Sommaire
Bonjour à toustes,
J'écris ces lignes pour deux raisons : d'une part, pour clarifier ma réflexion en la mettant par écrit ; d'autre part, pour susciter le débat et confronter mon point de vue à celui des autres.
La question que je me pose est la suivante :
Faut-il interdire le travail bénévole dans le monde du logiciel libre ?
Tout d'abord, je tiens à exprimer mon profond attachement au monde du logiciel libre.
L'essor de l'informatique, la numérisation, le partage d'informations, et même Internet n'auraient pas atteint le niveau que nous connaissons aujourd'hui sans les contributions du logiciel libre.
Il est présent partout : dans nos voitures, nos smartphones, et dans les infrastructures mêmes qui forment l'ossature d'Internet.
Maintenant, entrons dans le cœur de ma réflexion.
Problèmes
Pourquoi me poser des questions sur la moralité du travail bénévole dans ce domaine ?
Le logiciel libre est devenu un pilier à part entière de l'industrie informatique.
De nombreuses entreprises se consacrent à la création ou à la maintenance de logiciels libres, et des sociétés de services s’appuient sur ces solutions.
Rappelons-nous qu'IBM a racheté Red Hat en 2018 pour 34 milliards de dollars[1], ce qui montre à quel point la situation a évolué en quarante ans.
Aujourd'hui, il y a beaucoup d'argent en jeu, et tout le monde en est conscient.
Malgré cela, certains logiciels, bien qu’utilisés par des multinationales ou des start-ups aux levées de fonds colossales, sont encore maintenus par une seule personne ou une équipe de bénévoles [2][3][4].
Ces utilisateurices profitent du travail fourni, mais ceux qui le développent, eux, ne peuvent pas en vivre.
Certaines personnes diront qu'ils contribuent par plaisir, que c'est une activité qu'ils préfèrent à regarder la télévision, sans chercher de rémunération.
À cela, je répondrais : si on vous proposait de l’argent pour continuer à faire ce que vous faites déjà, refuseriez-vous ?
Et si vous n’avez pas besoin de cet argent supplémentaire, pourquoi ne pas le reverser à une association ?
Un autre problème est celui de l’exclusion.
Pour être bénévole, il faut disposer de temps libre et accepter de travailler sans être rémunéré pour une activité qui pourrait l’être.
Concrètement, cela signifie que si l'on vit dans la précarité, que l’on manque de temps, ou que l’on est épuisé mentalement et physiquement après une journée de travail, il devient difficile de participer au bénévolat.
Certaines personnes diront qu'il suffit de postuler à des emplois liés au développement, à la maintenance ou à la documentation dans le domaine du logiciel libre.
Ainsi, on peut participer à l'essor du logiciel libre tout en étant rémunéré.
Mais d’un point de vue de l'employeur, il est compréhensible de vouloir embaucher en priorité des membres de la communauté ayant déjà contribué bénévolement. [5][6]
Cela garantit une plus grande efficacité dès le départ, une continuité dans l’engagement et permet, en quelque sorte, de récompenser ces bénévoles en leur offrant un poste.
Mais cela pose un problème : sans avoir contribué bénévolement au préalable, il devient très difficile de trouver un emploi dans ce secteur.
Et vu les obstacles au bénévolat que j'ai mentionnés, la question de l’entre-soi se pose.
Comment s'assurer de la diversité des profils dans le monde du logiciel libre si seuls ceux qui ont le temps et les moyens d’être bénévoles y accèdent ?
Enfin, un dernier constat : le logiciel libre est pensé pour l’utilisateurice, non pour ceux qui le produisent.
Les droits fondamentaux du logiciel libre se concentrent sur les usages possibles du logiciel, sans évoquer les droits de ceux qui le créent.
Il me semble que de nombreuses entreprises ignorent cet aspect et se contentent d'exploiter le travail gratuit des communautés du logiciel libre.
Prenons l’exemple de certaines entreprises qui ont fermé tout ou partie de leur code source après avoir profité des contributions d’une communauté – qu’il s’agisse d’imprimantes 3D[7], de casques de réalité virtuelle[8], de cadriciel[9][10] ou plateforme[11].
Ces entreprises ont bénéficié du travail collectif avant de verrouiller leur code pour éviter toute concurrence, s'accaparant ainsi les contributions externes.
Oui, mais…
Cependant, on ne peut nier l'impact qu'a pu avoir le travail bénévole dans le développement de solutions de logiciel libres.
Le plus connu d'entre eux étant bien évidemment Linux, commencé par Linus Torvalds alors qu'il n'était qu'un étudiant.
Un grand nombre de personnes travaillent ainsi bénévolement pour le logiciel libre.
De ce fait, il est légitime de se poser la question de savoir s'il est possible de se passer de cette main d’œuvre gratuite.
Car si l'on supprime ces dons -sous forme de temps- à ces projets, ne risquent-ils pas de dépérir et d'être supplanté par des logiciels privateurs ?
Si tel est le cas, nous sommes donc en face d'un dilemme moral.
D'un côté, le logiciel libre permet de défendre le droit des utilisateurices.
Mais de l'autre, tel qu'organisé en ce moment, il se baserait sur l'exploitation et la ségrégation des acteurs individuels.
Cependant, tout ceci repose sur des spéculations de ma part.
Je n'ai pas d'enquête permettant de savoir le pourcentage de contributions rémunérées.
Et maintenant ?
Comme je l'ai dit plus haut, je crois en la mission du logiciel libre.
Dès lors, quels changements peut-on envisager pour améliorer le système ?
Doit-on améliorer le système?
J'ai quelques idées, mais toutes ne se valent pas, et certaines ont sûrement été testée.
- Les logiciels libres font parti des communs, tout comme les routes d'un pays. On pourrait dès lors envisager un financement étatique plus important. Des projets pourraient candidater à un financement.
- Avoir un système dans lequel les utilisateurices puissent lier un montant à une demande (bogue, fonctionnalité, documentation, …) La personne qui accompli la demande se voit verser l'argent.
- Une modification ou tout accomplissement de tâche doit être fait par une personne certifiant sur l'honneur qu'une rétribution a bien eu lieu.
Conclusion
Je me pose cette question et je vois qu'il me manque des outils, des statistiques, des connaissances.
Donc, je suis ouvert à la discussion et si vous avez des chiffres, des statistiques, je suis preneur.
Références
[1]https://www.redhat.com/en/ibm
[2]https://xkcd.com/2347
[3]https://github.com/tukaani-project/xz
[4]https://www.theverge.com/2024/4/2/24119342/xz-utils-linux-backdoor-attempt
[5]https://www.fossjobs.net/job/11407/mid-level-software-engineer-at-openssl/
[6]https://www.fossjobs.net/job/11386/software-engineer-hfx-at-coop-it-easy-sc/
[7]http://www.hoektronics.com/2012/09/21/makerbot-and-open-source-a-founder-perspective/
[8]https://www.mtbs3d.com/phpbb/viewtopic.php?f=140&t=14777
[9]https://redis.io/blog/redis-adopts-dual-source-available-licensing/
[10]https://www.mongodb.com/company/newsroom/press-releases/mongodb-issues-new-server-side-public-license-for-mongodb-community-server
[11]https://www.reddit.com/r/changelog/comments/6xfyfg/an_update_on_the_state_of_the_redditreddit_and/?rdt=43160
[12]https://bschool-en.huji.ac.il/sites/default/files/businesshe/files/oreg_nov_2008_chb.pdf
# Non.
Posté par fearan . Évalué à 10 (+19/-2).
Je pourrais en rester là, mais je vais développer.
Je fais un truc dans mon coin, juste pour moi, puis j'en suis satisfait; avec une telle règle je suis incapable de montrer au monde mon génie. Je peux pas non plus publier sur un dépôt et espérer des contribution pour ajouter des fonctionnalité, corriger des bugs, ou même avoir d'autre testeurs. Je me retrouve prisonnier d'un système où la notion même d'aider bénévolement est alien.
De même, je veux utiliser une nouvelle version d'OS sur mon vieux téléphone, dont le fabriquant n'en a plus rien a foutre, et est même bien content que je soit obligé de passer à un nouveau modèle, plutôt que le mettre à jour via une solution libre.
L'essence même du logiciel libre est la liberté de modifier, exécuter, partager. Et là encore 1cents, c'est pas cher payé, mais on est plus en bénévolat.
Bref c'est une idée complètement conne, (selon mon point de vue).
Il ne faut pas décorner les boeufs avant d'avoir semé le vent
[^] # Re: Non.
Posté par Zenitram (site web personnel) . Évalué à 10 (+9/-0). Dernière modification le 20 décembre 2024 à 23:32.
Je plussoie, et je rajoute : et ça va à l'encontre de l'égalité, en fait assez en opposition avec la notion de "pour tous les usages" de la définition du libre.
En fait, c'est ne rien comprendre au libre que d'en interdire une façon de faire : "je crois en la mission du logiciel libre" est le problème initial, le libre n'a pas la mission que l'auteur de ce journal imagine, car le libre a pour mission "pour tous les usages" donc sans interdire le bénévolat et non le fantasme qu'il a sur un libre qui ferait "le bien" (rappel : limiter à "pour le bien" est incompatible avec le libre).
J'adore le passage "sans évoquer les droits de ceux qui le créent" qui montre le non sens complet du journal car le libre est exactement fait pour limiter le plus possible les délires de ceux qui créent : le libre ne s’intéresse qu'à une seule personne, celle qui reçoit, par design, si vous voulez vous intéresser aux auteurs il va falloir faire un autre mouvement (et ça sera non libre, par définition).
Et on ne cessera jamais de le répéter : personne ne vous force à rester, si vous vous plaignez de ne pas vivre de votre code libre, ben arrêtez, on verra si vous êtes si utile que ça (spoiler : non, ou facilement remplaçable par moins cher que vous demandez), les gens ayant besoin de vous vous paieront car votre départ leur coûterait plus cher que de vous payer (ou pas).
Pour l'anecdote, j'aide (technique, gestion) bénévolement pour du théâtre amateur, on nous a déjà fait le coup de l'horreur de faire du théâtre non payé car ça tue le théâtre professionnel et qu'on devrait avoir honte. Les libristes ne sont pas les seuls à se coltiner ce genre de pression (et ça en dit plus sur le niveau des "pros" qui ont peur d'amateurs que sur les amateurs).
