En lisant vos réponses je me demandais : "me serais-je tromper en rédigeant mon commentaire ? Aurais-je écris quelque chose en pensant le contraire ?" Je lis en effet :
Dans ce que tu cites je ne vois pas un programme libéral mais du bon sens:...
Alors qu'il me semblait (et après relecture encore) avoir justement souligné les contradictions entre certaines parties de bon sens et d'autres déclarations allant dans le sens opposé. (Par ailleurs il me semble que ce bon sens est le fondement même du libéralisme; libéralisme que je considère comme quelque chose de très positif dans cette acception; mais c'est une autre affaire.) Est-ce que je comprends mal ta remarque Ano ? Mon idée était justement de dénoncer d'un côté des positions de façade (je les qualifie de libérales) et de l'autre
[les] inond[ation] de lois et de textes en tous genres
qui me semble relevé d'une attitude très peu progressiste et qui semble être annoncées par quelques autres citations.
ou
Je passe aimablement sur les sentences définitives telles que "l'UDF est de droite" (comme si ça nous apporterai une information pertinente de quelque nature) et surtout "donc libérale", ce qui tend à dénoter une profonde méconnaissance non seulement de ce que sont théoriquement la droite et le libéralisme mais même concretement ce qu'ils ont été en France sous la Vème République.
Assurément, ma description de l'UDF est simplificatrice. Mais je suis convaincu 1) qu'il ne faut pas la prendre comme une insulte. D'ailleurs parlerais-je de
principes sains du libéralisme
sinon ? 2) Qu'elle est parfaitement justifié dans ce contexte au vu des deux citations qui la suivent directement.
Quant au reste de ton analyse vjm elle me paraît tout à fait cohérente. Moi avec les mêmes éléments je suis arrivé aux conclusions contraires. J'ai peut-être tort. Est-ce parce que la positions de l'UMP/RPR semblent similaire à celle exprimées par l'UDF quand ils ont soutenus les brevets logiciels au parlement européen ? Est-ce par un a priori personnel anti-libéral ? Ou plutôt contre la droite ? Je ne sais pas. En tout cas je suis beaucoup plus pessimiste sur ce texte. Je fais peut-être une trop forte analogie avec un contrat d'assurance : Les phrases écrites en gros garantissent explicitement que nous sommes couverts. Mais les petis caractères eux ...
Perso, il me semble que ton commentaire est parfaitement pertinent. Apparemment certains se réjouissent un peu vit en oubliant de lire en profondeur. Avant d'y revenir je tient à modérer le propos qui suit en affirmant : il me semble que les propositions de F. Bayrou sont déjà bien meilleur que ce à quoi l'on devait s'attendre. En particulier son texte à le mérite de poser les bonnes question et de comporter des analyses claires et presque juste à défaut souvent de répondre aux problèmes posés (lisez bien par exemple l'analyse sur les brevets). Maintenant revenons (par exemple) sur cette phrase mise en exergue dans l'article et dans les réponses :
Quand je lis :
François Bayrou tient absolument à ce que les décisions de nature réglementaire garantissent les possibilités de développement du logiciel libre.
Mon premier sentiment c'est voici une remarque fort positive. Ensuite je réfléchis : Qu'est-ce à dire ?
François Bayrou promet que si des lois, émises sous sa présidence par la France ou l'Europe viennent interdire les logiciels libre, il fera tout son possible pour créer des exceptions. En d'autres termes on verra fleurir des espèces de réserves de logiciels libres. Est-ce que cela ne vous rappel pas quelque chose ? Quelques événements outre-atlantique ? Et puis lorsque quelques multinationale puissante découvrira quelque pétrole dans la réserve on déportera à nouveau les pauvres pingouins. Et tant pis si sur 50000 partant seul 5000 arrivent. Après tout il n'y aura personnes pour les pleurer. En tout cas il n'auront pas le pouvoir. Je n'ai pas besoin de continuer à filer la métaphore. Vous m'avez compris : Si les propositions de F. Bayrou n'ont pas l'air dramatique, semble même parfaitement raisonnable même si pas en accord avec les opinions de beaucoup ici elles n'en sont pas moins un prélude à la guerre si pas une déclaration de guerre polie.
