Renault a écrit 7255 commentaires

  • [^] # Re: encore ce fake ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Coup de tonnerre : la 5G serait 3 fois plus énergivore que la 4G. Évalué à 6.

    Pour compléter le message de Nicolas, si Jancovici a une bonne expertise de la production et des émissions CO2 à l'échelle macro économique (donc d'une grande entité et en particulier des États) et de certains secteurs économiques comme la production d'énergie, il n'est pas très pertinent dès que cela parle du secteur technologique comme on peut le voir ici.

    Il faudrait donc se concentrer sur son propos général : de quoi avons nous besoin réellement ? Est-ce qu'on peut faire coïncider renouvellement naturel du réseau avec une mise à jour de celui-ci ? Quelle part de la 5G est réellement problématique pour l'environnement ?

    C'est d'autant plus vrai qu'avec la 5G, on mélange souvent la norme protocolaire et la question des fréquences. On peut avoir une 5G qui utilise les mêmes fréquences que la 4G et dans ce cas, on consomme moins qu'en 4G grâce aux optimisations à ce sujet. Par contre si on utilise d'autres fréquences en plus (pour plus de bande passante) il faudra effectivement plus d'antennes par endroit, mais cela sera surtout dans les zones très urbaines et non sur l'ensemble du territoire.

  • [^] # Re: Responsabilité individuelle

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Calculateur de bilan carbone individuel de l’ADEME. Évalué à 7.

    Le réchauffement climatique c'est une responsabilité collective ET individuelle.

    Si tu ne mesures pas tes émissions individuelles, tu auras du mal à agir pour faire baisser cette part là alors que c'est nécessaire.

  • [^] # Re: encore ce fake ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Coup de tonnerre : la 5G serait 3 fois plus énergivore que la 4G. Évalué à 5.

    L'autre problème c'est qu'on confond souvent la 5G protocolaire et le réseau 5G physique sous le même terme. C'est comme comparer HTTP et le réseau fibre de la France.

    La 5G protocolaire améliore la sécurité des échanges et la consommation énergétique de base. À la marge peut être une incidence sur la portée et la latence des communications pour une fréquence donnée mais pas sûr.

    Le réseau 5G physique, pour exploiter la vitesse maximale, demande en effet plus d'antennes, et l'usage de nouvelles fréquences. Ce qui a un impact négatif pour l'environnement et les rayonnement électromagnétiques si on souhaite un maillage pleine vitesse de partout sur le territoire.

  • [^] # Re: Ou pas

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Coup de tonnerre : les voitures électriques ne seraient pas écologiques !. Évalué à 2.

    L'électrique n'est pas LA solution.

    Je crois que personne n'a dit ça en vrai. Pas même les politiques qui se focalisent dessus.

    C'est bien en usage urbain pour diminuer la pollution urbaine. Mais c'est tout.

    Pas que.

    En France en tout cas (et quelques autres pays), avec l'électricité décarbonée cela a un avantage en terme d'émissions de GES.

    De manière plus globale, il est plus simple de collecter et traiter les émissions des centaines de centrales électriques dans un pays plutôt que des millions de voitures. Ce qui peut faire là encore un gain en terme environnementale.

    Mais ce n'est pas parfait, clairement, et pas une solution miracle à tous les problèmes. Comme pour tout problème lié à l'environnement, il fait partie des solutions possibles et à privilégier suivant les compromis qu'on souhaite trouver.

    Et c'est mieux en usage urbain et essentiellement en véhicule de transport en commun. La voiture particulière ne devrait qu'être l'exception en ville et réservée aux professionnels qui en ont besoin et aux personnes qui ont des problèmes de mobilité.

    Je suis d'accord là dessus, l'électrification est bénéfique pour les transports en commun et on devrait limiter l'usage de la voiture et en particulier en milieu urbain.

  • [^] # Re: Mauvaise idée…

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal vers un sciencefr.org ?. Évalué à 4.

    Oui je vois ce que tu veux dire. C'était juste pour relativiser un peu, la Collège de France fait un bon travail mais je pense en effet que cela s'adresse à un autre public. Tant mieux si tu as trouvé chaussure à ton pied.

  • [^] # Re: Mauvaise idée…

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal vers un sciencefr.org ?. Évalué à 4.

    Oui mais il n'a pas tord non plus. le meilleur site de vulgarisation que je connaisse est celui du collège de France

    Pour moi il n'y a jamais un meilleur vulgarisateur. Car tu as plusieurs façons de vulgariser et différents publics, et tu ne peux pas produire un contenu qui soit universellement bon sur tous les plans.