Bref c'est une idée complètement conne (pas selon mon ou ton point de vue, mais en comprenant correctement la définition du libre). A noter que je n'aurai pas moi-même utilisé ce mot mais j'avais envie de paraphraser.
Et il faudrait peut-être commencer à étudier le libre pour le comprendre avant d'avoir des idées sur comment "l'améliorer" (pas tout le monde dans le libre ne voudrait que ça soit dans le sens des idées de l'auteur du journal, au contraire).
Disclaimer : je vis du libre et du besoin qu'ont les gens de ce que je produis, 99.999% de mes utilisateurs "profitent" (non : ils utilisent, dire qu'ils profitent est déjà un manque de compréhension de ce qu'est le libre) de la gratuité de mon œuvre et 0.001% me payent car je fais ce qu'ils me demandent (le nombre de personnes que j'ai vu réclamer qu'on les paye pour faire du libre comme eux ils veulent et sans répondre aux demandes des sponsors potentiels… Au secours).
[^] # Re: Non.
Posté par bhoessen . Évalué à 0 (+2/-2).
La mission que j'imagine du libre est de donner la liberté aux utilisateurs de pouvoir utiliser/examiner/redistribuer/modifier un logiciel.
On est d'accord
pas forcément. Si je suis le mainteneur d'un projet, je peux demander à ce que toutes les contributions soient faites durant des heures de travail rémunéré via une déclaration sur l'honneur par exemple. Une limitation à l'incorporation de contribution existe déjà sur certains projets, comme GCC par exemple.
J'ai jamais dit que c'était pas le cas ;-)
Et tant mieux!
Tant mieux, c'est rassurant qu'il y ait des personnes comme vous. Mais je souhaiterai que ce soit le cas pour plus de monde. Je souhaiterai que plus de personnes puissent contribuer à des projets existant, et de pouvoir en vivre.
[^] # Re: Non.
Posté par totof2000 . Évalué à 9 (+7/-0).
Tu n'as rien compris au logiciel libre.
C'est là ou vous êtes à côté de la plaque : Ce que vous voulez n'est pas ce que veulent les autres. Ceux qui ne veulent pas contribuer à un logiciel - libre ou pas - sans être payé ne le font pas. C'est un fait. Ceux qui acceptent de contribuer au libre sans être payé le font parce qu'ils l'acceptent. Et ils ne le font pas pour rien.
# financement
Posté par Bruno (Mastodon) . Évalué à 5 (+4/-0).
"Et maintenant ? " le premier point me semble un sujet porté par de nombreux acteurs et associations de promotion du Logiciel Libre. ça évolue dans le bon sens mais très lentement..
https://code.gouv.fr/fr/
# Non
Posté par ǝpɐןƃu∀ nǝıɥʇʇɐW-ǝɹɹǝıԀ (site web personnel) . Évalué à 7 (+6/-1).
Il me semble que votre conclusion est biaisée dès ses prémices. Saurait-on interdire le travail bénévole dans le logiciel libre ? Non. Conclusion : on ne doit pas l'interdire faute de le pouvoir.
« IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace
[^] # Re: Non
Posté par Voltairine . Évalué à 10 (+11/-0).
Pourquoi simplement dans le logiciel libre ?
Devrait-on interdire le bénévolat, quelque soit le secteur d'activité, au prétexte que certains vont faire du profit, avec ou sans contrepartie, grâce à cette activité ?
Ce serait acter le fait que les échanges entre individus ou groupes d’individus ne peuvent être que marchands et nier leur capacités sociales, de don et de contre-don.
Si je fais du code ou de la documentation sous licence libre, ce que je fais bénéficie à tous, et les contributions de tous bénéficient à chacun.
Il faut accepter que au sein de ce « tous » il y ait des entreprises qui en profitent. Cela fait partie du jeu.
Je peux comprendre parfois que l'on soit gêné parce que les GAFAM se sont largement construits et ont progressé grâce au logiciel libre et au bénévolat. Le logiciel libre n'est peut-être pas aussi émancipateur que certains le croient, ou plutôt il n'est pas que cela, il est ambivalent par essence.
[^] # Re: Non
Posté par ǝpɐןƃu∀ nǝıɥʇʇɐW-ǝɹɹǝıԀ (site web personnel) . Évalué à 5 (+4/-1).
Comme on dit l'enfer est pavé de bonnes intentions. Interdire le bénévolat au nom de la liberté pourrait rentrer au panthéon des grands moments de politique à la suite de traits de génie du XXe comme l’assujettissement aux grands industriels du NSDAP pour instaurer le socialisme, la mise en servage de la population de l'URSS pour instaurer la dictature du prolétariat, ou encore les fabrications d'engrais Khmer à base d'intellectuels.
« IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace
[^] # Re: Non
Posté par totof2000 . Évalué à 10 (+13/-0). Dernière modification le 20 décembre 2024 à 17:46.
Sans compter l'obligation pour les agriculteurs de passer par des semenciers agréés plutôt que de pouvoir développer leur propre semence … le fait d'imposer une seule socété de recouvrement de paiement de droits d'auteurs, de composition et d'interprétation à une seule société qui en vient à pouvoir demander de l'rgent pour de la musique libre de diffusion …
[^] # Re: Non
Posté par orfenor . Évalué à 7 (+6/-1).
C'est malheureusement déjà le cas. On n'a pas le droit d'être bénévole dans la même activité que son travail rémunéré.
Je ne connais pas bien le droit à ce sujet, qui reste la plupart du temps non appliqué. Mais je connais bien un domaine ou ça a été appliqué de façon coercitive (ça l'est peut-être encore) : celui des intermittents du spectacle ou de la cuisine. Un intermittent du spectacle ne peut participer bénévolement à un spectacle amateur, un intermittent cuisinier ne peut aider gratis une asso sur un repas. Derrière ça il y a le fait que les repas ou les spectacles ne sont pas gratuits, mais j'ai vu des cas ou la gratuité n'empêchait pas la rétorsion.
Dans un tout autre domaine, j'ai assisté à une scène délirante à l'URSSAF : un comptable venu prendre des renseignements pour un copain dont l'entreprise n'était pas encore créée. Résulat, branle-bas de combat, ruée de chefs de service avec cris en tout sens «travail au noir! travail dissimulé! etc.» Le type a été retenu. Tout ça parce qu'il était comptable, un maçon n'aurait pas eu de soucis.
[^] # Re: Non
Posté par ǝpɐןƃu∀ nǝıɥʇʇɐW-ǝɹɹǝıԀ (site web personnel) . Évalué à 4 (+2/-0).
Il ne faudrait pas généraliser. Enseignant, il m'arrive très régulièrement d'enseigner de manière bénévole à titre privé ; et je serais infiniment surpris que ce soit illégal. Si ? D'ailleurs, dans l'autre sens, mon employeur m'impose très officiellement environ ~20% de mon temps de travail non rémunéré. Et ce bénévolat là, doit bien être légal, puisque c'est l'état.
L'histoire de l'URSSAF ne m'étonne pas en revanche. Une structure privé qui se rémunère d'autant mieux qu'elle fait mal son travail à la place de l'état… tout est dit.
« IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace
[^] # Re: Non
Posté par LeBouquetin (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 7 (+6/-1).
C'est intéressant ce point, je ne connaissais pas.
Ça veut dire qu'un développeur de métier n'a pas le droit légalement de faire du développement sur son temps de loisir et le publier ?
😱
#tracim pour la collaboration d'équipe __ #galae pour la messagerie email __ dirigeant @ algoo
[^] # Re: Non
Posté par flavien75 . Évalué à 4 (+3/-0).
Ça ressemble surtout à la clause d'exclusivité qui peut être mise dans les contrats de travail. Même si celles-ci sont limitées à du travail pour d'autres sociétés, est-ce que ça ne pourrait pas s'appliquer à des associations vu que celles-ci peuvent avoir des salariés ?
J'ai par exemple eu le droit à cette clause:
Dans ce cas, du bénévolat pour Red-Hat (par exemple) aurait pu être mal accepté par mon employeur.
Les vrais naviguent en -42
[^] # Re: Non
Posté par totof2000 . Évalué à 8 (+7/-0).
Ce n'est pas parce qu'une clause se trouve dans un contrat qu'elle est valable. Il peut s'agir d'une clause abusive. En dehors de ton temps de travail, tu fais ce que tu veux. D'ailleurs quand on la lit bien :
En raison de la nature de ses fonction, Monsieur Xxx XXX s'engage à consacrer l'intégralité de son temps de travail aux tâches qui lui seront confiées dans le cadre de son contrat de travail.
Moi ce que j'en lis c'est que cette clause ne concerne que le temps de travail. Ca veut dire que durant ton temps de travail tu fais ton travail, pas de bénévolat. En dehors du temps de travail tu fais ce que tu veux. Par contre si ton activité bénévole se fait directement au profit d'une société concurrente, je pense que ça peut effectivement entrer dans le cadre de la déloyauté vis à vis de ton employeur.
[^] # Re: Non
Posté par LeBouquetin (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2 (+1/-1).
Ce n'est pas que sur son temps de travail.
C'est aussi pour éviter la concurrence déloyale.
Et c'est aussi une question de limiter ton temps de travail total, il me semble, car tu est censé aussi te reposer (Je crois que l'employeur a une certaine responsabilité par rapport à ça - à vérifier)
#tracim pour la collaboration d'équipe __ #galae pour la messagerie email __ dirigeant @ algoo
[^] # Re: Non
Posté par ǝpɐןƃu∀ nǝıɥʇʇɐW-ǝɹɹǝıԀ (site web personnel) . Évalué à 3 (+1/-0).
La tournure n’est pas sans ambiguïté. Délicat de dire à quoi se rapporte le pronom sujet d’interdire : au contrat de travail, à Monsieur Xxx XXX, à son temps de travail ? Évidemment, la seule hypothèse qui fasse sens est la première. Un peu comme dans les phrases des comptes-rendus de TP d’étudiants scientifiques qui écrivent n’importe quoi, voire précisément le contraire de la réalité ; « mais entre nous on se comprend n’est-ce-pas. » Pour moi le verbe être est éludé et votre interprétation du texte correspond à l’idée de l’auteur. Mais a-t-on le droit aux tournures fautives ou sibyllines dans un contrat ? En tout cas pour un devoir, ça fait une note négative sur la section correspondante.
« IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace
[^] # Re: Non
Posté par LeBouquetin (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3 (+3/-1).
