anaseto a écrit 2229 commentaires

  • [^] # Re: Roguelikes

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Nuclear Throne. Évalué à 1.

    Je pense qu'on est tout de même un peu éloigné des jeux que tu cites et qui misent un peu plus sur l'exploration avec des cartes un peu plus en labyrinthe.

    Oui, ça n'a visiblement pas grand chose à voir avec les roguelikes classiques à part pour la mort permanente et le fait qu'en gros on ne fait que tuer des ennemis (même si certains roguelikes ont des quêtes etc… mais ça reste des frioritures secondaires), avec beaucoup d'action en peu de temps. Mais c'est à peu près tout (seul truc croustillant : en crawl tu as aussi des mutations, sauf que c'est rarement volontaire).

    Dans certains roguelikes l'exploration est un peu ennuyante (par exemple angband, où les cartes peuvent être énormes en plus), mais dans la plupart des modernes (comme crawl), l'exploration est très secondaire, et automatisée le plus possible à l'aide de l'auto-exploration, qui fait qu'on se déplace de combat en combat automatiquement en pressant une seule touche. Ou alors les cartes sont très petites (comme dans Sil).

    Une carte dans Nuclear Throne, ça se traverse (sans ennemis) en 30s / 1min grand max.

    Pour une carte de crawl ça varie, mais s'il n'y a pas d'ennemis tu ne mets jamais plus d'une minute non plus (voire à peine quelques secondes si tu utilises les raccourcis pour les trajets automatiques de longue distance). Après, avec des ennemis, un débutant peut mettre pas mal de temps.

  • # Roguelikes

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Nuclear Throne. Évalué à 3.

    C'est un roguelike, mais comment se compare-t-il à des roguelikes bien établis comme Crawl, Sil, Tome, etc… qui en plus on l'avantage d'être tous libres ? (le premier, par exemple, représente quelques centaines de milliers de lignes de code, et a une équipe formée de nombreux développeurs)

    De ce que tu dis, je vois que ce jeu est beaucoup plus simple, plus court, avec des graphismes curieux.

    Plus simple surtout parce les parties commencent toutes à peu près pareil visiblement (les trois sacs), le choix de personnage initial se limite à choisir un robot avec une mutation, et qu'on ne passe d'un niveau à un autre qu'en tuant tous les ennemis (alors que dans crawl par exemple parfois il faut choisir entre lutter ou plonger plus profondément pour fuir certains ennemis, et la sagesse veut qu'il ne faut jamais essayer à tout prix de tous les tuer et conduit à des choix tactiques intéressants).

    Plus court, même si dans tout roguelike les parties peuvent être relativement courtes suivant l'habileté de chacun, et très peu de choix (dans crawl tu peux décider d'éviter stratégiquement certaines branches/niveaux suivant les habiletés de ton personnage et tes objectifs).

    Et les graphismes, c'est subjectif, mais perso je trouve les tuiles de crawl ou tome n'ont rien à envier à ceux-ci.

    Je remarque aussi que les points de vie sont visiblement plus durs à récupérer, et que donc des performances tactiques à un moment donné influent beaucoup sur la survie à long terme.

    Bref, je ne dis pas que le jeu n'est pas bien (tu as l'air te t'amuser), mais il me semble que le genre des roguelikes non-libres est très loin d'être à la hauteur des roguelikes libres ;) (c'est marrant de pouvoir dire ça pour des jeux !).

  • [^] # Re: galculator, diagramme et éditeur de texte

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au message divers utilitaires . Évalué à 1.

    Le truc, c'est que quand tu as des coupures artificielles, comme dans la technique que tu utilises, quelqu'un avec des préférences/contraintes différentes des tiennes sera emmerdé.

    Disons qu'il y a deux cas.

    Soit tu es seul à éditer ce texte, ou tu l'édites collaborativement avec d'autres personnes qui considèrent leur prose (simple texte, markdown, LaTeX,…) comme du vrai code (ce qui au passage a des avantages pour les diff). Dans ce cas le problème n'est pas différent qu'avec du code normal, il faut se mettre d'accord sur un coding-style et s'y tenir.

