gnuzer a écrit 1115 commentaires

  • [^] # Re: pourquoi j'utilise des logiciels libres

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Pourquoi je suis libriste intégriste.. Évalué à 7.

    Oui.

  • # Titre

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Pourquoi je suis libriste intégriste.. Évalué à 10.

    Intégriste… Non je ne pense pas l'être, le titre était provocateur.

    Choisis les bons mots alors. Un intégriste, pour moi, c'est quelqu'un qui cherche à imposer sa vision du monde à autrui (Sur son ancien blog, Grunt avait fait un article à ce sujet qui s'appelait "Les intégristes du libre". Ce blog n'existe plus, mais on trouve une copie de l'article dans la Wayback Machine (nom d'un gnou, il faut que je mirrore ça). La grosse flamewar dans les commentaires semble définitivement perdue par contre.). Bref, dans la définition, un intégriste de quoi que ce soit, c'est comme un intégriste religieux : ça veut convertir tout le monde. Du coup, le fait de te qualifier toi-même d'intégriste décrédibilise un peu ta comparaison des services privateurs avec les sectes et les religions prosélytes.

    En ce qui me concerne, si j'ai pu agir en "linux-fanboy" intégriste lors de mes premiers pas dans le monde du libre (ce dont je ne me vante pas), je me définis aujourd'hui comme un extrémiste du libre, parce que je fais rarement des compromis (disons que quand j'en fais un, ce doit être temporaire, et je dois avoir de bonnes raisons), et parce que j'aimerais que tout soit libre, du firmware de mon baladeur au contenu de ma bibliothèque. Je suis donc extrémiste au sens où je fait partie du bord le plus "extrême" du mouvement du libre, mais je ne pense pas être intégriste.

    Le désir de servilité et de soumission. Pour une raison que j'ignore (et que je perçois régulièrement en moi), les gens ont envie - voire besoin - d'avoir des maîtres.

    Ce n'est pas tout à fait ça. Si les gens ressentaient le désir d'avoir des maîtres il rejetteraient toute trace de logiciel libre sur leur ordinateur pour n'utiliser que du privateur. À mon avis le gros problème vient du fait que les gens désirent du rêve.

    Je m'explique. Si les gens n'utilisent pas de logiciel libre, c'est parce que la question d'avoir le contrôle sur leur ordinateur ne les intéresse pas. Tout ceux qui ont adopté l'attitude intégriste/prosélyte du libre au cours de leur vie l'ont constaté : "passer à linux" ne change rien pour l'utilisateur lambda. Celui-ci continue de faire appel à vos services à la moindre petite difficulté, il ne prend pas en compte les règles de bon usage du réseau et des ordinateur que vous tentez de lui inculquer, ne fait pas les mises à jour, installe le premier .deb venu, etc.
    De la même façon, les gens ne cherchent pas à obtenir d'avantage de liberté sous Windows. Et c'est d'ailleurs pour ça qu'ils n'ont pas l'idée d'aller voir ailleurs : Windows, avec ses écrans bleus, ses bugs, ses failles, ses virus, etc. leur convient très bien. Quand un message du style "Le programme Machin a crashé avec une erreur 0x000000000000000000" apparaît, ils cliquent sur OK, sans se plaindre. Un programme buggue en générant un message incompréhensible ? Normal, c'est de l'informatique : c'est forcément incompréhensible. Du coup, l'utilisateur a l'habitude de cliquer sur "OK" à chaque fois qu'un message d'erreur (ou toute sorte de message qui semble familier) apparaît, sans le lire. Le simple fait qu'un panneau jaune avec un point d'exclamation s'affiche annihile chez l'utilisateur toute volonté de chercher à comprendre de quoi il s'agit.

    Quand il s'agit d'une erreur vraiment critique (c'est-à-dire quelque chose qui empêche l'utilisateur de faire ce qu'ils veut faire), l'utilisateur appelle le geek de service. "Hé, machin, j'ai un problème avec mon ordinateur, je sais pas ce que j'ai fait, y'avait un message d'erreur, je sais pas ce qu'il disait, j'ai cliqué sur OK et maintenant je ne retrouve plus mes mails, toi qui t'y connais avec ces trucs tu peux me corriger ça s'il-te-plaît ? Merci.". Et là le geek vraiment consciencieux qui en a marre qu'on l'appelle dix fois dans la semaine pour le même problème va essayer d'éduquer l'utilisateur, de lui expliquer les bases du fonctionnement du mail (le serveur d'envoi, le serveur de réception, la boîte mail qui effectue une synchronisation quand on clique sur "relever", etc.) et au premier mot compliqué (par exemple "serveur") la réaction du l'utilisateur sera brutale : "Ahmaisnon moi je veux pas savoir tout ça moi j'y connais rien dans ces trucs d'informatique et tout, c'est trop compliqué pour moi moi je veux pas savoir je veux juste que ça marche.". Et le geek de service se voit à nouveau relégué à la tâche qui lui est due : réparer les erreurs des autres, fermer sa gueule et ne pas tenter de combattre l'ignorance d'autrui.
    Au bout d'un moment le geek va en avoir marre, lui qui espérait que mettre ses compétences au service des autres lui apporterait un peu de reconnaissance sociale ne se fait plus d'illusions : non seulement on continue de le considérer comme un gros nerd et de le fuir quand on n'a pas besoin de lui, mais en plus en lui demande de bosser à l'œil. Il refuse désormais d'aider ceux qui ne veulent pas réfléchir. L'utilisateur, lui, râle un peu, dans le meilleur des cas il trouvera un autre geek qui n'a pas encore passé ce stade, dans le pire des cas il ne trouvera plus personne pour résoudre ses problèmes. Puis il va découvrir les SaaS, va trouver ça génial, y'a rien à configurer, les gens de Google et Facebook s'occupent de tout, y'a pas besoin de réfléchir, et en plus c'est gratuit, génial. Et quand le logiciel changera d'interface, il râlera, il fera une pétition en ligne pour la forme, pour avoir l'impression de se sentir un peu rebelle dans sa vie triste de gros consommateur, puis il finira bien par se soumettre à la nouvelle interface que les fournisseurs du service auront choisi pour lui.

