Je vous conseille très fortement la lecture de https://thezvi.substack.com/p/on-bounded-distrust. C’est en anglais, long (très long si on veut lire le blog post initial auquel celui-ci répond), centré sur l’environnement médiatique américain (mais les rares fois où je suis confronté à l’environnement médiatique français me conforte très fortement dans l’impression que sur ce sujet la France est dans la même situation, juste depuis plus longtemps), mais mettra bien mieux en mots ce que je pense.
La conclusion est que les médias mentent. Tous, tout le temps, sur tous les sujets. Pas directement (il reste un minimum de déontologie), mais par omission et par connotation.
Les rares fois où j’interviens sur des sujets politiques sur linuxfr, c’est toujours de la même manière et pour les mêmes raisons : quelqu’un transmet une information que je considère comme extrêmement trompeuse. Je répond autant que possible par des données statistiques les plus objectives possibles (ce commentaire sera une exception, et j’espère qu’on saura me le pardonner (et pour le coup, je n’en voudrai à personne si ce commentaire finit à -10)). Il y a eu une telle discussion très récemment ; je ne veux pas relancer le débat donc je ne citerai rien directement ici, mais regardez mes deux précédents commentaires si vous voulez savoir de quoi je parle.
Je ne pense pas que les auteurs de ces commentaires que je considère comme trompeurs soient malfaisants ou stupides. Oui il m’arrive de m’énerver sur un commentateur — je suis humain (et pas du tout parmi les plus patients), je me laisse m’emporter, et je le regrette à chaque fois. Je pense que l’auteur cherche honnêtement à rapporter ce qu’il pense réellement être la vérité. Pourquoi je pense ça ? Parce que ces commentaires trompeurs viennent d’opinions très, très répandues. Répandues parce que chaque fois que j’écoute les media français, ce sont eux qui répandent ces opinons. Jamais directement, parce que ce serait un mensonge direct — c’est encore hors-limite. Mais on invite un expert qui met les formes en mettant "on peut penser que", "il est fort probable que", et on peut tout faire gober. Le journaliste conclut par "merci mr l’expert" en hochant la tête.
Dans un monde où les journalistes et les medias font ce qu’ils sont censés faire, les commentaires politiques que je fais sur linuxfr n’aurait pas lieu d’être, ce sont eux qui feraient ces mises en contexte. Et les dits experts comprendraient qu’ils sont invités pour informer au mieux le public, pas pour faire de leur mieux pour donner une impression qui renforce un narratif pré-décidé. Et les fausses impressions ne seraient pas aussi répandues.
Mais voilà, on considère que les "suivre les actus" c’est "s’informer", dans un monde où les media sont en pratique des acteurs hostiles sur le terrain de recherche la vérité. Et je me retrouve par conséquent régulièrement à devoir hurler (et, de mon impression, dans le vent) "les statistiques objectives disent clairement l’inverse !"
Prenons un exemple d'actualité du moment avec le réchauffement climatique.
C’est à la fois un très bon et un très mauvais exemple.
C’est un très bon exemple parce que c’est typiquement un sujet où, dans mon modèle, les media veulent mentir (à gauche, pour amplifier le problème, à droite, pour le minimiser), et peuvent facilement mentir (encore une fois, pas directement, mais si vous pensez que c’est une barrière suffisante… cheh, comme disent les jeunes). Je prévois donc qu’ils mentent. Tous. tout le temps. Oui, sur ce sujet aussi, évidemment.
Très mauvais exemple parce que mon modus operandi habituel, "quelle statistique sera la plus représentative de la réalité, où puis-je la trouver, que dit-elle" ne fonctionne pas ici. Je ne peux pas vous donner un lien INSEE pour conclure de manière quasiment-irréfutable "désolé, vous avez été victime d’un mensonge indirect". Le sujet ne se prête malheureusement pas à un chiffre unique (à pour réfuter "il n’y a pas de réchauffement climatique"). Les sources primaires, auxquelles on peut faire confiance, c’est la littérature scientifique. Le GIEC est déjà une source secondaire, une à laquelle j’aurai tendance à faire confiance, mais qui est déjà suffisamment politisée pour que je ne sois pas à 100% en confiance. Il y a ensuite les experts invités par les media, source tertiaire. Les media d’où vous vous informez sont une source… quaternaire ? Les chances que ce soit de l’information plutôt que de la désinformation, à ce stade, sont quasiment nulles.
Quelques sources tertiaires que je considère dignes de confiance (ie des individus intelligents qui ont pour autant que je puisse dire fait preuve de probité par le passé) me confortent que les media mentent sur ce sujet. C’est une conclusion très personnelle de seconde main que je ne pourrai pas étayer. Pour vous qui me lisez, c’est une assertion de troisième main. Si vous avez suivi ce que je dit jusqu’ici, la conclusion que vous devriez avoir c’est que vous ne devriez pas me faire confiance parce que je le dis.
Malheureusement, analyser les sources primaires sur ce sujet c’est un travail à plein temps. J’aimerais bien qu’il existe des professionnels dont ce soit le métier, analyser le plus objectivement ces sources primaires, recouper différentes sources secondaires, et donner un résumé pour le grand public, avec des règles déontologique (réellement suivies en pratique) telles qu’on puisse faire raisonnablement confiance à ce résumé. Théoriquement, ce métier s’appelle "journaliste". Cela n’existe plus, si cela a jamais existé.
Et si tu prends le salaire moyen de tous les professeurs FR a 15 ans d'ancienneté => -40k brut annuel pour 900h de cours. C'est dans ton document. En Allemagne c'est plus du double pour 698h de cours.
Est-ce qu’on pourrait arrêter la mauvaise foi en choisissant les chiffres qui t’arrangent ? Honnêtement j’espère très fort que tu n’es pas prof, parce que si c’est l’exemple que tu donnes à tes étudiants…
Pourquoi comparer avec l’Allemagne plutôt qu’avec les autres salariés Français ? Encore une fois, le salaire médian en France c’est 2070€ pour 1571 heures [1]
L’Allemagne est le double de la rémunération de la France parce que l’Allemagne est le double de la rémunération de la moyenne OCDE, et que la France est juste un poil au dessus de la moyenne [2]
Pour les heures travaillées, tu as pris les enseignants du primaire alors que c'est encore une fois un outlier (et que toutes les autres stats prises le sont sur le secondaire). Si on continue à parler du secondaire, la France est à 684 pour une moyenne OCDE à 712.
Pour résumer : sur les salaires, la France est au légèrement au dessus de la moyenne OCDE, l’exemple de l’Allemagne étant particulièrement trompeur, étant le double de la moyenne de l’OCDE. Sur le temps passé en classe, la France est légèrement au dessous de la moyenne, sauf en primaire où la France est 15% au dessus de la moyenne.
Mais continuez à moinsser parce que j’apporte des chiffres sur un sujet qui visiblement implique plus l’émotif qu’autre chose, ça me conforte dans ma misanthropie.
Pour les vacances scolaires : certes c’est un moment corrections copies / préparation de cours, mais ces deux activités sont loin de représenter 35h ; les vacances scolaires ne sont pas à 100% des vacances mais très très loin d’être à 0% des vacances. Les profs que je connais (N=2 certes) me disent la même chose, c’est ~25% (une demi-journée un jour sur deux, à la grosse louche). Évidemment, un petit jeune qui fait un cours pour la première fois aura plus de boulot que quelqu’un qui enseigne la même chose depuis 30 ans, ça peut varier là dessus.
Ceux qui n'ont pas forcément eu le temps, ou l'envie, d'étudier et de tester, le framework X ou Y, qui vous est si familier.
