Renault a écrit 7546 commentaires

  • [^] # Re: Il y a un mais !

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Grammalecte, correcteur grammatical [2]. Évalué à 7.

    Examinons à présent ce qu’on trouve dans le 3ᵉ groupe. Malgré les irrégularités, il comporte beaucoup de graphies récurrentes. Le 3ᵉ groupe se divise grosso modo en ces catégories :

    Comme tu peux le voir, tes sous-3e groupe sont assez restreints, malgré leur régularité et proximité entre eux, ils ne sont pas classés. Il n'y en a pas assez.

    Quelle proximité y a-t-il entre aller et tous ces verbes? Aucune. Zéro. Même les graphies irrégulières sont plutôt éloignées de ça.

    Tu trouves que le verbe être et peindre se conjuguent pareil ? Qu'ils sont semblables ? Non plus.

    Le problème j'ai l'impression c'est que tu vois vraiment le 3e groupe comme un groupement logique alors que c'est juste un groupe poubelle où vont se réfugier tous les verbes irréguliers de notre langue.

    Pas besoin d'une proximité entre aller et peindre, c'est l'écart avec la conjugaison du 1er et du second groupe qui est déterminant. Et tu l'as montré toi même, le taux de régularité du verbe aller n'est que de 58%. C'est trop peu. Heureusement que des verbes comme ça il y en a peu. Surtout où les changements ne sont pas régulières, les différents radicaux utilisés n'ont pas particulièrement de sens et de cohérence.

    Cela aiderait-il les utilisateurs (élève ou non) de classer aller dans les verbes du 3ᵉ groupe?

    Bah au moins quand tu dis que aller est du 3e groupe, tu sais qu'il est irrégulier et piégeux. Tu sais il y a des étrangers qui apprennent notre langue bizarre aussi et ce genre de choses aide.

    L’Académie peut bien dire ce qu’elle veut, ce n’est d’aucune aide pour mémoriser comment aller se conjugue

    Non, mais on sait au moins que d'utiliser les formes habituelles du premier groupe n'est pas possible très souvent.

    Alors, oui, c’est ce qui a toujours été dit, mais quelle pertinence cela a-t-il?

    Nos illustres ancêtres ont trouvé bien de catégoriser les verbes par proximité pour y avoir des régularités, ainsi sont nés le 1er et le second groupe, le reste est mis au rebut dans le dernier. Cela me paraît être une justification amplement suffisante et si la quasi-totalité des grammairiens n'ont pas remis en cause ce point-ci (ce qui est plutôt rare sur ce genre de choses), je pense que de remettre en question sous prétexte que aller se conjugue proprement dans 58% des cas montre un certain manque d'humilité.

    Je ne pense pas que tu sois cons (contrairement à ce que tu sous-entends), mais quand même, tu as l'explication, tu vois qu'il y a un consensus sur la question et tu balayes cela d'un revers de main en te demandant si cela est justifié alors que cela l'est.

    La question est plutôt, pourquoi aller devrait être du premier groupe qui cherche une régularité et que la forme de aller est très irrégulière (que 58% de compatibilité, et les incompatibilités changent presque tous le radical) ? Car il se termine en er ? Cela me paraît léger et sans grande importance (cela ne t'aide pas à conjuguer aller correctement, cela peut même t'induire en erreur).

  • [^] # Re: Arf

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Initiative Open Device de Sony pour ses smartphones. Évalué à 5.

    Je pense que ce qu'il voulait dire c'était plutôt qu'il achetait son téléphone neuf à cause de la batterie amovible qui est justement difficile à remplacer et qui est souvent le premier composant à lâcher.

    Sony ne proposant, je crois, que des batteries fixes dans ses terminaux, du moins dans le moyen / haut de gamme.

  • [^] # Re: Dolibarr ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal AUTO-ENTREPRENEURS : Logiciel de facturation obligatoire au 1er janvier 2018. Évalué à 3.

    Ouais, ton étude serait intéressante si seulement tu prenais en compte qu'une grande partie (si ce n'est la majorité) des personnes sous ce statut ne l'utilisent que pour une activité complémentaire.

    Je connais beaucoup de gens qui ont ce statut ainsi, que ce soit dans l'informatique, l'enseignement, ou d'autres secteurs. Un employé à plein temps ou non en tant que salarié et ce statut pour les activités annexes histoire de ne pas le faire au noir.

    Sans oublier que de nombreuses personnes finalement l'ont déclaré mais ne s'en servent pas vraiment.

    Bref, le niveau de vie de l'auto-entrepreneur moyen n'est pas de 410€, bien qu'il y en ait probablement à ce stade là.

  • [^] # Re: UPC

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal journal lien : Interview sur la propriété intellectuelle. Évalué à 4.

    Mouais.
    Tout ce que cela dit en substance c'est qu'une court unique permet en une décision de valider un type de brevets partout en Europe d'un coup.

    C'est un peu le but de cette centralisation. Cela simplifie en effet ce genre de décisions, cela simplifie le travail des patents trolls de pouvoir déposer un brevet en un lieu unique pour couvrir un grand territoire, mais ça aide aussi les brevets honnêtes en étant dépôts qu'à un seul endroit (ce qui réduit les coûts de dépôts, les incertitudes de validité dans chaque État, les coûts et difficultés de traduction, le temps de validation mais aussi uniformise la date de fin du brevet, etc.)

    En aucun cas cela signifie que le brevet logiciel sera de fait autorisé partout. C'est indépendant.

  • [^] # Re: Il y a un mais !

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Grammalecte, correcteur grammatical [2]. Évalué à 3.

    Ce n’est pas le nombre qui fait la complexité.

    Non, mais tu ne peux pas comparer les exceptions de chaque groupe sans tenir compte de leur taille. Le fait que la quasi totalité des verbes français est dans le premier groupe avec à peine plus de lignes d'exceptions que le 3e groupe (pour ton programme) montre que les verbes du dit groupe sont plus réguliers que le 3e et de très loin.

