> Mais SI !
Non. On peut être propriétaire d’une entreprise (droit de propriété), donc d’une personne morale. On ne peut pas être propriétaire d’une personne physique (ça s’appelle l’esclavage).
Pour 140€, tu l’as pour un an (frais de mise en service offerts). Mais c’est pour ça que j’hésite. Au mois, ça reste le mois cher du marché… pour l’instant. Dans 6 mois, qui sait ?
Je cherche la même chose, et à priori j’aurais tendance à me diriger vers un RPS chez OVH (http://www.ovh.com/fr/produits/offres_rps.xml). Le seul truc qui me dérange, c’est qu’ils ont mis en place des frais de mis en service.
Sinon, j’avais entendu parler d’un site mettant en relation des personnes désirant "mutualiser" une Dedibox, mais impossible de remettre la main dessus. Si quelqu’un s’en souvient…
> Rien n’est dit sur la qualité de l’ajustement.
Soyons honnêtes : j’ai trop de lacunes en statistiques pour vérifier par moi-même la qualité de leurs calculs statistiques (les statistiques et les probabilités, ce sont les seules mathématiques qui me sont définitivement hermétiques ;)). Le seul moyen à ma disposition pour vérifier vaguement la qualité de ce genre de papier, c’est les articles le citant.
Si ça t’intéresse (et dépendant de tes moyens d’accès aux publications universitaires), et à en croire l’abstract, il y a une critique de ce papier ici : http://gcsc.uni-giessen.de/wps/pgn/dl/showfile/magks-unit-go(...) . Malheureusement, je n’y ai pas accès, donc je ne peux pas t’en dire beaucoup plus…
> Ensuite c’est la pauvreté absolue qu’ils ont mesuré.
Précisément non, le but de leur ajustement est d’essayer de modéliser de manière pas trop moche la variance de la distribution et l’impact de cet variance sur le nombre de pauvres (définis comme le nombre de personnes gagnant 1 ou 2 dollars par jour)
N’ayant pas lu ce livre, je ne peux pas juger cette thèse, mais une petite remarque : à supposer que ce soit vrai, comment espérer que de telles politiques puissent tenir plus longtemps que la durée d’un mandat ? Et si on ne peut l’espérer, pourquoi s’évertuer à le faire ?
> Mais les gens qui critiquent Friedman critiquent non pas la validité de ses théories mais les politiques mises en oeuvre par ceux qui se réclament de son nom.
Friedman et Hayek sont connus pour avoir fait des théories sur la politique internationale ? On m’aurait menti ?
Quand Reagan se réclame de Friedman, c’est en économie, pas en droit international, hein…
> les politiques qui se disent libéraux (en économie) et souhaitent moins d'état ne l'appliquent qu'aux autres
Et donc, l’hypocrisie de ceux qui sont au pouvoir, c’est la faute de ceux qui n’y sont pas ?
> Maintenant voici une vrai critique de la main invisible du marché : elle repose sur un axiome. Axiome qui dit que chaque acteur du marché à une connaissance du marché (du produit échangé) égale à celle des autres acteurs (sans quoi il ne peut pas faire le meilleur choix pour lui).
Tu peux trouver le premier ouvrage d’économie qui parle de « main invisible » ici : http://fr.wikisource.org/wiki/Recherches_sur_la_nature_et_le(...)
Je te met au défi d’y trouver cet axiome (et je dis ça, je suis loin d’être un fan de Smith…)
> l'économie en tant que théorie est une analyse de l'économie en tant que pratique
Qui a dit le contraire ?
Ce qui je critiquais, c’était le fait de mélanger sans aucune distinction les critiques des aspects analytiques-théoriques des aspects politiques/pratiques. Je n’ai pas dit que la théorie économique ne devait pas étudier l’économie pratique…
> la paupérisation du proletariat est une evidence
Rassure-moi, tu n’es pas sérieux là ?
Bon, au risque de passer pour un imbécile en répondant de manière sérieuse à une provocation humoristique : http://papers.nber.org/papers/w8904.pdf
> la baisse tendancielle du taux de profit est aussi une réalité
Une petite référence ?
