pada a écrit 398 commentaires

  • [^] # Re: Ne pas oublier que le but c'est quand même de communiquer ...

    Posté par  . En réponse à la dépêche LibreOffice est de sortie !. Évalué à 1.

    Oui, j'aurai du préciser que cette citation concernait les administrations publiques (ce qui est facile de vérifier en suivant le lien en source), il n'en reste pas moins que l'interopérabilté est un point essentiel.
    Maintenant
    - être contraint à cause d'un format propriétaire ou de ceux l'utilisent d'utiliser un logiciel particulier et exclusif (fut-il libre) n'est plus de la liberté.
    - si une administration est la seule à utiliser un logiciel pour elle-même, d'accord le problème ne se pose pas et je ne vois pas la différence entre libre et fermé quand il y a un utilisateur unique qui ne redistribue pas

    Mon point était la communication, je ne pense pas connaître un seul utilisateur de traitement de textes qui l'utilise exclusivement pour lui-même ou avec quelques utilisateurs prédéfinis et toujours les mêmes ou pire utilise un traitement de textes différent pour chaque interlocuteur. Or pour moi les capacités de communications sont la raison d'être d'un tel logiciel.

    Ce qui était évoqué aussi implicitement, il est vrai, est que plus nombreux sont ceux utilisent un même format public plus on créée alors des opportunités de réelles innovations d'interfaces, car plus il y a d'utilisateurs plus il y aura de contributeurs motivés (voire payés) (pensez à oo4kids). Pourquoi pas un logiciel simple pour des besoins d'édition simples mais capable d'ouvrir n'importe quel document simple (par exemple, comme illustration, est-ce que tout le monde a besoin d'éditer des tableaux complexes ? est-ce qu'un minimum ne suffirait pas comme la simple possibilité si l'on veut les éditer de modifier une case ou de coller copier un tableau depuis un modèle ...)
  • # Ne pas oublier que le but c'est quand même de communiquer ...

    Posté par  . En réponse à la dépêche LibreOffice est de sortie !. Évalué à 5.

    ... et non de se faire du fun en jouant avec son logiciel, bon je suis un poil provocateur mais quand même le GROS avantage pour le moment c'est que Libreoffice (mais aussi openoffice.org) travaille remarquablement bien avec un format ISO qui est une vraie norme et non une parodie de norme destinée à maintenir le monopole juteux d'un outil: c'est la garantie de la pérennité, de l'indépendance et la liberté de tous.
    Il y a là une bataille fondamentale qu'on devrait toujours avoir en tête. Je pense par exemple à l'opinion de Roberto di Cosmo, je cite
    " 1. il est OBLIGATOIRE d'accepter des documents en format ouvert (la conversion est à la charge de qui viole les standards, pas de qui les respecte)
    2. il est POSSIBLE d'utiliser EN INTERNE des formats propriétaires, mais il est CONSEILLE de preferer les formats ouverts
    3. i il est INTERDIT de financer des migrations vers des nouvelles versions de logiciels utilisant des formats propriétaires"
    Les interfaces suivront alors naturellement ...
    Source ( http://www.dicosmo.org/MyOpinions/index.php/2010/11/20/108-m(...) )
  • [^] # Re: Logiciels privateurs de quoi ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Débusquons la pub illégitime faite à des logiciels privateurs. Évalué à -1.

    La liberté a pour limite la liberté des autres,
    "La liberté civile : elle s'inscrit dans le cadre d'un homme citoyen étant libre de ses actes, tant que ceux-ci ne nuisent pas à autrui et ne sont contraires à aucune Loi. ... . On y associe souvent la maxime suivante : « La liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres » ; ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Libert%C3%A9 )
    Si on y associe la notion de bien commun et de son respect, alors la GPL est effectivement une garantie de liberté civile.
  • [^] # Re: Logiciels privateurs de quoi ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Débusquons la pub illégitime faite à des logiciels privateurs. Évalué à 2.