    Transformation de l’accentuation, ajout d’accent, ou parfois doublement éventuel de consonnes, transformation de y en i plus ou moins aléatoire, les c qui prennent des cédilles

    Qui sont, pour l'ensemble, plutôt réguliers comme transformations. Un apprenant du français peut très facilement conjuguer sans erreurs n'importe quel verbe du 1er groupe avec les règles génériques autour de cette conjugaison. Pour aller, c’est du par cœur.

    envoyer qui est anormalement formé, etc

    Note que comme tu l'as relevé, l'Académie le place aussi dans le 3e groupe pour la même raison que aller.

    Par ailleurs, même dans le 3ᵉ groupe, il y a aussi des régularités.

    Ouais enfin créer un groupe pour une dizaine de verbes ce n'est pas très pertinent. Il faut que la classification reste assez grossière pour être exploitable.

    C’est l’origine de la décision qui m’intéresse.

    Tu veux quoi, un arrêté royal de François Ier ?
    N'oublie pas que le français reste une langue avec un historique important dont pour uniformiser les usages on a conçu l'Académie Française pour rationaliser cet historique. Forcément il y a eu de l'arbitraire pour tenter de coller au mieux à la réalité du terrain tout en ayant un minimum d'exceptions (ce qui peut faire rire étant donné la quantité d'exceptions dont bénéficient notre langue).

    L'Académie Française justifie cela par l'irrégularité des verbes aller et envoyer en souhaitant que le 1er et 2e groupes soient des groupes réguliers (avec des règles en leur sein bien entendus). Cela me semble être suffisant.

    Ce ne sera pas la première fois qu’on ignore ce que dit l’Académie. Par exemple, sur la féminisation des titres et fonctions (les autres pays francophones n’ont pas forcément les mêmes points de vue).

    Si l'Académie a des torts et peut se montrer rigide sur certains points, cela reste malgré tout une source fiable dans l'ensemble pour savoir comment manier le français. Et son travail autour de notre langue reste aussi pertinente même si tout n'est pas à accepter bêtement, dans ce cas ci je trouve leur position logique et raisonnable.

    En tout cas tu es la première personne / source depuis longtemps qui soutient que aller est du premier groupe. Cela me paraît déraisonnable que tu persistes ainsi. Ta position n'a selon moi pas de véritable justification en plus d'aller à contre courant de la quasi-totalité des leçons de grammaires de notre langue.

  • [^] # Re: Orwell était un petit joueur.

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal L’État d’urgence permanent. Évalué à 10.

    Par ailleurs la CEDH est régulièrement critiquée pour donner un contenu de plus en plus idéologique aux droits de l'Homme

    Mouais.
    Moi ce que j'en retire des critiques contre cette Institution (notamment dans l'article en question) c'est que les gens veulent accorder les Droits de l'Homme aux êtres humains et aux situations qui les arrangent.

    La beauté sublime des Droits de l'Homme c'est son universalité. Que tu sois terroriste, migrant, étranger, citoyen modèle, meurtrier, militaire, prisonnier, syndicaliste, patron, ouvrier, riche, pauvre, politique, bénévole dans une association, retraité, homosexuel, transsexuel, catholique, musulman, athée, enfant (voire fœtus), connard ou autres, tout ce monde a un socle minimal de droits. Car toutes ces personnes partagent une chose : ce sont des êtres humains.

    Et que la limitation des droits et des libertés doit répondre à certains critères et de procédure pour garantir à ces personnes la possibilité de contester une mesure judiciaire (les erreurs judiciaires, ça arrive et on doit s'en prémunir) mais aussi garantir un minimum de droits aux gens quoiqu'ils sont et quoiqu'ils ont fait. Car on ne punit / emmerde pas les gens jusqu'au bout car ils sont ou ont fait quelque chose. Ce sont des humains qui méritent justement notre considération. Traiter les gens comme ils ont pu en traiter d'autres, de la pire manière qui soit, c'est devenir comme eux.

    Mais c'est cela aussi qui est compliqué, son universalité paraît frustrant et contre intuitif par rapport à certaines situations. Mais si tu commences à ajouter des exceptions à ces droits, tu peux être sûr qu'à la fin il y aura des exceptions pour tout le monde et que finalement les Droits de l'Homme ne seront qu'une coquille vide.

  • [^] # Re: Dolibarr ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal AUTO-ENTREPRENEURS : Logiciel de facturation obligatoire au 1er janvier 2018. Évalué à 8.

    Cette FAQ reste mensongère.
    Tu restes libre de modifier la section encaissement et de l'utiliser à cette fin, mais tu dois faire certifier toi même la version modifiée avant. Tu n'es pas obliger de recourir à Dolibarr pour effectuer cette démarche si tu es impatient ou si tu ne veux pas diffuser ton correctif au monde entier.

    Cette liberté reste exploitable. La loi n'en supprime pas.

  • [^] # Re: Il y a un mais !

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Grammalecte, correcteur grammatical [2]. Évalué à 7.

    Mais pourquoi donc? Pour autant que je sache, la classification de “aller” est arbitraire, basée sur le fait qu’il est irrégulier.

    C'est justement pas arbitraire du tout, c'est bien son caractère totalement irrégulier (il n'est pas un peu irrégulier mais totalement irrégulier, son radical n'est pas constant du tout) qui le rend particulier et le relégue dans le dernier groupe qui est celui des irréguliers.

    Or, quand j’ai écrit les règles de conjugaison de tous les verbes du français (ça m’a pris des mois), rien ne m’a fait autant pester que les verbes du premier groupe, dont la régularité est une vue l’esprit, complètement infirmée par les faits. Le premier groupe est rempli d’irrégularités. Pour preuve, le nombre de lignes nécessaires pour la conjugaison des verbes par groupe:

    Tu te fourvoies.
    Comparer le nombre de lignes brutes n'a pas d'intérêt si tu ne pondères pas le poids des différents groupes. Le 1er groupe c'est près de 90% des verbes de la langue française. Donc avec autant de verbes tu as probablement plus de règles que les autres, mais rapporté au nombre de verbes des dits groupes, tu verras que le 3e groupe brille par son irrégularité manifeste.