    Soit tu dois partager l'édition du texte avec quelqu'un ne considérant pas la prose comme du code (ce qui sera souvent le cas), et qui utilise par exemple un éditeur ne faisant pas des vrais retours à la ligne automatiques. Dans ce cas, en effet, tu es un peu coincé avec vim. Ceci dit, tu peux utiliser les options set wrap et set linebreak, puis utiliser d'autres méthodes pour te déplacer sur les longues lignes, comme / pour rechercher (c'est souvent le plus rapide), soit 10e, 10w ou des choses du type pour remplacer j, ou bien f ou t pour aller à tel caractère et itérer avec ;, ( et ) pour aller de phrase en phrase, etc… ce qui fait quand même pas mal de méthodes pour se débrouiller au final.

  • [^] # Re: galculator, diagramme et éditeur de texte

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au message divers utilitaires . Évalué à 3.

    Avec vim, chez moi, si je demande d'aller au début de la ligne, à la fin de la ligne ou à la ligne suivante, bah il le fait par rapport au texte réel, pas par rapport à la représentation à l'écran du texte, ce qui est pratique pour du dev, mais pas pour écrire un texte normal, sauf à mettre des fins de lignes partout, c'est à dire, sauf à m'adapter à mon outil, et ça, c'est hors de question.

    Un :set tw=80 et vim se charge tout seul de couper les lignes comme il faut, tu n'as besoin de rien faire. Et pour remettre en forme un paragraphe, c'est avec gq (par exemple en sélectionnant un mode visuel avant). Alors, bien sûr, ça revient à s'adapter à l'outil peut-être (même si c'est automatique), mais vu que vim est optimisé pour cette utilisation ça reste le choix le plus pragmatique, et c'est aussi une question de point de vue : perso, avant de savoir que certaines personnes préféraient que les lignes ne soient pas vraiment coupées, je croyais que le fait de ne pas les couper était un défaut de l'éditeur qui n'était pas capable de le faire automatiquement pour moi.

    Autre truc qui m'agace avec vim, c'est que je l'ai configuré pour les numéros de ligne, des tab qui s'affichent sur 2 espaces, et qu'il me fasse mon indentation automatiquement.

    Le mieux c'est de mettre tes configurations spécifiques à un langage dans un fichier dans ~/.vim/ftplugin/nom-du-langage.vim. Par exemple, pour du simple texte, du markdown, du LaTeX, etc… j'ai activé le retour à la ligne automatique, tout en laissant tel quel pour le reste.

    Le problème, c'est que quand on copie un bout de code sur le net, il indente. C'est gentil, mais comme le code est souvent déjà indenté, faut remettre un coup d'astyle à chaque fois.

    Fais :set paste avant de coller, puis :set nopaste après.

    Je suis sûr que tout ça se configure, mais je sais pas faire, le langage de config de vim est trop riche pour moi.

    Vim est trop riche pour n'importe qui, mais la bonne nouvelle c'est qu'on n'a vraiment pas besoin de tout savoir, juste ce qui nous est utile à chacun. Et la différence avec un wm, où avoir une conf avec un vrai langage n'est pas vraiment nécessaire (bon, j'utilise xmonad, mais une conf normale m'aurait suffit amplement), c'est qu'un éditeur de texte a un champ d'utilisations différentes beaucoup plus vaste et difficilement prévisible, suivant les langages, les utilisateurs, etc… et le jour où tu as un besoin particulier, tu es bien content que ton éditeur te permette de le résoudre, et donc d'avoir un vrai langage à disposition. Mais en pratique, le 99% du temps, écrire de la conf c'est juste faire du set option=valeur, donc on peut déjà configurer vim pour presque tous ses besoins sans en savoir plus.

  • [^] # Re: Comment c’est possible ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal [bookmark] 30 ans de X. Évalué à 3.

    Dans une dépêche précédente, il y avait swc de mentionné, je ne sais pas trop où ça en est, mais ça ne semble pas abandonné non plus. C'est sensé devenir une librairie pour les créateurs de wm de type pavant.

  • [^] # Re: les matheux aussi

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Unicode 7.0 is out. Évalué à 6.

