Journal Quelles sont vos motivations au travail ?

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27
juil.
2020

Cher journal,

je traverse actuellement une période où ma motivation pour le travail est assez basse. Et je m'interroge donc sur les raisons derrière cela. Qu'est-ce qui fait que l'on peut être motivé par son travail ou, au contraire, avoir un mal de chien à s'y mettre ?

Il y a bien entendu la question du salaire. À peu près tout le monde travaille pour gagner sa croûte et pouvoir faire des choses en dehors du travail. Il y aurait sûrement beaucoup de choses à dire, mais je ne vais pas m'étendre là-dessus.

Ça fait quelques années que je connais la théorie de Daniel Pink sur les autres sources de motivations : Autonomy, Mastery, and Purpose. Si vous n'avez jamais entendu parlé de ces 3 sources de motivation, il y a une vidéo d'une dizaine de minutes (en anglais) qui explique bien ça : https://www.youtube.com/watch?v=u6XAPnuFjJc. En gros :

  • autonomie : si une personne se sent libre de choisir la façon dont elle veut travailler, elle sera plus efficace, et à l'inverse le micro-management est un moyen très efficace pour tuer toute motivation ;
  • maîtrise : il doit y avoir une adéquation entre la difficulté du travail à réaliser et les compétences de la personne qui réalise ces tâches, trop facile et ce sera rapidement ennuyeux, trop difficile et on se sent découragé ;
  • sens : si le travail que l'on réalise a du sens et va contribuer à améliorer le monde, on pourra plus facilement traverser les périodes difficiles.

Ces 3 sources de motivation me parlent, mais j'ai de plus en plus envie d'inclure une quatrième source. Je n'ai pas trouvé comment résumer ça en un mot alors je vais parler de lien avec sa tribu. Il y a un ensemble de gens avec qui on travaille de manière assez étroite, ça peut être son équipe, mais ça peut aussi parfois être d'autres personnes dans son entreprise, ou des clients, des fournisseurs, etc. Et la relation que l'on a avec ce petit groupe de personnes est très importante pour le moral et la motivation. D'une part, ça aide de se sentir proche d'eux, sans conflit, et d'autre part, leur moral et leur motivation va également influencer notre manière de percevoir notre travail.

Et vous, quelles sont vos sources de motivation pour le travail ? Est-ce que ces 4 là vous correspondent ? Ou avez-vous d'autres choses non-évoquées ici ?

  • # Tripalium

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Mes grandes plus passions étant manger pour ne pas mourir et avoir un toit au-dessus de la tête, je pense qu'il s'agit là de mes principales motivations au travail.

    • [^] # Re: Tripalium

      Posté par  . Évalué à 9.

      Voilà. Le travail est un mal nécessaire pour assurer sa subsistance et celle de sa famille.
      La recharge de motivation arrive chaque mois, autour du 25 dans mon cas.

      Il est évident que si jamais je gagne au loto je quitte mon emploi sous peu, ce qui ne veut pas dire arrêter de travailler mais travailler uniquement sur ce que j'ai envie et quand j'en ai envie.

      • [^] # Re: Tripalium

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8.

        La recharge de motivation arrive chaque mois, autour du 25 dans mon cas.

        C'est triste que ce soit que ça, si on parle d'informatique (si c'est de job sans compétence nécessaire et mal payé, mon commentaire serait hors sujet), car tu as le choix.

        Perso j'estime gagner le quart de ce à quoi je peux prétendre (basé sur le montant auquel je me vend quand j'accepte du taf qui m’intéresse moins) car justement cette motivation financière est certes utile mais que jusqu'à un certain niveau (largement inférieur à ce que gagne un développeur compétent), et ensuite je priorise mon confort de vie (emplacement, trajet…) et sujet de mon travail.

        Et justement, il me semble comprendre que l'auteur du journal ne parle pas thune car c'est nécessaire mais pas suffisant.

        Il est évident que si jamais je gagne au loto je quitte mon emploi sous peu, ce qui ne veut pas dire arrêter de travailler mais travailler uniquement sur ce que j'ai envie et quand j'en ai envie.

        Pourquoi voir les choses aussi binairement? Les gens les plus heureux que je connaisse n'ont pas attendu de gagner au loto, ils ont au contraire pris le contrôle de leur vie sans attendre une chance sur 1 million.

        • [^] # Re: Tripalium

          Posté par  . Évalué à 6.

          C'est triste que ce soit que ça[…]

          Certains soit par apriori, soit par principe, soit ont juste un système de valeur différent,… sont comme ça. Ça fait mal au cœur de voir des gens souffrir de ce système de pensé, mais de mon expérience il est impossible de les en sortir. Le mieux possible c'est de leur montrer qu'il est possible de penser et vivre différemment et leur laisser faire le cheminement.


          Oui on peut m'expliquer que je suis condescendant, mais quand je vois des gens souffrir 35 à 40h/semaine, sans autre explication que « C'est le boulot donc je ne suis là juste pour souffrir et avoir ma thune »/« la seule chose qui peut me plaire c'est ${activité préférée} ». Ça fait sincèrement mal au cœur.

          https://linuxfr.org/users/barmic/journaux/y-en-a-marre-de-ce-gros-troll

        • [^] # Re: Tripalium

          Posté par  . Évalué à 5.

          Salut,

          Les gens les plus heureux que je connaisse n'ont pas attendu de gagner

          Les gens les plus heureux que je connaisse n'ont même pas joué. ;)

          Enfin si, mais à un autre jeu : la vie.

          Matricule 23415

          • [^] # Re: Tripalium

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4. Dernière modification le 28 juillet 2020 à 11:13.

            Je me suis mal exprimé, effectivement les gens heureux que je connais ne balancent pas leur thune dans ce plaisir très court pour le prix de l'espoir. Vous connaissez des gens heureux qui jouent au loto?

            Et le pire c'est sans doute que le chiffre d'affaire du loto et autres jeux d'espoir augmente… les gens ont l'argent, mais il y a un soucis de comment le dépenser en ratio plaisir sur coût.

            Mais comme un autre a dit plus haut, on ne peut convaincre par démonstration objective, on ne peut que constater et montrer une alternative qui existe, perso je vois de plus en plus de gens ne pas proposer l'argent ni le loto donc espoir léger.

            • [^] # Re: Tripalium

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

              Vous connaissez des gens heureux qui jouent au loto?

              Je suis globalement assez heureuse de ma vie, mais il m'arrive de jouer au loto, quelques fois par an. Je suis parfaitement consciente d'avoir une chance infinitésimale de gagner le gros lot, il s'agit presque d'une sorte de pratique mystique avec la pensée "si je gagnais, je pourrais enfin faire ceci et cela". Et généralement après, je cherche des chemins tortueux pour accéder aux choses en question sans avoir besoin d'argent (du moins, sans la facilité qu'offre un gros tas de pognon). Finalement, cette projection vers un futur fantasmé m'a permis au fil du temps de mettre plein de bonnes choses en place dans ma vie. À partir du moment où on se dit "si je gagnais au loto, je quitterais mon job", c'est peut-être qu'il est temps de quitter ce job et de chercher mieux, qu'on gagne ou non. Du moins c'est ce que j'en conclut, et ça m'a plutôt réussi sur le plan du "bonheur". Un peu moins sur le plan du compte en banque :P

              • [^] # Re: Tripalium

                Posté par  . Évalué à 5.

                Salut,

                Je suis globalement assez heureuse de ma vie, mais il m'arrive de jouer au loto, quelques fois par an.

                Un peu de plaisir modéré de temps en temps, ça me semble très raisonnable. ;)

                Matricule 23415

            • [^] # Re: Tripalium

              Posté par  . Évalué à 5.

              Salut,

              Pas de problème, je pense que j'avais compris ton idée initiale :)

              Un des problèmes de proba qu'on m'a posé, c'était le calcul de chances. Ça devait être en seconde ou terminale (j'avoue ne plus savoir pour ce détail).

              Quand je suis arrivé à mon chiffre, bin… même si je voulais peut-être jouer une fois adulte, j'ai enregistré non, pas la peine :)

              Matricule 23415

            • [^] # Re: Tripalium

              Posté par  . Évalué à 9.

              Et le pire c'est sans doute que le chiffre d'affaire du loto et autres jeux d'espoir augmente… les gens ont l'argent, mais il y a un soucis de comment le dépenser en ratio plaisir sur coût.

              Paradoxalement, moins les gens ont l'argent pour, plus ils vont en dépenser.

              Et comme la masse s'appauvrit, il y a de plus en plus d'individus qui vont acheter de l'espoir.

              Ce n'est pas par plaisir que certains en sont là, c'est bien parce qu'ils sont arrivés à un point où la seule alternative qu'ils envisagent pour s'extraire de leur condition, souvent misérable, c'est le loto. Ce qui devrait interroger sur l'état de santé de notre société…

              La majeure partie des morts l'était déjà de son vivant et le jour venu, ils n'ont pas senti la différence.

            • [^] # Re: Tripalium

              Posté par  . Évalué à 5.

              Je me suis mal exprimé, effectivement les gens heureux que je connais ne balancent pas leur thune dans ce plaisir très court pour le prix de l'espoir. Vous connaissez des gens heureux qui jouent au loto?

              euh… oui, j'en connais. Et ils m'ont dit que c'est précisément pour ce petit moment de plaisir et de frisson. Perso, il m'arrive d'aller dans des salles ou il y a des flippers. Je balance mes thunes dedans. Le plaisir est très court (et j'ai aucune chance de gagner :) ). Je pense que c'est un peu pareil.

  • # Sujet du commentaire

    Posté par  (Mastodon) . Évalué à 9.

    J'ai un collègue (désolé, pas top comme argument d'autorité :-)) qui dit que dans un boulot il y a trop choses qui comptent

    • le salaire,
    • le boulot en lui-même,
    • les gens avec qui ont travaillent;

    qu'il est très rare d'avoir un niveau satisfaisant sur les trois aspects et qu'il est pas possible de rester longtemps quelque part où deux des trois aspects sont insatisfaisants.

    Je trouve cela pas totalement faux mais je ne suis pas sûr que cela ait trait avec la motivation à travailler. On peut par exemple rester dans un poste avec un beau salaire et des chouettes collègues sans aucune motivation à travailler.

    Concernant l'argent, cela ressort souvent comme motivation mais il semblerait que cela soit plutôt faux. C'est une motivation à avoir une activité rémunérée et pas beaucoup plus.

    En fait, je me retrouve assez bien dans la théorie de Pink. Et la tribu comme tu dis, cela aide souvent à nourrir le troisième pilier : le sens.

    Le sens qui peut être pas mal affecté aussi par ce qui se passe à côté du boulot : une vie perso compliquée ou avec des trucs géniaux est en général assez négatif sur ce point là, idem pour d'autres activités. Si tu te prends de passion pour quelque chose hors du boulot…

    Surtout, ne pas tout prendre au sérieux !

    • [^] # Re: Sujet du commentaire

      Posté par  . Évalué à 10.

      Concernant l'argent, cela ressort souvent comme motivation mais il semblerait que cela soit plutôt faux. C'est une motivation à avoir une activité rémunérée et pas beaucoup plus.

      L'argent est un critère d'insatisfaction et pas de satisfaction.
      Si tu augmente qn, il va être satisfait 15 jours, puis trouvera son nouveau salaire comme la "normalité" et sera insatisfait si on revenait à son ancien salaire.

      • [^] # Re: Sujet du commentaire

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

        Exact. Pour référence: https://en.wikipedia.org/wiki/Two-factor_theory
        Il y a une page en Français, mais très succincte.

        • [^] # Re: Sujet du commentaire

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          C'est pas tout à fait vrai (perso je trouve que je suis très - voir trop - bien payé dans mon "nouveau" boulot depuis 4 ans). L'augmentation de salaire ne va pas cesser de satisfaire la personne. C'est juste qu'elle n'aura plus d'effet sur sa motivation. Si on te donne une bonne augmentation en te disant que tu fais un boulot exceptionnel, tu seras effectivement motivé par celà pendant une courte durée. Autant que pour une prime unique (alors que l'augmentation est "pour toujours"). C'est ça qui est un peu paradoxal: pour l'employeur il vaudrait mieux te filer un bonus toutes les deux semaines si tu bosses bien que t'augmenter chaque année.

          • [^] # Re: Sujet du commentaire

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

            La question du salaire est assez personnelle.

            Certains veulent un niveau de vie plus élevé, un salaire trop bas leur poserait un soucis pour profiter comme ils l'entendent de leur vie personnelle. Et si au niveau personnelle tu es frustré, je ne pense pas que tu seras enthousiaste au boulot.

            Le salaire est une rétribution pour ce que tu apportes à l'entreprise. Une augmentation témoigne une certaine reconnaissance de la part des supérieurs ce qui donne une motivation mais aussi un lien positif entre l'employé et l'employeur. Si l'employé ne se sent pas reconnu à sa juste valeur, il ne sera pas motivé à long terme et se désengagera de la boîte.

            Pour certains le salaire est secondaire, tant qu'il répond à un minimum pour leur confort de vie. Ils préfèrent un salaire plus bas en échange d'autre chose comme des horaires plus flexibles, le télétravail ou autre chose.

            Donc pour l'histoire de ta prime versus augmentation, je ne suis pas sûr que ce soit vrai. Ne pas augmenter peut témoigner d'un manque de confiance ou de reconnaissance vis à vis du travail fourni donc cela peut mener à une baisse de motivation malgré tout. L'augmentation permet de maintenir la satisfaction personnelle sur le long terme et non l'augmenter. Je dirais qu'une promotion statutaire ou donner un projet plus sexy aurait plus d'effets pour accroitre une motivation que l'argent.

