Je profite de ton lien (qui a l'air intéressant) pour mettre aussi un lien vers le comptoir sécu, un podcast de papotage en français entre pro de la sécu informatique et qui est longuement revenu sur la guerre en Ukraine :
3eme épisode à venir. Attention, ce n'est pas du concentré d'information, c'est plutôt sur le mode de la discussion éclairé de comptoir comme leur nom l'indique (mais ça reste très intéressant et on y apprend pas mal de truc).
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
Il est bien écrit que la perception de l’œuvre peut faire l’œuvre, en tous cas, c'est ainsi que je le comprends.
Oui mais ça rejoins l'idée que je développais dans mon post initial avec le jeux vidéo No Man's Sky qui met en scène une machine générant un univers et dont le joueur, en incarnant un voyageur dans cet univers en est l'élément qui permet de voir la beauté (ou la laideur) de ce qu'elle a généré, la machine n'en étant pas capable.
ça ne s'oppose pas à l'idée qu'il faille une intention pour qu'il y ait art. Dans ce cas, l'intention, elle est dans celui qui reconnait l’œuvre. Il y a une œuvre célèbre de Marcel Duchamp qui fait d'un urinoir une œuvre d'art en l'exposant dans un musée :
Nul doute qu'une intelligence artificielle soit capable de dessiner un urinoir par exemple, mais il faut forcément des humains pour en faire (selon wikipédia) le modèle le plus influent du XXe siècle (par cinq cents personnalités parmi les plus influentes du milieu britannique de l'art).
Aucune intelligence même artificielle serait capable de faire quelque chose d'aussi insensé :-)
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Posté par Big Pete .
En réponse au journal Art généré par IA.
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Dernière modification le 23 février 2023 à 21:17.
C'est pas une histoire de sémantique. On parle de la nature du concept que l'on nomme l'art.
C'est une question de philosophie, et si il faut être précis sur l'utilisation d'un mot pour désigner un concept, ça n’empêche que ce n'est pas la définition du mot qui renseigne sur la nature même du concept qu'il désigne. Sinon les dictionnaires seraient des philosophes (et du coup on pourrait les remplacer aisément par des IA).
Mais bon, blague a part, mon postulat me semble clair. Il ne peut y avoir d'art que si il y a une intention. Pour qu'il y ait une intention, il faut un artiste conscient qu'il fait de l'art. (reste a savoir si on pourra un jour concevoir une machine répondant a ce cahier des charges, mais ça ne semble pas être le cas des IA actuelles)
Je me sens libre de discuter de ce postulat, mais me renvoyer au dictionnaire en me disant qu'on peut faire dire ce qu'on veut au mot art, ne me fait pas vraiment avancé dans ma réflexion.
Sinon, je peux moi aussi renvoyer a Wikipédia :
L’art est une activité, le produit de cette activité ou l'idée que l'on s'en fait, qui s'adresse délibérément aux sens, aux émotions, aux intuitions et à l'intellect. On peut affirmer que l'art est le propre de l'humain ou de toute autre conscience, en tant que découlant d'une intention, et que cette activité n'a pas de fonction pratique définie. On considère le terme « art » par opposition à la nature « conçue comme puissance produisant sans réflexion »1, et à la science « conçue comme pure connaissance indépendante des applications »1.
Et encore une fois, je veux bien qu'on remette en cause ce postulat, mais dans ce cas, je veux bien un argumentaire.
(D’ailleurs la définition de Wikipédia me pose problème, en opposant l'art à la nature, comme étant le propre de l'homme, cette définition entretien l'idée que l'homme est distinct de la nature, et … ben j'ai du mal avec ça, philosophiquement parlant, mais c'est limite un autre débat)
Bref, on peut se faire une bataille de dictionnaires, mais ça n'a pas trop d’intérêt :)
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Psychofox résume très bien mon point de vue. Disons que l'art ne peut pas être dissocié de l'intention de l'artiste, et qui dit intention de l'artiste, dit conscience. Pour l'instant cet état de conscience n'est pas vraiment accessible aux IA.
C'est pas une simple question esthétique. Si je regarde le spectacle d'une nuit étoilée dans le ciel de ma Provence natale, je suis devant un spectacle dont la beauté est à couper le souffle et ce que je ressens est peut-être plus fort encore que devant une toile de maitre.
Est-ce c'est pour autant de l'art ?
Mais par contre, la Nuit étoilée c'est de l'art, j'ai a peu prés aucun doute là-dessus. ;-)
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Attention, cela peut donner des idées pour implémenter une IA qui noterait le contenu sur LinuxFr et détecterait le baratin généré par des IA.
Je vois déjà des plaintes d'utilisateurs légitimes dont les commentaires serait moinsés car accusé d'être du baratin d'IA par l'IA de détection du site, essentiellement du fait qu'étant des développeurs d'IA, ils auraient tendance à baratiner en utilisant des biais similaires.
En tout cas, on ne va pas s'ennuyer avec ça :)
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Oui, le jour on arrive a faire ça, on aura atteint le graal de l'IA. Le truc c'est qu'on a déjà du mal à le faire avec un cerveau humain, et qu'on a déjà du mal à faire ce que fait un cerveau humain avec une IA.
Et je pense que si on a du mal avec ça, c'est que la "détection de baratin" chez les hommes, c'est un processus essentiellement collectif. Le principe par exemple en science, c'est la revue par les pairs, la validation des théories par la reproductibilité des expériences, et la démarche sceptique qui consiste à systématiquement remettre en question les théories pour en vérifier la solidité, de manière à pouvoir s'en servir pour en bâtir de nouvelles.
Cela dit, j'ai toujours été sceptique au sujet de cette possibilité de fabriquer une sorte de robot surhumain. Je pense que c'est un peu une mythologie. En réalité ce que l'on observe c'est surtout l'utilisation de machines pour décupler les capacités humaines, que ce soit au niveau physique ou cognitif, et aussi pour faire avec des machines ce qu'il est compliqué de faire avec des humains, comme explorer Mars ou observer la naissance de l'univers ou la structure de la matière à l'échelle quantique.
Je répond toujours de façon assez amusée à ceux qui cherchent à fabriquer un humain artificiel que la fabrication d'un humain naturel est déjà possible, relativement facile et plutôt agréable même que c'est aussi une source potentiellement infinie d'emmerdement par la suite, et que du coup, faire la même chose avec une machine n'est pas forcément une grande idée.
Mais si on reviens sur l'idée, développée entre autre par Michel Serre, que ces nouvelles technologie on pour but d'externaliser nos fonctions cognitives, on peut très bien utiliser les technologies informatiques (dont l'IA mais pas que), pour étudier la propagation et la diffusion de l'information. Par exemple, c'est ce que fait une équipe du CNRS concernant le changement climatique sur twitter, comme la poster ici-même @Maderios :
Et là on a bon exemple d'utilisation de l'informatique comme outil, faisant ce qu'il est impossible a faire "manuellement" et donc augmenter notre potentiel. Et bon, depuis l'invention de la pierre taillée par nos lointain ancêtre, c'est un peu notre "spécialité", pour le meilleur comme pour le pire.