    Et c'est aussi très pratique pour le travail collaboratif et l'édition simultanée entre plusieurs personnes. Je pense qu'en mathématiques, ce qu'il ne faut pas perdre de vue, c'est qu'elles se font quasiment uniquement au tableau. LaTeX sert ensuite pour passer au propre ce qu'on a fait. Et au tableau, les symboles sont nécessaires, car écrire « l'ensemble des matrices symétriques définies positives carrées de taille n x n sur le corps K » plein de fois à la suite, même à l'aide de quelque chose de pas très intuitif comme mat_sym_def_pos(n,n,K), c'est quand même moins pratique que d'écrire un « S » avec « n » en indice, et « ++ » par exemple en puissance, et « K » entre parenthèses, qui en LaTeX serait S_n^{++}(K). Bref, il faut faire loger beaucoup de choses dans un tableau, et transmettre beaucoup d'idées de façon concise en mettant en valeur les points essentiels : le tableau est là pour aider à poser le plus de choses de façon efficace et précise, et si possible de sorte qu'un raisonnement tienne dedans en entier. Et pour des choses aussi courantes, par exemple, que le corps de nombres complexes, des réels, des nombres rationnels, etc… c'est très pratique d'avoir un symbole, surtout quand on va l'écrire des milliers et des milliers de fois.

  • [^] # Re: Correction

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Mise aux poings sur systemd. Évalué à 5.

    Le basque aussi n'a pas vraiment d'exceptions, et il me semble que le hongrois est du même type. En fait, la plupart des langues qui sont agglutinantes n'ont pas d'exceptions ou presque. Je pense que c'est parce que les utilisateurs sont habitués à combiner des particules, et à leur donner un sens, donc dès que quelqu'un tente une exception, elle choque beaucoup plus avec le reste de la langue et ces habitudes agglutinantes, et donc disparaît d'elle-même. Avec des langues comme le français, ou encore plus l'anglais, les exceptions rentrent beaucoup plus facilement, car les particules sont indissociables des mots, et n'ont pas un sens défini : il suffit de se répéter par exemple plusieurs fois boulangiste ou boulangeur pour que ça semble aussi naturel que boulanger, parce que contrairement aux langues agglutinantes -iste -eur et -er n'ont pas un sens propre qui les différencie. C'est d'ailleurs je pense la raison pour laquelle l'espéranto est restée une langue sans exceptions pendant plus d'un siècle, et continuera à le rester, même si elle devient la langue la plus parlée : car tout comme le turc, le basque, etc… elle est agglutinante.

  • [^] # Re: Correction

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Mise aux poings sur systemd. Évalué à 3.

    Les irrégularités n’ont aucun intérêt en elle-mêmes, donc moins il y a d’exceptions, mieux c’est.

    L'intérêt, c'est qu'arrivée la cinquantaine, tu peux toujours continuer à avoir des discussions intéressantes avec d'autres lettrés sur si tel verbe est suivi de telle préposition ou de telle autre, « après que » suivit du présent et « bien que » du subjonctif, et débattre sur le bien fondé de ces choses, tout en tirant fierté de ta connaissance de la richesse de la langue, et finalement réussir quand même à faire une faute d'orthographe impardonnable de temps en temps si tu ne te relis pas bien comme il faut… quand tu n'aboutis pas carrément à un gros doute et là c'est le drame, mais c'est ta faute, jamais celle de la langue.

  • [^] # Re: Correction

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Mise aux poings sur systemd. Évalué à 1.

    Effectivement, ça peut l'être, mais combien qu'autres points plus dramatiques le sont qui ajoutent à ces inégalités sociales ? Le plus important d'entre eux n'est pas non-maîtrise la langue, celle-ci n'en est souvent que le symptôme.

    Je suis d'accord que d'autres pays avec une langue plus facile s'en sortent quand même très bien pour créer des inégalités sociales. Ceci dit, parmi les inégalités sociales liées aux compétences, je pense que la langue n'est pas à négliger : c'est une des compétences les plus dures à acquérir (le temps se compte en années, pas en mois), demandée très jeune, et qui constitue une barrière efficace. Et d'autant plus s'il y a d'autres problèmes plus profonds : en rajouter un qui représente des années d'apprentissage ne va pas aider.

  • [^] # Re: Correction

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Mise aux poings sur systemd. Évalué à 2.

    Ton argumentaire se base sur l'idée que parce que tu parles ta langue maternelle, tu en devrais avoir la pleine conscience. Toute chose doit être apprise. Si tu fais fi de cela, forcément, tout est compliqué à comprendre.