    La liberté a pour limite la liberté des autres,
    "La liberté civile : elle s'inscrit dans le cadre d'un homme citoyen étant libre de ses actes, tant que ceux-ci ne nuisent pas à autrui et ne sont contraires à aucune Loi. ... . On y associe souvent la maxime suivante : « La liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres » ; ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Libert%C3%A9 )
    Si on y associe la notion de bien commun et de son respect, alors la GPL est effectivement une garantie de liberté civile.
  • [^] # Re: Logiciels privateurs de quoi ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Débusquons la pub illégitime faite à des logiciels privateurs. Évalué à 2.

    Et que dire de open source ? au moins libre veut bien dire ce que cela veut dire : à usage libre. Et il est vrai que bien du monde a une idée confuse de ce qu'est un logiciel.

    Par contre propriétaire est un mauvais mot car il désigne celui qui possède le droit de propriété sur le code et non le code lui-même, en ce sens le logiciel libre est propriétaire car il n'est pas dans le domaine public.

    On utilise parfois fermé mais ce mot renvoie à ouvert, une option serait à usage limité qui désigne le logiciel, s'oppose bien à libre et écorche moins les oreilles.
  • [^] # Re: Logiciels privateurs de quoi ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Débusquons la pub illégitime faite à des logiciels privateurs. Évalué à 5.

    Dans la présentation des faits pour la cause Savoir-Faire Linux contre la Régie des rentes du Québec de son jugement le juge Denis Jacques, de la Cour supérieure du Québec, utilise ce mot alors qu'il n'a pas été utilisé lors des audiences:
    Je cite "[7] Contrairement au logiciel libre, le logiciel propriétaire (ou logiciel privateur) comporte des restrictions à l'égard de la redistribution, l'étude,la modification, la traduction, l'adaptation ou l'utilisation du logiciel."

    Si ce mot est surprenant, et pas très agréable à l'oreille j'en conviens, il décrit très bien ce logiciel en opposition au logiciel libre (et non seulement ouvert), c'est probablement pour cela que le juge Denis Jacques l'a retenu à la suite de sa recherche personnelle d'information qui l'a certainement conduit à lire Richard Stallman et lui a permis d'apprécier cette trouvaille.

    Le jugement est accessible ici (sous la forme d'un scan en pdf qui a le érite d'être lisible)
    http://blogs.savoirfairelinux.net/cyrilleberaud/KMBT35020100(...) , si vous n'avez pas encore eu l'occasion de lire ce jugement, je vous le recommande il étale au grand jour le comportement des administrations en relation avec Microsoft.
  • [^] # Re: Notifications sous Mint

    Posté par  . En réponse à la dépêche Linux Mint Debian Edition. Évalué à 2.

    Utilisateur, comme de plus en plus de personnes autour de moi, de Mint depuis un an, ce que j'apprécie le plus tous les jours est le Mint-menu qui est de loin plus pratique et convivial que ce que l'on trouve dans gnome, j'aime aussi son centre de contrôle qui regroupe toutes les fonctions d'administration (faut dire qu'avant j'utilisais Mandriva avec Kde 1 puis 2 puis 3, mais que j'ai été découragé par le passage à 4, j'ai aussi tenté open suse, puis enfin Ubuntu).
    En ce qui concerne l'installation, les mises à jour et la gestion des logiciels à mon niveau je ne vois pas de différence significative avec Ubuntu, et j'avoue utiliser indépendamment des logiciels gnome et kde, sans me poser de question technique et "religieuse", par exemple j'ai installé klipper dont je ne peux pas me passer.
  • # Et sur Android ...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Freeplane, l'avenir de la carte mentale libre en Java ?. Évalué à 4.