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Dernière modification le 21 février 2023 à 20:22.
Peu importe au final, le truc c'est qu'on est toujours que soi-même en face d'un texte ou d'une image et qu'elle soit générée ou pas par une IA ne change rien au fait qu'il faut que nous soyons nous-même intelligent pour pouvoir juger de son intelligence :-)
Il y a quelque chose de très amusant là dedans. Et d'une certaine manière, l'invention et la diffusion des techniques d'intelligence artificielle nous condamnent à devenir intelligent. C'est exactement ce que disais Michel Serres lorsqu'il parlait des nouvelles technologies.
Posté par Big Pete .
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Dernière modification le 21 février 2023 à 16:43.
Oui mais c'est assez intéressant, dans le rapport que nous, humain, entretenons avec cette chose que l'on appelle la connaissance (ou l'intelligence, mais disons que la connaissance permet l'intelligence).
Enfin bref, si on prend ChatGPT pour ce qu'il est, c'est à dire un générateur de baratin relativement crédible, capable de produire un contenu qui peut être factuellement juste et dans une langue parfaitement compréhensible tout en faisant moins de fautes d'orthographe que votre serviteur et en utilisant de façon adéquate la ponctuation pour éviter de faire des phrases à rallonge particulièrement pénible à lire comme celle-ci, qu'on a bien pris soin d'introduite par un bref trompeur.
Enfin, je m'égare. Disons que les IA ne sont pas les seules capable de générer du baratin et j'ai pas besoin d'une machine pour ça, je me démerde très bien tout seul.
Mais bon où je voulais en venir, déjà ? ha oui. Donc en fait, une machine est capable de générer du baratin. Mais ce que ça révèle, au fond, c'est surtout notre rapport au baratin.
Quoi ? Il existerait des humains qui répéterait bêtement des textes et des informations sans en avoir compris le sens ni sans avoir en vérifier l'exactitude et l'origine ? Non ? Sans blague ! Cachez ces baratineurs que je ne saurais voir !
C'est assez amusant de voir tout un tas de Tartuffes se rendre compte que oui, des machines arrivent a faire ce que l'on faisait déjà très bien et qu'il est fort possible que dans l'exercice qui consiste a produire du baratin on est plus besoin de personne. Mais que ça ne résous pas notre problème, qui est de faire la différence entre du baratin et de la connaissance, et que pour faire ça, cela nécessite de faire l'exercice qui consiste à comprendre ce qui est écrit et si possible d'en vérifier l'exactitude avant d'aller le répéter partout.
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Est-ce que le fait qu'une machine soit capable de reproduire exactement le style des artistes a une quelconque importance ?
L'expression artistique est le fait des hommes et de ce qu'ils ressentent. A partir du moment ou une oeuvre est le ressenti d'une machine et de son rapport au monde, c'est juste l'expression artistique des algorithmes qui sont derrière. ça à de l'intérêt, mais … Si, c'est pour imiter l'expression humaine alors qu'on sait que la machine ne ressent rien, ben ça en a beaucoup moins.
J'ai pas mal joué a un jeu vidéo qui tourne autour de ce thème avec une certaine profondeur philosophique : No Man's Sky. Je conseille a ce sujet souvent une conf d'un des dev du studio Grant Duncan :
Ou il commence son intro avec une référence a Do Android Dream Of Electric Sheep
L'idée dans le jeu (je spoil tant pis), c'est que le joueur est amené dans un univers généré par une machine et qu'il est en fait, la conscience esthétique de ce monde, l'Atlas qui est la machine en question n'étant pas capable de savoir si ce qu'il génère est beau ou pas, et que c'est grace aux émotions du joueur (le voyageur) qu'il arrive à cette connaissance.
C'est une très belle métaphore de la nature de l'art, un moyen de transmettre des émotions esthétique. Mais ces émotions sont toujours des émotions humaines. Si je prend une oeuvre généré plus ou moins aléatoirement par une machine et que je la trouve belle, ben l'artiste … c'est moi en quelque sorte. In fine, la machine reste définitivement un outil.
Cela dit, demander à une machine de générer du Druillet, j'avoue que c'est gonflé. Druillet c'est de l'émotion à l'état pur, du concentré de névrose humaine, un cauchemar graphique. Ce qui est inquiétant quand on voit un dessin de Druillet, c'est justement de penser que c'est un humain qui en est à l'origine. Après, quand on lit sa bio, on comprend mieux pourquoi il est autant torturé :
Bref, perso, ces histoire d'art généré par des machines, ça ne m'inquiète pas plus que ça, je trouve ça même intéressant ;-)
Après, ça aura surement un impact sur le business de l'art. ça … Mais bon on a pas attendu d'avoir des machines pour produire massivement des trucs aux gouts douteux par des artistes dénué de talent et inondé le marché avec.
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D’après la genèse, l'homme aurait été mis en production le 6e jour, juste avant le repos dominical. Oui, Dieu n'étant pas une feignasse, il travaille aussi le samedi.
Par contre Dieu étant ce qu'il est, il est hors de question de lui signaler que sa création est buguée. Un bug d'origine divine est forcément une fonctionnalité implémentée divinement et tirée d'une spécification impénétrable par l'utilisateur.
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Je pense que, justement, il s'agit pour les scientifiques qui ont réalisé cette étude de mettre une frontière claire entre la démarche sceptique, qui est plutôt vertueuse et qui souligne qu'il existe une certaine légitimité à remettre en question une théorie ou un résultat scientifique pour pouvoir le mettre à l'épreuve (et c'est ce qui le rend solide quand on y arrive pas justement), avec une autre attitude qui est de partir de la conclusion que l'on souhaite (l'absence de changement climatique par exemple) pour fabriquer une pseudo-théorie.
Le choix terminologique est expliqué dans l'introduction de l'étude :
Les personnes qui rejettent les principales conclusions des rapports du GIEC (reflétant
l’état des connaissances issues des sciences du climat et du changement climatique) et
de la science du climat - sont communément appelées “climato-sceptiques”. Dans ce qui suit, nous les appellerons également “dénialistes climatiques” ou simplement “dénialistes”. Nous voulons par là souligner qu’il ne s’agit pas de dire qu’un fait établi scientifiquement est nécessairement incontestable, mais que les faits les plus légitimes pour prendre les décisions futures sont ceux qui sont rigoureusement établis par les scientifiques sur la base de l’état actuel des connaissances et de la compréhension liées au système terrestre.
Sinon, oui, je suis assez d'accord, le problème climatique à une composante tragique qu'il est difficile d'accepter.
Pour l'attribution des causes, c'est plus complexe que de lier les émissions au revenu. Cette étude relativise cette approche. ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas de lien, mais que ce lien n'explique pas tout.
L'étude constate qu'il y a une partie et pas la moindre des émissions qui sont inhérente au système dans lequel on vit, qu'on soit riche ou pauvre et qui résulte d'un ensemble complexe de choix sociétaux.