    Apprendre la langue maternelle, c'est quand même de toute façon ce qui prend le plus de temps aux enfants pendant leurs premières années à l'école, ce n'est pas quelque chose de facile. Avec le français, ce travail est multiplié et compliqué, au point que beaucoup ne parviennent jamais à le maîtriser suffisamment pour ne pas être pénalisés dans la suite de leurs études. C'est un facteur d'inégalités sociales regrettable, d'autant plus que tout le monde n'est pas logé à la même enseigne sur le sujet, et en fonction du milieu auquel il appartient aura plus ou moins de chances de faire partie de ceux qui seront pénalisés. Bref, je ne dis pas qu'il y a une solution facile au problème, mais il y a quand même un problème, et d'autres pays en souffrent beaucoup moins.

  • [^] # Re: Portabilité et forçage

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Mise aux poings sur systemd. Évalué à 1.

    Oui, c'est ce que je venais de préciser juste au-dessus. Après, que ce soit builtin ou pas c'est juste pour des raisons pratiques, mais ça ne change rien au langage (même si les options peuvent être potentiellement différentes).

  • [^] # Re: Portabilité et forçage

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Mise aux poings sur systemd. Évalué à 4.

    Le typage est déficient.

    Je suis bien d'accord, mais la raison est que ça ne rentre pas dans les objectifs du shell. Le shell a pour objectif de composer et enchaîner des commandes, et rien que ça, et d'être un outil pour l'utilisateur d'un unix-like (même pas programmeur). Lorsqu'on sent qu'on a besoin de typage, de structures de données plus complexes, de modularité, etc… c'est juste qu'on doit changer de langage, le shell n'est pas fait pour ça, et autant ne rien lui ajouter de tout ça, car ça risquerait de pousser les adeptes du tout-shell (il y en a pour tous les langages) à l'utiliser pour des tâches où il est sous-optimal et non pensé pour, plutôt que d'utiliser un langage vraiment approprié.

    La syntaxe est des fois très fragile avec des espaces avant les ; pour écrire les for et les if.

    J'imagine que tu parles plutôt des espaces après [ et avant ] ? Parce que avant ou après ; ça m'étonne. D'après la page man de dash :

    Lexical Structure
         The shell reads input in terms of lines from a file and breaks it up into
         words at whitespace (blanks and tabs), and at certain sequences of char-
         acters that are special to the shell called ``operators''.  There are two
         types of operators: control operators and redirection operators (their
         meaning is discussed later).  Following is a list of operators:
    
               Control operators:
                     & && ( ) ; ;; | || <newline>
    
               Redirection operators:
                     < > >| << >> <& >& <<- <>
    

    En gros, le shell coupe les mots aux espaces, retours à la ligne, et opérateurs de contrôle ou redirection, mais pas plus. [ n'est pas un opérateur, en fait, et quand j'ai dit raccourci syntaxique avant, c'est imprécis : [ est un nom de commande, donc il est traité comme le reste des noms : il faut des espaces avant ou après. C'est juste qu'il s'agit d'une commande qui attend ] comme dernier argument et fonctionne pour le reste identiquement à test. Donc il s'agit d'un raccourci, qui améliore la lisibilité des conditions, mais ce n'est pas syntaxique.

    On peut aimer ou non l'analyse lexicale du shell, mais elle est vraiment très simple, un simple paragraphe suffisant à la décrire, et si elle paraît surprenante, ce sera probablement seulement pour le programmeur qui s'attend à retrouver des règles différentes auxquelles il est habitué dans d'autres langages, et qui ici seraient des irrégularités.

  • [^] # Re: Portabilité et forçage

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Mise aux poings sur systemd. Évalué à 4.

    Pour l’égalité c’est pas = ou == mais -eq, mais attention seulement pour les entiers parce que sinon c’est bien == pour les chaines de caractères. Hé nan en fait on utilise pas && ou and et || ou or, on utilise -a et -o. Et si on utilise pas la syntaxe des crochets il faut mettre test devant,

    Oui, c'est bien là le point important à remarquer : c'est que [] n'est au fond qu'un raccourci syntaxique pour test, et que donc pour être cohérent avec le reste de la syntaxe du shell, les -a, -o, etc… sont juste des options de test, c'est peut-être surprenant par rapport à d'autres langages, mais ça reste cohérent au niveau du shell où la brique de base est la commande, parce qu'ici le reste ce sont des arguments à test, pas des expressions. Utiliser des symboles aurait été une irrégularité du langage.

    Pour composer et enchaîner des commandes par contre on utilise des symboles comme &&, ce qui correspond à l'usage traditionnel dans d'autres langages pour enchaîner des expressions avec évaluation conditionnelle par exemple.