Comme ça a été dit par ailleurs, il y a régulièrement des contrats de travail qui n'ont pas de valeur légale ; je pense que ça intervient dans 2 cas de figure : le rédacteur ne connais pas le droit (rare), le rédacteur veut impressionner et sait que le salarié n'y connaît rien en droit (plus courant).
Le cas très courant de clause sans valeur est la clause de non-concurrence …
#tracim pour la collaboration d'équipe __ #galae pour la messagerie email __ dirigeant @ algoo
[^] # Re: Non
Posté par flavien75 . Évalué à 4 (+3/-0).
Dans le cas de la cause de non-concurrence, elle peut avoir une valeur mais à condition de respecter des formes (durée, domaine concerné, indemnisation,…).
Dans la convention de la métallurgie, l'article 79 fixe les bornes de ce qui est acceptable.
Je n'ai rien trouvé dans le cas de la Syntec.
Les vrais naviguent en -42
[^] # Re: Non
Posté par Marotte ⛧ . Évalué à 6 (+3/-0).
Je me demande également c’est que pourrait-être une « activité professionnelle non rémunérée pour son propre compte »…
[^] # Re: Non
Posté par Liorel . Évalué à 4 (+2/-0).
Auto-entrepreneur en train de monter sa boîte, pas encore bénéficiaire.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
[^] # Re: Non
Posté par Marotte ⛧ . Évalué à 3 (+0/-0).
Tu as raison, j’ai confondu « rémunérée » et « à visée rémunératrice potentielle » :)
En tous cas en dehors de ce cas que tu fais bien de citer, ça me semblerait abusif de qualifier de « professionnel » toute activité bénévole, quand bien même appartiendrait-elle au même domaine que le poste rémunéré objet du contrat. Mais c’est sûr que ça a un fort potentiel de bataille juridique ce type de clause. Peut-être pas abusive, mais « abusée » je trouve. Comme déjà dit, sorti de la probité minimum imposant de ne pas œuvrer à concurrencer son employeur pendant son temps dit « libre », et encore que ça puisse se discuter, ça tombe sous le sens. Pourquoi pas une clause : « Je m’engage à ne pas dérober à mon employeur l’outil de travail qu’il me confie ni mettre le feu aux locaux hébergeant l’entreprise, ou tous locaux quels qu’il soit pendant mon temps de travail. »
Ça me fait penser aux annonces d’emplois qui indiquent : « sérieux exigé » ou « les compétences pour le poste sont indispensables » ou autre formulation du même genre. Comme si un candidat pouvait espérer un poste dans une entreprise dans laquelle on se foutrait de tout et qu’il pourrait mal faire, ou ce serait acceptable qu’il ne fasse rien du tout. Tout aussi peu probable, un employeur qui pouvait tolérer de recruter un boulet incapable…
J’ai toujours trouvé ça ahurissant. Faut croire que la quantité de chose que l’on peut faire (nous humains en général) par pure convention sociale sans réfléchir une seconde à la chose en question est assez conséquente. Et surtout, accepter, qu’« à l’évidence » … on ne peut pas soi-même s’exempter totalement, voire même pas sensiblement… de cette nature, est assez fascinant. Fascinant comme regarder un sol situé cinq-cents mètres plus bas en se tenant au bord d’un perchoir non muni d’une barrière solide à même de convaincre notre cerveau que la probabilité de chute est négligeable ! :)
[^] # Re: Non
Posté par barmic 🦦 . Évalué à 2 (+0/-0).
Quand les créateurs de contenus postent des annonces ils tentent de filtrer les fan en expliquant ce genre de choses. Je n'ai pas vu les annonces mais j'ai vu en vidéos où ils disent que ce n'est pas la peine de postuler sans tel, tel et tel autre truc et où ils expliquent qu'à la précédente annonce ils ont eu un tas de propositions qui n'avaient pas de sens (par exemple des enfants de moins de 16 ans qui postulent).
https://linuxfr.org/users/barmic/journaux/y-en-a-marre-de-ce-gros-troll
[^] # Re: Non
Posté par totof2000 . Évalué à 2 (+0/-0).
La concurence déloyale en général fait partie d'une autre clause, et même sans cette clause elle est implicite.
La responsabilité de l'employeur ne porte que sur ton temps de travail : limitation des heures supplémentaires, etc …. Si tu exerces deux emplois, et que tu dépasses les limites, ce n'est pas ton employeur responsable mais c'est toi ( en tout cas je ne vois pas comment on pourrait le rendre responsable de quelque chose qui n'est pas de son ressort). Après je pense que le fait de mettre ce genre de clause permet à l'employeur de te solliciter plus facilement pour des heures sup (te faire travailler le week-end alors que tu es occupé par un autre emploi peut effectivement poser problème). Après il faut voir comment ce genre d'affaire a été jugé, mais je ne suis pas sûr qu'une personne qui fait des livraisons Uber Eat ou qui travaille en auto-entrepreneur en dehors de son emploi principal puisse être attaqué sur ce genre de clause si cette activité ne l'empêche pas de se mettre à disposition de son employeur lorsqu'il en a besion (et dans le cadre de la loi). Sinon, le statut d'auto entrepreneur, qui à l'origine a été créé pour permettre aux gens d'arrondir les fins de mois n'existerait pas.
[^] # Re: Non
Posté par flavien75 . Évalué à 3 (+2/-0).
C'est légal et encadré en particulier si c'est 2 emplois salariés.
source service-public
Bon par contre le bénévolat est explicitement autorisé pour le coup (encore qu'il n'est pas clair de si la clause d'exclusivité ne peut pas s'y appliquer).
Les vrais naviguent en -42
[^] # Re: Non
Posté par totof2000 . Évalué à 5 (+3/-0).
Il ne manquerait plus que ça …. La vie en dehors des heures de travail ne regarde pas ton employeur. La seule chose qui pourrait éventuellement poser problème, ce serait peut-être une activité bénévole qui entrerait directement en concurrence avec l'activité de ton employeur. Et la question qui découle derrière : quid du mécanicien auto qui dépanne bénévolement sa famille ou ses amis ? Quid du coiffeur ou de la coiffeuse qui va coiffer bénévolement famille et amis ? Quid du cuisinier qui va faire un repas pour sa famille, ses amis, à un mariage de l'un de ses proches, etc ???? Faut-il l'interdire parce que leur activité entre en concurrence avec celle de leur patron ?
[^] # Re: Non
Posté par flavien75 . Évalué à 2 (+1/-0).
il faut lire le lien (en sélectionnant "vous cumulez une activité salariée et une activité non salariée"):
Au passage:
Les vrais naviguent en -42
[^] # Re: Non
Posté par totof2000 . Évalué à 2 (+0/-0).
Là tu réponds à la question "temps de travail". Mais ça ne répond pas à la question "activité bénévole qui entrerait en concurrence avec ton employeur".
[^] # Re: Non
Posté par Marotte ⛧ . Évalué à 4 (+1/-0). Dernière modification le 26 décembre 2024 à 03:21.
Je me demande également c’est que pourrait-être une « activité professionnelle non rémunérée pour son propre compte »…
[^] # Re: Non
Posté par Ysabeau 🧶 (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 9 (+6/-0). Dernière modification le 21 décembre 2024 à 15:15.
Il faudrait justement connaître le droit et donner des références précises plutôt que de donner des exemples personnels dans un contexte donné qui peut faire penser à du travail dissimulé.
L'associathèque n'indique nullement que l'on ne peut pas effectuer pour une association une action bénévole dans son domaine de compétence. Encore heureux ! Par contre pour l'URSSAF, en effet un salarié de l'association ne peut effectuer du bénévolat au sein de l'association que si son activité bénévole est différente de l'activité salariée.
Par ailleurs, la page du site association.gouv.fr consacrée au bénévolat et au salariat n'indique nullement qu'une personne salariée ne peut pas avoir des actions bénévoles dans une association liées à ses compétences professionnelles. La question peut se poser pour des statuts particuliers en effet, notamment les indépendants en fonction de leur statut.
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
[^] # Re: Non
Posté par orfenor . Évalué à 4 (+2/-0).
Je comptais sur l'effet linuxfr pour en apprendre plus ;-)
L'interprétation en travail dissimulé est très discutable comme l'avait relevé des juristes à l'époque du conflit des intermittents: il s'agit de bénévolat pour des amateurs, pas pour d'autres professionnels, ni pour soi même bien entendu.
[^] # Re: Non
Posté par barmic 🦦 . Évalué à 0 (+0/-2).
Quand c'est amateur oui, mais quand c'est RedHat c'est difficile à invoquer.
https://linuxfr.org/users/barmic/journaux/y-en-a-marre-de-ce-gros-troll
[^] # Re: Non
Posté par cg . Évalué à 8 (+6/-0). Dernière modification le 21 décembre 2024 à 19:00.
Dans le cas des intermittents du spectacle, c'est parce que quand tu es indemnisé, tu es supposé chercher du travail, pas faire un travail "gratuitement", qui est en fait rémunéré par ton indemnité chômage. Certaines structures dans le spectacle vivant se servent de ça pour faire travailler des gens sans les salarier pour autant, car la rémunération vient de l'assurance chômage.
C'est surtout une question de dosage :
Ayant été intermittent, je peux dire que sans que ce soit systématique, ces pratiques sont plutôt répandues et bien acceptées, tant par les employeurs que par les employés.
[^] # Re: Non
Posté par ǝpɐןƃu∀ nǝıɥʇʇɐW-ǝɹɹǝıԀ (site web personnel) . Évalué à 4 (+3/-1).
Ça se pratiquerait et s'accepterait sans doute moins si les pauvres n'étaient pas aussi solidaires des loisirs des riches au point de les financer.
« IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace
[^] # Re: Non
Posté par orfenor . Évalué à 2 (+0/-0).
Je parlais de bénévolat pour des amateurs, pas pour des pros.
Sur le reste on est d'accord.
[^] # Re: Non
Posté par cg . Évalué à 5 (+3/-0).
Je complète ce qu'a écrit Ysabeau : il n'y a aucune base légale à ça, ce qui n'empêche pas l'Unedic/France Travail de faire la chasse aux "mauvais chômeurs". Ce malgré qu'il n'existe pas toujours de base légale.
Par exemple, pendant longtemps il y a eu une ambiguïté sur la compatibilité entre indemnité salariée (gérée par l'Assedic) et revenus d'artiste-auteur (géré par la Maison des Artistes ou l'Agessa par exemple). La Coordination des Intermittents et des Précaires a fait pas mal de communication sur ce point, notamment avec une circulaire interne à Pôle Emploi qui indiquait que les revenus d'artiste-auteur ne devaient pas être déclarés à Pôle Emploi.