Premier résultat sur google : http://www.cadtm.org/spip.php?page=imprimer&id_article=4(...)
(et pas vraiment sur un site d’ultra-libéraux, tu noteras. Bon, ce qui m’interpelle, c’est tout de même que leurs graphiques 6 et 3 ont la même allure mais un facteur 10 de différence)
J’ai aussi ça : http://www.wikiberal.org/w/images/2/24/Taux_de_profit_%28US%(...) qui proviendrait de… en.internationalism.org (je ne peux confirmer par contre, leur site est mort à l’heure où j’écris ces lignes)
À modérer par le fait qu’on ne connait pas la réalité directement, mais à travers :
- des mesures, prises par des appareils dont la qualité est elle-même une hypothèse
- une théorie, qui est elle-même une hypothèse (quand je cherche à mesurer quelque chose, ce quelque chose est tiré d’un cadre théorique)
Et donc, une réalité bancale, ça peut très bien être des hypothèse de mesure bancales, et une hypothèse mieux élaborée peut alors prévaloir.
Désolé de continuer d’enfoncer des portes ouvertes, mais ça va mieux en le disant ;)
> Vous vous contredisez un peu, deux commentaires plus haut, au début, c’est une définition, puis ça devient un théorème
Je ne crois pas, mais ma langue a pu fourcher. Pour clarifier:
L’utilité marginale est une définition
Le théorème de l’utilité marginale est un… théorème portant sur l’utilité marginale (oui, dit comme ça, ça fait enfonçage de portes ouvertes)
> il faut ensuite faire des hypothèse raisonnables pour le raccrocher à la réalité.
À mon sens, ce n’est justement pas le cas du théorème de l’utilité marginale.
Je vois très bien les hypothèses franchement discutables nécessaires pour raccrocher la loi de l’offre et de la demande à la réalité. Pour le théorème de l’utilité marginale, je ne vois pas.
> C’est là où la confrontation à cette réalité devrait intervenir.
C’est une question complexe.
On voit bien la différence entre physique (empirique, dont le critère de validité est — pour simplifier — la qualité de ses prédictions) et mathématiques (à prioriste, dont le critère de validité est la cohérence).
Le problème est que la théorie économique a une sale manie de mélanger les deux, et sans jamais expliciter les parties de nature empiriques et celles de nature à prioristes. Sans compter les hétérodoxes qui soit nient le côté à prioriste de l’économie (macroéconomistes keynésiens), soit nient sa face empirique (courant misesien de l’école autrichienne).
La loi de l’utilité marginale, elle, est purement à prioriste, et ne peut en tant que telle être « confrontée à la réalité ». Ce serait comme demander de « confronter à la réalité » le théorème fondamental de l’arithmétique. Ça n’a aucun sens. Tout ce qu’on peut faire, c’est vérifier sa cohérence avec les définitions fondamentales.
Un cas plus intéressant est celui de la loi de l’offre et de la demande : sa démonstration ne repose que sur des éléments à prioristes (quoiqu’en disent les keynésiens), mais sous des hypothèses qui demandent, elles, vérification empirique (quoiqu’en disent les autrichiens).
> Newton a découvert la loi universelle de la gravitation, est-ce qu’on aurait dû s’interdire de construire des avions ?
Les avions ne contredisent pas la loi universelle de la gravitation.
> ont tendance à prendre pour dogme les théories économiques
Pour moi, l’impression que me donnent les économistes dans le débat public, c’est plutôt qu’il est impossible d’en trouver deux en accord sur le même point ;)
Je m’y attendais, à celle-là ;)
La question de la validité d’un théorème n’a de sens qu’au sein d’une théorie. Quand je dis "prouve-moi que le théorème de Pythagore est faux", je disais implicitement "dans le cadre de la géométrie euclidienne". Et quand je dis "prouve-moi que la loi de l’utilité marginale est fausse", je dis implicitement "dans le cadre de la théorie microéconomique moderne"…
Donc, non, je réitère ; si quelqu’un me dit que le théorème de Pythagore est faux, je lui demande des preuves solides, parce que je ne vois que quatre possibilités:
* il s’agit d’un génie sur le point de révolutionner les mathématiques
* il s’agit d’un drogué qui prend ses délires pour la réalité
* il s’agit d’un facétieux qui veut se moquer de moi en faisant semblant de ne pas avoir compris le sous-entendu implicite
* il s’agit de quelqu’un de bonne foi qui a n’a effectivement pas compris le sous-entendu implicite (problème de communication)
Bizarrement, j’ai tendance, en général, à privilégier les solutions 2 et 3. Pas toi ?
