Yusei a écrit 4649 commentaires

  • [^] # Re: Z'en on oublier un

    Posté par  (Mastodon) . En réponse à la dépêche Prix IgNobel 2008. Évalué à 3.

    En revanche, on pourrait avoir des Turimprobable Prizes par exemple...

    Un prix Steve Ballmer ?
    J'aurais bien suggéré un prix Jayce, mais ce n'est pas très international, malheureusement.
  • [^] # Re: Définition

    Posté par  (Mastodon) . En réponse à la dépêche Prix IgNobel 2008. Évalué à 4.

    L'objectif des prix a progressivement évolué depuis leur création. Alors qu'au début c'était uniquement une moquerie, maintenant de nombreux chercheurs seront fiers de venir en personne retirer leur prix.
  • [^] # Re: Il en faut bien un...

    Posté par  (Mastodon) . En réponse au journal Vente liée n'est pas gage de qualité. Évalué à 8.

    Ben moi, j'ai rien compris à son journal en première lecture, et je n'ai pas vraiment eu envie d'en faire une deuxième. Même si l'orthographe et la structure ne sont pas des gages de qualité, ça aide au moins à être lu.
  • [^] # Re: et avec Xfce ?

    Posté par  (Mastodon) . En réponse à la dépêche Window Maker : projet relancé. Évalué à 8.

    j'ai bien aimé certaines des dockapp...

    Ah, les temps glorieux de wmCoinCoin !
  • [^] # Re: Article de merde

    Posté par  (Mastodon) . En réponse à la dépêche 2% de femmes dans le développement de logiciel libre - 10 propositions pour y remédier. Évalué à 3.

    C'était suite à la remarque de Moun's qui disait que presque toutes les femmes mentaient sur les sites de rencontre. Par ailleurs, faut-il vraiment expliquer qu'il s'agissait d'une blague au schéma très banal ?

    M: Les femmes mentent sur les sites de rencontre [sous-entendu: se prétendent plus belles qu'elles ne sont]
    M: Je suis mignonne, j'ai beaucoup de succès auprès des crétins
    Y: Tu as essayé de faire comme les autres et de mentir ? [sous-entendu: te prétendre moins belle que tu n'es] [inversion du sens implicite par rapport à la première phrase, humour]

    Ce n'était peut-être pas drôle, mais de là à être insultant...
  • [^] # Re: N'importe quoi....

    Posté par  (Mastodon) . En réponse à la dépêche 2% de femmes dans le développement de logiciel libre - 10 propositions pour y remédier. Évalué à 2.

    Ha mais tu supposes que le fait d'être plus intéressé par le résultat que par le moyen d'y parvenir est induit par une cause biologique. D'autres personnes argumentent en disant que les jouets qu'on donne aux enfants conditionnent ça: un garçon a qui on donne des kits de bricolage et des kits d'expériences scientifiques serait ensuite plus intéressé par comprendre les mécanismes et comment les choses fonctionnent qu'une fille qui a joué à la barbie et à "mon petit poney". C'est une hypothèse qui mérite considération.
  • [^] # Re: bisounours

    Posté par  (Mastodon) . En réponse au journal Firefox 3.1et le support natif de Theroa/Vorbis. Évalué à 3.

    Ce n'est pas une tentative de troll, c'est une tentative d'utiliser le même raisonnement au sujet d'un projet dont tu vois l'utilité. Évidemment, je ne pense pas que Mono soit inutile, pas plus que Theora.

    Bon sinon, je suis d'accord que ce n'est pas le sujet, mais je ne peux pas m'empêcher de réagir: Mono ne se pose pas seulement comme une plateforme de dev sous Linux, Mono se pose comme une plateforme de dev multiplateforme, et comme une version open-source de .NET. C'est en gros sur leur site Web. Le plus gros des utilisateurs sont sous Linux, mais c'est parce que la plupart des gens qui se préoccupent de la liberté de leur framework sont sous Linux. Le plus gros des utilisateurs de Theora est sous Linux pour exactement la même raison.
  • [^] # Re: N'importe quoi....

    Posté par  (Mastodon) . En réponse à la dépêche 2% de femmes dans le développement de logiciel libre - 10 propositions pour y remédier. Évalué à 2.

    « L'argument du déterminisme social est recevable, mais ne justifie pas a lui seul d'imposer le changement. »

    Rappelons, pour ceux qui n'ont pas tout lu, que cette dépêche ne concerne pas le vote d'une loi imposant un quota de femmes dans l'informatique. Parler de dictature me semble légèrement exagéré dans le contexte de cette dépêche.

