romain a écrit 737 commentaires

  • [^] # Re: Libre != Amateur

    Posté par  . En réponse à la dépêche Licences de musique libre. Évalué à 1.

    ya marqué en gros COMMERCE dans le CPI, c'est une réalité.

    Oui, et alors ? Où est l'antagonisme d'avec la musique libre ?
    Où ?

    Vous comptez mélanger dans la même oeuvre phonogrammes et idéogrammes. Seulement si vous vous lancez dans le commerce, alors chacun aura le droit de casser votre association. Moi je prends les sons et je jette le reste à la poubelle.

    Et où est le problème ?
    Si tu reprends strictement les sons, pour en faire qqc "hors libre", que ceux-ci sont particulièrement originaux, tu prends autant de risques que si tu reprenais un échantillon de n'importe quelle oeuvre audio "propriétaire" sans autorisation de l'ayant droit.
    Et il est probable que tu aies aussi peu de souci dans les faits.
    Où est le problème ?

    Si tu en reprends des éléments pour en faire qqc de conforme à la LAL, il n'y a pas de problème.

    Non, vraiment, explicite clairement ton problème, parce qu'il y a clairement une incompréhension quelquepart. Soit entre toi et moi, soit entre toi et la licence proposée.

    La méthode expérimentale formule des théories, fait des hypothèses, émet des prédictions, prend des mesures, constate, interprète, débat et remet en cause. C'est toute la différence entre phonologie et idéologie, entre une page web et une page de pub.

    Pas bien compris... il serait bon d'être _explicite_ et de ne pas fonctionner par sous-entendu, parce que c'est illisible.

    En outre, c'est illisible ici, vu le chargement de la page. On peut continuer, mais je ne vais pas avoir du temps éternellement pour ça. Ou par mail. Ou ailleurs... En journal, par ex.
  • [^] # Re: Libre != Amateur

    Posté par  . En réponse à la dépêche Licences de musique libre. Évalué à 1.

    La musique libre essaie de nous réinventer ce concept en tentant de se dégotter des "sources" n'importe où et de trouver une glue assez forte pour bien tenir le cocktail.

    C'est inbuvable
    .

    Absolument pas. La notion de "sources" n'est pas une condition sine qua non dans la LAL. Ca n'empêche pas, pour de nombreuses oeuvres d'art (quel que soit le domaine, et pas forcément pour toutes), de pouvoir déterminer des "sources" (en termes d'influences - et ce ne sera pas le même sens que pour les codes source d'un programme - ou en termes de matériau - et cela aura à peu près le même sens).

    Je ne comprends pas cette manie à focaliser et voir un problème là où il n'y en a pas, et voir la LAL pour ce qu'elle n'est pas... Ca me dépasse.

    Surtout ne liez pas ces oeuvres de l'auteur au phonogramme de l'interprete.

    Mais personne ne parle de lier les deux plus qu'ils ne le sont naturellement...?

    Le public n'en a que faire.

    Ah ? Peut être. Mais on n'en est même pas forcément encore là. "Crée"-t-on pour soi, pour son public, ou parce qu'on aime faire ça ?

    Je trouve malsain de souhaiter modifier un phonogramme. Le public, les internautes du p2p ne réclament pas ca.

    Pourtant, "modifier un phonogramme", c'est ce que font les DJ depuis qu'ils existent ; c'est également ce que fait, fondamentalement, tout musicien utilisant des échantillons sonores...

    Vous parlez d'expérience... Est ce que je peux avoir un cas concrêt de phonogramme ayant subi cette torture de la modification ? Si cette "liberté" n'est en vérité que théorique comme je le pressens, il faudrait réfléchir à trouver ce qui ne va pas dans les idées de la musique libre.

    Dans le cadre classique du droit d'auteur, tu en as tous les jours à la radio. Dans un cadre plus relaché (LAL, DSL, FMP ou autre), il y a quelques petites choses de-ci de-là, mais rien encore de remarquable, à ma connaissance.

