Big Pete a écrit 1228 commentaires

  • [^] # Re: La part réelle du nucléaire dans le bouquin

    Posté par  . En réponse au lien Erratum pour «Le monde sans fin» : Dargaud piégé par des activistes. Évalué à 4.

    Je fais un deuxième commentaire, pour répondre a une de tes objections, pas forcément pour la contredire, mais pour approfondir ma réflexion en regard de tes remarques.

    L'hypothèse à la quelle je pense n'est pas tant celle d'un lobby fossile qui serait fondamentalement favorable au renouvelable et anti-nucléaire et dont le lobbying irait uniquement dans ce sens. Déjà, le lobby "fossile" n'est pas un truc monolithique. on y trouve des tas de groupes d'intérêts, totalement différents sur leur structure, et aussi dans leurs intérêts et qui sont souvent déjà en conflit entre eux.

    De plus, ces groupes d'intérêt ont une composante forte sur le plan géopolitique, ce qui veux dire, une adhérence à des stratégies qui dépasse largement la composante "business". C'est très visible actuellement avec la guerre en Ukraine, Poutine, Gazprom et tout le bazar autour des gazoduc, du GNL, etc … et ce n'est absolument pas nouveau.

    L'histoire contemporaine est intimement lié à la géopolitique entre autre du pétrole, car cette source d'énergie est vitale pour la mise en oeuvre de la puissance des nations. C'est cette source d'énergie qui permet de projeter une armée et à l'age ou cette armée est fortement mécanisée, c'est aussi cette source d'énergie qui conditionne sa puissance, même si la dissuasion nucléaire a quelque peu nuancé cette question, le pétrole reste quand même central. C'est aussi cette source d'énergie qui fait tourner la mondialisation et le commerce, des usines aux transports de personnes et de marchandises, en passant part l'agriculture.

    Le lobby auquel je pense, c'est plutôt un lobby, qui regroupe à la fois des financiers et des industriels, dont ceux de l'énergie, en particulier fossile, mais pas que, et qui fait pression depuis longue date sur le monde politique pour encourager et pousser à la libéralisation et aux désengagement de l'état dans toutes les composantes de l'économie. Cette libéralisation permet simplement d'ouvrir des marchés autrefois monopole d'état, d'une part, et d'autre part, en s'assurant de leur dérégulation, de permettre de maximiser les retours sur investissement.

    Les energies renouvelables s'inscrivent justement assez bien dans cette logique et cette stratégie, surtout lorsqu'en plus, elles bénéficient de subventions et d'une image généralement positive dans l'opinion. Et c'est d'ailleurs pour ça qu'elles ont les faveurs de ses groupes.

    J'ai le souvenir de cette réflexion qui m'avait marqué qui disait que lors de la ruée vers l'or, ceux qui s'étaient le plus enrichis, c'était ceux qui vendaient les pelles pas ceux qui creusaient avec pour trouver de l'or.

    De la même manière, l'industrie pétrolière et gazière ce n'est pas que la recherche et l'extraction du pétrole ou du gaz, mais c'est surtout toute une industrie qui fourni les outils pour l'extraire, le raffiner, et le distribuer. Et cette industrie a tout intérêt à voir se développer un marché foisonnant où les derricks et les plateformes pétrolières seraient remplacés ou complétés par des éoliennes et des panneaux solaire qui pousseraient comme des champignons, plutôt que des chantiers à problèmes comme ceux des EPR ou du démantèlement et du traitement des infrastructures nucléaires vieillissantes sous le contrôle de l'état et d'une ribambelles de fonctionnaires plus ou moins zélés.

    Sur le plan politique, je n'ai au fond rien contre la libéralisation de l'économie en tant que telle. Je trouve que les démocraties libérales sont plutôt de bons systèmes, mais à une condition ; il est très important que l'état, qui est l'émanation de la volonté du peuple dans les démocraties, ou du moins, censé l'être, garde le contrôle sur le développement économique et les orientations stratégiques de celui-ci, surtout sur des composantes aussi fondamentale que l'infrastructure d'approvisionnement en énergie.

    Laisser ça dans les mains d'un nombre plus ou moins réduit d'acteurs privé, qui plus est, en compétition entre eux dans un monde capitaliste qui a tendance à favoriser la prédation et le cours terme, est, à mon sens en tout cas, une pure folie, surtout à une époque ou cette infrastructure est fondamentalement remise en question du fait du changement climatique.

    Et ça, encore une fois, sans aucune autre considérations fondamentalement écologique. Je veux bien aussi mettre de l'écologie là-dedans, mais de ce côté-là, on ne s'en sortira pas simplement en remplaçant les energies fossiles par des energies renouvelable ou nucléaire, si tant est que ce soit possible. La question du climat et de l'effet de serre causé par la déstabilisation du cycle du carbone, n'est qu'un aspect de la question écologique. Actuellement du fait des effets qui deviennent de plus en plus perceptible des changements climatiques, notre attention est porté sur cette question, mais la crise écologique est beaucoup plus vaste et complexe que ça. Et ce n'est surement pas en changeant de sources d'énergie qu'on la résoudra.