    David Louapre fait par exemple du bon travail, C'est pas Sorcier aussi, etc. Mais ils s'adressent à différentes personnes et n'abordent pas les choses de la même façon. Ils sont complémentaires et pour vulgariser auprès du plus grand nombre il faut varier justement les contenus et la manière de faire.

    C'est pas sorcier déjà traite des sujets du quotidien avec une complexité toute relative. Je ne crois pas qu'ils ont traité la mécanique quantique du moins en profondeur, ni la relativité par exemple. C'est plus facile pour attirer les jeunes enfants ou un public pas du tout intéressé par les sciences à l'origine. L'usage abondant des maquettes, des vidéos sur des sites exceptionnels et l'absence de formules mathématiques contribue dans ce sens. Leur but est vraiment d'être le premier pied à l'étrier pour leur public dans l'univers des sciences et d'aiguiser leur curiosité.

    David Louapre quant à lui s'adresse à quelqu'un déjà curieux en science. Il n'hésite pas à afficher des formules même un peu complexe, à parler de l'histoire des sciences, il traite des sujets plus complexes en eux même, etc. Il remplace les maquettes par des dessins ou des exemples parlant. Sa cible est plutôt à partir du lycée et quelqu'un qui a une réelle envie d'en savoir plus à propos des sciences.

    Les deux cas partagent par contre un style similaire sur la forme : format mi-long de 15-30 minutes, un peu d'humour mais en usage raisonné…

    Par contre regarde la manière de faire d'epenser ou de DirtyBiology, rien que sur la forme cela n'a rien à voir. En terme d'illustrations, de montage mais aussi en usage de l'humour et de l'aspect divertissement. C'est très différent. Certains préfèrent ce style, mais ce n'est pas mon cas. Il en faut pour tous les goûts.

    Un même sujet peut être couvert de plein de façons différentes. Selon l'objectif et la cible, une approche pourrait être meilleure que d'autre. C'est d'ailleurs pareil en enseignement ce qui est normal.

    Par exemple, pour introduire la relativité restreinte, tu peux le faire de plein de façons différentes :

    • Tu poses les bases de la physique nécessaire pour ensuite utiliser des expérience de pensée à la Einstein pour en déduire les effets de la théorie ;
    • Tu suis l'évolution historique (ce qui est globalement le cas scolaire) : relativité de Galilée -> Électromagnétisme -> Relativité restreinte avec ou sans les formules. La relativité de Galilée étant notre sens commun à ce sujet ;
    • Tu fais comme David Louapre, tu pars de Galilée, tu remplaces l'équation de transformation de Galilée par celle de Lorentz puis tu en déduis les implications ;
    • Éventuellement tu fais tout d'un point de vue mathématique avant d'en déduire un sens physique. Mais je ne crois pas avoir vu quelqu'un faire ça ainsi.

    Suivant l'âge, la manière de pensée ou la culture de la personne mais aussi son but, une de ces approches fonctionnera mieux qu'une autre. Mais rien d'universel.

    Certains auront besoin de plus d'humour ou d'exemples visuels alors que d'autres une formule sera plus parlante. Certains auront besoin de voir la chose sous plusieurs angles différents afin de saisir le truc.

    D'ailleurs, même si là c'est plutôt l'enseignement mais ça se rejoint, en mathématiques j'avais toujours un décalage entre l'enseignement et ma compréhension du contenu. Il fallait en général attendre le cours de physique qui exploite cette partie là des mathématiques pour débloquer intellectuellement ce contenu dans ma tête. Car les maths étaient abstraites et pas sexy à mon goût : je ne comprenais pas où on allait avec ça. Puis calculer 20 000 fois des bases d'espace vectorielles avec des valeurs sorties du chapeau n'aide pas à visualiser ce que tu fais, ce que tu manipules. Avec la physique cela devenait plus clair très rapidement.

    Mais nombre de mes camarades comprenaient directement le contenu mathématiques et n'avaient pas besoin de voir la chose autrement pour comprendre. C'est comme ça. Le prof a un temps limité et trop d'élèves pour s'adapter aux sensibilités de chacun ce qui est normal. En vulgarisation, c'est pareil, il faut varier les styles et les approches.

  • [^] # Re: Mauvaise idée…

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal vers un sciencefr.org ?. Évalué à 8.

    Il est physicien, il parle de physique, de maths, et d'informatique. et manifestement, il touche sa bille en informatique. Bref, il est diplomé en physique, et il connait aussi très bien l'informatique. Et il ne parle que des choses qu'il connaît bien.

    Il parle de sujets très variés en science, des sujets pointus en informatique ou en biologie (sisi il y en a pas mal), et même en physique il aborde des sujets complexes qui sont des spécialités bien différentes du sien. Certains sujets sont même assez liés à de la sociologie.