    Mais, j'ai envie de dire : et alors ?

    Renommez le mouvement musique libre. :-)
    Si je vous interdis d'utiliser le mot "libre", alors vous allez l'appeler comment ?


    D'une part, le mouvement ne s'appelle pas "musique libre", mais "art libre". La musique est une expression artistique.
    D'autre part, quel besoin de se renommer ?
  • [^] # Re: libres-services

    Posté par  . En réponse à la dépêche Licences de musique libre. Évalué à 1.

    euh, tu trouves ca clair, toi ? L'équivalent en deux mots:
    Original:
    oeuvre divulguée.

    Evidemment, ca ne correspond pas à la définition du dico mais c'est pas grave. La licence LAL permet de se libérer de l'oppression des dicos car créer c'est découvrir l'inconnu, c'est inventer le réel avant tout souci de réalisme.


    N'importe quoi. Il ne s'agit pas de "redéfinir les mots" ou "d'inventer le réel"... La définition donnée en préambule est là pour expliciter le sens du mot "original", dans le contexte de la licence, du contrat. Ca se fait partout.
    Mais c'est tellement plus rigolo de dénigrer par ignorance, et tellement révélateur de la disposition d'esprit au dialogue et à la compréhension...

    Cette licence Art Libre, c'est quand même un peu n'importe quoi.

    Il me semble que c'est surtout la lecture que tu en as (ou que tu veux en avoir) qui est du n'importe quoi.

    Tiens je suis gentil, regarde plutôt par là : [copies du CPI]

    Et alors ?

    Quand je cite une connerie lambda sous licence LAL, il est hors de question que je mette mon texte sous licence LAL. Les conneries, on les assume, non ?

    Evidemment. Il est hors de question de mettre tout et n'importe quoi sous LAL, lorsque l'usage fait que c'est naturellement hors de portée du droit d'auteur (mais... il y a toujours des initiatives curieuses ; genre les recettes de cuisine sous GPL).
  • # Re: Transfert.net : c'est pas gratuit !!!

    Posté par  . En réponse au journal Transfert.net : c'est pas gratuit !!!. Évalué à 7.

    Bienvenu dans la vie réelle. Cela fait déjà quelques semaines que cela fonctionne de cette façon, mais il est toujours temps.

    Comme signalé ailleurs, il suffit d'en faire une lecture modérée chaque semaine ; si par contre tu veux pouvoir y accéder comme bon te semble, il faut payer.

    Je ne vois pas le problème.
    Les infos que publie Transfert, en outre, se retrouvent dans des tas de quotidiens ou hebdomadaires (Le Monde, Libé, 01net, JDN, etc.).

    Si tu as mieux à proposer et moins cher (ou gratuit), propose. Mais de là à demander à * ne plus * envoyer de lien vers un site payant, ça me semble assez cocasse.
  • # Re: Brevet, épisode 2: l'attaque des clowns

    Posté par  . En réponse au journal Brevet, épisode 2: l'attaque des clowns. Évalué à 2.

    A lire absolument, en effet. Il faudrait peut être même en faire une dépêche, car le comportement excessif des anti-brevets vis-à-vis de certains de leurs interlocuteurs, leur manque de neutralité sont en effet bien pointés (ce n'est pas péjoratif, mais on ne peut pas facilement peser avec ses arguments dans un débat si on est par trop concerné par l'issue de celui-ci, et qu'on ne tâche pas d'au moins comprendre _toutes_ les raisons que peuvent avoir votre adversaire). A lire également (pour ceux qui ont le courage ; c'est très long), l'excellent rapport du Conseil d'Analyse Economique sur la propriété intellectuelle : http://www.freescape.eu.org/biblio/article.php3?id_article=148
  • [^] # Re: Choquée en lisant une dépêche du journal Metro

    Posté par  . En réponse au journal Choquée en lisant une dépêche du journal Metro. Évalué à 3.