  • # Aucune.

    Posté par  . Évalué à 10.

    8h/jour assis à s'éclater les yeux devant un écran contre un salaire et 2 jours de vie par semaine. Encore 35 ans à tenir.

    • [^] # Re: Aucune.

      Posté par  . Évalué à 10.

      Exactement pareil.

      Encore 35 ans à tenir.

      Je veux pas te démoraliser, mais j’ai un proche qui a choppé une leucémie 3 mois après son départ à la retraite.

      • [^] # Re: Aucune.

        Posté par  (Mastodon) . Évalué à 10.

        J'ai connu quelqu'un qui effectivement listait toutes les destinations de voyages qu'il prévoyait de faire à sa retraite. Quelques mois après le début de la retraite, cancer, en 2 ans c'était plié.

        Je n'ai pas envie de cocher des bâtons dans ma cellule en attendant une libération qui pourrait ne pas en être une. Ma motivation va et vient au gré des saisons, des sujets abordés dans mon travail et de ce que je peux y apprendre. Mais j'ai décidé de faire autrement, fais mes valises pour aller vivre dans un lieu de soleil et chaleur quasi permanente, choisi une boite avec un management non traditionnel (holacracy), une ambiance de bureau sympa, des horaires arrangeants et adaptables (7h par jour en juillet/août en moyenne, compensées l'hiver) où je peux bénéficier de pas mal de libertés, et un logement à 200m de la plage la plus proche. Je comptais demander une mesure de télétravail 4 jours sur 5 mais le coronavirus est passé par là et on va nous proposer le télétravail permanent à notre convenance ( on choisit les jours où on souhaite aller au bureau). Du coup même si les journées font toujours la même durée une fois le laptop rabattu j'enfile mon maillot de bain et je vais me dorer la pilule, faire du stand up paddle, un tour de vélo ou piquer une tête dans l'eau. Alors même si ça ne change rien aux baisses de motivation à certains moments, le travail me parait prendre une place bien moindre dans ma vie.

        • [^] # Re: Aucune.

          Posté par  . Évalué à 3.

          tu voulais dire : 2h/jour en été

          sinon ca revient a une journée normal ;)

          • [^] # Re: Aucune.

            Posté par  (Mastodon) . Évalué à 3. Dernière modification le 28 juillet 2020 à 14:56.

            Je ne vis pas en France.

    • [^] # Re: Aucune.

      Posté par  . Évalué à 10.

      2 jours de vie par semaine

      Ah non ! Il ne faut pas être bien malin pour ne pas réussir à "vivre" les 5 autres jours.
      Le matin et le soir, durant le trajet en train je bouquinais : c'était du temps pour moi.
      Le midi, été comme hiver, j'allais à vélo dans un coin de nature, pour manger loin des co nna llègues. Encore du temps pour moi.
      Rien que ça, quand le boulot n'est pas idéal, permet de supporter plus facilement la journée de travail.

      Je serai retraité dans 3 mois, ce qui fait que j'ai eu le temps de vivre pas mal d'expériences différentes.
      Sans raconter ma vie (j'ai commencé à bosser il y a 42 (si si) ans, imaginez le temps que ça prendrait…) j'ai été salarié (menuisier), puis artisan (menuisier), puis re-salarié (informaticien). Avec un peu de chômage pour varier les "plaisirs"…

      J'ai vraiment cru que d'être artisan ça allait être chouette, l'indépendance, etc.
      Eh bien pas du tout. Chaque client était un patron aussi pénible que le précédent :-(
      Et comme financièrement (les maçons prenaient tous les chantiers rentables et posaient de l'industriel) ça n'allait pas du tout, j'ai vite déchanté !

      Quand je me suis reconverti à l'informatique (en 1990) j'ai vraiment cru que ma vie allait changer.
      Je retrouvais dans la programmation la création qui m'intéressait dans les copeaux.
      Ça a duré quelques années. Mais l'informatique a beaucoup changé, j'ai vieilli certes mais on passait plus de temps sous Word et Excel à faire de la paperasse et piloter des prestataires, qu'à tripatouiller les bits.
      Alors je me suis fait une raison, le boulot est devenu juste alimentaire, mon cher Watson.

      Ne croyez pas que mon post est défaitiste. Il est juste pragmatique :-)

      • [^] # Re: Aucune.

        Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 6.

        pour manger loin des co nna llègues

        C'est un peu triste de lire ça, dans tous les boulots que j'ai eu, un de mes plus gros plaisirs dans la journée de travail était justement de manger avec mes collègues (voire parfois la partie de pétanque, la mini rando, ou la plage).

        • [^] # Re: Aucune.

          Posté par  . Évalué à 3.

          Ne sois pas triste pour chauvounet le misanthrope, il préférait la compagnie des rouges gorges et des écureuils dans la forêt (et des varlopes dans sa cave) à celle de ses collègues. Son calvaire est enfin terminé, et le notre aussi. Il est maintenant d'excellente humeur et il ne se plaint presque plus.

    • [^] # Re: Aucune.

      Posté par  . Évalué à 5.

      La motivation ne vient pas que du travail en lui-même, c'est le cumul des satisfactions provenant de la vie personnelle et de l'activité professionnelle.

    • [^] # Re: Aucune.

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      8h/jour assis à s'éclater les yeux devant un écran

      On parle quand même d'un domaine où il y a pénurie… il faut te poser des questions.

      2 jours de vie par semaine

      On parle de normal, donc pas bête de travail, les 8 heures laissent largement de quoi faire dans les 5 autres jours. Pose toi des questions sur toi.
      +25 à 45 jours de congés par an.

      Encore 35 ans à tenir.

      On parle d'un domaine où on est bien payé, on a de la marge sauf à avoir une envie de tout dépenser (pose toi des questions sur tes priorités), tu peux facilement (pour preuve d'autres ont largement moins) mettre disons 1/3 de ton salaire en épargne placé et tu peux partir vers 50 ans.

      Rappelons que "67 ans" est la protection de l'état, pas un minimum, tu es libre de partir avant si tu fais le nécessaire. Même en ayant eu des années très creuses j'ai perso de quoi m'arrêter quand je veux, certes j'étais plutôt autour de la moitié voire 2/3 de côté sans me forcer et sans souffrir (juste pas acheter de l'affichage) mais encore une fois on parle pas de salaire au SMIC…

      Bref, tout n'est pas la et l'auteur du journal a des soucis sur la valeur de son travail (un très gros sujet très subjectif, pas facile), mais ton défaitisme dans ton commentaire est bien autre chose, un peu hors sujet, qui vient surtout de ta gestion du temps et de l'argent (sujet moins subjectif, plus monde de consommation qui ne rend pas heureux).

      PS : rare mais certaines boites acceptent le 80%, surtout si elles ne veulent pas te perdre car tu vaux. Faut valoir par contre ;-).

      • [^] # Re: Aucune.

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

        PS : rare mais certaines boites acceptent le 80%, surtout si elles ne veulent pas te perdre car tu vaux. Faut valoir par contre ;-).

        J'ai réussi à l'imposer en 1999 avec le passage à l'an 2000 les informaticiens étaient les rois :)

        j'avais le choix pour trouver un emploi et j'ai repris une société qui me connaissait

        j'ai pu négocié le même salaire au 4/5 un jour de moins au travail (le mercredi) que j'ai utilisé pour être avec mes filles et ma femme qui m'a rejoins dans le 4/5 après et aussi pour moi … mais cela se rempli vite

        cela m'a couté plus tard car on a pris cela pour un manque d'ambition et globalement il y a 20 ans le 4/5 et le mercredi il n'y a que les femmes avec enfants qui le choisissaient.

        Mais je n'y reviendrais pas, et c'est pour cela aussi qu'actuellement je refléchis car j'aimerais changer de société et cela signifie perdre mon 4/5 dans 95% des cas

        Pour les motivations au travail je rajouterais aussi la qualité des dirigeants
        Il est difficile de faire comprendre son travail d'ingénieur système a quelqu'un qui n'y connait et ne comprend rien, sauf qu'il a besoin d'ingénieur système.

        Avec toujours une sensation que l'on est une bande de feignasse.
        Qui disparaît quand on revient d'une période d'absence (congé/maladie) et qu'ils doivent gérer ce que l'on fait d'habitude mais elle revient vite.

        Alors que c'est un principe connu : moins les sysadmins bossent meilleurs ils sont, c'est que l'infra tourne correctement :)

        Si vous avez besoin d'un bon sysadmin (et par conséquent très feignant) voir mon site :)

      • [^] # Re: Aucune.

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

        Tu supposes que l'auteur(e) du commentaire est dans l'informatique mais c'est pas sûr. Si il/elle est à un poste payé au smic derrière un ordi (ou une caisse qui maintenant en est un) c'est pas la même …

  • # Voyons.

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Je me suis posé la question beaucoup récemment. Je pense que j'ai résumé à ça :
    - continuer à apprendre, à croître
    - être entouré de gens (plus) intelligents qui partagent
    - avoir de la diversité dans le contenu

    • [^] # Re: Voyons.

      Posté par  . Évalué à 5.

      Je sursaute sur le "croître" : autant on apprend toute sa vie, autant il faut apprendre à décroître parfois pour mieux croître ailleurs ;-)

      Pour ma part :
      - faire souvent des trucs intéréssants et diversifiés au boulot
      - taffer à 5 minutes en vélo
      - garder depuis 17 ans un temps partiel à 80% pour pouvoir m'occuper de la famille, et maintenant m'investir dans du bénévolat choisi

      Vraiment le salaire doit juste être suffisant pour les besoins basiques hors loisirs car ceux-ci peuvent être infiniment dispendieux si on en a les moyens.

      ⚓ À g'Auch TOUTE! http://afdgauch.online.fr

      • [^] # Re: Voyons.

        Posté par  . Évalué à 4.

        • taffer à 5 minutes en vélo

        C’est une motivation ou une condition ça ?

        Je vois personnellement pas ça comme une motivation : ça me donne moins envie de pas aller au bureau, mais ça me donne pas plus envie d’y aller.

        • [^] # Re: Voyons.

          Posté par  . Évalué à 3.

          ça me donne moins envie de pas aller au bureau, mais ça me donne pas plus envie d’y aller.

          Ça dépend de ce qu'il entends par « 5 minutes de vélo », s'il faut le comprendre comme « le trajet le plus court possible » ou « c'est super de faire ces 2 fois 5 minutes de vélo par jour ».

          https://linuxfr.org/users/barmic/journaux/y-en-a-marre-de-ce-gros-troll

          • [^] # Re: Voyons.

            Posté par  . Évalué à 4.

            Pour le coup, cela me permet une vraie coupure méridienne en rentrant manger à la maison avec ma famille le plus souvent, et c'est donc super de faire ces 4 fois 5 minutes de vélo par jour ;-)

            ⚓ À g'Auch TOUTE! http://afdgauch.online.fr

  • # PME

    Posté par  (Mastodon) . Évalué à 10. Dernière modification le 29 juillet 2020 à 07:10.

    J'ai craqué il y a 6 mois. J'ai quitté une "carrière" de grosses boîtes (de la SSI à 2000 personnes, à la multinationale de 100k personnes). Marre. Marre d'avoir le sentiment (justifié ou pas c'est pas la question, dès lors que c'est ton sentiment profond, il y a un pb) de brasser de l'air 75% du temps. Marre de n'influer sur rien, d'être la 25e roue du carrosse. Je crève du jour au lendemain ? Ils mettront 3j à s'en rendre compte.

    Bref j'ai rejoins une PME, ou plutôt une startup en train de basculer (on n'est pas encore rentables mais on vend plus que ce qu'on peut produire).

    Résultat : un produit dans lequel je crois, une vraie relation vraiment humaine (20 employés), et des semaines qui passent très vite. C'est un job, mais qui me satisfait. Je suis fier de ce que je fais.

    J'avoue, si je gagne au Loto (je joue), je quitterai mon job donc c'est pas le paradis non plus, mais au moins je me fais pas chier au boulot, je décide dans mon domaine précis (Linux embarqué), j'ai presque personne au dessus (on a tous un patron, mais il se fout des détails et veut juste un résultat) et personne en dessous. Personne pour me dire quoi, et surtout personne pour me dire comment (ce qui est le plus abrutissant, et de loin).

    Bref, j'ai bougé.

    Au passage dans ma carrière il y a eu un passage (SSII à l'époque) ou j'étais indépendant (je facturais donc à la SSII). Le ressenti était très différent. Sans changer de job du tout au tout, ça peut être aussi une motivation retrouvée.

    En théorie, la théorie et la pratique c'est pareil. En pratique c'est pas vrai.

    • [^] # Re: PME

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8.

      En fait tu parles aussi de projet, non ? C'est le projet qui motive. Je rebondis pour Bruno :
      Pour ma part, ça a toujours été comme ça : le projet, les gens, c'est à dire l'enthousiasme et l'humain. Le salaire est loin derrière. Bien sûr j'ai aussi travaillé sans projet mais jamais plus de quelques mois, dans ce cas, le salaire était la seule motivation, elle ne pesait pas lourd.
      À 50 ans, je ne suis pas très riche, mais j'ai fait des tonnes de trucs, avec des tas d'amis. Et ça n'est pas près de s'arrêter. Par contre c'est un mode de vie, donc un choix, avec ses hauts, ses bas, comme dans tous les modes de vie. J'ai des coups de blues parfois, mais c'est mon caractère. L'argent aurait fait mon confort, pas mon bonheur.
      Donc le projet, les gens, porter quelques choses tous ensemble, ça donne une grande force et beaucoup de plaisirs. Parce que ça emporte les adhésions, par exemple au début du web, autour d'une table un soir, des copains m'ont dit « faut qu'on arrête de t'écouter, sinon on quitte notre job pour travailler avec toi pour pas un rond ».