Je ne suis absolument pas d'accord avec cette remarque. Ce n’est pas le rôle du code/de la documentation d’une application utilisant le framework X de rappeler la documentation du framework X. C’est tout à fait normal de considérer comme acquis une certaine maîtrise du framework utilisé. Et si ce n’est pas le cas, c’est là le rôle de la formation en interne, pas des commentaires ou de la documentation.
Perso ça ne me choque pas vu qu'on est considéré non apte a voter à 17, je trouve la loi française légère la dessus (après 15)… mais je ne suis pas expert en la matière.
Moi je ne comprends pas pourquoi 17 et 19 ok, 19 et 73 ok, mais 17 et 73 pas ok… mais je suis pas expert non plus.
Et si je devais deviner, c'est que le législateur doit mettre des barrières et des chiffres durs sur une réalité plus floue et compliquée, et qu’il se met donc des marges de sécurité qui ont plus à voir avec des aspects pratiques de la pratique des tribunaux/de la police qu’avec la morale/l’éthique. Et qu’une grande partie du troll vient du fait que certains comme DDV parlent avant tout de la loi (voire prennent la loi comme définissant l’éthique/morale) tandis que d’autres comme RMS parlent de la morale/éthique (et que sans surprise, RMS est un individu qui préfère réfléchir par lui-même aux questions de morale/éthique, sur des bases rationnelles et en partant de 0, en prêtant peu attention aux aspects et contingences sociaux et culturels de la question ; forcément, il arrivera à quelques conclusions un peu étranges du point de vue de l’individu lambda qui prend son éthique/morale de la société ambiante sans se poser de question).
Je suis désolé, mais Matthieu peut être le meilleur dev du monde, j’aurai toujours plus confiance en l’implémentation de Ed25519/Salsa/… de libsodium que la sienne. Je sais laquelle des deux implémentations a eu plus d’yeux fixés dessus.
Aucun des outils qui existaient à cette époque n’a disparu. Tu peux toujours faire des pages PHP sans framework ni ORM. Simplement, quand tu écris pour la 56e fois une variante autour de $product = mysql_fetch_assoc(mysql_query("SELECT * FROM products WHERE product_id = " . $_GET["product_id"])), un moment si tu n’es pas stupide tu te rends compte qu’un outil qui t’automatise ça (et qui te permet d’éviter les injections SQL… comme celle que je viens d’introduire. Cher lecteur, t’en es-tu rendu compte ?), c’est utile. D’où le concept d’ORM.
Je suis d’accord sur le fait que le dev web aujourd’hui est complexe. Mais c’est globalement parce que les standards ont augmenté, et ce sur tous les axes (UX, DX, opérationnel). Développer sans framework ni ORM est tout à fait possible et je dirai même souhaitable, pour un débutant, à condition de garder en tête que c'est pour apprendre les bases nécessaires, que cette méthode a de sérieuses limitations, et qu’il faudra un moment "step up" (l’étape n°1 est souvent d’écrire un framework maison pour comprendre l’intérêt d’un framework, l’étape n°2 est de se rendre compte qu’il existe probablement des frameworks existants mieux faits que le framework maison).
Et ce sera ma première grosse critique de SQLpage : il ne m’a pas l’air d’offrir de chemin naturel vers cette évolution. SQL est une horrible base pour ça. SQL est un langage important pour le développement web que tout développeur expérimenté se doit de connaître ; pour autant 90% (à la louche et en étant extrêmement généreux) de l’usage de SQL dans une application moderne se fait via un ORM/QB (et ce pour de très bonnes raisons).
Cette question est un problème de physique impliquant le mouvement rectiligne uniformément accéléré (MRUA). Dans un tel mouvement, la distance parcourue est donnée par l'équation d = 0.5 * a * t^2, où d est la distance, a est l'accélération et t est le temps.
Nous pouvons réorganiser cette équation pour obtenir t = sqrt(d/(0.5*a)). Cette formule nous donnera le temps nécessaire pour parcourir une certaine distance avec une certaine accélération.
Notons que l'accélération donnée est en km/h/h, ce qui signifie que le temps obtenu sera en heures.
Pour Roger :
a = 20 km/h/h
d = 4000 millions de km
Donc, t_Roger = sqrt(d/(0.5a)) = sqrt(4000000000km/(0.520km/h/h)) = 894427 h environ
Pour XFgS5H :
a = 40 km/h/h
d = 4500 millions de km
Donc, t_XFgS5H = sqrt(d/(0.5a)) = sqrt(4500000000km/(0.540km/h/h)) = 670820 h environ
Donc, XFgS5H doit partir en premier. Roger doit attendre t_Roger - t_XFgS5H après le départ de XFgS5H avant de décoller, soit environ 223607 heures, ou environ 25.5 années.
Veuillez noter que ce calcul est une approximation car il ignore les effets de la gravité, les variations d'accélération dues à la consommation de carburant, et d'autres facteurs complexes liés au voyage spatial. Il ne tient pas non plus compte de la vitesse initiale de la fusée de Roger due à l'orbite de l'ISS3 autour de Vit3km.
Moi : Tu n’as pas pris en compte que les voyageurs doivent décélérer pour pouvoir se poser en toute sécurité.
Désolé pour cette omission. En fait, vous avez raison. Dans le cas d'un voyage spatial comme celui-ci, Roger et XFgS5H devront passer la moitié du voyage à accélérer, puis la moitié du voyage à décélérer afin d'arriver à une vitesse de zéro à leur destination. Cela signifie que le temps de voyage total sera le double du temps calculé pour couvrir la moitié de la distance à l'accélération donnée.
Corrigeons donc les calculs :
Pour Roger :
a = 20 km/h/h
d = 4000 millions de km / 2 = 2000 millions de km
Donc, t_Roger = 2 * sqrt(d/(0.5a)) = 2 * sqrt(2000000000km/(0.520km/h/h)) = 632455 h environ
Pour XFgS5H :
a = 40 km/h/h
d = 4500 millions de km / 2 = 2250 millions de km
Donc, t_XFgS5H = 2 * sqrt(d/(0.5a)) = 2 * sqrt(2250000000km/(0.540km/h/h)) = 474341 h environ
Donc, XFgS5H doit toujours partir en premier. Roger doit attendre t_Roger - t_XFgS5H après le départ de XFgS5H avant de décoller, soit environ 158114 heures, ou environ 18 années.
Ces calculs sont toujours une approximation et ignorent de nombreux facteurs, comme mentionné précédemment.
Moi : Roger part de la station ISS3, qui a déjà une vitesse initiale (de par son orbite)
D'accord, merci pour la précision. Pour prendre en compte la vitesse initiale de Roger due à l'orbite de l'ISS3 autour de Vit3km, nous devons utiliser une formule légèrement différente pour calculer le temps de voyage.
La formule pour le mouvement rectiligne uniformément accéléré (MRUA) est :
d = v0t + 0.5a*t^2
où d est la distance, v0 est la vitesse initiale, a est l'accélération et t est le temps. Dans le cas de Roger, v0 n'est pas nul car il bénéficie de la vitesse de la station ISS3.
La vitesse de la station ISS3 peut être calculée grâce à la formule de la vitesse orbitale : v = 2πR/T où R est le rayon de l'orbite (qui est égal au rayon de la planète plus l'altitude de la station) et T est la période orbitale.