    En fait, le seul point non cohérent dans ce que tu cites c'est d'utiliser des symboles pour l'égalité des chaînes, j'imagine que c'est juste que -eq et compagnie étaient déjà pris. D'un autre côté, ça ne porte pas vraiment à confusion car l'égalité de deux commandes n'aurait pas de sens, et le seul truc dommage c'est qu'inverser les symboles pour entiers et chaînes aurait été plus intuitif.

    Et puis si on veut exécuter un truc pour le mettre dans une variable il faut utiliser les accents grave, mais sauf que maintenant il faut utiliser $(), à moins que ça non plus ça ne marche pas sur tous les shells?

    Je pense que oui, après je n'ai pas lu en détail le standard, mais ça marche même avec dash. D'ailleurs, dit en passant, la page man de dash est une très bonne introduction au shell par rapport aux pages mans d'autres shells plus conséquent.

    mais attends est-ce que la syntaxe crochet elle fonctionne avec /bin/sh?

    Celle avec des crochets [...] simples crochets oui, celle avec [[...]] non (elle n'a d'ailleurs plus rien à voir avec test).

  • [^] # Re: À mon tour

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Mise aux poings sur systemd. Évalué à 1.

    Du coup pas vraiment utile pour de la prose, non?

    Ça dépend, si tu fais la plupart de ta prose en LaTeX par exemple, ou un autre langage de markup, ça reste utile de la considérer comme si c'était du code. Surtout si tu n'es pas sûr que tu n'iras pas l'améliorer, et à plus forte raison si plus d'une personne peut éventuellement contribuer (un diff sur des lignes qui font un kilomètre c'est pas terrible, c'est plus facile d'avoir des conflits). Ça vaut pour toute prose susceptible d'être modifiée au cours du temps.

    Et un autre avantage à couper les lignes, c'est aussi que tu es à peu près sûr que tous les éditeurs te présenteront le texte de la même manière.

    Pour un simple commentaire que tu écris puis ne modifies jamais tout ça n'a pas beaucoup d'importance, non, mais ni dans un sens ni dans l'autre.

    Après, en considération annexe, pour ceux qui, comme moi, utiliseraient par économie le même éditeur pour tous leurs besoins d'édition, que ce soit du code, des mails, ou tout type de prose, c'est plus simple d'utiliser les mêmes conventions partout, surtout si ledit éditeur est pensé par défaut pour des textes organisés en lignes (descendre d'une ligne perd son sens avec des lignes « paragraphe »), ce qui sera sans doute le cas s'il sert aussi à écrire du code.

  • [^] # Re: À mon tour

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Mise aux poings sur systemd. Évalué à 1.

    Un éditeur de texte configuré pour couper les lignes le fait automatiquement pour toi comme il faut, et les '>' s'insèrent automatiquement lorsque tu remets en forme le texte, donc c'est vraiment très rapide. Couper les lignes pour de vrai a l'avantage que ton texte ou ton code est plus facilement utilisable avec des outils comme grep, sed, aller directement à telle ligne corriger une erreur, etc… C'est pour ça que dans les langages de markup (LaTeX, markdown) souvent un nouveau paragraphe c'est une ligne blanche, et aussi le fait que c'est plus difficile de se tromper sans faire exprès (un retour à la ligne est vite arrivé, et pas forcément évident à l'œil).

  • [^] # Re: heu..

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Le traité de Lisbonne dans toute sa splendeur . Évalué à 9. Dernière modification le 14 juin 2014 à 12:45.

    En fait, je vois l'histoire différemment.

    Il fut une époque où un seul salaire était suffisant pour faire vivre une famille entière, du moins pour ce qui est des besoins primaires (logement et se nourrir), et ce dans la plupart des pays européens occidentaux voire même ailleurs, que ce soit sous des démocraties ou certaines dictatures. À cette époque, la technologie était beaucoup plus rudimentaire, produire coûtait plus de temps humain, et une plus grande partie de la population travaillait à produire pour combler ces besoins primaires.