> l'utilité marginale fait du cas particulier à une époque donnée une sorte de loi générale et vraie de tout temps.
L’utilité marginale, c’est une définition. En tant que concept, la question de sa vérité ou non est totalement fallacieuse. Une définition est utile ou inutile (et cette utilité dépend du contexte théorique l’introduisant), elle n’est pas vraie ou fausse. Si quelqu’un te sort "le triangle rectangle fait du cas particulier à une époque donnée une sorte de loi générale et vraie de tout temps", que peux-tu répondre à ça, honnêtement, à part lever les yeux au ciel ?
> après effectivement, j'ai fait un raccourci brutal sur la réalité
Un peu trop brutal, si tu veux mon avis.
> mais c'est un sujet assez compliqué pour ne pas faire des pavés illisibles pour un commentaire
Je ne te demande pas un pavé. Juste les éléments qui te permettent de penser que le théorème de l’utilité marginale, qui est à la microéconomie moderne ce qu’est le principe de récurrence aux mathématiques (un socle fondamental, et au final assez simple à démontrer), n’est pas ce que les économistes en pensent (cad: une conséquence inévitable et direct des concepts de préférence et de choix, qu’on peut difficilement appeler des "constructions dont la réalité dépend du contexte")
Pour reprendre mon analogie, si quelqu’un sort que "le théorème de Pythagore n’est en fait vrai que dans certaines conditions, il n’est pas vrai tout le temps ni partout", on peut s’attendre à quelque chose de plus consistant que "oui mais de toute façon c’est trop compliqué pour vous".
> en y imposant le sceau de la "science dure" ie une vérité définitive et inattaquable
Les sciences dures ne sont pas des vérités mais des modèles approximatifs ; elles ne peuvent donc être ni définitives, ni inattaquables.
Et je ne crois pas que Friedman se fourvoyait sur ce point lorsqu’il a introduit son « économie positive ». Il me semblait, quant à moi, être parfaitement lucide quant aux limites de l’empirisme. Mais cette lecture remontant à loin, je peux très bien me tromper.
Tu confonds économie en tant que théorie "scientifique" (si ce mot te dérange, places-y un autre à ta guise) et économie en tant qu’organisation sociale de la production.
Quand Thomas te parle de méthodologie, ou toi de "compréhension de l’économie", il s’agit du premier.
Quand tu parles du contexte historique de la propriété privée ou du poids de l’économie dans la vie des gens, tu parles du second.
Ce serait sympa de ne pas chercher à tout embrouiller...
> pour moi c'est la grille d'analyse qui offre la meilleure comprehension possible du monde tel qu'il est et qu'il a été
Oui, on a tous vu à quel point son "théorème" (en tant que conséquence de sa "théorie", ou "grille de lecture") de la paupérisation du prolétariat s’est vérifiée. Les ouvriers sont biens plus pauvres aujourd’hui qu’à l’époque de Marx.
> popper faisait du scientisme, c'est a peu pres pareil et c'est le mal récurrent qui fait que les gens dans les sciences sociales sentent a chaque fois le besoin de rajouter une equation ou deux pour faire genre
Je suis certes d’accord avec cette analyse.
Mais je ne me sens pas pour autant le droit de me comporter envers ceux qui pensent le contraire comme s’il s’agissait de crétins finis.
> les conneries d'utilité marginale sont issues de modeles hyper restreints et ne decrivent aucune réalité réelle.
Si tu nous éclairais de tes lumières ? En quoi l’utilité marginale ne « décrit aucune réalité réelle » ? (c’est quoi une réalité réelle ? de fait, est-il possible d’imaginer un modèle qui décrive exactement la réalité, même en physique ?)