    « je n'ai pas souvenir d'avoir jamais entendu une femme se plaindre de ne pas pouvoir coder du LL...! »

    C'est le sujet de la dépêche: les femmes, en majorité, ne s'intéressent pas à l'informatique. Personne ne prétend qu'elles en rêvent mais qu'on les empêche d'en faire. Ce qu'on dit ici, c'est qu'elles n'en ont généralement pas envie, et que la cause n'est probablement pas biologique.

    « Le jour ou les femmes voudront s'intéresser à l'informatique (parce qu'elles l'auront choisit, elles mêmes), le changement se fera alors naturellement. »

    Nous ne devons pas penser à la même chose quand nous parlons de déterminisme social.
  • [^] # Re: bisounours

    Posté par  (Mastodon) . En réponse au journal Firefox 3.1et le support natif de Theroa/Vorbis. Évalué à 10.

    « Diffuser le Theora/Ogg, fallait le faire avant [...] Quand on aura un format techniquement intéressant, on peut penser aux outils (soft, matos), convaincre les industriels et ensuite penser à diffuser. »

    Donc d'un côté il fallait diffuser Theora avant qu'il soit vraiment utilisable, mais d'un autre côté il faut attendre d'avoir une technologie mûre avant de commencer à penser à la diffuser. Je vois.

    Et puis finalement, tout ça, c'est comme le combat perdu d'avance des développeurs de Mono: ça ne sert à rien de diffuser Mono tant qu'il a un train de retard sur .NET, il faut d'abord qu'ils finissent de faire un outil meilleur que la concurrence, ensuite ils pourront penser à le diffuser.
  • [^] # Re: N'importe quoi....

    Posté par  (Mastodon) . En réponse à la dépêche 2% de femmes dans le développement de logiciel libre - 10 propositions pour y remédier. Évalué à 2.

    Être stérile ne correspond pas trop à ce que je voulais dire en parlant de déterminisme biologique. Je voulais plutôt opposer ce terme au déterminisme social, par exemple:

    Observation: peu de femmes en informatique
    Hypothèse 1: la cause est le déterminisme social (la société conditionne les femmes pour ne pas avoir d'intérêt pour ce domaine)
    Hypothèse 2: la cause est le déterminisme biologique (les femmes sont moins douées dans ce domaine)

    Dans le cas 1, la plupart des gens sont d'accord pour agir. On considère qu'en conditionnant ses membres, la société limite leurs choix, et que ce n'est pas souhaitable. Dans le cas 2, est-ce qu'on considère que le biologique est une donnée intouchable, ou bien au nom de l'égalité on devrait aller modifier le génome des femmes pour qu'elles deviennent aussi bonnes que les hommes ? Je suppose que beaucoup moins de gens seraient d'accord. C'était le sens de ma question.
  • [^] # Re: N'importe quoi....

    Posté par  (Mastodon) . En réponse à la dépêche 2% de femmes dans le développement de logiciel libre - 10 propositions pour y remédier. Évalué à 1.

    « l'égalité, qui est une conception purement intellectuelle sans aucune justification biologique ou physiologique. »

    L'inégalité numéraire entre hommes et femmes dans le domaine de l'informatique aurait donc une justification biologique ou physiologique ? Il y aurait inégalité numéraire parce qu'il y aurait inégalité biologique ?

    Si c'était le cas, ça vaudrait le coup de s'y intéresser ne serait-ce qu'à des fins scientifiques. Si les femmes étaient moins disposées physiologiquement à l'informatique, ça pourrait révéler des choses intéressantes sur l'humain en général. La cause serait sûrement plus profonde que de dire qu'elles ont peur des souris.

    Ou alors, l'inégalité numéraire est due à un déterminisme social qui pousse les femmes à moins s'intéresser à l'informatique. Peut-on parler de libre arbitre dans ce cas ? Un gamin élevé catholique et qui devient un adulte catholique a-t-il vraiment fait son choix librement ? Même question pour une fille qui a baigné dans un environnement lui disant "l'informatique c'est pour les mecs".

    Pourquoi tant de gens trouve-t-ils plus facile de croire au déterminisme biologique qu'au déterminisme social ?

    (Question bonus: si on décide qu'il faut corriger les biais introduits par le déterminisme social, doit-on aussi essayer de corriger ceux introduits par le déterminisme biologique ?)
  • [^] # Re: Article de merde

    Posté par  (Mastodon) . En réponse à la dépêche 2% de femmes dans le développement de logiciel libre - 10 propositions pour y remédier. Évalué à 2.