Par ailleurs, une autre critique de cette positions de F. Bayrou constitue en son manque de cohérence. L'UDF est un parti de droite, donc libérale. En conséquence il devrait être fort attaché à la simplification des diverses tracasseries administrativo-legislative. D'ailleurs c'est ce qui ressort de certaines phrases :
la vitesse des évolutions dans le secteur rend difficiles aussi bien la conception de modèles économiques durables, que la réglementation
ou
La législation devra être aussi simple et durable que possible
A côté de ceci posez la première citation ou encore celle-ci :
La négociation internationale doit donc établir le droit, pour tous sur la planète, d'accéder dans des conditions économiquement
acceptables aux biens numériques marchands
Et vous verrez que les principes sains du libéralisme sont bien vite mis de côté devant un conservatisme de mauvaise aloi. Tant pis et dommage.
Enfin le premier <<grand>> candidat qui répond. Avec les citations de Michel Serres ont sent bien la pâte d'un Rocard et de son équipe derrière ces réponses de Ségolène mais qui s'en plaindrait.
Pour moi ces réponses sont claire et presque bonnes. Presque, parce que je sens que les questions de fond sur le propriétés intelectuelle ne sont pas abordées. Cela se ressent particulièrement lorsque sont abordées les questions de DRM. Invariablement la réponse se base sur l'approche empirique: Les DRM sont morts ... donc le système était mauvais. Il me semble qu'une réflexion plus profonde serait souhaitable afin de créer un droit de la PI adapté aux technologies modernes. Mais vu le ryhtme d'avancé de ces technologie dans nos vies quotidiennes ont peut avoir bon espoir pour les prochaines éléctions.
En attendant je ne boude pas mon plaisir en lisant enfin ces engagements de la candidate socialiste. Ca donne des pistes pour les elections...
Il me semble qu'il ne s'agit pas d'une simplification ; malheureusement ! D'un côté je suis entièrement d'accord avec toi : la politique est inéluctablement multi dimensionnelle. Même pour être totalement caricatural il faudrait au minimum au moins deux dimensions pour décrire les positions d'un politicien : Sa tendance économique et sa tendance en matière de choix société. Donc ton commentaire se comprend. Et pourtant au final qu'oberve t'on ? En france il n'y a que deux partis de gouvernement. Il y a 3 mois (environs) tout le monde rigolait quand la possibilité pour un candidat d'un autre partis d'être au second tour était évoquée. Alors finalement
il y a quand même à choisir entre 2 conceptions de la société
Ce n'est pas un point de départ si caricatural. Il me semble que c'est juste une forme de réalisme. D'autant que quoi qu'il arive (quasiment), après le premier tour la france élira un candidat parmi deux. Là, le choix est encore plus binaire et parfaitement décrit par la citation. A mon sens un scrutin de type condorcet pourrait être utile pour l'élection d'un président ayant les pouvoirs du président français. Cela premettrai d'avoir un candidat de consensus. Et surtout quelqu'un n'appartenant pas forcément aux cercles du pouvoir en place ...
D'abord, je suis assez déçu par l'attitude d'Arlette Laguiller: Mépriser ainsi environ 0,5 - 0,2 pour mille de l'électorat français (en se basant sur la participation aux scrutins), soit à peine un ordre de grandeur en dessous de son pourcentage habituel de suffrages je trouve que c'est un peu fort. L'aviez-vous remarqué d'ailleurs ? 10 à 15000 signatures c'est déjà un pourcentage tout à fait significatif des électeurs français :-).
La lecture du texte de Monsieur Dupont-Aignan quant à elle me laisse quelque peu dans le doute. Dun côté tout à l'air à peu près correcte --- par là j'entend raisonnablement libéral (= pour les libertés individuelles et intelectuelles) ; quoique laissant transparaître un peu trop de confiance dans les institutions à mon goût. Mais il faut remarquer que ça commence vraiment très mal :
«La convention du 5 octobre 1973 est claire sur les limites et exclut les mathématiques, les logiciels ainsi que les méthodes thérapeutiques du champ de la brevetabilité dans son article 52. Il n'est donc pas indispensable d'empiler de nouvelles lois les unes sur les autres mais au contraire de faire appliquer les textes existants».
Apparemment c'est très bien. Mais c'est très précisemment la position de l'OEB et de beaucoup de pro brevets logiciels. S'aperçevant que ce texte n'est pas assez clair et permet de déposer des brevets infâmes sur (entre autre) des logiciels ils s'en contentent parfaitement. Alors du coup, magré toute la bonne volonté qui transparaît dans ses réponses, j'ai un petit doute sur la positions réel de Mr Doupont-Aignan...
Et vous ?