      "La liberté est à l'homme ce que les ailes sont à l'oiseau" Jean-Pierre Rosnay

  • # Comme qu'ils disent

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

    Dans quel ordre, cela dépend du salarié, mais les motivations ont été listées dans les autres commentaires

    • intérêt intellectuel ( type : problème à résoudre complexe, ou nombreuses mini difficultés constantes, etc)
    • plaisir social
    • satisfaction de gagner de l'argent

    Dans la série gratification

    • plaisir d'avoir atteint un poste ( responsabilités, salaire…)
    • compliments

    Je ne veux pas brosser un tableau idéal du travail. J'ai commencé à travailler avec une vision marxiste, dans laquelle le travail est de l'esclavage. Si le fait d'exploiter autrui à fin matérialiste est véridique, cela n'interdit pas à certains d'occuper un poste qui offre un certain plaisir. Bien sûr un poste satisfaisant ne veut pas non plus dire qu'il n'y a pas ennui ponctuel ou - une quantité faible - de stress ou une relation imparfaite avec les collègues. Mais en gros si on va au travail en reculant c'est signe qu'il est temps de changer… sauf que là covid toussa, s'assurer d'abord de trouver ailleurs bien sûr.

    • [^] # Re: Comme qu'ils disent

      Posté par  . Évalué à 8. Dernière modification le 28 juillet 2020 à 15:42.

      Dans la vision marxiste, le travail n'est-il pas le seul moyen de créer de la richesse (avec la Nature) ? Dans la perte de repères autour de l'emploi, il y a justement l'utilité finale de la richesse créée: autant le produit fini que la plus-value rapportée à l'entité propriétaire des moyens de productions.

      Le problème avec le produit fini, c'est que bien souvent il ne va servir à rien d'utile, voire même être nocif à la Société. Le travail le plus utile à la Société, en France, est fait par les services publics, donc idéalement un service rendu pour tout le monde. Mais il y a aussi dans ces activités une grande perte de repères car toutes les politiques menées depuis des décennies, vont dans le sens de l'éloignement du service public du public lui-même. De nombreuses fonctionnaires (ou même contractuel-le-s) ne se retrouvent plus dans leurs missions quand il leur est imposé de ne plus être disponible, de chercher à facturer tout et n'importe qui, de sélectionner ce qui va rapporter, bref de devenir rentable non pas en terme de service rendu, mais de supposé coût. La police est un des exemples les plus criants amenant à un malaise profond entre la profession régalienne de sécurité et la population.
      Dans le privé c'est pareil, il y a un éloignement du projet global de l'entreprise pour laquelle on bosse (et encore plus quand on est "indépendant" ou prestataire), d'où une perte d'envie. Face à ces problèmes il a été tenté différentes solutions de "management" plus ou moins venteuses, mais qui n'ont qu'un seul but continuer à faire bosser plus, pour moins de sous investis et récupérer plus de plus-value.

      Ces plus-values sont justement un autre versant du problème. Plus précisément c'est leur captation in-fine par une poignée de personnes qui est problématique. Ces personnes n'ont qu'un objectif en tête: faire sortir la plus-value de l'économie dite "réelle". Pour ces personnes il est abomifreux de penser que l'argent de cette plus-value servent les intérêts d'une société dans son ensemble: crèches, bibliothèques, piscines, universités, hôpitaux, moyens de transports, etc. Ce sont d'ailleurs ces mêmes personnes qui inspirent les politiques menées depuis trop longtemps, et qui se caractérisent par une acception de l'exil fiscal, par des exonérations de cotisations et autres prélèvements obligatoires, par du chantage à l'emploi, par avoir réussi à faire croire que le travail est un coût alors qu'il rapporte, et par avoir réussi à faire croire que le capital rapporte alors qu'il nous coûte…

      Enfin il ne faut pas confondre le travail, l'emploi et le salaire, qui sont trois "choses" décorellées. Par exemple des bénévoles dans une association fournissent aussi du travail (souvent d'ailleurs pour pallier à une défaillance de l'Etat). Le codeur libre dans son garage qui écrit un pare-feu du style openoffice aussi, ainsi que celui ou celle qui répond à une question sur un forum d'entraide sur un jeu ou du parefeu cité. Mais il y a un fort intérêt à faire ces activités car la personne qui les rend sent que c'est utile, que la richesse créée par son travail ne va pas être captée par une tierce personne qui n'a que faire que la mise en gras par le parefeu soit pratique à faire ou pas.

      Pour rendre le travail utile il faut que les richesses créées soient utiles à la Société (à différentes échelles de la localité au monde entier), et donc reprendre le pouvoir dans les entreprises, et exercer un contrôle démocratique sur ce qui est produit, comment, et pour qui.

      • [^] # Re: Comme qu'ils disent

        Posté par  . Évalué à -1.

        Dans la vision marxiste, le travail n'est-il pas le seul moyen de créer de la richesse (avec la Nature) ? Dans la perte de repères autour de l'emploi, il y a justement l'utilité finale de la richesse créée: autant le produit fini que la plus-value rapportée à l'entité propriétaire des moyens de productions.

        Ce que je trouve obsolète dans la vision marxiste c'est la focalisation sur possession de l'outil de production. Cette vision date d'avant la généralisation du moteur électrique, il est aujourd'hui relativement facile, même pour une personne seule, de posséder son outil de production. L'idéologie c'est comme le code, il faut faire des mises à jour pour tenir compte de l'existant.

        • [^] # Re: Comme qu'ils disent

          Posté par  . Évalué à 7.

          Sauf que l'outil de production, c'est aujourd'hui aussi le réseau. Ainsi, l'appropriation d'internet par un petit nombre rendra impossible de posséder ton outil de production. L'effet réseau est très important, il ne faut pas voir l'outil juste matériellement.

          ⚓ À g'Auch TOUTE! http://afdgauch.online.fr

          • [^] # Re: Comme qu'ils disent

            Posté par  . Évalué à 2.

            Je ne sais pas, je n'ai pas été aussi loin dans la réflexion sur le futur. Je me suis arrêté à: "l'important ce n'est pas ce que tu possèdes, c'est ce que tu peux faire".

        • [^] # Re: Comme qu'ils disent

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10. Dernière modification le 29 juillet 2020 à 02:00.

          Ce que je trouve obsolète dans la vision marxiste c'est la focalisation sur possession de l'outil de production

          L’entreprise capitaliste à la différence d'une entreprise marchande n'achète pas au travailleur sa production, mais sa force de travail. La différence entre le prix de la force de travail et la valeur de la production constitue la richesse de l'entreprise.

          La propriété privé des moyens de production implique que le simple fait d'être propriétaire de l'entreprise te donne la légitimité nécessaire pour décider quoi faire de cet richesse. La lutte des classes c'est la remise en cause par les salariés de cette légitimité (et pas les riches contre les pauvres).

          Marx expliqué en trois lignes et deux cents

          ….

          • [^] # Re: Comme qu'ils disent

            Posté par  . Évalué à 2.

            Donc on a le droit de remettre en cause ce que d'autres estiment légitime, moi ça me va.

          • [^] # Re: Comme qu'ils disent

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

            On peut aussi noté qu'en Allemagne, les salariés ont bien plus de représentant dans les conseils d'administration qu'en France.

            "La première sécurité est la liberté"

          • [^] # Marx en plus court

            Posté par  . Évalué à 5. Dernière modification le 29 juillet 2020 à 17:55.

            Marx expliqué en trois lignes et deux cents

            Pas mal !

            Sinon, en plus long et plus complet, mais quand même sensiblement moins long et plus abordable que l’œuvre originale, l’Abrégé du « Capital » de Karl Marx (en ligne, en PDF, en ePub…), de Carlo Cafiero (on trouve aussi d’autres versions PDF, formatées un peu différemment et une version audio).

            À mon sens, l’analyse de Marx n’est pas obsolète (nous sommes toujours dans un système capitaliste), juste incomplète, puisqu’elle n’aborde évidemment pas les dérives modernes du capitalisme financier ou l’impact sur l’environnement et les ressources.

            « Le fascisme c’est la gangrène, à Santiago comme à Paris. » — Renaud, Hexagone

            • [^] # Re: Marx en plus court

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7. Dernière modification le 30 juillet 2020 à 09:19.

              J'ai une pull request pour l’œuvre de Karl:

              index 5b42a35..ae8c434 100666
              --- a/NOTES.md
              +++ b/NOTES.md
              +Attention la dictature du prolétariat est à prendre au sens antique. Ne pas éliminer physiquement les autres classes.

              Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

        • [^] # Re: Comme qu'ils disent

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

          il est aujourd'hui relativement facile, même pour une personne seule, de posséder son outil de production.

          En informatique pure alors.

          Une startup informatique peut facile trouver un incubateur, une pépinière, un accélérateur, ou un espace de coworking. A l'inverse, une boite qui démarre et qui a besoin d'un local industriel même de 100 m² avec électricité au norme, mêmr sans usage de produit polluant ou toxique aura beaucoup de mal à le trouver. Le local et l'équipement seront loin d'être à la porté de la bourse d'un individue.

          "La première sécurité est la liberté"

          • [^] # Re: Comme qu'ils disent

            Posté par  . Évalué à 1.

            On n’a pas le même ordre de grandeur, mon raisonnement se base sur un atelier de production pas sur une usine.

            • [^] # Re: Comme qu'ils disent

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

              C'est la même chose. 100k€ dans un atelier, cela va très vite. Difficile pour une personne seule de trouver plus sans risque.

              "La première sécurité est la liberté"

              • [^] # Re: Comme qu'ils disent

                Posté par  . Évalué à 0.

                Ça, c'est si tu raisonnes comme un capitaliste. Je suis ce moment en train d'essayer de réhabiliter un vieil atelier de 60m2. Ce n'est pas dans une optique professionnelle, c'est juste que je trouve cela triste qu'il soit inutilisable et oui il n'y a pas besoin de créer une entreprise pour produire des trucs, tu peux produire pour toi même c'est ça de moins à acheter au susdit capitaliste.

  • # un de plus

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10. Dernière modification le 27 juillet 2020 à 22:44.

    autonomie : si une personne se sent libre de choisir la façon dont elle veut travailler, elle sera plus efficace, et à l'inverse le micro-management est un moyen très efficace pour tuer toute motivation ;
    maîtrise : il doit y avoir une adéquation entre la difficulté du travail à réaliser et les compétences de la personne qui réalise ces tâches, trop facile et ce sera rapidement ennuyeux, trop difficile et on se sent découragé ;

    Je constate aussi cela avec le micro-management.

    • La pire des organisations que j'ai connue est l'organisation matricielle, avec une multiplication de "chef" et "donneur d'ordre" et donc "intérêts de chemins". En contrepartie, pour ne pas 'négativer' cette orga complètement, elle offre une multitude de postes donc d'évolutions de carrières possibles, il faut juste que chacun y trouve sa place, c'est plus compliqué humainement car il y a plus de risques d'avoir une hiérarchie ayant plus de dysfonctionnement de savoir-être en multipliant le nb de postes. Et cela devient l'enfer si les pressions, quelqu'en soient les raisons, sont plurielles.
    • Le pire des outils c'est le poste bureautique windows imposé à toutes et tous, alors que la boite ou le client ont un autre besoin en majorité (soit au regard du nombre de personnes soit au regard de l'importance d'un secteur particulier pour les finances de la boite, mais parfois, même souvent, une hierarchie déconnectée des réalités de terrains (encore, ok) et des intérêts (là c'est gênant.))
    • Il en va aussi pour l'organisation de son propre travail : l'éclatement en tâches unitaires et de petits temps n'est valable que s'il y a une conservation de vue et d'objectif plus globaux, sinon l'humain se transforme en machine. La diversité, permettant de compenser du travail rébarbatif, peu intéressant et sous-évalué techniquement par de jolies choses à faire, est importante : soit des défis soit du tenant-aboutissant.

    sens : si le travail que l'on réalise a du sens et va contribuer à améliorer le monde, on pourra plus facilement traverser les périodes difficiles.

    C'est ce qui me motive au quotidien. A la phrase "je préfère être petit chez les grands que grand chez les petits" un de mes oncle m'avait répondu un peu vulgairement "si tu es petit chez les grands c'est toi qui ….", il avait dit cela en opposition de point de vue. Or ce n'est pas une opposition mais une autre manière de faire : si effectivement "ces grands" se comportent ainsi il vaut mieux ne pas rester. Et c'est malheureusement un trait courant chez beaucoup de gens.

    sa tribu :

    C'est aussi très important à mes yeux, en fait primordial. Je ne pensais jamais le rencontrer dans le monde pro de l'informatique, et pourtant se fut le cas et de manière magistrale (chez t….s toulouse), alors que je n'avais connu que des gens qui se sourient se serrent la main et se tirent dans les pattes (chez s….i et d'autres) Aujourd'hui c'est avec mon client : une forte motivation de ma part à y être, une adéquation de valeurs, d'histoire, parfois d'opinions, et toujours de vision du management, qui me permette de trouver ça, mais malheureusement je n'y suis pas salarié.

    Donc oui, ça me correspond.

    avez-vous d'autres choses non-évoquées ici ?