    « Je suis mignonne, j'ai donc des contacts facilement. [...] personne n'a eu la correction de finir la conversation après que je précise que je suis handicapée »

    As-tu songé à faire comme les autres femmes, et à mentir sur ton physique ? Si tu ne parles qu'avec des gens qui croient que tu es moche, ce genre de choses devrait t'arriver moins souvent...

    Je plaisante, évidemment, mais ça soulève une question: est-ce que la solution c'est de changer les mecs pour qu'ils ne soient plus une majorité à chercher juste un coup pour le soir, ou bien est-ce que la solution est de filtrer les mecs et d'ignorer tous ceux qui sont comme ça ? Filtrer, c'est "facile", mais changer les mentalités...
  • [^] # Re: Troll inside ....

    Posté par  (Mastodon) . En réponse au journal Jayce est de retour ! (Alléluia). Évalué à 2.

    Il y a eu un moment dans l'Histoire de l'informatique où ce n'était pas une connerie. Mais c'était en 1995.
  • [^] # Re: Stéréotypes

    Posté par  (Mastodon) . En réponse à la dépêche 2% de femmes dans le développement de logiciel libre - 10 propositions pour y remédier. Évalué à 6.

    « Le cliché du geek asocial, mal lavé, anti-sexy, qui ne sait parler que de son domaine est déjà pas flatteur pour un homme »

    Finalement, si l'objectif est d'intéresser les femmes aux logiciels libres, il faudrait peut-être s'attaquer à ça, et publier un calendrier de nu, "Les Dieux du Code". Ça a marché avec le rugby, pourquoi pas avec l'informatique ?

    (Naturellement, il n'y a pas plus de rugbywomen qu'avant, mais il y a plus de femmes qui s'y intéressent.)
  • [^] # Re: Stéréotypes

    Posté par  (Mastodon) . En réponse à la dépêche 2% de femmes dans le développement de logiciel libre - 10 propositions pour y remédier. Évalué à 3.

    Il me semble que les otakus sont un sous-ensemble assez restreint de la population des lecteurs de manga, et que ce n'est pas un terme qu'on applique largement, en tout cas au japon. Pour être otaku, il ne suffit pas de lire des manga.

    Rares sont les gens actifs dans le milieu du logiciel libre qu'on ne qualifie ni de nerd ni de geek. (Là tout de suite, les seuls auxquels je pense c'est les employés de Novell, et on les qualifie de suppôts de Microsoft, ce qui est à peine mieux.) Il me semble que l'étiquette de geek est nettement plus liée au LL que l'étiquette d'otaku aux mangas.
  • [^] # Re: Article de merde

    Posté par  (Mastodon) . En réponse à la dépêche 2% de femmes dans le développement de logiciel libre - 10 propositions pour y remédier. Évalué à 3.

    «Si tu cherches un peu, tu trouveras plein de filles sympa, mignonne comme un coeur, douce, intelligente, drôle, perspicace ... mais qui ne seront jamais top modèle anorexique»

    Je ne suis pas attiré par les top models anorexiques, mais je n'ai pas l'impression que ça me rende les choses plus faciles. Évidemment, je ne commettrai pas l'erreur de dire que c'est entièrement la faute des femmes, c'est juste pour dire que ce n'est pas forcément parce qu'on est superficiel que c'est dur.

    Et oui, parmis les femmes auxquelles je me suis intéressé, il y en a eu des un peu rondes, des sans gros seins et des avec gros seins, une handicapée, certaines ne suçant ni le premier soir ni les suivants, et d'autres ne s'épilant pas. Pour les pets et la culture, c'est parfois difficile à vérifier, je ne me prononcerai pas.
  • [^] # Re: Article de merde

    Posté par  (Mastodon) . En réponse à la dépêche 2% de femmes dans le développement de logiciel libre - 10 propositions pour y remédier. Évalué à 5.

    Si les femmes choisissaient aussi leur "homme" sur ce critère plutôt que sur beau/romantique/friqué/etc.

    Je suis tout à fait d'accord: il faut que les femmes choisissent des hommes qui utilisent des langages de très haut niveau (surtout Ruby).
  • [^] # Re: Quelle utilisation ?

    Posté par  (Mastodon) . En réponse à la dépêche Dillo 2.0 : Le Web en toute légèreté. Évalué à 3.

    Mais qui désactive JS à part les geeks ?