    Mais le geek, lui, sait dorénavant qu'à chaque fois qu'il essaiera de transmettre un peu de sa connaissance à un utilisateur, au pire on l'écoutera par politesse, au mieux on lui dira de se grouiller de résoudre le problème, qu'on n'a pas envie d'entendre son charabia compliqué. Le discours qu'on entend lorsqu'on tente d'éduquer les gens à l'outil informatique ressemble énormément au discours qu'on entend de la part des religieux créationnistes lorsqu'on essaye de leur détailler la théorie de l'évolution (ou tout autre théorie scientifique qui irait à l'encontre de leurs convictions) : un barrage intellectuel du genre "Je ne veux rien savoir, je ne veux rien entendre, c'est pas mon truc, ce que je connais déjà c'est très bien comme ça, j'ai pas besoin d'en savoir plus, c'est trop compliqué pour être valable, etc.". De la même manière que pour le croyant, l'origine du monde, de la vie et de l'intelligence doivent rester des mystères complets afin que seuls des contes de fées soit capables de l'expliquer, l'informatique doit rester un mystère afin qu'on puisse continuer à la sacraliser, à clamer son impuissance face aux problèmes rencontrés, et à rêver devant les films hollywoodiens où les hackers sont des freaks asociaux qui vivent dans le noir et font exploser des bâtiments à distance en tapant très vite aléatoirement sur toutes les touches de leur clavier.

    La position qu'ont les geeks dans la société actuelle n'est pas très différente de la position qu'avaient les alchimistes dans la société du Moyen-Âge : des gens marginaux, cloîtrés dans leur grotte/tour d'ivoire, qui font des choses magnifiques, mais qu'il ne faut surtout pas chercher à comprendre : les feux d'artifice, les potions multicolores, ça doit rester de la magie, comme les bugs de Windows.
    Et de la même manière, on tolère l'existence de ces "freaks" parce qu'ils nous permettent de rêver. Mais à partir du moment où ils essaient de détruire nos illusions, c'est la chasse aux sorcières qui prend le dessus.

    Faire comprendre l'outil informatique à la population, c'est comme révéler que la Terre n'est pas plate, que le monde ne s'est pas fait en sept jours, que le moi n'est pas maître dans sa propre maison, que toute la monnaie en circulation n'a pas été créée par la Banque Centrale ou qu'on a le droit d'envoyer une lettre à son député pour lui dire ce qu'on pense d'une future loi. Cela détruit toute possibilité de sacralisation de l'informatique, de l'univers, de la conscience, de l'argent ou de la politique. Cela fait disparaître le mystère, comme quand on révèle le "truc" d'un tour de magie. Inconsciemment, les gens se protègent de ce qui constitue une atteinte à leur liberté de rêver et de s'extasier. Le barrage intellectuel et le culte de l'ignorance auquel nous faisons face continuellement est une réaction d'auto-défense d'une société du spectacle et de la consommation.

  • [^] # Re: Le commentaire de Claudus

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Les commentaires LinuxFr.org insultants, nauséabonds ou illégaux les mieux notés. Évalué à 9.

    Ouais ! De plus c'est une intolérable atteinte à la liberté de faire du smoothie de testicules !

    On est d'accord, là, y'a vraiment une couille dans le potage. :/

  • [^] # Re: Pour info

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Les commentaires LinuxFr.org insultants, nauséabonds ou illégaux les mieux notés. Évalué à 4.

    stéréoptype mélioratif

    Celle-là il faut que je l'ajoute ma liste d'oxymores, juste après "discrimination positive".

    Hop, ça c'est fait.

  • # Makr.io

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Une bonne et une mauvaise nouvelle : Twitter et Diaspora. Évalué à 10.

    Apparemment, ils ont suivi les bons conseils de Ploum :

    Le nom de ton bébé doit préférablement se terminer en "R". Un "ook" ou quelques autres variantes sont également possibles, mais, depuis 2005, la norme ISO est le "R" terminal. Tout comme ton blog, ton « service web » sera en beta, avec le logo approprié. Rajoute un slogan en anglais et tu as déjà fait la moitié du boulot. Allez, je t'aide.

    Logo Branlr

  • [^] # Re: Puisque certains ne sont pas contents ....

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Je n'aime pas quie les journaux négatifs soient cachés ... si c'est votre cas également, faites +1 . Évalué à 1.

    Ainsi que la Mer Noire et la réponse D.

  • [^] # Re: Les jolies nimages ! Un commentaire de plus

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Asile équatorien accordé à Julian Assange. Évalué à 5.

    Une autre des critiques de l'époque est assez intéressante aussi : "Vous êtes complètement fous ! Maintenant si une vie intelligente désire nous détruire ils savent où nous trouver !"