Pour la station ISS3 :
R = rayon de Vit3km + altitude de ISS3 = 5000 km + 200 km = 5200 km
T = 30 h
Donc, v_ISS3 = 2π5200 km/30 h ≈ 1088 km/h
Maintenant, nous devons résoudre l'équation du MRUA pour t en tenant compte de v0. C'est une équation quadratique, et la solution est :
t = [-v0 + sqrt(v0^2 + 2ad)] / a
Pour Roger, en utilisant v0 = 1088 km/h, a = 20 km/h/h et d = 2000 millions de km :
t_Roger = [-1088 km/h + sqrt((1088 km/h)^2 + 220 km/h/h2000000000 km)] / 20 km/h/h ≈ 632444 h
Donc, Roger doit attendre t_Roger - t_XFgS5H après le départ de XFgS5H avant de décoller, soit environ 158103 heures, ou environ 18 années.
Encore une fois, cette estimation est une simplification et n'inclut pas de nombreux facteurs complexes liés au voyage spatial.
Flemme de vérifier s'il a encore oublié un élément de l'énoncé / si ses calculs sont corrects.
Non, l’intérêt du natif c’est justement d’aller au delà d'un look & feel superficiel.
Intégration avec l’IME (je peux taper du chinois/japonais avec mon IME favori sous Linux ?), des spécificités du clipboard (il comprend la distinction primary/secondary clipboard sous Linux ?), etc. Y compris dans des configurations ésotériques.
Posté par Moonz .
En réponse à la dépêche Le rendu 3D, rétrospective.
Évalué à 10.
Dernière modification le 22 novembre 2022 à 09:23.
C'est probablement avec Quake que le monde entre enfin complètement dans le monde du raster. Dans Quake, le monde ainsi que les créatures du jeu sont complètement en 3D, et il est possible de regarder dans toutes les directions, dont le haut et le bas. Une révolution à l'époque ! Le raster a gagné.
Avant Quake, je me souviens de Descent (wikipedia me confirme qu’il est sorti un an avant Quake, en 1995)
Sinon, pour accéder aux vieux trucs, tu peux faire comme on faisait à un de mes anciens taf : une VM sous Windows XP/Debian 3.
De manière générale je n’aime pas la critique "machin X récent est nul, il peut pas communiquer avec machin Y vieux". Ben si tu veux communiquer avec machin Y vieux, tu prends machin X vieux au lieu de tout vouloir garder 10 ans en arrière.
Sans compter les discours type "vu que c’est le fournisseur cloud qui s’occupe des problématiques de fiabilité et de scalabilité, ça veut dire qu’on peut faire l’économie sur ces compétences en interne !"
Il y a vraiment des personnes qui trouvent compliqué de s'inscrire et répondre sur une mailing list ?
Oui.
Des mailing lists différentes ont des conventions différentes concernant par exemple le top posting, les mails plain text ou HTML, le line wrapping pour les mails textes, etc. Conventions généralement différentes d’ailleurs des interlocuteurs classiques. Et les clients mails ne savent pas généralement pas bien gérer ce cas.
Être inscrit et recevoir les mails de la ML dans ta boîte de réception c’est simple mais ce n’est généralement pas ce qu’un utilisateur veut. Un utilisateur veut typiquement un dossier par mailing list, sans avoir à trier à la main. Un utilisateur ne veut pas nécessairement être notifié pour tous les nouveaux messages qui arrivent de la mailing list, mais seulement pour certains threads. Configurer tous ces cas d’usage, c’est tout de suite bien plus compliqué, surtout si tu veux le faire proprement (ie filtrage côté serveur plutôt que client, histoire de pouvoir switcher d’un client à l’autre sans devoir refaire toute cette configuration).
d'abandonner cet outil pour passer à des machins web ?
Utiliser les mails comme un BBS (mailing lists) c’est encore plus une bidouillerie dégueulasse que d’utiliser le web pour ça. Le protocole adapté, designé spécifiquement pour ce cas d’usage, c’est NNTP.
c’est pas déjà dés les bases du système financier que se situe la racine du problème ?
Je pense qu’il y a confusion entre système financier et théorie de la finance.
Le système financier n’est pas un système axiomatique construit consciencieusement à la manière d’une théorie mathématique — aucune institution n’a été créée de cett manière. La théorie vient après le système et tente d’expliquer ce qu’y s’y passe, elle ne vient pas avant pour aider à le construire.
Une confusion palpable dans ce fil sur le fait d’« être riche en actions », qu’est-ce que ça veut dire en pratique, qu’est-ce que ces montants représentent, est-ce que du vrai argent ou de l’argent réel… J’ai longtemps été confus également sur ce sujet et quantités de sujets annexes, d’où ma décision il y a quelques mois d’aller consulter un cours de finance pour voir de quoi il en retourne. Permettez-moi de vous en faire un résumé comme j’aurai aimé qu’on m’en face.
Petit disclaimer : je n’ai fait que regarder un cours sur internet (pour les curieux : https://ocw.mit.edu/courses/15-401-finance-theory-i-fall-2008/), je n’ai pas été évalué par un enseignant, je n’ai pas de diplome… bref, on est dans une situation de "the blind leading the blind". Je suis preneur de toute remarque/correction/etc… de la part de toute personne mieux renseignée que moi sur le sujet.
Le premier concept à saisir est celui de taux d'intérêt, ou coût du capital, ou taux de retour en tant que mesure de préférence pour le présent. L’expérience est simple : préférez vous 100€ aujourd’hui, ou 100/101/102/…/110/150€ dans un an ? Il y a un point (mettons, 105€) en dessous duquel vous préférez 100€ aujourd’hui, au dessus duquel vous préférez plus dans un an, et au niveau exact, vous êtes indifférent. Ce niveau détermine votre taux d’intérêt à vous (dans notre exemple où le niveau d’indifférence est 105€, le taux est de 5%). Ce taux est dénoté r (ici, r=0.05).
Le problème fondamental de la finance est : étant donné la préférence pour le présent (aka le taux d’intérêt) d’un acteur (individu, entreprise), quelle est la valuation rationnelle d’un actif donné pour cet acteur ? Le problème peut être rendu arbitrairement compliqué en rajoutant des complications (un taux d’intérêt différent pour chaque période temporelle, l’introduction de la notion de risque, etc…) mais pour saisir l’essence du sujet, prenons l’exemple le plus simple (un peu comme en physique, pour illuminer les concepts, on commence par des problèmes simple, par exemple un simple pendule en ignorant toute friction) : un taux d’intérêt constant, et l’actif le plus simple possible conceptuellement, qui donne une somme fixe S à maturation (et pour faire encore plus simple, la maturation correspond à la période du taux d’intérêt, typiquement un an). Quelle valeur doit un acteur assigner à cet actif ? (autrement dit, à quel prix est-il indifférent entre cet actif et cette somme de monnaie). Je ne vais pas faire la démontration exacte dans ce message déjà long, mais la réponse est S/(1+r), et la démonstration passe par l’existence d’un arbitrage à toute autre valeur (c’est à dire une séquence d’achats/ventes de cet actif à cette valeur et de prêts/emprunts au taux r, telle que le résultat net soit un transfert d’argent vers un autre acteur. Ou dit plus simplement, à tout autre valeur, vos préférences sont incohérentes et un acteur peut profiter de cette incohérence pour vous soutirer de l’argent tout en respectant vos préférences à chaque échange).
En suivant ce principe, un actif qui donne une somme S à maturité dans deux ans a pour valeur S/(1+r)2, un actif qui donne une somme S1 dans 1 an, une somme S2 dans 2 ans, une somme S3 dans 3 ans… a pour valeur S1/(1+r)+S2/(1+r)2+…. Cette valeur s’appelle la NPV (Net Present Value, j’ai essayé d’éviter l’anglais/franglais jusqu’ici, mais je ne vais pas m’essayer à une traduction pour ce terme) de l’actif, et est le deuxième concept central en finance. On pourrait encore compliquer le problème en considérant un taux d’intérêt variable d’année en année, ou en introduisant la notion de risque (dans nos exemples tous ces actifs sont non-risqués, simplification hautement irréaliste mais très pratique, très similaire à supposer l’absence de frottememnts en mécanique), mais ça n’apporterait pas grand chose pour illuminer le sujet qui nous intéresse.