    Note par ailleurs que les irrégularités du 1er groupes suivent une certaine… régularité.

    Car en fait la quasi-totalité des exceptions du premier groupes sont pour conserver une cohérence dans le son lors de la conjugaison. Car le radical ne bouge pas.

    Exemple typique d'irrégularité que tu as du entrer : je mange, nous mang*eons. Tu as dû ajouter le e ici pour que le son soit cohérent.
    De même pour je finance, nous finan
    ç*ons où le c reçoit une cédille pour la même raison. Mais cela est finalement assez régulier dans l'ensemble.

    Cela n'a rien à voir avec la conjugaison du verbe avoir, être ou aller où le radical de l'infinitif disparaît régulièrement (les rendant méconnaissables si tu ne le sais pas). Ce sont des irrégularités qui pour le coup ne sont justifiées par aucune règle autre que le poids historique de la langue.

    “Aller” a plus de similitudes avec les verbes du premier groupe qu’avec ceux du troisième, où il est le seul de sa catégorie. C’est pourquoi il m’a semblé bien plus cohérent de le mettre dans le premier groupe.

    Pas du tout. Le 3e groupe est un groupe inclassable, tu as tout et n'importe quoi dedans (trouve une similitude entre aller, avoir, pouvoir et être, il n'y en a pas). Le 1er groupe est justement régulier pour la grande partie. Le verbe aller ne respecte pas les critères du premier groupe, il a sa propre logique donc il est mis dehors. C'est logique.

    Jusqu’à présent, je n’ai pas trouvé de sources fiables sur la classification des verbes, juste des gens qui répètent ce qu’ils ont entendu ou lu. Mais pourquoi, est-ce ainsi? Je ne sais pas. (Si vous avez des sources, je suis preneur.)

    Le Bescherelle et l'Éducation Nationale me semblent bien placés comme sources.
    Mais je suis gentil, je suis allé chercher auprès de la référence absolu, l'Académie Française : http://www.academie-francaise.fr/questions-de-langue#8_strong-em-aller-quel-groupe-de-verbes-em-strong

    On peut reprocher bien des choses à cette académie, mais je pense qu'ici elle peut te faire comprendre que ton raisonnement sur la question est erroné.

    Enfin, la classification des verbes n’a aucune incidence sur la grammaire et n’indique rien sur leur usage.

    Oui et non.
    C'est important pour la conjugaison, c'est même essentiel. Et la conjugaison a un impact sur la grammaire. Si tu te trompes dans la conjugaison du verbe, tu n'identifierais pas correctement le temps et donc de la grammaire autour de ce temps (par exemple le subjonctif).

  • [^] # Re: UPC

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal journal lien : Interview sur la propriété intellectuelle. Évalué à 2.

    Une fois l'UPC en route, plus moyen de faire marche arriere sur les brevets logiciels.

    Quel est le rapport ? Un lien peut être qui explique en quoi l'UPC entraîne la reconnaissance des brevets logiciels ?

  • [^] # Re: Dolibarr ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal AUTO-ENTREPRENEURS : Logiciel de facturation obligatoire au 1er janvier 2018. Évalué à 6.

    En pratique, la plupart des indés/auto-entrepreneurs/particuliers ça veut dire « pas le droit d’utiliser de version modifiée » tant qu'ils respectent la loi, rien de nouveau (ça marche aussi pour les voitures libre, elles doivent passer au Mines). Ca n'a rien à voir avec le libre, les indés ou que sais-je.

    Pour expliquer un peu.
    Ici la discussion semble dire que toute norme légale est un frein au libre car elle empêche des implémentations d'un produit (et donc sa libre modification pour aboutir à un produit qui fait n'importe quoi).

    Pourtant si on veut faire un téléphone libre, il faudra faire certifier le téléphone pour l'émissions des ondes radios qui doivent respecter des règles (ne pas déborder sur les fréquences voisines, dépasser un seuil d'émissions). De même pour la voiture libre, il faudra respecter les seuils de pollution, les aspects sécuritaires de la voiture et d'autres composants pour espérer que la voiture puisse fouler les routes publiques. N'espère pas non plus pouvoir vendre ton matériel libre qui ne respecte pas les normes électriques en vigueur. Etc.

    Toutes ces normes et lois n'empêchent pas de faire du matériel libre, ou du logiciel libre, elles interdisent juste des implémentations (ou utilisation) du produit pour différentes raisons (de sécurité, protection d'environnement, de standardisation, etc.). Mais tu es libre de les concevoir, mais pas de les utiliser tels quels pour la finalité voulue. Et ça a existé depuis la notion même du droit et de la hiérarchie des normes et donc du fait que les contrats doivent d'abord se soumettre à la loi. Que la GPL ne te confère pas plus de droit que la loi ne le permet.

    Le problème est que ces obligations ont un coût (qu'on pourrait baisser si des gens sont motivé à fournir le service de certification pour moins cher, à vos vocations, on a bien Let's Encrypt après des années de certificats chers), oui, mais c'est tout et ça n'a rien à voir avec le libre même GPLv3 (tu as le droit d'utiliser une version modifiée dans le cadre de la GPLv3 et dans le cadre de la loi).

    Après il ne faut pas oublier que dans ces gros logiciels complexes que sont les EPR, seule une petite partie facile à isoler (et peu évolutive) est à certifier. Donc pas besoin de certifier à chaque mise à jour du produit, seulement si le composant en question a été touché. Cela réduit considérablement le coût théorique d'une certification (car elle pourrait servir pour plusieurs années pour l'ensemble des utilisateurs).

    Notons aussi que des certifications légales ne coûtent pas très chères. Le contrôle technique des voitures n'est pas très onéreuse (75€ par acte). Rien n'empêche que cette certification soit accessible.

  • [^] # Re: Dolibarr ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal AUTO-ENTREPRENEURS : Logiciel de facturation obligatoire au 1er janvier 2018. Évalué à 3.

    Ton lien ne montre pas que la GPL est pleinement valide.
    En France, tu peux avoir un contrat avec des clauses illégales et le contrat restera valide mais les clauses illégales seront considérées comme nulles et non avenues.