    Ah, la peur de l'étranger, de l'alien… Celui qu'on ne connaît pas est avant tout là pour nous détruire, c'est bien connu… :)

    On leur a envoyé (enfin envoyé au hasard dans la galaxie) un disque de données numérique aussi, quelques années après. J'aimerai bien connaitre le contenu, l'encodage utilisé…

    Voyager Golden Record
    Le format est défini par des dessins sur la face non-gravée du disque. Le contenu est listé dans l'article Wikipedia. On remarquera que dans les musiques envoyées, il y en a certaines qui sont protégées par la RIAA (comme Johnny B. Goode, de Chuck Berry), ce qui soulève plusieurs questions :

    • Quelles sont les limites spatiales du copyright ? S'arrête-t-il à l'atmosphère ou bien s'étend-t-il dans tout l'Univers ?
    • La RIAA s'imagine-t-elle vraiment que le jour où des extra-terrestres tomberont sur ces œuvres, ils n'en feront que des copies privées ? Si des milliards d'extra-terrestres se mettent à copier des œuvres numériques, n'y a-t-il pas là un énorme manque à gagner sur le marché intergalactique ?
    • Les artistes auront-ils alors l'impression de "se faire voler" par les aliens, alors que le commerce intergalactique n'a pas même pas encore eu le temps d'être mis en place ? Pourrait-il s'agir là de la première cause de tension diplomatique entre terriens et extraterrestres ?
    • N'aurait-il pas plutôt fallu mettre en place une grande plateforme de claoûde spatial fournissant du contenu sous DRM qui ne serait accessible que par un logiciel propriétaire embarqué sur Voyager avec des clés de déchiffrement à usage limité dans le temps, afin de montrer à ces vas-nu-pieds tous verts à grosse tête qui jouent les tipiaks galactiques que nous sommes plus intelligents qu'eux, non mais sans blague ?
  • [^] # Re: "(J'ai rarement vu des photos de jeunes hommes malheureusement)"

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Ras le bol des images hors-sujet . Évalué à 4.

    «ados attardés fantasmant sur des photos», ça correspond à la majorité des gens sur le web non ?

    Les statistiques sont demandées à l'accueil.

    WE ARE LEGION, c'est pourtant clair, non ?!

    --->[]

  • [^] # Re: Les jolies nimages ! Un commentaire de plus

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Asile équatorien accordé à Julian Assange. Évalué à 4.

    Non mais blague à part, c'est assez intéressant de voir à quel point ce dessin est influencé par la culture du pays et de l'époque dans lesquels il a été créé. La couleur de peau n'est pas spécifiée, et les visages sont assez "neutres" d'un point de vue racial, si on fait abstraction des cheveux, on pourrait imaginer cet homme et cette femme asiatiques, noirs ou blancs suivant la couleur de peau qu'on imagine. Ce n'est pas surprenant que les auteurs aient pensé à ça quand on connaît melting-pot américain.
    Pareil pour les formes, on suppose qu'ils ont suivi les statistiques pour connaître la taille moyenne de l'homme et de la femme, par exemple.

    Par contre, ce qui est marrant, c'est que les auteurs de ce dessin semblent avoir été été influencés par leurs critères de beauté pour décider du reste. L'homme et la femme "beaux" n'ont pas de poils ailleurs que sur la partie supérieure du crâne, ils ont des cheveux courts et des cheveux longs, respectivement, et une raie sur le côté. :)

  • [^] # Re: Les jolies nimages ! Un commentaire de plus

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Asile équatorien accordé à Julian Assange. Évalué à 4.

    Tiens mais pourquoi c'est l'homme qui fait coucou aux extra-terrestres ?

    Pourquoi n'ont-ils pas de poils ailleurs que sur la tête ?
    Pourquoi la femelle en a des longs et le mâle en a des courts ?
    :-/

  • [^] # Re: _o/ kikooo

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Ras le bol des images hors-sujet . Évalué à 9.

    J'ai vu ce flim et si tu comptes t'en servir comme argument pour me faire croire que dans 10 ans je serai devenu un vieux con qui boira du Coca en se disant "Bof, finalement, les Colombiens, rien à foutre, jsuis pas responsable, merde. Et puis bordel y sont morts, y sont morts ! -slurp-", désolé ça ne prendra pas. :)

    Tu vas me prendre pour un idéaliste-rêveur-chevelu-hippie-poneys-roses, mais plutôt crever que de finir comme ça. Et non, je ne crois pas en cette fatalité que tout le monde invoque pour justifier son comportement basé sur une soi-disant impuissance face à l'état du monde.

    Quant au "ça dépend des gens", les gens font ce qu'ils veulent avec leur conscience, pas de problème. Je répondais juste à un commentaire qui critiquait l'intégrité intellectuelle et comportementale défendue par Grunt.

  • [^] # Re: _o/ kikooo

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Ras le bol des images hors-sujet . Évalué à 1.

    Je parle des tous premiers instants de la vie, quand l'enfant n'est qu'un bébé, voire un fœtus (oui, la façon dont le fœtus perçoit le monde depuis le ventre de sa mère a une grande influence sur son développement psychologique et physiologique).

  • [^] # Re: Incohérant

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Warsow, le pragmatisme versus la liberté. Évalué à 2.

    la notion de liberté/libre pour d'autres domaines tels que l'art n'est pas nécessairement à définir selon les mêmes critères que pour les LL.