    Bref, il vulgarise des domaines qui ne sont clairement pas de sa formation initiale. Il s'est documenté et a enseigné en tant qu'auto didacte et il le fait bien aussi. Il montre que ce n'est pas nécessaire d'être un expert du domaine pour savoir le vulgariser.

  • [^] # Re: AMD dans les consoles next-gen

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Le début de la fin pour Intel ?. Évalué à 4.

    Je n'ai jamais compris comment on pouvait considérer la vente d'ordinateurs avec une distro préinstallée comme autre chose que de l'openwashing. Si l'ordinateur est vendu sans OS et que je peux installer ma distro dessus et que tout marche out-of-the-box, ok, c'est opensource-friendly. Si l'entreprise a installé elle-même sa distro en rajoutant tous les blobs qu'il faut pour que le matériel non-documenté soit reconnu…ben l'ordi n'est pas opensource-friendly, c'est juste le matos verrouillé habituel, sauf qu'à la place du windows c'est une distro blobifiée.

    Sauf que l'objectif est justement d'améliorer la prise en charge native de ces ordinateurs avec une Fedora native sans bouts proprio en plus. Ce qui bénéficiera à la fin à tout le monde.

  • [^] # Re: AMD dans les consoles next-gen

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Le début de la fin pour Intel ?. Évalué à 5.

    Mais tu ne crois pas que avoir un pied dans le monde des consoles permet de rester proche des éditeurs de jeu qui sont souvent des précurseurs de l'utilisation des CPU

    Bof, les éditeurs composent de fait déjà avec plusieurs CPU ou GPU avec des architectures matérielles un peu différentes en terme de liaisons entre eux. Je ne pense pas que cela soit si fondamental que ça.

    (et les joueurs conseillent souvent les gens autours d'eux sur le CPU à prendre pour leur PC), et donc un risque de perdre pied à long terme, au moins sur le marché grand publique ?

    Les joueurs PC sont en général assez méprisants envers les consoles (absence de souris, matériel qui n'est pas à la pointe, prix des jeux ou accessoires assez chers). Ce n'est pas le même monde et cela me semble plus hermétique que ça.

    Je ne trouve pas non plus que les joueurs conseillent particulièrement les autres sur le matériel en terme de marques, car les besoins d'un usage bureautiques et pour les jeux sont très différents. Le prix est plus important que la performance pour des usages plus basiques.

  • [^] # Re: Mauvaise idée…

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal vers un sciencefr.org ?. Évalué à 9.

    Un chercheur est pas essence un vulgarisateur de son domaine

    Non. Pourquoi ça devrait l'être ? En quoi être spécialiste de la recherche génétique te rend plus apte à enseigner la génétique à des lycéens ?

    Et une partie de son travail consiste à expliquer ce qu'il sait à des gens qui ne savent pas, que ce soit par des articles, des conférences, etc.

    Le travail d'un chercheur est de communiquer sur son travail auprès de ses pairs, pas auprès du grand public. Les articles ou conférences dont tu parles ciblent pour la grande majorité les experts du domaine.

    Sans oublier que la grande majorité des chercheurs sont également des enseignants.

    En France oui, à cause du statut enseignant-chercheur mais c'est loin d'être le cas à l'étranger. Justement en France le parti pris était de considérer qu'un chercheur ferait un bon enseignant. Pour l'avoir vécu en vrai, c'est loin d'être vrai.

    Il y a de bons chercheurs qui enseignent très bien, mais de bons chercheurs qui enseignent comme des pieds tu en as certainement plus. Enseigner c'est un métier différent que celui de chercher. Il faut savoir être pédagogue, adapter son discours à celui de son public, etc. Puis certains font ça par obligation et n'ont aucune motivation à faire cette tâche. Bref, le résultat est souvent assez mauvais.

  • [^] # Re: AMD dans les consoles next-gen

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Le début de la fin pour Intel ?. Évalué à 8.

    Pour le coup, difficile à dire si c'est vraiment un échec pour Intel.

    Ne pas oublier qu'une console de jeu (du moins Playstation et Xbox) c'est un ordinateur standardisé vendu à gros volume pour faire baisser les coûts.

    Les marges sur la console en elle même est très réduite voire négative suivant le volume. Les constructeurs misant sur les jeux et accessoires pour rendre l'opération rentable.

    Du coup cela signifie que en prévision de ces volumes les constructeurs font tirer les marges de chaque fabricant de composants vers le bas.