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: La part réelle du nucléaire dans le bouquin

    Posté par  . En réponse au lien Erratum pour «Le monde sans fin» : Dargaud piégé par des activistes. Évalué à 4.

    Merci beaucoup pour ta réponse à la fois pertinente et très argumentée. C'est toujours intéressant d'avoir le point de vue de quelqu'un de l'intérieur.

    Sur les points où nos opinions semble diverger, il y a quand même un point de convergence. Sur Jancovici, je suis le personnage depuis une vingtaine d'année, et j'avoue que je suis assez d'accord avec certaines de tes remarques à son sujet.

    J'apprécie quand même Jancovici sur 2 points, l'un concerne son travail de vulgarisation au sujet du changement climatique et de l'énergie. Même si ce travail est surement contestable sur certains point, il fait parti des gens qui se sont mobilisé très tôt sur cette question, et qui ont fourni un important travail de vulgarisation. Au debut des années 2000, le sujet n'occupait pas la place assez centrale qu'il occupe actuellement, du moins sur internet et les médias grand public, et le site de Jancovici et ses conférences était quasi incontournable quand on cherchait de la vulgarisation sur la question. Sinon, il fallait se coltiner les rapport du GIEC ou essayer de suivre et de démêler les COP, ce qui était loin d'être évident.

    L'autre point, tiens sur la forme. Mais ça, c'est très contestable. J'ai un coté punk refoulé. Et Jancovici, avec sa façon complétement pétée d'aborder ces problématiques est truculente. Il faut le voir pour le croire. Par exemple, récemment dans une conférence devant un parterre de financier : Jean-Marc Jancovici : «Il n’y a pas d’alternative à une récession dure» vers 25:00 il se fout littéralement de leur gueule en leur demandant si ils sont allé a la COP en kayak de mer.

    J'avoue, le sale garnement, amateur de provoc, qui sommeille au fond de moi se réjouit du spectacle. Et il est coutumier du fait. Par exemple aussi avec l'histoire du Kinder Bueno qui a défrayé la chronique récemment. Ce n'est pas du tout de la bonne communication, c'est largement contre-productif, et comme tu le relève, ça finit par se retourner contre lui. Mais il n'en a cure. Il est comme ça, et dans ce monde de la communication contrôlée ou on manipule des éléments de langage, dans les couloirs feutrés des ministères, des institutions financières, et des grandes entreprises, ce genre d'electron libre qui dit franco ce qu'il pense, même si ce n'est pas toujours très rigoureux, voir quelque fois complétement pété, ben, j'avoue, j'en retire un certain plaisir coupable. (mais je comprend très bien que ça peut agacer, hein)

    Pour en revenir au fond, le plus productif serait de développer non pas une critique du discours de Jancovici, ça finirait simplement par en rajouter dans ce cirque médiatique en focalisant le problème sur sa personne, ce qui a au final assez peu d'intérêt. Il faudrait plutôt de le faire vis a vis des rapports que son think tank produit.

    Je sais qu'ici les gens ont été très critique, par exemple, vis à vis du rapport que le shift avait sorti sur l'impact énergétique du numérique, et cette critique là est salutaire. Si le travail que le shift fait est à mon avis important, la critique de celui-ci l'est tout autant, si elle fondée et constructive.

    Si on s'intéresse quand même au personnage, j'ai le souvenir d'une interview intéressante sur un podcast où il revient sur son parcours et sa "philosophie" : Présages #1 - Jean Marc Jancovici : énergie et effondrement.

    ça permet de relativiser un peu et de comprendre que son attitude de communication quelque fois contre-productive est surtout là pour répondre à un problème : dans l'enfer médiatique dans lequel on baigne en permanence, il faut défrayer la chronique et faire un peu de provoc si on veut avoir la moindre chance d'être entendu. C'est tragique, mais les discours intelligent, nuancés et posés, sont systématiquement (et j'insiste bien sur le caractère systémique du phénomène) ignorés.

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Pas besoin d’effet Streisand pour « Le monde sans fin »

    Posté par  . En réponse au lien Erratum pour «Le monde sans fin» : Dargaud piégé par des activistes. Évalué à 4.

    Je me permet d'ajouter un lien vers une conférence de Jean-Baptiste Fressoz, historien des sciences, des techniques et de l’environnement et chercheur au CNRS qui critique du point de vue historique le concept de transition énergétique : [Café des Sciences] Jean-Baptiste Fressoz, De l’utopie atomique au déni climatique (Vidéo YT - École des Ponts ParisTech - 5 octobre 2022)

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: La part réelle du nucléaire dans le bouquin

    Posté par  . En réponse au lien Erratum pour «Le monde sans fin» : Dargaud piégé par des activistes. Évalué à 10.

    Oui, c'est ça qui est très étonnant. Lorsqu'on évoque le problème de l'énergie, en particulier dans notre pays, on le ramène souvent a la question de l'électricité et en particulier de la part du nucléaire dans sa production. Et c'est la malédiction de Jancovici. Depuis le début, son propos, celui du think tank qu'il dirige, le Shift Project, et son entreprise Carbone 4 sont dirigé contre l'utilisation des énergies fossiles, son impact sur le cycle du carbone et le changement climatique et pas seulement dans la production d'électricité, et le nucléaire n'y est qu'une question plutôt accessoire.