    Objectivement, on n'en sait rien. Le problème c'est que ça crée de la confusion (pourquoi ne pas utiliser un terme tout aussi mélioratif que "libre", mais différent ? pourquoi "partageable" ne conviendrait-il pas ?).
    Tu dis qu'il existe des raisons intrinsèques nécessitant de dire que l'art est différent du logiciel, comme par exemple l'attachement narcissique de l'auteur à son œuvre. Je ne remets pas en cause cet attachement, ni sa force, cependant j'ose imaginer que celui-ci n'est pas intrinsèque, mais simplement issu d'une influence culturelle. Ma théorie, c'est que si le logiciel avait pris naissance en même temps que l'art, et qu'on avait sacralisé les programmeurs et la création de code comme on a sacralisé les artistes et la création artistique pendant des siècles, peut-être que les programmeurs ressentiraient aujourd'hui un attachement narcissique d'une même intensité vis-à-vis de leur code. Mais c'est juste une théorie. :-)

    Bien qu'on puisse appliquer la GPL à d'autres types de travaux, elle reste néanmoins principalement faite pour le logiciel, et permets de bien faire appliquer la notion de Logiciel Libre.

    Non, là il faut bien comprendre que si cette phrase est présente, c'est parce que la GPL est particulièrement adaptée au code, et est très difficile à appliquer pour d'autres travaux, notamment en ce qui concerne les clauses de redistribution. Je ne nie absolument pas le fait que rms considère qu'il faut traiter différemment les œuvres artistiques, les œuvres utilitaires et les œuvres d'opinion (point sur lequel je ne suis absolument pas d'accord avec lui, passons), je dis juste que rms n'a pas inclus cette opinion dans la GPL. Il s'est contenter de faire un texte de licence juridiquement valide, avec la précision et la rigueur légendaires qu'on lui connaît.

    On peut me répéter à l'envi « non mais y'a pas de modification, je peux pas le commercialiser, gna gna gna », moi je réponds que « Oui, et ? Où est la définition universellement acceptée pour définir ce qu'est un film/une peinture/une musique libre ? » et je dis bien universellement acceptée.

    Oui mais entre les gens qui considèrent de *-ND c'est libre, ceux qui considèrent que *-NC c'est libre, ceux qui considèrent que FaiF c'est libre, si tu présentes une œuvre comme "libre", puis qu'ils se rendent comptent que c'est du *-NC-ND, tu vas en décevoir plus d'un. Pour éviter toute confusion, s'appuyer sur la définition existante est la meilleure chose à faire, IMHO.

    Bon ça aussi je peux comprendre, mais à la limite, si c'est factuel, je n'y vois pas de problème. Plus d'information est toujours mieux dans ce contexte, c'est sûr, mais a priori il suffit d'aller sur le site pour en savoir plus.

    Tout dépend de quelle idéologie on suit. Si l'idéologie dominante, c'est celle de Lessig (-NC-ND acceptable), effectivement, les gens s'en foutent. Si l'idéologie dominante, c'est celle de Stallman (-NC acceptable), tu feras déjà des mécontents. Si l'idéologie dominante, c'est celle de Paley (Free as in Freedom), là tu feras encore plus de mécontents. En fait cette guerre lexicale, c'est une guerre d'idéologies, et tout le monde défend la sienne. :/

    Les mots n'ont un sens que si une grande partie de la population qui y sont exposés les adoptent.

    Je suis d'accord. Mais bon, en attendant "free software", pour la grande majorité des gens, ça veut dire "logiciel gratuit"…

    Un artiste se retrouve généralement à vite devoir apprendre à ultra-blinder ses œuvres, car sinon il risque vraiment de se faire étaler par quelqu'un qui va reprendre sa musique et lui, devoir retourner bosser au MacDo³.

    Comment expliques-tu que certains auteurs publient sous des licences différentes ? (Pas forcément libres, juste un peu plus permissives que les droit d'auteur qu'il critiquent.) Ces artistes sont intelligents, mais ne sont pas non plus des génies.
    Ce qui me révolte, ce sont que les artistes ultra-médiatisés qui pestent contre le copyright, l'industrie du disque, par pure démagogie, qui s'attirent des applaudissement quand ils disent "faites-les rebelz, téléchargez-moi, chopez mes CD gratos" et sont inscrits à la SACEM/SABAM/GEMA et à la RIAA sont nombreux à faire leurs grandes gueules quand il s'agit d'être adulés, mais quand il s'agit de prendre position sur DADVSI, HADOPI et consorts, ou de débattre sur l'évolution du droit d'auteur, y'a plus personne.

    Le summum de la débilité résidant quand même chez Björk, qui, quand elle réalise que le contrat qu'elle a signé avec son producteur lui interdit de diffuser sa musique ailleurs que sur telle marque de téléphone, fait publiquement appel à la communauté pirate pour craquer le logiciel en question, et diffuser son album massivement pour réparer la connerie qu'elle a faite. Rule #65. Qu'elle crève.

    RMS disais-je, fait preuve d'un pragmatisme qui est tout à son honneur : oui, la culture devrait être libre de circuler et d'être modifiée à tout va, mais il faut aussi accepter le fait que les artistes œuvrent dans des contraintes bien particulières qui ne sont pas les mêmes que celles d'un (au hasard) programmeur.

    Ben je suis pas d'accord avec lui. :/ Et je suis assez d'accord avec Valentin Villenave, rms est un homme de science, il pense comme un homme de science, il a certainement une intuition assez pertinente de l'art et de la culture, mais j'ai peur qu'il n'en saisisse pas tous les aspects, et que par conséquent il n'ose pas s'aventurer trop loin sur le sujet. Et encore, ça, c'est sur le plan moral. En ce qui concerne les mécanismes de ce marché pervers qui pousse à limiter la propagation des richesses pour maintenir des salaires, je crains qu'il n'ait pas du tout réfléchi au sujet. Quand il était invité à la conférence sur le dividende universel, il n'a parlé que du logiciel libre. Pas un mot, pas un avis personnel sur la libération de la monnaie.