Je ne partage pas ton optimisme. Il suffit de se souvenir du brevet sur LZW / GIF. Tout le monde était habitué à ce format. On en voyait absolument partout. Et puis du jours au lendemain, le support GIF à été supprimé de tout les logiciels. Même chez nous en europe ou le brevet était illégal. Ensuite il a fallut plusieurs années pour que de ce mal sorte un bien et que le format PNG soit utilisé partout. Mais en attendant les problèmes étaient très nombreux. Alors j'en suis convaincu, dès qu'un gros concurent d'OO pensera pouvoir le couler (et en tirer profit) à coups de brevets, non seulement il le fera mais cela fera très mal et quelques soient nos protestations nous ne pourrons rien faire si nos élus n'ont pas eu l'intelligence de s'opposer à cette "raréfaction de ce qui est abondant" que constitue les brevets.
Par ailleurs j'adore cette manière de décrire les disfonctionnement du capitalisme utilisés par le texte du PC: Rendre rare ce qui abonde ; créer artificiellement la pénurie. Voilà qui me semble si bien décrire les récentes évolutions des lois sur la propriété intelectuelle. Ont dit souvent que le grand capital est "libérale" ici nous avons la démonstration que cela est parfaitement faut. Il ne l'est que lorsque ca l'arrange. En matière de propriété intelectuelle il chercher à imposer un carcan de lois très dures et provoquant des abérations orwelliennes (souvenez vous, par exemple, de l'interdiction de parler, entre autre, du purin d'ortie qui est fait aux français car ce produit n'a été déposé par aucun groupe agro/chimio). Voilà pourquoi communistes et libéraux doivent s'allier dans le combat de la propiété intelectuelle faces aux conservateurs qui cherchent à cacher leurs noms. Voilà pourquoi, à mon avis, un peu plus haut dans ce forum, certains ont du mal à s'entendre sur les camps qui devraient défendre le logiciel libre.
Qui a intérêt à maintenir le système en place en rajoutant lois sur lois : tout ceux qui ont des positions élevés bien supérieur à leur capacité de travail. Qui souhaite voir triompher la liberté : tout ceux qui sont de l'autre côté de cet espèce de niveau de fermi économique. Voilà pourquoi le paysage politique semble si confus et troublés. Alors que droite et gauche devraient de taper dessus, ils sont tous en train de pratiquer la même langues de bois, alors que dans leur rang même (et de tous les côtés) des voix se souviennent de leurs idéaux et appel à la liberté de la pensée et de la production intelectuelle.
En préambule je souhaite signaler qu'il existe une très grand nombre d'ERP dont au moins un autre libre, le bien connu tiny ERP (http://tinyerp.com/) également disponible sous licence GPL.
Par cette note j'aimerais souligner l'incroyable changement que représente le modèle libre par rapport au modèle fermé/propriétaire dans le monde de l'entreprise.
Avec le modèle fermé, les entreprises du logiciel avaient la possibilité de "capturer" des clients. Imposant une importante barrière de coûts de migration à leurs clients. Elles avaient donc, grâce à ce qu'il faut bien considéré comme une dérive du droit d'auteur, le moyen de mettre fin à la concurrence. Par ailleurs, d'un point de vue plus symbolique, le travail n'avait alors pas ou peu de valeur. On vendait même parfois un ensemble produit + service "gratuits" Heureusement les services étaient quand même souvent facturés ; il n'en est pas moins vrai que ce mode de facturation dévalorsait l'expertise des employés.
A l'opposé, voici le modèle du logiciel d'entreprise GPL : Maintenant seul le travail et l'expertise peuvent être vendus. Plus moyens pour l'entreprise de poser des barrières artificiels. C'est vrai, cela est bien moins sécurisant. Et M. Schneider souligne plusieurs fois dans son interview, ce changement radical est souvent inquietant. En effet la société de production du logiciel est désormais confrontée à des défis d'une nature toute nouvelle et son environnement devient réellement concurentiel (vous savez, cette vertu tant vanté par les patrons quand elle est théorique ou qu'elle s'applique aux salariés :-). La seule raison d'exister de l'entreprise devient sa capacité à produire de la VALEUR AJOUTEE HUMAINE ! En effet, elle se doit d'être plus efficace qu'un groupe eparse de gens intéressés par le logiciel GPL grâce à ses capacités d'organisations et de gestion du personnel --- personnel devenu la nouvelle valeur de l'entreprise. Voici enfin l'humain revenu au centre de l'entreprise.