Passons donc à Amazon. Distinguons trois valeurs : la valeur financière, la valeur boursière et la valeur comptable. Pour simplifier la discussion au moins dans un premier temps, considérons que l’on connaisse les profits futurs d’Amazon. La valeur boursière (market cap) consiste tout simplement en la valeur d’une action multiplié par le nombre d’actions. La valeur comptable consiste en la somme des actifs dans le bilan comptable. La valeur financière est subjective et dépend de votre taux d’intérêt, il s’agit de la NPV, calculée à l’aide de votre taux d’intérêt. Comment est déterminée la valeur boursière ? Il s’agit tout simplement de la loi de l’offre et de la demande, appliquée à cet actif : à un prix donné, du fait d’une NPV différente, un certain nombre d’acteurs seront acheteurs, d’autre seront vendeurs, la rencontre de l’offre et de la demande détermine un prix de marché, la valeur de l’action. Tout ceci bien entendu dans nos hypothèses simplifées de connaissance parfaite et de non-risque. Dans la vie réelle, la NPV d’Amazon ne sera pas différente d’un acteur à l’autre uniquement à cause d’un taux d’intérêt différent, mais également à cause de complications comme une estimation différente du risque de l’action, des profits futurs, de l’aversion au risque… mais le principe reste le même.
Un point intéressant à noter : nous sommes partis d’un taux d’intérêt pour arriver à une NPV. Mais mathématiquement, l’opération inverse est toute à fait possible, passer d’une NPV à un taux d’intérêt. On peut alors considérer la valeur d’une action comme une NPV, et se poser la question du taux d’intérêt correspondant. Ce taux d’intérêt est le taux d’intérêt pour l’acteur Amazon, d’où les appelations alternatives "coût du capital" et "taux de retour" pour "taux d’intérêt" : il détermine, du point de vue d’Amazon, quels taux d’intérêts (à la banque) sont intéressants pour son financement, et à partir de quel retour un investissement est intéressant. Autrement dit, rappelez-vous au début que j’ai dit que chaque acteur possédait un taux d’intérêt : pour Amazon (ou plus précisément son actionnariat aggrégé vu comme un seul acteur), il s’agit de celui ci.
J’ai laissé de côté la valeur comptable pour une simple raison : dans l’écrasante majorité des cas, elle est dépourvue d’intérêt. Pour simplifier outrageusement, la valeur comptable détermine la valeur présente de liquidation, la valeur boursière est déterminée par la valeur présente des profits futurs ; si la première est plus élevée cela signifie qu’il est plus intéressant de liquider l’entreprise. On peut donc raisonnablement l’ignorer, ce que je ferai par la suite.
On en arrive au nœud du sujet : qu’est-ce que ça signifie pour Jeff Bezos d’être riche de 100 milliards en actions Amazon (10% de 1000 milliards. Oui je n’ai gardé que les ordres de grandeur) ? Dans quelle mesure cette valeur est réelle ou virtuelle ?
Cette valeur signifie une chose : que Jeff Bezos est propriétaire de 10% des profits futurs générés par Amazon (ou plus précisément est propriétaire à 10% des profits futurs d’Amazon : il ne pas décider seul de l’allocation des ces 10%), et la NPV de ces profits futurs est estimée par l’actionnariat à 1000 milliards. En un sens, cet argent est virtuel : c’est une valeur contigente et terriblement abstraite qui correspond à une estimation subjective des profits futurs, des risques associés, des préférences (temporelle, aversion au risque) de milliers d’acteurs, aggrégés par la loi de l’offre et de la demande. Ceci dit, dans la mesure où il existe un taux d’intérêt naturel dans l’économie et où les marchés évaluent rationnellement les profits futurs et les risques, c’est une valeur tout à fait réelle : des $ tout à fait physiques qui existent actuellement dans les comptes des clients d’Amazon et qui, dans le futur, finiront dans les caisses d’Amazon.
tl;dr, simplification outrageuse : dire que Bezos est riche de 100 milliards en actions Amazon, c’est exactement comme dire que si je promet de vous donner 1000€ dans un an, alors vous êtes plus riches de ~950€ (1000/(1+1.05)) aujourd’hui. Est-ce au fond de la richesse virtuelle ou réelle ? Je vous laisse en décider.
Merci beaucoup pour ce message, j’étais en train d’essayer d’écrire le même mais mon cerveau grippé refusait de fonctionner.
J’ajouterai ma réflexion personnelle récente : un Condorcet du pauvre, avec 80% de ses avantages, est parfaitement compatible avec le système actuel ; il suffit pour ça que les candidats fournissent leur propre liste (listant les autres candidants par ordre de préférence). Dans ce système, on ne vote plus pour "le candidat X", mais "la liste du candidat X" (où évidemment normalement le candidat X est en premier, les plus proches politiquement étant préférés). Ça permet d’éviter le vote utile, d’officialiser et expliciter le "report de voix", ne complexifie rien du tout (au contraire, permet de faire l’élection en un tour), permet aux petits partis d’explicitement négocier des concessions face aux grands en échange d’une place favorable dans la liste du petit parti.
On peut ensuite, dans un second temps, imaginer étendre le système en permettant des listes sans candidat (par exemple une liste portée par un syndicat, ou un parti n’ayant pas eu envie de proposer un candidat).
Ansible 42.0 est à 90% là : il suffit de faire quelques classes utilitaires autour de mitogen pour compléter les 10% restants, et ça roule. C’est ce que je fais au boulot, et après être passé par ansible, chef et puppet, je ne ferai demi tour pour rien au monde.
Point bonus : avec un peu de boulot c’est possible de réutiliser les modules ansible existants.
Exactement. De toute façon c'est assez simple, il y a la règle de Rust : à chaque fois qu'une discussion commence sur le C ou le C++ elle finira toujours par aboutir sur Rust.
Et au lieu de te braquer dès que tu lis ça, tu pourrais te demander s’il n’y a pas une bonne raison. Toute mode n’est pas infondée, et Rust n’est pas spécialement poussé par des gens qui parlent pure théorie sans avoir aucune ligne de code à leur actif. Juge la communauté Rust par sa production technique, pas par de vagues affects ("j'aime pas les dépendances" "ils sont trop prosélytes"), et tu verras aisément que ce n’est pas que du vent.
Je veux dire, tu as le droit de ne pas aimer Rust, mais si tu veux critiquer, ce serait bien de le faire après avoir jugé sérieusement, pas avant.
Contrairement à Rust ce n'est pas bloat. Faire un hello world minimal ne nécessite pas 35 dépendances et de liaison statiques à foison.
0 dépendances nécessaires pour un hello world, la lib standard suffit. Comme dans presque tous les languages existants.
Contrairement à Rust un projet en C ou C++ ne télécharge pas 12000 dépendances à la npm
Rien dans C ou C++ ne t’empêche d'importer 12000 dépendances, rien dans Rust ne t'oblige à importer des dépendances.
Et c’est une fausse comparaison. En C/C++ tu listes tes dépendances directes, et c’est la responsabilité de l’utilisateur de s’assurer que l’arbre entier de dépendances est installé sur la machine et accessible par le compilateur (généralement la distrib s’en charge). Cargo.lock liste explicitement les dépendances transitives et se charge de les récupérer. La responsabilité est déplacée mais la quantité de travail est la même.