    Le shift produit des rapports passionnants sur le pétrole et le gaz par exemple, dont personne ne parle :

    « Gaz naturel : quels risques d'approvisionnement pour l'Union européenne ? »

    Pétrole : l'Union européenne va t-elle en manquer ? - 25/06/2020

    Pour en revenir a cette histoire de lobbying, c'est aussi très étonnant de mettre en avant le lobby pro nucléaire. Je ne met pas en doute l'existence de groupe d'intérêt associé au secteur nucléaire en France, mais par contre, je met en doute son efficacité.

    Si il est si puissant, comment est-ce possible d'assister à un tel démantèlement de l'industrie nucléaire dans notre pays ?

    Si on creuse un peu, on s'aperçoit que les raisons sous jacente a l'abandon du nucléaire sont plutôt lié a libéralisation du marché de l'électricité. L'industrie nucléaire, nécessitant une forte implication de l'état et une planification sur le long terme n'est pas vraiment compatible avec la vision d'un marché de l'électricité où règne la sainte concurrence libre et non faussée aux mains d'acteurs privés.

    Et si on creuse encore plus, on trouve que les investissements dans les énergies renouvelables pour la production électrique sont en partie pilotés par les acteurs historique des énergies fossiles, pétrole et gaz, comme Total ou Engie.

    Et si on conçoit assez bien l'existence de groupe de pression pro-nucléaire au niveau des instances politiques de l'état français ou de l'Europe, on imagine aussi assez bien qu'il puisse y avoir aussi des acteurs provenant du secteur fossile. Et du coup, en terme d'efficacité de ce lobbying fossile, là, on ne peut pas vraiment mettre en doute leur efficacité, vu la libéralisation du marché qui fait plutôt leur affaire que celle du secteur nucléaire.

    D'ailleurs, la dernière affaire en date au parlement européen où des parlementaires se sont retrouvé pris la main dans le sac (de billet) en provenance vraisemblablement du Qatar qui est un des plus importants fournisseurs de gaz fossile dans le monde aurait tendance à appuyer là où ça fait mal. Sur la liste des pays fournisseurs d'énergie fossile à l'Europe, on retrouve des gens fort sympathique, comme Vladimir Poutine ou Mohamed Ben Salmane. Un monde merveilleux, qu'on ne saurait soupçonnée de corruption, de lobbying et autre manipulation et coup tordus aux services de leurs intérêts.

    Note que le plus étonnant dans cette affaire, c'est qu'on peut analyser l'évolution du marché de l'énergie en mettant de coté toute considération réellement écologique, en prenant en compte uniquement la question géopolitique, industrielle et économique. De ce point de vue, la dimension écolo sert juste de paravent à des manoeuvres dont l'objectif n'a finalement peu à voir avec l'écologie.

    Il s'agit essentiellement de permettre a une industrie des energies fossiles de se reconvertir en perdant le moins d'argent possible, voire même en gagnant de nouveau marché, face a une double menace, l'apparition de régulation "carbone" du fait de la dérive climatique qu'il devient de moins en moins possible de nier et la raréfaction des ressources fossiles.

    Au passage, on hésitera pas à vendre des armes à nos amis et partenaires Qatari et Saoudiens, et célébrer avec eux les vertus morales du sport de haut niveau tout en fermant les yeux sur leur conception quelque peu rétrograde des droits humains.

    Mais, oublions tout ça, le vrai problème, c'est évidement celui posé par l'énergie nucléaire. (sic).

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Pas besoin d’effet Streisand pour « Le monde sans fin »

    Posté par  . En réponse au lien Erratum pour «Le monde sans fin» : Dargaud piégé par des activistes. Évalué à 10.

    Sur le lien entre économie et énergie, c'est assez compliqué d'y voir clair, mais je reste assez d'accord avec l'approche physique du problème. Mais elle ne fait pas consensus dans le monde économique. (c'est donc ici qu'une simple opinion de ma part sur ce sujet). Mais à mon sens, le problème viens plus de la science économique en fait.

    Et pas forcément comme on le pense. On trouve souvent un discours qui dit que l'économie n'est pas "scientifique", ou que les économistes ne sont pas des scientifiques. C'est pas comme ça que je vois le probléme. C'est surtout que l'objet de la science économique n'est pas rationnel. C'est l'humain. Et notre rapport au monde n'est pas rationnel. Nos actes sont dictés tout autant par des émotions que par des raisonnements. Et quand je dis tout autant, c'est pour être sympa. Parce que même quand on raisonne, on est pas exempts de biais cognitifs. On est pas rationnel et de fait, notre économie ne l'est pas non plus.

    La science économique est par nature performative. On étudie un système que l'on met en œuvre par ailleurs avec des loi et des règles qui détermine des concepts comme la propriété ou le travail salarié ou bénévole, le don et tout type d'échanges, quelque soit la sphère dans laquelle ils se produisent, avec ou sans dimension morale.

    Quand j'ai commencé a creusé la vulga sur l'économie, je suis tombé de ma chaise. En gros, impossible de trouver deux économistes, ou deux écoles d'économistes d'accord entre elles. Il y a bien une branche "mainstream" mais qui est tellement critiquée qu'on se demande pourquoi on l'appelle encore comme ça.