    Quelque chose me dit qu'un site qui nécessite du JS va globalement être assez peu accessible aux aveugles, par exemple.
  • [^] # Re: Copier/coller depuis le PDF

    Posté par  (Mastodon) . En réponse au journal La crise financière pour les nuls. Évalué à 4.

    Concernant le fait de retrouver un emploi: le problème des gens virés est résolu quand ils retrouvent un emploi ou quand ils meurent. Pour qu'ils retrouvent un emploi, il faut soit qu'un emploi ait été disponible, soit que l'économie en crée un nouveau, et pour ça il faut de la croissance. Localement, s'il y a assez de croissance pour compenser les délocalisations tout va bien. Ça nécessite quand même que tout le monde ne délocalise pas, ce qui souligne bien que le problème vient des délocalisations.

    Concernant le fait de considérer le problème à long terme, c'est vrai mais il ne faut pas en abuser. En poussant le raisonnement jusqu'au bout on pourrait dire que ce n'est pas grave si des gens meurent de faim aujourd'hui, pourvu que le résultat global soit positif dans dix ans. Évidemment, presque personne ne pense ça, c'est juste pour dire que le court terme est aussi très important.

    Faut voir que ce n'est pas du si court terme que ça. Tu prends un ouvrier d'une usine qui a fermé, il ne va pas retrouver du travail facilement, voire pas du tout si son industrie est en déclin et qu'il est trop vieux pour se recycler. Dans ce cas, c'est la société qui compense sa baisse de revenus en lui versant des aides, en attendant qu'il meurre. Pour ça, il faut aussi de la croissance locale pour compenser la perte générée par la délocalisation. Un pays sans croissance n'a pas les moyens de compenser socialement les délocalisations.

    Après, il y a aussi le problème global, et ça on n'en a pas parlé, bien que ce soit important aussi. Le niveau de vie des ouvriers chinois est en train de faire un bond, parce que pour la première fois depuis longtemps ils manquent de main d'oeuvre non qualifiée en Chine. Localement, c'est très bénéfique. Globalement, on peut espérer que tout s'agence bien "à la fin". Mais il y a des endroits où, localement, la mondialisation cause des problèmes réels, qui concernent des humains. On ne peut pas les passer sous le tapis sous prétexte que quand tous les gens concernés seront morts ou recyclés, tout ira bien.
  • [^] # Re: Copier/coller depuis le PDF

    Posté par  (Mastodon) . En réponse au journal La crise financière pour les nuls. Évalué à 2.

    Non. Ce qu'on regarde là, c'est la conséquence immédiate de la délocalisation, et rien d'autre. Un chômeur qui retrouve un travail, c'est autre chose. Évidemment, ça fait (normalement) remonter son pouvoir d'achat, mais ça n'a pas de lien avec la délocalisation, c'est quelque chose qui se produit, ou pas, dans un second temps. À moins que l'on suppose que la délocalisation aide les chômeurs à retrouver des emplois, auquel cas il faut étudier les deux en même temps.
  • [^] # Re: Copier/coller depuis le PDF

    Posté par  (Mastodon) . En réponse au journal La crise financière pour les nuls. Évalué à 2.

    Non, j'ai peut-être oublié des explications en essayant d'être concis. Je parle à l'échelle de toute la population, donc S est la somme de tous les salaires, E la somme de toutes les épargnes, etc.

    Du coup, le salaire de la population après la délocalisation est égal au salaire avant, moins celui des gens qui ont été virés. S2 = S1 - N1*L.
  • [^] # Re: Copier/coller depuis le PDF

    Posté par  (Mastodon) . En réponse au journal La crise financière pour les nuls. Évalué à 2.

    Bien sûr, je n'ai pas l'intention de prétendre que la réalité est aussi simple que ça, hein. Je veux juste détailler le raisonnement qui permet de dire qu'une délocalisation diminue le pouvoir d'achat des locaux.

    Dans la réalité, il peut y avoir plusieurs entreprises qui produisent le produit P, et c'est bien sûr ce qui explique qu'une entreprise a intérêt à délocaliser, parce que même si elle n'augmente pas la quantité totale de produit vendu, elle augmente la part de produit qu'elle a vendu elle comparé à ses concurrents.

    Et bien sûr, tout ça ne s'intéresse qu'au niveau de vie des locaux, pas au niveau de vie des chinois qui ont hérité du job.
  • [^] # Re: Copier/coller depuis le PDF

    Posté par  (Mastodon) . En réponse au journal La crise financière pour les nuls. Évalué à 2.