    Avec thinkingspace ou AndroidMinds je peux ouvrir et éditer des cartes créées avec freeplane ou freemind. Bon faut quand même pas qu'elles soient trop grosses sur le petit écran de mon htc legend, mais c'est praticable.
    Thinkingspace est gratuit mais pas libre, Androidminds est libre. Thinkingspace est pour le moment meilleur et plus élégant et agréable, en particulier il utilise le contrôle gestuel (Androidminds est encore buggé, par exemple il affiche des liaisons parasites sur un petit document freeplane alors qu'il s'affiche bien dans thinkingspace).
  • [^] # Re: arbre -> graphe

    Posté par  . En réponse à la dépêche Freeplane, l'avenir de la carte mentale libre en Java ?. Évalué à 2.

    On peut, on sélectionne graphiquement les 2 noeuds et depuis le menu on insère un lien graphique (freemind) ou insère un connecteur (freeplane)
  • [^] # Re: Hahaha

    Posté par  . En réponse à la dépêche Freeplane, l'avenir de la carte mentale libre en Java ?. Évalué à 3.

    sur mon petit lenovo S12 avec mint 9
    - freeplane 1.1.2 > 11 sec (avec un modèle ouvert) c'est celui que j'utilise actuellement
    - freemind 0.9RC9 > 12 sec (sur un nouveau modèle)
    - xmind 3.1.1 > 14 sec (pour obtenir la fenêtre sign in to Xmind.net)

    Ce n'est donc pas un facteur de choix
  • [^] # Re: Pendant ce temps là, au Québec.. correction du lien vers le jugeme

    Posté par  . En réponse à la dépêche La plainte des fournisseurs de logiciels libres contre le contrat de gré-à-gré avec Microsoft n'est pas recevable. Évalué à 2.

  • [^] # Re: Pendant ce temps là, au Québec...

    Posté par  . En réponse à la dépêche La plainte des fournisseurs de logiciels libres contre le contrat de gré-à-gré avec Microsoft n'est pas recevable. Évalué à 4.

    Dans le jugement de québec (http://blogs.savoirfairelinux.net/cyrilleberaud/KMBT35020100(...) le juge a clairement statué que passer de W2000 à Vista n'est pas une mise à niveau puisque les deux produits sont indépendants et que pour installer Vista on ne doit pas avoir au préalable W2000, même chose pour les 2 versions de Office en cause. Il n'était même pas nécessaire pour lui de prendre en compte les modifications suite à la mise à jour, ni les politiques de paiements ou d'escompte. Ainsi la politique d'achat qui comporte une directive de dispensation d'appel d'offre pour mise à niveau ne pouvait être retenue car cela reviendrait à accorder un monopole éternel à un fournisseur.

    La pratique de la régie des rentes allait donc à l'encontre de la raison des appels d'offres qui sont la transparence et l'équité dans les dépenses publiques. Il en va de même pour la définition des besoins que le juge n'a pas retenue et a donc établi que pour éviter l'appel d'offres il aurait fallu une étude sérieuse et documentée. De plus les arguments de spécificité ont été jugés insuffisants pour ne pas dire frivoles ou manoeuvres visant à écarter l'appel d'offres: On veut de la sécurité (avec les DRM de Vista), on veut gérer nos documents (pour intégrer Share point), ont veut Visio (qui intégre en un seul outil tous nos besoins graphiques).

    Le gouvernement a décidé de ne pas aller en appel sur ce jugement (le délai de 30 jours pour ce faire vient d'expirer). Le jugement fera donc jurisprudence.

    PS: Ce procès sera présenté et discuté demain matin (jeudi 11 heures) aux rmll 2010 à Bordeaux.
  • [^] # Re: Mauvais debat... Code is Law

    Posté par  . En réponse à la dépêche L'Europe se pose la question des logiciels propriétaires dans les États de l'Union. Évalué à 2.