    Oui, la motivation du libriste à travailler sur et avec du libre, à faire en sorte que ça fonctionne ainsi démontrer que c'est une solution valide sur de nombreux points. Cela rejoint un peu le travail : lorsque tu as monté une infra métier et que 4 ans après celle-ci n'a toujours pas connu un seul bug système et services, pas un, c'est une satisfaction personnelle bien sûr, un joli gain pour les utilisateurs (qui ont plutôt l'habitude de trucs qui merdoient de temps en temps) mais aussi, donc, une vitrine qui finie par être connu ('tiens ça marche là bas, on pourrait faire pareil')

    Et enfin la famille, qu'elle puisse être fière et puisse compter sur moi grâce à ce travail.

    Pour vraiment terminer, j'ai une question : après avoir posément fait le point ainsi, quels sont éléments qui te manquent aujourd'hui dans ce que tu fais ?

    • [^] # Re: un de plus

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

      Pour vraiment terminer, j'ai une question : après avoir posément fait le point ainsi, quels sont éléments qui te manquent aujourd'hui dans ce que tu fais ?

      Autonomie : il y a des points améliorables, mais dans l'ensemble, j'en suis satisfait.

      Maitrise : de ce côté là, ça pêche pas mal, ce que je fais me paraît trop facile, trop répétitif, avec des sujets qui ne m'intéressent pas trop. Ça pourrait changer avec de nouveaux projets mais ce n'est pas très clair quand ces projets pourraient commencer.

      Sens : la vision long terme a du sens, mais il y a une certaine déconnexion entre cette vision long terme et le travail au jour le jour ; une partie de ce que je fais au quotidien n'est pas ou peu utilisé, ça le sera sûrement plus tard, mais ça limite quand même la motivation.

      Lien avec la tribu : il y a eu des départs, je travaille de manière plus isolée, j'ai moins de contacts avec ma tribu.

      • [^] # Re: un de plus

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        Lien avec la tribu : il y a eu des départs, je travaille de manière plus isolée, j'ai moins de contacts avec ma tribu.

        N'oublie pas qu'on est des êtres sociaux et que les liens entre nous, les interactions quotidiennes, nous remodèlent constamment. Mais c'est une chose tellement naturelle qu'on ne la perçoit pas. À moins d'être misanthrope ou solitaire, ce lien social nous préserve de la déprime.

        "La liberté est à l'homme ce que les ailes sont à l'oiseau" Jean-Pierre Rosnay

  • # Plein de trucs

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

    Je me retrouve dans ces 4 sources mais je ne mets pas le même poids à chaque.

    En ce qui me concerne, ce qui m'intéresse c'est sans doute de devenir meilleur à ce que je fais. Je ne saurais expliquer pourquoi et je n'ai pas envie de chercher, je sais juste que ça me stimule.

    Au travail ce sera ma première motivation : atteindre un objectif en apprenant des choses au passage. Construire un logiciel, un outil, du mieux que je peux, en le découpant en petites tâches que je résoudrai une à une pour construire quelque chose de plus grand et d'utile à quelqu'un. J'apprends en pratiquant et l'aboutissement du projet, la confrontation au public, sert à confirmer que je m'en suis bien sorti.

    Ensuite les technos jouent beaucoup. De tous les langages que j'ai essayé, je préfère faire du C++. J'ai trouvé insupportable d'utiliser Unity. Les langages du web et tout l'écosystème qui va avec m'ennuient. J'aime aussi bosser avec un tooling léger, moins il y en a, mieux je me porte. En gros tu me files Linux + CMake + Bash + GCC et je suis heureux.

    Je dirais donc énormément pour « maîtrise » (il faut que ce soit un peu plus compliqué que ce que je sais faire), beaucoup pour « autonomie » (je choisis mes outils et contribue à la méthode de résolution) et pas mal de « sens » (il faut que ce que je fais serve à quelqu'un).

    Pour ce qui est de l'effet tribu, il y a de ça aussi. Effectivement c'est mieux si je suis en phase avec les collègues et que nous marchons en rythme vers un objectif commun, en accord sur les méthodes. Je ne suis pas sûr cependant qu'on puisse trouver ça dans de grandes équipes ; à un moment il y a forcément des profils disons moins stimulants. Et puis il faut voir ce que chacun apporte. J'ai eu un collègue qui était très bon sur un domaine où j'étais nul, mais à côté de ça son code était plutôt médiocre et il n'avait aucune intention de faire des efforts sur ce point. Au final il n'y a pas grand chose à faire, chacun apporte sa contribution au projet.

    Tu passes sur le salaire mais ça a sa pertinence aussi, pas tant pour la somme que pour le symbole de reconnaissance. Avoir une renégociation genre une fois par an avec une petite augmentation, c'est rassurant. A contrario, voir le coût de la vie augmenter et son revenu stagner, ça donne l'impression d'être coincé dans une impasse, c'est démotivant. Pareil pour les primes, recevoir une prime quand on dépasse les attentes, c'est encourageant. Sans ça on fait vite le ratio revenu sur effort et on arrête les efforts.

  • # Dernière expérience

    Posté par  . Évalué à 6. Dernière modification le 27 juillet 2020 à 22:57.

    Salut,

    je traverse actuellement une période où ma motivation pour le travail est assez basse

    Aucune hésitation : casse-toi avec rupture conventionnelle.

    Tout le monde est d'accord, c'est presque le moins blessant, tu as le droit à tes indeminités de sortie et le chômage pour prendre un peu le temps de réfléchir.

    J'ai connu ça dernièrement (mais avant notre petit épisode qui rend la situation plus compliquée). Et maintenant, ça me bouffe le cerveau :)

    Je peux en dire plus si besoin.

    Matricule 23415

    • [^] # Re: Dernière expérience

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

      Aucune hésitation : casse-toi avec rupture conventionnelle.

      Exactement.

      Nous avons la chance (?) de travailler dans un domaine où l'offre est supérieure à la demande. Quand je lis les commentaires plus haut, j'ai l'impression de lire des avis de travailleurs à la chaîne d'une usine.

      La diversification des expériences te permettra également de développer une expertise dans multiple domaines, qui mettra en position de force sur le marché de l'emploi, peut être même devenir consultant en fin de carrière.

      Bon courage.

      • [^] # Re: Dernière expérience

        Posté par  . Évalué à 5. Dernière modification le 28 juillet 2020 à 09:21.

        Salut,

        Je voudrais juste rajouter un petit bémol à mes propos.

        je traverse actuellement une période où ma motivation pour le travail est assez basse

        Aucune hésitation : casse-toi avec rupture conventionnelle.

        Si ça te semble juste une baisse temporaire de motivation, faut pas déconner. Une petite semaine de vacance, et hop, peut-être que ça va repartir. Un emploi, ça se garde si c'est possible. Quitte à faire une petite pause pour relâcher un peu tout ce qui bloque.

        Moi, c'était impossible à résoudre. Donc quand on m'a proposé la rupture conventionnelle (c'est venu de mon employeur, mais ça peut venir de toi si tu as les arguments), la RH m'a dit qu'elle voulait bien me laisser quelques jours pour réfléchir. Je lui ai demandé deux minutes. Et en 30 secondes, j'ai dit oui. ;)

        C'était acceptable, personne de trop blessé, pas d'excuses à fournir, pas de faute grave, mon projet était presque fini, il restait un peu de documentation et de transmission de savoir à faire.

        On s'est arrangés sur une date de fin de contrat, j'ai demandé à pouvoir venir quelques jours pour être sûr que tout était bien fini et puis après, ils ont été ok pour que je passe à autre chose, même s'ils me payaient encore un peu.

        Matricule 23415

    • [^] # Re: Dernière expérience

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

      Aucune hésitation : casse-toi avec rupture conventionnelle.

      Je n'en suis pas encore là. Pour le moment, j'espère que ma baisse de motivation n'est que passagère, j'en ai parlé à mon patron et on cherche des solutions pour améliorer ça. Mais si ce passage à vide devait se poursuivre, j'irais effectivement voir ailleurs.

  • # Plusieurs angles

    Posté par  . Évalué à 10.

    a) L'impression d'accomplir quelque chose.

    J'ai quitté Amazon il y a 18 mois car je voulais voir autre chose, et je suis parti bosser dans une banque.

    Oui moi aussi quand on m'a proposé le job je me suis "qu'est ce que j'irais faire dans une banque !?"

    Mais le projet était intéressant : définir comment cette banque, qui est immense, bouge son infrastructure sur les clouds publiques de manière sûre. Et ils mettaient les moyens, que ce soit en terme de compensation pour moi ou en terme de l'équipe et des ressources.

    Cela de visu était très intéressant, et ayant 2-3 recriminations vis à vis du groupe ou j'étais à Amazon je suis parti.

    18 mois plus tard je suis de nouveau à Amazon, pourquoi ?

    Il s'est averé que cette banque souffre d'un cas grave d'arthrose. Ils bougent à une vitesse de sénateur, la bureaucratie est absolument partout, … résultat autant c'était intéressant d'écrire un tas de propositions quand à ce qu'il faut faire et avoir les hautes sphères qui disent oui, l'implémentation était une horreur en terme de vitesse et de bureaucratie.

    b) Compensation évidemment. Quand on te fait une offre qui signifie que tu peux prendre ta retraite tôt, voir tes enfants grandir et voyager, c'est motivant (tant que le boulôt est légal - ethique).

    c) L'impression que les gens au dessus s'intéressent à ce que je fais. Au final, on est évalué sur ce que les sphères au dessus pensent de notre travail. Me retrouver dans un coin qui n'est pas une priorité des gens au dessus va probablement amener à des manques de ressources ou d'intérèt à changer les choses

    d) les gens autour. Autant Microsoft avait les gens les plus impressionants que j'ai jamais vu techniquement, il y avait une atmosphère toxique de compétition et de se tirer dans les pattes. J'ai mis du temps à m'en rendre compte car j'ai grandi dedans, mais Amazon est beaucoup plus sain de ce côté, et la banque l'était aussi, mais Amazon est aussi plus sain que la banque. Maintenant il parait que MS a changé, mais Amazon est juste comfortable pour moi

    e) Ne pas avoir des jours de 12h

    Il y a certaines boîtes qui m'intéresseraient bien, même si elles paient moins, genre SpaceX.

    Mais SpaceX a une réputation d'heures folles et de gens qui dorment dans les bureaux. J'ai passé l'âge.

    Même Microsoft est moins intéressant maintenant simplement car cela rajouterait 40 minutes à mon trajet journalier.

    Au final, il y a une balance entre ces paramêtres, aucun ne va me convaincre de prendre un job à lui seul. Mais un seul peut me faire partir d'une boite si il est vraiment mauvais.

    • [^] # Re: Plusieurs angles

      Posté par  . Évalué à 5.

      J'ai mis du temps à m'en rendre compte car j'ai grandi dedans, mais Amazon est beaucoup plus sain de ce côté, et la banque l'était aussi, mais Amazon est aussi plus sain que la banque.

      Ah c'est pas ce que laisse penser l'entretiens que j'avais fais.

      https://linuxfr.org/users/barmic/journaux/y-en-a-marre-de-ce-gros-troll

      • [^] # Re: Plusieurs angles

        Posté par  . Évalué à 3.

        Cela dépend probablement des groupes, et peut-être du pays ?

        Perso je trouves leur approche à base de 'leadership principles' très saine, et ce qui me change c'est qu'ils (en tout cas les groupes dont j'ai fait partie) y font vraiment attention, c'est pas juste du papier comme certaines autres boites.

        • [^] # Re: Plusieurs angles

          Posté par  . Évalué à 4.

          C'est plus une approche « On va te mettre à bout à l'entretiens. Attends-toi à tout n'importe quand. On va te faire craquer. » qui m'a repoussé. Je n'aurais probablement pas tenu, mais je n'ai surtout pas envi d'être dans un milieu de ce genre.

          C'était en France, mais pour Vancouver.

          https://linuxfr.org/users/barmic/journaux/y-en-a-marre-de-ce-gros-troll

          • [^] # Re: Plusieurs angles

            Posté par  . Évalué à 4.

            Quelqu'un qui bossait en Irlande chez eux m'avait fait aussi mauvais retours. Après, ce n'est pas un échantillon représentatif.

            « Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche

          • [^] # Re: Plusieurs angles

            Posté par  . Évalué à 1.

            Le recruteur t'a dit cela et tu as laissé tber avant l'interview ou l'interview était comme cela ?

            • [^] # Re: Plusieurs angles

              Posté par  . Évalué à 3.

              J'ai laissé tombé avant l'interview. Ils m'avaient contacté, je m'étais dis pourquoi pas. J'ai fais 2 ou 3 étapes. J'ai reçu un mail en mode coup de pression. J'ai dis stop. Ça ne m'intéressait pas et avec la barrière de la langue je pense que j'aurais juste passé 4h infernales. Poser une demi journée pour un job qui m'intéressait sans que je le vois comme le job de ma vie pour me faire piétiner, ça ne m'a pas particulièrement inspiré. Et si c'est un "truc" de recruteur pour filtrer ou je ne sais quoi, je ne suis pas plus intéressé par les autres "trucs" à découvrir une fois employé. C'était il y a 2 ans et demi.

              https://linuxfr.org/users/barmic/journaux/y-en-a-marre-de-ce-gros-troll

              • [^] # Re: Plusieurs angles

                Posté par  . Évalué à -1.

                Je sais pas si c'est un truc de recruteur, une expression en anglais qui est mal passée ou autre.