    Je me suis un peu réconcilié avec le domaine en suivant les cours de Jean-Philippe Bouchaud au Collège de France, mais c'est parce qu'il aborde finalement qu'un des aspects de l'économie, la phénoménologie des marchés financiers, avec une approche originale (*) basée sur la physique statistique, et ça, ça me parlais. Mais sinon …

    J'aime bien le constat que fais Roland Lehoucq dans sa conf sur l’énergie et ou il reprend les idées développées entre autre par Jancovici : vidéo YT timecode 17:25, il se paye les économistes de son point de vue de physicien de façon assez délectable en discutant du lien PIB/énergie).

    Note que sur ce sujet, il a fait aux utopiales une autre conf, plus générale qui vulgarise bien les concept autour de l’énergie, qui est quelque chose de bien plus complexe que ça en a l'air.

    ÉNERGIE, PUISSANCE ET SCIENCE-FICTION | ROLAND LEHOUCQ

    Sur Jean Philippe Bouchaud, il y a ce PDF paru dans reflet de la physique et qui expose trés bien sa démarche et son point de vue un peu orthogonale avec l'approche classique de l'économie : https://www.refletsdelaphysique.fr/articles/refdp/pdf/2010/03/refdp201020p22.pdf

    Sinon, sa leçon au collège de France :

    De la physique statistique aux sciences sociales… - Jean-Philippe Bouchaud (2021)

    Ou si vous avez vraiment pas le temps, cet article est pas mal :

    Jean-Philippe Bouchaud, ce physicien qui voit l’économie comme une soupe d’atomes

    (*) Pas si originale que ça, en fait, il a un illustre prédécesseur, connu pour ses fractales, Benoit Mandelbrot, qui avait aussi étudié la phénoménologie des marché financier avec une approche radicalement différente. une réf ici : https://mikaelecanvil.com/approche-fractale-marches/

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Pas besoin d’effet Streisand pour « Le monde sans fin »

    Posté par  . En réponse au lien Erratum pour «Le monde sans fin» : Dargaud piégé par des activistes. Évalué à 7.

    il y a même des interviews qu’il commence en disant ne pas vouloir parler du nucléaire, et où le journaliste en parle quand même pendant plus du tiers du sujet

    C'est une référence a une interview ou Jancovici était invité à la matinale de France Culture, et ou Guillaume Erner s'était planté en beauté en passant complétement a coté du sujet, le ramenant sans cesse sur le sujet du nucléaire, ce qui n'a pas manqué de provoquer un retour de flammes de Jancovici.

    https://www.youtube.com/watch?v=lBox1k1bFxs

    Mais il est repassé depuis chez Erner, qui a rattrapé le coup, surement du au fait d'une avalanche de courriers de protestation ayant afflué chez France culture suite à sa précédente et désastreuse prestation :

    https://www.youtube.com/watch?v=XAxf0aKweqo

    C'est encore un exemple des super pouvoirs de Jancovici.

    Pour écouter cette matinale régulièrement, j'arrive a apprécier Jancovici et Erner, pas pour les même raisons. Mais quand il ne fait pas de boulette, Erner est plutôt un bon présentateur et interviewer. Disons qu'il laisse parler son interlocuteur, tout en cherchant quand même à le titiller un peu, ce qui est un peu la règle du jeu. Le but de l'interviewer n'est pas de laisser une tribune et de servir les plats a son invité, mais bien a tenté de le sortir de sa zone de confort.

    Mais bon, titiller un Jancovici, c'est dangereux, surtout sur un sujet aussi explosif que le nucléaire :-)

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • # Double effet Streisand

    Posté par  . En réponse au lien Erratum pour «Le monde sans fin» : Dargaud piégé par des activistes. Évalué à 10.

    C'est amusant cette séquence. A la base, le truc débile des activistes devait être assez confidentiel, puisqu'il nécessitait un déplacement physique dans les librairie d'une part, et que la BD s'est déjà bien vendu. De fait, c'est donné a cette action bien plus de visibilité qu'elle n'en a eu que d'en parler partout, y compris sur LinuxFr, site francophone dédié au logiciel libre et à la conchyliculture. (même si éventuellement, on peut y lire des histoires de tomates écrasées et d'ornithorynques, mais c'est anecdotique).

    Mais, le truc, c'est qu'au final, cet effet Streisand dont les activistes auraient pu être bénéficiaire, se révèle en fait plutôt a leur désavantage, révélant une tentative de manipulation de l'opinion assez grossière, quelque soit la validité de leur propos par ailleurs.

    Et au final, reste quand même que le Jancovici, il est vraiment balèze. Dans un univers parallèle ou DC comics et Marvel se serait intéressé à autre chose que des mutant en slip moulant aux pouvoirs discutables, je pense qu'il aurait pu devenir un genre de super héros, démontant des climatosceptique à coup de règles de trois, virevoltant au milieu d'une forêt d'éolienne, les centrales nucléaires redémarrant en trombe dans son sillage !

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Bar des sports.