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C'est bien d'avoir réparé cette injustice. Il était totalement anormal que seul le super mec soit contraint de porter cette tenue affreusement ridicule.
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J'en connais a mon boulot, c'est quand ils sont pas là qu'on bosse le plus. Et d'ailleurs, on peut faire la gréve du zéle. Respecter tout les processus ITIL à la lettre, faire passer tout les changes devant tout les comités possibles, appliquer à la lettre toutes les consignes de sécurité, faire des opérations pour tester chaque backups et les PRA, etc …
A mon avis, en moins d'une semaine, tu a le boss qui déboule pour te demander si tu veux pas faire grève pour de bon, et qu'il est même prêt a te payer pour que tu soit le plus loin possible du clavier et du téléphone.
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Juste pour me faire une remarque à moi-même. En me relisant, j'ai percuté que j'ai utilisé le terme auto-performateur qui est un anglicisme ignoble visiblement de mon invention pour auto-réalisateur (qui n'est déjà pas un mot très beau) C'est lié au fait que je lis quelque fois de la literature en anglais sur le sujet et que mon petit neurone s'embrouille.
Désolé.
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On oublie souvent le coté auto-performateur quand on analyse ce genre de récession économique, parce que souvent pour un économiste spécialiste des marchés, ça parait relativement évident alors que c'est assez contre-intuitif quand on ne s'intéresse pas au domaine.
C'est un genre de boucle de rétroaction qui amplifie le phénomène. Si il y a un risque de récession qui est identifié par les acteurs, cela va limiter les investissements de la part des financiers ce qui va en soit constitué un facteur de contraction économique du secteur et donc participé à la recession. Je pense que la contraction actuelle dans la tech est une bonne illustration de ce phénomène.
C'est un système pernicieux qui est lié à la logique même des marché financiers. ça fonctionne aussi dans l'autre sens, on parle alors d'une bulle.
Pour limiter ce genre de dérive, il faudra introduire une logique de relance, pour restaurer la confiance des investisseurs. Cela peut venir de perspectives positives de croissance lié par exemple a un développement de certains usages. Ou cette relance peut être stimulée par la politique industrielle des états.
La question intéressante, c'est que cela rend le système (le marché) relativement sensible a des variations relativement faible en proportion. Plus le marché est dynamique (c'est a dire plus il est réactif et donc sensible), plus le risque d'instabilité est grand. On parle de sensibilité aux conditions initiales et ça fait appartenir les systèmes financiers a la familles des systèmes complexe a la dynamique non linéaire que l'on dit chaotiques.
Si le sujet vous intéresse, je conseille de suivre les cours de Jean Philippe Bouchaud qui applique les principe de la physique statistique pour faire de l'analyse de marchés. Son approche est originale et part du constat que les phénomènes ont des logiques similaires. je peux pas matériellement résumé son cours ici, mais il y a une bonne introduction ici (vidéo YT - Institut Henri Poincaré :
Là où s'est passionnant, c'est qu'a partir du moment ou les acteurs eux-mêmes prennent conscience de la nature chaotique de leur champs d'action, est-ce qu'il est possible qu'ils soient capable d'agir pour limiter les crises ? Si on veut, tant que les marché sont persuadé d'être "efficient" ils sont inefficient. Mais a partir du moment ou ils ont conscience de leur inefficience, il pourrait le devenir.
Perso, j'adore ce genre de recherche, même si j'avoue, y a une partie non négligeable qui me passe largement au dessus de la tête.
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Oui, l'extrait que j'ai cité, si tu lit bien mon commentaire, c'est le résumé d'un livre écrit en 1987. Je me trouve dans la situation un peu embarrassante de devoir te contredire en argumentant que je suis d'accord avec toi.
Cela dit, j'aurais plein d'autre chose a dire sur ce sujet passionnant, (enfin qui me passionne), mais j'ai pas trop le temps là.
Je laisse juste cette pensée a ceux qui voudront bien s'en emparer :
Lorsque Dick écrit cette nouvelle au titre fabuleux : Do Androids Dream of Electric Sheep? en 1968, n'est-ce pas une réponse brillante a la réflexion de Turing sur la nature de l'intelligence des machines et de celle des hommes ?
En effet, quoi de plus humain que de rêver a des moutons électriques, et n'est-ce pas ça, au fond, qui nous différentie vraiment des machines ?
Au final, lorsqu'on cherche des traces d'humanité dans le passé, quand on fait de la paléoanthropologie, est-ce qu'on cherche des fossiles d'humain ? des reste de corps ? ou plutôt des traces comme des peintures, des outils, des sculptures ? Est-ce ce qui fait de nous des hommes ce n'est pas cette capacité a éprouvé des sentiments envers des choses inanimées, ou qui semble l'être ? Quoi de plus humain qu'un enfant s'attachant a un ours en peluche ? Et au final, pour en revenir au sujet de réflexion du commentaire initial, quoi de plus naturellement humain que d'éprouver un sentiment envers une oeuvre …. crée par une machine ? Et comme Philip K Dick, on peut se demander si une machine sera un jour capable de faite quelque chose d'aussi irrationnel …
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Pour le coup, si on arrive avec une autre IA à démontrer que l'oeuvre d'une IA est un faux (c'est a dire le plagiat d'une oeuvre existante), on pourrait demander à une IA avocat d'intenter une action dans une juridiction virtuelle spécialisée auprès d'un juge IA pour demandé une réparation (en bitcoin).
Le tout potentiellement plusieurs milliers de fois par secondes. C'est le moment d'investir dans une startup pour monter un cabinet d'avocats artificiels spécialisés dans le droit d'auteur. (note que les IA de la finance sont surement déjà sur le coup).
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On peut transposer dans la musique pour mieux comprendre le problème. Une IA artistique musicale pourrait piocher dans la prod musicale "humaine" et fabriquer des stars optimisées de la musique populaire à partir des fonds existants en cherchant à maximiser ses revenus en inondant le marché. C'est une piste qui est actuellement explorée par l'industrie : https://cnm.fr/la-musique-ia-et-lartiste/
Mais ce pitch, c'est aussi plus ou moins celui d'un bouquin d'un des auteur majeur de la SF Américaine, Norman Spinrad : Rock Machine, écrit en 1987, c'est à dire il y a 36 ans, et qui s'inscrit dans la mouvance Cyberpunk de l'époque :
Dans un proche avenir où la multinationale MUSIK règne sans partage sur l’industrie musicale, Bobby Rubin, manipulateur d’images, Sally Gennaro, manipulatrice de sons, et Gloriana O’Toole, survivante quelque peu défraîchie des temps héroïques du rock (comprenez : les années 60) sont chargés créer de toutes pièces une rock-star virtuelle capable de déchaîner les passions du public et de faire vendre quelques millions de disques. Tandis que les junkies du futur se grillent les neurones avec le câble (des drogues électroniques qui stimulent artificiellement le système nerveux), le FLR (Front de Libération de la Réalité) œuvre dans l’ombre pour tenter de renverser l’ordre mondial (essentiellement économique) à coup de virus informatiques.