    Il ne faut pas non plus prendre l'ONU pour plus qu'elle n'est : une organisation formée par l'ensemble des pays qui y adhèrent. L'ONU n'est pas plus capable de faire quoi que ce soit que ne le sont ses membres à se mettre d'accord les uns avec les autres. Si un de ses membres est en désaccord avec le reste, et qu'il se trouve que ce membre-là est plus imposant (économiquement, militairement, politiquement) que chacun des autres pays, il est évident que l'organisation ne tient plus (sauf si... mais ça...) : ça marche comme dans n'importe quel groupe de personnes.
  • [^] # Re: brevets-logiciels.info down ?

    Posté par  . En réponse au journal brevets-logiciels.info down ?. Évalué à 1.

    Apparemment, les ns3 et ns4 de Nordnet sont HS (ils ne semblent répondre à aucune requête ; soit le service DNS est mort dessus, soit leurs entrées ne sont pas du tout à jour). Ca craint... tu les as contacté ?
  • [^] # Re: Unix vs WinNT/2000

    Posté par  . En réponse au journal Unix vs WinNT/2000. Évalué à 1.

    Je veux bien des détails, à ce moment-là, car sur ma Mandrake (9.1), je ne vois pas _du tout_ où ça se passe (pas dans le panneau de configuration système ; le service Inn est même identifié comme étant non-trivial à configurer) ; même dans Webmin, par défaut, rien. Question sincère, hein, ça m'intéresse, mais je ne trouve pas.
  • [^] # Re: Unix vs WinNT/2000

    Posté par  . En réponse au journal Unix vs WinNT/2000. Évalué à 6.

    1. Un administrateur piratera rarement un système qui va être le fondement de son parc. En outre, il a un budget, et c'est le budget qui va très vite lui dire ce qu'il peut se permettre.

    2. NT, c'est du passé. 2000 et 2003 sont passés par là, et franchement, il y a une très, très grosse différence, tant en termes de rapidité, de stabilité, de sécurité, de cohérence et d'ergonomie.

    3. J'opte pour ma part plutôt pour du logiciel libre, de toutes façons ; mais il est clair que l'intégration qu'offre MS lui est un très net avantage sur le reste (2003, à cet égard, est bien abouti). Oui, ça fait très clickodrome, mais cela rend la chose très accessible, et permet à des non spécialistes de dresser/administrer un petit parc très facilement.

    4. Il faut un minimum de formation pour les deux technos ; le monde logiciel libre est techniquement très mur, très réactif, mais encore pas assez orienté 'utilisateur final', ni unifié ; ça semble con à dire, mais ça simplifie beaucoup la vie (et le moral) d'avoir un outil qui a la plupart du temps la même gueule, le même comportement, la même syntaxe de configuration (texte ou graphique), et qui pose les questions.

    5. Les trous de sécurité existent ; c'est la faiblesse de MS ; mais il est très probable que cela change radicalement ; sur 2003, par ex., tous les services sont arrêtés par défaut, c'est un gros changement.

    Une anecdote ; je pense à l'installation d'un serveur Usenet.
    Sous Unix, pas (trop) difficile, on peut utiliser INN si on souhaite avoir un truc relativement costaud. Lecture de la doc attentive la première fois, installation, tests, mise en prod. Et les fois suivantes, forcément, ça va plus vite.
    Sous Windows 2003 Server, quelques clics, quelques tapotis au clavier, et c'est fait.

    Alors bien sûr, je n'ai qu'à la faire, cette interface graphique sous Linux pour administrer INN très simplement ; j'y pense, et je le ferais peut être, si j'ai le temps.