    AMD a plus besoin qu'Intel de remporter de tels marchés. AMD a besoin de liquidité et de PdM ce qu'offre ce genre de marchés même si la rentabilité n'est pas excellente, elle est suffisante. Intel a des marges plus grosses et déjà de grosses PdM, jouer à baisser les prix n'est pas tellement dans leur intérêt, cela monopoliserait des usines pour produire des puces peu rentables par rapport au reste de leur gamme.

    En tout cas je doute que la considération technique ait vraiment pesé dans ces choix. AMD fourni des puces capables de remplir le job comme Intel, la question fondamentale était le prix.

  • [^] # Re: Séparé

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal vers un sciencefr.org ?. Évalué à 2.

    Les chercheurs prennent le temps pour se prononcer, ils refont des expériences, débattent loin des médias, évitent les polémiques.

    Oui et non. Idéalement tu as raison mais dans les faits non. D'ailleurs Raoult lui même a mené ce combat médiatique de lui même comme un grand. Comme bien d'autres, même de grandes découvertes avérées ont eu ce genre de traitement, ce n'est pas propre à Raoult.

    Les médias ont un rôle important à jouer en science.

    Déjà car une découverte ou une étude prometteuse a le droit à la visibilité publique. En particulier dans le cas du COVID où il y a une notion d'urgence d'agir au mieux. Il n'y a pas de raisons de cacher cela sous le tapis en attendant qu'un consensus se dégage des années après pour en parler.

    Ensuite, car les médias sont souvent le seul médium des adultes pour apprendre de nouvelles choses en dehors de leur propre métier. Ils ne vont plus à l'école, ne lisent pas forcément des livres (ou consultent des vidéos ou autres évidemment) pour apprendre au sujet de la science et ses avancées, etc. Ils ne sont d'ailleurs pas spécialement formés pour se documenter eux même sur les sujets scientifiques. Et c'est normal, c'est difficile et demande du temps pour le faire bien. Donc si les médias doivent parler de science et de son actualité et ils peuvent le faire bien en respectant quelques règles.

    Enfin la visibilité médiatique compte en science. Cela aide à trouver des financements, susciter des vocations, obtenir des partenariats académiques, etc. Les chercheurs, entreprises et universités essayent de capter l'attention médiatique dans ce but. Et ils en jouent beaucoup.

    Bref, ce que tu proposes est une vision que je qualifierais de sage mais qui cantonne la science dans une sorte de tour d'ivoire. Je pense au contraire que la science doit être transparente et qu'on doit plus communiquer et mieux au sujet de la science auprès de tout le monde. C'est indispensable.

    Car de toute façon, si personne ne le fait de manière raisonnable, des groupuscules qui n'ont pas intérêts à respecter un traitement correct des sujets scientifiques le feront. En fait, ils le font déjà. Donc autant que des initiatives essayent de proposer du contenu intéressant au sujet de la science et qui soit un minimum bien traité.

    Or une rubrique science doit absolument éviter cette cacophonie journalistique, sous peine de fermer rapidement.

    Cette cacophonie existe déjà dans l'espace médiatique, en dehors même du cas Raoult. En fait, la science en aura toujours car le fameux consensus scientifique est un leurre : il n'y a pas d'autorité centrale qui dit "ça c'est bien, ça c'est de la merde". Et il n'y en aura jamais.

    Alors certes tu as des autorités souvent adossées à des universités, des États ou des métiers qui évaluent l'état de l'art de leur domaine respectif dont la santé. Mais eux même reposent sur l'avis des membres qui la composent et qui ne peuvent faire qu'un travail imparfait.

    La méthode scientifique implique que statistiquement pour un sujet donné tu auras des études divergentes sur un sujet donné. Cela signifie que les médias, des associations ou des scientifiques peuvent toujours recourir à un article pour justifier leur opinion. C'est le biais de confirmation. Et ils le font depuis longtemps et ils pourront toujours le faire. Pour lutter contre ça il faut analyser le corpus scientifique pour voir le volume d'études allant dans un sens ou l'autre et évaluer la qualité d'une étude car toute ne se valent pas.

    Du coup oui, il faut éviter cet écueil (c'est assez raisonnable d'y parvenir) mais pas de l'éviter à 100% car ce n'est pas possible. Je dirais que c'est même assez facile de faire mieux que la plupart des médias qui filtrent finalement assez peu, ils relaient les informations avec peu d'évaluation, considèrent que dans les sujets de société type changement climatique, homéopathie, etc. l'opinion compte autant que les faits et que le camp X repose sur autant d'éléments que Y ce qui est assez faux sur ces sujets là (mais vrai dans d'autres).