(j’avais interprété « The first nfds descriptors shall be checked in each set » comme les n premiers descripteurs de l’ensemble passé en paramètre, pas de l’ensemble des descripteurs ouverts)
> l'économie n'est pas une "science dure"
J’ai tendance à être d’accord, mais encore eût-il fallu définir précisément « science dure ». Je rappelle que Karl Popper (qu’on peut difficilement taxer d’«économisme» ou de mauvais épistémologue) mettait l’économie presque au même niveau que les mathématiques.
> l'économie ne se comprend pas hors contexte historique et social
La loi de la décroissance de l’utilité marginale, dépendante du contexte historique et social ? Restons sérieux deux minutes…
> quand a l'histoire de friedman et de pinochet, c'est bien une collaboration honteuse qui a eu lieu
Tu t’es un peu renseigné sur les faits, ou tu répètes comme un perroquet ?
Friedman a rencontré une seule fois dans sa vie Pinochet. Les fameux « chicago boys » étaient des économistes chiliens ayant fait leurs études à Chicago. Pour parler de « collaboration » pour ça, il faut tout de même avoir des critères plutôt larges.
Notons aussi qu’amalgamer Hayek et Friedman est une énorme erreur, quand on connait les pensées des deux auteurs. Ils arrivent certes presque aux mêmes conclusions (et encore, pas toujours), mais avec des chemins bien différents...
[^] # Re: Etrange
Posté par Moonz . En réponse au journal Apple attaque HTC sur les brevets. Évalué à 2.
Non. On peut être propriétaire d’une entreprise (droit de propriété), donc d’une personne morale. On ne peut pas être propriétaire d’une personne physique (ça s’appelle l’esclavage).
[^] # Re: Euh pourquoi ?
Posté par Moonz . En réponse au journal Pour la sauvegarde de linuxfr!. Évalué à 10.
[^] # Re: Pareil
Posté par Moonz . En réponse au journal Serveur privé et facturation à l'utilisation. Évalué à 1.
[^] # Re: Pareil
Posté par Moonz . En réponse au journal Serveur privé et facturation à l'utilisation. Évalué à 1.
# Pareil
Posté par Moonz . En réponse au journal Serveur privé et facturation à l'utilisation. Évalué à 2.
Sinon, j’avais entendu parler d’un site mettant en relation des personnes désirant "mutualiser" une Dedibox, mais impossible de remettre la main dessus. Si quelqu’un s’en souvient…
[^] # Re: l'économie pour les serins
Posté par Moonz . En réponse au journal La stratégie du choc. Évalué à 1.
Soyons honnêtes : j’ai trop de lacunes en statistiques pour vérifier par moi-même la qualité de leurs calculs statistiques (les statistiques et les probabilités, ce sont les seules mathématiques qui me sont définitivement hermétiques ;)). Le seul moyen à ma disposition pour vérifier vaguement la qualité de ce genre de papier, c’est les articles le citant.
Si ça t’intéresse (et dépendant de tes moyens d’accès aux publications universitaires), et à en croire l’abstract, il y a une critique de ce papier ici : http://gcsc.uni-giessen.de/wps/pgn/dl/showfile/magks-unit-go(...) . Malheureusement, je n’y ai pas accès, donc je ne peux pas t’en dire beaucoup plus…
> Ensuite c’est la pauvreté absolue qu’ils ont mesuré.
Précisément non, le but de leur ajustement est d’essayer de modéliser de manière pas trop moche la variance de la distribution et l’impact de cet variance sur le nombre de pauvres (définis comme le nombre de personnes gagnant 1 ou 2 dollars par jour)
[^] # Re: En dehors de tout le débat sur le néolibéralisme and co
Posté par Moonz . En réponse au journal La stratégie du choc. Évalué à 1.
[^] # Re: Rectifier le tir
Posté par Moonz . En réponse au journal La stratégie du choc. Évalué à 1.
Friedman et Hayek sont connus pour avoir fait des théories sur la politique internationale ? On m’aurait menti ?