    N'empêche, pour l'utilisateur/administrateur qui n'a pas envie de se casser le cul, qui a juste assez d'argent pour s'acheter un serveur dans lequel la plupart des services sont aussi bien intégrés, s'il a une relative confiance en MS pour les soucis de sécurité (et oui, ça existe, vous pensez bien, sinon MS n'aurait jamais d'existence dans ce marché-là), s'il n'a pas la problématique "logiciel libre" dans la tête, j'imagine que c'est tout vu.

    C'est un point de vue.
  • [^] # Re: Recettes de cuisine sous GPL

    Posté par  . En réponse à la dépêche Recettes de cuisine sous GPL. Évalué à 2.

    Ce qui n'est pas divulgué est protégé par le droit d'auteur. Ca n'a rien à voir avec le droit d'utiliser (modifier, copier, distribuer) une recette, une fois publiée.

    Il ne faut pas oublier non plus l'usage : on copie une recette, une fois qu'elle est publiée, librement. Que ce soit dans un bouquin (d'ailleurs, les bouquins de cuisines sont intéressants par leur organisation, leur mise en forme, leur décoration : c'est ça qui constitue la valeur ajoutée du livre et qui est, tout naturellement, protégé par un droit exclusif d'exploitation par défaut pour l'auteur.
  • [^] # Re: Logiciels de P2P ...

    Posté par  . En réponse au sondage Logiciels de P2P .... Évalué à 2.

    Réponse peu convaincante...
  • [^] # Re: Logiciels de P2P ... la porte ouverte aux irresponsables

    Posté par  . En réponse au sondage Logiciels de P2P .... Évalué à 1.

    ça fait 2 ans que tout le secteur des médias, de la culture ( et pas seulement) est en plein marasme y a un problème.

    Merci, je suis bien placé pour être au courant. Mais cela contredit également ton (pseudo)argument ; si le marasme est général, pourquoi utiliser l'argument "ne crée pas d'emploi" alors que c'est le cas de tout le monde ?
    En outre, cela signifie que c'est une société en difficulté, parmi d'autres ; crois-tu que cela arrange les choses de prétendre lui soustraire des rentrées d'argent ?
    Il faut savoir distinguer, dans la richesse d'une entreprise, ce qui constitue son chiffre d'affaire et ce qui constitue son actif. En l'occurence, l'actif des majors, il est très volatil ; et très puissant, puisque beaucoup de gens apprécient les choses volatiles.

    Et oui Vivendi a détruit beaucoup d'emplois l'an dernier pour éponger ses dettes.

    Pour _pouvoir_ éponger ses dettes.
    Et alors ? Où est le problème ?

    Ne pas pouvoir éponger ses dettes, à terme, cela signifie aller droit à la banqueroute : vaut-il mieux perdre quelques emplois, et en sauver la plupart, ou bien tout perdre ?
  • [^] # Re: Logiciels de P2P ... la porte ouverte aux irresponsables

    Posté par  . En réponse au sondage Logiciels de P2P .... Évalué à 1.

    Pour moi, l'eau potable est une chose vitale, et le monde se porterait beaucoup mieux si tous le monde y avait accès.

    Très bonne remarque.
    On peut même distinguer l'eau potable de la culture par ceci :
    la culture est globablement inépuisable. L'eau potable, si.

    Et même si ce serait mieux si tout le monde y avait accès, encore faudrait-il que ce soit possible, logistiquement : par l'accès géographique, et par la disponibilité physique de l'eau potable.

    Donc, effectivement, si vous voulez vraiment changer le monde, il y a plus urgent et plus essentiel que la culture : l'eau (sans parler du reste, genre minimum vital).
  • [^] # Re: Logiciels de P2P ... la porte ouverte aux irresponsables

    Posté par  . En réponse au sondage Logiciels de P2P .... Évalué à 2.

    Trop d'inégalité empêche la solidarité/fraternité entre les personnes

    Je ne vois pas le rapport.
    La solidarité, ou la fraternité, est un comportement, pas un état de fait.
    L'inégalité est un état de fait, pas un comportement.