Tu as aussi le fait que étant donné que les gens comme toi n’aiment pas "avoir 50 dépendances parce que c’est du bloat" (et aussi pour des raisons historiques), en C/C++ on préfère faire une lib qui fait 50 trucs vaguement liés plutôt que 50 libs qui font 1 truc. Regarde par exemple les fonctionnalités fournies par boost (C++) ou glib (C) et cherche l’équivalent Rust : ce sera split en de nombreuses crates.
[^] # Re: Quel est l'intérêt réel des actualités ?
Posté par Moonz . En réponse au journal Accès des enfants à l'information.. Évalué à 10. Dernière modification le 14 décembre 2023 à 11:29.
Je vous conseille très fortement la lecture de https://thezvi.substack.com/p/on-bounded-distrust. C’est en anglais, long (très long si on veut lire le blog post initial auquel celui-ci répond), centré sur l’environnement médiatique américain (mais les rares fois où je suis confronté à l’environnement médiatique français me conforte très fortement dans l’impression que sur ce sujet la France est dans la même situation, juste depuis plus longtemps), mais mettra bien mieux en mots ce que je pense.
La conclusion est que les médias mentent. Tous, tout le temps, sur tous les sujets. Pas directement (il reste un minimum de déontologie), mais par omission et par connotation.
Les rares fois où j’interviens sur des sujets politiques sur linuxfr, c’est toujours de la même manière et pour les mêmes raisons : quelqu’un transmet une information que je considère comme extrêmement trompeuse. Je répond autant que possible par des données statistiques les plus objectives possibles (ce commentaire sera une exception, et j’espère qu’on saura me le pardonner (et pour le coup, je n’en voudrai à personne si ce commentaire finit à -10)). Il y a eu une telle discussion très récemment ; je ne veux pas relancer le débat donc je ne citerai rien directement ici, mais regardez mes deux précédents commentaires si vous voulez savoir de quoi je parle.
Je ne pense pas que les auteurs de ces commentaires que je considère comme trompeurs soient malfaisants ou stupides. Oui il m’arrive de m’énerver sur un commentateur — je suis humain (et pas du tout parmi les plus patients), je me laisse m’emporter, et je le regrette à chaque fois. Je pense que l’auteur cherche honnêtement à rapporter ce qu’il pense réellement être la vérité. Pourquoi je pense ça ? Parce que ces commentaires trompeurs viennent d’opinions très, très répandues. Répandues parce que chaque fois que j’écoute les media français, ce sont eux qui répandent ces opinons. Jamais directement, parce que ce serait un mensonge direct — c’est encore hors-limite. Mais on invite un expert qui met les formes en mettant "on peut penser que", "il est fort probable que", et on peut tout faire gober. Le journaliste conclut par "merci mr l’expert" en hochant la tête.
Dans un monde où les journalistes et les medias font ce qu’ils sont censés faire, les commentaires politiques que je fais sur linuxfr n’aurait pas lieu d’être, ce sont eux qui feraient ces mises en contexte. Et les dits experts comprendraient qu’ils sont invités pour informer au mieux le public, pas pour faire de leur mieux pour donner une impression qui renforce un narratif pré-décidé. Et les fausses impressions ne seraient pas aussi répandues.
Mais voilà, on considère que les "suivre les actus" c’est "s’informer", dans un monde où les media sont en pratique des acteurs hostiles sur le terrain de recherche la vérité. Et je me retrouve par conséquent régulièrement à devoir hurler (et, de mon impression, dans le vent) "les statistiques objectives disent clairement l’inverse !"
C’est à la fois un très bon et un très mauvais exemple.
C’est un très bon exemple parce que c’est typiquement un sujet où, dans mon modèle, les media veulent mentir (à gauche, pour amplifier le problème, à droite, pour le minimiser), et peuvent facilement mentir (encore une fois, pas directement, mais si vous pensez que c’est une barrière suffisante… cheh, comme disent les jeunes). Je prévois donc qu’ils mentent. Tous. tout le temps. Oui, sur ce sujet aussi, évidemment.
Très mauvais exemple parce que mon modus operandi habituel, "quelle statistique sera la plus représentative de la réalité, où puis-je la trouver, que dit-elle" ne fonctionne pas ici. Je ne peux pas vous donner un lien INSEE pour conclure de manière quasiment-irréfutable "désolé, vous avez été victime d’un mensonge indirect". Le sujet ne se prête malheureusement pas à un chiffre unique (à pour réfuter "il n’y a pas de réchauffement climatique"). Les sources primaires, auxquelles on peut faire confiance, c’est la littérature scientifique. Le GIEC est déjà une source secondaire, une à laquelle j’aurai tendance à faire confiance, mais qui est déjà suffisamment politisée pour que je ne sois pas à 100% en confiance. Il y a ensuite les experts invités par les media, source tertiaire. Les media d’où vous vous informez sont une source… quaternaire ? Les chances que ce soit de l’information plutôt que de la désinformation, à ce stade, sont quasiment nulles.
Quelques sources tertiaires que je considère dignes de confiance (ie des individus intelligents qui ont pour autant que je puisse dire fait preuve de probité par le passé) me confortent que les media mentent sur ce sujet. C’est une conclusion très personnelle de seconde main que je ne pourrai pas étayer. Pour vous qui me lisez, c’est une assertion de troisième main. Si vous avez suivi ce que je dit jusqu’ici, la conclusion que vous devriez avoir c’est que vous ne devriez pas me faire confiance parce que je le dis.
Malheureusement, analyser les sources primaires sur ce sujet c’est un travail à plein temps. J’aimerais bien qu’il existe des professionnels dont ce soit le métier, analyser le plus objectivement ces sources primaires, recouper différentes sources secondaires, et donner un résumé pour le grand public, avec des règles déontologique (réellement suivies en pratique) telles qu’on puisse faire raisonnablement confiance à ce résumé. Théoriquement, ce métier s’appelle "journaliste". Cela n’existe plus, si cela a jamais existé.
[^] # Re: Pourquoi "auprès de la gent féminine" ?
Posté par Moonz . En réponse au journal Comment briller auprès de la gent féminine dans « le monde de la tech ». Évalué à 4. Dernière modification le 11 décembre 2023 à 11:21.
Est-ce qu’on pourrait arrêter la mauvaise foi en choisissant les chiffres qui t’arrangent ? Honnêtement j’espère très fort que tu n’es pas prof, parce que si c’est l’exemple que tu donnes à tes étudiants…
Pourquoi comparer avec l’Allemagne plutôt qu’avec les autres salariés Français ? Encore une fois, le salaire médian en France c’est 2070€ pour 1571 heures [1]
L’Allemagne est le double de la rémunération de la France parce que l’Allemagne est le double de la rémunération de la moyenne OCDE, et que la France est juste un poil au dessus de la moyenne [2]
Pour les heures travaillées, tu as pris les enseignants du primaire alors que c'est encore une fois un outlier (et que toutes les autres stats prises le sont sur le secondaire). Si on continue à parler du secondaire, la France est à 684 pour une moyenne OCDE à 712.
Pour résumer : sur les salaires, la France est au légèrement au dessus de la moyenne OCDE, l’exemple de l’Allemagne étant particulièrement trompeur, étant le double de la moyenne de l’OCDE. Sur le temps passé en classe, la France est légèrement au dessous de la moyenne, sauf en primaire où la France est 15% au dessus de la moyenne.
Mais continuez à moinsser parce que j’apporte des chiffres sur un sujet qui visiblement implique plus l’émotif qu’autre chose, ça me conforte dans ma misanthropie.
[1] https://www.insee.fr/fr/statistiques/5391992?sommaire=5392045
[2] https://www.oecd-ilibrary.org/education/teachers-and-school-heads-average-actual-salaries-2019_0af888e3-en
[3] https://www.oecd-ilibrary.org/sites/ab0f4eef-en/index.html?itemId=/content/component/ab0f4eef-en
[^] # Re: Pourquoi "auprès de la gent féminine" ?