    En fait, j'estime que quelque chose commence à entrer dans notre culture si on se souvient des années après (l'épreuve du temps donc) de la version « originale » (les guillemets sont voulus).

    C'est une vision de la culture. On est habitué à une culture "lente", parce qu'on n'a connu que ça. Mais aujourd'hui, qu'est-ce qui te dit que la culture ne fonctionne pas différemment ? Qu'est-ce qui te dit que d'avoir une culture qui va à cent à l'heure, avec une majorité d'œuvres éphémères, ne devrait pas être la norme de demain ?

    Ensuite, même si techniquement aux USA (par exemple) c'est très difficile de le faire appliquer, la notion de fair use existe bel et bien.

    Le monde ne se limite pas à l'Europe ou aux USA. Je persiste dans ce que je dis : si un auteur publie son travail sous une licence disant "sont autorisés tous les usages correspondant aux exceptions au droit d'auteur en France à la date du trolldi 17 août 2012, pour toute personne dans le monde sur cette œuvre, et à n'importe quel moment à partir de telle date", là c'est non discriminatoire. Le droit d'auteur classique, qui change au bon vouloir des juges, des États et des législateurs, est discriminatoire.

    Pas d'accord. Personne ne lit les EULA etc. justement parce que c'est un merdier incroyable.

    Et pourtant les EULA existent. Ce n'est pas une raison.
    Ce n'est pas parce que 99% des gens font les cons qu'on doit les soutenir dans leur connerie. À ce moment-là autant dire aussi que ça ne sert à rien d'avoir une culture libre, puisque la plupart des gens partagent et remixent la culture sans se soucier de savoir si elle est libre ou pas.

    Cela dit, celle qui est pour le moment en œuvre est très claire : sauf indication contraire, on n'a aucun droit sur une œuvre dont les conditions d'utilisation (au sens copie, modif, etc.) n'ont pas été spécifiées.

    Ça c'est en France. Aux USA il faut rajouter le logo "copyright" en bas de la page ou l'œuvre, sinon elle est dans le domaine public. En passant on se rend compte que la grande majorité des auteurs, même les plus petits, prennent la peine de rajouter ce logo, preuve qu'il sont capables de faire un minimum d'effort intellectuel pour spécifier leurs conditions quand ils ont envie.

    En attendant, fais donc une parodie au premier ou second degré, qui soit facilement identifiable comme telle.

    Pour un partisan d'une forme d'élitisme culturel, c'est un peu paradoxal. On peut perdre beaucoup si on se rabat sur du premier degré. M'enfin j'arrête là la drosophilie.

  • [^] # Re: _o/ kikooo

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Ras le bol des images hors-sujet . Évalué à 6.

    Avoir une vie militante, au début ça rend triste, parce qu'au fur et à mesure qu'on réalise des trucs on a une vision de plus en plus pessimiste du monde et des gens qui nous entourent. Mais ça passe assez vite. Non pas parce qu'on dort mieux (on croit que quand on cesse de boire du Coca on se sent mieux, mais en fait non, on ne se sent pas mieux, parce qu'avant quand on buvait du Coca on n'avait aucune gêne à le faire : on n'a pas une conscience plus tranquille, c'est juste qu'avant, on n'avait pas de conscience), mais parce qu'on réalise qu'on participe, à notre échelle, à la construction du monde, au lieu de se contenter de le subir tout en rejetant les fautes sur autrui.

  • [^] # Re: _o/ kikooo

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Ras le bol des images hors-sujet . Évalué à 5. Dernière modification le 16 août 2012 à 23:25.

    Malheureusement, le monde extérieur est souvent hostile et on doit se battre pour obtenir quelque chose (un bon salaire, par exemple).

    Un autre passage intéressant du même film, ce sont les études sur les traders qui ont subi un accident cérébral ayant affecté une partie de leurs cellules miroir. On a constaté qu'ils étaient bien plus efficaces et plus productif que les autres, qu'ils prenaient des décisions bien plus rapidement. La raison ? Il n'ont pas d'empathie. Ainsi, ils sont parfaitement adaptés à un système de compétition ultime, où l'absence totale de considération de l'autre donne une longueur d'avance phénoménale.

    Imagine un monde où la loi du plus fort règne, où domine l'état de guerre de tous contre tous. Tu diras aussi que le monde est hostile, et que par conséquent il faut élever ton enfant à coup de beignes pour qu'il soit capable de survivre dans un tel monde, le faire grandir dans un environnement stressant qui va lui apprendre à avoir peur de tout le monde, à être violent et agressif par défaut, à considérer que tout individu inconnu est avant tout potentiellement hostile. Ton enfant se débrouillera super bien dans ce monde hostile, parce qu'il sera impitoyable avec autrui et craint de tout le monde. Mais ce n'est pas comme cela qu'on fait évoluer les choses.

  • [^] # Re: _o/ kikooo

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Ras le bol des images hors-sujet . Évalué à 3.

    Comme ça ?

  • [^] # Re: _o/ kikooo

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Ras le bol des images hors-sujet . Évalué à 7.

    Effectivement, c'est tordant de rire. Une image de femme qui pleure, afin de discréditer le combat pour l'égalité des droits.