    Posté par  . En réponse au journal Tentative de partage de mon expérience, vécue depuis l'extérieur, des réseaux sociaux. Évalué à 2. Dernière modification le 02 janvier 2023 à 14:17.

    Oui, sur le style des interview, je te rejoins un peu. En fait, je pense qu'il cherche à faire l'équivalent d'un blog ou d'un vlog en podcast, et ça donne cette impression qu'il met en scène son interview autour de sa personne. D'un autre coté, cela explique la démarche et le contexte dans lequel il la fait, ce qui est plus "gênant", c'est ce coté un peu personnel.

    Reste que c'est souvent riche et pertinent, et de grande qualité. Enfin, comme on dit, on va pas cracher dans la soupe quand on voit ou entend le reste du paysage audiovisuel …

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Bar des sports.

    Posté par  . En réponse au journal Tentative de partage de mon expérience, vécue depuis l'extérieur, des réseaux sociaux. Évalué à 4.

    C'est assez fou, mais je viens de finir d'écouter le dernier podcast de Xavier de La Porte, le Code à Changer, et …. Ethan Zuckerman, l’homme qui regrette d’avoir inventé la pub pop up évoque le sujet qui nous intéresse ici, et il fait le même constat. Le probléme des réseau sociaux actuel est, entre autre, un problème d'échelle.

    L'interview est passionnante, comme souvent avec ce podcast, et couvre d'autre aspects du parcours de Zuckerman.

    Et pis tant que j'y suis, bonne année !

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Impatient

    Posté par  . En réponse au journal Tentative de partage de mon expérience, vécue depuis l'extérieur, des réseaux sociaux. Évalué à 5. Dernière modification le 28 décembre 2022 à 18:30.

    Je me permet de m'insurger contre ce que je ressens comme de la diffamation envers le bouddhisme haut-alsacien. Voici un reportage pour rétablir la vérité sur cette paisible communauté

    2010 - Monastère bouddhiste Ryumonji- Reportage Alsace 20 - retraites et méditation

    Le bouddhisme haut-alsacien n'a rien a voir avec un quelconque complot de bouddhistes radicalisés (plus connus sous le nom de jusqu'au-bouddhistes).

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Gnome

    Posté par  . En réponse au journal Un peu de médiéval comique pour les fêtes de 2022. Évalué à 4.

    addendum !

    Gnome - Ambrosius (Official Video)

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • # Gnome

    Posté par  . En réponse au journal Un peu de médiéval comique pour les fêtes de 2022. Évalué à 6.

    C'est du rock chorégraphique un peu heavy, un peu progressif et médialevement parodique.

    Gnome - Wenceslas (Official Video)

    Gnome - Kraken Wanker (Official Video)

    (C'est de toute évidence nettement plus réussi que KDE …)

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Les mécaniciens, l'électronique et l'informatique

    Posté par  . En réponse à la dépêche Tomtom, sdcard et système embarqué : accéder au système de fichiers. Évalué à 10.

    Tu veux dire que les automobilistes sont entrain de devenir des utilisateurs d'ordinateurs sur roues de plusieurs tonnes fonçant à des vitesses dépassant largement la centaine de km/h ?

    Et si j'ai bien compris, c'est la même philosophie que pour les ordinateurs, le système est sensé être "intelligent" et l'utilisateur n'a pas besoin de comprendre comment il marche pour l'utiliser.

    Mon dieu ! (enfin, je ne crois pas spécialement en dieu, mais là, je vais y réfléchir. J'ai un soudain besoin de croire en un truc, n'importe quoi, mais différent de la réalité, a ce qui parait, il y a un truc marrant à base de monstre spaghetti …)

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Bar des sports.

    Posté par  . En réponse au journal Tentative de partage de mon expérience, vécue depuis l'extérieur, des réseaux sociaux. Évalué à 2.

    Hum. C'est un sujet complexe. Il y deux choses a mon avis. L'effet "supporter" ou "militant". C'est quand on se met au service d'une cause, quelque soit, c'est pas le sujet, et que la fin finit par justifier les moyens. Une bonne cause peut amener a des comportement visant à la soutenir mais finissant par la desservir et être objectivement nuisible a la société.

    La frontière est beaucoup plus floue qu'il n'y parait quand on entre dans ce genre de dérive.

    La deuxième chose, c'est l'effet de groupe. Il y a une quantité impressionnante de littérature sur le sujet. De mon coté, j'ai qu'un aperçu assez partiel de la question. Mais tout le monde l'a un jour expérimenté ; se faire entrainer par la foule pour faire des choses qu'on n'aurait jamais eu l'idée de faire tout seul, en particulier transgresser certain interdits, ou céder à la violence, qu'elle soit verbale ou physique.

    Sur le sujet, j'ai lu un peu de René Girard, la Violence et le Sacré qui expose sa théorie du désir mimétique.

    Dans le cas du supporter de foot, ce désir mimétique s'incarnerait dans une identification aux joueurs sur le terrain, et s'amplifierait par mimétisme entre les supporters eux-même.

    Mais j'avoue ne pas maitriser du tout le sujet. Mais c'est surement applicable aux réseaux sociaux. Ce qui est sur, c'est que c'est plutôt flippant comme théorie, et ça semble plutôt solide.