    Je ne suppose pas que baisser le prix ne permet pas d'augmenter le volume de ventes, je suppose qu'on est à l'équilibre, c'est à dire que l'entreprise a déjà baissé autant qu'elle pouvait son prix pour maximiser ses ventes, et que sa seule solution est de réduire son coût de production pour pouvoir encore baisser le prix.

    Par contre, tu fais peut etre référence au fait que j'utilise le même N à gauche et à droite quand j'écris Y*N < L*N, auquel cas, c'est vrai, il faut développer. Je reprends les notations précédentes pour L, Y, X, etc. (Peut-être que je me trompe dans le calcul, ceci dit. Si quelqu'un a le courage de les lire, corrigez-moi.)

    On peut décomposer le salaire de quelqu'un comme ça:
    S1 = C + E, avec C et E qui représentent la consommation et l'épargne. On peut décomposer la consommation en consommation de P (P1) et d'autres produits (A). Ça donne:
    S1 = (N1*P1 + A) + E

    De même après délocalisation:
    S2 = (N2*P2 + A) + E
    En ne changeant ni A ni E (on y reviendra plus tard)

    Clairement, le salaire a diminué: S2 = S1 - N1*L. D'autre part, on a dit que P1 = P2+Y. Tout ça donne:
    a) S1 = N1*(P2+Y) + A + E
    b) S1 = N2*P2 + A + E + N1*L

    Donc on obtient:
    N1*(P2+Y) = N2*P2 + N1*L
    N1*Y - N1*L = (N2-N1)*P2
    On a N1*Y < N1*L, d'après le message précédent, donc
    (N2-N1)*P2 < 0
    Ce qui implique N2 < N1 ou P2 < 0. Avec des mots, soit la quantité vendue après délocalisation est inférieure à celle vendue avant, soit le prix est négatif.

    Tout ça, c'est en supposant que A ou E ne changent pas. On peut évidemment acheter plus de produit P qu'avant, mais à condition de diminuer ses autres achats ou son épargne. Ça ne correspond pas trop à l'idée qu'on se fait d'une augmentation du pouvoir d'achat.
  • [^] # Re: Oh la jolie manoeuvre

    Posté par  (Mastodon) . En réponse au journal La crise financière pour les nuls. Évalué à 10.

    Si ce n'est que ça, alors toute personne qui critique la mondialisation sans contraintes est nationaliste. Cette conclusion me dérangerait un peu.
  • [^] # Re: Copier/coller depuis le PDF

    Posté par  (Mastodon) . En réponse au journal La crise financière pour les nuls. Évalué à 2.

    Bon, ok, il aurait pu préciser le raisonnement, mais ce n'est pas forcément pertinent dans un texte qui doit rester court. Je précise que je n'ai lu que le passage dont tu parles, je ne sais pas ce que vaut le reste. En tout cas, puisqu'il n'a pas précisé, je précise[1]:

    Posons une entreprise qui commercialise un produit, et qui est à l'équilibre (l'offre égale la demande). Elle veut délocaliser pour augmenter son bénéfice.

    Il est clair que si l'entreprise économise X euros par produit en délocalisant, elle reporte Y euros de cette économie sur le prix, avec Y <= X. Le seul cas où l'entreprise va reporter toute l'économie sur le prix, c'est quand elle espère que ça va lui permettre d'augmenter tellement ses ventes qu'elle va y gagner. Regardons quand même ce que signifierait Y > X: ça voudrait dire qu'en baissant le prix de Z=Y-X, sans délocaliser, l'entreprise pourrait déjà augmenter ses ventes. Elle n'était donc pas à l'équilibre.

    Dans un modèle simplifié où on s'intéresse juste à la population locale, et qu'on suppose que tout reste inchangé sauf une délocalisation, le pouvoir d'achat de la population locale ne peut que stagner ou diminuer, pendant que le bénéfice de l'entreprise stagne ou augmente:

    Si on pose:
    F: le coût fixe du produit hors salaire
    L: le salaire d'un employé local correspondant à 1 unité du produit
    C: le salaire d'un employé chinois pour la même chose, on suppose 0 < C < L

    Un produit coûtait F+L, et coûte maintenant F+C < F+L. On a X = L-C, donc L > X. Si l'entreprise produit N produits, son économie est de X*N, la baisse de salaire locale est L*N > X*N.

    Rappel: l'économie de prix est Y <= X, donc l'économie pour les locaux qui achètent les produits est au Y*N <= X*N < L*N. Les gens gagnent moins en réduction de prix qu'ils ne perdent en salaire, globalement.


    [1]: mais je ne suis pas économiste, donc n'hésitez pas à corriger les failles.