Pourtant, pendant des années, les personnes qui cumulaient le status d'intermittent du spectacle et d'artiste-auteur se sont fait emmerder par Pôle Emploi, alors qu'ils en avaient le droit. La faute à la mauvaise formation des agents, et à une politique consistant à faire baisser le nombre de chômeurs en radiant des demandeurs d'emploi.
[^] # Re: Non
Posté par barmic 🦦 . Évalué à 1 (+0/-1).
Je ne sais pas comment ça se passe d'ailleurs en France. Si le logiciel est clairement maintenu par une entreprise, je vois mal comment le distinguer d'un travail déguisé (et je suis même pas sûr que ça n'en soit pas).
https://linuxfr.org/users/barmic/journaux/y-en-a-marre-de-ce-gros-troll
[^] # Re: Non
Posté par Ysabeau 🧶 (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4 (+1/-0). Dernière modification le 21 décembre 2024 à 19:21.
Dans les liens que j'ai donnés plus haut, c'est expliqué. Il y a une notion de mécénat de compétences.
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
[^] # Re: Non
Posté par barmic 🦦 . Évalué à 1 (+0/-1).
Il me semble que le point est un peu différent. Prenons un logiciel comme Ansible, il appartiens à RedHat ou IBM, ces entreprises paient des développeurs pour travailler dessus. Moi aussi développeurs de profession est-ce que j'ai réellement du point de vu de l'URSAFF le droit de contribuer bénévolement à Ansible (j'ai aucune idée de s'ils acceptent les contributions extérieures) ?
Je peux tout à fait comprendre qu'il s'agit là d'un cas où mon travail représente une concurrence déloyale à l'embauche chez IBM/RH et que non seulement ça tomberait sous le coup de la loi mais que c'est réellement ce que le législateur a tenté d'empêcher.
C'est différent pour le logiciel qui sont géré par des fondations par exemple.
https://linuxfr.org/users/barmic/journaux/y-en-a-marre-de-ce-gros-troll
[^] # Re: Non
Posté par bhoessen . Évalué à -2 (+2/-4).
Tout dépend du niveau auquel on souhaite une telle interdiction. De manière globale? Non, en effet vous avez raison.
Mais si je suis mainteneur d'un projet open source, je suis en droit de refuser les contributions, peu importe la raison. En ce, y compris donc le fait qu'une personne pour contribuer à ce projet devrait être payée/rémunérée pour cette contribution.
[^] # Re: Non
Posté par Zenitram (site web personnel) . Évalué à 4 (+2/-0).
Tout à fait. Et?
J'aimerai t'envoyer mon patch sur ton projet libre et que tu me payes même si il ne t'ai pas utile, pour respecter tes idées de pas que j'ai travaillé bénévolement (je le ferai si tu ne me payes pas car j'ai déjà bossé, et personne ne m'a payé, et bon, tu as ces idées, et c'est ton projet, donc…). Oui, c'est débile, mais bon, c'est toi qui a commencé à vouloir mettre des limites, je n'ai fait que prendre en compte tes principes.
En attendant, pendant que tu refuses mon patch, le libre me permet de récupérer ton code, y ajouter mon patch, et diffuser le tout à tout le monde, le tout bénévolement et en "profitant" gratuitement de ton travail, et tu ne pourras jamais m'en empêcher sauf à quitter le libre. Vive le libre qui me permet de ne pas être dépendant de tes idées tout en utilisant ton code.
[^] # Re: Non
Posté par bhoessen . Évalué à 2 (+3/-1).
Non, je voudrais m'assurer que tu as été payé d'une façon ou d'une autre pour que j'accepte ta contribution. Et je sais que grâce à une licence libre, tu auras le droit de forker le projet si tu n'es pas d'accord avec ma vision. Et c'est ok, ça fait partie des règles que j'accepte et que je veux défendre. Mais chez moi, je voudrais m'assurer que les contributions que j'incorpore ont été rémunérées.
Oui, le libre permet de ne pas imposer à d'autres ce genre d'idées à la con :-p
[^] # Re: Non
Posté par totof2000 . Évalué à 3 (+2/-1).
Mais en quoi ça te regarde ? Si le fait que des personnes qui contribuent au libre puissent ne pas être payées te dérange, n'utilise pas de logiciel libre et c'est tout.
Chez toi : oui. Donc crée ton logiciel et adopte la gouvernance que tu veux … Mais n'impose pas cette vision aux autres. Ceux qui sont d'accord avec toi te rejoindront, contribueront avec toi, ou utiliseront tes logiciels en te payant. Mais fous la paix aux autres …
[^] # Re: Non
Posté par bhoessen . Évalué à 1 (+3/-2).
Ce n'est pas ce que je demande/souhaite, je ne veux pas forcer mes utilisateurs à me payer pour utiliser mes logiciels. Étant donné qu'ils sont libres, ils peuvent être redistribués sans que j'ai un quelconque contrôle dessus. Et c'est normal vu que c'est du libre.
Je n'ai pas l'impression que c'est ce que je fait. En tout cas, ce n'est pas mon souhait d'imposer ça à d'autres projets que les miens.
[^] # Re: Non
Posté par totof2000 . Évalué à 4 (+2/-0).
Qui paye alors ?
[^] # Re: Non
Posté par Eh_Dis_Mwan . Évalué à 2 (+1/-0).
Tes impôts :
"On pourrait dès lors envisager un financement étatique plus important. "
C'est à dire faire payer les utilisateurs et les non utilisateurs
[^] # Re: Non
Posté par totof2000 . Évalué à 1 (+0/-1).
[^] # Re: Non
Posté par Eh_Dis_Mwan . Évalué à 1 (+0/-0).
Si tout à fait. Après l’auteur du journal est peut être Belge
# Non soluble en gardant les 4 libertés
Posté par Jean Gabes (site web personnel) . Évalué à 1 (+3/-4).
A mon sens c'est une vraie question, mais il faut revenir un peu à l'esprit de la philosophie. En gros le but était que tout le monde puisse avoir le droit de faire ses modifications comme il le semble.
Le capitalisme étant passé par là, lui se fiche bien de redistribuer, on arrive à des situations comme tu décris. Je pense que c'est surtout l'apanage des plus grandes sociétés cependant, les plus petites ont un intérêt plus direct à être aidée en retour, les grosses genre ESN ou CAC40 s'en fiche bien.
Perso je proposerai une autre solution: on constate enfin que si tu veux que le système fonctionne dans un système capitaliste il faut lutter activement contre ses problèmes, et que donc avoir seulement les 4 libertés ne marche pas, tu leur donne trop de libertés et ça se retourne contre ceux qui 'font'.
Je proposerais plutôt un système où on limite les 4 libertés, MAIS avec une limite de CA. Alors oui ce n'est plus libre, clairement. Mais là au moins tu forces le système à se rééquilibrer.
Alors oui juste avec cette règle c'est facile à contourner (suffit qu'ils demandent à une société plus petite de leur donner les droits plus larges, un peu comme un proxy). Soucis d'écriture légale, imaginons qu'on arrive à trouver une formulation contre.
Les grands devront participer pour "avoir". J'imagine qu'il y a pleins de trous dans cette logique, et aller y, listez les :)
Mais je pense que si on souhaite avoir les 4 libertés, tu auras forcément ces effets, et que vouloir faire du libre "total"sans tomber dedans est contradictoire. Tu donnes les droits, donc pour tout le monde. Et les gros savent mieux les utiliser que les autres, c'est même pour ça qu'ils sont gros :)
[^] # Re: Non soluble en gardant les 4 libertés
Posté par arnaudus . Évalué à 10 (+7/-0).
Le trou dans la logique, c'est que tu n'as qu'à créer une licence qui implémente cette idée et développer des logiciels sous cette licence. Mais tu n'as pas à 'penser' pour les autres. Quand on met une licence GPL, on sait que le logiciel peut être exploité par une grosse boite, qu'il peut participer à l'entrainement des LLM, etc. Donc si je choisis la GPL, c'est parce que je veux mettre mon logiciel sous GPL, et pas sous une licence "4 libertés limitées par le CA".
Il y a une forme de pensée moderne qui considère comme un axiome que le partage du pognon est un dû. Mais si je crée un logiciel qui me convient, et qu'une grosse boîte génère des millions avec ce logiciel, moi le logiciel me convient autant. Pourquoi est-ce que je récupèrerais du pognon? La licence dit que je ne veux pas de pognon en échange du logiciel, ça n'est pas parce que le pognon se met à exister que je dois changer d'avis.
[^] # Re: Non soluble en gardant les 4 libertés
Posté par Jean Gabes (site web personnel) . Évalué à 3 (+3/-2).
Tout à fait d'accord avec toi, l'argent des autres n'enlèvent pas ce que fait son logiciel, donc dans un environnement concurrentiel ça marcherait pas mal. Malheureusement on est arrivé à un point où les grandes sociétés ont trop de poids, et les contrôles anti-trust trop faibles pour ne pas leur laisser encore plus d'armes pour déséquilibrer les sociétés (c'est plus ceci qui m’embête sur le fond).
Et c'est pour ça que je parle de philosophie, car là c'est plus une question sociétale que juste technique ou juste économique: doit-on leur donner des armes qui vont les aider à abîmer encore plus nos sociétés? (ceci est mon point de vue, j'imagine que d'autres n'auront pas de problèmes avec leur agissements).
[^] # Re: Non soluble en gardant les 4 libertés
Posté par arnaudus . Évalué à 8 (+5/-0).
Bah disons que quand tu publies un logiciel libre, tu donnes les mêmes armes à tout le monde. Pourquoi penser que tu ne donnes des armes qu'aux grosses entreprises?
Et puis, c'est un peu au cas par cas. Est-ce que tu veux interdire à Canonical de distribuer une version d'Ubuntu avec ton logiciel? Est-ce que tu veux interdire à Total d'utiliser et de modifier ton logiciel en interne sans jamais le redistribuer? Est-ce que tu veux interdire à Apple de distribuer une application gratuite basée sur ton logiciel? Mais surtout, pourquoi tu veux le faire? Tu veux de l'argent? Si tu veux devenir riche, il ne faut pas coder bénévolement du logiciel libre. Tu veux faire couler les grosses boites? Bah il faut militer pour un parti anticapitaliste. Tu ne veux pas que les boites utilisent ton logiciel? Il suffit de mettre une licence non-libre style CC-NC.