    Or, c'est précisément un état de fait comme l'inégalité qui peut être moteur d'un comportement comme la solidarité.

    et même entrave notre liberté à choisir par exemple où se soigner, étudier, travailler ou se loger.

    Ca, c'est encore différent. Il s'agit d'une capacité d'accès et de choix, qui découle de l'inégalité, pas d'une liberté de choisir (quelle liberté ? on a pour seule liberté que celle que l'on peut arriver à s'accorder, et encore).

    Tolèrer trop d'inégalité est donc pour moi immoral !

    Immoral, ou amoral ?
    Cela dépend du point de vue de la personne, bien sûr ; mais un jugement subjectif ne peut pas, quand bien même il est raisonné un tant soit peu, constituer un état de fait ou un jugement objectif.
  • [^] # Re: Logiciels de P2P ... la porte ouverte aux irresponsables

    Posté par  . En réponse au sondage Logiciels de P2P .... Évalué à 2.

    qui en outre travaillent pour des sociétés qui NE crées PAS d'emplois (ou alors très peu) alors oui je suis irresponsable et j'en suis fière.

    Ne créent pas d'emplois ? Qu'en sais-tu ?
    Et sans créer d'emplois, combien cela en fait-il ? Car une entreprise de 2000 personnes qui ne créé pas d'emplois emploie quand même 2000 personnes...
    Bref, c'est quoi ce pseudo-argument ?

    Au fait, être irresponsable, cela signifie également, en toute justesse, être incapable : ne pas avoir de droits. Car les droits vont avec les devoirs (donc les responsabilités) : c'est un package.

    Au passage, Messier a été viré de l'appartement, qui ne lui appartient pas : il appartient à Vivendi. Mais c'est tellement plus drôle de propager de fausses informations sur l'ignorance...
  • [^] # Re: le commerce est irresponsable

    Posté par  . En réponse au sondage Logiciels de P2P .... Évalué à 4.

    Lorsqu'un groupe diffuse gratuitement sa musique en mp3 pour se faire connaître; la SACEM dit stop, faut passer par moi.

    Faux.

    Si le groupe n'est pas membre de la SACEM, celle-ci n'a aucune légitimité à s'introduire dans le cycle de production/commercialisation de la musique de ce groupe.

    Si le groupe cède à un éventuel chantage, il est _très_ faible, parce que la SACEM n'est précisément pas du tout dans son rôle.
  • [^] # Re: le commerce est irresponsable

    Posté par  . En réponse au sondage Logiciels de P2P .... Évalué à 4.

    la majorité des oeuvres deviendraient copiables et modifiables librement, ce qui est le contraire de ce pourquoi le copyright a été créé !

    Non. Le copyright n'a pas été créé pour restreindre la liberté d'utilisation des oeuvres. Il suffit d'ouvrir un livre d'histoire du droit pour le voir, mais manifestement, l'effort est trop dur, et le simplisme est trop attrayant.

    Le copyright a été inventé pour encourager la production littéraire, en accordant un monopole d'exploitation des droits de copie sur les oeuvres pendant une période limité de 14 ans, après quoi l'oeuvre tombait dans le domaine public.

    C'est _fondamentalement_ différent de ce que tu prétends. La loi sur le copyright a évolué au travers des années, mais ça ne permet pas de faire du révisionnisme juridique.
  • [^] # Re: Licences de musique libre

    Posté par  . En réponse à la dépêche Licences de musique libre. Évalué à 2.

    [...] pour les Français, rien ne pouvait faire tomber leur oeuvre dans le domaine publique, à part la durée légale.

    En effet.

    Cette partie serait donc fausse.

    Elle l'est.

    Il semblerait juste que le tableau ne soit pas encore tout à fait fini... globalement il est juste, mais ces points de détails sont à revoir.
  • [^] # Re: Libre != Amateur

    Posté par  . En réponse à la dépêche Licences de musique libre. Évalué à 1.