                Dommage que cela se soit produit, les interviews ici ne sont pas pire qu'ailleurs d'experience, pas plus faciles non plus certes, ils mettent juste plus l'accent sur 'comment' les choses sont faites plutôt que juste atteindre les résultats (bref, les LPs).

                • [^] # Re: Plusieurs angles

                  Posté par  . Évalué à 2.

                  Ça n'est pas bien grave. L'entretien aurait peut être été intéressant, mais j'avais assez peur d'aller à Vancouver comme ça. Je pense qu'entre l'intérêt pour le taff, le syndrome de l'imposteur et le fait que je suis pas hyper efficace pour lier des relations, j'aurais vite fais de finir en burn out ou quelque chose comme ça.

                  https://linuxfr.org/users/barmic/journaux/y-en-a-marre-de-ce-gros-troll

                  • [^] # Re: Plusieurs angles

                    Posté par  . Évalué à 6.

                    Je vais te filter une anecdote, qui j'éspère te fera changer d'avis, que ce soit pour aller chez Amazon ou une autre grosse boite de ce genre à l'étranger :

                    Quand j'ai été contacté par MS en 1999, j'ai recu un e-mail sur mon compte universitaire. J'ai immédiatement pensé à un gag d'un copain, et j'ai ignoré l'e-mail, en plus à l'époque mon opinion de MS ne volait pas haut.

                    Un mois plus tard, le recruteur me relance. Cette fois j'y crois, mais entre l'idée de bosser pour MS et le fait de démenager aux US cela ne m'intéressait pas. J'accepte quand même de faire l'interview par téléphone, principalement par curiosité pour voir à quoi cela ressemble.

                    2 semaines plus tard ils me disent que j'ai passé l'éceuil et m'invitent à une interview formelle à Paris. Bosser pour eux ne m'intéresse toujours pas mais eh, 2 jours tous frais payés à Paris ! Résultat j'y vais totalement décontracté parce que je me fiche du résultat, et une semaine plus tard je me suis retrouvé dans la position bizarre de devoir décider si j'acceptais leur offre ou pas. Le reste est "history" comme on dit ici. J'ai finalement accepté en me disant que je resterais deux ans, que je n'avais rien à perdre, si je n'aime pas je peux toujours revenir et avoir un gros nom sur le CV en Suisse aide.

                    C'était la meilleure décision que j'ai prise de ma vie.

                    Bref, vas-y, tu n'as absolument rien à perdre, et tu as énormement à gagner.

                    • [^] # Re: Plusieurs angles

                      Posté par  . Évalué à 6.

                      "Bref, vas-y, tu n'as absolument rien à perdre, et tu as énormément à gagner."

                      C'est exactement ce que dit le gars dans le film avec Al Pacino et Keanu Reeves.

                      • [^] # Re: Plusieurs angles

                        Posté par  . Évalué à 2.

                        LOL.

                        Je me contente de regarder où ma vie en est aujourd'hui pour porter ce jugement.

                        Il y a eu des sacrifices : habiter loin de ma famille et amis de jeunesse, me taper certains côtés des USA qui sont … fous mais ce que j'ai eu en contrepartie en valait absolument la peine.

                  • [^] # Re: Plusieurs angles

                    Posté par  . Évalué à -2.

                    https://www.nytimes.com/2015/08/16/technology/inside-amazon-wrestling-big-ideas-in-a-bruising-workplace.html

                    En bonus, je te résume les prochaines réponses de pBpG à cet article :

                    nianiania c'est des cas isolés et des méchants ceux qui ont écrit cet article nianiania l'article a 5 ans, la boite a complètement changé depuis, maintenant c'est rien que des gentils amazon nianiania la boite n'a pas du tout des milliards de casseroles au cul nianiania

                    • [^] # Re: Plusieurs angles

                      Posté par  . Évalué à 0.

                      Tu peux te fier à cet article ou te demander pourquoi je suis revenu si vite dans cette boîte alors que j'ai l'option d'aller à peu près ou je veux

                      • [^] # Re: Plusieurs angles

                        Posté par  . Évalué à 0.

                        Tu as raison, je peux me fier à un article écrit par un journaliste basé sur des témoignages et des recherches, ou alors me fier à un témoignage d'un mec au pif sur linuxfr. Pour ma part, le choix est vite fait.

                        • [^] # Re: Plusieurs angles

                          Posté par  . Évalué à 0.

                          Le mec au pif ayant été un ancien employé d'Amazon qui y est retourné, oui on va dire qu'il y a matière à prêter attention comparé à un article d'il y a 5 ans.

                          Sans parler du fait que le contenu de cet article ne reflètait en rien ce que j'ai vu durant mes 5 ans chez AWS. Faire des généralisations sur une boîte énorme en prenant quelques exemples on va dire que c'est tiré par les cheveux.

                          • [^] # Re: Plusieurs angles

                            Posté par  . Évalué à 1.

                            C'est bien, tu y mets du tien, encore un petit effort, maintenant faut aussi que tu dises qu'amazon ne se traine aucune casserole et qu'il n'est pas du tout de notoriété publique qu'ils traitent mal à la fois les cols bleus et les cols blancs.

                            Sans parler du fait que le contenu de cet article ne reflètait en rien ce que j'ai vu durant mes 5 ans chez AWS. Faire des généralisations sur une boîte énorme en prenant quelques exemples on va dire que c'est tiré par les cheveux.

                            Donc faire des généralisations à partir d'un article de journal qui recueille les témoignages de multiples employés d'équipes différentes ainsi que des recherches comme le fait un journaliste, c'est mal, mais généraliser à partir de l'avis d'un seul employé, c'est bien !

                            « Ah ben là patron vous m’avez convaincu, c’est une bonne raison. Je vais travailler avec Peter et Steven. »

                            • [^] # Re: Plusieurs angles

                              Posté par  . Évalué à 5. Dernière modification le 02 août 2020 à 20:23.

                              Tu commence par un appel à la réputation, tenter d'expliquer ensuite ce qu'est une bonne ou une mauvaise généralisation c'est drôle.

                              De mon expérience, il est vraiment difficile de généraliser sur les grandes entreprises. Tu as des services où les choses se passent très bien et d'autres ou pas du tout. Je bosse actuellement dans un endroit où cela se passe très bien pour mon équipe alors que le son de cloche est très différent pour l'ensemble du reste. Pour préciser ça se passe bien dans une équipe de 3~4 personnes sur un étage de 30.

                              Je connais un autre employé amazon (prime à Londres) et ça se passe très bien pour lui.

                              Ton lien est intéressant pour dire que ça ne se passe pas toujours comme pBpG le vit.

                              https://linuxfr.org/users/barmic/journaux/y-en-a-marre-de-ce-gros-troll

                            • [^] # Re: Plusieurs angles

                              Posté par  . Évalué à 0. Dernière modification le 02 août 2020 à 23:05.

                              C'est bien, tu y mets du tien, encore un petit effort, maintenant faut aussi que tu dises qu'amazon ne se traine aucune casserole et qu'il n'est pas du tout de notoriété publique qu'ils traitent mal à la fois les cols bleus et les cols blancs.

                              C'est bon, on a compris que tu as un truc émotionnel contre Amazon et que rien ne te fera changer d'avis.

                              Il y a clairement beaucoup à dire sur ce que les gens dans les centres de distribution ont comme conditions, même si cela n'a pas l'air pire que dans les autres centres de distribution de grands groupes, c'est au final pas un environnement très agréable.

                              Pour les cols blancs non du tout, ce n'est pas de notoriété publique. C'est ce dont tu as envie on le comprend, cela n'en fait pas une vérité.

                              mais généraliser à partir de l'avis d'un seul employé, c'est bien !

                              Non ce qui est hilarant c'est que tu n'as absolument aucune envie de même écouter un avis qui ne va pas dans le sens dont tu as envie. Tu préfères minimiser sa valeur car cela t'arrange et mettre une priorité sur celui qui va dans le sense que tu préfères.

          • [^] # Re: Plusieurs angles

            Posté par  . Évalué à 1.

            Tant qu'on est dans l'anecdote d'entretien d'embauche foireux; un recruteur me demande de justifier un trou de deux ans sans activité dans mon CV. Comme je n'avais pas l'intention de lui dire ce que j'avais réellement fait estimant que ça ne le regardait pas j'ai commencé à pipoter. Je lui ai dit que j'avais reçu un héritage de ma grand-mère et que j'avais passé ces deux années à faire le tour du monde. C'était trop drôle de voir la tête du gars, les yeux dans le vague. Je ne sais pas ce qu'il pensait, mais j'en rigole encore.

            • [^] # Re: Plusieurs angles

              Posté par  (Mastodon) . Évalué à 3.

              Souvent c'est mieux d'être franc (pas en disant ce que tu as fais mais en leur disant que c'est privé) que pipoter. Ça montre aussi que tu sais poster tes limites. Faut pas croire que les recruteurs cherchent des carpettes.

              • [^] # Re: Plusieurs angles

                Posté par  . Évalué à 1.

                De toute façon c'était pour une SSII, je savais avant l'entretien que je ne voulais pas bosser pour eux, j'ai été à l'entretien en touriste juste pour voir l'ambiance.

    • [^] # Re: Plusieurs angles

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

      a) L'impression d'accomplir quelque chose.

      Je me retrouve à 100% dans ça. J'ai fait toutes sortes de job, y compris des trucs très cons et qui pouvaient être considérés comme "peu satisfaisant", mais si sur le moment j'avais l'impression de "faire quelque chose", alors ça allait. À l'inverse si je ne trouve pas d'intérêt à ce que je fais, à la fin de la semaine je commence à regarder les offres d'emploi pour d'autres job…

      C'est vraiment ma motivation principale : essayer de trouver le flow, m'abstraire dans ma tâche en cours, et finir la journée en ayant l'impression d'avoir fait "quelque chose".

      d) les gens autour.

      Ça c'est le second point important pour moi au travail. Je n'y vais pas pour les gens, je ne suis pas une passionnée des relations amicales au travail, mais j'ai besoin que tout le monde se comporte en être humain digne pour me sentir bien. Dans mes derniers jobs, je faisais passer des principes de communication "saine" (type CNV) à mes collègues, et les ambiances un peu délétères finissaient par s'améliorer au fil des semaines. J'ai aussi quitté des jobs où la hiérarchie traitait les salariés comme des gens à exploiter.

      Avoir un salaire est pour moi une motivation à chercher du travail, mais pas pour y rester. Un excellent salaire ne me convaincrait pas de faire dans la durée un travail où je m'ennuie. Un week-end ou une semaine, oui, parce qu'il y a le challenge de la découverte, toute l'excitation à comprendre comment ça marche dans la structure ; une fois que je commence à avoir mes marques, faut que je trouve de quoi "gagner ma vie", et ça n'a rien de pécunier : gagner sa vie, c'est ne pas perdre les heures de sa vie dans un truc qui rend malheureux, c'est trouver comment maximiser le bonheur vécu chaque jour. Et encore une fois, ça peut se trouver dans des tâches à la noix… ouf !

      Je précise aussi que cet état d'esprit n'est pas lié au fait d'être dans une branche "porteuse". Simplement, je sais ce qu'est la vraie précarité, la survie, et ça ne me fait pas suffisamment peur pour accepter un job qui ne me plaît pas. Il y a eu des moments de très grosses galères, mais je ne regrette rien : même mes choix foireux m'ont appris des choses, qui m'ont permis de vivre de meilleures choses ensuite.

      Cela fait quelques années maintenant que mon état de santé ne me permet plus de prétendre à un job salarié. Ça a été vraiment dur au début, j'ai passé les trois premières années à essayer de voir comment concilier une activité rémunérée et mon handicap, parce que pour moi, le travail, c'est une occasion de s'éclater, de "faire des choses" : sans ça, j'avais l'impression que je n'avais plus de vie (sans parler du regard de la société sur les gens malades et sans travail… la lie !). Finalement j'en fait mon deuil, je me rends compte que le temps que je peux mettre dans les activités associatives est une forme de travail aussi, que je continue à apprendre, à faire des choses, à avoir une certaine utilité pour le monde qui m'entoure. Ce n'est pas vraiment différent de la façon dont je considérais mes jobs, même s'il n'y a pas de salaire.

      Je suis triste quand je vois les témoignages en réponse à ce journal : tellement de gens qui perdent leur vie dans un travail ! Il n'y a pas de temps pour ça, la vie est courte, chaque jour devrait être rempli de satisfaction, autant que possible. Faire un bilan de compétence peut vraiment être utile, histoire d'aller vers un truc plus plaisant. Ou un travail psy, ça peut vraiment aider à trouver ce qui bloque l'accès au bonheur. Ou parfois simplement répondre à la question "qu'est-ce qui est important dans ma vie ? qu'est-ce qui ne me va pas actuellement" et bosser à changer ça, une fois que c'est bien identifié. Le mieux c'est de faire les trois ; j'ai alterné entre ces trois actions régulièrement et ça n'a jamais été du temps perdu ;)

  • # Define travail

    Posté par  . Évalué à 6.

    Le travail, ce n'est pas que l'emploi.
    Mes motivations pour mon emploi (même si je ne suis pas développeur informatique mais mécanique) sont celles que tu cites.
    Mais j'ai choisi un temps partiel pour pouvoir travailler sur des choses qui me tiennent à cœur, et qui via des échanges participent à mes conditions de "survie" dans ce bas monde.
    PS: je suis un peu habile de mes mains, clin d'oeil au journal précédent, cela permet aussi plus facilement de donner un sens à ce que l'on fait, i.e. le concret ça aide.