Quand Reagan se réclame de Friedman, c’est en économie, pas en droit international, hein…
> les politiques qui se disent libéraux (en économie) et souhaitent moins d'état ne l'appliquent qu'aux autres
Et donc, l’hypocrisie de ceux qui sont au pouvoir, c’est la faute de ceux qui n’y sont pas ?
> Maintenant voici une vrai critique de la main invisible du marché : elle repose sur un axiome. Axiome qui dit que chaque acteur du marché à une connaissance du marché (du produit échangé) égale à celle des autres acteurs (sans quoi il ne peut pas faire le meilleur choix pour lui).
Tu peux trouver le premier ouvrage d’économie qui parle de « main invisible » ici : http://fr.wikisource.org/wiki/Recherches_sur_la_nature_et_le(...)
Je te met au défi d’y trouver cet axiome (et je dis ça, je suis loin d’être un fan de Smith…)
[^] # Re: l'économie pour les serins
Posté par Moonz . En réponse au journal La stratégie du choc. Évalué à 1.
Qui a dit le contraire ?
Ce qui je critiquais, c’était le fait de mélanger sans aucune distinction les critiques des aspects analytiques-théoriques des aspects politiques/pratiques. Je n’ai pas dit que la théorie économique ne devait pas étudier l’économie pratique…
[^] # Re: l'économie pour les serins
Posté par Moonz . En réponse au journal La stratégie du choc. Évalué à 2.
Rassure-moi, tu n’es pas sérieux là ?
Bon, au risque de passer pour un imbécile en répondant de manière sérieuse à une provocation humoristique : http://papers.nber.org/papers/w8904.pdf
> la baisse tendancielle du taux de profit est aussi une réalité
Une petite référence ?
Premier résultat sur google : http://www.cadtm.org/spip.php?page=imprimer&id_article=4(...)
(et pas vraiment sur un site d’ultra-libéraux, tu noteras. Bon, ce qui m’interpelle, c’est tout de même que leurs graphiques 6 et 3 ont la même allure mais un facteur 10 de différence)
J’ai aussi ça : http://www.wikiberal.org/w/images/2/24/Taux_de_profit_%28US%(...) qui proviendrait de… en.internationalism.org (je ne peux confirmer par contre, leur site est mort à l’heure où j’écris ces lignes)
[^] # Re: l'économie pour les serins
Posté par Moonz . En réponse au journal La stratégie du choc. Évalué à 2.
[^] # Re: l'économie pour les serins
Posté par Moonz . En réponse au journal La stratégie du choc. Évalué à 1.
- des mesures, prises par des appareils dont la qualité est elle-même une hypothèse
- une théorie, qui est elle-même une hypothèse (quand je cherche à mesurer quelque chose, ce quelque chose est tiré d’un cadre théorique)
Et donc, une réalité bancale, ça peut très bien être des hypothèse de mesure bancales, et une hypothèse mieux élaborée peut alors prévaloir.
Désolé de continuer d’enfoncer des portes ouvertes, mais ça va mieux en le disant ;)
[^] # Re: l'économie pour les serins
Posté par Moonz . En réponse au journal La stratégie du choc. Évalué à 2.
Je ne crois pas, mais ma langue a pu fourcher. Pour clarifier:
L’utilité marginale est une définition
Le théorème de l’utilité marginale est un… théorème portant sur l’utilité marginale (oui, dit comme ça, ça fait enfonçage de portes ouvertes)
> il faut ensuite faire des hypothèse raisonnables pour le raccrocher à la réalité.
À mon sens, ce n’est justement pas le cas du théorème de l’utilité marginale.
Je vois très bien les hypothèses franchement discutables nécessaires pour raccrocher la loi de l’offre et de la demande à la réalité. Pour le théorème de l’utilité marginale, je ne vois pas.
> C’est là où la confrontation à cette réalité devrait intervenir.
C’est une question complexe.
On voit bien la différence entre physique (empirique, dont le critère de validité est — pour simplifier — la qualité de ses prédictions) et mathématiques (à prioriste, dont le critère de validité est la cohérence).