    Ici le jugement sur la GPL montre que l'aspect viral de la licence est valide en droit français, la justice ne s'est pas prononcée sur le reste car ce n'était pas l'objet du jugement. Donc il est probable que la licence GPL, en partie, soit invalide en droit français et ce depuis sa création en 1984.

    Cela n'empêche pas le monde de tourner, mais il me semble ridicule de croire que cette loi détruit la GPL en droit français plus qu'elle ne l'était déjà.

  • [^] # Re: Dolibarr ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal AUTO-ENTREPRENEURS : Logiciel de facturation obligatoire au 1er janvier 2018. Évalué à 3.

    Je te trouve bien optimiste. Les contrôle fiscaux, ça n'existe que dans les films ?

    In fine, on retombe sur ma question du contrôle et sur la difficulté à établir une preuve (accessible à un agent de l'URSSAF) s'agissant de logiciel libre. Mais croisons les doigts…

    Est-ce que quand le dossier est un minimum complexe seuls les fonctionnaires généraux ou les policiers interviennent ? Non. Le recours à des experts pour constater une fraude / infraction est fréquente, pourquoi ici ce ne serait pas le cas ?

    Note que l'APRIL a travaillé sur la question et tout a été éclairci pour concevoir du LL compatible avec le droit français sur cette question. Donc je pense que la question du contrôle a été aussi abordé et élucidé.

  • [^] # Re: Dolibarr ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal AUTO-ENTREPRENEURS : Logiciel de facturation obligatoire au 1er janvier 2018. Évalué à 10.

    Et ? Utiliser un logiciel non certifié n’est pas équivalent à faire de la fraude comptable. Tout comme utiliser un client P2P n’est pas équivalent à du piratage, utiliser de la crypto n’est pas équivalent à être un pédoterroriste, utiliser nmap n’est pas équivalent à être un méchant cracker…

    Non, et alors ?
    Le but est de produire une assurance que toute facture qui sorte du produit correspond à certains critères. Cela n'a rien de scandaleux et comme je le dis, et j'insiste, cela existe pour des tas de secteurs d'activités qui utilisent du LL (l'aéronautique en exploite malgré les certifications). Pourquoi ici particulièrement ce serait un problème ?

    Typiquement dans les logiciels aéro que j'ai déjà dû concevoir, je n'avais pas le droit d'afficher sur l'écran du rouge (c'est réservé à des cas très spécifiques), je n'avais pas le droit d'utiliser malloc (toute allocation doit être en statique). Je pourrais changer le logiciel, le diffuser et tout pour qu'on affiche du rouge et qu'on utilise malloc partout. Mais ce code là ne pourrait jamais aller dans un avion en l'état.

    Ici c'est pareil, mais pour établir des factures. Tu n'as pas le droit de faire n'importe quelles factures officielles avec ton programme non certifié. Mais tu peux toujours diffuser et modifier le code pour en faire n'importe quoi tant que ce ne sont pas des factures que tu vas garder pour tracer ton activité.

    Mais c’est très probablement incompatible GPLv3/v2+ avec les clauses anti-tivoisation. Et ça m’enlève la plupart des avantages du LL.

    La GPL n'est pas la seule licence libre qui existe. Et cette loi limite certains avantages du LL, mais pas tous (tu peux toujours modifier le programme toi même, mais tu dois le certifier pour l'utiliser dans le même cadre). Mais ce n'est en rien incompatible avec les 4 libertés.

    Note par ailleurs que la GPL est très probablement invalide en droit français de manière générale (la clause d'irresponsabilité du développeur, la non prise en compte du droit d'auteur moral français qui est inaliénable, le texte juridique contraignant est en anglais uniquement, etc.). Mais on ne le saura probablement jamais car la FSF a préféré se coucher face à Free sur cette question (peut être parce qu'ils savaient qu'ils allaient perdre). D'ailleurs la licence CeCILL a été conçu pour pallier à ce risque.

    Donc cette loi ne change rien au sujet des LL en France. Elle ajoute une contrainte mais n'est pas incompatible avec le LL.

  • [^] # Re: Il manque un logiciel phare dans cette liste

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Nouvelles versions logicielles du projet GNU avril et mai 2017. Évalué à 4.

    Il me semble que MacOSX, c'est un bon gros noyau BSD au dessus d'un micro noyau (Mach ?)… Donc pas vraiment du micro-noyau.

    Tu te fourvoies un peu, même si dans l'idée tu as raison.
    Le noyau d'Apple est XNU, son architecture est effectivement un noyau Mach (qui est un micro-noyau) surmonté d'un noyau BSD mais qui réside pour l'essentiel en espace utilisateur.

    En somme, le noyau BSD remplace et unifie les services du micro-noyau (du moins une bonne partie) mais comme le tout réside en espace utilisateur cela colle avec l'aspect du micro-noyau. Mais ce n'est pas un micro-noyau complet, il est plutôt catalogué dans les micro-noyaux enrichis (comme celui de Windows).

    Cela n'a rien à voir avec l'architecture des noyaux de Linux et des BSD qui sont monolithiques modulaires.

  • [^] # Re: Il manque un logiciel phare dans cette liste

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Nouvelles versions logicielles du projet GNU avril et mai 2017. Évalué à 3.

    Je connais ce projet, mais il reste pour le moment un jouet. Rien ne dit qu'il parviendra à percer.

    Si vous voulez, il y a un site dédié aux micros noyaux libres : http://www.microkernel.info/

  • [^] # Re: Dolibarr ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal AUTO-ENTREPRENEURS : Logiciel de facturation obligatoire au 1er janvier 2018. Évalué à 3.

    Qu'il y ait des certifications en milieu médical ou en aéronautique ne me parait pas déconnant dans le sens où il y a quand même des risques importants : on est responsable de la vie d'autrui entre autres…

    Pourquoi est-ce que la vente d'un bien immobilier se passe devant notaire ? Il n'y a pas de risques de vies humaines non plus.