    Hé, pète un coup, c'est du LULZ. :) (en tout cas moi je l'ai pris comme ça)
    Cette image m'a fait marrer, justement parce que j'y vois une caricature du macho qui s'appuie sur le sexisme pour défendre le sexisme. Comme l'allusion à la phrase "On en reparlera quand il faudra porter quelque chose de lourd" dans le commentaire de farvardin en-dessous.

    https://lepinceaupourpe.wordpress.com/2012/03/20/le-culte-des-genres/

    T'as bien fait de poster cet article, je trouve particulièrement intéressant le passage :

    Ainsi l’attention donnée à deux enfants du même âge est fonction de leur sexe. Ils n’ont même pas encore conscience de leur corps que le conditionnement commence déjà… Ainsi le message est clair : le petit mec comprend vite que ça ne sert pas à grand chose de pleurer et la petite demoiselle que pleurer ça amène des câlins et des attentions …. Navrant…

    L’illustration parfaite de « pleure pas mon fils, tu deviendras un homme » … Et les filles c’est des pleurnicheuses …

    À mettre en relation avec les paroles des psychologues, psychiatres et chercheurs en neurosciences dans le documentaire Zeitgeist, qui rappellent que quand un bébé pleure, c'est une erreur de le laisser pleurer pour "l'inciter à faire ses nuits". Aux premiers stades de la vie, l'individu se construit, tant biologiquement que psychologiquement, sur sa perception du monde extérieur. Et si le bébé n'accède pas au réconfort qu'il attend quand il en a besoin, son corps et son cerveau vont se souvenir du monde extérieur comme étant un monde hostile, où on est seul face aux problèmes et où on doit se battre pour obtenir quelque chose (je schématise maladroitement, les interviewés dans le film expliquent ça beaucoup mieux que moi), et développera un caractère (voir même une morphologie) en conséquence.

    Du coup je ne suis pas tellement étonné, avec une telle mentalité sur la façon dont on doit réagir avec les bébés garçons ou filles, et qui perdure depuis des siècles, que l'idée générale veuille que ce soit principalement les hommes qui sont violent, agressifs, malveillants, brutaux, et que les femmes soient rarement responsables des grands malheurs du monde ("à part peut-être Madame Thatcher", comme le chantait Renaud). Au début je pensais que c'était juste parce qu'historiquement les femmes étaient cantonnées (psychologiquement et/ou physiquement) aux gosses et à la cuisine, et que du coup les hommes avaient eu largement plus d'occasions de mettre le bordel dans le vaste monde, mais il semblerait que la cause soit plus profonde encore.

  • [^] # Re: Payant : normal

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Contraintes sur les aires d'accueil pour gens du voyage. Évalué à 4.

    Et les autres familles paient pô de balle. :)

  • [^] # Re: Pas sûr.

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Mort d'Andre Hedrick, ingénieur chez Cisco et contributeur au noyau Linux. Évalué à 4.

    Rien n'est moins certain : regarde le nombre de gens qui sont par exemple "conscients" que certains services Internet les tracent, et qui continuent pourtant à s'en servir.

    Peut-être aussi qu'ils ne considèrent pas ça comme une atteinte à leur libertés. Un logiciel les trace, cela permet de leur proposer de la pub ciblée, des résultats de recherche pertinents ou des amis proches de chez eux. Peut-être que pour eux, ces avantages valent le coup de prendre le risque de tous les inconvénients potentiels du traçage.

    Pour les DRM, je suppose que c'est pareil : ce que veulent faire les gens, c'est consommer, en mode eyeball. Peu importe que le fichier soit chiffré : ils lancent un logiciel pour le lire, ça juste marche, point. Ceux qui veulent pouvoir lire le fichier avec le logiciel de leur choix ne prennent pas de contenus DRMisés.
    Pour dire que les DRM brident la liberté des consommateurs, il faudrait déjà que les consommateurs soit libres dans leur tête.

  • [^] # Re: Ça c'est du come-back !

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal MultiDesk OS en version 2.0 . Évalué à 3. Dernière modification le 15 août 2012 à 14:55.

    Il s'était pas suici auto-bronsonisé, lui ?

    Edit: ai retrouvé le journal

  • [^] # Re: Incohérant

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Warsow, le pragmatisme versus la liberté. Évalué à 2.

    Le premier point me gêne. Je « n'utilise » pas de la musique, un roman, ou un film.

    L'expression "jouir de" conviendrait peut-être mieux, effectivement.

    [1] Oui, il y aurait de quoi argumenter concernant les interfaces (notamment graphiques).

    Pas que les interfaces. Regarde des trucs comme Lumberjack ou Systemd. C'est très subjectif. Ce terme d'amélioration, est, IMHO, inapproprié également pour du logiciel. On dirait que les rédacteurs de la définition n'ont pas voulu se contenter du mot "changement", de peur qu'il suscite d'abord la crainte ("Han, mais ça veut dire qu'on peut rajouter des fonctionnalités malveillantes !"), et se sont crus obligés de rajouter un terme à connotation positive pour apaiser le lecteur non-initié. C'est dommage, car une bonne définition devrait être un minimum neutre.

    je veux dire, dans les faits tout plein de logiciels répondaient aux critères du LL, mais n'étaient pas « étiquetés » comme tels.

    L'"esprit du libre" existait cependant. Pour les hackers, le partage sans conditions du code source était une évidence, il était impensable de faire autrement. La mésaventure de rms avec Xerox fut une sacré douche froide.

    Que je sache, même si techniquement c'était possible, je ne serais pas libre de t'étudier, te décomposer, te cloner, et te distribuer à tout un chacun. Et pourtant, nous sommes considérés comme des hommes libres.