Le problème est que la théorie économique a une sale manie de mélanger les deux, et sans jamais expliciter les parties de nature empiriques et celles de nature à prioristes. Sans compter les hétérodoxes qui soit nient le côté à prioriste de l’économie (macroéconomistes keynésiens), soit nient sa face empirique (courant misesien de l’école autrichienne).
La loi de l’utilité marginale, elle, est purement à prioriste, et ne peut en tant que telle être « confrontée à la réalité ». Ce serait comme demander de « confronter à la réalité » le théorème fondamental de l’arithmétique. Ça n’a aucun sens. Tout ce qu’on peut faire, c’est vérifier sa cohérence avec les définitions fondamentales.
Un cas plus intéressant est celui de la loi de l’offre et de la demande : sa démonstration ne repose que sur des éléments à prioristes (quoiqu’en disent les keynésiens), mais sous des hypothèses qui demandent, elles, vérification empirique (quoiqu’en disent les autrichiens).
> Newton a découvert la loi universelle de la gravitation, est-ce qu’on aurait dû s’interdire de construire des avions ?
Les avions ne contredisent pas la loi universelle de la gravitation.
> ont tendance à prendre pour dogme les théories économiques
Pour moi, l’impression que me donnent les économistes dans le débat public, c’est plutôt qu’il est impossible d’en trouver deux en accord sur le même point ;)
[^] # Re: l'économie pour les serins
Posté par Moonz . En réponse au journal La stratégie du choc. Évalué à 2.
La question de la validité d’un théorème n’a de sens qu’au sein d’une théorie. Quand je dis "prouve-moi que le théorème de Pythagore est faux", je disais implicitement "dans le cadre de la géométrie euclidienne". Et quand je dis "prouve-moi que la loi de l’utilité marginale est fausse", je dis implicitement "dans le cadre de la théorie microéconomique moderne"…
Donc, non, je réitère ; si quelqu’un me dit que le théorème de Pythagore est faux, je lui demande des preuves solides, parce que je ne vois que quatre possibilités:
* il s’agit d’un génie sur le point de révolutionner les mathématiques
* il s’agit d’un drogué qui prend ses délires pour la réalité
* il s’agit d’un facétieux qui veut se moquer de moi en faisant semblant de ne pas avoir compris le sous-entendu implicite
* il s’agit de quelqu’un de bonne foi qui a n’a effectivement pas compris le sous-entendu implicite (problème de communication)
Bizarrement, j’ai tendance, en général, à privilégier les solutions 2 et 3. Pas toi ?
[^] # Re: l'économie pour les serins
Posté par Moonz . En réponse au journal La stratégie du choc. Évalué à 2.
L’utilité marginale, c’est une définition. En tant que concept, la question de sa vérité ou non est totalement fallacieuse. Une définition est utile ou inutile (et cette utilité dépend du contexte théorique l’introduisant), elle n’est pas vraie ou fausse. Si quelqu’un te sort "le triangle rectangle fait du cas particulier à une époque donnée une sorte de loi générale et vraie de tout temps", que peux-tu répondre à ça, honnêtement, à part lever les yeux au ciel ?
> après effectivement, j'ai fait un raccourci brutal sur la réalité
Un peu trop brutal, si tu veux mon avis.
> mais c'est un sujet assez compliqué pour ne pas faire des pavés illisibles pour un commentaire
Je ne te demande pas un pavé. Juste les éléments qui te permettent de penser que le théorème de l’utilité marginale, qui est à la microéconomie moderne ce qu’est le principe de récurrence aux mathématiques (un socle fondamental, et au final assez simple à démontrer), n’est pas ce que les économistes en pensent (cad: une conséquence inévitable et direct des concepts de préférence et de choix, qu’on peut difficilement appeler des "constructions dont la réalité dépend du contexte")
Pour reprendre mon analogie, si quelqu’un sort que "le théorème de Pythagore n’est en fait vrai que dans certaines conditions, il n’est pas vrai tout le temps ni partout", on peut s’attendre à quelque chose de plus consistant que "oui mais de toute façon c’est trop compliqué pour vous".
> en y imposant le sceau de la "science dure" ie une vérité définitive et inattaquable
Les sciences dures ne sont pas des vérités mais des modèles approximatifs ; elles ne peuvent donc être ni définitives, ni inattaquables.