    Donc pourquoi ne pas essayer de faire mieux que les médias qui font un travail assez lamentable sur ce sujet et étant donnée l'importance de la science et des médias dans notre monde ? Ce serait dommage d'y renoncer juste parce qu'il est possible de se tromper ou d'avoir un désaccord sur un sujet donné.

  • [^] # Re: Séparé

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal vers un sciencefr.org ?. Évalué à 10. Dernière modification le 31 août 2020 à 18:46.

    On trouve au contraire beaucoup d'études scientifiques en sa faveur (comme d'autres en sa défaveur). Et qq faits simples à vérifier : les taux de mortalité dans les services qui ont appliqué son protocole. Ce n'est donc pas tranché.

    Le problème n'est pas qu'il expérimente ou qu'il tente un traitement à ce moment là. C'est conforme à ce qu'on attend d'un scientifique ou d'un médecin. Globalement les critiques n'étaient pas sur ce point car effectivement il fallait tester cette possibilité.

    Le problème était son attitude dans la communication : il était certain de l'efficacité, présentait sa solution comme miraculeuse sur base de rien de solide. Le COVID c'était fini. Alors que ses expériences étaient tellement mal faites qu'il était difficile de conclure quant à son efficacité ou pas.

    Il a manqué de prudence et a rejeté la méthode pour gagner du temps sauf que cela en a fait perdre beaucoup à tout le monde. Il utilisait son CV comme argument ce qui n'est pas non plus acceptable : on peut être un excellent scientifique et se planter. Ce n'est pas pour rien qu'il y a des méthodologies, et qu'on doit éviter de l'outre-passer.

    C'est cette attitude qui est problématique et qui est critiqué.

  • [^] # Re: Séparé

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal vers un sciencefr.org ?. Évalué à 10.

    • traiter. Est irrationnel ?

    Son traitement initial ne reposait pas sur des preuves solides. Il s'est avéré par la suite que c'était bien inefficace contrairement à ce qu'il disait partout.

    Or pas plus qu'il n'est possible de décréter ce qu'est de la « bonne informatique », il est illusoire de croire qu'on peut — et en toute sincérité pourtant — trouver un moyen de décréter ce qu'est la « bonne science ».

    La bonne science est celle qui suit la méthode scientifique. C'est la base en fait.

    Cela ne signifie pas que c'est parfait, cette méthode demande du temps pour donner des résultats fiables mais c'est à ce jour la meilleure solution pour produire de nouvelles connaissances fiables. Outrepasser la méthode est le meilleur moyen de se planter que ce soit volontairement ou pas. Et on l'a vu, Raoult comme d'autres se sont plantés en beauté.

    Et Raoult pose problème en essayant de faire croire qu'une autre voie est préférable.

    Elles ne surnagent pas « belles et pures » au dessus du lot.

    Non bien sûr, mais en l’occurrence Raoult a montré que les gens accordaient trop d'importance au CV du scientifique qu'à la méthode utilisée. Cette crise a aussi montré que les journalistes / politiques / population méconnaissent le fonctionnement de la méthode scientifique et pourquoi ils ne comprennent pas que les scientifiques peuvent dire A en janvier puis B en mars en C en juillet.

    En science, surtout dans le cas du COVID, on sait peu de choses avec une certitude absolue. Il faut user de beaucoup de conditionnel dans le discours, faire attention à ce qu'on dit, prendre conscience qu'il est normal même sans fraude que des expériences similaires donnent des résultats différents, ne pas confondre vitesse et précipitation en faisant croire à des résultats miracles alors qu'on a peu de données et que de nombreuses étapes restent à franchir.

  • [^] # Re: Ça dépend

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au message Quel environnement pour compiler du Yocto en CI ?. Évalué à 5.

    Je conseille également de prendre une VM, d'autant plus que le projet Yocto propose une procédure avec une image QEMU toute faite pour la compilation. C'est évoqué en détail dans ce guide pour les utilisateurs qui ne sont pas familiers avec cet outil de virtualisation.

    Les documents dont tu parles utilisent QEMU pour tester les images produites avec Yocto, pas pour les produire.

    Cela aide pour l'aspect tests et vérifications mais pas pour automatiser la CI.

  • # Ça dépend

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au message Quel environnement pour compiler du Yocto en CI ?. Évalué à 6.

    Yocto c'est bien, c'est très bien. Mais pour pas être emmerdé, il faut une distribution assez précise parmi celles qui sont supportées officiellement, par exemple Ubuntu 18.04 LTS.

    Pour info tu peux t'affranchir de cette problématique même si ce n'est pas conseillé. Je compile toujours mon Yocto de travail sur la dernière version de Fedora mais ça implique souvent de récupérer ou faire quelques correctifs.