Spinrad a la réputation d'être un auteur visionnaire, mais souvent radical et provocateur. Mais j'avoue que voir le monde d'aujourd'hui essayer de ressembler à un roman de Spinrad a quelque chose d'à la fois fascinant et relativement inquiétant. Rock Machine n'est pas son meilleur bouquin sur le sujet (Jack Barron et l'éternité est à mon avis indépassable) et le style de Spinrad ne plaît pas à tout le monde. (et objectivement, la qualité littéraire est variable, c'est à dire qu'il a ce coté punk, pour le meilleur et pour le pire).
Pour en finir sur la musique, récemment sur KEXP, une grosse radio publique américaine, est apparu sur mon radar, un groupe hors normes : Mdou Moctar avec une prestation hallucinante d'un de leur morceau : Afrique Victime
Pourquoi en parler ici ? Leur façon pété de faire varier le rythme de façon instinctive, ce truc là, qui te prend aux tripes, te donne l'impression d'une chevauchée sauvage à dos de dromadaire au milieu des dunes, jamais une machine n'arrivera à le faire. Absolument aucune chance, j'en suis intimement persuadé. Comme me le faisait remarquer un ami musicien, aujourd'hui la plupart des musiciens jouent au clic, qui permet de synchroniser le rythme de chacun avec celui des machines, de façon "parfaite". Les musicos de Mdou Moctar n'ont pas de clic, ils se laissent guidée par le groove, à l'instinct, et même si ça dérape, qu'est ce que ça peut faire ? Au contraire…
Pour finir sur Mdou Moctar, je permet de conseiller ce doc autoproduit, qui parle de leur difficulté à jouer dans un pays où on risque sa vie à le faire : Mdou Moctar - "Afrique Victime: The Documentary"
De faire sortir mon imagination sur l'écran est pour moi le plus important, même si cela viole un peux le droit d'auteur (je ne publie pas).
Oui, le fond du sujet, n'est pas tant de savoir si une machine à le pouvoir de créer une oeuvre artistique de façon plus ou au moins autonome, mais qu'au fond, ce qui est vraiment important, ce sera toujours notre capacité à le faire, avec ou sans machines, et tu a raison, on s'en fout, du moment que ça nous permet d'exprimer et partager nos émotions. C'est là le truc.
La vraie question, c'est toujours la même, au bout du compte, que reste-il d'humain dans la machine ?
;-)
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En fait, je suis assez d'accord avec ce que tu dis, mais en même temps, je comprend pas pourquoi tu critiques ainsi l'article, puisqu'il semble allez dans le même sens. Je cite :
En d’autres termes, les économies réalisées en efficacité dans les data centers ont été rapidement contrebalancées par une exploitation sous-optimale des ressources matérielles à l’échelle du cloud.
Bref, il ne tape pas sur les datacentres, mais sur la façon dont l'industrie du logiciel utilise les ressources que ces même datacentres essayent de mettre a leur disposition plus ou moins efficacement (mais généralement, plutôt assez efficacement).
Si l'article tape sur quelque chose, c'est justement sur eux :
En conclusion, ces dernières années, l’industrie du logiciel a surtout privilégié le développement rapide de services numériques. Notamment, les contraintes économiques de développement — conjuguées avec l’abondance de ressources offertes par le cloud — et son apparente efficience énergétique — ont plutôt eu pour effet de négliger l’empreinte écologique des services développés au profit de la rapidité de mise en ligne et du retour sur investissement. Développer et opérer des services en ligne plus frugaux, respectant les contraintes de production industrielle, constitue donc un enjeu particulièrement critique pour les années à venir.
J'avoue si j'ai partagé le lien, c'est qu'en tant que pro dans cette branche d'activité, hébergement en datacentre, je suis assez d'accord. Les progrès en termes d'efficacité coté hébergement ont été massif, mais je suis loin de constater autant de recherche d'efficacité dans le dev. C'est même plutôt le contraire, où je trouve que l'on profite de cette abondance de ressources à faible coût. Mais j'ai juste le point de vue de la taule qui m'emploie. D'où l'intérêt de partager le truc. Et ça me rassure que tu sois plus ou moins d'accord, tout en disant plus ou moins que tu ne l'es pas :)
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En fait, à l'origine, je voulais répondre à ta remarque en développant un peu cette idée, c'est à dire de façon simplifiée, le concept que "l'intelligence artificielle" révèle en fait, par cette tentative de mimétisme via la technologie informatique de nos propres processus cognitifs, non pas seulement notre intelligence, mais aussi notre bêtise, ou pour le dire de façon moins provocatrice, notre capacité à produire et propager des idées fausses et des discours fallacieux par l'intermédiaire de nos biais cognitifs et de leur exploitation.
Mais l'article lié au dessus le fait bien mieux, plus rigoureusement, et avec des références pour approfondir le sujet si on le souhaite.
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Posté par Big Pete .
En réponse au lien chat qu'est pété.
Évalué à 10.
Dernière modification le 29 janvier 2023 à 17:48.
Au siècle dernier, le but de "l'intelligence artificielle" était d'arriver à battre un humain aux échecs. Le "next step", c'est de battre un humain aux élections présidentielles.
Le but alors, n'est plus de faire un système capable de faire des calculs complexes et de prévoir des coups à l'avance, mais bien d'être capable de raconter le plus de conneries possibles de façon crédible et convaincante auprès du plus grand nombre d’électeurs.
Quand on voit les résultat de ChatGPT, on peut se dire que c'est plutôt une réussite.
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# Comptoir sécu
Posté par Big Pete . En réponse au lien leçons à tirer de l'aspect informatique de la guerre en Ukraine. Évalué à 2.
Je profite de ton lien (qui a l'air intéressant) pour mettre aussi un lien vers le comptoir sécu, un podcast de papotage en français entre pro de la sécu informatique et qui est longuement revenu sur la guerre en Ukraine :
[Épisode 61] Cyber et guerre, ou Cyberguerre (Ukraine, 1/3)
[Épisode 62] Opérations d'information et d'influence (Ukraine, 2/3)
3eme épisode à venir. Attention, ce n'est pas du concentré d'information, c'est plutôt sur le mode de la discussion éclairé de comptoir comme leur nom l'indique (mais ça reste très intéressant et on y apprend pas mal de truc).
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
[^] # Re: Oui et ?
Posté par Big Pete . En réponse au journal Art généré par IA. Évalué à 4.
Oui mais ça rejoins l'idée que je développais dans mon post initial avec le jeux vidéo No Man's Sky qui met en scène une machine générant un univers et dont le joueur, en incarnant un voyageur dans cet univers en est l'élément qui permet de voir la beauté (ou la laideur) de ce qu'elle a généré, la machine n'en étant pas capable.