Je pense plutôt que leurs agissements n'ont rien à voir avec les logiciels libres, et qu'au final le monde du LL a plus à gagner à être utilisé massivement par les entreprises qu'à être marginalisé. L'utilisation massive, c'est la crédibilité, c'est autant d'argent qui n'ira pas à Microsoft, c'est plus de bug reports et plus de contributions, et peut-être même du support de la part des équipes de dev de la boîte. C'est des gens qui rentreront chez eux le soir en se disant que les logiciels libres ça marche bien au boulot, et que ça marchera peut-être bien sur les ordis de la maison, etc.
Et puis bon, c'est plus le principe. Un principe comme la liberté, c'est toujours un bon principe même si certains utilisent leur liberté pour faire n'importe quoi (faire vroum vroum avec une bagnole hors de prix sur un circuit, se balader en forêt avec une arme pour tuer des animaux sauvages, etc). Je suis sûr qu'il y a bien des mecs en Corée du Nord qui utilisent Libre Office pour faire des listes d'opposants politiques à zigouiller, ça n'est pas contradictoire avec le fait que le logiciel libre, c'est bien.
[^] # Re: Non soluble en gardant les 4 libertés
Posté par Yuul B. Alwright . Évalué à 3 (+2/-0).
Et n'oublions pas qu'on a aucun contrôle sur les logiciels qui sont développés et utilisés.
Si la licence à une règle du genre "interdit aux ", le groupe visé ira simplement utiliser un autre logiciel et ça ne les empêchera absolument pas d'agir.
Et en général, les groupes les plus nocifs ne manquent pas de soutiens ni de moyens pour se faire développer les outils dont ils ont besoin. Par contre, ce sont les groupes marginalisés et précarisés qui eux en souffriront le plus.
Sans oublié qu'au final, si le groupe visé peut simplement utiliser un autre logiciel, le seul moment où cette règle s'appliquera, ce sera en cas d'abus contre des gens innocents qui seront accusés à tords. Ou parfois volontairement.
[^] # Re: Non soluble en gardant les 4 libertés
Posté par arnaudus . Évalué à 3 (+0/-0).
C'est vrai qu'il existe souvent des logiciels assez équivalents, mais c'est quand même un argument bizarre, parce qu'il part du principe qu'un logiciel libre n'est jamais fondamentalement unique ou meilleur que les autres logiciels (libres ou non).
Mais sur le fond, je suis bien d'accord. Surtout que ça m'étonnerait qu'un groupe terroriste s'arrête au texte de la licence… "Eh Oussama, la licence du logiciel de guidage du missile dit qu'on n'a pas le droit de s'en servir pour tuer des civils, qu'est-ce qu'on fait"? :-)
Et puis, il ne faut pas tourner trop autour du pot non plus, il y a une ribambelle de logiciels libres dans le domaine de la "sécurité" qui servent officiellement à brouiller les logs des FAI, à "vérifier" si la clé wifi du voisin n'est pas faible, ou à échapper aux antivirus du commerce… disons que l'éthique des devs du LL est parfois assez particulière.
[^] # Re: Non soluble en gardant les 4 libertés
Posté par Pol' uX (site web personnel) . Évalué à 4 (+2/-0).
Détrompe toi : le qualificatif de terroriste s'applique de plus en plus à des groupes de gens qui respectent le droit et la recherche du bien commun.
Adhérer à l'April, ça vous tente ?
[^] # Re: Non soluble en gardant les 4 libertés
Posté par Yuul B. Alwright . Évalué à 5 (+4/-0).
Les multinationales existaient avant la popularité du logiciel libre, et elles existeront toujours même si tu met fin au logiciel libre comme tu le suggère.
Ce n'est pas le logiciel qui leur donne ce pouvoir. Et le logiciel, sa philosophie ou sa licence n'a pas le pouvoir d'y mettre fin.
Au moins, avec si ils utilisent du logiciel libre, ça abaisse la barrière pour les clients et salariés pour leur permettre d'aller ailleurs. C'est pas magique, mais c'est déjà un pas indispensable.
[^] # Re: Non soluble en gardant les 4 libertés
Posté par Zenitram (site web personnel) . Évalué à 4 (+2/-0).
Tu as parfaitement le droit de limiter l'utilisation de ton code que par des gens que tu apprécies. Par contre, ça ne sera pas libre.
Le libre est fait exactement pour me protéger te tes idées (subjectives en l’occurrence, tellement de gens ont comme affichage "améliorer la vie des autres" mais comme réalité de leurs idées pratique l'inverse complet…) et que je puisse utiliser ton code contre toi si ça m'arrange, merci le libre de t’empêcher de me l'interdire.
On a l'impression que des gens "libristes" découvrent que l'idée derrière le libre est de se protéger d'auteurs qui voudraient limiter… Tout en ne comprenant pas qu'ils sont exactement les gens dont le libre se protège.
[^] # Re: Non soluble en gardant les 4 libertés
Posté par totof2000 . Évalué à 3 (+1/-0).
Et bien souvent ces gens ne savent même pas ce qu'est "la vie des autres" qu'ils veulent améliorer et voient des problèmes ou il n'y en a pas ( sauf pour ceux qui ne réfléchissent pas avant de prendre leurs décisions ).
# NON
Posté par Paul POULAIN (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 10 (+9/-0).
À ce compte-là, on interdit aussi les clubs de foot amateurs : c'est là qu'on détecte les futurs champions qui vont gagner des millions, des gosses entraînés par des bénévoles.
Il faut aussi interdire les clubs de théatre : on y trouve peut-être de futurs Omar Sy ou Marion Cotillard qui vont gagner des millions aussi.
[^] # Re: NON
Posté par bhoessen . Évalué à 0 (+2/-2). Dernière modification le 20 décembre 2024 à 22:46.
Lors de transfert, les clubs formateurs (donc des jeunes) touchent un 'mécanisme indemnitaire'.
L'idée d'interdire toute contribution venant de bénévoles est le fruit d'une réflexion poussé jusqu'au bout. Cependant, une telle interdiction n'est ni souhaitable, ni applicable.
Mais je pense que ce que je qualifie de problèmes en sont vraiment, et qu'une réflexion devrait être posée. Est-on d'accord que ce sont des problèmes dans certains cas? Si oui, veut-on essayer de supprimer le problème, ou le réduire? Ou doit-on se contenter de la situation en se disant qu'il n'existe aucune manière qui ne fasse pire que mieux?
[^] # Re: NON
Posté par totof2000 . Évalué à 4 (+2/-0). Dernière modification le 21 décembre 2024 à 00:07.
Non. Dans le domaine du logiciel, le libre est le libre. Il a sa définition, ses avantages et ses inconvénients. Si tu n'acceptes pas les inconvénients du libre, tu ne fais pas de libre, et c'est tout.
Je pense que tu n'as pas compris ce qu'est le logiciel libre.
Si les inconvénients du libre te dérangent, dans ce cas là tu quittes le libre. Et tu vas aubout de tes convictions en refusant d'utiliser des logiciels libres qui pour beaucoup ont été écrits par des bénévoles, ou sont utilisés par des entreprises qui "profitent" du libre. Achète toi un mac chez Apple : tu seras sûr qu'Apple ne profitera pas …. Eunh .. Non, attends. MacOS c'est basé sur du libre .. oh merde!!! Reste plus que Microsoft et Windows …. Et encoe , je reste persuadé qu'il y a des bouts de code BSD à l'intérieur, même s'il y en a que très peu… Par contre tu fiche la paix à ceux que le libre ne dérange pas, qui acceptent de diffuser leur code sans rétribution financière.
Si le libre ne te plait pas, tu n'en fais pas. Si les gens qui ont mis leur logiciel sous licence libre se plaignent de ne pas recevoir en retour, ils n'avaient qu'à mieux évaluer les conséquences de leur choix en amont. Les 4 libertés du libre sont très claires. Si une des libertés définies par la définition du libre te dérangent c'est que le libre te dérange. Ce n'est pas mal en soi, il faut juste l'assumer.
Pour ma part je n'ai jamais eu la possibilité de créer du logiciel libre, non pas parce que le logiciel libre ne me plait pas, mais plutôt parce que je n'ai jamais eu d'idée de logiciel que je pourrais partager avec d'autres. Par contre la notion des quatre libertés pour une oeuvre littéraire me dérange, et je l'assume (je fais bien la différence entre une oeuvre "technique" - du logiciel ou de la documentation et une oeuvre littéraire). Après si certains aiment faire de la littérature libre, je ne leur jetterai pas la pierre, mais perso je ne le ferais pas.
[^] # Re: NON
Posté par bhoessen . Évalué à -1 (+2/-3). Dernière modification le 21 décembre 2024 à 00:30.
Je ne cherche pas à interdire aux autres, je pose une question si c'est souhaitable qu'une personne qui maintient un logiciel libre ait ce genre de principe. Parce qu'il n'y a que les personnes en charge d'un projet qui pourraient établir et faire respecter ce genre d'idée. Idée qui ne serait valable que pour leur projet, et pas leur code car le code peut être forké, copié et en suite, l'utilisateur peut faire ce qu'il veut (grâce aux licence libres)
[^] # Re: NON
Posté par totof2000 . Évalué à 5 (+3/-0).
Tu pose la question (en gros titre) "Faut-il interdire le travail bénévole dans le monde du logiciel libre" et après tu dis que tu ne veux pas interdire ? Franchement j'ai l'impression de discuter avec un clown … J'ai l'impression d'avoir affaire à un des chevaliers de la table ronde de Kaamelott .. Tu dis tout et son contraire. En fait j'ai 'impression que tu te rends compte que tu as écrit un peu n'importe quoi mais que tu essaies de te raccrocher aux branches. Tu confonds beaucoup de choses qui n'ont rien à voir. Ce que tu veux, c'est quelque part empêcher ou "réguler" le bénévolat, parce que le bénévolat a l'air de te déranger .. Du coup je vais te poser une question : que penses-tu des bénévoles qui participent au bon fonctionnement des JO, ou d'événements sportifs tels que coupe du monde de football, rugby ou autre ? Veux-tu les "réguler" aussi ? Perso, je ne participerais jamais à ce genre d'événement en tant que bénévole, mais je connais des gens qui le font, et ces personnes ne le font pas pour rien, et surtout elles ne se sentent pas lésées : elles en retirent d'autres choses. Je pense que c'est la même chose pour le logiciel.