Petite digression : puisse cet effet se propager également dans les autres secteurs. On vient bien comment cela est possible dans les secteurs immatériels tels que la production de musique, l'édition en général etc. Mais il serait tellement satisfaisant que les employés d'une fabrique de vêtement, par exemple , ne puisse plus être considérés comme des piéces standard échangeable par leur direction !
Enfin, il ne faudrait pas oublier les corrolaires intéressants de la GPL-isation des produits logiciels. Mais cela est déjà évoqué dans l'interview.
Alors je conclurai par des applaudissement et de vif remerciements à tous les chefs d'entreprises qui se mettent réellement au travail tout en rendant leur humanité perdu (un peu de lyrisme parfois ...) à leurs employés. Bravo et merci.
L'article ne fait pas suffisamment (à mon goût) la publicité de l'excellent texte que l'on trouve sous le lien "déclaration de Bernes". Ce texte comporte un très bon résumé historique.
Encore une fois nous pouvons observer les désastres liés aux volontés de posséder et de tirer profit de son prochain. La problématique de la possession de l'immatériel est encore soulevée.
Beaucoup prétendent qu'il est normal et sain de tirer parti, via un système de brevets, de ses propres inventions. Ils présentent de nombreux arguments. Mais il est inutile de leur répondre sur ce sujet pour prouver de manière irréfutable qu'ils ont tort. Il suffit de se rendre compte des conséquences logiques de leurs positions. Et pour cela, lire les articles mis en liens est particulièrement éclairant. En effet quelles limites réelles mettre à un système de brevet pour empécher ce genre d'aberration ?
Certains (naïfs ?) ont cru qu'en interdisant les brevets sur 1) les choses évidentes 2) les choses déjà connues 3) les oeuvres de la pensée 4) ... on pouvait éviter les problèmes dont nous sommes aujourd'hui les témoins, tant dans le domaine du logiciels que dans tous les autres. Force est de constater, par cet exemple, et tant d'autres, l'inanité de ces limites aus systèmes des brevets.
Alors comme toutes les personnes saines d'esprit, comme tout ceux qui refusent de donner de la valeur marchande artificiellement à des choses qui n'en ont pas, dites NON aux brevets !
Il me semble que l'interview de monsieur Collomb mets en lumière deux points très importants. D'une part la relation capital/travail opposé entre économie du libre et économie du logiciel propriétaire; d'autre part, et corollaire important du premier, son incompétence dans le domaine de l'économie du logiciel.
Monsieur Collomb prétend chercher à défendre les emplois de sa région et protéger l'économie du logiciel contre les atteintes des partisants du logiciel libre. Et il signe un accord économique avec microsoft. Pourquoi pas ? Mais plongeons nous dans les termes de l'accord : Microsoft fournit de la main d'oeuvre gratuite pour vendre ensuite --- éventuellement mais aussi très probablement --- des logiciels dont la valeur marchande ne peut exister que grâce à des lois les protégeants et leur donnant de fait le statut de capital. Le modèle économique est clair : valeur du travail = 0 (offert) valeur du capital = 100%. (Certains diront que j'éxagère mais ce sont les termes même de l'accord : « Concernant l’engagement financier de Microsoft, je tiens à préciser que Bill Gates n’est pas venu faire un gros chèque au Maire de Lyon ! L’investissement de Microsoft repose essentiellement sur la mise à disposition de ressources non financières. Ce qui est positif et responsable. Ce partenariat sera évalué dans un an et nous verrons quels bénéfices chaque partie a pu en retirer. »)
Le modèle économique s'appuit totalement sur la capacité des dominants à imposer leurs lois aux dominés puisque autrement, le coût d'une copie de logiciel étant proche de zéro (quasi indépendamment des unités) le produit ne serait pas vendable.
Opposé à microsoft, on trouve les logiciels libres. Ici, pas de valeurs artificiels imposée par des lois. Seul compte la compétence humaine et le travail associé puisque délibérement les auteurs renoncent à la valeur artificiel de leur travail générés par des lois faites pour gérer des problèmes bien différents tel que l'économie du livre.
Il semble évident que le seul modèle économique défendant le travail est celui qui lui accorde de la valeur. Alors quand G. Collomb affirme qu'il veut défendre l'emploi grâce aux logiciels propriétaires il me semble qu'il prouve son incompétence en matière d'économie du logiciel.