Posté par Moonz . En réponse au journal Comment briller auprès de la gent féminine dans « le monde de la tech ». Évalué à -2. Dernière modification le 07 décembre 2023 à 14:00.
En quoi ce n’est pas un cliché pour le salaire ?
Si je regarde https://www.education.gouv.fr/media/90638/download et que je prend le salaire net moyen pour la catégorie "professeurs certifiés" (je suppose que par élimination c’est le gros des effectif en collège/lycée) : 2752€. Si je colle ça dans https://www.inegalites.fr/Salaire-etes-vous-riche-ou-pauvre, le résultat est "72% des salariés gagnent moins que vous."
Pour les vacances scolaires : certes c’est un moment corrections copies / préparation de cours, mais ces deux activités sont loin de représenter 35h ; les vacances scolaires ne sont pas à 100% des vacances mais très très loin d’être à 0% des vacances. Les profs que je connais (N=2 certes) me disent la même chose, c’est ~25% (une demi-journée un jour sur deux, à la grosse louche). Évidemment, un petit jeune qui fait un cours pour la première fois aura plus de boulot que quelqu’un qui enseigne la même chose depuis 30 ans, ça peut varier là dessus.
# Objection
Posté par Moonz . En réponse au journal Comment briller auprès de la gent féminine dans « le monde de la tech ». Évalué à 10.
Je ne suis absolument pas d'accord avec cette remarque. Ce n’est pas le rôle du code/de la documentation d’une application utilisant le framework X de rappeler la documentation du framework X. C’est tout à fait normal de considérer comme acquis une certaine maîtrise du framework utilisé. Et si ce n’est pas le cas, c’est là le rôle de la formation en interne, pas des commentaires ou de la documentation.
[^] # Re: question de clarification
Posté par Moonz . En réponse au journal L’avis de RMS sur les relations sexuelles. Évalué à 7.
Moi je ne comprends pas pourquoi 17 et 19 ok, 19 et 73 ok, mais 17 et 73 pas ok… mais je suis pas expert non plus.
Et si je devais deviner, c'est que le législateur doit mettre des barrières et des chiffres durs sur une réalité plus floue et compliquée, et qu’il se met donc des marges de sécurité qui ont plus à voir avec des aspects pratiques de la pratique des tribunaux/de la police qu’avec la morale/l’éthique. Et qu’une grande partie du troll vient du fait que certains comme DDV parlent avant tout de la loi (voire prennent la loi comme définissant l’éthique/morale) tandis que d’autres comme RMS parlent de la morale/éthique (et que sans surprise, RMS est un individu qui préfère réfléchir par lui-même aux questions de morale/éthique, sur des bases rationnelles et en partant de 0, en prêtant peu attention aux aspects et contingences sociaux et culturels de la question ; forcément, il arrivera à quelques conclusions un peu étranges du point de vue de l’individu lambda qui prend son éthique/morale de la société ambiante sans se poser de question).
[^] # Re: Qui développe ?
Posté par Moonz . En réponse au journal Le gouvernement français pousse vers Olvid, une solution de messagerie instantanée française. Évalué à 10.
Je suis désolé, mais Matthieu peut être le meilleur dev du monde, j’aurai toujours plus confiance en l’implémentation de Ed25519/Salsa/… de libsodium que la sienne. Je sais laquelle des deux implémentations a eu plus d’yeux fixés dessus.
[^] # Re: Chez moi ça marche
Posté par Moonz . En réponse au journal Du format et de la taille des images. Évalué à 2.
Essaie avec une grille horizontale/verticale plutôt qu’en diagonale ?
[^] # Re: Superbe projet
Posté par Moonz . En réponse à la dépêche Écrire une appli web en une journée avec SQLPage. Évalué à 6.
Aucun des outils qui existaient à cette époque n’a disparu. Tu peux toujours faire des pages PHP sans framework ni ORM. Simplement, quand tu écris pour la 56e fois une variante autour de
$product = mysql_fetch_assoc(mysql_query("SELECT * FROM products WHERE product_id = " . $_GET["product_id"]))
, un moment si tu n’es pas stupide tu te rends compte qu’un outil qui t’automatise ça (et qui te permet d’éviter les injections SQL… comme celle que je viens d’introduire. Cher lecteur, t’en es-tu rendu compte ?), c’est utile. D’où le concept d’ORM.Je suis d’accord sur le fait que le dev web aujourd’hui est complexe. Mais c’est globalement parce que les standards ont augmenté, et ce sur tous les axes (UX, DX, opérationnel). Développer sans framework ni ORM est tout à fait possible et je dirai même souhaitable, pour un débutant, à condition de garder en tête que c'est pour apprendre les bases nécessaires, que cette méthode a de sérieuses limitations, et qu’il faudra un moment "step up" (l’étape n°1 est souvent d’écrire un framework maison pour comprendre l’intérêt d’un framework, l’étape n°2 est de se rendre compte qu’il existe probablement des frameworks existants mieux faits que le framework maison).
Et ce sera ma première grosse critique de SQLpage : il ne m’a pas l’air d’offrir de chemin naturel vers cette évolution. SQL est une horrible base pour ça. SQL est un langage important pour le développement web que tout développeur expérimenté se doit de connaître ; pour autant 90% (à la louche et en étant extrêmement généreux) de l’usage de SQL dans une application moderne se fait via un ORM/QB (et ce pour de très bonnes raisons).
[^] # Re: sommes nous davantage que des synthétiseurs textuels ?
Posté par Moonz . En réponse au journal Le vocable « intelligence artificielle » vs synthétiseur de texte ?. Évalué à 2.
Moi : Tu n’as pas pris en compte que les voyageurs doivent décélérer pour pouvoir se poser en toute sécurité.
Moi : Roger part de la station ISS3, qui a déjà une vitesse initiale (de par son orbite)
Flemme de vérifier s'il a encore oublié un élément de l'énoncé / si ses calculs sont corrects.
[^] # Re: Ce n'est pas du natif
Posté par Moonz . En réponse à la dépêche Slint 1.0 : une boîte à outils graphiques natifs pour poste client et embarqué. Évalué à 8. Dernière modification le 07 avril 2023 à 09:12.
Non, l’intérêt du natif c’est justement d’aller au delà d'un look & feel superficiel.
Intégration avec l’IME (je peux taper du chinois/japonais avec mon IME favori sous Linux ?), des spécificités du clipboard (il comprend la distinction primary/secondary clipboard sous Linux ?), etc. Y compris dans des configurations ésotériques.
[^] # Re: Pas d'accord avec le point 2
Posté par Moonz . En réponse au journal L'UE révise sa directive sur la responsabilité du fait des produits. Évalué à 5.
Autre cas potentiellement problématique : une boite développe un truc pour un usage en interne, décide de le libérer. On entre dans quel cas ?
# Descent (1995)
Posté par Moonz . En réponse à la dépêche Le rendu 3D, rétrospective. Évalué à 10. Dernière modification le 22 novembre 2022 à 09:23.
Avant Quake, je me souviens de Descent (wikipedia me confirme qu’il est sorti un an avant Quake, en 1995)
[^] # Re: Dar
Posté par Moonz . En réponse à la dépêche Jubako et Arx, un conteneur universel et son format d’archive. Évalué à 2.
tar supporte les archives incrémentales (--listed-incremental)
# Pour les vieux trucs
Posté par Moonz . En réponse au journal Un switch beaucoup trop à l'écoute .... Évalué à 3. Dernière modification le 15 novembre 2022 à 11:16.
Sinon, pour accéder aux vieux trucs, tu peux faire comme on faisait à un de mes anciens taf : une VM sous Windows XP/Debian 3.