    Le code c'est la loi, autrement dit c'est lui qui définit ce que l'on peut faire avec un ordinateur. Lawrence Lessig en a expliqué de manière lumineuse les conséquences il y a plus de 10 ans.
    On n'a plus d'excuse de l'ignorer, c'est ici traduit en français
    http://www.framablog.org/index.php/post/2010/05/22/code-is-l(...)
  • [^] # Une entre vue de Cyrille Béraud et de son avocat Julius Grey

    Posté par  . En réponse à la dépêche Victoire pour le Libre au Québec !. Évalué à 2.

    Une très bonne entrevue (à la radio) d'un quart d'heure, accessible ici
    http://www.radio-canada.ca/emissions/christiane_charette/200(...)
    et en prime leurs photos (Cyrille est à droite)
  • # c'est quand même un précédent dont on parle

    Posté par  . En réponse à la dépêche Victoire pour le Libre au Québec !. Évalué à 4.

    Une telle sanction en justice est quand même un précédent qui devrait aider le Québec à rattraper un certain retard mais qui peut aussi servir ailleurs. C'est à ma connaissance la première fois qu'un gouvernement se fait semoncer juridiquement, vertement et clairement dans sa soumission au monopole de Microsoft (si vous avez un peu de temps lisez le jugement il est limpide et facile à lire)

    On en parle aussi en France dans la grande presse
    http://www.lemonde.fr/technologies/article/2010/06/04/victoi(...)
    http://www.pcinpact.com/actu/news/57434-marche-public-appel-(...)

    mais aussi dans /.
    http://linux.slashdot.org/story/10/06/04/1147220/Free-Softwa(...)

    Les interventions vendredi à l'assemblée nationale à ce sujet, vous remarquerez que la député de Taillon (Parti Québecois) a un accent encore marqué de son origine (il en va de même de Cyrille Béraud) http://blogs.gplindustries.org/AN-20100604.avi
  • # Au delà de l'aspect humouristique

    Posté par  . En réponse au journal Encore une victoire de l'obscurantisme béat des thuriféraires intégristes du libre. Évalué à 4.

    Au delà de l'aspect humoristique, aujourd'hui au Québec cette nouvelle est la plus commentée dans les médias et il est frappant de voir le nombre de commentaires positifs et la pauvreté des arguments des quelques uns qui critiquent l'action courageuse et couronnée de succès de Cyrille Béraut
  • [^] # Re: OEB.

    Posté par  . En réponse à la dépêche Les brevets sur les gènes jugés invalides. Bientôt les brevets logiciels ?. Évalué à 2.

    On ne peux pas demander à quelqu'un de comprendre quelque chose quand son salaire dépend du fait qu'il ne le comprenne pas dit l'adage.

    Eh ben les belges nous prouvent que c'est pas vrai, ils sont forts quand même.

    L’Office européen des brevets en grève pour dénoncer les abus. Chaque année, le nombre de brevets déposés en Europe augmente. Alors que les gouvernements y voient le signe d’une recherche en bonne santé, des examinateurs de l’Office européen des brevets manifestent et dénoncent un emballement néfaste à la qualité a l’innovation, encouragé pour des raisons purement financières et politiques.

    Il y a même une photo de la manif et un bon texte.
    http://lapsuske.brubel.net/spip.php?article247
  • [^] # Re: [HS] Bravo

    Posté par  . En réponse au journal Apprendre à partager, ou quand l'altruisme a ses limites ?. Évalué à 5.

    L'altruisme je ne sais pas mais l'hypocrisie non : ces gens là sont pour oeuvrer pour le bien commun à condition qu'il ne puisse plus auparavant en tirer de revenu.
  • [^] # Re: Trahis par les notres ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Débat vidéo : Microsoft est-il encore le « grand opposant » au logiciel libre / open source ?. Évalué à 5.

    Lorsque je présente le logiciel libre à partir des 4 libertés j'ai souvent eu la réaction : oui c'est bien beau mais de toute façon je ne programme pas et il devient difficile de poursuivre la discussion. J'ai essayé de modifier l'angle de présentation en adoptant le point de vue d'un utilisateur normal et en pensant plus à un bien commun qu'à la liberté d'accès au code source que ne comprends pas ou n'intéresse pas quelqu'un qui sait à peine ce que veut dire programmer. Je vous soumets mon texte (excusez sa longueur):

    Qu'est-ce que le logiciel libre ?