[^] # Re: NON
Posté par Eh_Dis_Mwan . Évalué à 2 (+1/-0).
Peut être s'est i lrendu compte de sa stupidité, qu'il a réalisé que son idée était impossible, mais ne préfère pas dire "j'ai tort" ou demander la supression du journal (ou un edit)
Tu devrais faire un debrief dans quelques mois, il en rigolera
[^] # Re: NON
Posté par Zenitram (site web personnel) . Évalué à 0 (+0/-2). Dernière modification le 21 décembre 2024 à 14:30.
Et à force tu vas peut-être comprendre que du coup ça n'a rien à voir avec le libre mais des sujets orthogonaux, pendant que toi tu y associe le libre.
Le libre est neutre sur plein de sujets (et ça emmerde bien du monde de croyant libriste sans l'être vraiment), et chacun est alors libre de faire ce qu'il veut dans son projet tant que ça respecte le libre (ou alors on ne fait pas de libre, aussi une possibilité).
Rappelons que tu dis tout et son contraire, tu parles maintenant de "leur projet" alors que ton texte initial parlait pour tout le monde dans le libre.
Ha, pendant qu'on y est, une autre énorme connerie que tu as dite :
C'est d'un faux complet : le libre n'a rien à faire des communs, que des libristes aiment les "communs" (mot très fourre-tout, perso je trouve que les produits GPLv3 sont pas très pour les communs puisque je ne peux pas les mélanger avec des produits GPLv2, d'autres trouvent que des produits GPLv3 sont le top des communs, bref encore une facilité de langage pour ne pas voir que les gens n'ont pas la même idée derrière un mot), le libre ne s’intéresse qu'à une personne, celle qui reçoit une œuvre, et personne d'autre. Si la personne qui reçoit garde pour elle l’œuvre, tu n'as aucun droit de "commune et c'est 100% libre quand même.
Que tu parles de communs en parlant de libre, ça montre que tu ne t’intéresse pas au libre mais à une partie du libre, tout en voulant proposer une "solution" pour tout le libre.
Le libre me protège de toi : je peux prendre ton code (si tu en fais… Honnêtement, je doute que tu apportes quelque chose au libre, la très grande majorité des gens ayant des idées sur comment changer le libre parce que d'autres profiteraient profitent des autres sans rien fournir en échange, mais je veux bien que tu me démontres le contraire de mon anticipation), je fais un ajout dessus, je le fais tourner chez moi sans le donner à personne (ou juste une par exemple, qui me dit qu'elle ne partagera pas) et je suis content de pouvoir grâce au libre t’empêcher de m’empêcher de ne pas participer aux communs suivant ta vision de ce mot.
Ce que tu ne comprends pas encore complètement c'est que le libre me protège de toi et tes idées, et que c'est pour ça que je (et d'autres) l'aime.
[^] # Re: NON
Posté par aiolos . Évalué à 3 (+1/-0). Dernière modification le 21 décembre 2024 à 10:40.
Il me semble qu’à une époque, je ne sais pas si c’est toujours le cas, la stock tcp/IP de Windows était celle de BSD…
[^] # Re: NON
Posté par totof2000 . Évalué à 2 (+0/-0).
C'est ce qui me semblait aussi (mais c'était peut-être une rumeur). Ca ne me choque pas, BSD le permet. Et il y a peut-être d'autres bouts de code de ce style (en tout cas ce ne serait pas un problème qu'il y en ait si la licence dudit code le permet).
[^] # Re: NON
Posté par jsbjr . Évalué à 2 (+1/-0). Dernière modification le 20 décembre 2024 à 22:50.
Mêmes les footeux ont parfois de bonnes idées.
Lorsque un joueur signe un contrat professionnel avec un club ou est transféré dans un autre club, son nouveau club doit payer des indemnités aux différents clubs formateurs.
On doit aussi pouvoir imaginer des mécanismes de compensation lorsque des entreprises utilisent des logiciels libres distribués de manière gratuite par ailleurs.
D'autant que c'est probablement dans l'intérêt de ces entreprises que les briques logiciels sur lesquelles elles s'appuient soient relativement pérennes. Comme c'est dans l'intérêt des clubs professionnels que les club formateurs existent et forment de nouveaux joueurs.
[^] # Re: NON
Posté par totof2000 . Évalué à 4 (+2/-0).
Non. Les indemnités ne sont payées que si le contrat en cours est interrompu avant échéance (autrement dit, si le joueur est engagé sur 5 ans et qu'il rompt son contrat avant, il y a paiement d'indemnités). Si le joueur arrive en fin de contrat, il n'y a pas d'indemnités à payer ( en tout cas légalement).
Non. Pour qu'il y ait indemnité il faut qu'il y ait préjudice. Explique-moi oiu est le préjudice subi par une personne qui met à disposition son logiciel sans exiger de compensation financière de son plein gré.
[^] # Re: NON
Posté par jsbjr . Évalué à 3 (+2/-0).
Je ne suis pas expert en droit du foot, je peux donc me tromper mais il semble qu'il existe différentes indemnisations dans le foot et l'une d'entre elles au moins est indépendante d'une rupture de contrat.
L'indemnité de préformation définie dans le règlement de la fff section 3 est du à la signature du premier contrat professionnel aux clubs amateurs dans lesquels le joueur à évolué en U10,U11, U12, U13.
[^] # Re: NON
Posté par arnaudus . Évalué à 4 (+1/-0).
Oui oui, je crois que tu as raison. Mais il y a un cadre contractuel, les clubs de foot doivent accepter le règlement des instances et fédérations nationales et internationales, qui peuvent prévoir une taxation des indemnités de transfert et une répartition.
Il n'existe rien de tel dans le monde du logiciel. On pourrait imaginer une fédération internationale du logiciel pseudolibre à laquelle les adhérents contribueraient selon des règles à définir, avec une licence spécifique, mais ça n'est pas comme ça que le logiciel libre fonctionne. À noter qu'une telle licence (qui ne donne des droits qu'aux adhérents à une fédération par exemple) ne serait pas libre selon les définition courantes.
# Et si on laissait les gens libres?
Posté par arnaudus . Évalué à 7 (+4/-0).
Pourquoi vouloir tout réglementer? Les gens contribuent pour un tas de raisons, qu'on les laisse contribuer comme ils veulent. Personne ne se fait exploiter, personne ne se fait voler le fruit de son travail. Bien sûr, certains peuvent ressentir une sorte de dilemme moral à abandonner un projet sur lequel d'autres logiciels reposent, mais c'est une pression morale qu'ils se créent tout seuls. C'est comme si tu disais qu'il fallait payer les gens qui jouent du piano en public dans les gares, ou les bénévoles qui donnent à manger aux SDF.
Dans "logiciel libre", il y a "libre", et ça n'est pas un gros mot.
Ça c'est n'importe quoi. Les entreprises font exactement ce que la licence autorise. C'est comme quand tu mets un bol de cacahuètes avec un panneau "servez-vous" et que tu te plains que les gens se servent.
C'est que c'était autorisé par la licence, donc elles ne se sont rien accaparé du tout sans l'accord des auteurs.
Le seul élément qu'on pourrait éventuellement discuter, c'est l'utilisation "créative" des licences pour des cas que les auteurs n'avaient pas envisagés. Typiquement, pour entrainer les AI génératives. Apparemment, certains auteurs de LL ont publié leur logiciel sous une licence qui permet ça, mais ne sont pas contents parce que c'est arrivé et qu'ils ne l'avaient pas prévu. Mais bon, ça, c'est l'idée qu'il y a derrière les licences, il y a des utilisations interdites, et ce qui n'est pas interdit est autorisé. On a toujours su que les LL pouvaient être utilisés par des terroristes, par des crackers, par des pédo-criminels, par des capitalistes, par des régimes totalitaires, bref, par tout un tas de gens à qui on n'a pas tellement envie de faire cadeau d'un beau logiciel qui fonctionne bien. Mais c'est aussi la grandeur des licences libres.
Tu veux vraiment tuer le logiciel libre, en fait :-)
Bon, en réalité, l'État contribue au logiciel libre. Dans beaucoup de services, il y a des équipes informatiques qui maintiennent et contribuent à des logiciels libres.
Ça fait longtemps que les programmes de "bug bounty" existent. À ma connaissance, ça a toujours été assez marginal, c'est pas terrible comme système; il faudrait mettre de grosses sommes pour correspondre réellement au taux horaire d'un programmeur, ça encourage le travail en parallèle non-collaboratif, etc.
Il y a tellement de diversité dans le logiciel libre, dans les aspirations des gens qui y contribuent, dans le fonctionnement des communautés, dans l'implication d'entreprises, dans les philosophies des licences libres, qu'il n'est même pas clair de comprendre de quel 'système' tu parles. Si tu veux donner des pourboires aux contributeurs des logiciels que tu aimes bien, ne te gène pas. Si tu veux embaucher une équipe de devs qui travaillent sur un logiciel indispensable à ton entreprise, ne te gène pas. Mais je ne pense pas que le monde du logiciel libre attende que quelqu'un se lève et parle pour lui.
[^] # Re: Et si on laissait les gens libres?
Posté par totof2000 . Évalué à -1 (+0/-3).
Faux. Derrière les licences, tout est interdit, et ce qui n'est pas explicitement autorisé est interdit.
Le problème de l'entrainement des IA avec du code libre, c'est que l'ouverture est trop grande. Mais si on ferme la possibilité d'entrainer des IA avec du code libre, le code en question n'est plus libre.
Ben à partir du moment ou il veut interdire l'utilisation de logiciels pourtant mis à disposition libre par leur créateur, il veut détruire le logiciel libre.
# Comme je l'ai dit plus haut, je crois en la mission du logiciel libre.
Posté par totof2000 . Évalué à 4 (+4/-2).
Non. Tout ton propos démontre le contraire.
[^] # Re: Comme je l'ai dit plus haut, je crois en la mission du logiciel libre.
Posté par bhoessen . Évalué à -1 (+1/-2).
Je comprends le scepticisme à mon égard.
Mais il me semble que ce que je nomme comme pouvant être problématique, est quelque chose qui vaille la peine d'y réfléchir.
[^] # Re: Comme je l'ai dit plus haut, je crois en la mission du logiciel libre.
Posté par totof2000 . Évalué à 5 (+3/-0).