ça ne s'oppose pas à l'idée qu'il faille une intention pour qu'il y ait art. Dans ce cas, l'intention, elle est dans celui qui reconnait l’œuvre. Il y a une œuvre célèbre de Marcel Duchamp qui fait d'un urinoir une œuvre d'art en l'exposant dans un musée :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fontaine_(Duchamp)
ça illustre un peu cette idée.
Nul doute qu'une intelligence artificielle soit capable de dessiner un urinoir par exemple, mais il faut forcément des humains pour en faire (selon wikipédia) le modèle le plus influent du XXe siècle (par cinq cents personnalités parmi les plus influentes du milieu britannique de l'art).
Aucune intelligence même artificielle serait capable de faire quelque chose d'aussi insensé :-)
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
[^] # Re: Oui et ?
Posté par Big Pete . En réponse au journal Art généré par IA. Évalué à 7. Dernière modification le 23 février 2023 à 21:17.
C'est pas une histoire de sémantique. On parle de la nature du concept que l'on nomme l'art.
C'est une question de philosophie, et si il faut être précis sur l'utilisation d'un mot pour désigner un concept, ça n’empêche que ce n'est pas la définition du mot qui renseigne sur la nature même du concept qu'il désigne. Sinon les dictionnaires seraient des philosophes (et du coup on pourrait les remplacer aisément par des IA).
Mais bon, blague a part, mon postulat me semble clair. Il ne peut y avoir d'art que si il y a une intention. Pour qu'il y ait une intention, il faut un artiste conscient qu'il fait de l'art. (reste a savoir si on pourra un jour concevoir une machine répondant a ce cahier des charges, mais ça ne semble pas être le cas des IA actuelles)
Je me sens libre de discuter de ce postulat, mais me renvoyer au dictionnaire en me disant qu'on peut faire dire ce qu'on veut au mot art, ne me fait pas vraiment avancé dans ma réflexion.
Sinon, je peux moi aussi renvoyer a Wikipédia :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Art
Et encore une fois, je veux bien qu'on remette en cause ce postulat, mais dans ce cas, je veux bien un argumentaire.
(D’ailleurs la définition de Wikipédia me pose problème, en opposant l'art à la nature, comme étant le propre de l'homme, cette définition entretien l'idée que l'homme est distinct de la nature, et … ben j'ai du mal avec ça, philosophiquement parlant, mais c'est limite un autre débat)
Bref, on peut se faire une bataille de dictionnaires, mais ça n'a pas trop d’intérêt :)
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
[^] # Re: Oui et ?
Posté par Big Pete . En réponse au journal Art généré par IA. Évalué à 3.
Psychofox résume très bien mon point de vue. Disons que l'art ne peut pas être dissocié de l'intention de l'artiste, et qui dit intention de l'artiste, dit conscience. Pour l'instant cet état de conscience n'est pas vraiment accessible aux IA.
C'est pas une simple question esthétique. Si je regarde le spectacle d'une nuit étoilée dans le ciel de ma Provence natale, je suis devant un spectacle dont la beauté est à couper le souffle et ce que je ressens est peut-être plus fort encore que devant une toile de maitre.
Est-ce c'est pour autant de l'art ?
Mais par contre, la Nuit étoilée c'est de l'art, j'ai a peu prés aucun doute là-dessus. ;-)
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
[^] # Re: Oui et ?
Posté par Big Pete . En réponse au journal Art généré par IA. Évalué à 3.
Elle est chouette cette nouvelle merci ! :-)
Parmi les liens sur le sujet, j'ai ça aussi qui est apparu dans mon agrégateur :
Avec ChatGPT, ne faut-il pas craindre l’homme plus que les algorithmes ? (The Conversation)
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
[^] # Re: Style unique ?
Posté par Big Pete . En réponse au journal Art généré par IA. Évalué à 4.
Attention, cela peut donner des idées pour implémenter une IA qui noterait le contenu sur LinuxFr et détecterait le baratin généré par des IA.
Je vois déjà des plaintes d'utilisateurs légitimes dont les commentaires serait moinsés car accusé d'être du baratin d'IA par l'IA de détection du site, essentiellement du fait qu'étant des développeurs d'IA, ils auraient tendance à baratiner en utilisant des biais similaires.
En tout cas, on ne va pas s'ennuyer avec ça :)
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
[^] # Re: Style unique ?
Posté par Big Pete . En réponse au journal Art généré par IA. Évalué à 4.
Oui, le jour on arrive a faire ça, on aura atteint le graal de l'IA. Le truc c'est qu'on a déjà du mal à le faire avec un cerveau humain, et qu'on a déjà du mal à faire ce que fait un cerveau humain avec une IA.
Et je pense que si on a du mal avec ça, c'est que la "détection de baratin" chez les hommes, c'est un processus essentiellement collectif. Le principe par exemple en science, c'est la revue par les pairs, la validation des théories par la reproductibilité des expériences, et la démarche sceptique qui consiste à systématiquement remettre en question les théories pour en vérifier la solidité, de manière à pouvoir s'en servir pour en bâtir de nouvelles.
Cela dit, j'ai toujours été sceptique au sujet de cette possibilité de fabriquer une sorte de robot surhumain. Je pense que c'est un peu une mythologie. En réalité ce que l'on observe c'est surtout l'utilisation de machines pour décupler les capacités humaines, que ce soit au niveau physique ou cognitif, et aussi pour faire avec des machines ce qu'il est compliqué de faire avec des humains, comme explorer Mars ou observer la naissance de l'univers ou la structure de la matière à l'échelle quantique.
Je répond toujours de façon assez amusée à ceux qui cherchent à fabriquer un humain artificiel que la fabrication d'un humain naturel est déjà possible, relativement facile et plutôt agréable même que c'est aussi une source potentiellement infinie d'emmerdement par la suite, et que du coup, faire la même chose avec une machine n'est pas forcément une grande idée.
Mais si on reviens sur l'idée, développée entre autre par Michel Serre, que ces nouvelles technologie on pour but d'externaliser nos fonctions cognitives, on peut très bien utiliser les technologies informatiques (dont l'IA mais pas que), pour étudier la propagation et la diffusion de l'information. Par exemple, c'est ce que fait une équipe du CNRS concernant le changement climatique sur twitter, comme la poster ici-même @Maderios :
https://linuxfr.org/users/maderios--2/liens/les-nouveaux-fronts-du-denialisme-et-du-climato-scepticisme-etude-climatoscope-2023
Et là on a bon exemple d'utilisation de l'informatique comme outil, faisant ce qu'il est impossible a faire "manuellement" et donc augmenter notre potentiel. Et bon, depuis l'invention de la pierre taillée par nos lointain ancêtre, c'est un peu notre "spécialité", pour le meilleur comme pour le pire.
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[^] # Re: Style unique ?
Posté par Big Pete . En réponse au journal Art généré par IA. Évalué à 4. Dernière modification le 21 février 2023 à 20:22.