De manière générale je n’aime pas la critique "machin X récent est nul, il peut pas communiquer avec machin Y vieux". Ben si tu veux communiquer avec machin Y vieux, tu prends machin X vieux au lieu de tout vouloir garder 10 ans en arrière.
[^] # Re: Est-ce que tu sais ce que c'est le cloud ?
Posté par Moonz . En réponse au journal Le cloud ça scale bien. Évalué à 5.
Sans compter les discours type "vu que c’est le fournisseur cloud qui s’occupe des problématiques de fiabilité et de scalabilité, ça veut dire qu’on peut faire l’économie sur ces compétences en interne !"
[^] # Re: cloud baremetal
Posté par Moonz . En réponse au journal Le cloud ça scale bien. Évalué à 2.
Qu’est-ce que tu veux dire par là ?
[^] # Re: Discourse :(
Posté par Moonz . En réponse au journal La communauté GNOME remplace ses mailing lists par Discourse. Évalué à 5. Dernière modification le 24 octobre 2022 à 13:23.
Oui.
Des mailing lists différentes ont des conventions différentes concernant par exemple le top posting, les mails plain text ou HTML, le line wrapping pour les mails textes, etc. Conventions généralement différentes d’ailleurs des interlocuteurs classiques. Et les clients mails ne savent pas généralement pas bien gérer ce cas.
Être inscrit et recevoir les mails de la ML dans ta boîte de réception c’est simple mais ce n’est généralement pas ce qu’un utilisateur veut. Un utilisateur veut typiquement un dossier par mailing list, sans avoir à trier à la main. Un utilisateur ne veut pas nécessairement être notifié pour tous les nouveaux messages qui arrivent de la mailing list, mais seulement pour certains threads. Configurer tous ces cas d’usage, c’est tout de suite bien plus compliqué, surtout si tu veux le faire proprement (ie filtrage côté serveur plutôt que client, histoire de pouvoir switcher d’un client à l’autre sans devoir refaire toute cette configuration).
Utiliser les mails comme un BBS (mailing lists) c’est encore plus une bidouillerie dégueulasse que d’utiliser le web pour ça. Le protocole adapté, designé spécifiquement pour ce cas d’usage, c’est NNTP.
[^] # Re: Finance in a Nutshell
Posté par Moonz . En réponse au journal La richesse des ultra-riches, à raison de 1000 USD par pixel. Évalué à 4.
Je pense qu’il y a confusion entre système financier et théorie de la finance.
Le système financier n’est pas un système axiomatique construit consciencieusement à la manière d’une théorie mathématique — aucune institution n’a été créée de cett manière. La théorie vient après le système et tente d’expliquer ce qu’y s’y passe, elle ne vient pas avant pour aider à le construire.
# Finance in a Nutshell
Posté par Moonz . En réponse au journal La richesse des ultra-riches, à raison de 1000 USD par pixel. Évalué à 5.
Une confusion palpable dans ce fil sur le fait d’« être riche en actions », qu’est-ce que ça veut dire en pratique, qu’est-ce que ces montants représentent, est-ce que du vrai argent ou de l’argent réel… J’ai longtemps été confus également sur ce sujet et quantités de sujets annexes, d’où ma décision il y a quelques mois d’aller consulter un cours de finance pour voir de quoi il en retourne. Permettez-moi de vous en faire un résumé comme j’aurai aimé qu’on m’en face.
Petit disclaimer : je n’ai fait que regarder un cours sur internet (pour les curieux : https://ocw.mit.edu/courses/15-401-finance-theory-i-fall-2008/), je n’ai pas été évalué par un enseignant, je n’ai pas de diplome… bref, on est dans une situation de "the blind leading the blind". Je suis preneur de toute remarque/correction/etc… de la part de toute personne mieux renseignée que moi sur le sujet.
Le premier concept à saisir est celui de taux d'intérêt, ou coût du capital, ou taux de retour en tant que mesure de préférence pour le présent. L’expérience est simple : préférez vous 100€ aujourd’hui, ou 100/101/102/…/110/150€ dans un an ? Il y a un point (mettons, 105€) en dessous duquel vous préférez 100€ aujourd’hui, au dessus duquel vous préférez plus dans un an, et au niveau exact, vous êtes indifférent. Ce niveau détermine votre taux d’intérêt à vous (dans notre exemple où le niveau d’indifférence est 105€, le taux est de 5%). Ce taux est dénoté r (ici, r=0.05).
Le problème fondamental de la finance est : étant donné la préférence pour le présent (aka le taux d’intérêt) d’un acteur (individu, entreprise), quelle est la valuation rationnelle d’un actif donné pour cet acteur ? Le problème peut être rendu arbitrairement compliqué en rajoutant des complications (un taux d’intérêt différent pour chaque période temporelle, l’introduction de la notion de risque, etc…) mais pour saisir l’essence du sujet, prenons l’exemple le plus simple (un peu comme en physique, pour illuminer les concepts, on commence par des problèmes simple, par exemple un simple pendule en ignorant toute friction) : un taux d’intérêt constant, et l’actif le plus simple possible conceptuellement, qui donne une somme fixe S à maturation (et pour faire encore plus simple, la maturation correspond à la période du taux d’intérêt, typiquement un an). Quelle valeur doit un acteur assigner à cet actif ? (autrement dit, à quel prix est-il indifférent entre cet actif et cette somme de monnaie). Je ne vais pas faire la démontration exacte dans ce message déjà long, mais la réponse est S/(1+r), et la démonstration passe par l’existence d’un arbitrage à toute autre valeur (c’est à dire une séquence d’achats/ventes de cet actif à cette valeur et de prêts/emprunts au taux r, telle que le résultat net soit un transfert d’argent vers un autre acteur. Ou dit plus simplement, à tout autre valeur, vos préférences sont incohérentes et un acteur peut profiter de cette incohérence pour vous soutirer de l’argent tout en respectant vos préférences à chaque échange).
En suivant ce principe, un actif qui donne une somme S à maturité dans deux ans a pour valeur S/(1+r)2, un actif qui donne une somme S1 dans 1 an, une somme S2 dans 2 ans, une somme S3 dans 3 ans… a pour valeur S1/(1+r)+S2/(1+r)2+…. Cette valeur s’appelle la NPV (Net Present Value, j’ai essayé d’éviter l’anglais/franglais jusqu’ici, mais je ne vais pas m’essayer à une traduction pour ce terme) de l’actif, et est le deuxième concept central en finance. On pourrait encore compliquer le problème en considérant un taux d’intérêt variable d’année en année, ou en introduisant la notion de risque (dans nos exemples tous ces actifs sont non-risqués, simplification hautement irréaliste mais très pratique, très similaire à supposer l’absence de frottememnts en mécanique), mais ça n’apporterait pas grand chose pour illuminer le sujet qui nous intéresse.
Passons donc à Amazon. Distinguons trois valeurs : la valeur financière, la valeur boursière et la valeur comptable. Pour simplifier la discussion au moins dans un premier temps, considérons que l’on connaisse les profits futurs d’Amazon. La valeur boursière (market cap) consiste tout simplement en la valeur d’une action multiplié par le nombre d’actions. La valeur comptable consiste en la somme des actifs dans le bilan comptable. La valeur financière est subjective et dépend de votre taux d’intérêt, il s’agit de la NPV, calculée à l’aide de votre taux d’intérêt. Comment est déterminée la valeur boursière ? Il s’agit tout simplement de la loi de l’offre et de la demande, appliquée à cet actif : à un prix donné, du fait d’une NPV différente, un certain nombre d’acteurs seront acheteurs, d’autre seront vendeurs, la rencontre de l’offre et de la demande détermine un prix de marché, la valeur de l’action. Tout ceci bien entendu dans nos hypothèses simplifées de connaissance parfaite et de non-risque. Dans la vie réelle, la NPV d’Amazon ne sera pas différente d’un acteur à l’autre uniquement à cause d’un taux d’intérêt différent, mais également à cause de complications comme une estimation différente du risque de l’action, des profits futurs, de l’aversion au risque… mais le principe reste le même.