Ce sont surtout ceux qui mettent leur logiciel en licence libre qui devraient y réfléchir à deux fois avant de le faire. En fait tu es comme beaucoup de monde aujourd'hui : tu refuses que les gens soient responsables de leurs choix et de leurs conséquences. Et à ce titre tu veux interdire des choses pour empêcher les gens d'assumer leurs responsabilités. Et de ce fait tu pourris la vie de ceux qui savent ce qu'ils veulent et qui agissent librement en connaissance de cause. Je dois t'avouer que ce genre de mentalité me gave à un point que tu ne peux imaginer.
# Avoir un système dans lequel les utilisateurices puissent lier un montant à une demande (bogue, fonc
Posté par totof2000 . Évalué à 4 (+2/-0). Dernière modification le 20 décembre 2024 à 17:55.
Ben tu peux le faire. Rien ne t'en empêche.
# Ces entreprises ont bénéficié du travail collectif avant de verrouiller leur code pour éviter toute
Posté par totof2000 . Évalué à 8 (+6/-0).
Absolument faux : le code libre reste libre. Si on prend par exemple un logiciel sous GPL jusqu'à la version N. Si l'auteur décide de fermer son logiciel (changer de licence), il ne peut pas le faire sur les versions déjà diffusées : il ne peut le faire que sur les versions supérieures à N. Même s'il décide de retirer tous les dépots de code source des versions antérieures, la GPL lui impose de te fournir le code si tu as un binaire exécutable à ta disposition).
# On interdit quoi exactement ?
Posté par Ysabeau 🧶 (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 7 (+4/-0). Dernière modification le 20 décembre 2024 à 23:34.
Prenons un exemple, que je connais plutôt bien : LibreOffice.
La gouvernance de LibreOffice est assurée par une fondation (TheDocumentFoundation, TDF), un organisme à but non lucratif, et dont le conseil d'administration est statutairement composé de bénévoles. On peut, en regard, mettre le développement de Firefox avec la Mofo, le coût de ses organes de direction (très bien payés) et de ses errances.
La suite bureautique LibreOffice est une espèce d'écosystème avec :
J'en oublie sûrement.
Et c'est tout ça qui fait LibreOffice pas seulement le développement du logiciel proprement dit. Parce qu'un logiciel de ce type sans support, sans outils pour l'utiliser (les modèles et les extensions), sans traductions de l'interface et de l'aide ne peut que rester très confidentiel. C'est valable pour la plupart des logiciels.
On devrait interdire quoi exactement ? Imposer une gouvernance (très chèrement) rémunérée ?
Pareil pour Inkscape, autre magnifique fleuron de logiciel libre, ou GIMP d'ailleurs. Pour ces deux derniers, je ne sais pas trop comment se passe la gouvernance cela dit, mais je doute fort qu'il y ait derrière une structure type Mofo. Pareil pour un certain nombre de distributions Linux dont Mageia qui tient à rester une structure bénévole.
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
[^] # Re: On interdit quoi exactement ?
Posté par bhoessen . Évalué à -2 (+0/-2).
Non, ce n'est pas ce que j'imagine. Dans un monde qui me semble juste, j'aimerai que ces tâches n’amputent pas sur le temps de vie de ces administrateurs. Que cela se passe sur leur temps de travail. Mais rien n'obligerai à ce que soit la TDF qui paye. Cela pourrait être une entreprise utilisatrice de LO, une entreprise qui fournit des services d'implémentation de LO, …
Et cela va de même pour les autres tâches. Par exemple: si dans mon entreprise j'utilise LibreOffice et que la documentation d'un point n'est pas suffisante pour un de mes collègue, alors durant mon temps de travail, je fais une contribution à l'aide. Cette contribution sera bénéfique pour mon collègue et pour la communauté.
Ce que je veux dire dans cette idée poussée à l'extrême, c'est que les travaux devraient être rémunérés. Mais ça ne veux pas dire que ce sont les projet eux-même qui devrait le faire.
[^] # Re: On interdit quoi exactement ?
Posté par Zenitram (site web personnel) . Évalué à 3 (+3/-2).
Rappel : le libre n'a absolument rien à faire de ton collègue ou de la communauté (laquelle?), vu que le libre ne s’intéresse qu'à une seule personne (celle qui reçoit un code/documentation).
J'ai l'impression que tu t'es fait un fantasme sur le libre avec l'aide d'autre personnes qui fantasment dessus genre le libre c'est pour les communs, le libre c'est la GPL et pas la BSD, et j'en passe.
Tu devrais te renseigner sur ce qu'est le libre en dehors de ton cercle "d'amis du libre" avant d'avoir des idées sur comment "l'améliorer"; en fait, on a l'impression que tu cherches comment le rendre compatible avec tes idées plutôt que le comprendre et l'accepter, et tu ne seras ni le premier ni le dernier à nous faire ce coup, ça revient souvent même à coup de "on est à fond dans l'esprit du libre mais on ne fait pas de libre parce que bon, hein, en fait le libre nous fait chier".
[^] # Re: On interdit quoi exactement ?
Posté par totof2000 . Évalué à 6 (+4/-0).
Ce n'est pas ton problème : fous-leur la paix.
Ce n'est pas ton problème. Si les gens veulent faire des choses de manière non-rémunérée ça ne te regarde pas. Parce qu'en fait personne ne travaille gratuitement. Et si les contributeurs ne touchent pas rémunération, ils y trouvent un intéret autre.
[^] # Re: On interdit quoi exactement ?
Posté par Ysabeau 🧶 (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4 (+1/-0).
Cette clause a été rédigée pour éviter ce genre de cas de figure qui engendrerait des conflits d'intérêt.
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
# De l'ironie
Posté par Benoît Sibaud (site web personnel) . Évalué à 10 (+18/-0).
Poster sur un site géré par des bénévoles basés sur du logiciel libre fait par des bénévoles pour dire qu'il faudrait arrêter le bénévolat autour du logiciel libre.
[^] # Re: De l'ironie
Posté par Pol' uX (site web personnel) . Évalué à 7 (+5/-0).
Tout en restant preneur à de l'expertise contribuée bénévolement. :)
Adhérer à l'April, ça vous tente ?
[^] # Re: De l'ironie
Posté par eingousef . Évalué à 7 (+5/-0).
Le journal est sous CC By-SA, j'espère qu'il a été payé pour l'écrire :)
*splash!*
# Interdiction et liberté ne font jamais bon ménage.
Posté par Marotte ⛧ . Évalué à 6 (+3/-0). Dernière modification le 21 décembre 2024 à 01:11.
Les entreprises qui s’enrichissent grâce en partie au travail bénévole de certaines personnes participent aussi à leur tour à l’amélioration des logiciels que tu peux toi-même utiliser librement, gratuitement, sans être redevable de rien même dans le cas où tu t’enrichirais grâce à eux, ou parce qu’ils te permettent d’économiser car en n’ayant pas à payer pour d’autres logiciels, propriétaires et onéreux.
Fort heureusement que des entreprises s’enrichissent grâce au logiciel libre, sinon cela voudrait dire que le logiciel libre n’existerait tout simplement pas !
Et plus fondamentalement, c’est le principe même du bénévolat que de travailler gratuitement. Ta suggestion ne tient simplement pas debout.
Cela dit, on peut légitimement exiger, en tant que citoyen⋅ne⋅s auprès des états autant qu’en tant que travailleur auprès du patronat, un contrôle efficace de cette forme de l’économie différente du salariat et de la relation commerciale client-fournisseur « traditionnelle ».
Car en effet, quand le bénévolat cesse d’être pleinement volontaire il devient ni plus ni moins que de l’esclavage.
À l’inverse, quand le bénévolat cesse d’être un don pour se transformer en un investissement à but lucratif, ça devient alors un travail associé à une prise de risque (le risque de ne pas voir fructifier son investissement en temps et en énergie).
Dans les deux cas ce n’est plus du bénévolat, plus du tout. Si le premier cas est éminemment condamnable, le second ne saurait l’être, me semble-t-il en tous cas.
[^] # Re: Interdiction et liberté ne font jamais bon ménage.
Posté par totof2000 . Évalué à 3 (+1/-0).
Pour moi c'est la seule chose dont il faut s'assurer : que la personne bénévole soit réellement bénévole, et non forcée à travailler bénévolement. Le reste c'est un autre problème.
Ca dépend …. Un sujet intéressant en ce moment est OpenAI qui veut changer et passer de structure à but non lucratif vers une société privée pour faire des bénéfices. Ca fait l'objet de discussions aux US, et le point de vue des opposants me parait légitime (même si ce sont de grosses sociétés) : celles-ci ont investi dans OpenAI, mais OpenAI veut reprendre le fruit de ces investissements pour le fermer et monétiser (cee n'est peut-être pas fondamentalement vrai, mais c'est ainsi présenté ). Si c'est le cas, je comprends le point de vue des opposants à cette transformation.
# Commentaire supprimé
Posté par Catherine25 . Évalué à -2 (+0/-2). Dernière modification le 21 décembre 2024 à 09:57.
Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.
# bénévoles de tous les pays, payez vous !
Posté par devnewton 🍺 (site web personnel) . Évalué à 10 (+9/-0).
Je suppose que chez toi tu vas arrêter de faire le ménage ou la cuisine pour éviter de faire concurrence aux employés de maison?
Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.
[^] # Re: bénévoles de tous les pays, payez vous !
Posté par Ysabeau 🧶 (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 5 (+2/-0).
Je ne crois pas que le ménage soit un bon exemple, crois-moi, je le fais avec mauvaise volonté et uniquement parce que ça doit être fait.
Plus sérieusement, cela pose en effet la question de toutes les activités auxquelles on se livre par plaisir, par compassion ou par nécessité.
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
# Corrélation travail/revenu
Posté par Zatalyz (site web personnel) . Évalué à 10 (+14/-0).
Le sujet a le mérite de poser des questions intéressantes (si si, y'a qu'à voir comme ça commente !) mais il me semble qu'on oublie un présuposé : le travail serait corrélé au revenu. Alors même qu'on ne manque pas d'exemples prouvant le contraire.
Est-ce qu'il faut interdire le travail bénévole ? Dans ce cas, il faut surtout s'assurer que chaque individu est rémunéré, et ça passe moins par une interdiction que par un droit : celui d'avoir un revenu de subsistance, permettant d'assumer diverses tâches. Qu'il s'agisse d'élever des enfants, de prendre soin de ses parents, d'aller faire du foot, de faire de l'éducation populaire, de se former, ou de faire du logiciel libre.