Peu importe au final, le truc c'est qu'on est toujours que soi-même en face d'un texte ou d'une image et qu'elle soit générée ou pas par une IA ne change rien au fait qu'il faut que nous soyons nous-même intelligent pour pouvoir juger de son intelligence :-)
Il y a quelque chose de très amusant là dedans. Et d'une certaine manière, l'invention et la diffusion des techniques d'intelligence artificielle nous condamnent à devenir intelligent. C'est exactement ce que disais Michel Serres lorsqu'il parlait des nouvelles technologies.
https://interstices.info/les-nouvelles-technologies-revolution-culturelle-et-cognitive/
Bon cela dit, c'est pas gagné, effectivement.
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[^] # Re: Style unique ?
Posté par Big Pete . En réponse au journal Art généré par IA. Évalué à 10. Dernière modification le 21 février 2023 à 16:43.
Oui mais c'est assez intéressant, dans le rapport que nous, humain, entretenons avec cette chose que l'on appelle la connaissance (ou l'intelligence, mais disons que la connaissance permet l'intelligence).
Enfin bref, si on prend ChatGPT pour ce qu'il est, c'est à dire un générateur de baratin relativement crédible, capable de produire un contenu qui peut être factuellement juste et dans une langue parfaitement compréhensible tout en faisant moins de fautes d'orthographe que votre serviteur et en utilisant de façon adéquate la ponctuation pour éviter de faire des phrases à rallonge particulièrement pénible à lire comme celle-ci, qu'on a bien pris soin d'introduite par un bref trompeur.
Enfin, je m'égare. Disons que les IA ne sont pas les seules capable de générer du baratin et j'ai pas besoin d'une machine pour ça, je me démerde très bien tout seul.
Mais bon où je voulais en venir, déjà ? ha oui. Donc en fait, une machine est capable de générer du baratin. Mais ce que ça révèle, au fond, c'est surtout notre rapport au baratin.
Quoi ? Il existerait des humains qui répéterait bêtement des textes et des informations sans en avoir compris le sens ni sans avoir en vérifier l'exactitude et l'origine ? Non ? Sans blague ! Cachez ces baratineurs que je ne saurais voir !
C'est assez amusant de voir tout un tas de Tartuffes se rendre compte que oui, des machines arrivent a faire ce que l'on faisait déjà très bien et qu'il est fort possible que dans l'exercice qui consiste a produire du baratin on est plus besoin de personne. Mais que ça ne résous pas notre problème, qui est de faire la différence entre du baratin et de la connaissance, et que pour faire ça, cela nécessite de faire l'exercice qui consiste à comprendre ce qui est écrit et si possible d'en vérifier l'exactitude avant d'aller le répéter partout.
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# Oui et ?
Posté par Big Pete . En réponse au journal Art généré par IA. Évalué à 10.
Je veux dire quand on voit cette image :
Est-ce que le fait qu'une machine soit capable de reproduire exactement le style des artistes a une quelconque importance ?
L'expression artistique est le fait des hommes et de ce qu'ils ressentent. A partir du moment ou une oeuvre est le ressenti d'une machine et de son rapport au monde, c'est juste l'expression artistique des algorithmes qui sont derrière. ça à de l'intérêt, mais … Si, c'est pour imiter l'expression humaine alors qu'on sait que la machine ne ressent rien, ben ça en a beaucoup moins.
J'ai pas mal joué a un jeu vidéo qui tourne autour de ce thème avec une certaine profondeur philosophique : No Man's Sky. Je conseille a ce sujet souvent une conf d'un des dev du studio Grant Duncan :
The Art Direction of No Man's Sky
Ou il commence son intro avec une référence a Do Android Dream Of Electric Sheep
L'idée dans le jeu (je spoil tant pis), c'est que le joueur est amené dans un univers généré par une machine et qu'il est en fait, la conscience esthétique de ce monde, l'Atlas qui est la machine en question n'étant pas capable de savoir si ce qu'il génère est beau ou pas, et que c'est grace aux émotions du joueur (le voyageur) qu'il arrive à cette connaissance.
C'est une très belle métaphore de la nature de l'art, un moyen de transmettre des émotions esthétique. Mais ces émotions sont toujours des émotions humaines. Si je prend une oeuvre généré plus ou moins aléatoirement par une machine et que je la trouve belle, ben l'artiste … c'est moi en quelque sorte. In fine, la machine reste définitivement un outil.
Cela dit, demander à une machine de générer du Druillet, j'avoue que c'est gonflé. Druillet c'est de l'émotion à l'état pur, du concentré de névrose humaine, un cauchemar graphique. Ce qui est inquiétant quand on voit un dessin de Druillet, c'est justement de penser que c'est un humain qui en est à l'origine. Après, quand on lit sa bio, on comprend mieux pourquoi il est autant torturé :
https://www.babelio.com/livres/Druillet-Delirium--Autoportrait/559841
Bref, perso, ces histoire d'art généré par des machines, ça ne m'inquiète pas plus que ça, je trouve ça même intéressant ;-)
Après, ça aura surement un impact sur le business de l'art. ça … Mais bon on a pas attendu d'avoir des machines pour produire massivement des trucs aux gouts douteux par des artistes dénué de talent et inondé le marché avec.
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# Mise en production divine.
Posté par Big Pete . En réponse au lien Les mises en production le vendredi (1/3). Évalué à 10.
D’après la genèse, l'homme aurait été mis en production le 6e jour, juste avant le repos dominical. Oui, Dieu n'étant pas une feignasse, il travaille aussi le samedi.
Par contre Dieu étant ce qu'il est, il est hors de question de lui signaler que sa création est buguée. Un bug d'origine divine est forcément une fonctionnalité implémentée divinement et tirée d'une spécification impénétrable par l'utilisateur.
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[^] # Re: Étude qui me fait peur
Posté par Big Pete . En réponse au lien Les nouveaux fronts du dénialisme et du climato-scepticisme - Étude climatoscope 2023. Évalué à 5.
Je pense que, justement, il s'agit pour les scientifiques qui ont réalisé cette étude de mettre une frontière claire entre la démarche sceptique, qui est plutôt vertueuse et qui souligne qu'il existe une certaine légitimité à remettre en question une théorie ou un résultat scientifique pour pouvoir le mettre à l'épreuve (et c'est ce qui le rend solide quand on y arrive pas justement), avec une autre attitude qui est de partir de la conclusion que l'on souhaite (l'absence de changement climatique par exemple) pour fabriquer une pseudo-théorie.
Le choix terminologique est expliqué dans l'introduction de l'étude :
Sinon, oui, je suis assez d'accord, le problème climatique à une composante tragique qu'il est difficile d'accepter.
Pour l'attribution des causes, c'est plus complexe que de lier les émissions au revenu. Cette étude relativise cette approche. ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas de lien, mais que ce lien n'explique pas tout.
L'étude constate qu'il y a une partie et pas la moindre des émissions qui sont inhérente au système dans lequel on vit, qu'on soit riche ou pauvre et qui résulte d'un ensemble complexe de choix sociétaux.
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[^] # Re: yep
Posté par Big Pete . En réponse au lien Supergirl sans tenue sexiste : on progresse !. Évalué à 4.