    En ce qui me concerne, ça m'a permis surtout de garder mes distances avec ces effet de groupe. C'est plutôt le contraire qui anime souvent le militant ou le supporter, la recherche entre autre du contenu émotionnel qu'il procure, au delà de l'objectif initial du groupe.

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Bar des sports.

    Posté par  . En réponse au journal Tentative de partage de mon expérience, vécue depuis l'extérieur, des réseaux sociaux. Évalué à 5. Dernière modification le 27 décembre 2022 à 11:28.

    Oui, les analogies sont toujours foireuses de toutes façon, c'est quand on les démontent qu'elles retrouvent souvent du sens.

    Et d'ailleurs, l'analogie avec une place de marché est pas mal, mais elle a aussi ses limitations. De fait, quand on va au marché, on y va pas forcément pour rencontrer des gens, c'est presque un effet de bord, souvent pas forcément souhaité, comme faire la queue derrière des gens qui ne savent pas ce qu'ils veulent ou qui négocient péniblement les prix.

    Mon analogie est tout aussi foireuse que la tienne de toute façon. Mais j'accepte ta critique dans le sens ou effectivement, les lieux type bar, pub ou PMU sont plus l'équivalent des forums, que des réseaux social généraliste.

    Finalement, est-ce que c'est pas juste un problème d'échelle ? Au final, est-il possible de construire un réseau social "global", ou est-ce que les communauté ne sont pas condamnée a s'effondrer sous leur propre poids, comme des sortes de tour de Babel.

    En hommage a ton analogie, je te propose un petit tour sur Youtube

    https://www.youtube.com/watch?v=EV9mHPHRG7k

    ;-)

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Bar des sports.

    Posté par  . En réponse au journal Tentative de partage de mon expérience, vécue depuis l'extérieur, des réseaux sociaux. Évalué à 10.

    Après avoir posté mon commentaire, je me suis fait la même réflexion. Et de fait, j'ai aussi une certaine expérience des bars et des pubs (sic). Et j'ai toujours considéré que malgré le problème qu'ils posent et que je décrit, que c'était des lieux importants pour pratiquer l'art de la socialisation. Je sais pas si c'est un mot bien français, mais les anglais emploient ce terme : socialize, pour parler de l'importance des pubs dans leur culture. C'est pas juste un endroit ou on s'alcoolise, c'est aussi et surtout un lieu de convivialité, ou les habitants d'un quartier se retrouvent.

    Et c'est donc peut-être de ce coté là qu'il faut chercher. Finalement, faire d'un espace de discussion avant tout un lieu de convivialité et donc y appliquer un certain nombre de règles de bonne conduite. Ecouter et respecter les autres, quel qu'ils soient, et au delà des divergence d'opinions, lisser les angles plutôt que provoquer. C'est à dire construire une communauté, et comme on le sait tous, c'est toujours beaucoup plus difficile de construire quelque de chose que de le détruire.

    Dans un lieu comme ça, qu'il soit virtuel ou pas, on y trouve finalement que ce qu'on n'y amène. le problème de Twitter, à mon avis, surement discutable, c'est que si on optimise l'algo pour maximiser le traffic, il va avoir tendance a y mettre le feu, car la provocation est un moyen assez efficace pour générer du flux.

    Finalement, le plus gros troll sur ce réseau, c'est peut-être son algo, voire le réseau lui-même.

    Ici, malgré aussi quelques empoignades régulièrement, ça reste quand même plutôt convivial. peut-être est-ce du au fait que les habitants sont aussi parmi les plus anciens habitants d'internet, qu'ils ont connu les premiers réseaux sociaux numérique, qu'ils ont un bonne expérience de la chose et qu'ils ont appris à les utiliser.

    De façon plus personnelle, j'ai tendance a m'emporter facilement, j'ai ce qu'on appelle une grande gueule, et je surréagit beaucoup trop. Avec le temps, j'ai appris a gérer cette attitude qui est totalement contre-productive. Je cultive aussi un certain sens de l'humour et de l'auto-dérision. Mais faut se méfier avec l'humour, c'est comme jeter de l'eau sur un feu, tu pense que ça peut l'éteindre, mais si c'est de l'huile qui brule, non seulement, ça va rien éteindre du tout, mais ça va au contraire l'attiser et le répandre partout !

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • # Bar des sports.

    Posté par  . En réponse au journal Tentative de partage de mon expérience, vécue depuis l'extérieur, des réseaux sociaux. Évalué à 10. Dernière modification le 27 décembre 2022 à 08:40.

    Je ne sais pas si tu es familier de la fréquentation des lieux de types comptoir de bistrot ou de PMU, mais twitter c'est exactement ça, mais à l'échelle de la planète. L'intérêt du patron du lieu est avant tout de faire en sorte que les habitués consomment. Il n'a que faire de ce qui s'y dit, et comment ça se dit. Et il est souvent aussi bourré que ses clients.

    On y entend que ceux qui parlent plus fort que les autres, et surtout quand ils disent des conneries, rarement des choses intelligentes.

    On peut mettre n'importe quel intellectuel sur Twitter, il va se transformer petit a petit en usager de PMU 2.0.