  • # Motivation et changement de boulot

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

    J'ai changé de boulot il y a 3 mois après 10 ans de boite. Ça fait tout drôle, et ça permet de remettre un peu les pendules à l'heure. L'effet "Tribu", en particulier, joue à fond. J'étais dans une très bonne équipe, très sympa, composée en partie de gens que j'avais moi-même recrutés, et là je dois tout reconstruire. Étant donné la différence d'âge et de centres d'intérêt (la plupart sont frais sortis de l'université, alors que je suis en milieu de carrière avec famille et enfants), ça va pas être aussi évident !

    Du point de vue boulot, je dois également reconstruire la confiance. Avant, mon avis avait un certain poids, et c'est un bel exercice de modestie de découvrir qu'ici, je vais devoir repartir de plus bas pour convaincre mes chefs et mes collègues de la pertinence de mon approche.

    Au final, c'est un peu démotivant de devoir se justifier, d'être un peu pressé par le temps pour "sortir quelque chose maintenant pour montrer au grand chef qu'on se bouge".

    En revanche, écrire un nouveau module qui va changer en profondeur l'architecture et les possibilités métier de l'appli, en se basant sur son expérience passée pour créer quelque chose de mieux, se retrouver confronté à de nouvelles technologies (même si certains choix techniques me font hurler), ou accueillir des "encore plus nouveaux que moi" (mais généralement bien plus jeunes !), voilà ce que je trouve motivant.

    • [^] # Re: Motivation et changement de boulot

      Posté par  (Mastodon) . Évalué à 8.

      Je ne me vois pas travailler 10 ans dans la même boite. Le plus long que j'ai fais c'est 7 ans et c'était parce que le fait d'être fonctionnaire m'ouvrait des portes pour un achat immobilier. Je veux dire, on supporte ses enfants parce qu'ils viennent directement de nous et qu'on ne peut pas vraiment les renvoyer au service après-vente, la majorité des couples tienne en partie grace au sexe et la majorité pètent bien avant les 10 ans. Tes collègues et la culture d'entreprise, tu te la coltine 8h par jour. Même si j'ai gardé des bons contacts et que je revoies régulièrement des anciens collègues de travail pour faire des sorties, je ne me serais jamais vu revoir leur tronche tous les matins pendant 10 ans.

      Même nos meilleurs amis on se rend compte qu'on ne peux pas les supporter autant quand on passe 2 semaines de vacances avec.

    • [^] # Re: Motivation et changement de boulot

      Posté par  . Évalué à 10.

      les partie qui m'interresse je le fait soit au boulot lorsque j'ai tout fini, soit chez moi lorsque j'ai un peu de temps.

      c'est en general inutile pour le travail, mais parfois j'arrive a faire correspondre les 2 et je suis plutot très content. J'aime beaucoup faire du LaTeX par exemple, et la realisation de code barre avec, à mon travail c'est plutot valorisant, meme si tout le monde s'en tape de LaTeX :)

      le plus dur est de se trouver une lumière au bout du tunnel ca demande un petit travail. J'ai une fille de 16 ans qui est handicapé à 80% moteur et mental, la maman ne la supporte pas. Depuis qq mois j'ai le projet de la faire participer au jeux paralympique de 2024, des entraineurs sportif viennent a domicile, le dossier ce monte doucement, du coup la maman la supporte mieux et accepte de la prendre plus souvent.

      du coup ma fille dort mieux :), eh oui 1h30 à 2h00 de sport intensif ca fatigue :), elle se reconcilie avec la mère qui est plus gentil, le comportement des 2 devient plus serein. Elle est plus endurante pour marcher longtemps, il n'y a plus la contrainte du fauteuil roulant, Tous le monde est gagnant !

      ici la lumière dans ce tunnel bien sombre c'est la participation aux jeux avec une medaille d'or presque assurer :)

      Le plus dur c'est d'allumer la lumière dans le tunnel, il faut trouver le bon bouton.

      • [^] # Re: Motivation et changement de boulot

        Posté par  . Évalué à 6.

        Je suis de tout cœur avec toi, tiens-nous au courant de comment le libre l'aura fait réussir sa participation aux JO ;-)

        ⚓ À g'Auch TOUTE! http://afdgauch.online.fr

        • [^] # Re: Motivation et changement de boulot

          Posté par  . Évalué à 7.

          après je me suis renseigné un peu quand même :), elles devraient être 3 avec ce handicap a participer dans la discipline, j'espere qu'il n'y en aura pas 4 :D sinon va falloir s'accrocher un peu plus (lol) pour avoir une médaille

          je ferais un journal si j'arrive au bout ;)

          • [^] # Re: Motivation et changement de boulot

            Posté par  . Évalué à 5.

            Salut,

            je ferais un journal si j'arrive au bout ;)

            Très intéressé de lire ça. N'hésite pas, même si c'est pas nickel chrome ;)

            Matricule 23415

          • [^] # Re: Motivation et changement de boulot

            Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4.

            Ça se passera à Paris ?
            Je dis ça parce qu'il y a déjà eu des épreuves éliminatoires des jeux paralympiques à Paris (dans mon quartier pour tout dire).
            Bravo et bon courage :-)

            « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

  • # Social

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7. Dernière modification le 28 juillet 2020 à 09:43.

    Motivation je ne sais pas, mais il y a agrément pour moi à côtoyer du monde, des êtres diverses.

    Comme CPE en lycée je côtoie une centaine de collègues et 700 jeunes.
    Avant j'étais juriste dans une PME, on était une petite trentaine d'employés et patrons – ce qui est déjà pas mal dans la branche où j'étais – mais en fait riquiqui par rapport à ma situation actuelle. Bon je voyais passer les clients aussi.

    Ça me fait penser à un papier que j'ai lu : on serait plus heureux entouré de gens beaux.
    Guess what : t'en vois passer plus parmi 800 personnes que parmi 30.

    NB : gUI plus haut énonce une expérience inverse

    • [^] # Re: Social

      Posté par  . Évalué à 10.

      Ça me fait penser à un papier que j'ai lu : on serait plus heureux entouré de gens beaux.

      J'ai l'impression qu'on est plus malheureux entouré de connard. Je veux dire s'il y a une personne (ou plutôt un groupe qui va se soutenir) de gens nuisible, c'est bien pire qu'avoir moins de monde. Et des connards tu en trouve plus facilement dans 800 personnes.

      « Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche

  • # Mon moi

    Posté par  . Évalué à 2. Dernière modification le 28 juillet 2020 à 10:32.

    Et vous, quelles sont vos sources de motivation pour le travail ? Est-ce que ces 4 là vous correspondent ? Ou avez-vous d'autres choses non-évoquées ici ?

    Non je ne crois pas. Moi c'est clairement le challenge technique qui me botte le plus.

    Pour ton problème, essaie aussi de prendre du recul et de voir ce qui hors boulot peut influencer positivement ou négativement. Des fois prendre un peu de recul permet de se rendre compte qu'il y a des corrélations à faire.

    https://linuxfr.org/users/barmic/journaux/y-en-a-marre-de-ce-gros-troll

    • [^] # Re: Mon moi

      Posté par  . Évalué à 4.

      Moi aussi mais le challenge technique sans la maîtrise ou l'autonomie n'est pas très intéressant (pour le sens, ça fait longtemps que j'ai arrêté d'espérer). Et je trouve aussi qu'avoir des collègues intéressants (le lien avec la tribu) aide pour cela afin de pouvoir plus facilement répartir des tâches et une solution complète.

      « Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche

      • [^] # Re: Mon moi

        Posté par  . Évalué à 2.

        Moi aussi mais le challenge technique sans la maîtrise ou l'autonomie n'est pas très intéressant (pour le sens, ça fait longtemps que j'ai arrêté d'espérer).

        Oui mais c'est au service du challenge (dans mon cas).

        Et je trouve aussi qu'avoir des collègues intéressants (le lien avec la tribu) aide pour cela afin de pouvoir plus facilement répartir des tâches et une solution complète.

        Je dirais surtout pour challenger les solutions mises en place et pour l'émulation.

        https://linuxfr.org/users/barmic/journaux/y-en-a-marre-de-ce-gros-troll

  • # Motivation quasi nulle

    Posté par  . Évalué à 7.

    Je travaille en SSII ESN, et la motivation n'est pas vraiment là.
    Soit on me promet monts et merveilles et en réalité c'est loin d'être ça, entre ce que le client veut, ce qu'il a décrit, ce que le commercial comprend, ce qu'il me décrit à son tour puis ce que j'en suppose.
    Soit le commercial me sort son discours bullshit habituel : "cela permettra d'ouvrir des portes chez ce client", "tu pourras rajouter une corde à ton arc", ou la meilleure "oui mais c'est compliqué de trouver exactement dans ton domaine, et les missions ne dureraient pas longtemps" : c'est pas sensé être ton boulot de commercial !?

    Entre mes heures de présence et de travail effectives c'est facilement un facteur de 3… Il y a une entreprise qui m'intéresse mais j'ai peur de ne pas avoir le niveau.
    J'ai la fâcheuse tendance d'errer sur le web dès que je bloque sur le moindre truc, donc passé le "tout nouveau tout beau" je crains me lasser rapidement à nouveau et décevoir cette entreprise.

    Mais en plus comme Joalland plus haut je ne m'y retrouve pas dans cette activité/obligation (?), et vu sa note je ne dois pas être la seule personne.
    C'est clairement pour couvrir mes besoins du quotidien, je n'arrive pas à comprendre les personnes qui font des heures pas possible pour leur entreprise, quand celle-ci ne fait pas quelque chose d'utile pour le grand public. J'ai déjà vu chez des clients des chefs avoir donné beaucoup de leur vie pour au final se faire éjecter à la suite d'un rachat ou réorganisation.

    Le confinement (en chômage partiel) m'a fait un bien fou, et en même temps je culpabilisais par rapport au personnel soignant et aux victimes de ce virus.
    Je craignais la reprise du travail, qui effectivement a été douloureuse les deux premiers jours. Déjà parce que j'étais très bien à être payé à rien faire, et réentendre les mêmes blagues ne me faisait pas rire ("ah on t'as mis sur ce projet ? Bon courage ohohoh").
    Et mon côté cynique me faisait dire que de toute façon mon travail n'est pas nécessaire à la société, sinon j'aurais jamais été en chômage partiel.

    En tout cas j'ai à peine passé la trentaine et je suis déjà blasé…
    Peut-être que changer radicalement de métier irait mieux ? Mais encore une fois je me retrouve à penser que je perds 71,4% de ma vie.

    • [^] # Re: Motivation quasi nulle

      Posté par  . Évalué à 5.

      Et mon côté cynique me faisait dire que de toute façon mon travail n'est pas nécessaire à la société, sinon j'aurais jamais été en chômage partiel.

      Ça veut juste dire que ton travail n'a pas un effet immédiat (et encore). (bon, ça ne veut pas dire non plus qu'il a un effet).

      « Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche

    • [^] # Re: Motivation quasi nulle

      Posté par  . Évalué à 4.

      Il y a une entreprise qui m'intéresse mais j'ai peur de ne pas avoir le niveau.

      Qu'en sais-tu ? Passe quand même un entretien. Dans les boites qui se respectent, il y a une partie technique à l'entretien, tu seras fixé si tu corresponds à leurs attentes. Si elle te botte vraiment, tu peux parler à coeur ouvert pendant l'entretien, c'est des humains à l'entretien (à part les RH et les commerciaux, qui n'ont pas d'âme). Si t'as pas le niveau mais qu'ils voient que tu es motivé, ils pourraient te laisser une seconde chance plus tard de repostuler après t'être formé/entrainé sur les points qui pêchent.

      Au pire, continue de chercher d'autres boites, y'a tout un monde hors de la SSII. Teste quelques mois dans d'autres boites au cadre et à la taille différente. Si ça te plait pas, tu pourras toujours retourner dans le monde de la SSII, mais essaye.

      J'ai la fâcheuse tendance d'errer sur le web dès que je bloque sur le moindre truc, donc passé le "tout nouveau tout beau" je crains me lasser rapidement à nouveau et décevoir cette entreprise.

      Peut-être que tu te mettras une petite pression (dans la limite du raisonnable) pour les impressionner et ne pas paraitre un imposteur. Peut-être aussi que le boulot te plaira vraiment, et tu n'arriveras pas en décoller aussi facilement.

      Quel est le risque à essayer ? Passer des entretiens ? C'est quelques heures de ta vie. L'éventuelle déception de peut-être ne pas réussir ? Qu'en sais tu ? Il faut essayer pour s'améliorer. Se retrouver sans boulot ? Il y a d'autres SSII au pire, elles sont pas bien regardantes.

    • [^] # Re: Motivation quasi nulle

      Posté par  . Évalué à 8.

      Peut-être que changer radicalement de métier irait mieux ? Mais encore une fois je me retrouve à penser que je perds 71,4% de ma vie.

      Même si tu considères que tu perds ton temps à travailler, tu es dans une branche qui paie très bien et qui cherche des gens depuis des années. Tu es un privilégié qui es en position de force pour:

      • Bien gagner ta vie et y trouver une satisfaction matérielle.
      • Bien gagner ta vie et récupérer ton temps de vie par bloc (ex. tu peux régulièrement faire de longues pauses en ayant économisé).
      • Choisir de travailler moins en gagnant normalement sa vie (ex. 4/5, 3/5, sans solde négocié).
      • Extrêmement bien gagner ta vie en allant là où ça paie, le monde entier ou presque t'offre un visa et avoir encore plus de levier pour les autres stratégies.
      • Aller vivre dans un endroit qui te conviens en bossant en remote en étant payé comme un roi ou au contrainte un revenu normal.