    La logique voulait qu'on laisse la liberté aux femmes comme aux hommes de se partager ce travail, et donc de pouvoir obtenir ainsi un niveau de vie plus agréable pour tous, avec une charge de travail inférieure. Donc le travail aurait du devenir un problème moitié moins important. Et une médiatisation importante a été faite en ce sens, pour qu'on devienne tous égaux, et on y a cru. La réalité c'est qu'aux tâches ménagères (que ce soit l'homme ou la femme qui les fasse, partagées ou non), s'est rajouté un autre travail à plein temps sans contre-partie, et que le partage qui aurait du avoir lieu s'est juste transformé en géniale manœuvre pour consolider la société de production et de consommation, et doubler l'argent qui circule, et enlever du temps aux gens histoire qu'ils ne puissent pas sortir la tête du bidon trop longtemps, c'est dangereux, ils risqueraient de réfléchir. Mais pour le coup, c'est sûr, on est devenu égaux, à tel point qu'il est mal vu pour une femme ou un homme de ne plus travailler. Et nos dirigeants nous répètent souvent l'importance du travail, de l'égalité, etc… comique quand on sait qu'il a toujours été mal vu de travailler dans la noblesse. Ils s'en fichaient bien de l'égalité, mais ils ont bien profité de l'argument pour mieux nous exploiter. Et pendant que les gens s'inquiétaient d'égalité des sexes ou autres choses du genre, la seule inégalité vraiment nuisible de façon évidente, celle des classes sociales, est passée à la trappe (alors que les femmes riches, l'égalité homme-femme, ça devait bien les faire rire).

    Puis la technologie s'est améliorée. Maintenant, une toute petite partie de la population est capable de produire de quoi satisfaire les besoins alimentaires. La suite logique, c'était que du coup, la population travaille moins, puisque ce n'est plus nécessaire, et puisse se consacrer aux activités qui l'intéressait le plus, innover en laissant s'exprimer librement ses vocations. Encore ici, la charge de travail aurait du grandement diminuer, et le travail aurait pu être flexibilisé en termes d'horaires, outils utilisés, car de toutes façons le boulot pour couvrir les besoins primaires était fait. Les avancées technologiques auraient du nous gagner du temps libre.

    Mais non, des quantités de faux problèmes sont arrivés pour faire en sorte, que non seulement les hommes et les femmes ont le droit de travailler, ils y sont maintenant obligés pour la plupart. Acheter un logement sans crédit est devenu hors de question pour le commun des mortels. On croule sous les différents impôts, assurances à payer. Le marché du travail est tellement peu flexible, que les seuls qui s'y retrouvent sont les grandes entreprises qui peuvent consacrer des personnes à plein temps sur les problèmes bureaucratiques et juridiques. Sinon, une petite entreprise n'y réfléchirait pas à deux fois pour embaucher quelqu'un, même s'il n'a pas un cv standard. Et l'employé n'y réfléchirait pas non plus à deux fois pour quitter une entreprise, ou faire la sienne propre.

    Bref, alors que grâce aux avancées technologiques on aurait du aller vers une libération et réduction du travail, on est restés pieds et mains liés, dans une situation d'esclavage où on doit suivre un parcours dicté par le système depuis son plus jeune âge pour réussir à se caser quelque part, et ensuite, si on a de la chance, on doit remercier le système de nous avoir laissé un petit coin sûr quelque part, tellement sûr qu'en général on en sort difficilement.

  • [^] # Re: Stabilité

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Firefox 30 glorieuses. Évalué à 3. Dernière modification le 13 juin 2014 à 21:02.

    Bref, c'est casse-pieds. Je viens juste de passer à FF 30, j'espère que ça va aller mieux (mais j'espérais déjà ça pour FF 29). Actuellement j'hésite à retourner voir du côté d'uzbl & Cie, seule l'absence d'extensions (j'utilise AdBlock Plus, NoScript, Disconnect, HTTPS EveryWhere et FoxyScrobbler en plus de pentadactyle) me retient pour l'instant.