J'aime bien la vision Tarantinesque du mythe, quand il renverse la perspective du costume de superman justement, dans le fameux monologue de Bill :
Kill Bill: Vol. 2 (2004) - Superman and Clark Kent Scene (10/12) | Movieclips
Un costume peut en cacher un autre, et au final, il n'y a toujours qu'un primate plus ou moins taré en dessous. ;-)
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# yep
Posté par Big Pete . En réponse au lien Supergirl sans tenue sexiste : on progresse !. Évalué à 2.
C'est bien d'avoir réparé cette injustice. Il était totalement anormal que seul le super mec soit contraint de porter cette tenue affreusement ridicule.
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# Bordel !
Posté par Big Pete . En réponse au lien le code qui contient des jurons est de meilleur qualité que celui qui n'en contient pas. Évalué à 2.
Est-ce que ça marche aussi pour les commentaires ?
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[^] # Re: Problème
Posté par Big Pete . En réponse au lien Faire grève dans l’informatique : un secteur clef qui s’ignore. Évalué à 10. Dernière modification le 10 février 2023 à 12:20.
J'en connais a mon boulot, c'est quand ils sont pas là qu'on bosse le plus. Et d'ailleurs, on peut faire la gréve du zéle. Respecter tout les processus ITIL à la lettre, faire passer tout les changes devant tout les comités possibles, appliquer à la lettre toutes les consignes de sécurité, faire des opérations pour tester chaque backups et les PRA, etc …
A mon avis, en moins d'une semaine, tu a le boss qui déboule pour te demander si tu veux pas faire grève pour de bon, et qu'il est même prêt a te payer pour que tu soit le plus loin possible du clavier et du téléphone.
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[^] # Re: TL;DR
Posté par Big Pete . En réponse au lien The Four Horsemen of the Tech Recession. Évalué à 7.
Juste pour me faire une remarque à moi-même. En me relisant, j'ai percuté que j'ai utilisé le terme auto-performateur qui est un anglicisme ignoble visiblement de mon invention pour auto-réalisateur (qui n'est déjà pas un mot très beau) C'est lié au fait que je lis quelque fois de la literature en anglais sur le sujet et que mon petit neurone s'embrouille.
Désolé.
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[^] # Re: TL;DR
Posté par Big Pete . En réponse au lien The Four Horsemen of the Tech Recession. Évalué à 6.
On oublie souvent le coté auto-performateur quand on analyse ce genre de récession économique, parce que souvent pour un économiste spécialiste des marchés, ça parait relativement évident alors que c'est assez contre-intuitif quand on ne s'intéresse pas au domaine.
C'est un genre de boucle de rétroaction qui amplifie le phénomène. Si il y a un risque de récession qui est identifié par les acteurs, cela va limiter les investissements de la part des financiers ce qui va en soit constitué un facteur de contraction économique du secteur et donc participé à la recession. Je pense que la contraction actuelle dans la tech est une bonne illustration de ce phénomène.
C'est un système pernicieux qui est lié à la logique même des marché financiers. ça fonctionne aussi dans l'autre sens, on parle alors d'une bulle.
Pour limiter ce genre de dérive, il faudra introduire une logique de relance, pour restaurer la confiance des investisseurs. Cela peut venir de perspectives positives de croissance lié par exemple a un développement de certains usages. Ou cette relance peut être stimulée par la politique industrielle des états.
La question intéressante, c'est que cela rend le système (le marché) relativement sensible a des variations relativement faible en proportion. Plus le marché est dynamique (c'est a dire plus il est réactif et donc sensible), plus le risque d'instabilité est grand. On parle de sensibilité aux conditions initiales et ça fait appartenir les systèmes financiers a la familles des systèmes complexe a la dynamique non linéaire que l'on dit chaotiques.
Si le sujet vous intéresse, je conseille de suivre les cours de Jean Philippe Bouchaud qui applique les principe de la physique statistique pour faire de l'analyse de marchés. Son approche est originale et part du constat que les phénomènes ont des logiques similaires. je peux pas matériellement résumé son cours ici, mais il y a une bonne introduction ici (vidéo YT - Institut Henri Poincaré :
Jean-Philippe Bouchaud “Crises économiques et financières : un point de vue de physicien”
Il y a aussi un article résumant son approche sur le site de la revue Reflet de la physique :
La (regrettable) complexité des systèmes économiques - PDF
Là où s'est passionnant, c'est qu'a partir du moment ou les acteurs eux-mêmes prennent conscience de la nature chaotique de leur champs d'action, est-ce qu'il est possible qu'ils soient capable d'agir pour limiter les crises ? Si on veut, tant que les marché sont persuadé d'être "efficient" ils sont inefficient. Mais a partir du moment ou ils ont conscience de leur inefficience, il pourrait le devenir.
Perso, j'adore ce genre de recherche, même si j'avoue, y a une partie non négligeable qui me passe largement au dessus de la tête.
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.
[^] # Re: Pour ceux qui ressortent encore régulièrement que ces "AI" "créent" des images…
Posté par Big Pete . En réponse au lien "Extracting Training Data from Diffusion Models" - Stable Diffusion (et autres "AI") et copyright. Évalué à 3. Dernière modification le 02 février 2023 à 10:04.
Oui, l'extrait que j'ai cité, si tu lit bien mon commentaire, c'est le résumé d'un livre écrit en 1987. Je me trouve dans la situation un peu embarrassante de devoir te contredire en argumentant que je suis d'accord avec toi.
Cela dit, j'aurais plein d'autre chose a dire sur ce sujet passionnant, (enfin qui me passionne), mais j'ai pas trop le temps là.
Je laisse juste cette pensée a ceux qui voudront bien s'en emparer :
Lorsque Dick écrit cette nouvelle au titre fabuleux : Do Androids Dream of Electric Sheep? en 1968, n'est-ce pas une réponse brillante a la réflexion de Turing sur la nature de l'intelligence des machines et de celle des hommes ?
En effet, quoi de plus humain que de rêver a des moutons électriques, et n'est-ce pas ça, au fond, qui nous différentie vraiment des machines ?
Au final, lorsqu'on cherche des traces d'humanité dans le passé, quand on fait de la paléoanthropologie, est-ce qu'on cherche des fossiles d'humain ? des reste de corps ? ou plutôt des traces comme des peintures, des outils, des sculptures ? Est-ce ce qui fait de nous des hommes ce n'est pas cette capacité a éprouvé des sentiments envers des choses inanimées, ou qui semble l'être ? Quoi de plus humain qu'un enfant s'attachant a un ours en peluche ? Et au final, pour en revenir au sujet de réflexion du commentaire initial, quoi de plus naturellement humain que d'éprouver un sentiment envers une oeuvre …. crée par une machine ? Et comme Philip K Dick, on peut se demander si une machine sera un jour capable de faite quelque chose d'aussi irrationnel …
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[^] # Re: Évidemment
Posté par Big Pete . En réponse au journal C´est pourtant simple. Évalué à 4.
