qui lui permet de sous-entendre un peu comme toi que les autres s'opposent à la meilleure expression possible de la volonté du peuple, il sait très bien que c'est une méthode très efficace pour pourrir le climat démocratique. Et bien non, un vote du parlement est le plus souvent une expression de la volonté populaire bien supérieure à un référendum.


    [1] Tu as écrit laisse les gvt décidé pour leur peuple (ce qui n'est PAS de la démocratie)
  • [^] # Re: Message d'un noniste...

    Posté par  . En réponse au journal L'Europe telle que nous l'avons perdue. Évalué à 2.

    On va pas épiloguer. Je retire le mot nationaliste qui est trop connoté, je maintiens celui d'inter-gouvernementaliste qui décrit bien la réalité du positionnement historique et actuel du PCF.

    Oui oui on sait, PCF, parti extrêmiste (on se demande ce qu'il a fait au gouvernement d'ailleurs), qui refuse l'avis de la majorité et qui veut instaurer une dictature

    Bravo, tu as parfaitement résumé ce que je n'avais ni pensé ni écrit.

    Je parle de majorité européenne vs véto national. Je dis que le PCF serait par exemple indigné qu'on ose penser pouvoir appliquer le texte initial de Frits Bolkestein sur le principe d'origine s'il était approuvé par 70% des européens mais rejeté par 70% des français. J'espère que cet exemple purement théorique et que je n'appele pas de mes voeux t'aidera à mieux comprendre ce que je dis.


    Au fait, on parle du PCF mais qu'en est-il des autres partis du regroupement du non "antilibéral" ?

    C'est varié.

    La direction d'ATTAC (Cassen-Nikonoff) était elle aussi très souverainiste/inter-gouvernementaliste, mais elle a été virée. Je ne connais pas l'actuelle. A l'inverse, la LCR comprends bien la dangerosité du concept de Nation et est toujours restée fidèle à la tradition internationaliste. Entre ces deux positions, il y a toute une variété de positions intermédiaires et notamment il y a pas mal de gens qui sont tout simplement a-européens, c'est à dire qu'ils ont vu dans le référendum avant tout une occasion à ne pas manquer pour faire progresser leurs idées (dénoncer le libéralisme par exemple) au niveau national, la question européenne passant au second plan.


    Enfin bon pour l'instant, le regroupement "antilibéral" se délecte surtout d'avoir importé de l'Union Européenne le principe qu'ils décriaient tant de "double unanimité". Chez eux, il s'agit de la méthode du "double consensus" retenue pour choisir leur candidat "unitaire" et ça s'est avéré être un franc succès ;-)
  • [^] # Re: rien de neuf

    Posté par  . En réponse au journal L'Europe telle que nous l'avons perdue. Évalué à 4.

    Beurk, ça me fait vomir cette résurgence de l'anti-parlementarisme. En 2006 bordel !

    Evidemment ces résultats sont partiels (mais devraient pour le moins interdire de prétendre que le NON est majoritaire !) à cause de la règle de l'unanimité (à quoi sert de faire voter les polonais si le NON français pourtant d'ores et déjà minoritaire suffit à tout bloquer ?) et je suis pour un référendum pan-européen, je l'ai dit plus bas

    Mais ne compte pas sur moi pour te suivre dans ta stigmatisation de La Geuse comme on disait dans les années 30, cette assemblée nationale ennemie du peuple qui décide à sa place. Pour moi, le vote d'un parlement est l'une des modalités de la décision démocratique inscrite dans nos constitutions démocratiques, et non pas la négation de la démocratie comme tu l'écris.

    Enfin bon, si tu es pour une démocratie référendaire, tu as la possibilité de faire avancer tes idées en votant pour Le Pen, c'est son cheval de bataille pour 2007 (on se demande pourquoi ?).

    Cf son interview dans Paris Match N° 3007 du 4/1/2007.
  • [^] # Re: Message d'un noniste...

    Posté par  . En réponse au journal L'Europe telle que nous l'avons perdue. Évalué à 1.


    Nationaliste ? Non. Il n'est pas question pour le PCF de sortir de l'UE, des propositions sont mêmes faites par le PCF et la LCR sur des services publics européens par exemple. Dans le débat pour le non, ils se sont bien montrés (et se montrent toujours) comme étant pour une "autre" Europe, pas pour moins d'Europe. Ne pas vouloir d'une Europe fédérale n'est pas être anti-européen. Pour le référendum, leur position était clairement anti-libérale et non pas souverainiste ou nationaliste, contrairement à Le Pen, De Villiers ou même Chevènement ou Dupont-Aignan.


    Et ben si, c'est pareil pour De Villiers.

    Tu vas sur son site[1], tu verrras que lui aussi n'est pas "contre l'Union européenne" mais pour "une autre Europe".

    [1] http://www.pourlafrance.fr/projet_europe.php

    Il n'est pas pour "moins d'Europe" puisqu'il dit que [l'Europe est] Nécessaire pour affronter certains grands défis du xxie siècle, tels la politique de l’énergie, le codéveloppement ou la lutte contre les réseaux mafieux transnationaux

    Lui aussi fait des propositions pour des politiques différentes comme Baisser unilatéralement la TVA dans la restauration ou Lancer avec les États membres qui le souhaitent des coopérations choisies (dans le droit fil d’Airbus ou d’Ariane) dans les grands domaines d’avenir (énergies, codéveloppement, bouclier spatial, lutte contre les grandes mafias, terrorisme, drogue, etc.).

    Certes les changements de politiques proposés ne sont pas les mêmes, mais il y a un point essentiel de rapprochement, c'est que justement le PMF est comme le PCF, si tu n'aimes pas le mot "nationaliste", on dira "inter-gouvernementaliste" ou bien encore "alter-nationaliste" ;-)

    Le MPF comme le PCF refusent une chose : que la majorité des citoyens européens puissent imposer des évolutions, dans les domaines de compétence européens, mêmes si ces évolutions sont refusées par la majorité dans un pays donné. (De même qu’une loi, une fois adoptée en France, doit être appliquée en Franche-Comté, même si la majorité des Franc-Comtois est contre)