    Pourquoi est-ce que pour être un opérateur télécom il faut obtenir des certifications et une licence d'exploitation ? Il n'y a pas de risques humaines à priori non plus.

    Bref, ce n'est pas parce que il n'y a pas de vies humaines en jeu qu'on peut faire tout et n'importe quoi.

    Mais en quoi la certification de mon logiciel de facturation a-t-il un quelconque impact ? Réduire la fraude ?

    Le but semble être de réduire la fraude, qui a un coût pour notre société, une société qu'on finance tous via nos impôts et taxes et il me semble raisonnable qu'on lutte contre cela et je ne trouve pas cette loi déconnante (elle ne met pas en périls des libertés fondamentales et n'est pas si onéreuse ou impactant que décrit).

    Mais la fraude la plus "classique" est sans doute le paiement non-déclaré qu'un logiciel de facturation (même certifié) ne suffira pas à endiguer… puisque le paiement ne sera même pas entré à l'intérieur.

    Sauf que dans le cas d'un paiement non déclaré, on doit bien voir une sortie / entrée sur le compte en banque sans une facture en face. Donc on peut contrôler cela.

    Et ce n'est pas parce qu'il y a pire qu'on ne doit rien faire non plus.

    Et si mon logiciel d'ERP/CRM se retrouve non-certifié, je vais devoir réapprendre à en utiliser un autre qui ne répondra peut-être pas à toutes mes attentes et qui risque de se retrouver payant ?

    Si demain mon fournisseur de EPR (même libre) fait faillite, arrête tout ou quoi, je suis aussi dans la merde. Bref, je ne vois pas ce que cela change fondamentalement.

    Et rien ne t'empêche d'éditer ton propre EPR et de le certifier. Cela reste possible.

  • [^] # Re: Dolibarr ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal AUTO-ENTREPRENEURS : Logiciel de facturation obligatoire au 1er janvier 2018. Évalué à 10.

    En pratique, j'imagine que le contrôleur URSSAF va afficher le menu "A propos" (ou "About") du logiciel pour afficher la version.

    La question du contrôle, c'est autre chose.
    Tu noteras que bien des choses sont certifiées et que rarement les autorités vérifient en profondeur cette certification. Je n'ai jamais vu un policier vérifier si ma voiture était vraiment dans les clous du contrôle technique par eux même, ils regardent le macarons et se fient à celui-ci. Pourtant falsifier un tel macaron ou un garagiste qui te l'octroie malgré un véhicule non valide cela doit pouvoir se trouver.

    Bref, cela ne sert à rien d’échafauder des plans autour de cette question. Suffit de se conformer à la loi et ce sera bon.

    chose difficilement compatible avec un logiciel libre ?

    Il faut vraiment arrêter de croire que le Logiciel Libre autorise de faire n'importe quoi, n'importe quand et ce en totale liberté. Le Logiciel Libre donne des droits mais doit respecter la loi.

    Le Logiciel Libre m'autorise à récupérer le code de LibreOffice pour que je puisse éditer des documents que je souhaite. Pourtant, la loi m'interdit d'écrire des faux documents (fausse facture, faux document administratif), faire de la fausse monnaie, d'écrire de la propagande djihadiste pour le diffuser ensuite.

    Est-ce que LibreOffice et le LL sont menacés par ces lois ? Non. Cela reste des LL.

    Il faut comprendre qu'un logiciel, et c'est de plus en plus le cas, a des responsabilités. Un logiciel mal fichu peut tuer des gens. Peut aider à faire de la fraude fiscale. Etc. Ce n'est pas parce que tu écris du LL que tu échappes à ce genre de considérations.

    Après tout, tu n'as pas le droit de prescrire des médicaments, d'éditer un document notarié, de verbaliser les gens, de monter une banque comme ça, etc. L'État autorise des gens à faire cela sous conditions (niveau d'études, certifications préalables, audits réguliers, etc.). Le monde du logiciel ne peut s'extraire de ces contraintes qui existent déjà (bon courage pour embarquer un noyau Linux dans le contrôle moteur d'un avion, il faudra prouver que le noyau ne crashera pas).

    Et cela n'a rien d'incompatible avec le LL. Si tu souhaites éditer des factures ou des tickets de caisse, tu devras faire valider ton logiciel avant comme quoi il est apte à le faire sans frauder ou se tromper. Un LL peut être certifié. Tu auras le droit de le modifier et de le distribuer, mais dès qu'il servira à établir une facture, il faudra prouver que cette facture a été établie par une version du programme qui a été certifiée.

  • [^] # Re: Dolibarr ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal AUTO-ENTREPRENEURS : Logiciel de facturation obligatoire au 1er janvier 2018. Évalué à 10.

    Il ne faut pas déconner non plus, cette question a été mainte fois étudiée et cela n'a rien de novateur.

    La question du code immuable est en réalité que le logiciel utilisé pour la compatibilité ou les tickets de caisse doit avoir une partie qui est certifiée lors de l'édition du dit document. Le moindre changement dans la partie certifiée du programme peut être exploité uniquement si la nouvelle version a été certifiée aussi.

    Ce concept n'est pas nouveau, les logiciels dans les avions ou dans les milieux médicaux subissent aussi des normes et des certifications et tu ne peux pas publier une mise à jour comme ça.

    Donc la loi n'impose pas un logiciel proprio. Par contre pour respecter la loi il faut certifier son produit (ce qui peut avoir un coût non négligeable) ce qui prend du temps aussi ce qui de facto réduit la possibilité de publier des mises à jour souvent.

    Pour contourner la contrainte, le meilleur moyen est d'isoler la section du code à certifier quelque part et d'avoir une partie partie qui l'exploite qui peut elle être mise à jour aussi souvent que souhaité.

  • [^] # Re: Désolé de répondre à coté de la plaque

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Version minimum de CMake. Évalué à 7.

    Je ne suis pas d'accord.
    Les outils tels que cmake ou autotools sont vachement pratiques en cas de compilation sur des systèmes différents ou pour la compilation croisée.