Et pourtant, il n'est pas vain de multiplier les vins quand on cherche l'ivre 's' !
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[^] # Re: Pour ceux qui ressortent encore régulièrement que ces "AI" "créent" des images…
Posté par Big Pete . En réponse au lien "Extracting Training Data from Diffusion Models" - Stable Diffusion (et autres "AI") et copyright. Évalué à 10.
Pour le coup, si on arrive avec une autre IA à démontrer que l'oeuvre d'une IA est un faux (c'est a dire le plagiat d'une oeuvre existante), on pourrait demander à une IA avocat d'intenter une action dans une juridiction virtuelle spécialisée auprès d'un juge IA pour demandé une réparation (en bitcoin).
Le tout potentiellement plusieurs milliers de fois par secondes. C'est le moment d'investir dans une startup pour monter un cabinet d'avocats artificiels spécialisés dans le droit d'auteur. (note que les IA de la finance sont surement déjà sur le coup).
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[^] # Re: Pour ceux qui ressortent encore régulièrement que ces "AI" "créent" des images…
Posté par Big Pete . En réponse au lien "Extracting Training Data from Diffusion Models" - Stable Diffusion (et autres "AI") et copyright. Évalué à 5.
On peut transposer dans la musique pour mieux comprendre le problème. Une IA artistique musicale pourrait piocher dans la prod musicale "humaine" et fabriquer des stars optimisées de la musique populaire à partir des fonds existants en cherchant à maximiser ses revenus en inondant le marché. C'est une piste qui est actuellement explorée par l'industrie : https://cnm.fr/la-musique-ia-et-lartiste/
Mais ce pitch, c'est aussi plus ou moins celui d'un bouquin d'un des auteur majeur de la SF Américaine, Norman Spinrad : Rock Machine, écrit en 1987, c'est à dire il y a 36 ans, et qui s'inscrit dans la mouvance Cyberpunk de l'époque :
Spinrad a la réputation d'être un auteur visionnaire, mais souvent radical et provocateur. Mais j'avoue que voir le monde d'aujourd'hui essayer de ressembler à un roman de Spinrad a quelque chose d'à la fois fascinant et relativement inquiétant. Rock Machine n'est pas son meilleur bouquin sur le sujet (Jack Barron et l'éternité est à mon avis indépassable) et le style de Spinrad ne plaît pas à tout le monde. (et objectivement, la qualité littéraire est variable, c'est à dire qu'il a ce coté punk, pour le meilleur et pour le pire).
Pour en finir sur la musique, récemment sur KEXP, une grosse radio publique américaine, est apparu sur mon radar, un groupe hors normes : Mdou Moctar avec une prestation hallucinante d'un de leur morceau : Afrique Victime
Pourquoi en parler ici ? Leur façon pété de faire varier le rythme de façon instinctive, ce truc là, qui te prend aux tripes, te donne l'impression d'une chevauchée sauvage à dos de dromadaire au milieu des dunes, jamais une machine n'arrivera à le faire. Absolument aucune chance, j'en suis intimement persuadé. Comme me le faisait remarquer un ami musicien, aujourd'hui la plupart des musiciens jouent au clic, qui permet de synchroniser le rythme de chacun avec celui des machines, de façon "parfaite". Les musicos de Mdou Moctar n'ont pas de clic, ils se laissent guidée par le groove, à l'instinct, et même si ça dérape, qu'est ce que ça peut faire ? Au contraire…
Pour finir sur Mdou Moctar, je permet de conseiller ce doc autoproduit, qui parle de leur difficulté à jouer dans un pays où on risque sa vie à le faire : Mdou Moctar - "Afrique Victime: The Documentary"
Oui, le fond du sujet, n'est pas tant de savoir si une machine à le pouvoir de créer une oeuvre artistique de façon plus ou au moins autonome, mais qu'au fond, ce qui est vraiment important, ce sera toujours notre capacité à le faire, avec ou sans machines, et tu a raison, on s'en fout, du moment que ça nous permet d'exprimer et partager nos émotions. C'est là le truc.
La vraie question, c'est toujours la même, au bout du compte, que reste-il d'humain dans la machine ?
;-)
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[^] # Re: mouai
Posté par Big Pete . En réponse au lien La chasse au gaspillage dans le cloud et les data centers. Évalué à 5.
En fait, je suis assez d'accord avec ce que tu dis, mais en même temps, je comprend pas pourquoi tu critiques ainsi l'article, puisqu'il semble allez dans le même sens. Je cite :
Bref, il ne tape pas sur les datacentres, mais sur la façon dont l'industrie du logiciel utilise les ressources que ces même datacentres essayent de mettre a leur disposition plus ou moins efficacement (mais généralement, plutôt assez efficacement).
Si l'article tape sur quelque chose, c'est justement sur eux :
J'avoue si j'ai partagé le lien, c'est qu'en tant que pro dans cette branche d'activité, hébergement en datacentre, je suis assez d'accord. Les progrès en termes d'efficacité coté hébergement ont été massif, mais je suis loin de constater autant de recherche d'efficacité dans le dev. C'est même plutôt le contraire, où je trouve que l'on profite de cette abondance de ressources à faible coût. Mais j'ai juste le point de vue de la taule qui m'emploie. D'où l'intérêt de partager le truc. Et ça me rassure que tu sois plus ou moins d'accord, tout en disant plus ou moins que tu ne l'es pas :)
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[^] # Re: Interrogation ?
Posté par Big Pete . En réponse au lien chat qu'est pété. Évalué à 3.
Tiens, si tu veux le rallumer, The conversation viens de produire un article de fond assez bien foutu sur le sujet :
ChatGPT nous rendra-t-il moins crédules ?
En fait, à l'origine, je voulais répondre à ta remarque en développant un peu cette idée, c'est à dire de façon simplifiée, le concept que "l'intelligence artificielle" révèle en fait, par cette tentative de mimétisme via la technologie informatique de nos propres processus cognitifs, non pas seulement notre intelligence, mais aussi notre bêtise, ou pour le dire de façon moins provocatrice, notre capacité à produire et propager des idées fausses et des discours fallacieux par l'intermédiaire de nos biais cognitifs et de leur exploitation.
Mais l'article lié au dessus le fait bien mieux, plus rigoureusement, et avec des références pour approfondir le sujet si on le souhaite.
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[^] # Re: Interrogation ?
Posté par Big Pete . En réponse au lien chat qu'est pété. Évalué à 10. Dernière modification le 29 janvier 2023 à 17:48.
Au siècle dernier, le but de "l'intelligence artificielle" était d'arriver à battre un humain aux échecs. Le "next step", c'est de battre un humain aux élections présidentielles.
Le but alors, n'est plus de faire un système capable de faire des calculs complexes et de prévoir des coups à l'avance, mais bien d'être capable de raconter le plus de conneries possibles de façon crédible et convaincante auprès du plus grand nombre d’électeurs.
Quand on voit les résultat de ChatGPT, on peut se dire que c'est plutôt une réussite.
Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.