    Tu serais peut-être intéressé par dwb, si tu n'as pas encore essayé. Pour le moment, c'est le seul navigateur « minimal », parmi ceux que j'ai essayé, qui a les extensions qui me faisaient rester sur Firefox. Entre autres, par défaut c'est très ressemblant à pentadactyl, tu as une gestion type NoScript intégrée (au clavier aussi), il y a aussi un adblock (au clavier), et RequestPolicy (au clavier), et des raccourcis pratiques, avec une interface en ligne de commande à la vim plutôt intuitive, avec complétion automatique détaillée (qui donne par exemple le nom d'une commande, le raccourci qui va avec, et une courte description, ce qui est pas mal pour les neurones). Les bookmarks c'est comme sur pentadactyl mais sans les tags, et il y a la possibilité de faire des quickmarks avec des noms arbitraires qui sont complétés en ligne de commande. La conf peut se faire à la fois dans un fichier de conf et sur le navigateur sur une page dédiée en cochant des cases : c'est un peu un milieu entre la mode pour supprimer les options de configuration de la vue des utilisateurs, et le about config infini de firefox difficile à appréhender. Pour les autres extensions que tu mentionnes, je ne sais s'il y a un équivalent, je ne les utilisais pas avant non plus avec pentadactyl. Et pour flash aucune idée, je ne l'ai jamais utilisé (j'utilise youtube-dl ou cclive, et je regarde les vidéos avec mplayer).

    Bon, dwb est en phase de développement il me semble, et il y a sans doute encore des bugs (je garde mon pentadactyl quand même au cas où), mais c'est relativement stable (pas eu de crash encore), et le démarrage est très rapide.

  • [^] # Re: heu..

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Le traité de Lisbonne dans toute sa splendeur . Évalué à 2.

    En fait, la solution naïve, qui consistait à laisser couler les banques en faillite suite à la crise financière, aurait certainement accéléré le processus de concentration.

    J'ai plus l'impression que si les États avaient laissé couler les banques, les grosses en auraient aussi pris un bon coup, car étant donné que la finance se fonde sur la dette, sur l'argent du futur, il faut à tout prix maintenir l'illusion que cet argent du futur existe. Ça fonctionne un peu comme ça : une banque dit qu'elle possède tant d'argent du futur (par exemple des biens immobiliers sur-évalués, des dettes privées du petit peuple, etc…), elle peut donc emprunter à d'autres banques, qui considèrent du coup que cet argent promis du futur fait partie intégrante de leur capital, etc… il s'ensuit une réaction en chaîne et du coup n'importe quelle banque qui coule ferait disparaître une partie de cet argent fictif que toutes les banques considèrent comme un bien acquis, et sans lequel le système ne tiendrait pas debout. Les banques veulent à tout prix éviter ça, donc on nationalise, et l'argent du futur continue à exister grâce aux impôts de tout le monde. Et c'est là, entre autres, que l'État est un outil supplémentaire à ne pas négliger pour le maintient des monopoles. Il en existeraient peut-être sans l'État, très probablement, mais cela n'empêche pas l'État d'être un moyen de les consolider.

  • [^] # Re: BÉPO = syndrôme NIH ^ 2

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Défouloir, pamphlet, troll: Chromium, Bépo et NIH. Évalué à 2.

    La différence principale, c'est que même si hjkl sont des « raccourcis » courants, ça reste au fond juste des raccourcis, et par seconde tu en tapes quand même beaucoup moins que de caractères quand tu écris de la prose. Et puis en général, lorsque tu veux te déplacer quelque part, tu utilises des méthodes plus rapides pour arriver à destination, ou le plus près possible, et hjkl pour te déplacer sur les deux-trois derniers caractères si c'est nécessaire. Ça confirme d'ailleurs le fait que hjkl c'est juste des commandes parmi d'autres, et je ne suis même pas sûr que ce soit celles que j'utilise le plus, en particulier h et l, je les utilise assez peu il me semble.

    Et comme dit ailleurs déjà, en bépo, les consonnes les plus courantes s'alternent avec les voyelles sur des mains différentes, ou alors tu as des combinaisons de voyelles, mais tu n'as jamais plusieurs fois la même à la suite, du coup ça fait une autre grosse différence avec hjkl.

  • [^] # Re: BÉPO = syndrôme NIH ^ 2

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Défouloir, pamphlet, troll: Chromium, Bépo et NIH. Évalué à 2.

    Si le Bépo est un bon compromis, alors autant qu'on mette toute le monde d'accord dessus.

    Disons que Bépo est un bon compromis pour toutes les langues européennes, et je ne pense pas qu'il existe de langue réelle où le qwerty ou l'azerty font mieux que le bépo. La langue dans laquelle j'écris le plus est peut-être l'espagnol, et c'est très commode en bépo. L'espéranto et l'anglais passent bien aussi.