Remarquons également une phrase particulièrement choquante dans cette entrevue :
« Cependant, et cela doit attirer notre attention, ni l’Adullact , ni la société de service qui a mis en ½uvre la solution ne sont prêts à financer l’installation de cette solution dans une autre ville. »
Si quelqu'un doutait de ma thèse quant aux relation capital/travail dans les deux modèles économiques et des idées de monsieur Collomb sur ce sujet voici qui devrait achever de lex convaincre. Je traduis sa phrase : finalement le travail doit être gratuit et fait par des associations et ce qui a de la valeur c'est le logiciel. Voici qui lève toute possibilité de doute. Tant pis pour les emplois et vive le RMI.
Arrêtons nous là. Il semble que tout soit dit. Soit cet homme ne sait pas de quoi il parle et répéte un discours de tout évidence mensonger, soit il manie le double language en prétendant se préocupper prioritairement d'emplois. Il me semblait important de souligner encore les différences fondamentales entre logiciels libres et propriétaires qui consistent en la valeur accordée au travail. Evidemment tout le monde sait cela ici. Mais on ne le répétera probablement jamais assez pour que cela reviennent jusqu'aux oreilles de tout nos élus et que le public non avertis en soit conscient.
[^] # Re: Reconnaître la guerre
Posté par ǝpɐןƃu∀ nǝıɥʇʇɐW-ǝɹɹǝıԀ (site web personnel) . En réponse à la dépêche François Bayrou et Olivier Besancenot répondent à candidats.fr. Évalué à 1.
En lisant vos réponses je me demandais : "me serais-je tromper en rédigeant mon commentaire ? Aurais-je écris quelque chose en pensant le contraire ?" Je lis en effet :
Alors qu'il me semblait (et après relecture encore) avoir justement souligné les contradictions entre certaines parties de bon sens et d'autres déclarations allant dans le sens opposé. (Par ailleurs il me semble que ce bon sens est le fondement même du libéralisme; libéralisme que je considère comme quelque chose de très positif dans cette acception; mais c'est une autre affaire.) Est-ce que je comprends mal ta remarque Ano ? Mon idée était justement de dénoncer d'un côté des positions de façade (je les qualifie de libérales) et de l'autre qui me semble relevé d'une attitude très peu progressiste et qui semble être annoncées par quelques autres citations.
ou
Assurément, ma description de l'UDF est simplificatrice. Mais je suis convaincu 1) qu'il ne faut pas la prendre comme une insulte. D'ailleurs parlerais-je de sinon ? 2) Qu'elle est parfaitement justifié dans ce contexte au vu des deux citations qui la suivent directement.
Quant au reste de ton analyse vjm elle me paraît tout à fait cohérente. Moi avec les mêmes éléments je suis arrivé aux conclusions contraires. J'ai peut-être tort. Est-ce parce que la positions de l'UMP/RPR semblent similaire à celle exprimées par l'UDF quand ils ont soutenus les brevets logiciels au parlement européen ? Est-ce par un a priori personnel anti-libéral ? Ou plutôt contre la droite ? Je ne sais pas. En tout cas je suis beaucoup plus pessimiste sur ce texte. Je fais peut-être une trop forte analogie avec un contrat d'assurance : Les phrases écrites en gros garantissent explicitement que nous sommes couverts. Mais les petis caractères eux ...
« IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace
[^] # Reconnaître la guerre
Posté par ǝpɐןƃu∀ nǝıɥʇʇɐW-ǝɹɹǝıԀ (site web personnel) . En réponse à la dépêche François Bayrou et Olivier Besancenot répondent à candidats.fr. Évalué à -1.
Quand je lis :
Mon premier sentiment c'est voici une remarque fort positive. Ensuite je réfléchis : Qu'est-ce à dire ?
François Bayrou promet que si des lois, émises sous sa présidence par la France ou l'Europe viennent interdire les logiciels libre, il fera tout son possible pour créer des exceptions. En d'autres termes on verra fleurir des espèces de réserves de logiciels libres. Est-ce que cela ne vous rappel pas quelque chose ? Quelques événements outre-atlantique ? Et puis lorsque quelques multinationale puissante découvrira quelque pétrole dans la réserve on déportera à nouveau les pauvres pingouins. Et tant pis si sur 50000 partant seul 5000 arrivent. Après tout il n'y aura personnes pour les pleurer. En tout cas il n'auront pas le pouvoir. Je n'ai pas besoin de continuer à filer la métaphore. Vous m'avez compris : Si les propositions de F. Bayrou n'ont pas l'air dramatique, semble même parfaitement raisonnable même si pas en accord avec les opinions de beaucoup ici elles n'en sont pas moins un prélude à la guerre si pas une déclaration de guerre polie.