    Les seuls que je connais qui résistent à ça, sont ceux qui poste en write-only, et qui utilisent ce media non pas comme un réseau social, mais pour diffuser de l'information sans essayer vraiment d'interagir.

    A mon sens, c'est le seul moyen d'utiliser ce réseau antisocial sans devenir fou.

    J'ai tenu quelque mois, et j'ai fermé mon compte, avant que Elon Musk devienne le patron du bistrot, ce qui visiblement n'a rien arrangé.

    On vit très bien sans.

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Et la choucroute ?

    Posté par  . En réponse au lien Le youtubeur Norman Thavaud en garde à vue pour viols et corruption de mineurs. Évalué à 6. Dernière modification le 06 décembre 2022 à 09:56.

    C'est lié a la nature même (mème ?) de l'information.

    En résumé très simple, l'information, c'est un peu comme de la flotte, ça prend tout les chemins possible, on peut faire des digues, tenter de compartimenter par des lignes éditoriale, c'est plus fort que nous, on peut pas empêcher sa diffusion. Elle se reproduit très facilement, surtout du moment qu'elle a un contenu émotionnel fort (c'est a dire même avec une valeur pratique nulle). La censure, ça demande un effort colossal par les gouvernements, c'est beaucoup plus dur d'empêcher une information de circuler, que de la laisser passer.

    Et de façon méta, c'est tellement vrai, que si on regarde la vie elle-même, c'est sa nature informationnelle (l'ADN) qui lui donne ça très grande capacité a s'implanter partout ou s'est possible et à s'adapter a énormément de milieu, y compris les plus extrême.

    Donc, le rapport avec le logiciel libre, c'est ça. Si le logiciel libre est par nature plus efficace que le logiciel propriétaire c'est qu'il exploite cette capacité de l'information a se diffuser naturellement alors que le logiciel propriétaire part de l'idée qu'il faut artificiellement en faire quelque chose de rare pour pouvoir l'exploiter économiquement et s'enrichir.

    De fait, si on se retrouve dans un site ou la ligne éditoriale est régulièrement mise à mal avec des information qui n'ont aucun rapport avec elle, c'est à cause d'une propriété intrinsèque a l'information elle-même, dont la ligne éditoriale en question en fait d'une certaine façon, la promotion.

    Information wants to be free

    C'est assez amusant de regarder le truc sous cet angle. (même si fondamentalement, ça ne règle pas le problème).

    Sinon, perso la choucroute, je suis pas fan. J'ai un rapport bizarre avec ce plat. Disons qu'il ne me fait pas envie du tout, mais si je me retrouve devant une bonne choucroute, et que j'ai faim, finalement, je passe généralement plutôt un bon moment.

    Je ne sais pas si ça a un rapport avec linuxfr. Leur truc ici c'est plutôt les moules, mais je vois pas le rapport. Peut-être la bière ? Enfin, la bière ça a un rapport avec tout de toute façon.

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: le pouvoir reducteur des images.

    Posté par  . En réponse au journal Un livre d'histoire de sixième. Évalué à 4.

    Oula, c'est tout un débat ça. Mais oui bien sur, mais justement, c'est beaucoup plus evident lorsqu'on a affaire a un discours, un texte. Une image a un pouvoir de représentation du réel beaucoup plus fort. Le texte, on sait qu'il est manipulable. Regarde le nombre de fois où on demande une photo pour "prouver" quelque chose ? Alors, il est vrai qu'aujourd'hui le pouvoir des images est remis en question, du fait que les technologie de manipulation de celle-ci se sont répandue. Mais historiquement, et encore aujourd'hui, les images sont encore très largement efficace pour manipuler les opinions. le texte aussi, mais on est beaucoup plus méfiant face à un texte.

    Ce qui est amusant, c'est que je suis tenté de mettre une image pour démontrer mon idée. Mais, du coup, je ne vais pas le faire. Imagine donc juste une célèbre photo de Staline accompagné d'une absence de Trotsky. ;-)

    Et c'est d'autant plus amusant, que lors des échanges par texte, on passe son temps a contredire ce que nous disent les autres, et tu ne manquera pas de le faire en réponse a mon post, ce qui démontrera, en refusant de croire ce que je raconte, qu'effectivement un texte est plus "facile" à remettre en cause qu'une image, surtout une photo.

    Et accessoirement, ça me permet de tenter un joli coup en terme de rhétorique. (c'est vendredi alors, on se détend comme on peut).

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • # le pouvoir reducteur des images.

    Posté par  . En réponse au journal Un livre d'histoire de sixième. Évalué à 6.

    Au delà de l'intentionalité de ce que tu décrit et que je ne remet pas en cause, c'est l'occasion rêvé d'avoir une réflexion sur le pouvoir très réducteur des images pour ce qui est de transmettre une représentation de quelque chose. Les images sont très puissante dans leur capacité a transmettre l'information, mais ça reste toujours qu'un point de vue, avec un angle et une lumière particulière sur un sujet. Il est extrêmement difficile voir quasiment impossible de faire une image qui couvre entièrement un sujet.