    Mais j'hésite entre partir sur du Docker ou une virtualisation (KVM par exemple). Ou autre chose ?

    Les deux options sont raisonnablement bonnes. Cela dépend de la taille et des habitudes de ton équipe aussi. Mais aussi de ce que tu veux faire avec la CI : ressources du serveur, nombre de compilations à faire par jour, etc.

    Pour économiser des ressources et récupérer pas mal d'artefacts, j'ai utilisé Docker mais en le configurant pour partager certaines choses notamment les fichiers des logiciels à compiler. Car re-télécharger 20 000 fois GCC 9.1.2 ce n'est pas spécialement utile, autant avoir un endroit où tout est stocké en guise de cache pour gagner du temps et de la bande passante.

    Donc il faut que tu sois assez à l'aise avec Docker et que ton équipe sache s'en servir pour en tirer profit. La VM à ce niveau là c'est sans doute plus simple.

  • [^] # Re: Ni pour ni contre les mega constellation.

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Mégaconstellations de satellites vs. Astrophysique : 1 - 0 . Évalué à 3.

    Streamer en continue la voix + les mesures des appareils de bords de tous les avions de ligne ? Je suis pas sûr que l'internet par satellite actuel suffise.

    Est-ce vraiment nécessaire ?

    Dans un de mes anciens projets on était capable d'envoyer un flux vidéo d'une caméra d'un avion vers le sol à la demande du sol ou d'un des pilotes. Cela me semble être raisonnable de ne pas le faire pour tous les avions tout le temps.

    Déjà car il y a un problème de confidentialité légale (les pilotes ne doivent pas être sous écoute permanente, les boîtes noires sont un compromis à ce sujet) mais aussi ce n'est pas très optimal. L'important est que les pilotes comme le sol puissent collecter ou donner des informations importantes à la demande et en cas de crash de pouvoir localiser rapidement le site du crash et retrouver les éléments qui permettront à l'enquête d'aller au bout.

    Les avions modernes émettent déjà en permanence des données vers des satellites à propos de l'état de l'appareil.

    Donc collecter des flux audio voire vidéo + autres données h24 de chaque avion je ne crois pas cela souhaitable.

  • [^] # Re: Ni pour ni contre les mega constellation.

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Mégaconstellations de satellites vs. Astrophysique : 1 - 0 . Évalué à 3.

    Mince, je savais pour GPS (et je me suis trompé), mais pour les autres (GLONASS russe, gaglileo européen, Compass chinois, IRNSS indien et QZSS japonais) je les croyais régionaux. Ce qui m'a induit en erreur c'est Beidou qui était régional à l'époque.

    Après peut être que la couverture n'est pas de 100% mais elle doit être assez bonne aujourd'hui pour l'ensemble.

    Le fait que ce soit régional n'est pas très pertinent, le GPS étant américain le but est d'en être indépendant pour le monde entier pour les besoins civils mais aussi et surtout militaires. D'ailleurs les USA avaient fait pression pour que l'UE choisisse d'autres fréquences pour Galileo, car si les USA brouilles Galileo ils brouillent le GPS dans une région donnée ce qui n'est pas souhaitable s'ils en arrivent là.

    mais ses constellations font bien plus que ce que proposent les GNSS (utilisons le bon acronyme ), il est possible de les contacter.

    Oui, mais du coup c'est indépendant de la collection de satellites pour géolocaliser l'appareil au sol qui est fixe et très réduite. La confusion étant fréquente je préférais préciser la chose.

    Comme je disais, on peut envisager de remplacer les boites noires qui enregistrent les dernières minutes de l'appareil, par un envoie continue des données par internet.

    Oui, mais en tout cas pour l'usage de l'aéronautique voire maritime tu n'as pas besoin de beaucoup de satellites pour cet usage. ;)

    Oui mais dans les cas de crash par exemple ça pose problème de ne plus pouvoir suivre les les avions (hors de portée radar).

    Il n'y a pas que les radars, il y a une communication au sol qui peut servir à plein de choses et évidemment des signaux de détresse satellitaires en cas de crash ou même des signaux satellitaires périodiques.

    Ce n'est pas fiable à 100% à cause de la météo, distance ou profondeur ou une couverture parfois manquante mais pas besoin de milliers de satellites pour corriger ces défauts. Car globalement cela fonctionne bien.

    Très souvent on retrouve l'appareil en cas de crash, c'est plus compliqué pour les boîtes noires si la surface à couvrir est grande avec des eaux profondes en dessous. Le plus gros problème pour la localisation c'est surtout qu'il est possible de couper le transpondeur et que le signal satellitaire périodique n'a pas été conçu pour géolocaliser l'appareil.