Est-ce qu'au passage il faut interdire le capitalisme qui permet à une petite minorité d'aspirer toute la valeur du travail bénévole pour être immensément riche et imposer leur vision du monde (qui consiste en gros à en avoir toujours plus) ? Ce serait radical. Je trouverais ça plutôt agréable, cependant. Un peu plus d'égalité, serait-ce un mal ?
En attendant le grand soir, on pourrait espérer que plus de structures émergent où l'objectif serait au minimum de rémunérer des acteurs du libre juste pour exister. Il y a quelques trucs qui existent déjà (fondations, programmes y compris portés par les gafams, organismes tel que NLnet qui font une interface entre les programmes de subventions et les projets libres), même si ça reste mineur, accessible à une minorité, et restant au bénéfice des entreprises capitalistes : le travail sera toujours moins rémunéré que ce qu'il va leur rapporter.
[^] # Re: Corrélation travail/revenu
Posté par PhRæD . Évalué à 4 (+3/-0).
Bernard FRIOT a beaucoup travaillé sur le sujet du salaire à vie. Le site de Réseau-Salariat dispose de tout un tas d’autres ressources.
« Y a même des gens qui ont l’air vivant, mais ils sont morts depuis longtemps ! »
[^] # Re: Corrélation travail/revenu
Posté par Marotte ⛧ . Évalué à 4 (+1/-0).
Je souscris totalement à son idée si ce qui est attribué aux moins qualifiés des citoyens, suffit à subvenir à ses besoin, chichement mais réellement.
Donc si ça inclut de fait un revenu universel, comme condition la moins favorable de ce salaire à vie, lui étant progressif avec les compétences dont chacun chacune aura voulu, pu et su acquérir au début de sa vie.
[^] # Re: Corrélation travail/revenu
Posté par devnewton 🍺 (site web personnel) . Évalué à 6 (+3/-0).
Le problème du salaire à la qualification, c'est que ton but devient alors d'avoir des qualifications, pas d'en faire quelque chose d'utile.
Ça ressemble à la CV oriented architecture dans mon domaine 😀.
Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.
[^] # Re: Corrélation travail/revenu
Posté par PhRæD . Évalué à 0 (+0/-1).
Ça ressemble à une réponse de quelqu’un qui n’a pas pris le temps de prendre connaissance du sujet…
Dans le système imaginée par réseau-salariat, tout le monde est qualifié d’office à l’échelon le plus bas et la grille des salaires, si tant est que ça soit souhaitable est (très) réduite.
Donc pas de « course » à la qualification !
« Y a même des gens qui ont l’air vivant, mais ils sont morts depuis longtemps ! »
[^] # Re: Corrélation travail/revenu
Posté par devnewton 🍺 (site web personnel) . Évalué à 5 (+2/-0).
La grille de salaire réduite, ça existe dans ma branche et c'est utilisé comme excuse par les RH pour mal payer les gens. Curieusement on a du mal à "attirer les talents" comme on dit chez les marchands de viande et donc se mets en place tout un système de contournement de la grille.
J'ai écouté quelques conférences et entretiens de Bernard Friot, ses propositions sont intéressantes, mais il a tendance mettre sous le tapis tout ce qui peut mal se passer avec son système.
Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.
# 1% du budget it
Posté par Nicolas Boulay (site web personnel) . Évalué à 2 (+2/-3).
On devrait mettre 1% obligatoire de dépense du budget vers l'open source.
On pourrait inclure les dons aux associations et développeur principaux de logiciel.
"La première sécurité est la liberté"
[^] # Re: 1% du budget it
Posté par Eh_Dis_Mwan . Évalué à 1 (+0/-0).
Alors, tu sais que tu peux reberser de l'argent à une association d'interêt public, et cela te sera déduit de tes propres impôts. L'APRIL n'en fait pas partie, j'ignore si ça existe
en fait. Donc, mettre l'april comme association d 'interêt public (peut être l'AFUL en fait partie)
Tu aura au moins décidé où placer un peu de tes impôts
Ton idée reviens donc à demander à payer, indirectement, les utilisateurs du logiciels, ainsi que ses non utilisateurs
[^] # Re: 1% du budget it
Posté par aiolos . Évalué à 3 (+2/-1).
Il parle d’obliger les entreprises à verser 1% de leur budget consacré à l’IT… je ne pense pas qu’il existe une seule entreprise qui utilise des outils informatique qui ne beneficie aucune brique open source, au moins indirectement.
[^] # Re: 1% du budget it
Posté par Eh_Dis_Mwan . Évalué à 1 (+0/-0).
Oui mais tu augmente les impôts des entreprises, elles repercutent bien cette hausse ou:
- sur un gel salariale abusif
- sur une hausse des prix finaux
Rarement sur une moindre marge.
Aorès j’ai bossé pour une startup dont tous le produit ne reposait que sur centos et salt.
Ils n’ont jamaus rien recersé sauf un mini serveur s3
Voilà comment ils peuvent dire "payer" en mettant un soft gadget en gpl
[^] # Re: 1% du budget it
Posté par aiolos . Évalué à 3 (+1/-0).
No, la proposition c’est de flecher une partie du budget, pas d’ajouter 1% de dépense.
[^] # Re: 1% du budget it
Posté par totof2000 . Évalué à 2 (+0/-0).
Ban en pratique ce sera ajouter 1% de dépense. C'est naïf de croire le contraire.
[^] # Re: 1% du budget it
Posté par Eh_Dis_Mwan . Évalué à 1 (+0/-0).
c'est ce qu'il se passe actuellement.. avec les dons aux associations deductible des impôts;, t redirige où tu veux,si tu veux rediriger 1% de tes impôts vers une asso de soft libre reconnue d'utilité publique , la loi ne te l'a pas encore interdit
Pour le reste, oui , concrétement, cela signifie hausse d'impôt (même de 1%) pour des softs que peu de personnes utilisent. Et j'ose pas imaginer une taxe uniquement pour les utilisateurs(phyique ou morale) de logiciels libre "tu utilise du libre je te taxe pour payer les dev" (et donc question: pourquoi seuls les foyers fiscaux Français devraient payer ?
[^] # Re: 1% du budget it
Posté par Nicolas Boulay (site web personnel) . Évalué à 4 (+1/-0).
Ce n'est en rien une taxe, le ciblage ne serait pas gérer par l'état mais par l'entreprise qui a forcément un intérêt à voir ses briques de base correctement maintenu.
Ensuite, cela serait une obligation, et cela concerne les entreprises et non les particuliers, rien à voir avec les dons déductibles (ce n'est pas déductibles).
"La première sécurité est la liberté"
# Je bénévole et j'en suis fier
Posté par pulkomandy (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 10 (+11/-0).
Bon, je crois que tout le monde a déjà bien expliqué que interdire des choses, ça rend le machin non libre.
Mais admettons qu'on vive dans un monde qui fonctionne comme ça.
Pour ma part, je fait plein de trucs sur mon temps libre pour m'amuser. Dans ce monde, je vais continuer à le faire (parce que ça m'amusera toujours autant). Mais je n'aurai pas le droit d'en faire du logiciel "libre". Ça veut dire quoi? Je n'ai pas le droit de partager mon code source? Et ben je vais diffuser mon logiciel sans les sources, alors.
Je crois que ça ne règle pas les problèmes que tu soulèves: je vais toujours pouvoir utiliser ça comme portfolio, me faire embaucher par des gens grace à ce travail, et mon logiciel gratuit pas libre pourra aussi très bien être récupéré et réutilisé par une entreprise.
Et aussi pour répondre à une question posée dans le journal: non, je n'ai pas envie d'être payé pour ces trucs. C'est un loisir et je veux que ça reste un loisir. Dans certains de mes projets, je suis dans une sorte de quête de l'inutile pour qu'on me fiche la paix et qu'il n'y aie pas d'utilisateurs. Comme ça, je peux les abandonner pendant 10 ans et y revenir plus tard sans que j'aie d'engagement (ne serait-ce que moral) avec personne. Un peu comme quelqu'un qui fait pousser ses propres légumes. Faut-il interdire les jardins potagers pour sauver le maraichage?
[^] # Re: Je bénévole et j'en suis fier
Posté par totof2000 . Évalué à 5 (+3/-0).
La comparaison du potager est peut-êtr la plus pertinente que j'aie vue ici (même si les comparaisons entre matériel et immatériel ont souvent des limites). La question qui se poserait dans ce cas c'est : est-ce que Bonduelle/Daucy/Buitoni/and co peuvent utiliser ta production gratuitement pour l'intégrer aux produits qu'ils vendent ? Faut-il l'interdire ?
[^] # Re: Je bénévole et j'en suis fier
Posté par pulkomandy (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 6 (+4/-0).
Quand on publie du code sous license libre, oneautorise en effet ce genre de chose. Comme sije mettais des légumes devant chez moi avec un panneau "servez vous" parce que j'ai produit plus que ce dont j'avais besoin.
À moi de décider si je met un panneu "servez vous" (logiciel libre), ou un panneau "servez vous (usage non-commercial uniquement)". Et je ne vois pas pourquoi il faudrait interdire les panneaux "servez vous" si c'est ce que les gens ont envie de faire avec leurs légumes. On peut leur dire que c'est stupide et qu'ils feraient mieux de les vendre, pourquoi pas, mais une interdiction?
Il y a une autre vision qui est celle des communs: mettons un champ partagé par tout le village où chacun vient cueillir ce dont il a besoin pour manger. Là aussi, on peut décider oe faire confiance aux gens, ou alors mettre des quotas pour empêcher qu'une personne vienne tout ramasser pour aller ensuite vendre des conserves aux voisins affamés. Sauf bien sûr, si personne n'a envie de travailler le champ et préfère acheter des conserves toutes prêtes.
Mais il y a effectivement une différence avec le logiciel qui est immatériel: chacun peut prendre une copie du logiciel dans le panier de légumes, et le panier ne se vide pas. Ce serait donc complètement stupide d'interdire à qui que ce soit de se servir, non? En tout cas d'un point de vue de l'économie des ressources. Un logiciel libre réutilisé, c'est du temps que d'autres développeurs ne vont pas passer à réécrire encore et encore la même chose. Ce partage de ressources rend donc la société dans son ensemble plus efficace. En ces temps de changement climatique, de ressources limitées et oe pays qui vivent au-dessus de leurs moyens, ce serait dommage de se passer d'une telle économie, non?
Bon il ne reste plus qu'à aller relire les récits oe corne d'abondance et de poule aux oeufs d'or et à méditer sur leur interprétation dans le cadre du logiciel libre maintenant.
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