    Quand tu fais de la compilation croisée (cas typique avec Yocto ou buildroot), utiliser ce genre d'outils simplifie énormément le travail de la personne qui souhaite intégrer la bibliothèque dans cet environnement de développement. Je présume que c'est pareil pour la génération des paquets des distributions.

    Un simple make est rarement suffisant dans le cadre d'un logiciel distribué plus largement que par le binaire fourni par son concepteur. Et faire en sorte que le make soit assez propre pour tenir compte des particularités de chacun revient à faire des systèmes similaires que ceux que tu critiques. C'est très difficile à faire.

  • [^] # Re: Il y a un mais !

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Grammalecte, correcteur grammatical [2]. Évalué à 5.

    Soit on m'a menti soit le verbe aller est le seul verbe finissant par 'er' à l'infinitif qui est du troisième groupe car sa conjugaison a la première personne du singulier, au présent de l'indicatif de fini pas par 'e' (je vais)

    C'est surtout que le verbe aller est totalement irrégulier.
    Il va, il alla… On voit bien que la racine n'est pas toujours utilisée.

  • [^] # Re: Client et pub ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Boursorama n’aime pas qu’on bloque des choses. Évalué à 0.

    Je te trouve dans l'ensemble assez caricatural. Non pas qu'il n'y ait rien de nuisible dans la publicité, il ne faut pas forcer le trait non plus.

    Le gain de la publicité est très difficile à évaluer. Les entreprises ont des dépenses de publicité très variées.

    Les entreprises un peu grandes ont des outils pour savoir si une campagne de publicité a fonctionné ou pas, il suffit d'étudier les ventes avant et après la campagne de publicité. Cela fournit de grandes indications.

    Cela ne fonctionne pas toujours, mais si on sait évaluer l'impact d'une publicité. Sinon les marques ne dépenseraient pas autant pour un puits sans fond et sans retours de l'efficacité de la chose.

    En ethnologie, on voit cela fréquemment. Les peuples isolés qui rentrent en contact avec le monde développé se procurent des habits, de l'alcool, une télévision alors qu'ils n'en avaient absolument pas besoin pour vivre auparavant. Ce faisant, ils ont subitement besoin d'argent et abandonnent leur monde isolé/rural pour s'entasser dans des bidonvilles.

    Le rapport avec la publicité ?
    Je veux dire, ce phénomène n'a pas attendu la publicité pour exister (et comment des peuples isolés pourraient être influencés par la publicité qu'ils ne voient pas ?)

    Peut être qu'ils préfèrent notre mode de vie que la leur, car oui notre mode de vie a quand même des avantages (on est dans une société de loisirs plus que de survie).

    Autres exemples, la publicité persuade les jeunes filles qu'elles ont besoin de crème, de pommade ou d'un rasoir de la marque machin truc pour ressembler à Violetta, Ariana Grande ou Kim Machintruc.

    Ou alors à la base ces filles ont envie d'êtres belles et qu'elles voient en ces produits des moyens de le devenir ou de le rester.

    Note encore que la publicité n'est pas forcément en cause dans cette idée, des modes et des critères de beauté il y en a eu à toutes les époques et même sans publicité. Au Moyen-Âge / Renaissance, le teint devait être pâle, on devait se parfumer beaucoup, les nobles avaient des perruques aujourd'hui qualifiés de ringard.

    C'est de la pression sociale, tout simplement. La publicité y participe au phénomène, mais cette pression existe sans la publicité.

    Enfin, là où un enfant a besoin d'un cartable pour l'école, il n'a certainement pas besoin d'un cartable spécifiquement ''Hello Kitty'' ou ''Cars'', mais c'est pourtant ce qu'il demandera à ses parents. Dois-je vraiment continuer ?

    Et le libriste aura une attirance pourtant manifeste pour un produit dont le logo serait celui de son OS préféré. Cela se voit sur la quantité de goodies que portent les libristes sur eux. Est-ce à cause de la publicité ? Non.

    Les gamins, comme les libristes, ont une attirance pour un produit dont le logo, le design, l'univers s'inscrit dans une histoire ou une culture qu'ils apprécient. Vecteur d'identité par ailleurs. C'est tout l'objet de l'économie des produits dérivés. Cela n'a pas grand chose à voir avec la publicité que tu décris (car cela concerne beaucoup de produits qui ne bénéficient pas vraiment de publicité).

    Oui ! Et quand ce n'est pas désiré, c'est scandaleux. Pour moi, un objet avec une marque fortement apparente devrait être gratuit, car c'est un objet promotionnel.

    Faut peut être pas déconner hein. D'autant que beaucoup de gens sont fiers de pouvoir exhiber le dit logo car c'est un marqueur social (je pense aux marques de luxe en particulier).

    Si les gens sont fiers d'arborer le logo, ils seraient cons de distribuer ces produits gratuitement.

    L'argent part dans les poches des publicitaires (qui vivent très bien, cf Publicis)

    C'est de l'emploi, ça rapporte à l'État.

    et les marques qui font de la publicité.

    Je croyais que la publicité n'était pas rentable ? Il faudrait savoir !

    La publicité dans la presse et sur Internet nuit grandement à la neutralité de l'information

    Oui et non. Cela dépend.
    Ce n'est pas parce que tu as des Google Ads sur ton site que ta liberté d'expression est menacée.

    On ne peut pas dire par exemple que TF1 et l'Humanité aient une ligne éditoriale semblable malgré un financement similaire et l'appartenance au même groupe.

    Le Canard Enchaîné, Mediapart ou Prescrire sont des publications sans publicité ; comme par hasard, ils comptent parmi les plus sérieuses sources d'information et d'investigation.

    Attention, tu parlais de neutralité et tu me cites très clairement des publications très politiquement orientées. Il faut être cohérent.

    Tu as des tas d'autres quotidiens qui sont sérieux dans le traitement de l'information (du moins, pas moins que ceux-ci) et avec publicité. L'investigation c'est peut être autre chose. Mais cela ne fait pas tout.

    Les revenus publicitaires dans le sport amènent des salaires astronomiques, de la corruption et du dopage, je ne suis pas sûr que ce soit positif.