    Le système SACEM tranquilise : la SACEM, le producteur et le diffuseur, mais écrase et bride l'artiste.

    Là, par contre, ça me semble carrément faux de prétendre cela.

    Le rôle premier de la SACEM est d'assurer une gestion collective des droits de ses sociétaires, la perception et la redistribution des sommes d'argent provenant de cette gestion.

    Sans une telle société, les auteurs et compositeurs (ceux à succès comme les autres) auraient certainement beaucoup plus de difficultés pour vivre (ou arrondir leurs fins de mois) de leur création.
    Donc dire que ça bride l'artiste... je pense sincèrement que c'est le contraire.
    Etre à la SACEM exige que l'on apporte l'intégralité de son répertoire, mais c'est un choix à faire de la part de l'artiste. Cela ne bride pas la personne, il me semble, mais plutôt les usages possibles avec des oeuvres de ce répertoire. Nuance.

    Dire que le diffuseur est tranquillisé par la SACEM, c'est assez cocasse ; il doit payer des droits (par forfait en général) à la SACEM pour pouvoir diffuser des oeuvres de son répertoire. Dire qu'il est gêné me semblerait excessif, mais tranquillisé, par contre, c'est hors de propos.
  • [^] # Re: Libre != Amateur

    Posté par  . En réponse à la dépêche Licences de musique libre. Évalué à 1.

    Je trouve le système commercial du CPI bien meilleur que ce système des licences. Il a fait ses preuves.

    Comparons déjà ce qui est comparable : on ne peut pas comparer un terrain et la maison qui est construite dessus.

    Le système des licences n'est pas une alternative au CPI : les licences sont des contrats, qui sont l'expression concrète de l'usage qui est fait du CPI.

    Lorsque tu crées une oeuvre, par défaut, tu es détenteur de l'ensemble des droits ; si tu veux la publier, il faut aller voir un éditeur, un producteur éventuellement, et tu signes un contrat avec eux. C'est une licence que tu leur accorde. C'est le même type de contrat que tu passes avec tout récipiendaire de ton oeuvre lorsque tu la publies sous une licence quelconque, qu'elle soit "libre" ou non.

    Je ne comprends pas cette opposition que tu fais ; il y a la loi, le régime de protection par défaut, et les contrats que peut passer un auteur sur la base de cette loi (le CPI). Pas d'alternative.

    Le système des licences est en échec aux USA. Il nous a apporté le DMCA, les hyper monopoles et le manque à gagner.

    1. Le DMCA, les hyper-monopole et le "manque à gagner" (hein ?) n'ont rien à voir avec le "système des licences". Ce sont des dérives de la loi (DMCA) et des manques de vigilance des autorités de régulation (monopoles) qui en sont responsables.

    2. On ne jette pas le bébé avec l'eau du bain ; que certains contrats soient mauvais ne signifie pas que "les contrats en général sont mauvais".

    Romain, si tu penses que les partitions ou les paroles sont des oeuvres décisives, pourquoi ne pas leur appliquer la GPL à elles.

    Je ne comprends pas bien le "décisive" ?
    En effet, rien ne m'empêche de distribuer le texte ou la partition sous GPL ou même LAL, et de garder néanmoins pour moi l'exclusivité de _mon_ interprétation (les autres interprétations devant néanmoins, dans ce cas, se soumettre à la licence choisie).
    Mais aucune différence à l'arrivée, si ce n'est que mon interprétation ne peut pas être utilisée comme sa partition.

    Ce faisant tu quittes la Sacem et tu es fragile. Est ce que ca en vaut la chandelle ?

    Je ne suis pas à la SACEM ; j'y rentrerais volontiers le jour où son règlement me permettra de choisir ce que j'apporte à son répertoire.
    Pour ce que ça vaut : c'est à chacun de voir, en fonction de ses objectifs.

    Même RMS en doute : Les problèmes de l'écriture ne sont pas forcément les mêmes que ceux du logiciel.