    Je ne juge pas après de la pertinence ou pas de ces constellations de satellites en elles mêmes. Mais je ne pense pas que ce soit nécessaire pour ce cas d'usage. Pour un accès réseau à Internet à bas coût pour des endroits isolés cela me permet plus pertinent du moins à court terme.

  • [^] # Re: Ni pour ni contre les mega constellation.

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Mégaconstellations de satellites vs. Astrophysique : 1 - 0 . Évalué à 3.

    Oui tu as raison pour ça, je me suis emmêlé les pinceaux. :)

  • [^] # Re: Ni pour ni contre les mega constellation.

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Mégaconstellations de satellites vs. Astrophysique : 1 - 0 . Évalué à 4.

    Tout le monde n'a pas la qualité d'accès à internet que l'on a en France (même hors fibre). Et les systèmes de localisation comme GPS et galileo ne couvrent pas tout (ce qui fait qu'on peut avoir des avions qui disparaissent comme le MH370).

    Le monde entier est couvert par le GPS et ses concurrents (Galileo c'est en cours cependant de souvenir).

    Rappel, les système de géolocalisation sont passifs. Ce sont une vingtaine de satellites en orbites géostationnaires qui émettent en continue un signal avec une position et une heure précise. Chaque récepteur ensuite récupère les infos de deux ou trois satellites en même temps pour calculer sa position en tenant compte du temps nécessaire pour les signaux pour arriver et diverses astuces pour assurer une stabilité de la localisation.

    Le problème n'est donc pas dans les satellites de géolocalisation de ce point de vue tout objet peut se localiser sur Terre pour peu que les signaux puissent arriver à l'appareil (donc pour l'intérieur des bâtiments c'est plus compliqué).

    Après il faut remonter la localisation vers un serveur pour pouvoir suivre la position d'un objet à distance. Cela peut se faire par satellites ou par 4G ou encore par Wifi ou Ethernet…

  • [^] # Re: linux

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal GitHub remplace la branche master par main. Évalué à 5.

    Sauf que ces enquêtes se basent sur :

    • Des contradictions entre différentes données connues de l'administration ;
    • Dénonciation interne, genre un employé qui dénonce des irrégularités auprès de l'administration ;
    • Contrôle aléatoire.

    Je ne crois pas que ces services regardent la couleur de peau du patron avant de diligenter une enquête, notamment car cette information est souvent absente. Et que la plupart du travail se base sur des faits douteux détectés ou déclarés et non sur le faciès.

    Si la police ne contrôlait pas au faciès, il se pourrait que les non blancs soient malgré tout surreprésentés dans les statistiques ou le ressenti si effectivement ces personnes font plus de choses répréhensibles. Et cela ne serait pas critiquable si c'est basé sur des faits.

    Le problème aujourd'hui est que les non blancs sont souvent plus contrôlés et ce dans de trop nombreux cas pour rien. Juste parce qu'ils ne sont pas blancs ils sont de faits plus suspect. C'est discriminatoire et problématique.

  • [^] # Re: À propos d'exceptions

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Masques pour lutter contre le Covid : les journalistes disent stop !. Évalué à 2.

    Oui, je suis au courant et je trouve justement le concept foireux pour ça. Ma pensée est de justement l'obliger partout plutôt que dans les seules zones utiles mais où il devient difficile de savoir si on est dans un endroit où c'est nécessaire ou pas…

  • [^] # Re: linux

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal GitHub remplace la branche master par main. Évalué à 6.

    Les policiers n'arrêtent pas les gens juste en fonction de leur couleur de peau.

    Si. Du moins en partie et ce n'est pas normal.

    Typiquement, à une époque je portais une barbe assez longue, je n'ai jamais été autant contrôlé dans ma vie qu'à cette période là. À l'aéroport ou à la gare, c'était systématique d'avoir une fouille approfondie. Pourtant je ne faisais rien de spécial.

    D'ailleurs, une fois à la gare, j'avais été le seul sur le quai à être contrôlé. Il m'a demandé d'ouvrir le sac, quand il a constaté que je n'avais que des livres d'informatique et une manette de console il s'est exclamé Ah mais vous êtes geek, c'est bon vous pouvez partir. C'était donc un contrôle au faciès, il a estimé que j'étais soit un musulman soit un geek et a voulu vérifier. Alors qu'un musulman n'est pas un terroriste ou un trafiquant de drogue pour autant, la plupart n'ont rien fait.