    Bizarrement les industries du dopage les plus performantes ne viennent pas du privé avec les gains des compétitions mais… des États. La Guerre Froide en a été l'illustre exemple.

    La publicité n'entraine pas le dopage, le dopage existe depuis longtemps, bien avant les grands gains et cela touche aussi le sport amateur / débutant professionnel. Beaucoup de sportifs se dopent juste pour la gloire et s'inscrire dans l'Histoire. L'argent de la publicité l'est moins.

    Et quel est le problème des salaires astronomiques ? Si les gens ne veulent plus de ces salaires astronomiques, suffit de ne plus regarder les compétitions. C'est la loi de l'offre et de la demande, quand des compétitions sont financées par 1 être humain sur 5-7 à travers le monde (cas des JO, Football et de la Formule 1 par exemple), il y a beaucoup d'argent récoltés à répartir sur relativement peu d'acteurs. Et pour attirer les meilleurs compétiteurs, tu aboutis à un marché des transferts assez onéreux oui.

  • [^] # Re: Grosse flemme ou autre(s) raison(s) ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche G’MIC 2.0 : un second souffle pour le traitement d’images libre. Évalué à 10.

    Ce repository git est effectivement reservé pour mes propres développements, donc le problème de collaboration ne se pose pas.

    Il existe malgré tout.
    Ton programme est un Logiciel Libre, il y a des gens qui peut être forkeront ton travail, voudront l'introduire dans une distribution Linux quelconque ou qui voudront reprendre ton travail le jour où tu arrêteras pour X ou Y raison.

    Je te le dis, des messages de commit "." de partout, ça n'aide pas ces gens là même s'ils ne publient rien sur ton dépôt.

    Nous avons par contre mis en place le repo https://github.com/dtschump/gmic-community où les contributeurs extérieurs sont actifs, et postent des messages de commit clairs et précis.

    Et je note malgré tout que tes contributions dessus se résument souvent à "." ce qui est plutôt horripilant. Je ne sais pas si ces commits sont nouveaux ou des récupération de ton dépôt, mais tu n'aides clairement pas les autres contributeurs en travaillant ainsi. Et tu ne gagnes par ailleurs rien à le faire ainsi.

    Je veux dire, pour rigoler, j'ai regardé quelques commits, parfois je suis tombé sur des commits où tu ajoutes juste des noms de contributeurs. C'est bien en soit, mais avec le message ".", je n'avais aucune idée si ce commit était pertinent ou pas.

    Peut être que tu t'en fiches, mais je parcours pour mon travail beaucoup de dépôts git / svn. Je peux te dire que je gagne énormément de temps quand je peux déterminer si le commit a un impact ou pas dans ce que je cherche (et typiquement ne pas regarder des commits dont le titre me fait comprendre que le changement ne concerne que les noms de l'équipe de développement).

    Tant mieux que tu aies des contributeurs externes, mais tu ne les aide pas, et tu ne les aide pas à attirer plus de monde non plus. Personnellement je ne contribuerais jamais à un projet dont le git ressemble à cela.

    Git et SVN ont été inventés pour apporter des informations autour du code, que ce soit l'historique des changements (donc pouvoir revenir à un point précis du code pour tester par exemple), savoir pourquoi ces lignes de code ont été ajoutés et quand cela a été fait. Tu publierais des archives sur un FTP à l'ancienne pour distribuer ton code source que cela reviendrait presque au même, c'est dommage.

    Après, tu es libre de faire ce que tu veux, je l'entends bien. Mais je trouve ta justification mauvaise. Tu pourrais travailler aussi bien, aussi vite en faisant les choses correctement. Je pense que tu gagnerais beaucoup à savoir manipuler git et à l'utiliser correctement. Que ce soit pour toi mais aussi les autres qui travaillent autour.

  • [^] # Re: Grosse flemme ou autre(s) raison(s) ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche G’MIC 2.0 : un second souffle pour le traitement d’images libre. Évalué à 6.

    Mais bon avoir des commits propres c'est pas un objectif en sois, ça peut juste être un choix de méthode de travail pour une communauté donnée.

    Ça devrait être un objectif, du moins si on souhaite travailler à plusieurs sur le dit projet.
    De ce que raconte l'auteur, son workflow ne peut fonctionner que parce qu'il est seul à bosser dessus (et cela se vérifie sur GitHub). Avec un tel workflow, il est impossible de travailler à plusieurs. Continuer ainsi ne va pas aider à attirer des contributeur.

    Car bon, utiliser des commits pour sauvegarder son travail, c'est bien, mais dans une branche personnelle. Certainement pas en master.
    Comment cela se passerait s'ils sont plusieurs à procéder ainsi ? Il y aura des conflits de partout et chacun va perdre du temps pour tester sa modification car l'autre aura poussé un truc sale qui peut ne pas compiler ou fonctionner.

    Cela n'aide pas non plus pour si jamais quelqu'un reprend le flambeau. Les commits doivent avoir un sens, être le plus unitaire possible avec un message plutôt explicite. Cela n'empêche pas de documenter les choses autre part et autrement, mais qu'au moins les données récoltées via Git soient exploitables.

    Des workflow git, il y a en a plein qui sont viables. Mais je n'en connais aucun exploitable en travail en équipe où master est une branche unique où chacun pousse ce qu'il veut dessus. Le minimum est d'avoir une branche master et une autre consacrée à un développement (la future version, une fonctionnalité particulière ou une branche personnelle).

    En plus honnêtement, cela ne prendrait pas vraiment plus de temps de mettre ça en place (créer une branche et rebaser de temps en temps celle de développement sur master, cela est rapide). Par contre le gain serait énorme, pour d'éventuels contributeurs externes, mais je pense aussi pour l'auteur lui même.

  • [^] # Re: Client et pub ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Boursorama n’aime pas qu’on bloque des choses. Évalué à -1.

    Dit et redit : la publicité coûte à la société toute entière.

    Ce n'est pas si évident que cela.
    Dit autrement, ça a un coût, c'est indéniable, mais tu négliges pas mal de choses qui rendent la publicité pas si nuisible que tu ne le penses.