    Je ne pense pas le contraire. Mais je me situe en terrain d'expérimentation, de questionnement, de doute, pas de constat.

    Mais il serait faux également de penser qu'emprunter les sentiers battus est plus sûr : ça reste également le terrain de l'expérimentation, chaque parcours est différent.

    J'ai peur que pleins de jeunes se fourvoient en pensant qu'ils vont dégotter magiquement un magnifique créneau de diffusion internet.

    Tout dépend de ce qu'ils cherchent : simplement être très diffusés et reconnus, ou expérimenter un rapport différent à la création et au public ?

    En attendant [...], ils vont manger de la vache enragée, briser leurs réflexes de créateurs en mariant samba et techno, s'autocensurer, pour finalement cultiver un ressentiment aberrant contre tout ce qui ressemble de près ou de loin à du propriétaire ou du commercial.

    D'une part, le commercial, ce serait totalement absurde, puisque le problème n'est pas "libre" contre "commercial" ; combien de fois l'aura-t-on déjà dit et redit ?
    D'autre part, un ressentiment contre ce qui est "propriétaire" ? Je pense que ce serait se tromper de "méchant".

    Ce qui favorise l'émergence et la pertinence de la copie, du libre, et du copyleft en particulier, dans la pratique artistique, ce sont, entre autres :
    • un allongement insensé des durées de protection exclusive des oeuvres,
    • une crispation des ayant-droits sur leur domaine, allant parfois jusqu'au déni de la notion de bien public, et de la nécessaire chute de leurs droits,
    • une culture de "fin de l'histoire" qui amène à penser que tout a déjà été fait, et que la re-création passe nécessairement par la ré-utilisation, revendiquée de biens passés ou présents.
  • [^] # Re: Licences de musique libre

    Posté par  . En réponse à la dépêche Licences de musique libre. Évalué à 5.

    Mais est-ce que pour un artiste qui écrit un morceau de musique tout les 6 mois, c'est utile ?

    A lui de voir. Personnellement, même si je gratte du papier plutôt toutes les 2 semaines que tous les 6 mois, je vois un double intérêt à mettre sur partition et notes ce que je trouve :
    • 2 ans plus tard, je peux retomber dessus en l'ayant oublié, et indépendamment d'avoir l'enregistrement audio, j'ai une "recette" pour reproduire cela ;
    • c'est un excellent moyen de fixer ses idées, de bien savoir ce qu'on écrit, et accessoirement de se concentrer un peu sur l'aspect orchestration.

    En outre, si on peut éventuellement expliquer comment on a réussi à obtenir tel ou tel son, il n'y a pas forcément besoin de donner tout dans le détail le plus précis. En musique, on peut parler de sources à différents niveaux, selon ce qu'on souhaite obtenir : l'Hiver de Vivaldi, par exemple, a déjà une partition très précise, mais il y a plein de façons différentes de l'interpréter, et ça, c'est appréciable, mais difficilement quantifiable (et ce serait même probablement sans intérêt).

    Si on veut fournir des sources (partitions) d'une oeuvre musicale, il faut faire un choix : soit on entre dans la logique déterministe, et on se prend la tête comme un malade, soit on dissocie sciemment l'idée musicale, son écriture et son interprétation ; et on ne note que l'écriture, voir on tente d'exprimer l'idée d'une façon ou d'une autre.
  • [^] # Re: Effet de la GPL sur la musique ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Licences de musique libre. Évalué à 2.

    Mais cela signifie que l'auteur permet toute reprise de sa musique et modification sans citation de son nom.

    Pourquoi, sans citation de paternité ? S'il réutilise (explicitement, s'entend ; s'il retrouve par hasard la même suite musicale, c'est différent) le source d'une personne, il doit pourtant bien en citer l'auteur.
  • [^] # Re: Libre != Amateur

    Posté par  . En réponse à la dépêche Licences de musique libre. Évalué à 4.