    Ça c'est vicieux, tu joues sur les mots. (Tu n'es pas le premier sur linuxfr à jouer sur le double sens du mot "libre" ceci dit. Y'en a un autre qui m'a dit un jour que la WTFPL n'était pas libre parce qu'une version modifiée de la licence ne pouvait pas avoir le même nom.)
    Quand on dit qu'un logiciel est libre, on ne se réfère pas à la liberté du logiciel, c'est idiot, ça ne veut rien dire; on se réfère à la liberté de l'utilisateur. On dit que le logiciel est libre pour aller plus vite, mais en fait, il permet à l'utilisateur d'être libre.
    Quand on dit qu'un homme est libre, bien entendu, c'est de sa liberté à lui qu'on parle, pas de la liberté des autres d'en faire usage, de le cloner, de le partager, de le modifier… c'est absurde.

    De ce côté, je préfère largement parler de CC-* qui permet de savoir exactement ce que l'on a droit de faire avec une œuvre, plutôt que m'échiner à parler « d'œuvres libres ».

    Je crois que Zenitram en a surtout marre de voir certains termes employés à tort et à travers pour tromper des gens qui attendent des choses claires et précises. Ça énerve d'entendre dire que tel logiciel est "opensource" avant de constater que sa source est dispo sous licence propriétaire. Ça énerve d'entendre dire que tel soft est "libre" avant de constater que les sources ne sont pas dispo. Ça énerve d'entendre l'expression "libre de droits" employée à tort et à travers. Ça énerve d'entendre "hé, venez télécharger mon truc, c'est libre !" avant de se rendre compte que le truc est sous CC-BY-NC-ND. Marre également de voir des gens faire de la pub pour leurs contenus "en Creative Commons" en restant très vague sur la licence choisie.
    Au moins, "libre", ça a une définition claire, précise, et qu'on préférerait ne pas voir entachée. Alors certes, elle a été faite par un informaticien. Mais les problèmes de droit d'auteur dans l'art et la culture sont bien plus ancien que dans le logiciel. Si les artistes voulaient définir le mot "libre" à leur sauce, ils n'avaient qu'à prendre les devants, au lieu de vendre leur cul aux majors pendant des décennies tout en cherchant à s'attirer la compassion des fans en écrivant des chansons kidénoncentgrave contre l'industrie du disque.

    Mes définitions : CC-*, c'est partageable. S'il n'y a pas de NC, c'est de libre diffusion. S'il n'y a pas de ND, c'est partageable-modifiable (j'ai pas trouvé moins moche comme terme :/ ). Le reste (BY, BY-SA et CC0), c'est libre.

    Dix ans, parce que ça laisse le temps aux auteurs de ces œuvres de rentrer dans leurs frais (ou pas, si le succès n'est pas au rendez-vous).

    Loi de Copyfight : Plus une discussion sur la légitimité du copyright dure longtemps, plus la probabilité qu'un défenseur de l'existence d'un fondement moral au copyright finisse par ramener le copyright à un problème purement pécuniaire s'approche de 1.

    T'es tombé dedans, mon ami. :P

    Je pense qu'il faut laisser à une œuvre le temps de trouver ses marques […] avant que n'importe qui puisse commencer à jouer n'importe comment avec […]

    Justement, si des individus commencent à ressentir le besoin de créer des dérivés culturels, c'est que l'œuvre s'est suffisamment ancré dans la culture, non ?

    (ce qui n'enlève rien aux droits de citation, de parodie, etc., qui existent toujours que je sache).

    Non, les exceptions au droit d'auteur n'existent pas toujours. Affirmer le contraire, c'est avoir un point de vue franco-français-du-21ème-siècle qui regarde son nombril.
    Les exceptions au droit d'auteur n'ont pas toujours existé, n'ont pas toujours été les mêmes, n'existeront peut-être plus ou ne seront peut-être plus les mêmes demain. De plus, elles ne sont pas les mêmes selon les pays.
    Un auteur consciencieux devrait indiquer explicitement dans une licence tous les usages qu'il autorise de son œuvre. Sans quoi cela revient à s'appuyer sur un contrat qui accorde des privilèges à certains individus et pas à d'autres, sur des critères comme le pays où ils vivent et l'époque à laquelle ils vivent.
    Autre chose dérangeante dans les exceptions au droit d'auteur, c'est qu'elles ne sont pas claires. Nous, libristes, avons l'habitude d'accepter des licences claires et précises, si un droit est écrit dans des termes trop flous, on va considérer que ce droit n'est pas acquis (et accessoirement que l'auteur du logiciel se fout de notre gueule, lire la licence de Truecrypt pour avoir une idée).
    Quand quelque chose n'est pas clair, on fait appel à un juge. Et c'est là que ça devient une histoire de fous : imaginons un auteur A qui publie une œuvre, un auteur B qui en fait une parodie assez controversée, et les deux se retrouvent devant un juge parce que A considère que B n'a pas le droit de faire une œuvre modifiée et B considère que son œuvre est une parodie, donc qu'elle est légale d'un point de vue copyright. Comme si le juge pouvait mieux savoir que A ce que A veut interdire sur son œuvre. Le juge accède à l'œuvre de B, et comme il a des talents d'analyse littéraire très poussés, il est capable de dire avec une précision et objectivité à toute épreuve que l'œuvre de B contient de l'humour et que celui-ci est effectivement parodique, ou pas. Et pendant ce temps B croise les doigts en se disant que si le juge se marre en lisant l'œuvre, c'est bon signe, si il ne se marre pas, c'est mauvais signe. Ça devient encore plus marrant quand l'un des deux protagonistes fait appel et que le deuxième juge dit le contraire du premier. Niveau clarté et objectivité on repassera.