      Rien n'est tout rose loin d elà mais vous habitez quand même dans un pays riche, à faire un métier bien payé où il existe des conditions de travail vraiment pas dégueulasses. Il y a pire pour réussir à trouver son bonheur. C'est le luxe d'avoir des "problèmes de riche".

      Peut-être une piste pour certains. Je suis indépendant après avoir été salarié et j'ai l'impression que le salariat biaise le mode de pensée de nombre de personnes:

      • On attend des choses des autres en étant frustré.
      • On vit dans un monde normalisé en développant une relation de type parent-enfant avec manager-RH.

      L'indépendance force à prendre du recul la dessus. Les relations sont à la fois plus franches, directe et violentes ce que je trouve plus intéressant. Le fait que les deux parties puisse rompre les forcent à se poser de meilleures questions: Est-ce que je fais est satisfaisant pour celui qui me paie ? Est-ce que je continue ? Est-ce que je pousse le bouchon trop loin en faisant ca et l'autre partie va se barrer ? Est-ce que je travail 250 jours par an ou 180 ? Qu'est ce qui est important pour moi et que je veux négocier ?

      En salariat, la couche RH rend les choses plus compliquée mais on peut avoir la même démarche. C'est le luxe de l'informatique, les personnes compétentes techniquement et organisationnellement sont suffisamment rares pour que beaucoup plus de choses soit négociables qu'on ne l'imagine.

      La question de comment s'épanouir qui était le sujet du journal est différente et intéressante. Mais si tu n'es pas content de la situation, comment peux-tu changer quelque chose ?

    • [^] # Re: Motivation quasi nulle

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      Entre mes heures de présence et de travail effectives c'est facilement un facteur de 3… Il y a une entreprise qui m'intéresse mais j'ai peur de ne pas avoir le niveau.
      J'ai la fâcheuse tendance d'errer sur le web dès que je bloque sur le moindre truc, donc passé le "tout nouveau tout beau" je crains me lasser rapidement à nouveau et décevoir cette entreprise.

      J'ai vécu une expérience similaire. J'ai passé 5 ans dans cette boite, et passé les trois premières années ma motivation a beaucoup baissé. Il y avait pas mal de raisons à ça: collègues hypocrites, direction irrespectueuse, misogyne et homophobe, aucune reconnaissance de son travail, travail sans intérêt et outils inadaptés…
      Mais c'est dur d'expliquer ça à sa famille: tu as un salaire plutôt correct, tu bosses au chaud, qu'est-ce qu'il te faut de plus?

      J'ai réussi à partir avant d'être vraiment en dépression, mais dans de tels cas c'est dur d'avoir de l'aide (tu quittes un CDI sans «raison valable», débrouille toi).

      Un LUG en Lorraine : https://enunclic-cappel.fr

  • # Peu de motivation

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Très peu de motivation. Je fais un travail qui ne me motive pas du tout, avec des technologies qui ne me motivent pas. Avec zéro difficulté, si ce n'est la motivation de se coller à faire une tache à la con.

    Pourquoi je reste?

    • La finalité du projet me plait. En gros, mon travail aide des gens à faire le leur (je fais du build system, de la CI, du tooling, …), et le leur c'est la création d'un avion. J'aime l'aéronautique. J'aime que les autres travaillent dans de bonne conditions.
    • Le remote. Je travaille de Lyon, pour un client qui est à Palo Alto. Je fais ce que je veux de mon emploi du temps. J'ai des loisirs qui se font en journée, quand il fait beau, et que je ne peux pas faire le week-end si je veux garder mon épouse et mes enfants ;)
    • Communiquer en anglais. Je suis mauvais en anglais, je le serais toujours. Mais comme je ne travaille exclusivement qu'en anglais depuis 2 ans, je commence à ne plus être ridicule. Au final, c'est un jeu qui m'amuse.
    • La flemme de chercher, et le doute de changer. J'ai eux des propositions, mais rien de parfait sur le papier, que ce soit en terme de techno, de problématiques, …
    • J'ai initialement changé de boulot parce que je voulais faire autre chose en terme de techno. En gros, je voulais faire du Haskell, du nix, faire du code de qualité, des choses reproductibles, des compilateurs, du formel, … J'ai rejoins une société de consulting qui fait ça, et mon client fait cela. Mais comme je ne suis pas initialement compétant dans ce domaine, on m'a demandé de faire du build system. J'ai espoir qu'un jour on me confie un bout de projet dans ces domaines.

    C'est mes raisons. Mais plus le temps passe plus je commence à en avoir marre de faire des choses qui ne m'amuse pas. Et mes avantages d'organisation sont morts depuis le covid, puisque je ne peux pas pratiquer mes activité tant que la situation sanitaire n'est pas réglée (je vais déprimer un max dans les mois à venir moi ;)

    Mais bref, en gros, je fais un avion et je travail comme je veux (sur des trucs qui ne m'amusent pas). Voila ma motivation. Pour répondre à tes trois points:

    • autonomie: totale. Je gère mon temps comme je veux. C'est super.
    • maîtrise: je m'ennui. Une horreur. Je n'ai presque rien appris en 2 ans, si ce n'est comment taper très fort sur les outils à la con que j'utilise.
    • sens: 50/50 ici. Je fais des technos que je ne considère pas bonne pour le problème en question, mais j'ai un impact énorme sur un projet qui me tient à cœur. Mais le projet a beau me tenir à cœur, cela reste un projet qui n'a pas de sens dans le monde actuel à mes yeux, donc c'est complexe.
    • la tribu: je suis le gars le moins diplômé et le plus idiot de ma société de consulting. Ils sont tous beaux, intelligent, super compétant, productifs et sympathiques. C'est super de travailler avec eux. Pareil chez le client. Mais je suis en remote, alors "le lien avec la tribu", il est cassé.
    • [^] # Re: Peu de motivation

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      Et ça à l'air quand même pas mal … et j'aimerais trouver qq chose comme ça

      Bon ne réponds que si tu veux ou tu peux … mais

      comment tu as fait pour trouver un boulot en remote comme celui la ?

      Sur quel legislation es tu : californienne ou Française ?

      • [^] # Re: Peu de motivation

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

        Well, j'ai raconté des conneries sur Haskell sur /r/haskell et j'ai été contacté par le CTO d'une boite de consulting qui était intéressé par mon profil et qui avait une mission sur Lyon qui pourrait m'aller.

        J'ai fais un pari, d'un coté j'avais:

        • Un job très bien payé, aussi en remote, pour une entreprise de cinéma (mon expertise initiale c'est la synthèse d'image, j'avais obtenu mon précédant job suite à mon PhD). Beaucoup de liberté, je travaillais sur un produit et j'étais en position d'expert technique et scientifique. Mais je commençais à m’embêter. J'avais envie de faire d'autres choses, de tirer la qualité vers le haut. Je m’intéressais beaucoup à nix / haskell et j'étais persuadé que ces outils pouvaient être utiles dans mon boulot.
        • De l'autre, un boulot un peu moins bien payé, en remote. Devenir consultant (impliquant de la variété), l'opportunité de faire de la qualité, de bosser avec Haskell, de faire de la compilation, des méthodes formelles, de monter en compétence sur un domaine qui m’intéresse beaucoup…

        J'ai fais le pari de changer de travail. Mais le temps que je me décide (un an), l'opportunité pour le client Lyonnais était close, et on m'a proposé un autre client qui semblait avoir les même avantages, et qui faisait des avions. Cela semblait super.

        Au final, je ne fais pas rien de tout ce qui me faisais envie.

        Et j'ai un contrat français.

  • # Pour rester motivé...

    Posté par  . Évalué à 5.

    Le travail doit être porteur de valeurs importantes pour soi.
    Le travail doit être réalisé pour quelqu'un d'admirable, ou pour un but admirable.
    Le travail doit permettre le dépassement de soi, et ne pas être aliénateur.

    Le travail permet la reconnaissance sociale.
    Le travail permet de gagner de quoi payer.

    Si tous ces points ne sont pas remplis, n'essayez même pas de travailler dans un secteur ou vous êtes passionnés, vous en perdriez le goût.

  • # Merci pour l'info

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

    cela m'a permis de réfléchir sur mon cas même si je rajouterais

    les personnes avec qui tu travailles
    et
    l'ambiance général de la société

  • # Sources de motivations

    Posté par  . Évalué à 3. Dernière modification le 28 juillet 2020 à 17:12.

    J'ai d'autres sources de motivations en plus des 3 sus-citées :
    - Le salaire est une source de motivation (bon, en l'occurrence, c'est pas la variable qui fait pencher la balance aujourd'hui…)
    - L'entourage professionnel est une source de motivation : avoir des collègues sympas, ouverts, disponibles et compétents, c'est la variable la plus importante pour moi.
    - La distance maison/travail est une source de motivation : faire 5 min à pied ou 1h de voiture, c'est pas pareil et ça te change totalement la journée.

    Et je pense que la liste des motivations peut être infinie selon les individus.

    La majeure partie des morts l'était déjà de son vivant et le jour venu, ils n'ont pas senti la différence.

  • # J'ai l'impression d'être dans la minorité : mon bouolot est hyper motivant

    Posté par  . Évalué à 10.

    Moi depuis presque 2 ans j'ai un boulot ultra motivant et je me suis souvent demandé pourquoi ce boulot là me fait me lever le matin, fait que j'oublie des fois l'heure le soir ou que j'en parle souvent à mes amis ou ma compagne…

    Mes sources de motivations (après 2 ans à y réfléchir) sont les suivantes :

    • Sens : j'adore l'objectif de mon taf… je bosse dans un labo comme dev pour des chercheurs et je maintient un site de référence sur les exoplanètes utilisé dans le monde entier. Impossible de pas se sentir utile, on reçoit des dizaine de mail (constructifs) par jour de remontée de bug, de proposition d'amélioration, de question diverses, etc. Ancien prof de physique, depuis gamin je rêve de bosser sur les étoiles… forcément là je kiffe.
    • Temps : j'ai de gros engagements associatif comme prof de sport (capoeira) pour une bonne centaine de gamins et de une quinzaine d'adulte. J'ai annoncer dès le départ que le 100% serait compliqué pour moi… "heureusement" la recherche française étant merveilleusement sous financée, ils n'avaient pas le budget pour me payer à plein temps :). Je suis passé par du 50% (le temps de reprendre les mains sur une asso qui coulait un peu) puis 70% et 80% maintenant que je ne suis plus "que" bénévole. Maintenant on peut me payer à plein temps (grâce à des recherche de financement extérieur européen que j'ai initié histoire pouvoir rester… quand on est motivé en fait même de la paperasse digne de Brazil ça peut passer une fois par an) mais on m'a dit clairement que le 80% était toujours possible, que l'important c'était que j'ai toujours envie de venir et que j'ai assez de temps pour faire bien avancer le projet.
    • les gens : le concept de collègue est assez flou là ou je bosse, on est des centaines sur un site gigantesque avec de bâtiment posé un peu au hasard au milieu d'un parc. Les gens de mon équipes sont éclaté aux 4 coins du parc et on se voit seulement quand on en a envie/besoin. Souvent en mangeant parfois autour d'une petite réunion mensuelle. Le reste du temps c'est par mail (et depuis peu par chat "grâce" au confinement qui nous a permis d'avoir un chat interne digne de ce nom). Mais les "gens autour de mon bureau" (avec qui je ne bosse pas) sont tous super sympa et bosse sur des trucs passionnants… les stagiaires sont souvent ultra compétents et motivé et je participe souvent à leur encadrement (c'est mon passif de prof qui ressort). Les "faucheux", car il y en a forcément, sont noyés dans la masse.
    • Autonomie : Je suis le premier plein temps sur ce job avec une expérience pas dégueux donc on m'a fait confiance pour remettre le projet dans un état maintenable : CVS->GIT, tests unitaires, python2->3, chasse au NIH, standardisation autant que possible, documentation généralisée, CI… j'ai une liberté totale tant que j'apprends aussi à l'équipe à le faire. Mon ennemi est la dette technique mais j'ai le choix des armes… et en plus on m'a demandé de favoriser autant que possible les logiciels libres et si possible de remonter upstream quand c'est possible.
    • Maîtrise : je bosse sur une techno que j'adore et que je maîtrise. Mais il y a toujours des morceaux du dev qui touche des "cibles mouvante" (les standard web par exemple) et qui m'amène toujours à apprendre et devoir me dépasser. Le boulot que j'ai à faire est titanesque : gestion de code legacy critique (tous les chercheurs dans le monde utilise ses résultats) et initialement écrit par un joyeux mélange de chercheurs et de dev ne maitrisant pas des masses les sujet traité ou les techno utilisées (mais qui se sont bien cassé le cul à faire le "best job possible"). Le truc c'est que tout ça j'ai les outils et l'expérience pour le traiter et mon encadrement à de la reconnaissance pour ça. Donc il y a du défi tous les jours mais c'est dans mes cordes et quand ça sera fini on a déjà plein d'autres trucs sous le coudes qui vont me pousser dans mes derniers retranchement.
    • Salaire : Je n'ai jamais été très motivé par la thune. Mais avec le temps j'ai aussi appris à ne pas sous-évaluer mon travail. Je bosse aussi pour avoir de quoi me payer mes loisirs et mettre des pépettes de côté… je ne suis clairement pas dans le domaine (recherche publique en astro) qui paye le mieux et 90% des stagiaires que je vois passer auront un stagiaire plus élevé que moi dans 5 ans. Mais les à côté sont pas négligeable : bosser dans un parc superbe, plein d'avantage en nature (asso de jeux de plateau, potager partagé, cours de sport, activité culturelles et plein d'autres truc qui témoigne d'un fort engagement syndical de nos aînés que je remercie), vivre les décollages de fusée dans une salle de contrôle "comme dans les films"…

    Avec le recul ce qui a été difficile ça a été de classé ces différents critères (et j'hésite encore pour l'ordre entre "les gens" et "le temps"). Par contre je me rends compte en écrivant ça que j'ai pas mal de bol avec ce boulot par rapport à beaucoup ici.