Un point intéressant à noter : nous sommes partis d’un taux d’intérêt pour arriver à une NPV. Mais mathématiquement, l’opération inverse est toute à fait possible, passer d’une NPV à un taux d’intérêt. On peut alors considérer la valeur d’une action comme une NPV, et se poser la question du taux d’intérêt correspondant. Ce taux d’intérêt est le taux d’intérêt pour l’acteur Amazon, d’où les appelations alternatives "coût du capital" et "taux de retour" pour "taux d’intérêt" : il détermine, du point de vue d’Amazon, quels taux d’intérêts (à la banque) sont intéressants pour son financement, et à partir de quel retour un investissement est intéressant. Autrement dit, rappelez-vous au début que j’ai dit que chaque acteur possédait un taux d’intérêt : pour Amazon (ou plus précisément son actionnariat aggrégé vu comme un seul acteur), il s’agit de celui ci.
J’ai laissé de côté la valeur comptable pour une simple raison : dans l’écrasante majorité des cas, elle est dépourvue d’intérêt. Pour simplifier outrageusement, la valeur comptable détermine la valeur présente de liquidation, la valeur boursière est déterminée par la valeur présente des profits futurs ; si la première est plus élevée cela signifie qu’il est plus intéressant de liquider l’entreprise. On peut donc raisonnablement l’ignorer, ce que je ferai par la suite.
On en arrive au nœud du sujet : qu’est-ce que ça signifie pour Jeff Bezos d’être riche de 100 milliards en actions Amazon (10% de 1000 milliards. Oui je n’ai gardé que les ordres de grandeur) ? Dans quelle mesure cette valeur est réelle ou virtuelle ?
Cette valeur signifie une chose : que Jeff Bezos est propriétaire de 10% des profits futurs générés par Amazon (ou plus précisément est propriétaire à 10% des profits futurs d’Amazon : il ne pas décider seul de l’allocation des ces 10%), et la NPV de ces profits futurs est estimée par l’actionnariat à 1000 milliards. En un sens, cet argent est virtuel : c’est une valeur contigente et terriblement abstraite qui correspond à une estimation subjective des profits futurs, des risques associés, des préférences (temporelle, aversion au risque) de milliers d’acteurs, aggrégés par la loi de l’offre et de la demande. Ceci dit, dans la mesure où il existe un taux d’intérêt naturel dans l’économie et où les marchés évaluent rationnellement les profits futurs et les risques, c’est une valeur tout à fait réelle : des $ tout à fait physiques qui existent actuellement dans les comptes des clients d’Amazon et qui, dans le futur, finiront dans les caisses d’Amazon.
tl;dr, simplification outrageuse : dire que Bezos est riche de 100 milliards en actions Amazon, c’est exactement comme dire que si je promet de vous donner 1000€ dans un an, alors vous êtes plus riches de ~950€ (1000/(1+1.05)) aujourd’hui. Est-ce au fond de la richesse virtuelle ou réelle ? Je vous laisse en décider.
[^] # Re: Une seule suite crypto ?
Posté par Moonz . En réponse à la dépêche WireGuard, protocole de communication chiffré sur UDP et logiciel libre. Évalué à 0.
J’ai bien python2 et python3 intallés en parallère sur ma machine. Ainsi que gtk2, gtk3 et gtk4.
[^] # Re: Jugement majoritaire
Posté par Moonz . En réponse au journal Tournesol pour l'élection présidentielle. Évalué à 9.
Merci beaucoup pour ce message, j’étais en train d’essayer d’écrire le même mais mon cerveau grippé refusait de fonctionner.
J’ajouterai ma réflexion personnelle récente : un Condorcet du pauvre, avec 80% de ses avantages, est parfaitement compatible avec le système actuel ; il suffit pour ça que les candidats fournissent leur propre liste (listant les autres candidants par ordre de préférence). Dans ce système, on ne vote plus pour "le candidat X", mais "la liste du candidat X" (où évidemment normalement le candidat X est en premier, les plus proches politiquement étant préférés). Ça permet d’éviter le vote utile, d’officialiser et expliciter le "report de voix", ne complexifie rien du tout (au contraire, permet de faire l’élection en un tour), permet aux petits partis d’explicitement négocier des concessions face aux grands en échange d’une place favorable dans la liste du petit parti.
On peut ensuite, dans un second temps, imaginer étendre le système en permettant des listes sans candidat (par exemple une liste portée par un syndicat, ou un parti n’ayant pas eu envie de proposer un candidat).
[^] # Re: il faudrait le réécrire <s>en Rust</s> !
Posté par Moonz . En réponse au journal Test de vie et Ansible : un exemple de réalisation pour mieux comprendre l'outil . Évalué à 3.
Ansible 42.0 est à 90% là : il suffit de faire quelques classes utilitaires autour de mitogen pour compléter les 10% restants, et ça roule. C’est ce que je fais au boulot, et après être passé par ansible, chef et puppet, je ne ferai demi tour pour rien au monde.
Point bonus : avec un peu de boulot c’est possible de réutiliser les modules ansible existants.
[^] # Re: Survivor
Posté par Moonz . En réponse au journal C, un âge remarquable. Évalué à 2.
[^] # Re: Survivor
Posté par Moonz . En réponse au journal C, un âge remarquable. Évalué à 3.
Et au lieu de te braquer dès que tu lis ça, tu pourrais te demander s’il n’y a pas une bonne raison. Toute mode n’est pas infondée, et Rust n’est pas spécialement poussé par des gens qui parlent pure théorie sans avoir aucune ligne de code à leur actif. Juge la communauté Rust par sa production technique, pas par de vagues affects ("j'aime pas les dépendances" "ils sont trop prosélytes"), et tu verras aisément que ce n’est pas que du vent.
Je veux dire, tu as le droit de ne pas aimer Rust, mais si tu veux critiquer, ce serait bien de le faire après avoir jugé sérieusement, pas avant.
0 dépendances nécessaires pour un hello world, la lib standard suffit. Comme dans presque tous les languages existants.
Rien dans C ou C++ ne t’empêche d'importer 12000 dépendances, rien dans Rust ne t'oblige à importer des dépendances.
Et c’est une fausse comparaison. En C/C++ tu listes tes dépendances directes, et c’est la responsabilité de l’utilisateur de s’assurer que l’arbre entier de dépendances est installé sur la machine et accessible par le compilateur (généralement la distrib s’en charge). Cargo.lock liste explicitement les dépendances transitives et se charge de les récupérer. La responsabilité est déplacée mais la quantité de travail est la même.
Tu as aussi le fait que étant donné que les gens comme toi n’aiment pas "avoir 50 dépendances parce que c’est du bloat" (et aussi pour des raisons historiques), en C/C++ on préfère faire une lib qui fait 50 trucs vaguement liés plutôt que 50 libs qui font 1 truc. Regarde par exemple les fonctionnalités fournies par boost (C++) ou glib (C) et cherche l’équivalent Rust : ce sera split en de nombreuses crates.
[^] # Re: Crédit social à la chinoise
Posté par Moonz . En réponse au message JDLL de Lyon - le Libre est incompatible avec l'obligation vaccinale !. Évalué à 2.
Il a dit "nous fait entrer", pas "nous met au même niveau de".