    Ils se basent sur des préjugés et non sur des faits et ce n'est pas terrible. C'est d'ailleurs problématique car par exemple dans le cadre du terrorisme, les organisations le savent et recommandent aux terroristes de raser la barbe et tentent de recruter des musulmans blancs. Si on se focalise sur le physique, on peut passer à côté de l'objectif car on néglige l'analyse comportementale.

    Quand tu cherches les sans-papiers, vas-tu t'assurer de contrôler en majorité des blancs par équité, en espérant trouver un Moldave ou un Kazakh dans le mois? Faut arrêter de faire semblant.

    Le sentiment que cela donne c'est que la plupart des non blancs qui ont le droit légitime d'être en France, entre autre car la plupart sont Français ou Européens, ne sont pas les bienvenus en France et sont suspects de base de ne pas avoir le droit d'y séjourner. Cela n'aide pas à se sentir chez soi et à être bien intégrés dans le pays.

    Je me ferais contrôler régulièrement à ce titre que cela ne me donnerait pas une sensation agréable. Ils n'ont pas à se justifier plus que moi d'être résident légitime sur le territoire. Et je n'ai pas à me justifier à ce sujet par ailleurs trop souvent non plus.

  • [^] # Re: Il faut écouter les scientifiques, pas les politiques ou les animateurs TV

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Masques pour lutter contre le Covid : les journalistes disent stop !. Évalué à 10.

    Le problème de cette politique, c'est que les gens n'ont pas la rigueur d'un personnel hospitalier. On le voit bien, un masque il ne faudrait jamais le remettre, il faut systématiquement le jeter après usage (ou le laver si il est lavable), ce qui n'est jamais fait.

    Sauf que le personnel hospitalier a des procédures strictes pour éliminer un maximum le risque d'une contamination. Car dans le milieu hospitalier, en particulier lors d'une opération chirurgicale, la moindre contamination peut être fatale.

    Ici le but est de réduire le risque de transmission mais pas qu'il soit aussi proche de zéro que possible. Juste qu'il soit assez bas pour éviter une transmission trop rapide du virus. Or cet objectif peut être atteint avec un masque porté de manière moins stricte qu'en milieu hospitalier.

    Alors bon, je sais, incidence n'est pas causalité, mais il n’empêche: on nous a souvent présenté le masque comme la solution ultime, celle du bon sens même, y compris dans ces colonnes ("si tout le monde porte un masque, le virus ne pourra pas passer"), et on peut que constater que ce rempart ne marche pas aussi bien que ce qu'on nous a vendu.

    Tu oublies plusieurs choses, tout d'abord les statistiques ont toujours un effet retard. Il faut attendre un moment pour voir une efficacité des mesures. D'autan plus vrai quand la tendance était à la hausse des contaminations. En Belgique le port du masque généralisé a débuté fin juillet (avec d'autres mesures) et on commence à voir une baisse seulement des contaminations cette semaine.

    Ensuite, la contamination a souvent lieu là où les gestes barrière ne sont pas bien appliqués : milieu familial et amical. Quand tu fais une soirée par exemple. Donc oui généraliser le port du masque n'a pas une efficacité absolue pour réduire la contaminations si les gens multiplient les soirées en même temps. En période de vacances scolaires et d'été, après un confinement assez long, nul doute qu'il y en a eu pas mal.

    Donc pour éviter de devoir restreindre les relations sociales, il faut être assez strict là où c'est possible et contrôlable de réduire les transmissions : rue, transports, travail, commerces… Cela ne sera pas nécessairement suffisant mais peut éviter de devoir revenir à des mesures sociales difficiles à appliquer et impopulaires. La Belgique a tenté de réduire les contacts sociaux type rencontres entre amis et familles et ça n'a pas été joyeux.

    Bref, tu ne peux rien conclure avec tes chiffres et cette chronologie. Et il ne faut pas oublier que d'être strict vis à vis de l'extérieur permet plus de souplesse pour les relations sociales qui comptent vraiment où le masque et les gestes barrière sont plus difficiles à mettre en place.

  • [^] # Re: À propos d'exceptions

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Masques pour lutter contre le Covid : les journalistes disent stop !. Évalué à 2.

    Après il n'y a pas que l'aspect scientifiquement utile à prendre en compte dans cette mesure.

    Si tu forces son usage à l'extérieur, c'est plus facile de contrôler que tout le monde a un masque sur soi. C'est aussi plus facile pour les gens pour y penser, ça évite de devoir réfléchir quand le mettre ou pas.

    Cela aide in fine à ce qu'il soit mis lorsque c'est nécessaire. Beaucoup de citoyens se plaignent que les mesures anti COVID soient complexes, illisibles, etc. Là au moins c'est simple et clair même si c'est plus strict que nécessaire.