    Il y a bien sûr des trucs chiants : administration complexe à en pleurer, CDI impossible car dans le public (il existe bien sûr des CDI de droit public mais dans mon domaine le ministère a dit un NON bien franc et massif) donc obligation de passer par un concours si on veut rester (et c'est littéralement une loterie), plein de gens géniaux qui ne restent que qq mois (CDD, démotivation, déplacement sur un autre site voir dans un autre pays), budgets qui fondent comme neige au Sahel, devoir répondre pour la 1000ème fois à "à quoi ça sert de chercher des exoplanètes on peut même pas y aller/on sera tous mort avant d'y aller?", il y a une côte de malade à monter tous les matin… c'est bon pour le cardio de toute manière !

    • [^] # Re: J'ai l'impression d'être dans la minorité : mon bouolot est hyper motivant

      Posté par  . Évalué à 4.

      Salut,

      Moi depuis presque 2 ans j'ai un boulot ultra motivant et je me suis souvent demandé pourquoi ce boulot là me fait me lever le matin, fait que j'oublie des fois l'heure le soir ou que j'en parle souvent à mes amis ou ma compagne…

      C'est presque le seul critère que je trouve intéressant.

      Sur mes 4 boulots il n'y en a qu'un seul où je suis resté environ 8 ans.

      C'est un très bon critère à mon sens !

      Matricule 23415

      • [^] # Re: J'ai l'impression d'être dans la minorité : mon bouolot est hyper motivant

        Posté par  . Évalué à 1.

        Le "j'en parle naturellement autour de moi" c'est un critère pour voir qu'on a un boulot motivant. Mais c'est pas une cause de la motivation… ça serait plutôt un effet de la motivation.

        Mais c'est vraiment comme ça que je me suis rendu compte que j'étais "à la bonne place". Maintenant faut que j'arrive à rester dans ce hot spot : bien bosser mon concours et relire le Principe de Peter !

    • [^] # Re: J'ai l'impression d'être dans la minorité : mon bouolot est hyper motivant

      Posté par  . Évalué à 8.

      Ta situation me rend bien envieux.

      Le sens est une chose sur laquelle j'ai fais une croix. Tous les postes que j'ai eu servaient à fabriquer des trucs qui ne servent à rien.
      J'essaie de ne pas être nuisible (pour moi ça serait bosser dans l'armement par exemple).

      Je doit trouver du boulot en ce moment et dans les quelques offres d'emplois où on devine le produit final (les sites d'offres d'emplois sont spammés par les SSIIs) j'ai le même sentiment.
      J'ai déjà eu (pas toujours) des collègues géniaux, des environnements de travail très bons, des missions techniquement passionnantes, mais jamais je n'ai trouvé que ce que je faisais était utile.

      • [^] # Re: J'ai l'impression d'être dans la minorité : mon bouolot est hyper motivant

        Posté par  . Évalué à 5.

        J'avoue avoir toujours cherché à être utile avant toute chose (au désespoir de certains collègues parfois).

        J'ai bossé des années pour des assos et des collectivités en créant des jeux de plateaux (oui j'ai pas mal de cordes à mon arc) sur des thématiques engagées (égalité femme-homme, ramassage des ordure, transition énergétique, fracture numérique, parcours des migrants, etc)… clairement pas ultra rémunérateurs (quoique quand tu finis par être reconnus tu bosses pas souvent mais tu es parfois très bien payé). Et je faisais ça alors que j'aurais eu aucun problème à trouver un boulot de dev ou d'admin sys. Mais comme toi je trouvais que des taf ou je servais à rien ou pire j'étais nuisible (même critère que toi).

        Et c'est quand je suis tombé sur une annonce d'une BU qui cherchait un dev pour customiser une distrib linux pour en avoir une "aux petits oignons" pour remplacer leur parc de winXP que j'ai de nouveau senti qu'on me proposait un job utile en info ! Fun fact : c'était la seule annonce pas SSII que je voyais… c'était la seule qui parlait du fond du job et qui était intéressante pour moi.

        Plein de potes me disent que je me suis bien cassé le c*l alors que j'ai un diplôme et une expérience qui me permettent de trouver un taf facilement. Je pense que je préfère galérer qq mois/années et trouver un job qui me plait… je dois pas être fait pour faire un job alimentaire. J'ai toujours l'impression que c'est sous-optimal !

  • # Ma vie mon œuvre mon avis

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8. Dernière modification le 28 juillet 2020 à 17:59.

    Une autre théorie https://fr.wikipedia.org/wiki/Ikigai (l'intersection de ce que tu aimes, ce dont le monde a besoin, ce que le monde est prêt à payer et ce que tu sais faire)

    Les principaux points forts de mon taf actuel :

    • la relation avec mes collègues directs (qui s'étend hors boulot, en jeux de plateau ou en ligne, en verre ou en repas par exemple), donc professionnellement/techniquement ça se passe bien et socialement aussi
    • notre site est beau, vert, et je peux y aller à pieds (~35min aller), du coup je prends l'air (pas forcément pur) et je fais un peu d'exercice quotidiennement
    • techniquement ça me plaît (la plupart du temps, et évidemment que des fois ça me saoule, je ne partage pas les choix ou autres, mais le bilan reste positif)
    • effectivement une certaine autonomie, qui me semble juste indispensable (je me vois mal gérer de la prod sinon)

    Et à côté je considère important les classiques alimentation / sommeil / loisirs / proches.

    Ce que je n'ai pas aimé dans certaines parties de ma carrière :

    • finir par être le dernier, qui devait tout faire sur un projet (grande autonomie et maîtrise, mais peu motivant et peu enrichissant)
    • une période stressante sans fin de grosse migration (je veux bien gérer de la prod, mais pas la nuit en rêve, pas le soir au coucher et pas le matin au réveil, en tout cas pas si c'est pas MA boîte)
    • ne pas être à l'aise avec ce que je devais faire (pas assez concret/clair et aux limites de mes compétences), en gros faut changer de projet
    • épisodiquement des gens humainement insupportables (du style "reprocher à quelqu'un de ne pas avoir fait son boulot à lui à sa place, sous prétexte que la mère de l'autre était décédée alors l'autre n'avait pas eu le temps de le faire, devant des gens lors d'une réunion"), mais ça ne marche qu'une fois pour eux
    • voir des collègues partir (bon ben ça on n'y peut pas grand chose) …

    Je pense aussi que la motivation se régénère en certaines occasions : par exemple pour mes activités libristes, c'était les RMLL par exemple (et les autres événements de rencontres). Pour le boulot ça peut être un séminaire dépaysant ou une conférence ou… Bref lors d'un changement d'air/activité, un moment avec la tête hors de l'eau et des œillères.

    • [^] # Re: Ma vie mon œuvre mon avis

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      (je veux bien gérer de la prod, mais pas la nuit en rêve, pas le soir au coucher et pas le matin au réveil, en tout cas pas si c'est pas MA boîte)

      Même quand c'est ta boite, c'est insupportable.

      "La liberté est à l'homme ce que les ailes sont à l'oiseau" Jean-Pierre Rosnay

  • # Mieux se connaître

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4. Dernière modification le 28 juillet 2020 à 20:39.

    Je ne réponds pas à la question, mais il pourrait être utile que tu fasses le point sur tes valeurs et traits de caractères pour enrichir ta réflexion :
    Tu peux faire ce test : https://www.florenceservanschreiber.com/detecter-ses-forces-de-caractere/
    J'en parle dans le podcast de l'ADC où j'évoque mon changement de carrière

  • # Bon sang Dave, mais vous êtes un communiste, ça crève les yeux !

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Dans un système capitaliste classique, les donneurs d'ordre sont les capitalistes. La seule réelle motivation du travailleur est de toucher un salaire que le capitaliste maintient au plus proche du minimum nécessaire pour reproduire sa force de travail.

    Camarades, il faut que nous reprenions la main sur la production, pas seulement posséder les moyens, mais surtout les objectifs.

    Les travailleurs doivent décider du but de leur travail.

    Que l'on pende le dernier commercial avec les tripes du dernier décideur pressé afin de ne plus jamais coder d'appli mobile promotionnelle !

    Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

  • # Théorie du Don

    Posté par  . Évalué à 9.

    Étant toujours assez enthousiaste de la théorie du Don développé par le MAUSS je pense que "pouvoir donner et recevoir" est un axe de motivation important.

    Ça se traduit de différente manières mais je dirais:

    • penser/voir que ton travail à un impact positif pour tes collègues, les clients, les fournisseurs, ou plus large (par exemple ceux qui développent des nouveaux modèles sociétaux ou autre)
    • l'autonomie est quasi indispensable pour avoir la marge nécessaire au don
    • la reconnaissance du don est importante (par la hiérarchie, les pairs, les subalternes) et non monnayable (il y a des études sérieuses sur ça, monnayer le don c'est nécessairement en diminuer la valeur).
    • la possibilité de sortir de son rôle au sens strict, apporter une contribution nouvelle, non prévue

    Il y a des facteurs qui sont des vrais "tue don" comme:

    • la concurrence interne (tableau des meilleurs, primes performance individuelle, etc.)
    • les indicateurs qui par nature ne peuvent mesurer le don (puisqu'il s'exerce en dehors de ce qui est prévu)
    • les règles trop strictes (à cause du besoin d'autonomie), comme quand on mesure le temps passé à une tâche de manière trop fine.

    Le don va renforcer très fortement les relations entre les individus (c'est ce qui l'oppose au commerce, qui justement propose de n'avoir aucune relation entre participants à la transaction, d'objectiviser la relation (la ramener à l'objet), alors que dans le don elle est subjectivisée (c'est les acteurs qui sont importants, moins l'objet)).

    Bien sur il faut un équilibre dans tout ça car le boulot n'est pas une tribu ou une famille et il est sein que certains aspects y soient objectifs ou en grande partie objectifs (contrat de travail, objectifs, rôle, etc.)

    Mon analyse est très partielle.

    Pour qui veut une bonne introduction à la théorie du don, je conseil l'esprit du don de Jacques Godbout

  • # Pareil

    Posté par  . Évalué à 8.

    Je pense que les points me correspondent plutôt bien. J'ai bossé une dizaine d'années dans le développement et la validation de logiciels embarqués sur des satellites (avec des petits détours par les opérations et un peu de lois de contrôle), mais au bout de 10 ans, j'ai eu envie de changer parce que

    1. J'avais l'impression d'avoir fait le tour du sujet (plus beaucoup de gain en maitrise)
    2. Les satellites sur lesquels je bossais, c'était principalement de la telecom (en gros, ça faisait passer des données qui viennent de la terre, principalement de la télé, au final), rarement sur des trucs qui font avancer la science (mais ça existe aussi, ce n'était juste pas mes projets) Ca n'avait pas forcément beaucoup de sens, ça ne fait pas progresser grand monde

    Du coup vu ces deux points qui étaient devenus négatifs, j'ai changé. Je bosse maintenant pour un éditeur de logiciel (proprio), mais je ne développe plus. Je donne des formations, un truc que je n'avais jamais fait avant, et c'est sympa d'apprendre à faire ça (maitrise) En plus en salle de formation, j'ai un plan de formation, des contenu qui existe et que je suis sensé donnée, mais en fonction des gens que j'ai en face de moi, je peux m'adapter, je suis plutôt libre de faire ce que je veux, tant qu'à la fin les gens maitrisent ce qu'ils sont venus chercher (donc pas mal d'autonomie) (J'ai l'objectif caché d'ouvrir au moins un bug report sur chacun des 100+ produits qu'on vend, mais sans compter les trucs genre imprécisions ou fautes de frappe dans la documentation, sinon c'est trop simple)

    En terme de maitrise, je pense que je ne pourrais jamais maitriser l'ensemble des produits qu'on développe et vend. Ca va de la finance à la bio informatique, en passant par la simulation et modélisation de système de toute sortes, la génération de code C/C++/HDL/Cuda à partir de ces modèles pour l'embarquer dans des trucs genre satellites ou voiture ou autre, et si je sais que je n'aurai pas la possibilité de les maitriser tous, j'ai pas vraiment de personnes qui me disent de ne pas essayer (tant que je remplis les vrais objectifs du boulot)

    En terme de sens, je pense que ça en a aussi, comme on peut avoir des clients dans plein de secteurs différents, dont certains positifs (recherche médicale, énergies renouvelables, …) et d'autres négatifs (Par exemple énergie fossile ou missiliers, …) Mais je vais garder les positifs :p

    Et puis pour les relations avec des gens, c'est pas mal non plus, que ça soit dans l'entreprise ou chez les clients, il y a plein de gens intéressants. Du coup mon boulot est plutôt motivant. Par contre c'est assez différent maintenant que tout ce fait à distance plutôt que physiquement (pour les gens du bureau, ça nous à un peu éloigné, par contre ça m'a donnée plus de contacts avec des gens ailleurs dans le monde, finalement)

    Tous les nombres premiers sont impairs, sauf un. Tous les nombres premiers sont impairs, sauf deux.

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