    Le Code de la Propriété Intellectuelle est fait pour vous.

    Il est même fait pour tout le monde, et personne n'a le choix.

    Qu'est-ce qu'une licence ? Un contrat privé (passé entre deux personnes) qui repose, pour pouvoir être valide, sur le CPI.

    Les licences libres orientées musique ou autre sont là pour expliciter un choix particulier dans l'usage du droit par des auteurs.

    S'il s'agit seulement de créer sa musique, de la diffuser, d'en vivre éventuellement, ou bien de juste la diffuser gratuitement sur internet, pas besoin en effet de se casser à voir ce que peuvent donner des licences libres ; non seulement ça n'est pas leur objet, mais une simple mention légale ajoutée à l'oeuvre fait l'affaire.

    Mais il me semble qu'il faille distinguer les objectifs ; si la recherche, entre autres, est d'autoriser explicitement la récupération de l'oeuvre (commerciale ou non), on peut parler de la pertinence du libre appliqué à la musique.
    Si le souhait de l'auteur est d'ouvrir plus largement son travail à la manipulation par des tiers, le libre à toute sa pertinence.

    Certaines des licences qui se disent "libres" assimilent souvent "libre" et "gratuit" ; mais il y en a qui font clairement la distinction, et qui ne parlent même pas de "gratuité".

    Après, à chacun son métier, certes ; mais faire du libre n'implique pas nécessairement de se soucier de la distribution.
    Faire du libre et vouloir en vivre, par contre, certainement, ça nécessite de se soucier d'aspects plus terre à terre que la création. Mais c'est vrai également lorsqu'on fait de la musique de toutes façons et qu'on souhaite en vivre : si on ne se sert pas soi-même (en étant son propre producteur, par ex.), on ne gagne pas beaucoup.
  • [^] # Re: Effet de la GPL sur la musique ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Licences de musique libre. Évalué à 1.

    Certains s'interrogent sur la notion de "code source". Dans le cas de ta musique le .xm _semble_ répondre à la définition. Mais quid des graphismes ?

    Un graphisme peut être considéré comme sa propre source.
    Il faudrait alors que chaque graphisme significatif dans le jeu soit fourni dans un format directement éditable (PNG, TIFF ou autre) avec les sources du jeu (de même d'ailleurs pour la musique ; les .xm sont parfaitements adéquats à cet égard).

    ...et tu poses le problème sur debian-legal ! ;-)
    Je pense que c'est le groupe le plus à même de répondre à ce genre de question.


    Clair.
  • [^] # Re: Licences de musique libre

    Posté par  . En réponse à la dépêche Licences de musique libre. Évalué à 4.

    Il y a néanmoins des différences entre les deux législations.
    Aux US, tu peux céder la totalité de tes droits sur une oeuvre, de façon irrévocable (c'est comme ça que Mickael Jackson possède les droits sur le répertoire des Beatles, pour ne citer que lui ; c'est aussi comme cela que des auteurs se font déposséder de leurs créations, parce qu'ils n'ont pas bien lu (ou pas voulu lire) le contrat que leur a tendu leurs producteurs.

    En France, un auteur ne peut pas faire (tout) ça : on dit que le droit d'auteur protège l'auteur contre lui-même, en quelque sorte.

    En effet, un auteur ne peut céder que certains de ses droits qu'à des conditions bien précises :
    • le contrat de cession ne vaut que pour des oeuvres précises, déjà créées (la cession future est impossible) ;
    • le contrat doit spécifier quels droits sont cédés, pour quels usages, et sur quelle période de temps ;
    • les droits moraux sont incessibles.

    Il faut en outre distinguer la cession de droits, de la délégation d'exercice des droits (par ex. un société SACEM _délègue_ l'exercice de ses droits à la SACEM, il ne les cède pas ; ce qui permet de prendre en compte l'ensemble de la production musicale, actuelle et future du sociétaire).