    Un logiciel libre est un logiciel presque toujours gratuit qu'on utilise comme on veut, tant qu'on veut, sans aucune discrimination, en confiance, qu'on peut partager avec la garantie qu'il reste accessible et au sujet duquel on peut tout savoir si on le veut.

    Un logiciel libre est écrit par ceux qui en ont besoin, et non pour en tirer des revenus. Ses auteurs considèrent que le meilleur moyen de mettre en commun leurs efforts est de donner l'accès libre pour tous à leurs logiciels. Ceci leur permet de ne pas ré-inventer la roue et de bénéficier de tous les apports possibles aussi petits soient-ils. Il ne suffit pas d'écrire un logiciel, il faut aussi le concevoir, le tester, le documenter, le distribuer, l'intégrer à d'autres logiciels, le faire évoluer, et pour tous ses utilisateurs apprendre à s'en servir. C'est tout cela qui peut être partagé grâce à l'accès libre au programme et qui font que l'on parle d'une communauté qui rassemble l'ensemble des personnes et organisations concernées par un logiciel libre.

    Le logiciel libre favorise et encourage le partage quand cela est avantageux pour tous, mais il n'interdit pas les échanges économiques. Il les oriente en faisant en sorte que la réalisation de ce qui est réutilisable ne sont payée qu'une fois et que les services de mise en œuvre particuliers soient normalement rémunérés. En ce sens le logiciel libre favorise l'emploi local en économisant les prix de licence et en encourageant la consommation de services. La gratuité des logiciels libre est une conséquence de l'accès au code source du programme et non un objectif.

    Pour un programmeur l'accès au code source fait, qu'il peut l'étudier et qu'il peut collaborer à son évolution en le modifiant pour le corriger et le compléter pour un nouveau besoin pour lui, son employeur ou ses clients, ou en réutiliser tout ou partie dans un autre logiciel libre.

    Pourquoi est-il très important de se préoccuper du logiciel et plus particulièrement du logiciel libre?

    Nous sommes, après l'avènement des civilisations de l'écrit puis de l'imprimé, entrés dans une nouvelle civilisation: la civilisation numérique. Les ordinateurs, par leur miniaturisation et leur mise en réseau, ont changé radicalement les conditions de création, conservation et échange des documents de toute sorte, texte, image fixe ou animée, son et même le contrôle des machines.

    La copie d'un document numérique se fait à un coût quasi-nul tout en préservant l'original et il n'y a pas de limite technique au nombre de copies. Internet est devenu un réseau planétaire qui assure un accès quasi immédiat à tout document identifié sur le réseau indépendamment du lieu physique.

    Le logiciel est au cœur de cette société numérique car un ordinateur est une machine ignorante : on doit avec un programme lui dire quoi faire dans le fin détail. Un programme est une recette qui peut nécessiter des millions de lignes et qui implique une certaine expertise technique de ses auteurs.

    Le logiciel est un bien immatériel, il est en effet non rival, en ce sens qu'il peut être reproduit à l'infini sans dégradation et à coût pratiquement nul. Les biens immatériels ne sont donc pas naturellement rares, mais abondants. Le logiciel implique un effet réseau, il est d'autant plus utile qu'il y a du monde qui s'en sert, et un effet d'inertie car on crée des habitudes et des liens d'usage autour d'un logiciel. Enfin un logiciel nécessite un investissement relativement faible en regard du monde matériel et peut être développé de manière modulaire et progressive par des individus ou de petites équipes.