    Bref, si un auteur veut autoriser ou interdire un usage, qu'il le spécifie dans la licence. Qu'il ne sème pas l'ambiguïté en s'appuyant sur un droit d'auteur bancal ou en demandant à un magistrat de décider pour lui ce qu'il a envie qu'on fasse de son œuvre.

  • [^] # Re: Changement

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Du mauvais usage de la notation sur linuxfr. Évalué à 4. Dernière modification le 14 août 2012 à 10:59.

    Je ne pense pas qu'il y ait de solution technique à se problème malheureusement. Quand on a un outil il faut souvent espèrer que les gens l'utilisent à bon escient.

    C'est-à-dire que quand tu proposes deux boutons de notation, quel que soit le nom que tu leur donnes ("inutile/pertinent" ou autre), tu demandes à l'utilisateur de choisir entre un plussage et un moinssage. Tu offres un choix à connotation positive contre un choix à connotation négative. Il ne faut pas s'étonner que le réflexe des gens soit de plusser ce qu'ils aiment et de moinsser ce qu'ils n'aiment pas.

    Une début de solution serait selon moi de proposer un éventail de choix qui pousserait l'utilisateur à affiner et à nuancer son jugement. Un système de notation sur des critères bien spécifiques, un peu comme sur Slashdot, Blogspot ou WOT.
    Par exemple sur les critères : drôle/bide, informatif/hoax, constructif/troll, interrogatif/affirmatif et enfin d'accord/pas d'accord.
    Ainsi on différencierait rapidement les commentaires plussés parce qu'ils sont drôles, ceux qui sont plussés parce qu'ils constituent un apport d'information dans la discussion, ceux qui sont plussés parce qu'ils sont constructifs, ceux qui sont plussés pour être mis en valeur (typiquement les questions intéressantes qui attendent une réponse) et ceux qui sont plussés parce que l'avis exprimé est populaire.

    On pourrait imaginer ensuite un système qui permettrait d'afficher ou de masquer les commentaires selon ces critères. Ex : j'aime bien rigoler, j'affiche les commentaires marrants, ou : je suis au boulot, je masque les commentaires dont la note "drôle" est supérieure à 5. Je cherche avant tout de l'information, j'affiche les commentaires informatifs, je cherche à débattre intelligemment, j'affiche les commentaires constructifs. Ou : Je suis un puits de science et un white knight, le devoir m'appelle, j'affiche les commentaires interrogatifs.

    C'est juste une proposition, hein, je ne suis pas exhaustif et mes exemples ne sont peut-être pas super bien choisis.

    Mon rêve ce serait un système de lutte contre le spam basé sur ce principe.

  • [^] # Re: Oui!

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Auto censure dans GCompris. Évalué à 5.

    Plein, partout.

    Tu veux dire qu'il te demande de changer les nimages, pas seulement les noms de variables ?

  • [^] # Re: Remarque d'un joueur

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Warsow, le pragmatisme versus la liberté. Évalué à 4.

    Le problème de la liberté de copie/modification/rediffusion, c'est bien cette absence de consentement

    Pardon ?!!
    Tu vas me dire que quand tu diffuses sous licence libre tu ne consens pas à accorder les quatre libertés ? Je crois que c'est plutôt toi qui a un problème avec le copyright.

    Après, tu le soulignes très bien, parfois, les remixeurs ne demandent pas l'autorisation, et font ce qu'ils font quand même. Et dans la majorité des cas, l'auteur ne poursuivra pas en justice, et tout le monde est content. Réduire la culture illégale n'est pas un mal, mais son existence est tolérable.

    Alors sous prétexte que la plupart des auteurs n'appliquent pas les interdictions qu'ils imposent, ces interdictions sont acceptables. Je commence à me demander si tu ne te fiches pas complètement de moi.
    Sous prétexte que le système "copyright ultra-restrictif - comportement laxiste des ayants-droits - remix sans autorisation" fonctionne pour 99% des gens, tu vas te dire que c'est ok, que les 1% de gens qui respectent à la lettre ce qu'il y a d'écrit dans le contrat, et qui ne cherchent pas à obtenir des privilèges sur le reste de l'humanité, on s'en fout ?

    Disons simplement, il y a un but à leur existence aussi, que le "circuit direct" artiste-spectateur ne peut pas remplacer.

    Ce serait bien que tu arrêtes de balancer des phrases toutes faites sans argumentation derrière. "Il y a un but à l'existence des éditeurs de logiciels, que le circuit direct programmeur-luser ne peut pas remplacer." --> Phrase qui sonne bien à l'oreille du Michu lambda, pas de possibilité de réponse de mon détracteur puisque aucun argument à contredire. Cool.

    Ça passe par une volonté politique entre autres.

    Ben voyons. On reste le bras croisés en attenant que le politique se bouge. Hé, des licences qui évitent l'appropriation d'une œuvre par l'intermédiaire, ça existe.

    Je pense en tout cas qu'ils répondent à un besoin.

    Bien évidemment qu'ils répondent à un besoin. Mais ce ne serait certainement plus le cas si les gens faisaient attention à qui ils donnent leur argent, au lieu de claquer un pognon fou en DVD et en séances de multiplexes et ensuite gueuler dans la rue contre ACTA.

  • [^] # Re: bientôt dans votre MJC

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Auto censure dans GCompris. Évalué à 10.

    Hein ? C'est quoi l'idée derrière ça ?

    Je suppose que si les gens créent eux-mêmes la musique qu'ils écoutent, des tas d'artistes professionnels et leurs descendants directs vont mourir dans d'atroces souffrances.
    En fait il a dû recevoir un spam pédagogique de la HADOPI ou un truc comme ça.