Par ailleurs, une autre critique de cette positions de F. Bayrou constitue en son manque de cohérence. L'UDF est un parti de droite, donc libérale. En conséquence il devrait être fort attaché à la simplification des diverses tracasseries administrativo-legislative. D'ailleurs c'est ce qui ressort de certaines phrases :
ou
A côté de ceci posez la première citation ou encore celle-ci :
Et vous verrez que les principes sains du libéralisme sont bien vite mis de côté devant un conservatisme de mauvaise aloi. Tant pis et dommage.
« IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace
# Réponses claires mais ...
Posté par ǝpɐןƃu∀ nǝıɥʇʇɐW-ǝɹɹǝıԀ (site web personnel) . En réponse à la dépêche Réponse de Ségolène Royal au questionnaire de Candidats.fr. Évalué à 10.
Pour moi ces réponses sont claire et presque bonnes. Presque, parce que je sens que les questions de fond sur le propriétés intelectuelle ne sont pas abordées. Cela se ressent particulièrement lorsque sont abordées les questions de DRM. Invariablement la réponse se base sur l'approche empirique: Les DRM sont morts ... donc le système était mauvais. Il me semble qu'une réflexion plus profonde serait souhaitable afin de créer un droit de la PI adapté aux technologies modernes. Mais vu le ryhtme d'avancé de ces technologie dans nos vies quotidiennes ont peut avoir bon espoir pour les prochaines éléctions.
En attendant je ne boude pas mon plaisir en lisant enfin ces engagements de la candidate socialiste. Ca donne des pistes pour les elections...
« IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace
[^] # Re: Je vais voter ... c'est sûr
Posté par ǝpɐןƃu∀ nǝıɥʇʇɐW-ǝɹɹǝıԀ (site web personnel) . En réponse au sondage Pour les élections présidentielles je vais. Évalué à 2.
Ce n'est pas un point de départ si caricatural. Il me semble que c'est juste une forme de réalisme. D'autant que quoi qu'il arive (quasiment), après le premier tour la france élira un candidat parmi deux. Là, le choix est encore plus binaire et parfaitement décrit par la citation. A mon sens un scrutin de type condorcet pourrait être utile pour l'élection d'un président ayant les pouvoirs du président français. Cela premettrai d'avoir un candidat de consensus. Et surtout quelqu'un n'appartenant pas forcément aux cercles du pouvoir en place ...
« IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace
# Des réponses décevantes
Posté par ǝpɐןƃu∀ nǝıɥʇʇɐW-ǝɹɹǝıԀ (site web personnel) . En réponse à la dépêche Réponses de Nicolas Dupont-Aignan et d'Arlette Laguiller à Candidats.fr. Évalué à 1.
La lecture du texte de Monsieur Dupont-Aignan quant à elle me laisse quelque peu dans le doute. Dun côté tout à l'air à peu près correcte --- par là j'entend raisonnablement libéral (= pour les libertés individuelles et intelectuelles) ; quoique laissant transparaître un peu trop de confiance dans les institutions à mon goût. Mais il faut remarquer que ça commence vraiment très mal :
«La convention du 5 octobre 1973 est claire sur les limites et exclut les mathématiques, les logiciels ainsi que les méthodes thérapeutiques du champ de la brevetabilité dans son article 52. Il n'est donc pas indispensable d'empiler de nouvelles lois les unes sur les autres mais au contraire de faire appliquer les textes existants».
Apparemment c'est très bien. Mais c'est très précisemment la position de l'OEB et de beaucoup de pro brevets logiciels. S'aperçevant que ce texte n'est pas assez clair et permet de déposer des brevets infâmes sur (entre autre) des logiciels ils s'en contentent parfaitement. Alors du coup, magré toute la bonne volonté qui transparaît dans ses réponses, j'ai un petit doute sur la positions réel de Mr Doupont-Aignan...
Et vous ?
« IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace
[^] # Attaque par brevets
Posté par ǝpɐןƃu∀ nǝıɥʇʇɐW-ǝɹɹǝıԀ (site web personnel) . En réponse à la dépêche Réponse de la candidate Marie-George Buffet à Candidats.fr. Évalué à 5.