    Les économistes montrent que sont ainsi réunies les conditions pour l'émergence de monopoles qui ont pour conséquence de concentrer le pouvoir et la richesse avec les effets néfastes de tout monopole, comme de transformer un bien abondant en bien rare en en limitant l'accès afin d'en contrôler l'évolution et les prix à son seul avantage. On peut constater cette évolution monopolistique dans tous les domaines de l'immatériel, bien sûr le logiciel, mais aussi la presse, l'édition, les industries culturelles, et toutes les industries qui reposent essentiellement sur des brevets comme l'industrie pharmaceutique ou agro-alimentaire.

    Mais les économistes montrent aussi que ces conditions permettent l'émergence du logiciel libre et plus généralement d'une culture libre, qu'elle soit scientifique, sociale ou artistique. Le logiciel libre, par sa position centrale dans une société numérique, est le laboratoire où se développe une nouvelle organisation d'une société plus juste et humaine qu'une société contrôlée par de grands monopoles qui ont pour règle de vie, sous le couvert de la libre entreprise, la loi du plus fort.
  • [^] # Re: Au sujet du procès Savoir Faire Linux et la RRQ

    Posté par  . En réponse au journal Des nouvelles de nos colonies: SFL c. RRQ. Évalué à 3.

    Un petit résumé rapide, au Québec (qui au passage utilise un droit basé sur le code Napoléon et non la common law britannique si j'ai bien compris) le gouvernement est tenu de faire des appels d'offres pour tout achat dépassant 25 000$, et donc les achats de logiciels, sauf s'il n'existe qu'un seul fournisseur, ce qui est de bonne logique. Dans ce cas il existe 2 procédures, l'avis d'intention et l'avis d'achat qui permettent de respecter le caractère public des achats du gouvernement. L'avis d'intention annonce que l'on va acheter et l'avis d'achat que l'on achète, je vous fais grâce de la nuance. Mais le recours à ces procédures ne peut se faire que suite à une étude documentée qui démontre clairement qu'il n'y a qu'un fournisseur possible.

    Or le gouvernement utilise systématiquement ces procédures pour acheter des logiciels notamment ceux de Microsoft, ce qui fait qu'il est impossible pour une société comme Savoir faire Linux (SFL) de pouvoir accéder à un marché public pour par exemple les quelques 1600 postes de travail de la Régie des Rentes du Québec (ils s'occupent des retraites et des allocations familiales) en proposant du logiciel libre. Il est assez clair aussi que ces études n'existent pas, ainsi alors que l'avis de la RRQ pour l'acquisition de 720 000$ (Vista, office 2007, ...) a été émis fin 2007 et que SFL faisait des démarches au cours de 2007, la séance d'aujourd'hui a permis de constater que la décision de produits Microsoft a été prise à l'automne 2006 en s'appuyant sur Gartner en ce qui concerne W2000 et seule cette option a sérieusement été étudiée et planifiée.

    Cette cause difficile car elle se veut exemplaire pour l'avenir plus que réparatrice, il ne me semble pas raisonnable de demander une annulation du contrat (les logiciels sont déployés avec succès disent-ils: c'est-a-dire sans trop de problème pour faire la même chose qu'avant !) risque de faire jurisprudence et en ce sens elle est importante. Il fallait l'oser et Cyrille Béraud l'a fait, chapeau.

    Je vous signale que Facil (http://facil.qc.ca/) a aussi entamé une poursuite analogue actuellement suspendue ... mais c'est une autre histoire complémentaire et liés bien sûr.
  • [^] # Re: Je ferme mon compte

    Posté par  . En réponse à la dépêche Linux aux petits oignons : texte intégral gratuit en ligne. Évalué à 0.

    La liberté c'est aussi pouvoir voter avec ses pieds, et rien ne vous en empêche de le faire puisque comme vous le dites il existe de nombreux autres lieux, mais je ne peux pas me retenir de vous faire remarquer que vous avez tenté d'utiliser ce forum pour faire votre propre promotion dans un esprit pas tout à fait libre. Et vous n'avez pas compris les messages qui le soulignait indirectement.