    Mais il n'y a aucune raison pour qu'on doive tous se mettre d'accord dessus, car il existe suffisamment de logiciels qui ne dépendent pas intrinsèquement de la disposition clavier pour que la diversité des dispositions ne soit pas vraiment un problème, quitte bien sûr à devoir passer à un équivalent d'un logiciel qu'on utilise déjà et ne serait pas portable entre les dispositions. Le seul programme où j'ai du faire un remappage, ça a été le gestionnaire de fenêtres, pour passer d'un workspace à un autre avec les chiffres en accès direct, et ce problème aurait été le même avec azerty, et évitable avec d'autres gestionnaires de fenêtres probablement.

  • [^] # Re: BÉPO = syndrôme NIH ^ 2

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Défouloir, pamphlet, troll: Chromium, Bépo et NIH. Évalué à 3.

    En fait, n'importe quelle application pensée pour être utilisée avec les deux mains sur le clavier à l'aveugle n'utilise quasiment que des raccourcis mnémotechniques, indépendamment de leur position sur le clavier, car les raccourcis ce n'est pas de la prose, pas besoin d'en taper beaucoup par seconde, la mnémotechnique est plus importante.

    C'est valable pour emacs aussi je pense. En fait, peut-être même plus que sur vim, qui a les hjkl, qui sont toutes à côté sur un clavier qwerty ou azerty, la raison étant j'imagine juste qu'une mnémotechnique n'était pas prioritaire pour une action aussi courante, et qu'il fallait bien les mettre quelque part. Malheureusement, l'idée de les avoir mises à côté est plutôt regrettable, parce qu'elle pousse à penser à tort que ça a une importance, alors que pas du tout d'après mon expérience, et a même l'inconvénient de surcharger une main, en particulier l'index, ce qui est encore plus marqué avec les jeux roguelike qui utilisent aussi uynb pour les diagonales, qui en bépo se répartissent bien mieux entre les deux mains.

    Utiliser des raccourcis non mnémotechniques est seulement un défaut courant d'applications pensées pour être utilisées avec une main sur la souris, l'autre sur le clavier, et qui demandent des trucs comme apuyer sur ctrl en même temps que sur plusieurs autres touches, et tout ça avec une seule main, bref, le truc que j'aurais jamais envie de faire. C'est d'ailleurs ce qui m'a fait virer toutes ces applications de mon usage quotidien depuis longtemps, m'évitant d'avoir quoique ce soit à remapper à cause du bépo au passage.

  • [^] # Re: OpenSSL 1.0.1h

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Nouvelle faille importante dans GnuTLS. Évalué à 3.

    Rigolo de parler d'orthogonalité, alors que justement, la licence dit ce que tu permets, toi, ce que tu aimes, ce que tu souahaites.

    Bien, et si ce que tu souhaites c'est que les autres fassent ce qu'ils veulent, et seulement te réserver le droit de râler comme bon te semble, tu choisis quelle licence ?

  • [^] # Re: OpenSSL 1.0.1h

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Nouvelle faille importante dans GnuTLS. Évalué à 2. Dernière modification le 07 juin 2014 à 19:09.

    C'est peut-être l'expression parfaite du narcissisme, mais dans mon dictionnaire ça correspond bien aussi à la définition de simple troll, et ça, il y en a sur à peu près tous les sujets, et ils n'ont pas besoin de modèle, ou alors tout au plus comme source d'inspiration.

  • [^] # Re: OpenSSL 1.0.1h

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Nouvelle faille importante dans GnuTLS. Évalué à 0.

    Theo s'était juste prononcé −pour des raisons plus ou moins valides suivant les points de vue− contre l'utilisation de cet outil particulier. Et il faut savoir que ce n'était pas évident qu'il s'agisse de la seule façon d'être tenu au courant : dans leur wiki il vient juste d'être rajouté une mention sur le sujet.

  • [^] # Re: OpenSSL 1.0.1h

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Nouvelle faille importante dans GnuTLS. Évalué à 4.

    Je ne sais pas pour toi, mais si au niveau moral je ne veux pas une chose, j'évite de dire aux gens "vas-y fonce" au niveau légal quand je peux dire "non, ne fonce pas" au niveau légal. C'est la où se situe la contradiction.

    Tu peux n'aimer qu'on te récompense pour ton travail que si cette récompense est librement effectuée. Dans ce cas tu n'as pas d'autre choix que de ne pas l'imposer légalement, et de faire confiance dans la nature humaine pour être remercié au moins un minimum.