Par ailleurs j'adore cette manière de décrire les disfonctionnement du capitalisme utilisés par le texte du PC: Rendre rare ce qui abonde ; créer artificiellement la pénurie. Voilà qui me semble si bien décrire les récentes évolutions des lois sur la propriété intelectuelle. Ont dit souvent que le grand capital est "libérale" ici nous avons la démonstration que cela est parfaitement faut. Il ne l'est que lorsque ca l'arrange. En matière de propriété intelectuelle il chercher à imposer un carcan de lois très dures et provoquant des abérations orwelliennes (souvenez vous, par exemple, de l'interdiction de parler, entre autre, du purin d'ortie qui est fait aux français car ce produit n'a été déposé par aucun groupe agro/chimio). Voilà pourquoi communistes et libéraux doivent s'allier dans le combat de la propiété intelectuelle faces aux conservateurs qui cherchent à cacher leurs noms. Voilà pourquoi, à mon avis, un peu plus haut dans ce forum, certains ont du mal à s'entendre sur les camps qui devraient défendre le logiciel libre.
Qui a intérêt à maintenir le système en place en rajoutant lois sur lois : tout ceux qui ont des positions élevés bien supérieur à leur capacité de travail. Qui souhaite voir triompher la liberté : tout ceux qui sont de l'autre côté de cet espèce de niveau de fermi économique. Voilà pourquoi le paysage politique semble si confus et troublés. Alors que droite et gauche devraient de taper dessus, ils sont tous en train de pratiquer la même langues de bois, alors que dans leur rang même (et de tous les côtés) des voix se souviennent de leurs idéaux et appel à la liberté de la pensée et de la production intelectuelle.
« IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace
# Importance de la GPL pour l'homme
Posté par ǝpɐןƃu∀ nǝıɥʇʇɐW-ǝɹɹǝıԀ (site web personnel) . En réponse à la dépêche Interview de Marc Schneider, fondateur du projet openaguila.org. Évalué à 2.
Par cette note j'aimerais souligner l'incroyable changement que représente le modèle libre par rapport au modèle fermé/propriétaire dans le monde de l'entreprise.
Avec le modèle fermé, les entreprises du logiciel avaient la possibilité de "capturer" des clients. Imposant une importante barrière de coûts de migration à leurs clients. Elles avaient donc, grâce à ce qu'il faut bien considéré comme une dérive du droit d'auteur, le moyen de mettre fin à la concurrence. Par ailleurs, d'un point de vue plus symbolique, le travail n'avait alors pas ou peu de valeur. On vendait même parfois un ensemble produit + service "gratuits" Heureusement les services étaient quand même souvent facturés ; il n'en est pas moins vrai que ce mode de facturation dévalorsait l'expertise des employés.
A l'opposé, voici le modèle du logiciel d'entreprise GPL : Maintenant seul le travail et l'expertise peuvent être vendus. Plus moyens pour l'entreprise de poser des barrières artificiels. C'est vrai, cela est bien moins sécurisant. Et M. Schneider souligne plusieurs fois dans son interview, ce changement radical est souvent inquietant. En effet la société de production du logiciel est désormais confrontée à des défis d'une nature toute nouvelle et son environnement devient réellement concurentiel (vous savez, cette vertu tant vanté par les patrons quand elle est théorique ou qu'elle s'applique aux salariés :-). La seule raison d'exister de l'entreprise devient sa capacité à produire de la VALEUR AJOUTEE HUMAINE ! En effet, elle se doit d'être plus efficace qu'un groupe eparse de gens intéressés par le logiciel GPL grâce à ses capacités d'organisations et de gestion du personnel --- personnel devenu la nouvelle valeur de l'entreprise. Voici enfin l'humain revenu au centre de l'entreprise.
Petite digression : puisse cet effet se propager également dans les autres secteurs. On vient bien comment cela est possible dans les secteurs immatériels tels que la production de musique, l'édition en général etc. Mais il serait tellement satisfaisant que les employés d'une fabrique de vêtement, par exemple , ne puisse plus être considérés comme des piéces standard échangeable par leur direction !
Enfin, il ne faudrait pas oublier les corrolaires intéressants de la GPL-isation des produits logiciels. Mais cela est déjà évoqué dans l'interview.
Alors je conclurai par des applaudissement et de vif remerciements à tous les chefs d'entreprises qui se mettent réellement au travail tout en rendant leur humanité perdu (un peu de lyrisme parfois ...) à leurs employés. Bravo et merci.
« IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace
# déclaration de Bernes
Posté par ǝpɐןƃu∀ nǝıɥʇʇɐW-ǝɹɹǝıԀ (site web personnel) . En réponse à la dépêche Brevets: du rififi dans la pharmacie?. Évalué à 10.
Encore une fois nous pouvons observer les désastres liés aux volontés de posséder et de tirer profit de son prochain. La problématique de la possession de l'immatériel est encore soulevée.