    Elle coûte aux concurrents qui vendent moins alors qu'ils font eux aussi de la publicité.

    Oui, et ?
    La publicité est un médium aussi pour faire connaître une nouvelle marque ou un nouveau produit. Pour dynamiser la concurrence, c'est aussi une bonne chose.

    Elle coûte aux consommateurs qui auraient acheté sans la pub.

    Peut être pas, si la publicité a coûté moins cher que ce qu'elle a rapporté, cela n'est pas forcément vrai. Et ça arrive (sinon personne ne ferait de la publicité si cela ne servait à rien).

    Et si tu pars de ce principe là, on peut le généraliser à tout. Peut être que des consommateurs auraient acheté un produit sans tests qualités plus approfondis, faut-il interdire les tests qualités pour eux ? Je ne crois pas.

    Elle coûte aux consommateurs qui n'auraient pas acheté ce type de produit (création du besoin).

    La création du besoin est je pense un assez gros mythe. Le plus généralement la publicité permet de :

    • Inscrire une marque dans le temps et l'espace dans la mémoire collective pour devenir un acteur incontournable (typiquement Coca-Cola, avant du moins les produits dérivés type Zéro) ;
    • Présenter un produit nouveau (ce qui permet à ceux qui avaient un besoin ou une envie non résolu de le satisfaire à ce moment là).

    Créer un besoin signifierait que la personne n'avait pas d'envie ou de besoin préexistant à ce produit et que la publicité lui apporterait un problème nouveau (car un produit sert à résoudre un problème ou une envie particulière) avec sa solution d'un coup. C'est plutôt rare et doit concerner très peu de produits et de personnes.

    Si demain je vois une publicité pour un téléporteur, je vais probablement l'acheter si j'en ai les moyens. Cela ne veut pas dire qu'il m'a crée un besoin, j'ai le besoin du téléporteur aujourd'hui mais il n'existait pas dont je pouvais difficilement prévoir un budget pour. Quand je sais qu'il existe, je l'achète dès que je peux. La publicité sert beaucoup à ça.

    Tu oublies certains aspects positifs de la publicité en échange. D'autres services peuvent être financées partiellement comme cela, des services qui au prix réel payé par l'utilisateur serait sans doute trop prohibitif. En quelque sorte la publicité participe à redistribuer de l'argent dans le système. Que ce soit les services publics (genre métro ou bus) qui récupèrent cet argent sans impôts / taxes supplémentaires ou plus élevé, que ce soit certains milieux (la presse ou le sport dépendent énormément de la publicité pour se financer, Internet aussi), etc.

    Je ne dis pas que la publicité c'est cool, qu'il en faut à toutes les sauces de partout. Mais ça a des vertus aussi et de toute façon tout peut être une publicité. Si demain j'écris sur mon blog un article autour de mon téléphone, quoique j'en dise dessus, ce sera une forme de publicité. Le Guide Michelin peut être une publicité pour l'ensemble des restaurants de qualité qu'ils ont testé. La marque présente sur nos objets est aussi une forme de publicité et d'identification.

    Bref, ce qu'il faut surtout, c'est une publicité raisonnable notamment en quantité (se manger 20 minutes de publicités avant le début d'un film au cinéma, c'est pénible, une affiche dans les couloirs du métro ne dérange pas vraiment, ce n'est pas comme si le métro c'était un environnement particulièrement préservé et attrayant naturellement).

  • [^] # Re: Il manque un logiciel phare dans cette liste

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Nouvelles versions logicielles du projet GNU avril et mai 2017. Évalué à 7.

    Cependant il ne faut pas jeter l'opprobre sur Hurd. C’était une fausse très bonne idée, quelque peu dogmatique.
    […]
    C'est Linus Torvalds qui avec son approche agile et pragmatique qui a réussi. Au moins, on sait maintenant que les micro-noyaux ne sont pas très efficaces.

    Laquelle, de faire un micro-noyau ?
    Techniquement les micro-noyaux, cela fonctionnent. Peut être pas de manière aussi évidente que ne l'annonçait Tanembaum en terme de choix architectural, mais ils n'ont pas disparu au contraire.

    Typiquement Windows et macOS (et dérivés mobiles) reposent sur des micro-noyaux enrichis (c'est à dire que des composants qui pourraient être en espace utilisateur ne le sont pas pour des raisons de performances ou de simplicité) mais restent des micro-noyaux avec les avantages que cela peut procurer.

    Côté libres, les noyaux dominants que sont Linux et les différents *BSD ont évolué aussi depuis les débuts de HURD. Ce sont des monolithiques modulaires, réduisant une partie des inconvénients de pure monolithique que Tanembaum avait reproché à Torvalds à l'origine.

    Les micro-noyaux purs sont assez confidentiels (MINIX est sans doute le plus connu et utilisé) mais les monolithiques purs (comme Linux au début) aussi. Le pragmatisme a gagné entre la souplesse du système, la simplicité d'architecture et les performances.

    Mais je pense que les micro-noyaux purs peuvent encore réussir, en soit MINIX et HURD ont les briques de bases pour s'imposer. Mais il manque clairement une communauté autour.

    HURD n'a pas je pense perdu la guerre à cause de son architecture fondamentale, mais pour des raisons historiques. HURD a perdu beaucoup de temps à ses débuts ce qui a laissé la place de noyau libre de référence à Linux qui était opérationnel plus tôt (car plus simple à faire, mais aussi avec un processus de développement clair et simple, et sans le poids historique et politique que la FSF et RMS ont imposé à HURD).

    Est-ce que quelqu'un relèvera le défi pour une nouvelle tentative ? Ce n'est pas sûr…

    Microsoft et Apple convertiront peut être leur noyau en micro-noyau pur un jour. En tout cas cela est accessible, s'ils trouvent une solution pour les performances et la simplicité de l'architecture de l'ensemble.

    Dans le libre, cela me paraît délicat, le chantier est titanesque. Que ce soit réécrire Linux ou améliorer HURD ou MINIX de sorte à supplanter Linux.