    C'est d'ailleurs pour ça qu'elle sont autant utilisé pour manipuler les opinions. De fait, une telle expérience, peut-être un bon point de départ pour développer son sens critique, et surtout apprendre a ne pas s'y fier plus que ça, de toujours partir du principe qu'il ne s'agit que d'un point de vue parmi tant d'autres, une vision partielle des choses, et possiblement orienté.

    Et on y projette forcément aussi nos propres biais idéologique.

    L'exercice demandé peut alors être intéressant, si pris a contrepied, on essaye de décrire ou s'interroger justement dans le texte, ce qui n'est pas montré sur l'image. Ce qui se passe hors du cadre, c'est souvent là, qu'on arrive a donner tout sa dimension a l'art de l'image, comme en photo ou au cinéma.

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • # swift

    Posté par  . En réponse au lien Collision May Have Formed the Moon in Mere Hours, Simulations Reveal. Évalué à 4.

    Pour ceusse qui lirait le truc un peu vite, le code du simulateur est public :

    https://gitlab.cosma.dur.ac.uk/swift/swiftsim

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • # Faire durer le déplaisir ou le kung-fu du service client.

    Posté par  . En réponse au lien Centres d’appels dans les télécoms. Évalué à 10. Dernière modification le 23 septembre 2022 à 18:50.

    Perso, depuis que j'ai l'occasion de bosser avec un collègue qui a travaillé longtemps dans cet environnement, j'ai changé de stratégie quand je suis confronté a ce type de structure.

    Alors que j'étais plutôt du genre "capitaine haddock", désormais, je reste systématiquement sympa et agréable avec mon interlocuteur, je n'hésite pas à blaguer tout en expliquant mon probléme et en restant ferme sur mes attentes, mais toujours de façon sympathique. Et je prend le temps. mais vraiment beaucoup de temps. Je parle doucement, lentement, si je fais face a un refus, je reprend la conversation sur un point précédent comme si j'avais oublié ce qu'on m'avais déjà répondu, bref, je fais durer le plus possible. Après tout, je peux très bien avoir alzaïmer ou un truc du genre, et c'est pas interdit d'être un peu débile, surtout que dans ce domaine, je n'ai pas besoin de forcer beaucoup pour faire illusion.

    Là y a deux possibilités :

    Soit il existe une solution a mon probléme, mais elle n'est pas privilégié par leurs scripts de résolution (genre faire une escalade pour changer la priorité d'une intervention). Là, si on fait durer, y a un moment ou le gars peut éventuellement choisir cette solution ou se retrouve contraint d'activer son superviseur qui peut le faire. (ça doit être un genre de calcul statistique de leur algos à la con).

    Soit il n'y a vraiment pas de solutions, et au bout d'un moment je lâche l'affaire. mais le fait d'avoir fait durer le truc le plus longtemps possible est la seule façon d'avoir une action concrète sur la direction des entreprises qui font ça. ça leur coute du pognon, et in fine, ça leur fait comprendre qu'en faisant de la merde avec leur clientèle ça leur coute cher en service client et que ça serait plus rentable de faire de la qualité.

    En aucun cas je pourri la vie du type qui me répond, au contraire j'essaye au maximum de le faire marrer, j'ai plus de chance d'activer le use case 1 si il me trouve sympathique. Surtout depuis que je sais que ça peut mener ces personnels a des extrémité comme le suicide ou la dépression.

    De plus c'est un bon exercice pour travailler son self-control et maitriser ses émotions. Avant de passer le coup de fil, se mettre en bonne condition mentale, prévoir de quoi noter, se mettre à l'aise dans un endroit calme,avoir un peu de temps devant soi et de quoi se désaltérer, ne jamais appeler quand on est dans un moment de tension, même quand ça vient de péter et qu'on a un besoin relativement urgent du service en question

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • # OTP

    Posté par  . En réponse au sondage Quel port ouvert pour le SSH ?. Évalué à 4.

    Port 22 mais avec un mot de passe fort sur un compte user sans privilèges et quelque règles qui utilise de la geoip pour limiter les tentatives + un fail2ban.
    Mais je me posais la question de l'OTP. Jusqu'à présent, je l'ai jamais déployé par flemme de tester etc .. (on vieilli pfff…), mais je sais qu'il y a des implémentations.

    Y en a qui l'utilisent ici ?

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Groupement de recherche "GPL"

    Posté par  . En réponse au lien Conférences CNRS "Sciences du logiciel : de l'idée au binaire" Paris 19 & 20/09. Évalué à 3.

    Ils devaient être dans le gaz quand ils ont trouvé l'acronyme :p

    (je sais, poussez pas, je sors)

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • # Syntaxe IOS

    Posté par  . En réponse au journal Du routage sous Linux ou comment le temps passe et nous laisse seul avec nos souvenirs . Évalué à 3.

    Franchement, si y a un truc que ne regrette pas, c'est bien d'être débarassé de la syntaxe et de la CLI des routeur Cisco dans mon activité pro.

    Tu as BIRD aussi sous linux qui jouit d'une certaine popularité. Néanmoins, je ne donnerai pas d'avis dessus, ça fait trop longtemps que je n'ai pas joué avec.

    https://en.wikipedia.org/wiki/Bird_Internet_routing_daemon

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.