Et je ne crois pas que Friedman se fourvoyait sur ce point lorsqu’il a introduit son « économie positive ». Il me semblait, quant à moi, être parfaitement lucide quant aux limites de l’empirisme. Mais cette lecture remontant à loin, je peux très bien me tromper.
[^] # Re: l'économie pour les serins
Posté par Moonz . En réponse au journal La stratégie du choc. Évalué à 4.
Quand Thomas te parle de méthodologie, ou toi de "compréhension de l’économie", il s’agit du premier.
Quand tu parles du contexte historique de la propriété privée ou du poids de l’économie dans la vie des gens, tu parles du second.
Ce serait sympa de ne pas chercher à tout embrouiller...
[^] # Re: l'économie pour les serins
Posté par Moonz . En réponse au journal La stratégie du choc. Évalué à 0.
Oui, on a tous vu à quel point son "théorème" (en tant que conséquence de sa "théorie", ou "grille de lecture") de la paupérisation du prolétariat s’est vérifiée. Les ouvriers sont biens plus pauvres aujourd’hui qu’à l’époque de Marx.
[^] # Re: l'économie pour les serins
Posté par Moonz . En réponse au journal La stratégie du choc. Évalué à 1.
Je suis certes d’accord avec cette analyse.
Mais je ne me sens pas pour autant le droit de me comporter envers ceux qui pensent le contraire comme s’il s’agissait de crétins finis.
> les conneries d'utilité marginale sont issues de modeles hyper restreints et ne decrivent aucune réalité réelle.
Si tu nous éclairais de tes lumières ? En quoi l’utilité marginale ne « décrit aucune réalité réelle » ? (c’est quoi une réalité réelle ? de fait, est-il possible d’imaginer un modèle qui décrive exactement la réalité, même en physique ?)
[^] # Re: l'économie pour les serins
Posté par Moonz . En réponse au journal La stratégie du choc. Évalué à 3.
Ne me remercie pas. Sinon, quelques critères objectifs sur comment mesurer la « volonté de faire mal au peuple », ou tu comptes rester dans le flou ?
[^] # Re: re
Posté par Moonz . En réponse au message Problème avec select et pipe. Évalué à 1.
Mais merci quand même
[^] # Re: Premier paramètre de select
Posté par Moonz . En réponse au message Problème avec select et pipe. Évalué à 1.
(j’avais interprété « The first nfds descriptors shall be checked in each set » comme les n premiers descripteurs de l’ensemble passé en paramètre, pas de l’ensemble des descripteurs ouverts)
# Damned !
Posté par Moonz . En réponse au message Problème avec select et pipe. Évalué à 1.
stdint.h
stdlib.h
stdio.h
sys/wait.h
sys/select.h
[^] # Re: l'économie pour les serins
Posté par Moonz . En réponse au journal La stratégie du choc. Évalué à 1.
J’ai tendance à être d’accord, mais encore eût-il fallu définir précisément « science dure ». Je rappelle que Karl Popper (qu’on peut difficilement taxer d’«économisme» ou de mauvais épistémologue) mettait l’économie presque au même niveau que les mathématiques.
> l'économie ne se comprend pas hors contexte historique et social
La loi de la décroissance de l’utilité marginale, dépendante du contexte historique et social ? Restons sérieux deux minutes…
> quand a l'histoire de friedman et de pinochet, c'est bien une collaboration honteuse qui a eu lieu
Tu t’es un peu renseigné sur les faits, ou tu répètes comme un perroquet ?
Friedman a rencontré une seule fois dans sa vie Pinochet. Les fameux « chicago boys » étaient des économistes chiliens ayant fait leurs études à Chicago. Pour parler de « collaboration » pour ça, il faut tout de même avoir des critères plutôt larges.
[^] # Re: Je craque
Posté par Moonz . En réponse au journal La stratégie du choc. Évalué à 1.
[^] # Re: C'est toi qui choisis
Posté par Moonz . En réponse au journal Au delà du manichéisme "vie privée" contre "vie publique" : le droit à la discrétion. Évalué à 1.