    Eyrolles est suspect de ce côté, imaginez que je me suis fait menacer par cet éditeur parce que j'avais utilisé dans un cours universitaire quelques images d'un de leur livre (payé une fois en pdf et une autre fois sur papier car l'achat en pdf ne vous donne pas crédit sur le papier) et que le cours était diffusé et accessible librement accessible sur internet.
  • [^] # Re: Aux modérateurs de linuxfr.org

    Posté par  . En réponse à la dépêche Linux aux petits oignons : texte intégral gratuit en ligne. Évalué à 4.

    Ce fil me fait penser, toute proportion gardée cependant, à ce qui se passe dans Agoravox ou au moins un auteur a récemment fini par demander (et obtenu) que son article soit retiré, car les commentaires d'une poignée d'intervenants, visiblement accros au site vu leur nombre d'interventions, et que l'on pourrait penser profondément inspirés de la pensée unique détournent systématiquement le débat que certains auteurs proposent. Est-ce que son attitude était la bonne, je ne sais pas, mais comme il voulait bénéficier de l'audience de Agoravox et qu'il n'a pas acquis le pourvoir d'en modifier les règles et les usages, peut-être aurait-il dû s'adapter.

    Vous me semblez nouveau dans Linuxfr (je le lis depuis assez longtemps mais y interviens peu) et devez accepter que cette communauté, qui contient quelques ayatollahs du libre j'en conviens, est par contre hétérogène mais très sensible à ce qui la soude : l'esprit du libre. Si vous voulez qu'elle vous aide à diffuser votre livre, elle est prête à le faire en autant que le livre soit de qualité (elle le reconnait) mais s'attend à que si vous vous réclamez de l'esprit du libre, ce soit le cas. Si vous êtes contraint par votre éditeur en ce qui concerne la diffusion, elle le comprend parfaitement, il suffit de s'en excuser et de ne pas vouloir inconsciemment (je vous concède le fait que vous n'êtes pas machiavélique mais mal informé à ce sujet) lui faire prendre des vessies pour des lanternes.
  • [^] # Re: Berne

    Posté par  . En réponse à la dépêche Les droits d'auteur contre le public par RMS à Berne. Évalué à 5.

    En espérant que le drapeau de la liberté ne le sera pas ... en berne
  • [^] # Re: Larousse

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le Danemark rend obligatoires les formats normalisés ODF et PDF. Évalué à 2.

    L'interface est importante mais ce concept reflète celui de l'informaticien (i.e. le créateur des outils), il est nécessaire lorsque l'on est en situation de l'usage conjoint (notamment enchaînement) de plusieurs outils, mais du point de vue de l'utilisateur d'un logiciel de création et d'usage d'information ce qui compte (au de là de l'ergonomie bien sûr) c'est le contenu. C'est la mise en forme des contenus qui fait l'objet de normes, c'est d'ailleurs ce que j'aime dans le dessin de Camille Moulin, que d'ailleurs j'utilise. Je l'Interprète comme le passage de la compatibilité centrée sur l'interface (et donc l'outil) vers l'interopérabilité centrée sur la norme (et donc le contenu). L'interopérabilté repose ainsi sur la coordination via le contenus des compatibilités.
  • [^] # Re: Larousse

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le Danemark rend obligatoires les formats normalisés ODF et PDF. Évalué à 8.

    Ayant eu à définir interopérabilité dans le monde du logiciel aux étudiants je trouve qu'ils comprennent mieux quand on leur explique qu'elle est définie au niveau du document (de manière privilégiée par la structure et la composition) et non par rapport au logiciel.

    Ainsi on dira que le logiciel A est compatible avec le logiciel B, alors que l'on dira que le document a des caractéristiques d'interopérabilité car il est utilisable par un ensemble de logiciels dont A et B.

    Évidemment cela rentre en conflit avec les intérêts d'un éditeur en situation de monopole.