Beaucoup prétendent qu'il est normal et sain de tirer parti, via un système de brevets, de ses propres inventions. Ils présentent de nombreux arguments. Mais il est inutile de leur répondre sur ce sujet pour prouver de manière irréfutable qu'ils ont tort. Il suffit de se rendre compte des conséquences logiques de leurs positions. Et pour cela, lire les articles mis en liens est particulièrement éclairant. En effet quelles limites réelles mettre à un système de brevet pour empécher ce genre d'aberration ?
Certains (naïfs ?) ont cru qu'en interdisant les brevets sur 1) les choses évidentes 2) les choses déjà connues 3) les oeuvres de la pensée 4) ... on pouvait éviter les problèmes dont nous sommes aujourd'hui les témoins, tant dans le domaine du logiciels que dans tous les autres. Force est de constater, par cet exemple, et tant d'autres, l'inanité de ces limites aus systèmes des brevets.
Alors comme toutes les personnes saines d'esprit, comme tout ceux qui refusent de donner de la valeur marchande artificiellement à des choses qui n'en ont pas, dites NON aux brevets !
« IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace
# Capital / travail
Posté par ǝpɐןƃu∀ nǝıɥʇʇɐW-ǝɹɹǝıԀ (site web personnel) . En réponse à la dépêche Interview de G. Collomb, Sénateur-Maire de Lyon. Évalué à 10.
Monsieur Collomb prétend chercher à défendre les emplois de sa région et protéger l'économie du logiciel contre les atteintes des partisants du logiciel libre. Et il signe un accord économique avec microsoft. Pourquoi pas ? Mais plongeons nous dans les termes de l'accord : Microsoft fournit de la main d'oeuvre gratuite pour vendre ensuite --- éventuellement mais aussi très probablement --- des logiciels dont la valeur marchande ne peut exister que grâce à des lois les protégeants et leur donnant de fait le statut de capital. Le modèle économique est clair : valeur du travail = 0 (offert) valeur du capital = 100%. (Certains diront que j'éxagère mais ce sont les termes même de l'accord : « Concernant l’engagement financier de Microsoft, je tiens à préciser que Bill Gates n’est pas venu faire un gros chèque au Maire de Lyon ! L’investissement de Microsoft repose essentiellement sur la mise à disposition de ressources non financières. Ce qui est positif et responsable. Ce partenariat sera évalué dans un an et nous verrons quels bénéfices chaque partie a pu en retirer. »)
Le modèle économique s'appuit totalement sur la capacité des dominants à imposer leurs lois aux dominés puisque autrement, le coût d'une copie de logiciel étant proche de zéro (quasi indépendamment des unités) le produit ne serait pas vendable.
Opposé à microsoft, on trouve les logiciels libres. Ici, pas de valeurs artificiels imposée par des lois. Seul compte la compétence humaine et le travail associé puisque délibérement les auteurs renoncent à la valeur artificiel de leur travail générés par des lois faites pour gérer des problèmes bien différents tel que l'économie du livre.
Il semble évident que le seul modèle économique défendant le travail est celui qui lui accorde de la valeur. Alors quand G. Collomb affirme qu'il veut défendre l'emploi grâce aux logiciels propriétaires il me semble qu'il prouve son incompétence en matière d'économie du logiciel.
Remarquons également une phrase particulièrement choquante dans cette entrevue :
« Cependant, et cela doit attirer notre attention, ni l’Adullact , ni la société de service qui a mis en ½uvre la solution ne sont prêts à financer l’installation de cette solution dans une autre ville. »
Si quelqu'un doutait de ma thèse quant aux relation capital/travail dans les deux modèles économiques et des idées de monsieur Collomb sur ce sujet voici qui devrait achever de lex convaincre. Je traduis sa phrase : finalement le travail doit être gratuit et fait par des associations et ce qui a de la valeur c'est le logiciel. Voici qui lève toute possibilité de doute. Tant pis pour les emplois et vive le RMI.
Arrêtons nous là. Il semble que tout soit dit. Soit cet homme ne sait pas de quoi il parle et répéte un discours de tout évidence mensonger, soit il manie le double language en prétendant se préocupper prioritairement d'emplois. Il me semblait important de souligner encore les différences fondamentales entre logiciels libres et propriétaires qui consistent en la valeur accordée au travail. Evidemment tout le monde sait cela ici. Mais on ne le répétera probablement jamais assez pour que cela reviennent jusqu'aux oreilles de tout nos élus et que le public non avertis en soit conscient.
« IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace